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Sujet: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Dim 22 Aoû 2010, 03:48
Rappel du premier message :
la position de l’Islam par rapport à la musique, le chant et la danse
QUESTION :
J’entends toujours que la musique, la danse et la chanson sont formellement interdites dans l’Islam…En visitant un site sur Internet qui s’appelle XXX, j’ai découvert beaucoup de propos qui soutiennent que «l’Islam n’interdit pas la musique, la chanson et la danse s’il n’y a pas de mixité entre les deux sexes et d’alcool » . Ils ont même essayé d étayer leur thèse par un Hadith du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) qui dit que ce dernier ne s’y opposait pas. Mais, j’en doute actuellement. Je voudrais que vous me disiez la position de l’Islam par rapport à la musique, la chanson et la danse et dans quelle mesure elles sont permises, si elles le sont. Qu’Allah vous récompense.
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Invité Invité
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 18 Jan 2013, 17:31
La musique et le chant
lundi 16 juin 2003 Question
Que pense l’Islam de la musique ? Réponse du Docteur Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî
Parmi les divertissements qui réjouissent les âmes, qui égaient les cœurs et qui font plaisir à l’ouïe, il y a effectivement le chant. L’Islam considère le chant comme licite tant qu’il ne contient pas de propos grossiers, obscènes ou incitant à la débauche. Et il n’y a aucun mal à ce qu’il soit accompagné de musique, si, du moins, celle-ci n’excite pas les nerfs.
Le chant est recommandé lors des occasions heureuses, afin de répandre la gaieté et de divertir les âmes. Cela est d’autant plus valable les jours de fêtes, de noces, de retour d’un absent, ainsi que lors des repas de mariage, des repas en l’honneur d’un nouveau-né et lors de la naissance du bébé.
Spoiler:
insi, `Â’ishah - que Dieu l’agrée - assista au mariage d’un couple médinois et lorsqu’elle rentra chez elle, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui demanda : « Ô `Â’ishah, n’ont-ils pas organisé une fête ? Parce que les Ansâr aiment faire la fête. » Ibn `Abbâs dit : « `Â’ishah assista au mariage d’une femme médinoise parmi ses proches. Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - arriva et dit : « Avez-vous offert les cadeaux à la mariée ? » On répondit : « Oui ! » Il demanda : « Avez-vous envoyé quelqu’un chanter en son honneur ? » `Â’ishah répondit : « Non. » Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - reprit : « Les Ansâr sont des gens galants. Pourquoi n’avez-vous pas envoyé avec la mariée quelqu’un chantant par exemple :
Ataynâkum ataynâkum Fa-hayyânâ wa hayyâkum
Traduction
Nous voici venus ! Nous voici venus ! Que Dieu nous salue et que Dieu vous salue ! ? »
`Â’ishah raconte que Abû Bakr - que Dieu l’agrée - entra chez elle un jour de Fête du Sacrifice (`îd al-ad’hâ) et qu’il trouva deux servantes qui chantaient et jouaient du tambour, alors que le Prophète - paix et bénédiction sur lui - était recouvert d’un drap. Abû Bakr se mit en colère contre elles. Le Prophète - paix et bénédiction sur lui - se découvrit alors le visage et dit : "Laisse-les Abû Bakr ! Ce sont des jours de fête."
L’Imâm Al-Ghazâli mentionne dans son livre Al-Ihyâ’ les hadiths sur le chant des deux servantes et sur les jeux pratiqués par les Abyssins dans la Mosquée du Prophète - paix et bénédiction sur lui - alors que ce dernier les encourageait par des exclamations : "Bravo, enfants de Arfadah !" Ces hadiths précisent également la demande formulée par le Prophète à l’intention de `Â’ishah pour savoir si elle voulait regarder le déroulement des jeux ou non. Ces mêmes hadiths ajoutent en outre que le Prophète demeura en compagnie de son épouse jusqu’à ce que celle-ci s’ennuyât et voulût partir. On rencontre enfin des hadiths mentionnant que `Â’ishah jouait avec ses amies. Al-Ghazâlî conclut quant à ces hadiths : « Tous ces hadiths sont mentionnés dans les deux Sahîh [1]. Ils constituent de fait un texte explicite prouvant que le chant et les divertissements ne sont pas illicites. On peut par ailleurs en tirer un certain nombre de conclusions concernant diverses permissions :
Le divertissement : tout le monde sait que les Abyssins ont leurs danses et leurs jeux.
Il est permis de se divertir à l’intérieur même de la mosquée.
Le fait que le Prophète dise aux Abyssins : "Bravo, enfants de Arfadah !" montre qu’il leur demande de poursuivre leurs jeux et les encourage à cela. Comment peut-on alors considérer que ces jeux sont illicites ?
Le Prophète a empêché Abû Bakr et `Umar - que Dieu les agrée - de blâmer, de refuser ou d’interdire le divertissement. Il leur a expliqué que c’était un jour de fête et un moment de gaieté. Or, le divertissement est source de gaieté.
Le Prophète est resté longtemps à regarder les jeux abyssins et à écouter leur musique, après que `Â’ishah - que Dieu l’agrée - a exprimé son accord pour rester également. Cela montre qu’en termes de noblesse de caractère (husn al-khuluq), il est meilleur de faire plaisir aux femmes et aux enfants en assistant avec eux à des divertissements que de vivre dans un ascétisme austère, se priver et priver autrui des plaisirs mondains.
Le Prophète a même pris les devants pour demander à `Â’ishah si elle désirait regarder le déroulement des jeux.
Le chant est permis, ainsi que le battement du tambour, comme le montre le hadith des deux servantes. » Al-Ghazâlî poursuit tout ceci dans le chapitre de l’écoute.
On a rapporté au sujet d’un grand nombre de Compagnons et de Successeurs [2] - que Dieu les agrée - qu’ils écoutaient des chansons sans y voir le moindre mal.
Quant aux hadiths prophétiques qui interdisent le chant, il faut savoir qu’ils sont complètement défaillants, si bien qu’aucun d’eux n’a été épargné de la récusation des juristes et des traditionnistes. Le juge Abû Bakr Ibn Al-`Arabî dit : « Rien d’authentique n’existe quant à l’interdiction du chant. » Ibn Hazm dit : « Tout ce qui a été rapporté sur l’interdiction du chant est faux et controuvé. »
Néanmoins, le chant et la musique sont souvent allés de pair avec des veillées arrosées et débauchées, ce qui a incité un grand nombre de savants à interdire, tout du moins à déconseiller le chant et la musique. Certains d’entre eux ont dit : « Le chant fait partie des plaisants discours mentionnés dans le verset : « Et, parmi les hommes, il en est qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin de Dieu et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » [3] »
Ibn Hazm répond : « Ce verset mentionne un trait de caractère, qui, s’il est présent chez une personne, fait d’elle automatiquement un mécréant. Il s’agit de celui qui prend le Sentier de Dieu en raillerie. Ainsi, celui qui achète un recueil coranique afin d’égarer les gens du Sentier de Dieu et le prendre en raillerie est très certainement un mécréant. Et c’est ce type de personnes que Dieu - Exalté soit-Il - dénigre dans ce verset. Il ne dénigre nullement celui qui achète des plaisants discours dans le but de se divertir et de détendre son âme, et non dans le but d’égarer les gens du Sentier de Dieu. »
Ibn Hazm répond également à ceux qui prétendent que le chant, ne faisant pas partie de la vérité divine, fait dès lors partie de l’égarement. Ceux-ci s’appuient sur le verset suivant : « Au delà de la vérité qu’y a-t-il donc sinon l’égarement ? » [4] Ibn Hazm réplique : « Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - dit : « Les actions sont jugées d’après les intentions, et il en sera tenu compte à chaque homme dans la mesure de son intention. » Ainsi, celui qui a l’intention d’écouter des chansons afin de mieux désobéir à Dieu est un débauché - et cela n’est pas spécifique uniquement au chant. Quant à celui qui a l’intention de détendre son âme, pour mieux obéir à Dieu - Exalté soit-Il - et pour retrouver son dynamisme dans l’accomplissement d’œuvres pies, est quelqu’un d’obéissant et de bienfaisant. Et ce qu’il fait relève alors de la vérité divine. Quant à celui qui n’a l’intention ni d’obéir à Dieu ni de Lui désobéir, alors celui-là se livre à des futilités pardonnées par Dieu. Il possède alors le même statut que celui qui sort se promener dans son jardin, ou celui qui s’assoit devant sa porte et regarde les gens passer, ou encore celui qui teint son habit en bleu ou en vert, etc. »
Il existe cependant certaines limites qu’il est nécessaire d’observer, en ce qui concerne le chant.
Il est ainsi nécessaire que le sujet de la chanson ne contredise pas la morale et les enseignements islamiques. Une chanson qui glorifierait par exemple l’alcool ou qui inciterait à sa consommation est illicite, aussi bien pour celui qui la chante que pour celui qui l’écoute.
Toutefois, le sujet de la chanson peut parfois ne pas être contraire aux directives islamiques mais c’est la manière dont le chanteur l’interprète qui déplace la chanson du domaine licite au domaine illicite. Un exemple caractéristique est celui du chanteur qui interprète les paroles de manière lascive et déliquescente, cherchant à éveiller les instincts et à séduire l’auditeur en excitant ses désirs concupiscents.
Tout comme la religion combat l’outrance et l’excès, quels qu’ils soient, même au niveau du culte, elle combat l’excès dans le divertissement. Elle n’accepte pas que ce dernier occupe tout notre temps, car le temps, c’est la vie !
Nul doute que l’excès dans les choses licites déborde sur le temps à consacrer aux obligations, religieuses ou autres. Quelqu’un a dit avec justesse : « Je n’ai jamais pas vu un excès sans qu’il n’y ait à côté un devoir négligé. »
Il demeure néanmoins des choses pour lesquelles l’auditeur est soi-même son meilleur conseiller. Si les chansons, tout du moins un type particulier d’entre elles, excitent ses instincts, le séduisent, ou font dominer son aspect animal sur son aspect spirituel, alors il doit éviter de les écouter, afin de fermer les portes par lesquelles s’engouffrent dans son cœur, dans sa religion et dans son caractère, les tempêtes de la tentation. Ainsi, il se repose lui-même et repose les autres avec lui.
Il est consensuellement admis que le chant devient illicite s’il est accompagné d’autres interdits comme l’alcool, l’indécence ou la débauche. C’est de cela qu’a prévenu le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui : « Apparaîtront des gens de ma Communauté qui boiront l’alcool en lui donnant un autre nom. On jouera pour eux des instruments de musique et des chanteuses chanteront pour eux. Dieu les engloutira alors dans la Terre et il fera d’eux des singes et des porcs. »
Il n’est pas nécessaire que cette transformation en singes et en porcs soit physique. Il suffit d’une transformation de l’âme et de l’esprit. Ils seront ainsi porteurs d’une âme de singe et d’un esprit de porc.
Et Dieu est le plus Savant. P.-S. Traduit de l’arabe du site Islamonline.net. Notes
[1] Il s’agit du Sahîh d’Al-Bukhârî et du Sahîh de Muslim.
[2] Les Successeurs sont la génération suivant celle des Compagnons.
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 18 Jan 2013, 17:47
Les ansars ont accueilli le prophète avec allégresse, le vendredi 12 Rabi Al Awal, en reprenant à l’unisson, ce chant célèbre :’talà ‘a lbadrou alaîna’( la pleine nous est apparue), cet air est resté dans les mémoires des musulmans, il symbolise la gloire et la victoire de l’islam sur l’erreur.
Film - Le Messager (L'histoire des débuts de l'Islam)
Invité Invité
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 18 Jan 2013, 17:54
Voici un extrait d'un articles publié par Tariq RAMADAN sur YUSUF ISLAM (CAT STEVENS) : CAT et YUSUF LA RECONCILIATION
On parle de "chants islamiques" (anacheeds) qui auraient une caractéristique "islamique" car on y parle de thèmes religieux, ou parce qu’il n’y a pas d’instrument de musique, ou parce que l’on y fait usage de textes coraniques ou traditionnels. Ce seraient les seules chants permis (halal) en islam et la seule créativité autorisée. Il existe certes des savants qui défendent cette position mais elle n’est de loin pas la seule. Dans Être Musulman Européen (écrit en1996), j’exposais ces avis et prenais une position claire sur la musique en islam. Elle est permise et il faut que les musulmanes et les musulmans se réconcilient avec l’art, la créativité, et l’imaginaire dans toutes ces dimensions. Portés par leur éthique, ils ne doivent pas s’enfermer derrière le qualificatif "islamique" qui finit par les isoler, les étouffer et les priver de toute énergie créatrice dans l’univers de l’art, de la musique, de la peinture, de la sculpture, de la littérature, etc.
Les musulmans sont sur la défensive et éprouvent le constant besoin de tout qualifier d’ "islamique" pour se rassurer et établir la norme. Le souci éthique n’impose pas l’obsession et l’hypertrophie des normes "licite" et "illicite" (halal et haram). Ainsi tout chant, tout expression artistique, qui célèbre l’être humain, l’amour, la justice, la dignité, le sens, la paix, etc. est conforme à l’éthique musulmane de fait et n’a pas besoin de surqualification supplémentaire. Le sens, les aspirations et l’édification humaine se sentent et se vivent et n’ont pas besoin d’un cadre normatif qui les bride et finit par les annihiler. L’expression des finalités éthiques en art transcendent les appartenances singulières et réconcilient l’universel des intimités humaines qui se sentent grandir, s’élever, s’épanouir, vibrer, s’humaniser, se pacifier, se régénérer par la musique, la voix, la main, la plume ou le pinceau. La musique peut-être une prière, un tableau un chemin, une chanson une histoire : tant que l’art dit l’être humain, ses blessures, ses espoirs, ses larmes, ses sourires et ses quêtes, il est l’universel langage des humains et peut réaliser par l’imaginaire, l’émotion et le cœur ce que tous les dialogues de la raison et des civilisations ne peuvent offrir.
Pour lire l'article complet : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité Invité
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 18 Jan 2013, 18:17
« Il n’y a pas de texte clair en islam prohibant la musique » imam Adel Al-Kalbani.
Spoiler:
ARABIE SAOUDITE • Les fidèles défendent l'imam mélomane Des milliers de personnes ont assisté au prêche de l'imam Al-Kalbani vendredi 16 juillet. Ce dernier venait pourtant d'être stigmatisé par le Conseil des grands oulémas saoudiens pour avoir affirmé que la musique était licite. Un pied de nez aux obscurantistes, se félicite le chroniqueur saoudien Khalaf Al-Harbi, dans le quotidien koweïtien Al-Jarida. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité Invité
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 18 Jan 2013, 18:30
Chant et musique sont-il autorisés en islam ou non ? : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Question : Nous avons entendu dire qu'il y a, chez certains savants musulmans, une opinion disant que le chant et la musique sont autorisés en islam. Que pouvez-vous nous en dire ? Réponse : En islam, il y a certaines catégories de musiques qui sont autorisées à l'unanimité, d'autres musiques qui sont interdites à l'unanimité, enfin certaines musiques qui font l'objet de divergences d'opinions parmi des ulémas.
Spoiler:
A) Ce qui fait l'unanimité et n'est pas concerné par ce débat :
Ce qu'il faut d'emblée dire c'est que ce qui fait débat est seulement la question de savoir s'il est permis de faire ou d'écouter des chants ou de la musique en tant que divertissement, donc en tant qu'acte permis (mubâh) en soi, acte pour lequel il ne peut y avoir de récompense dans l'au-delà que par rapport à l'intention de se reposer pour pouvoir à nouveau mieux agir dans le bien. Cependant, il n'y a pas débat à propos du fait d'écouter ou de faire du chant ou de la musique en tant qu'actes cultuels en soi, en tant qu'actes qui serviraient directement à se rapprocher de Dieu : il n'y a pas débat car une telle perception est erronée à l'unanimité des savants (Islâm aur mûssîqâ, Muftî Muhammad Shafî', avec annotations de Cheikh Abd ul-Mu'izz, p. 291, p. 294).
Cette précision faite, il faut aussi dire que, même lorsque chant et musique sont adoptés comme divertissements, les cas suivants sont eux aussi hors du cadre du débat car faisant l'unanimité chez les ulémas. En effet, attachés à un cadre éthique et à une certaine vision de la vie, les musulmans sont d'accord pour dire que les cas suivants (qu'ils concernent le chant seul ou l'instrumentation musicale seule ou le chant accompagné d'une instrumentation musicale) sont hors du cadre éthique : 1) quand le contenu du chant manque aux principes musulmans (appel à la violence, grossièreté, obscénité, éloge de l'alcool, invitation à l'adultère, etc.) ; 2) quand, à côté du chant ou de la musique, se trouve un ou plusieurs éléments qui contreviennent aux principes de l'islam (ambiance malsaine, nudité, scènes obscènes, etc.) ; 3) quand chanter ou écouter le chant ou la musique est fait à un moment ou d'une façon qui entraîne un manquement dans ses devoirs vis-à-vis de Dieu ou de ses parents, etc. (pas de respect pour les horaires des prières obligatoires, délaissement des parents, manquements aux devoirs de son épouse ou de ses enfants, etc.) ; 4) quand on se laisse aller à une inversion dans l'échelle de ses valeurs et qu'au lieu que le divertissement reste un moment temporaire et secondaire permettant de se prélasser pour pouvoir ensuite mieux et de nouveau se consacrer à l'objectif de la vie (se souvenir de Dieu, L'aimer, développer sa spiritualité, agir pour le bien de la société), c'est le chant qui prend, dans l'esprit, le cœur et les actes de sa vie, la place qui est réservé à d'autres choses.
Ces points-ci sont donc hors du cadre du débat. Ce sont les autres types de chants et de musique qui font l'objet du débat que nous allons évoquer.
- B) Ce qui est concerné par le débat à propos du chant et de la musique :
Pourquoi y a-t-il débat ? L'islam interdirait-il les divertissements ? Non, cependant il demande que les musulmans le fassent dans une mesure saine et équilibrée. Or, le divertissement a ceci de particulier par rapport à d'autres activités que, ne causant que du plaisir et de la détente, il peut facilement mener peu à peu le joueur à devenir paresseux et insouciant de ses devoirs (vis-à-vis des hommes ou vis-à-vis de Dieu). On peut ainsi remarquer qu'il est des divertissements qui, une fois qu'une personne se met à les pratiquer, se mettent – pour reprendre l'expression de Ben Halima – à occuper une bonne partie de sa "mémoire vive" : même après le temps passé dans ces divertissements, il devient très difficile à cette personne de se concentrer dans la prière, les invocations et la lecture du Coran, ces activités spirituelles perdant leur goût et devenant "lourdes" (voir Six leçons pour les jeunes, inspirées de Sourate Youssef, Ben Halima Abderraouf, Le Figuier, p. 8). De plus, ces divertissements absorbent une bonne partie du temps de la personne, détournant celle-ci d'activités infiniment plus profitables – telles que la pratique d'un sport, les visites, les activités associatives – voire même d'activités essentielles – devoirs scolaires, service de la famille, etc. C'est pour lui éviter cela que l'islam a offert au musulman un cadre orientant ses divertissements. "… Tout ce par quoi le musulman se divertit est "bâtil" sauf le fait qu'il tire à l'arc, le fait qu'il éduque son cheval, et le fait qu'il joue avec sa famille, car cela relève de la vérité ("al-haqq")" (at-Tirmidhî, 1637). Certains musulmans ont cru que le terme "bâtil" signifiait ici "interdit", alors qu'il est ici employé par opposition à "haqq" ("vérité") et qu'il signifie donc "inutile", dans le sens où le divertissement autre que ces trois-là n'est ni interdit, ni déconseillé, ni recommandé ni obligatoire, il reste juste permis en soi et ne rapporte aucune récompenses auprès de Dieu (voir ce que ash-Shawkânî a écrit à ce sujet : Nayl ul-awtâr, 8/248). D'ailleurs il n'y a pas que ces trois divertissements qui fassent exception : tout divertissement qui contribue lui aussi à atteindre un objectif voulu par l'islam fait exception et n'est pas inutile ; ainsi le Prophète a-t-il invité Aïcha à regarder le jeu des Abyssiniens, fait autre que les trois divertissements sus-cités. Un autre hadîth dénombre ainsi quatre divertissements qui font exception. Cet autre hadîth emploie d'ailleurs, pour qualifier des divertissements autres que ceux qui font exception, le terme "lahw" au lieu de "bâtil" (voir Silsilat ul-ahâdîth is-sahîha, n° 315). Il est vrai que, parmi ces divertissements autres que ceux faisant exception, il en est qui sont "interdits en soi" et sont donc à délaisser systématiquement ; cependant, les autres restent "lahw", c'est-à-dire "futiles" – dans le sens de "neutres" : ils ne rapportent ni récompense ni péché –, et restent donc purement autorisés en soi. Lire notre article au sujet des principes à propos des loisirs et divertissements.
La question qui se pose est seulement de savoir si le chant et la musique sont des divertissements qui relèvent de la catégorie "à délaisser systématiquement" ou qui relèvent de la catégorie "neutres, purement autorisés en soi du moment qu'ils sont utilisés avec modération" : – s'ils sont à délaisser systématiquement (harâm mutlaqan), cela est à rapprocher du cas du jeu de trictrac tel qu'il est compris par la majorité des ulémas : ce jeu est systématiquement à éviter parce que susceptible de créer chez celui qui se met à y jouer un fort attachement (huwa mazinna lis-sadd 'an dhikr-illâh wa 'an-is-salât – yad'û qalîluhû ilâ kathîrih) ; même si quelqu'un se sent capable de ne pas en devenir accro, la règle est qu'il doit s'en abstenir ; – par contre, s'ils sont permis en soi (mubâh fî nafsih, yahrum bi-l-'âridh), cela veut dire qu'en soi on peut les pratiquer mais qu'il faut arriver à le faire dans le cadre éthique voulu et avec modération ; cela est alors à rapprocher du cas du jeu de trictrac comme le perçoivent ces quelques ulémas shafiites qui pensent que ce jeu est en soi permis et qu'il ne devient interdit que dans le cas où on le joue avec une mise d'argent, ou bien où on le joue d'une façon qui détourne concrètement de l'orientation de la vie, ou bien où on y devient accro.
Pour reprendre les mots de Muftî Muhammad Shafî', la question du chant et de la musique "a fait l'objet de longs débats entre des ulémas de ces derniers siècles" (Islâm aur mûssîqâ, p. 87). Ici, nous allons aborder d'abord le cas du chant en tant que tel, ensuite celui de l'instrumentation musicale...
- B.1) Le chant seul (al-ghina-l-mujarrad) :
Par "chant seul", il faut comprendre "le chant sans accompagnement musical". Mais, déjà, qu'entend-on par "chant" ? B.1.1) Il y a le fait de seulement prononcer des vers ou des phrases présentant des assonances et de les prononcer en modulant harmonieusement sa voix ; ce genre de poèmes est aussi parfois appelé "chant". B.1.2) Et puis il y a le "chant" véritable, à propos duquel on s'exerce à améliorer sa voix, et que l'on chante parfois seul, parfois en public, mais qui ne contient aucun propos et aucun accompagnement contraire à l'éthique musulmane. B.1.3) On désigne aussi parfois sous le nom de "chant" ce qui est destiné à réveiller certaines pulsions chez l'homme : il s'agit de chants dont les propos sont contraires à l'éthique musulmane (et qui relèvent donc du point A, cité au tout début).
Le type de "chant" B.1.1 est autorisé à l'unanimité (Islâm aur mûssîqâ, p. 340).
Parallèllement, le type B.1.3 est interdit à l'unanimité.
C'est le type B.1.2 qui fait l'objet d'avis divergents entre les ulémas...
– Certains ulémas hanafites et hanbalites pensent que cela est interdit, d'autres que cela est fortement déconseillé (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, 4/2664). Ces savants se fondent sur le Hadîth : "Le chant fait croître l'hypocrisie dans le cœur" (Abû Dâoûd, 4927). Certes, cette parole n'est pas authentique en tant que Hadîth du Prophète (comme l'a écrit al-Irâqî, dhayl al-ihyâ, 2/444), mais son contenu est approuvé par cette parole de Aïcha : "Abû Bakr s'est rendu chez nous alors que deux petites filles ansarites chantaient en répétant ce que les Ansârs avaient dit lors de la campagne de Bu'âth. Elles n'étaient pas des chanteuses. Abû Bakr dit : "Le son du diable dans la maison du Messager de Dieu ?" Cela se passait un jour de fête (Eid), et le Prophète lui dit : " Abû Bakr, chaque peuple a son jour de fête, et aujourd'hui c'est le nôtre" (al-Bukhârî, n° 909 etc., Muslim, n° 892). Voyez : si Aïcha a tenu à préciser qu'elles chantaient mais qu'elles n'étaient pas des chanteuses, c'est parce qu'elle savait que le chant [type B.1.2] est interdit ou fortement déconseillé ; elle voulait donc dire qu'elles ne faisait que réciter d'une voix mélodieuse mais naturelle des poèmes [donc que c'était un "chant" de type B.1.1] et non un chant tel qu'en font les professionnels (type B.1.2), lequel est justement interdit ou déconseillé. De plus, Abû Bakr a bien qualifié ce chant de "son du diable", ce qui montre comment il considérait le chant. Enfin, le Prophète n'a pas nié que le chant mérite ce qualificatif, il a simplement toléré ce type de chant parce que c'était un jour de fête.
– Certains autres ulémas sont d'avis qu'en soi ce type de chant est autorisé ; Wahba az-Zuhaylî a relaté cet avis de "certains autres ulémas hanafites, hanbalites et malikites" (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, 4/2664). En l'absence de texte authentique, disent ces savants, c'est la règle de la permission originelle qui s'applique. Or la parole "Le chant fait croître l'hypocrisie dans le cœur" n'est effectivement pas authentique en tant que hadîth rapporté du Prophète. Quant à la parole de Aïcha "et elles n'étaient pas des chanteuses", cela désigne le chant de type B.1.3 (c'est une des explications : voir Fat'h ul-bârî, Shar'h Muslim). Et même à considérer que cela désigne effectivement le chant de type B.1.2 (ce qui est une autre des explications : voir Fat'h ul-bârî, Shar'h Muslim), alors cela est dû à un fait particulier, qui fait aussi l'unanimité : un homme ne peut pas écouter le chant d'une femme qui n'est pas sa femme ni sa proche parente (mahram) (Al-Ihyâ, 2/438, Islâm aur mûssîqâ, p. 76, p. 270, p. 279, p. 284) ; c'est pourquoi le Prophète a interdit les chants de femmes [devant des hommes] (voir le hadîth rapporté par Ibn Mâja, n° 2128 : hassan : note de bas de page sur Al-Mughnî, 5/673). Quant à la parole de Abû Bakr "le son du diable", elle ne peut pas – d'après l'interprétation que les savants du premier avis ont donnée – être appliquée au chant de ces deux petites filles, puisque ces savants tenants du premier avis ont dit eux-mêmes qu'il s'agissait d'un "chant de type B.1.1" ; or le type B.1.1 est permis à l'unanimité (Islâm aur mûssîqâ, p. 287) ! En fait le chant de type B.1.2, fait par des hommes ou des petites filles, est permis en soi, mais il faut rester vigilant vis-à-vis de soi-même pour qu'il n'entraîne pas des choses interdites (en termes de propos, etc.), car c'est alors que cela devient "le son du diable" (Ahkâm ul-qur'ân, Ibn ul-'Arabî, 3/207). C'est donc pour cela que, d'une part, le Prophète n'a pas nié que le chant mérite ce qualificatif, et que d'autre part il l'a toléré ; s'il était systématiquement "son du diable", le fait qu'il s'agissait d'un jour de fête n'aurait eu aucune incidence. En temps normal, ce genre de chant est autorisé, mais il faut rester vigilant car cela peut devenir un "son du diable" ; cependant le jour de fête demande une plus grande tolérance et un assouplissement de la vigilance, l'accent étant alors mis sur le caractère autorisé.
Wahba az-Zuhaylî a donné préférence à ce second avis (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, 4/2664).
Al-Albânî a quant à lui écrit que le chant qui en soi ne comporte rien d'interdit et qui est fait sans accompagnement musical (est autorisé et que) c'est en faire trop ou en écouter trop (al-ikthâr minhu) qui est mauvais (mak'rûh) (Silsilat ul-ahâdîth idh-dha'îfa, 1/246) : je ne sais cependant pas si son propos concerne le type B.1.1 ou le type B.1.2.
- B.2) L'instrumentation musicale (al-âlât al-mûssîqiyya) :
Nous avons vu plus haut, en A, qu'il y a des cas où certaines musiques sont interdites à l'unanimité. Nous n'y reviendrons pas. Ce que nous allons voir maintenant concerne les cas autres que ceux cités en A. Et ce que nous pouvons dire c'est que certaines catégories de musiques sont autorisées à l'unanimité, tandis que d'autres font l'objet de divergences d'opinions parmi des savants musulmans.
B.2.1) Un premier groupe de hadîths, qui paraît interdire les instruments de musique :
"Il y aura dans ma communauté des gens qui déclareront permis l'adultère, la soie, l'alcool et les "ma'âzif"" (al-Bukhârî, 5268). Que signifie le terme "ma'âzif" ? Ibn ul-Qayyim écrit : "Le terme "ma'âzif" désigne tous les instruments de musique ; il n'y a pas de divergence entre les spécialistes du vocabulaire à ce sujet" (Ighâthat ul-lahfân, 1/392). Ibn Hajar a écrit des lignes très voisines (Fat'h ul-bârî, commentaire du hadîth n° 5268).
Nâfi' raconte qu'un jour, Ibn Umar entendit sur son chemin le son de la flûte d'un berger. Il mit alors les doigts dans ses oreilles et écarta sa monture du chemin. Il ne cessa de demander à Nâfi' si le son était toujours audible, et c'est lorsque Nâfi' lui répondit négativement qu'il enleva les doigts de ses oreilles. Il dit alors qu'un jour, alors qu'il était en compagnie du Prophète, celui-ci entendit un son semblable et fit de même (Abû Dâoûd, 4924).
Il y a aussi un hadîth qui parle de "la clochette" ("al-jaras") (Muslim, 2114).
Le Prophète a aussi interdit "al-kûba" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 1708, n° 1806), "al-qanîn" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 1708). D'après certains savants, "al-kûba" désigne le tambour (Nayl ul-awtâr, 8/240, Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, 4/285 et 422), et "al-qanîn" désigne un instrument à six cordes (Nayl ul-awtâr, 8/240) ou le luth (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, 4/285). Il faut cependant dire que ce hadîth n'est pas formel (sarîh) quant à ces instruments, car d'autres savants sont quant à eux d'avis que "al-kûba" désigne le trictrac (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, 4/422) et "al-qanîn" un jeu de hasard pratiqué à l'époque par les Byzantins (Nayl ul-awtâr, 8/240).
B.2.2) Un second groupe de hadîths, qui semble autoriser des instruments de musique :
Le Prophète a dit : "La différence entre (la relation) permise et (celle) interdite est le tambourin et la voix" (at-Tirmidhî, n° 1088, an-Nassâ'ï, n° 1896).
Alors que Aïcha avait fait l'organisation d'un mariage, le Prophète lui dit : "Aïcha, n'aviez donc vous pas de divertissement ? Les Ansâr aiment le divertissement" (al-Bukhârî, n° 4868). Dans une autre version : "Si vous aviez envoyé une petite fille qui jouerait du tambourin et chanterait !" "Qui dirait quoi ?" "Qui dirait : "Nous sommes venus à vous, nous sommes venus à vous, salut à nous, salut à vous"" (Fat'h ul-bârî, commentaire de ce hadîth). As-Suyûtî a écrit que le terme "jâriya" désigne la fille non-pubère, comme le mot "ghulâm" indique le garçon non pubère (Islâm aur mûssîqâ, p. 189).
Amir ibn Sa'd raconte s'être rendu auprès de deux Compagnons, Qurza ibn Ka'b et Abû Mas'ûd, à l'occasion d'un mariage. Il vit des petites filles qui chantaient. Il leur dit alors : "Vous êtes deux Compagnons du Prophète, des gens de Badr [de surcroît], et on fait cela près de vous !" Qurza lui répondit : "Assieds-toi si tu le veux et écoute, et pars si tu le veux. Il nous a été autorisé de pratiquer le divertissement ("lahw") lors d'un mariage" (an-Nassâ'ï, n° 3383). Le terme employé ici par Qurza, "lahw", ne désigne pas le divertissement en tant que tel, puisque ce n'est pas uniquement lors de mariages que les divertissements "neutres" sont permis ; ce terme désigne ici "la musique", car c'est un des noms donnés à la musique (Ighâthat ul-lahfân, 1/360). Le Compagnon voulait dire que l'emploi du tambourin a été autorisé lors des mariages.
Rubayyi' bint Mu'awwidh raconte que le lendemain de son mariage, elle reçut la visite du Prophète. Elle raconte : "Quelques petites filles jouaient du tambourin et faisaient les éloges de mes parents morts à Badr. Tout à coup l'une d'entre elles dit : "Et parmi nous se trouve un prophète qui sait ce qu'il adviendra demain". Le Prophète fit : "Délaisse ce propos et dis plutôt ce que tu étais en train de dire"" (al-Bukhârî, n° 4852, Ibn Mâja, n° 1924).
Un jour de Eid, deux petites filles ("jâriya") chantaient et jouaient du tambourin dans l'appartement de Aïcha, alors que le Prophète était allongé et s'était recouvert le visage. Abû Bakr entra et reprocha à Aïcha cet état des choses en disant : "Un son du diable dans la maison du Messager de Dieu ?" Mais le Prophète lui dit : "Laisse-les, Abû Bakr, chaque peuple a son jour de fête, et aujourd'hui c'est le nôtre" (al-Bukhârî, n° 3337 etc., Muslim, n° 892).
Après que le Prophète soit revenu d'une campagne, une servante noire vint le voir et lui dit : "J'avais fait le vœu de jouer du tambourin et de chanter devant toi si Dieu te faisait retourner sain et sauf." Le Prophète lui dit : "Si tu en avais fait le vœu, joue en, sinon ne le fais pas". Elle se mit donc à le faire. Abû Bakr entra alors qu'elle le faisait, puis Alî entra alors qu'elle le faisait, puis Uthmân entra alors qu'elle le faisait toujours, puis Omar entra, elle déposa le tambourin et s'assit dessus (at-Tirmidhî, n° 3690).
Le Prophète passait dans un lieu de Médine ; des petites filles jouaient du tambourin et chantaient ; elles disaient : "Nous sommes des petites filles de Banu-n-Najjâr ; comme il est bien que Muhammad soit notre voisin !" Le Prophète dit alors : "Dieu sait que j'ai de l'affection pour vous" (Ibn Mâja, n° 1926). D'après Cheikh Abd ul-Mu'izz, cet événement s'est passé quand le Prophète est arrivé à Médine (Islâm aur mûssîqâ, pp. 217-218, note de bas de page).
B.2.3) Différents avis ont vu le jour chez les savants par rapport à leurs différentes façons de concilier ces deux groupes de hadîths : – Ibn Hazm est d'avis que les hadîths du premier groupe sont soit non-authentiques, soit authentiques mais non-explicites quant à l'interdiction. En l'absence de textes à la fois authentiques et clairs, les instruments de musique restent donc dans la permission originelle du moment que dans les faits on ne les utilise pas en manquant aux autres principes de l'islam (= mubâha fî nafsihâ, wa lâkin tahrum lil-'aridh). D'après Ibn Hazm, le hadîth rapporté par al-Bukhârî (n° 5268) n'est pas authentique car sa chaîne de transmission n'est pas continue entre al-Bukharî et Hishâm (Al-Muhallâ, 7/565). Et du hadîth rapporté par Abû Dâoûd (n° 4924), Ibn Hazm dit qu'il montre certes que le Prophète a préféré ne pas écouter la musique, mais si cela était interdit, il aurait ordonné à Ibn Umar de ne pas l'écouter aussi ; or il ne l'a pas fait (Al-Muhallâ, 7/570). Faire de la musique ou en écouter n'est donc, selon Ibn Hazm, pas interdit tant que cela n'entraîne pas quelque chose d'interdit [voir le point A, au début].
– Al-Ghazâlî est d'avis que, parmi les instruments de musique, sont interdits "les instruments à corde", "les flûtes", "le gros tambour", ainsi que "les instruments de musique qui sont utilisés habituellement par ceux qui mènent leur vie hors des principes éthiques de l'islam" (Al-Ihyâ, 2/424, 429, 438). Les autres instruments, écrit-il, restent dans la permission originelle, et il cite "le tambourin, même avec des clochettes, le tambour, le "shâhîn", le "qadhîb" etc." (Idem, p. 438, p. 424).
– Les autres ulémas sont d'avis que, en vertu des hadîths du premier groupe, la règle générale à propos des instruments de musique est l'interdiction. En effet, soulignent-ils, le hadîth n° 5268 rapporté par al-Bukhârî est bel et bien authentique. Hishâm ibn 'Ammâr est un transmetteur tout à fait fiable. Al-Bukhârî lui-même, dans son livre Al-Jâmi' us-sahîh, n'a pas rapporté de Hishâm ibn 'Ammâr que le hadîth qui concerne la musique (le n° 5268), mais également 3 autres hadîths différents, n° 1972, n° 3461 et n° 3951, considérés comme authentiques. De plus, an-Nassâ'ï a rapporté de lui plus de 15 hadîths différents dans son Sunan. Abû Dâoûd a rapporté de lui plus de 16 hadîths dans son Sunan, at-Tirmidhî 1 hadîth dans son Jâmi', et Ibn Mâja plus de 330 dans son Sunan. D'un autre côté, la chaîne de transmission de ce hadîth est tout à fait continue (muttasil). En effet, Hishâm ibn 'Ammâr est un des professeurs de al-Bukhârî. Parmi les 4 hadîths que al-Bukhârî tient de Hishâm, il y en a 2 (les n° 1972 et 3461) qui sont cités avec, en début de chaîne, la formule "Hishâm nous a rapporté que…" ("Haddathanâ Hishâm ibn 'Ammâr"). Ceci montre bien que al-Bukhârî a rencontré Hishâm, qui est son professeur direct. Et même à supposer que, pour ce hadîth n° 5268 précisément, la chaîne de transmission citée par al-Bukhârî ne soit pas continue entre lui et Hishâm mais interrompue (mu'allaq), il ne faut pas oublier que d'autres auteurs de recueils de hadîths ont mentionné le même hadîth avec la même chaîne de transmission reposant sur Hishâm ibn 'Ammâr, mais où la chaîne est explicitement continue (muttasil). Ainsi Ibn Hibbân, at-Tabarânî et al-Bayhaqî ont cité, dans leur recueil respectif de Hadîths, ce même hadîth avec la même chaîne de transmission reposant sur Hishâm ibn 'Ammâr, et qui est explicitement continue (muttasil) (voir Fat'h ul-bârî, et Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, 1/186). Enfin, d'autres auteurs de recueils de hadîths ont mentionné le même hadîth avec une chaîne de transmission qui ne passe pas par Hishâm ibn 'Ammâr : voir ce qu'a rapporté Ibn Mâja, n° 4092. Bref, ce hadîth est authentique et indique que les instruments de musique sont interdits puisqu'il dénonce le fait que des gens les considèreront permis. Quant au hadîth rapporté par Abû Dâoûd (n° 4924), si le Prophète n'a pas dit à Ibn Umar de se boucher les oreilles et si, plus tard, Ibn Umar n'a pas non plus dit à Nâfi' de le faire, c'est parce qu'ils ne faisaient que passer et ils n'écoutaient pas (istimâ'), ils entendaient (simâ') sans avoir cherché à le faire : or, c'est écouter qu'il faut éviter, mais quand on n'a pas d'autre choix que celui de passer en un tel lieu, on n'est pas obligé de se boucher les oreilles ; c'est pourquoi si le Prophète a choisi de le faire lui, il n'a pas ordonné à Ibn Umar de le faire aussi ; plus tard Ibn Umar a agi de même sans ordonner à Nâfi' de le faire : ce n'était pas obligatoire (Majmû' ul-fatâwâ, 30/212-213, Al-Mughnî, 14/55-56). Bref, disent ces ulémas, la règle générale est que l'utilisation des instruments de musique n'est pas autorisée. Cependant, poursuivent ces ulémas, les hadîths du second groupe (B.2.2) fondent, par rapport à cette règle générale, une exception à propos du tambourin. C'est donc le tambourin seulement qui est autorisé : il constitue une exception parmi les autres instruments. Quatre avis existent ici quant aux occasions concernant cette exception : – l'exception à la règle générale reste limitée au cas précis du mariage, exactement comme l'a souligné le Compagnon Qurza : "Il nous a été autorisé de pratiquer le divertissement ("lahw") lors d'un mariage" ; c'est l'avis de certains ulémas (Islâm aur mûssîqâ, p. 311) ; – l'exception à la règle générale reste limitée aux cas précis du mariage et du jour de fête (Eid) ; c'est l'avis de al-Albânî (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, 4/142) ; cela semble aussi être l'avis de Ibn ul-Qayyim (Ighâthat ul-lahfân, 1/387) ; – l'exception à la règle générale reste limitée aux occasions de joie : mariage, jour de fête, lendemain de mariage, retour de voyage…; c'est un avis minoritaire au sein de l'école malikite (Islâm aur mûssîqâ, p. 311) ; – l'exception concerne le tambourin en tant que tel, et son utilisation est donc en soi permise sans précision des occasions ; c'est l'avis du 'âlim shafi'ite al-Harawî (Islâm aur mûssîqâ, p. 285). Qu'est-ce donc que ce "tambourin", ce "duff" dont parlent des hadîths et qu'évoquent ces avis ? Il s'agirait, d'après un avis, d'une sorte de petit tambour disposant de seulement une face que l'on frappe avec la main (voir Islâm aur mûssîqâ, p. 308).
– D'autres ulémas encore sont de l'avis suivant : conformément aux hadîths du premier groupe, qui parlent des "ma'âzif", la règle générale est que les instruments de musique sont à délaisser. Cependant, les hadîths du second groupe fondent une exception par rapport à cette règle générale : l'utilisation du tambourin. Cette exception ne concerne cependant pas seulement le tambourin, mais tout instrument qui, comme lui, n'est pas employé que pour la musique et, de lui-même, ne ravit pas l'oreille quand il est utilisé ("lâ yut'rib"), à l'instar du "qadhîb" (une sorte de baguette). Ici aussi, des interprétations différentes apparaissent quant aux circonstances d'utilisation : – pour Ibn ul-Humâm, la permission d'utiliser de tels instruments est limitée au cas du mariage et aux occasions de joie ; hormis ces cas, l'utilisation de ces instruments est à délaisser (Islâm aur mûssîqâ, p. 265) ; – l'utilisation de tels instruments est en soi permise sans précision des occasions ; cela semble être l'avis de Ibn Qudâma (Al-Mughnî, 14/56-57). Reste maintenant à faire une recherche approfondie pour établir qu'est-ce qui, selon ces ulémas, entre dans la catégories de ces instruments qui sont "lâ yut'rib"…
- C) Synthèse de la réponse :
A la lumière des hadîths et des avis que nous avons vus, il apparaît que l'utilisation du tambourin est permise (avec des divergences d'avis quant aux circonstances de son utilisation).
Mis à part le tambourin, il est des instruments qui ne créent pas le "ravissement de l'âme" ("lâ yut'rib") ; d'après l'avis de certains ulémas, ces instruments-là sont aussi permis (avec les divergences que nous avons vues quant aux occasions de cette permission). Il y a, comme fondement de ces divergences, les argumentations que nous avons vues, et je me suis contenté de relater les différents avis.
Et puis il y a une troisième catégorie d'instruments, ceux qui "ravissent d'eux-mêmes l'âme" ("yut'rib") ; l'avis juste (swawâb) à leur sujet est celui qui dit qu'ils sont systématiquement à délaisser, car le hadîth rapporté par al-Bukhârî est authentique, contrairement à ce qu'a pensé Ibn Hazm. Je ne partage donc pas l'avis de al-Qardhâwî, qui a repris l'avis du savant andalou. La musique que ce type d'instruments produit n'est pas semblable à la mélodie des oiseaux ou à celle des voix humaines, car son rythme a un effet différent sur l'être humain ("yut'ribuhû wa yulhîhi 'an hâjati dunyâhu wa hammi âkhiratih" : Hujjat ullâh il-bâligha, 2/520-521). Cette instrumentation musicale est donc à éviter parce que produisant très souvent sur celui qui la joue et celui qui l'écoute un effet qui fait oublier le sens de la vie et le sens de la mesure (huwa mazinna lis-sadd 'an dhikr-illâh wa 'an-is-salât – wa yad'û qalîluhû ilâ kathîrih) ; même si quelqu'un se sent capable de ne pas subir cet effet, la règle est qu'il doit donc s'en abstenir (mithla-l-khalwa bi-l-mar'a : hiya mazinna li-l-khatar, wa hiya harâm hattâ 'alâ man yazunnu nafsahû 'alâ amnin min al-khatar).
Deux musulmans convertis à l'islam m'ont expliqué comprendre, par leur expérience passée, la nécessité de délaisser systématiquement ces instruments de musique. Ils étaient, dans le passé, des mélomanes avertis, m'ont-ils raconté, et avec le recul ils se sont aperçus que la musique met celui qui l'écoute dans un état particulier : chaque type de musique est, de par son seul rythme, capable de faire naître des émotions précises chez celui qui le joue et chez celui qui l'écoute [l'effet que ce genre de rythme produit sur l'homme est d'ailleurs un trait que l'homme a en commun avec d'autres êtres vivants de la terre (certains animaux sont sensibles à la mélodie, qu'on utilise par exemple pour les faire avancer plus vite) (voir la note de bas de page sur Madârij us-sâlikîn, 1/535)]. L'un de ces deux musulmans m'a dit se souvenir avoir ressenti de l'amour, de la tristesse, voire de l'angoisse en écoutant telle ou telle musique. "J'arrêtai le disque, l'émotion cessait et je me retrouvai dans mon état réel, avec la perception réelle du monde autour de moi. Je mettais de nouveau le disque en marche et de nouveau naissaient cette émotion et cette perception différente de la réalité. J'ai fait cette expérience plusieurs fois avec des musiques différentes."
J'ai dit ne pas partager l'avis de Ibn Hazm, de al-Ghazâlî et de al-Qardhâwî à propos des instruments de la troisième catégorie : il s'agit selon mon humble compréhension d'un cas relevant de la catégorie B.1.a dans mon article sur les divergences d'interprétations en islam ; ces ulémas se sont ici trompés (akhta'â), on fait leur takhti'a et on ne peut pas suivre leur avis. Cependant, on ne peut pas les dénigrer (ta'n) à cause de cet avis. Trop de frères ont recours au dénigrement (ta'n) et semblent oublier que "hormis le Prophète, chaque savant est sujet à l'erreur d'interprétation". Les musulmans du monde entier gagneraient beaucoup à parvenir à faire la différence entre la takhti'a (établir, après des recherches approfondies, qu'un savant s'est trompé et donc ne pas suivre son opinion), et le ta'n (dénigrer le savant qui s'est trompé). Le livre Raf' ul-malâm 'an il-aïmmat il-a'lâm, de Ibn Taymiyya, est particulièrement intéressant à ce sujet.
- Rappels :
Il est des actes qui sont permis en soi mais dont il arrive qu'une personne précise sait pertinemment que chaque fois qu'elle le fait, il la conduit à tomber dans ce qui est interdit. A ce moment-là cette personne précise doit s'abstenir de cet acte précis (Fatâwâ mu'âssira, 2/494).
La règle d'interdiction que nous avons vue à propos des instruments de musique de la troisième catégorie ne doit pas nous faire oublier les principes d'éducation dans la foi et de progressivité dans le rappel, qui font qu'il ne faut pas rappeler une interdiction dès les premiers rappels adressés à un frère ou à une sœur. Il faut au contraire privilégier la compréhension des priorités, l'accompagnement dans la foi, et le rappel progressif.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Fév 2013, 15:13
Hmmm à propos de la musique ce n'est pas facile Certains l'interdisent d'autre l'autorisent (Chaaraoui, Qaradaoui, Joundi ...) Mais ceux qui l'autorisent sont tous d'accord pour une chose : la musique oui MAIS avec modération !
Dans le coran y'a une sourate qui parle de "lahw"(وَمِنَ النَّاسِ مَن يَشْتَرِي لَهْوَ الْحَدِيثِ لِيُضِلَّ عَن سَبِيلِ اللَّهِ بِغَيْرِ عِلْمٍ وَيَتَّخِذَهَا هُزُوًا أُوْلَئِكَ لَهُمْ عَذَابٌ مُّهِينٌ) , en fait il n'y a pas que la musique qui est "lahw" mais tout ce qui écarte l'homme de Allah, le fait de jouer de la musique alors qu'il est l'heure de la prière c'est du lahw mais bien sur y compris tout autre occupation, du moment qu'on a fait sa prière à l'heure, dhikr et tout alors il n'y a aucun soucis après, en ce qui concerne les chansons, il ne faut pas qu'elle comporte des mots grossiers ou des paroles qui favorisent ce qui est interdit dans l'islam. Concernant le hadith qui dis que vers la fin des temps il y aura dans la communauté des prophètes des gens qui rendront licites la fornication, la soie, le vin et les instruments de musiques ( ليكونن من أمتي أقوام يستحلون الحر والحرير ، والخمر والمعازف ), El Joundi explique que ce hadith parle d'une chose précise qui regroupe les 4, à l'époque il y'avait des tentes à drapeau rouges qui étaient l'ancêtres de ce que sont les cabarets et les bordels aujourd'hui où les gens allaient bien habillé en soie, ça boit l'alcool, il y'a de la musique et des femmes qui dansent et ça finit avec la fornication. Il explique aussi que c'est pas logique que seul le douf soit autorisé car avant tout c'est un instrument, si c'était vraiment interdit, il y'aurait des hadiths où des versets clair sur ça, la musique était bien répandue à l'époque, et puis si c'était interdit, dans ce cas il ne faut pas écouter le bruits des vagues et des oiseaux ... Vidéo de cette explication => [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Réponse d'Al Qaradawi : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Vidéo du Cheikh Chaaraoui (Rahimahou Allah) qui pour moi l'un des meilleurs savant du XXeme siècle, sa manière d'expliquer et toujours plaisante à écouter : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Une vidéo de Mustapha Husni qui résume tout : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Après je ne dis pas que ceux qui l'interdisent disent n'importe quoi, je ne suis pas bien placé pour ça, contrairement à certains je respecte les savants même si leur jugement différent quelques fois.
Et personnellement, je fais du piano, j'arrive pas à m'imaginer arrêter de jouer
و الله يعلم
Invitéio
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 15 Fév 2013, 23:02
othy a écrit:
Et personnellement, je fais du piano, j'arrive pas à m'imaginer arrêter de jouer
و الله يعلم
Salam Alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh,
Il me semble que les instruments à vents et à cordes sont haram. Le piano est un instrument à corde, c'est donc haram. J'évite en général de dire haram/hallal surtout s'il y a divergences parmi les savants, mais là, il y a unanimité des savants.
Je suis désolée khoya.
Salam
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 15 Fév 2013, 23:23
Invitéio a écrit:
othy a écrit:
Et personnellement, je fais du piano, j'arrive pas à m'imaginer arrêter de jouer
و الله يعلم
Salam Alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh,
Il me semble que les instruments à vents et à cordes sont haram. Le piano est un instrument à corde, c'est donc haram. J'évite en général de dire haram/hallal surtout s'il y a divergences parmi les savants, mais là, il y a unanimité des savants.
Je suis désolée khoya.
Salam
Wa alaykoum salam !
Mais t'as lu mon post ? Parce qu'on je parle de musique, je parle de tous les instruments
Nass'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Sam 16 Fév 2013, 18:06
Dans les mariages au Maroc même, la musique chez les femmes est encore autorisée mais interdite chez les hommes. Pour faire l'expérience, depuis que j'étudie le Coran et le récite, il m'es presque impossible de rester à écouter de la musique sauf à de rares occasions. La preuve que le Livre dégage un magnétisme indescriptible.
Invitéio
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Sam 16 Fév 2013, 21:20
othy a écrit:
Wa alaykoum salam !
Mais t'as lu mon post ? Parce qu'on je parle de musique, je parle de tous les instruments
Salam,
Oui, j'ai lu ton post, khoya. Mais moi, j'ai lu des hadith qui disent que les instruments à vents et à corde sont haram.
Abdoullah Ibné Oumar (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "En vérité, Allah a interdit le vin, les jeux de hasard, le tambour et le "Ghoubayrâ" (instrument à six cordes, luth ou autre instrument de musique.)" (Ahmad et Abou Dâoûd)
Abou Mâlik Al Ach'ari (radhia allâhou anha) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Il y aura parmi ma "oummah" (communauté) des gens qui considéreront le vin, le porc, la soie (pour les hommes) et les instruments de musique ("ma'âzif") comme étant licites." (Boukhâri)
Personnellement, je ne dis pas que la musique c'est haram, car il n'y a pas unanimité des savants sur le sujet, mais il n'empêche j'évite de l'écouter, je préfère le Coran Al Karim.
Salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Sam 16 Fév 2013, 23:40
Invitéio a écrit:
Abdoullah Ibné Oumar (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "En vérité, Allah a interdit le vin, les jeux de hasard, le tambour et le "Ghoubayrâ" (instrument à six cordes, luth ou autre instrument de musique.)" (Ahmad et Abou Dâoûd)
Le problème c'est que ce hadith contredit l'autorisation du douf qui est ... un tambour !
Invitéio
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Sam 16 Fév 2013, 23:46
othy a écrit:
Invitéio a écrit:
Abdoullah Ibné Oumar (radhia allâhou anhou) rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "En vérité, Allah a interdit le vin, les jeux de hasard, le tambour et le "Ghoubayrâ" (instrument à six cordes, luth ou autre instrument de musique.)" (Ahmad et Abou Dâoûd)
Le problème c'est que ce hadith contredit l'autorisation du douf qui est ... un tambour !
Khoya, je t'ai dit ce que je savais. Je ne suis pas une savante, je préfère m'abstenir d'émettre quelconque avis. Je t'ai dit ce que je savais, si tu ne veux pas prendre, eh bien ne le prends pas, khoya. J'ai fait ce qu'il m'a paru juste de te dire, je ne serais pas responsable le jour de la résurrection.
Qu'Allah soubhana wa ta'ala nous facilite et nous guide. Amine.
Salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Ren'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 10:27
islam a écrit:
je me suis contenté de montré ce que dit l'islam (coran et la sunna authentique) a se sujet.
ça répond déja a ses musulmans qui vous disent que l'islam autorise la musique
...Sauf qu'en attendant, la "récitation" du Coran est en réalité du chant. Tout comme l'appel à la prière.
Nass'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 11:03
Ren' a écrit:
islam a écrit:
je me suis contenté de montré ce que dit l'islam (coran et la sunna authentique) a se sujet.
ça répond déja a ses musulmans qui vous disent que l'islam autorise la musique
...Sauf qu'en attendant, la "récitation" du Coran est en réalité du chant. Tout comme l'appel à la prière.
Tout à fait, mais c'est encadré par des règles. La récitation du Coran ne doit pas être exagérée du point de vue mélodique
Ren'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 12:13
Nass' a écrit:
La récitation du Coran ne doit pas être exagérée du point de vue mélodique
...Mais demeure du chant (cantillation, psalmodie), et donc de la musique, qu'on le veuille ou non.
Nass'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 12:18
Ren' a écrit:
Nass' a écrit:
La récitation du Coran ne doit pas être exagérée du point de vue mélodique
...Mais demeure du chant (cantillation, psalmodie), et donc de la musique, qu'on le veuille ou non.
Non car il n'y a pas d'instruments^^ Je parle ici d'un point de vue académique. Mais il est évident qu'au Maroc, on trouve beaucoup de chants religieux avec tambours, etc. C'est très difficile de faire la part des choses
Ren'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 12:58
Nass' a écrit:
Non car il n'y a pas d'instruments
La présence d'instrument ne définit pas la musique. Quand on change a capella, on chante malgré tout. La technique vocale demeure la même, qu'importe son habillage. Le problème de fond est donc bien une question de vocabulaire. Lorsqu'on s'exprime en langue française, on ne peut pas dire que l'Islam considère la musique comme illicite, puisque le Coran est chanté, et que le chant, c'est de la musique. Pour exprimer au mieux la/les position(s) de l'Islam, il faut donc revoir la façon dont elles sont traduites en français. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de l'article posté au début de ce fil que de revenir à l'arabe (je vais en reprendre des extraits sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 17:47
De toute façon il n'y a pas de texte clair sur ce sujet ce qui est sur c'est qu'il ne faut pas écouter des chansons avec des paroles qui sont contre les principes de l'islam et il ne faut pas le faire passer avant la prière et le Coran
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mar 26 Fév 2013, 22:17
othy a écrit:
Invitéio a écrit:
Salam Alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh,
Il me semble que les instruments à vents et à cordes sont haram. Le piano est un instrument à corde, c'est donc haram. J'évite en général de dire haram/hallal surtout s'il y a divergences parmi les savants, mais là, il y a unanimité des savants.
Je suis désolée khoya.
Salam
Wa alaykoum salam !
Mais t'as lu mon post ? Parce qu'on je parle de musique, je parle de tous les instruments
C'est très beau le piano, j'ai essayé d'en faire mais je n'ai pas eu la patience.
Je crois qu'il faut chercher le pourquoi de l'interdiction. Interdit parce qu'accompagnant les endroits de débauches au temps du Prophète. Actuellement, la musique "satanique" genre métal illicite probablement, ainsi que la musique des boîtes ( j'y suis allée ne fois et j'en suis partie en courant avec la nausée tellement ça m'a semblé haram.) Par contre, la musique classique, je ne vois pas pourquoi, ni Feyrouz et autres. Il me semble qu'il ne faut pas vider le Coran de son sens, sinon, ce n'est plus le Coran lumière et progrès. Il faut adapter au cas par cas.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mer 27 Fév 2013, 12:41
vivia a écrit:
othy a écrit:
Wa alaykoum salam !
Mais t'as lu mon post ? Parce qu'on je parle de musique, je parle de tous les instruments
C'est très beau le piano, j'ai essayé d'en faire mais je n'ai pas eu la patience.
Je crois qu'il faut chercher le pourquoi de l'interdiction. Interdit parce qu'accompagnant les endroits de débauches au temps du Prophète. Actuellement, la musique "satanique" genre métal illicite probablement, ainsi que la musique des boîtes ( j'y suis allée ne fois et j'en suis partie en courant avec la nausée tellement ça m'a semblé haram.) Par contre, la musique classique, je ne vois pas pourquoi, ni Feyrouz et autres. Il me semble qu'il ne faut pas vider le Coran de son sens, sinon, ce n'est plus le Coran lumière et progrès. Il faut adapter au cas par cas.
D'ou la divergence entre les savants, que je respecte leur opinions car dans les deux cas ils ont des arguments :)
La boite de nuit c'est simple : c'est la maison du diable, avec tous ce qui est réuni dedans il y a pas moyen de rester une seconde oO
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mer 27 Fév 2013, 22:07
othy a écrit:
vivia a écrit:
C'est très beau le piano, j'ai essayé d'en faire mais je n'ai pas eu la patience.
Je crois qu'il faut chercher le pourquoi de l'interdiction. Interdit parce qu'accompagnant les endroits de débauches au temps du Prophète. Actuellement, la musique "satanique" genre métal illicite probablement, ainsi que la musique des boîtes ( j'y suis allée ne fois et j'en suis partie en courant avec la nausée tellement ça m'a semblé haram.) Par contre, la musique classique, je ne vois pas pourquoi, ni Feyrouz et autres. Il me semble qu'il ne faut pas vider le Coran de son sens, sinon, ce n'est plus le Coran lumière et progrès. Il faut adapter au cas par cas.
D'ou la divergence entre les savants, que je respecte leur opinions car dans les deux cas ils ont des arguments :)
La boite de nuit c'est simple : c'est la maison du diable, avec tous ce qui est réuni dedans il y a pas moyen de rester une seconde oO
On est d'accord, continue le piano, c'est trop beau et moi je suis trop jalouse. :)
Nass'
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mer 27 Fév 2013, 22:53
J'y suis allé quelque fois en boîte mais ça n'a jamais été à mon goût. Je trouve ça nul, futile et pathétique. Faire le haram comme le mensonge, aller sur des sites interdits, insulter, etc. Je peux encore comprendre car nous restons faibles mais les boîtes de nuit, c'est d'un classique déprimant
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Mer 27 Fév 2013, 23:00
Nass' a écrit:
J'y suis allé quelque fois en boîte mais ça n'a jamais été à mon goût. Je trouve ça nul, futile et pathétique. Faire le haram comme le mensonge, aller sur des sites interdits, insulter, etc. Je peux encore comprendre car nous restons faibles mais les boîtes de nuit, c'est d'un classique déprimant
Je n'ai jamais été et rien que le voir en vidéo c'est dégoutant ^^'
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 09:03
othy a écrit:
Nass' a écrit:
J'y suis allé quelque fois en boîte mais ça n'a jamais été à mon goût. Je trouve ça nul, futile et pathétique. Faire le haram comme le mensonge, aller sur des sites interdits, insulter, etc. Je peux encore comprendre car nous restons faibles mais les boîtes de nuit, c'est d'un classique déprimant
Je n'ai jamais été et rien que le voir en vidéo c'est dégoutant ^^'
Je crois que ce sont les boîtes de nuit qui sont illicites. En plus, il y a beaucoup de jeunes qui se tuent après en voiture, à cause de l'alcool. Et les boîtes de nuit vendent plein d'alcool pour gagner de l'argent même si elles savent que des jeunes vont mourir. Aucune pitié. Que du profit ! Si les boîte de nuit étaient honnêtes et respectueuses, elles vendraient du jus de fruit.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 11:24
vivia a écrit:
othy a écrit:
Je n'ai jamais été et rien que le voir en vidéo c'est dégoutant ^^'
Je crois que ce sont les boîtes de nuit qui sont illicites. En plus, il y a beaucoup de jeunes qui se tuent après en voiture, à cause de l'alcool. Et les boîtes de nuit vendent plein d'alcool pour gagner de l'argent même si elles savent que des jeunes vont mourir. Aucune pitié. Que du profit ! Si les boîte de nuit étaient honnêtes et respectueuses, elles vendraient du jus de fruit.
Rien qu'être collé à des femmes à moitié nue ...
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 11:38
othy a écrit:
vivia a écrit:
Je crois que ce sont les boîtes de nuit qui sont illicites. En plus, il y a beaucoup de jeunes qui se tuent après en voiture, à cause de l'alcool. Et les boîtes de nuit vendent plein d'alcool pour gagner de l'argent même si elles savent que des jeunes vont mourir. Aucune pitié. Que du profit ! Si les boîte de nuit étaient honnêtes et respectueuses, elles vendraient du jus de fruit.
Rien qu'être collé à des femmes à moitié nue ...
Oui, c'est dur mais il faut résister. :)
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 11:56
vivia a écrit:
othy a écrit:
Rien qu'être collé à des femmes à moitié nue ...
Oui, c'est dur mais il faut résister. :)
C'est pas le fait que ça reveil l'instinct mais c'est indécent ^^'
Roger76
Sujet: Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse Jeu 28 Fév 2013, 15:51
Est-il besoin que la musique et la danse soient précisément interdites pour que la boîte de nuit soit haram ? Peut-on en toute sincérité faire ses prières rituelles et se rendre le soir dans un lieu pareil ? Chacun peut savoir sans y aller voir que c’est à l’opposé d’un lieu sacré.
Le respect de l’autre, le respect de soi-même, prescrits par le respect de Dieu, devraient être suffisants sans avoir à débattre sur des versets ambigus et des ahadith eux aussi souvent contradictoires ? Sans avoir à se référer à de multiples commentaires fréquemment antithétiques de savants qui ne disposaient pasen leur temps de nos outils d’analyse exégétique d’aujourd’hui.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 16:04
Roger76 a écrit:
Est-il besoin que la musique et la danse soient précisément interdites pour que la boîte de nuit soit haram ? Peut-on en toute sincérité faire ses prières rituelles et se rendre le soir dans un lieu pareil ? Chacun peut savoir sans y aller voir que c’est à l’opposé d’un lieu sacré.
Le respect de l’autre, le respect de soi-même, prescrits par le respect de Dieu, devraient être suffisants sans avoir à débattre sur des versets ambigus et des ahadith eux aussi souvent contradictoires ? Sans avoir à se référer à de multiples commentaires fréquemment antithétiques de savants qui ne disposaient pasen leur temps de nos outils d’analyse exégétique d’aujourd’hui.
C'est pas seulement parce qu'il y a de la musique et de la danse le fait que la musique, la danse, la mixité et l'alcool soit réuni fait que c'est un endroit diabolique où les péchés sont à porté de main
Roger76
Sujet: Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse Jeu 28 Fév 2013, 18:02
Salam Othy
La mixité ça se discute : un imam très traditionaliste nous a bien expliqué un soir de rencontre que c’est la "mixité à deux" qui est haram (là ou un homme et une femme qui n’est pas son épouse sont seuls ensemble le shaytan est avec eux). Du moins il le voyait ainsi. Pour l’alcool, d’accord, on a vite fait d’abuser dans ce genre de soirée pas très convenable : impudeur provocation excitation du corps et des sens recherche de plaisir du moment, tous les ingrédients y sont. Et l’alcool peut aider à faire perdre son contrôle à la proie convoitée… Sans omettre que la drogue y circule, donc autant s'abstenir.
Mais alors comment un turc musulman pieux peut-il boire du raki, boisson nationale alcoolisée, en soutenant "Ce n’est pas l’alcool qui est interdit mais le vin". Ne convient-il pas de conclure à l’interdit de toute ivresse, quelle qu’en soit sa cause, vin alcool drogue, comme faisant perdre la conscience de Dieu et de ses commandements ? Et perdre à la fois son respect et le respect dû à l’autre ?
Dans ce sens il me paraît dommage de s’en tenir à la lettre de l’interdit de musique et de danse : il est des musiques, des chants, des danses même, qui comme le spectacle des beautés de la nature ou de la vie nous mettent en présence de Dieu. On en revient toujours à ce que j’appellerai le bon usage des multiples bienfaits de Dieu ? Dieu nous a donné de pouvoir chanter danser jouer de la musique ou aimer l'entendre, c'est l'usage abusif de ses bienfaits, comme la possession abusive et égoïste de biens, qui est condamnée.
C'est poutant vrai qu'au Maroc j'ai été témoin de danses et chants de confréries les amenant à des transes tout à fait excessives.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Jeu 28 Fév 2013, 20:19
Roger76 a écrit:
Salam Othy
La mixité ça se discute : un imam très traditionaliste nous a bien expliqué un soir de rencontre que c’est la "mixité à deux" qui est haram (là ou un homme et une femme qui n’est pas son épouse sont seuls ensemble le shaytan est avec eux). Du moins il le voyait ainsi. Pour l’alcool, d’accord, on a vite fait d’abuser dans ce genre de soirée pas très convenable : impudeur provocation excitation du corps et des sens recherche de plaisir du moment, tous les ingrédients y sont. Et l’alcool peut aider à faire perdre son contrôle à la proie convoitée… Sans omettre que la drogue y circule, donc autant s'abstenir.
Mais alors comment un turc musulman pieux peut-il boire du raki, boisson nationale alcoolisée, en soutenant "Ce n’est pas l’alcool qui est interdit mais le vin". Ne convient-il pas de conclure à l’interdit de toute ivresse, quelle qu’en soit sa cause, vin alcool drogue, comme faisant perdre la conscience de Dieu et de ses commandements ? Et perdre à la fois son respect et le respect dû à l’autre ?
Dans ce sens il me paraît dommage de s’en tenir à la lettre de l’interdit de musique et de danse : il est des musiques, des chants, des danses même, qui comme le spectacle des beautés de la nature ou de la vie nous mettent en présence de Dieu. On en revient toujours à ce que j’appellerai le bon usage des multiples bienfaits de Dieu ? Dieu nous a donné de pouvoir chanter danser jouer de la musique ou aimer l'entendre, c'est l'usage abusif de ses bienfaits, comme la possession abusive et égoïste de biens, qui est condamnée.
C'est poutant vrai qu'au Maroc j'ai été témoin de danses et chants de confréries les amenant à des transes tout à fait excessives.
Mais là Roger tu juges un Musulman, un musulman ne représente pas forcément l'islam, l'islam interdit toute forme d'alcool et de drogue, elle interdit tout simplement l'ivresse et la perte de contrôle du corps donc ce turc est tout simplement dans l'erreur Malgré les divergence des savants sur la musique je suis de l'avis ou c'est autorisé mais avec des conditions. Ce n'est pas parce que je suis marocain que je ne condamne rien au Maroc Au Maroc y'a du grand shirk (association) partout et les gens ne se rendent pas compte ... Oui je connais très bien ces confréries, je viens de Fès, ville connue pour ses zaouias et ses confrérie comme les Issawas :) Mais bon c'est pas ça qu'il faut retenir de Fès ^^
Roger76
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont I Ven 01 Mar 2013, 15:51
Je ne juge personne Othy, je n’en ai aucune intention. Et si j’interviens ici c’est en questionnement, pas en jugement ni surtout condamnation. Je rapporte un fait vécu : ce turc m’invitait très aimablement à boire avec lui, je ne l’ai jamais vu ivre ni même éméché... Et dans les bars très nombreux étaient les habitants du pays attablés devant un verre de raki et une coupelle de kémia. Sachant qu’il y a à peine quelques % de non musulmans en Turquie, je confirme : le raki y est boisson nationale. Mais aucun ne paraissait ivre. Pour être complet une secte (chiite ?) les bekhtashi je crois me rappeler utilise le raki en libations rituelles. A vérifier.
L’alcool n’a d’ailleurs pas toujours été interdit, au contraire même : An-Nahl 67 "Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent" Il en est de même au Yémen, où la consommation d'alcool est impossible mais la consommation de qat est un fléau national : "Ce n’est pas une drogue" soutiennent les yéménites, mais en France le qat est bel et bien interdit comme les autres drogues… et souvent saisi en douanes, en provenance d’Afrique de l’Est. Là encore je ne juge pas, je constate. Et c’est pour cela que je partage ce que tu dis : l’islam interdit tout simplement l'ivresse et la perte de contrôle. J’ai déploré l’usage général du qat au Yémen en raison de la catastrophe économique et sociale, en hors saison la ration quotidienne est dix fois plus cher que le revenu moyen. Et la culture du qat, très consommatrice d’eau, a supplanté toutes les cultures vivrières. Le Yémen produit à grande échelle une amphétamine mais importe massivement du riz. Au Maroc j’ai bien connu les excès entre autres de la confrérie Issawa (est-elle sunnite ou chiite ?) mais aussi dans le Nord ces consommateurs de kif au regard perdu, qui perdent toute conscience de l’autre : ils sont ailleurs, dans un paradis à eux. Certes ils ne sont ni ivres ni violents mais cet état d’abrutissement est-il plus digne, est-il conforme ? De Fès j’ai retenu de lointains souvenirs de cette ville sainte, et un souvenir récent inoubliable : le festival des musiques sacrées du monde. Et une rencontre enrichissante : Faouzi Skali. b’slama
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 16:12
Roger76 a écrit:
Je ne juge personne Othy, je n’en ai aucune intention. Et si j’interviens ici c’est en questionnement, pas en jugement ni surtout condamnation. Je rapporte un fait vécu : ce turc m’invitait très aimablement à boire avec lui, je ne l’ai jamais vu ivre ni même éméché... Et dans les bars très nombreux étaient les habitants du pays attablés devant un verre de raki et une coupelle de kémia. Sachant qu’il y a à peine quelques % de non musulmans en Turquie, je confirme : le raki y est boisson nationale. Mais aucun ne paraissait ivre. Pour être complet une secte (chiite ?) les bekhtashi je crois me rappeler utilise le raki en libations rituelles. A vérifier.
L’alcool n’a d’ailleurs pas toujours été interdit, au contraire même : An-Nahl 67 "Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent" Il en est de même au Yémen, où la consommation d'alcool est impossible mais la consommation de qat est un fléau national : "Ce n’est pas une drogue" soutiennent les yéménites, mais en France le qat est bel et bien interdit comme les autres drogues… et souvent saisi en douanes, en provenance d’Afrique de l’Est. Là encore je ne juge pas, je constate. Et c’est pour cela que je partage ce que tu dis : l’islam interdit tout simplement l'ivresse et la perte de contrôle. J’ai déploré l’usage général du qat au Yémen en raison de la catastrophe économique et sociale, en hors saison la ration quotidienne est dix fois plus cher que le revenu moyen. Et la culture du qat, très consommatrice d’eau, a supplanté toutes les cultures vivrières. Le Yémen produit à grande échelle une amphétamine mais importe massivement du riz. Au Maroc j’ai bien connu les excès entre autres de la confrérie Issawa (est-elle sunnite ou chiite ?) mais aussi dans le Nord ces consommateurs de kif au regard perdu, qui perdent toute conscience de l’autre : ils sont ailleurs, dans un paradis à eux. Certes ils ne sont ni ivres ni violents mais cet état d’abrutissement est-il plus digne, est-il conforme ? De Fès j’ai retenu de lointains souvenirs de cette ville sainte, et un souvenir récent inoubliable : le festival des musiques sacrées du monde. Et une rencontre enrichissante : Faouzi Skali. b’slama
L'ivresse oui est interdite mais aussi ce qui rend ivre en grande quantité est interdit en petite quantité donc l'alcool tout court Les issawas sont sunnites bien évidemment mais rien à avoir avec la religion, c'est des traditions marocaine (même qu'en vérité c'est contre l'islam car ils chantent des louanges à des djinns et tout mais bon) Le festival des musiques sacrées du monde ! Mes parents étaient agent comptables dans une agence de voyage à Fès (Fès Voyage devenu Objectif Maroc) qui fait partie des organisateurs du festival, par conséquent mes parents travaillait aux festival et avaient les premières places ^^, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'y assister et j'aimera le faire un de ces jours Et ce cher Mr Faouzi Skali, ma famille le connait bien :)
Roger76
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna Ven 01 Mar 2013, 18:22
Merci je note : je dois faire confusion entre Isawas et une confrérie ou secte qui chaque année dans le Gharb célébrait le martyr de Husayn et sa famille à la bataille de Kerbala, en se donnant des coups de hache sur le crâne, cela saigne abondamment. Ils ont peut-être disparu depuis ? j’étais gamin à l’époque.
Je te souhaite de tout cœur de pouvoir assister un jour au festival de Fès, ce sont des jours inoubliables de grande fraternité dans la ferveur.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 19:12
Roger76 a écrit:
Merci je note : je dois faire confusion entre Isawas et une confrérie ou secte qui chaque année dans le Gharb célébrait le martyr de Husayn et sa famille à la bataille de Kerbala, en se donnant des coups de hache sur le crâne, cela saigne abondamment. Ils ont peut-être disparu depuis ? j’étais gamin à l’époque.
Je te souhaite de tout cœur de pouvoir assister un jour au festival de Fès, ce sont des jours inoubliables de grande fraternité dans la ferveur.
Merci mon cher Roger ^^ Pour en apprendre sur le Issawa
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 19:18
othy a écrit:
L'ivresse oui est interdite mais aussi ce qui rend ivre en grande quantité est interdit en petite quantité donc l'alcool tout court
c'est un raisonnement contestable parce que toute boisson prise en trop grande quantité est nocive (même le thé )
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 19:58
rosarum a écrit:
othy a écrit:
L'ivresse oui est interdite mais aussi ce qui rend ivre en grande quantité est interdit en petite quantité donc l'alcool tout court
c'est un raisonnement contestable parce que toute boisson prise en trop grande quantité est nocive (même le thé )
Sauf que ça ne rend pas soul Mais bien évidemment si une boisson en grande quantité est nocive il faut pas en abuser :) Alors que l'alcool même en petite quantité il y a des changements (et c'est mon prof de physique qui me l'avait dit)
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 22:29
Roger76 a écrit:
Merci je note : je dois faire confusion entre Isawas et une confrérie ou secte qui chaque année dans le Gharb célébrait le martyr de Husayn et sa famille à la bataille de Kerbala, en se donnant des coups de hache sur le crâne, cela saigne abondamment. Ils ont peut-être disparu depuis ? j’étais gamin à l’époque.
Je te souhaite de tout cœur de pouvoir assister un jour au festival de Fès, ce sont des jours inoubliables de grande fraternité dans la ferveur.
S'ils célébrent le martyr de Husayn en se donnant des coups de hache sur la tête, ce sont des chiites, non ? Parce qu'au Liban, le jour de la célébration du martyr de Husayn, il y a de grandes processsions d'homme qui se flagellent jusqu'au sang ( en rappel au sang qui a coulé). Par contre l'alcool, chez les chiites libanais, c'est très très mal vu.
othy
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 22:40
vivia a écrit:
Roger76 a écrit:
Merci je note : je dois faire confusion entre Isawas et une confrérie ou secte qui chaque année dans le Gharb célébrait le martyr de Husayn et sa famille à la bataille de Kerbala, en se donnant des coups de hache sur le crâne, cela saigne abondamment. Ils ont peut-être disparu depuis ? j’étais gamin à l’époque.
Je te souhaite de tout cœur de pouvoir assister un jour au festival de Fès, ce sont des jours inoubliables de grande fraternité dans la ferveur.
S'ils célébrent le martyr de Husayn en se donnant des coups de hache sur la tête, ce sont des chiites, non ? Parce qu'au Liban, le jour de la célébration du martyr de Husayn, il y a de grandes processsions d'homme qui se flagellent jusqu'au sang ( en rappel au sang qui a coulé). Par contre l'alcool, chez les chiites libanais, c'est très très mal vu.
Mais c'est du n'importe quoi, depuis il faut faire souffrir son corps ? c'est interdit dans l'islam :/
vivia
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Ven 01 Mar 2013, 22:49
othy a écrit:
vivia a écrit:
S'ils célébrent le martyr de Husayn en se donnant des coups de hache sur la tête, ce sont des chiites, non ? Parce qu'au Liban, le jour de la célébration du martyr de Husayn, il y a de grandes processsions d'homme qui se flagellent jusqu'au sang ( en rappel au sang qui a coulé). Par contre l'alcool, chez les chiites libanais, c'est très très mal vu.
Mais c'est du n'importe quoi, depuis il faut faire souffrir son corps ? c'est interdit dans l'islam :/
Il y a des religieux qui l'interdisent, ils disent que les croyants n'ont qu'à aller donner leur sang à l'hôpital à la place. Ce sont des hommes pas instruits qui font ça.
Musashi974
Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES Sam 02 Mar 2013, 03:37
Citation :
Il y a des religieux qui l'interdisent, ils disent que les croyants n'ont qu'à aller donner leur sang à l'hôpital à la place. Ce sont des hommes pas instruits qui font ça.
En realité sa releve beaucoup plus de la "tradition" que de la religion. Car ce nest ni dans le coran ni dans la sunna ni même dans les texte chiite. Seul une petite minorité de chiite le font (noublions pas que les chiite cest environ entre 150 et 200 millions detre humain quand meme!)
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Sujet: Re: Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES
Preuve dans le Coran et la Sunna que la musique et la danse sont ILLICITES