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 HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES

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Pierresuzanne

Pierresuzanne



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MessageSujet: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMer 03 Avr 2013, 14:03

Rappel du premier message :

3 avril 2013

« Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. » (Sourate 7, Al-Araf, verset 199).

Je me permets de me lancer dans une longue aventure avec vous... si cela vous intéresse....
Notre sujet est de nous intéresser à l’émergence du monothéisme dans l'histoire de l'humanité et de comprendre comment cette idée d'un Dieu unique a transformé les civilisations.
Dire qu'il n'y a qu'un seul Dieu est de l'ordre de la foi. Nous n'essayerons pas de démontrer une conviction qui, par nature, n'est pas rationnelle mais dépend d'un choix individuel. Il s'agit davantage de comprendre comment est perçu ce Dieu unique dans les différents monothéismes et quels sont les  répercutions de cette perception sur les civilisations.
Dieu est-Il semblable ou différent dans tous les monothéismes ? Comment a émergée l'idée d'une Création, d'une Loi divine, d'un Dieu des combats, d'une vie éternelle, d'un Jugement dernier, d'une langue sacrée parlée au paradis, d'un Dieu finalement pacifique ?
L'homme est-il libre face à Lui ? Les pouvoirs temporels et spirituels doivent-ils est regroupés ou éclatés ? La vérité est-elle définie une fois pour toute ? En quoi ces idées, provenant du concept d'un Dieu unique, ont-elles modifié les civilisations qui les portaient.  

Il ne s'agit pas seulement de regarder ce que disent les textes saints, mais de faire la synthèse de ce que nous a appris la science et l'histoire. Par exemple, il existe des données objectives sur la création du monde. N'est-il pas intéressant de lire les textes saints en parallèle avec les événements objectifs qu'ils sont censés raconter ?
L'archéologie a fait faire des progrès impressionnants aux connaissances historiques depuis deux siècles. L'épigraphie est un apport inappréciable. Il s'agit de l'étude des textes anciens gravés sur des supports durables : pierres, argile, papyrus, parchemins. Les tablettes d'argile des sumériens et les ostracons (des tessons de poteries recyclées) servaient de pense bête et de post-it antiques : ils ont traversé les siècles intacts. Les parchemins et les papyrus sont également bien plus durables que nos disques durs d’ordinateurs.
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Pierresuzanne





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 26 Sep 2013, 12:53

9. 17 . LES FAUX PROPHÈTES, LES FAUX DOCTEURS.

Rapidement, les chrétiens sont confrontés à de faux prophètes qui enseignent des erreurs. Paul va donc définir les critères pour les identifier :
La non fidélité à l'enseignement des Apôtres reste le critère essentiel pour reconnaître un faux prophète (2 Thessaloniciens 2, 14-15). « Or, nous vous prescrivons, frères, au nom du Seigneur Jésus-Christ, de vous tenir à distance de tout frère qui mène une vie désordonnée et ne se conforme pas à la tradition que vous avez reçu de nous. » (2 Thes 3, 6).

Nier la divinité du Christ, revient à avouer ne pas connaître l'Esprit Saint : « Personne, parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : « Anathème à Jésus, et nul ne peut dire : « Jésus est Seigneur, s’il n’est avec l’Esprit Saint. » (1 Corinthiens 12, 3). À l'opposé, bien plus tard, Mohamed va confirmer ne rien savoir de l'Esprit- saint, ce qui, avec son refus de croire en la divinité du Christ, forme un tout cohérent, du moins aux yeux des chrétiens : « Ils te questionnent sur l’Esprit . Réponds-leur : l’Esprit est du [seul] ressort de mon seigneur ; il ne vous est donné que peu de science » (Sourate 17, 85 ; trad. J. Chabbi).

Tout au long de son ministère, Paul va expliquer cette figure singulière du Christ, Fils de Dieu, Seigneur donc Dieu Lui-même : c'est le point central de la foi chrétienne : « Car, dans le Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité. » (Colossiens 2, 9).

Le Fils est co-créateur : « Dieu… nous a parlé par un Fils, qu'Il a établi héritier de toutes choses, par qui Il a fait les mondes. Resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance, lui qui soutient l'univers pas sa parole puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs. ». Le Fils domine la création et toutes les créatures : « Tout lui est soumis »  explique la lettre aux Hébreux (2, 8) tandis que le Père « dit à son Fils : « Ton trône, Ô Dieu, subsiste dans les siècles des siècles. » (Hébreux 1, 8).
« Jésus-Christ, lui de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qu'il l'égalait à Dieu, mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, … il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort et à la mort sur une croix. » (Philippiens 2 , 6-8). Tout est dit : le Christ est Dieu, le Christ est homme et il est mort en croix.
Reconnaître l'autorité des 12 Apôtres et affirmer la divinité du Christ sont donc les deux critères par excellence pour identifier les vrais prophètes et, par opposition, reconnaître les faux. Mais, selon Paul, des critères moins théologiques permettent également de reconnaître les faux prophètes :
- l’appât du gain.
« Portrait du faux docteur : « Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans de multiples désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. » (1 Tim 6, 7-10) ou 2 Thessaloniciens (3, 8).
- La violence. Paul oppose le serviteur véritable aux faux docteurs.  : « Or le serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur, mais accueillant à tous, capable d’instruire, patient dans l'épreuve ; c'est avec douceur qu'il doit reprendre les opposants, en songeant que Dieu, peut-être, leur donnera de se convertir et de connaître la vérité. » (2 Timothée 2, 24-25).
-la restauration des interdits alimentaires ou de la Loi (Tite 1, 10-16) ou « Car tout ce que Dieu a créé est bon et aucun aliment n'est à proscrire, si on le prend avec action de grâces la parole de Dieu et la prière le sanctifient. » (1 Timothée 4, 1-4). Ceux qui préconisent ces retours aux interdits alimentaires de la Loi sont de faux docteurs.

Si on applique les critères donnés par Paul au prophète du dernier grand monothéisme – l'islam - on remarque que Paul a donné tous les critères qui permettent de récuser Mohamed, du moins aux yeux des chrétiens. Par sa révélation, Mohamed a restauré les interdits alimentaires de la Loi de Moïse ( S. 5, 3), il a nié la divinité du Christ (S. 4, 171), il s'est enrichi personnellement par sa prédication (S. 8, 1 ; S. 58, 12-13), il a triomphé par la violence (S. 8, 5) et il a attendu la conversion des peuples de la victoire militaire donnée par Allah (S. 110, 1-2). Pour les chrétiens, Mohamed ne peut donc être un authentique prophète, d'autant que Paul, par des versets d'une puissance prophétique exceptionnelle, a prévenu : « Je m’étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un Évangile différent, qui n’est rien d’autre que ceci : il y a des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l’Évangile du Christ. Eh bien ! Si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1, 6-9). Même la possibilité que Mohamed ait été renseigné par un ange, ne suffit pas pour authentifier sa révélation. Le contenu du Coran étant en contradiction avec les évangiles, Mohamed, même inspiré par un ange, en devient anathème aux yeux des chrétiens. Selon Paul, l'islam est une hérésie avant même d'avoir existé. Il est donc logique et cohérent que les musulmans lui soient particulièrement hostiles.

Mais les musulmans ont une autre raison de critiquer Paul. On a vu que, selon eux, la vérité est dans le Coran. Les musulmans pensent donc sincèrement que le Coran peut leur apprendre la vérité sur ce qui s'est réellement passé lors de la vie du Christ, et ceci bien mieux que les écrits de ses contemporains, que ce soit ceux de Paul ou ceux des Évangélistes. Cela peut sembler irrationnel aux non musulmans mais il s'agit de la logique habituelle à l'islam. Ainsi le Coran fait-il parler le Christ et les musulmans sont convaincus que le Christ a réellement parlé ainsi : « Quand Allah dira : « O Jésus fils de Marie est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors de Dieu ? » Il dira : « … Je ne leur ai dit que ce que Tu m’avais commandé, à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur tout comme votre Seigneur ». Et Je suis resté témoin sur eux aussi longtemps que j'ai demeuré parmi eux. Puis quand Tu m'as achevé, c'est Toi qui es resté leur surveillant. » (S. 5, 116-117). Jésus n'aurait donc jamais proclamé sa divinité et cette hérésie ne serait née qu'après sa mort.... selon le Coran. Les musulmans vont donc refuser de voir que les évangiles proclament la divinité de Jésus et que le Christ, Verbe de Dieu, a transgressé donc aboli la Loi pendant sa vie publique. Ils imagineront que Paul est le responsable de ces supposées hérésies. Que Paul n'ait pas inventé ces concepts mais qu'il les ait seulement théorisés après leur introduction par le Christ, n'est ni compris ni accepté par les musulmans.

Divinité du Christ, Incarnation du Fils, connaissance de l'Esprit, mort et résurrection du Christ, rapport à la Loi, désintérêt financier, non violence, Paul donne tous les critères qui séparent les vrais prophètes des faux.
Paul pose donc avec assurance les bases théologiques qui permettent d'affirmer de façon argumentée que le christianisme et l'islam sont deux religions diamétralement opposées et non la simple réforme l'une de l'autre. Mohamed est donc un faux prophète selon les critères chrétiens.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 27 Sep 2013, 12:23

9. 18 . GÉOPOLITIQUE ET AUTEURS ROMAINS AU PREMIER SIÈCLE.

Tacite est un historien et un sénateur romain . Il naît en 58 et décède en 122, ses écrits datent donc de moins d'un siècle après les faits qui nous intéressent.
Tacite raconte l'histoire de Rome en général, et à cette occasion l'histoire de la Judée sur la période contemporaine du Christ : «  Donné par Antoine à Hérode (en - 41), ce royaume fut agrandi par Auguste victorieux. Après la mort d'Hérode (en - 4), et sans attendre les ordres de César, un certain Simon avait usurpé le nom de roi. Il fut puni par Quintilius Varus, gouverneur de Syrie, et la nation, matée, fut partagée entre les trois fils d'Hérode. Elle fut tranquille sous Tibère (qui règne de 14 à 37). Ayant reçu de Caïus César (petit-fils d'Auguste, né en -20, mort en 4) l'ordre de placer son image dans le temple, elle aima mieux prendre les armes ; la mort de Caïus arrêta ce mouvement (donc en 4) » (Tacite Histoire, V, 9, 4 à 7).

En 36, Pilate est démis de ses fonctions. Il quitte la Terre sainte et on perd sa trace.

En 37, Tibère décède, Caligula accède au pouvoir.
En 41, l'empereur Claude remplace Caligula à Rome.
Claude nomme roi de Judée Hérode Agrippa 1er, un petit fils d’Hérode le grand. Son royaume englobe les ethnarchies et les tétrarchies des fils d'Hérode, et il demeure sous contrôle romain. Mais il s'agit du dernier royaume juif constitué avant une éclipse de presque 2000 ans. Hérode Agrippa 1er fait modifier le tracé des remparts de Jérusalem au début des années 40 : le Golgotha où a été crucifié le Christ, se trouve désormais englobé dans les remparts de la ville sainte. À sa mort en 54, son fils Hérode Agrippa II devient un roi symbolique. Les romains exercent le pouvoir sans son soutien. C'est ce roi fantoche Hérode Agrippa II et sa sœur Bérénice qui sont évoqués dans les Actes des apôtres de Luc (Actes 25, 13).

Entre 49 et 50, les juifs se rebellent à Rome et sont chassés de la ville. Quelques années après, l'historien Suétone (69-125) raconte cette révolte juive : « Comme les juifs se soulevaient continuellement à l'instigation de « Chrestus », [l'empereur Claude] les chassa de Rome. » (Suétone, Vie des Douze Césars, Claude, XXV). Il y a un probable contresens dans cette phrase de Suétone. Il semble bien que Suétone ne distingue pas les chrétiens des juifs, et qu'il ignore la doctrine pacifique du Christ. Le Christ n'a jamais appelé personne à la révolte. Ce sont donc vraisemblablement des juifs non chrétiens qui se sont révoltés. Les actes des Apôtres confirment que les juifs ont été chassé de Rome sous Claude. Aquilas et Priscille, un couple de chrétiens d'origine juive qui accueille Paul à Corinthe, font partie de ces juifs ayant dû quitter la capitale « à la suite d'un édit de Claude qui ordonnait à tous les juifs de s'éloigner de Rome. » (Actes des Apôtres, 18, 2). Y-avait-il déjà des chrétiens à Rome dans les années 40 ? C'est possible ! La seule chose que l'on puisse déduire avec certitude de cette phrase ambiguë, c'est que le Christ était suffisamment connu à Rome la fin du premier siècle, quand Suétone écrit, pour être présenté comme un chef emblématique du judaïsme, même si Suétone orthographie mal son nom : « Chrestus » au lieu de Christus.

En 54, l'empereur Claude décède, Néron lui succède.
C'est également en 54 que décède Philon d’Alexandrie, le philosophe et historien juif, il a donc été un contemporain du Christ. Il a écrit une histoire du monde et tenté d'expliquer aux romains la pertinence de la religion juive. Il veut leur faire comprendre la supériorité de la foi sur la philosophie. Il défend l'idée que le jeûne a des vertus spirituelles et n'est pas une mortification stérile. Ignorance ou désintérêt, il ne fait aucune allusion au Christ dans ses écrits. Peut-être simplement n'en avait-il jamais entendu parler, lui qui ne vivait pas en Terre Sainte.

Entre 64-65, Pétrone, le génie littéraire et ami de l'empereur Néron, écrit le Satiricon. Il s'agit d'une satire assez crue où des éléments de la foi chrétienne ont été identifiés. En effet, Le Professeur Ramelli de l'université de Milan a repéré dans le Satiricon des éléments étrangers à la culture romaine. Il pense qu'ils ont été inspirés par le christianisme et qu'il y ont été introduits par dérision. Un coq chante pour annoncer un funeste événement, rappelant le reniement de Pierre, alors qu'habituellement le coq était bénéfique chez les romains. Trimalcion demande une ampoule de nard pour préparer sa sépulture, comme Marie de Bethanie la fait avec le Christ. Eumolpe promet son héritage à qui mangerait sa chair, ce qui pourrait être une allusion à l'Eucharistie*.

On a vu qu'en 93 Flavius Josèphe a parlé du Christ pour signaler qu'il était considéré comme le Messie pour ses disciples. Flavius Josèphe raconte qu'il a été condamné à mort par crucifixion et exécuté sous Pilate et il va jusqu'à signaler que ses disciples le disent ressuscité au troisième jour.

Les évocations du Christ dans la littérature romaine sont donc ténues, mais néanmoins réelles. Mais d'autres témoignages du premier siècle existent.... les lettres de Paul naturellement, mais également les quatre Évangiles.

* : « Jésus », J.-Ch. Petitfils, Fayard, 2011.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 28 Sep 2013, 10:43

9. 19. EN 62, DÉBUT DE LA MISE PAR ÉCRIT DES ÉVANGILES.

Les originaux des Évangiles, écrits sur des supports fragiles, probablement des papyrus, ont disparu.
Il n'existe plus que des copies de copies.
Les extraits des Évangiles les plus anciens parvenus jusqu'à nous datent de la fin du premier siècle ou du début du deuxième. Il s'agit de quelques phrases de l’Évangile de Marc qui ont été identifiées sur les manuscrits de Qumrân, donc forcément écrites avant 68, et d'un fragment de Évangile de Jean sur un papyrus daté de 110 ou 120.
Les milliers d'autres fragments antiques nous sont parvenus datés des deuxième au quatrième siècles. Aucun évangile entier copié avant le IVe siècle ne nous est parvenu.
Les Bibles chrétiennes complètes, rassemblant donc l'Ancien et le Nouveau Testament datent du IVe siècle. Il s'agit du Codex Sinaïticus, gardé à la British Library de Londres et du Codex Vaticanus, conservé à la Bibliothèque vaticane.
Le Codex Alexandrinus et le Codex Bezae datent du Ve siècle.

À la mort du Christ, la Bible des chrétiens est la Bible juive, qui est appelée de nos jours l'Ancien Testament. Dans sa version grecque, elle est nommée la Septante.
Paul écrit ses épîtres entre 40 et 63, mais personnes n'a alors le projet de compléter la Bible : le Nouveau Testament n'existe pas. C'est un événement particulier qui va modifier cette situation.
En 62, Jacques le Juste, le chef de l’Église de Jérusalem, dit le « frère de Jésus », est lapidé. Il est un des fils de Clopas, le frère de Joseph, et de son épouse Marie. Flavius Josèphe raconte que le grand prêtre, Hanne II a profité de l'absence du procurateur romain pour décider de sa condamnation à mort*. La succession de Jacques est ouverte et c'est son frère Siméon qui est choisi. Il restera à la tête de l’Église de Jérusalem de longues années et mourra centenaire.

Thébutis, un chrétien d'origine juive, est vexé de n'avoir pas été choisi pour prendre la tête de l’Église de Jérusalem*. Il fait sécession. Il est très attaché à la Loi de Moïse et avait été choqué de la décision du concile de Jérusalem en 52 qui avait donné accès au baptême aux païens sans passer par la circoncision. À partir de 62, et la succession de Jacques, il commence à répandre une autre conception du christianisme : Jésus n'est plus Dieu, il est né de ses parents « normalement ». Il aurait reçu l'Esprit de Dieu au Baptême de Jean et l'aurait perdu sur la croix avant de mourir. Thébutis crée le mouvement des Ébionites qui subsistera quelques siècles. Ce n'est que par les écrits des Pères de l’Église que le courant ébionite est connu. Aucun écrit originel de leur main ne nous est parvenu. Au deuxième siècle, Saint Irénée décrira leur croyance fondée sur la négation de la divinité du Christ. Jésus étant mort en croix, Thébutis considère que cela interdit qu'il soit Dieu.

En 62, Thébutis crée donc le trouble dans la communauté chrétienne de Jérusalem. Pour contrer cette opposition dogmatique, le besoin apparaît de raconter la vie de Jésus. Le Christ est décédé depuis 30 ans, la fin du monde n'est manifestement pas pour tout de suite. On commence à préparer le futur. Les derniers témoins survivants sont interrogés.  Il s'agit de collecter les paroles du Christ telles que les témoins directs se les rappellent. L'analyse des trois évangiles synoptiques (celui de Matthieu, de Marc et de Luc) montre néanmoins qu'ils ont une trame commune. Leur structure est parallèle, d’où leur nom de synoptique qui signifie parallèle. Y-a-t-il eu un texte plus ancien qui leur a servi de source commune ? Cela reste une hypothèse vraisemblable*. Les auteurs des trois évangiles synoptiques ont tous les trois choisi de regrouper le vie publique du Christ par thèmes et non par ordre chronologique et celle-ci ne semble durer qu'une seule année. Jean, lui, est un témoin direct, il n'a pas eu besoin d'avoir recours à ce texte ancien et inconnu pour rédiger son Évangile. La rédaction des synoptiques commence donc après 60. Elle sera achevée avant 70. En effet, pendant sa vie, le Christ a prophétisé la destruction du Temple : les évangiles rapportent cette prédiction (Mat 24, 1-2 ; Marc 13, 1-4 ; Luc 21, 5-7) mais ils ne parlent jamais de sa réalisation qui a eu a eu lieu en 70. Pareil cataclysme aurait dû laisser une trace dans les Évangiles. Leur rédaction était donc terminée en 70. De plus, ces Évangiles parlent des taxes versées au Temple comme étant d'actualité : l' « Obole au Temple » (Luc 21, 1 ; Marc 21, 41) et les « didrachmes annuels » (Mat 17, 24-27). Ces impôts ont disparu avec la destruction du Temple. Si les évangiles avaient été écrit après 70, ses taxes n'auraient pas été présentées comme étant toujours perçues*.

Les Évangiles synoptiques, ceux de Matthieu, Marc et Luc, s'ils ont une trame commune, sont néanmoins différents : ils sont destinés à des communautés différentes et leur façon de raconter la même histoire tient compte du public pour lesquels ils sont écrits.

* : « Jésus », Jean-Christian Petitfils, Fayard, 2011.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 29 Sep 2013, 10:54

9. 20. LES SYNOPTIQUES.

Dans ces trois évangiles, ceux de Matthieu de Marc et de Luc, la vie de Jésus n'y est pas décrite chronologiquement. Les paroles du Christ y sont classées par thèmes mais leur présentation tient compte du public pour lequel ils ont été rédigés.

En 62, l'Évangile de Matthieu est écrit en hébreu à l’intention aux Juifs de Jérusalem. Il reprend dans l'Ancien Testament tout ce qui confirme que Jésus est le Messie. Selon la tradition chrétienne, Matthieu est le collecteur d’impôts choisi par le Christ pour être Apôtre (Mat 9, 9). Mais il est possible que ce soit un autre Matthieu qui ait écrit l’évangile éponyme. L’apôtre Matthieu est-il simplement l'auteur de la fameuse source commune aux trois synoptiques ? C'est possible, mais rien ne le prouve. En tout état de cause, quel que soit son auteur, un détail permet de dater la rédaction de cet évangile à une date antérieure à 70. Matthieu raconte que, pris de remords, Judas rend l'argent de sa trahison aux grands prêtres. Ils se servent de cet argent impur pour acheter un champ destiné à enterrer les étrangers (Mat 27, 7). Ce « champ du potier » va être, selon les propos de l’évangéliste, « appelé champ du sang, jusqu'à ce jour. » (Mat 27, 8). De quel « jour » parle le texte ? Forcement du jour contemporain au travail d'écriture de Matthieu. Or, Jérusalem sera ravagée par les romains et sa population décimée en 70. Le fameux « jour » dont parle Matthieu se situe forcement avant l'an 70 : après, il ne restait personne pour se souvenir d'un lieu de toute façon disparu.

Marc, l'auteur du deuxième évangile synoptique, est un disciple de Pierre. Pierre trouve refuge chez lui à Jérusalem après s'être évadé par miracle de la prison d'Hérode Antipas. Hérode décède en 39. Marc était donc déjà chrétien en 39. Après son évasion, Pierre « se rendit à la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc. » (Actes 12, 12). L’apôtre Pierre est naturellement un témoin direct de la vie du Christ, mais il est très certainement analphabète. Marc raconte donc les souvenirs de Pierre à sa place. On sent la présence de Pierre dans les récits de Marc. Quand il raconte le miracle de la tempête apaisée, Marc est le seul à donner un petit détail : « Jésus était à la poupe, dormant sur un cousin » (Marc 4, 38). Marc ne se contente donc pas que de raconter les faits bruts comme les autres évangélistes, il donne des petites précisions, a priori sans intérêt, mais que seul un témoin peut connaître. Mais, plus émouvant encore, la personnalité de Pierre transparaît au travers de l'évangile de Marc. Marc est le seul à signaler que Pierre raconte la première chose qui lui passe par la tête lors de la Transfiguration du Christ (Marc 9, 6) : « c'est qu'il ne savait que répondre ». Puis, finalement, Marc est le seul à signaler qu'il a fallu du courage à Joseph d'Arimathie pour réclamer le corps de Jésus à Pilate (Marc 15, 43). Que cette précision soit donnée uniquement par celui qui raconte les souvenirs de Pierre est lourd de sens : pauvre Pierre ! Il garde toujours le souvenir de sa trahison. Joseph d'Arimathie a fait preuve du courage qui lui a défaut.
Marc a suivi Pierre à Rome en 58. Paul parle de lui dans des épîtres tardives (1 Colossiens 4, 10 ;  2 Timothée 4,11 ; Philemon 1, 24) au moment où il est lui-même prisonnier à Rome. Marc vit donc à Rome quand il écrit son évangile et il pense donc aux païens de Rome, des gens qui ne connaissent pas l'Ancien Testament. Son évangile est donc le plus accessible pour quelqu'un qui ne connaît pas la Bible. Il se termine avec l'apparition des anges aux femmes qui fuient devant le tombeau vide (Marc 16, 8).
Le dernier chapitre qui résume la Résurrection et l’Ascension du Christ (à partir de Marc 16, 9), n'est pas de Marc. Son contenu le date au mieux de la fin du IIe siècle. Il contient un passage ésotérique qui affirme que les disciples peuvent saisir des serpents sans souffrir de leurs morsures (Marc 16, 18). Ce passage est similaire aux contenu des chapitres 42 et 43 de l'évangile arabe de l'enfance qui a été écrit au IIe siècle. C'est le seul passage des Évangiles qui est apocryphe. Les Bibles les plus anciennes conservées, le Codex Sinaïticus (IVe siècle) et le Codex Bezae Cantabrigensis (Ve siècle), ne le contiennent pas. Mieux, dans le Codex Vaticanus (IVe siècle), un espace a été laissé vide à sa fin, avec juste la place pour le copier, mais cela n'a finalement pas été fait ! Ce chapitre existait donc, mais a été récusé au IVe siècle. L'affirmation qu'un chrétien peut avoir des conduites dangereuses et que Dieu viendra faire un miracle pour le protéger de sa sottise ou de son irresponsabilité est totalement en contradiction avec la théologie chrétienne. Tenter Dieu – exiger de Lui un miracle pour compenser nos erreurs - est un péché, et non une pratique chrétienne. Un disciple ne saurait donc prendre un serpent à main nu juste pour démonter – ou tester - la Toute puissance de Dieu.
Pierre est également l'auteur la Première lettre de Pierre, alors que la seconde qui lui est attribuée est sans doute d'un autre et daterait du IIe siècle. Le contexte culturel de la première lettre de Pierre, la date du début des années 60. En effet, aucune allusion aux persécutions de l'état romain n'y est faite : les exactions romaines n'avaient donc pas encore  commencé. Elle aussi a été rédigée par un autre : en effet, elle est dans un grec excellent et dénote un auteur instruit. En fait, la fin de l’épître nous apprend que Pierre a effectivement écrit son épître « par Sylvain » (1 Pi 5, 12). Dans cette épître, Pierre appelle « Marc, son fils » (1 Pierre 5, 13). À la fin de la vie de Pierre, Marc occupe donc une place privilégié auprès de lui. C'est donc à Marc que Pierre a confié ses souvenirs...

Entre 62 et 63, Luc écrit en grec son Évangile, le troisième synoptique, et les Actes des Apôtres. Il est grec, donc païen d’origine, et disciple de Paul. Il donne de très anciens témoignages de la vie de Jean le Baptiste, de Zacharie et d'Élisabeth. Est-ce Marie la femme de Clopas qui a témoigné de l'Annonciation faite à Marie et de l'enfance du Christ ? « Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d'après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole, j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé exactement de tout depuis les origines, d'en écrire pour toi l'exposé suivi, excellent Théophile, pour que tu te rendes bien compte de la sûreté des enseignements que tu as reçus. » Luc 1, 1-4). Luc témoigne de deux choses essentielles : premièrement, plusieurs autres personnes ont entrepris ce même travail de rédaction en même temps que lui, secondement il s'est soigneusement renseigné avant d'écrire. Que Luc ne soit pas un témoin direct transparaît dans de petites erreurs qu'il a commises. Ainsi, désigne-t-il Pilate comme procurateur de Judée ; alors qu'il était préfet de Judée. C'est sous Claude, de 41 à 54, que la fonction de préfet fusionnera avec celle de procurateur. Tacite (58-120), Philon d'Alexandrie (12 avant JC - 54 après JC) et Flavius Josèphe (37-100) commentent le même anachronisme, Matthieu également.
Mais, ni Marc, ni Jean ne commettent cette erreur.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyLun 30 Sep 2013, 12:14

9. 21. ÉVANGILE SELON SAINT JEAN : LE PLUS HISTORIQUE DES ÉVANGILES.

Entre 64 et 65, Jean, toujours installé à Jérusalem, commence la rédaction de son Évangile dans un grec riche de sémitismes. Le plus ancien fragment conservé jusqu'à nous de l’Évangile de Jean est le papyrus P. Rylands GK. 457, conservé à la John Rylands Library de Manchester. Il a été retrouvé en Égypte et est daté d'avant 120. Le plus ancien Évangile complet de Jean parvenu jusqu'à nous est le papyrus 66, collection Bodmer de Genève daté de la fin du IIe siècle.

Dans une interview donnée à hebdomadaire le Point du 29 novembre 2011, l'historien Jean-Christian Petitfils dit : « Jean se présente comme un témoin oculaire, et il l'est certainement, à la différence des autres évangélistes. Il faut donc lui faire confiance sur le déroulement des faits. Jean l'Évangéliste n'est pas l'un des douze apôtres... Il s'agit d'un prêtre important de Jérusalem, issu de la haute aristocratie sacerdotale. De ce fait, il connaît parfaitement sa ville et la topographie de la Judée. Il a assisté à de nombreux discours de Jésus, et peut-être aussi à sa comparution devant Ponce Pilate. Sur ce point, les latinismes qui ont été repérés dans le discours du préfet romain, prononcé en grec, tel que le rapporte Jean, confèrent à son témoignage une incontestable véracité... L'Évangile de Jean est ainsi à la fois le plus mystique et le plus historique, fournissant des détails très précis, par exemple dans le récit des noces de Cana. ». Je cite cette interview de Jean-Christian Petitfils pour le remercier de sa contribution involontaire à mon petit travail. Je ne peux que conseiller la lecture de son remarquable ouvrage « Jésus », édité chez Fayard en 2011.

Jérusalem a effectivement été détruite et remaniée à de multiples reprises et Jean ne commet aucune erreur de topographie. Il décrit bien Jérusalem telle qu'elle était pendant les 3 années de vie publique du Christ de 30 à 33 :
-De 41 à 44, Hérode Agrippa 1er modifie le tracé de l'enceinte de Jérusalem, le Golgotha se trouve englobé dans les nouvelles murailles de la ville ainsi que le tombeau du Christ à 30 mètres de là. L'évangile de Jean les situe bien hors de la ville comme ils l'étaient effectivement au moment de la mort du Christ (Jean 19, 20). Mais dès 44, cette configuration avait changé.
- Au XXe siècle, on a retrouvé les maisons sacerdotales, celles des grands prêtres en fonction pendant la vie du Christ.  Elles sont entourées d'un mur avec un portail qui donnent sur une cour, au delà une grande pièce de réception s'ouvre sur la cour. La maison de Hanne où a été jugé Jésus, a exactement le même plan dans l’Évangile (Jean 18, 12-27). Les datations scientifiques ont prouvé leur destruction par le feu en 70.
- En 70, Jérusalem et le Temple sont totalement détruits par les romains lors de la révolte juive. Ce qui restait de la ville a été rasé après la seconde révolte juive de 130. Jérusalem a été alors reconstruite sur le plan romain qu'elle a encore de nos jours, avec un cardo principal et un cardo secondaire. Un temple à Jupiter est construit à la place du Temple juif. Le Golgotha et le tombeau du Christ sont recouverts de plusieurs mètres de terre. Un temple dédié à Vénus est bâti au dessus au milieu d'une place publique. Dès 134, il ne restait plus rien de visible du rocher en forme de crâne et du tombeau à banquette (Marc 16, 5) où fut enterré le Christ.
- Pendant sa vie publique, le Christ envoie l'aveugle de naissance se baigner les yeux à la « piscine de Siloé » (Jean 9, 6-7). À la fin du premier siècle, Flavius Josèphe la nomme « fontaine de Siloé ». En 130, cette simple résurgence est totalement transformée par l'empereur Hadrien qui y construit un sanctuaire avec 4 portiques dédié aux Nymphes de Jérusalem.

Jean décrit donc bien Jérusalem telle qu'elle était entre 30 et 33, et telle qu'elle avait déjà cessée d'être en 44. Il ne commet aucune erreur. Il est difficile de penser que son évangile est un écrit tardif du IIe siècle, ou que lui-même n'est pas un témoin oculaire.

Ce n'est qu'au IVe siècle, précisément en 325, que le tombeau et le Golgotha sont retrouvés par Hélène (247- 330), la mère de l'empereur Constantin. Les évangiles étaient déjà écrits, témoignant d'une réalité topographique qui avait disparu depuis 3 siècles. En effet, en 325, Hélène a fait creuser sous le temple dédié à Vénus et découvre le Golgotha, le rocher en forme de crâne, et à 30 mètres de là, le tombeau creusé dans la falaise avec une banquette à droite (Marc 16, 5). Leurs descriptions étaient semblables à celles des évangiles et en particulier aux descriptions de Jean (Jean 19, 41).

En fait, les circonstances de la rédaction de l’Évangile de Jean ont été racontées par les historiens chrétiens des premiers siècles.
Au IIIe siècle, Eusèbe (265-340) explique comment Jean a été poussé à écrire un complément aux trois évangiles synoptiques par des chrétiens qui voulaient les compléter. « Jean fut prié de transmettre dans son évangile les épisodes passés sous silence par les évangélistes précédents et les actions faites par le Sauveur durant ce temps, c'est à dire avant l'emprisonnement du Baptiste. ». Jean écrit donc après 63.

Un texte daté de 150, le « canon de Muratori », raconte comment est écrit « le quatrième évangile, celui de Jean, l'un des disciples. Quand ses condisciples et évêques l'encouragèrent, Jean dit : « Jeûnez avec moi trois jours à partir d'aujourd'hui et ce qui sera révélé à chacun de nous, nous le raconterons. » Cette nuit-là, il fut révélé à André, l'un des apôtres, que tous devaient le corriger, mais que Jean, en son propre nom, devrait tout écrire. [Jean] affirme être non seulement un témoin oculaire et un auditeur, mais aussi celui qui a écrit dans l'ordre toutes les merveilles que fit le Seigneur. »

L’Évangile de Jean est donc bien une œuvre personnelle, celle d'un témoin direct, mais qui a, de plus, pris soin de faire contrôler son travail par de nombreux autres témoins directs. Par ailleurs, comme il ne parle pas non plus de la destruction totale de Jérusalem et du Temple en 70, cela signifie qu'il a rédigé son évangile avant cette date.

On connaît la fin de la vie de Jean l’Évangéliste par les écrits des Pères de l’Église. Au milieu du IIe siècle, Clément d'Alexandrie raconte que l'évangéliste a séjourné à Patmos pendant le règne du « tyran » Domitien, qui est mort en 96. Toujours selon Clément d'Alexandrie, c'est à Patmos que Jean aurait rédigé l'Apocalypse.
Finalement, Jean décède à plus de 80 ans à Éphèse en 101. Irénée, à la fin du second siècle, raconte sa fin qu'il tient de Polycarpe, évêque de Smyrne qui aurait connut personnellement Jean.

Jean porte donc dans son Évangile un témoignage direct rédigé entre 64 et 70. Il a connu le Christ personnellement et l'a suivi de son Baptême à la croix. Il affirme dès le Prologue de son Évangile que Le Verbe est Dieu et qu'Il a pris chair en Jésus-Christ.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMar 01 Oct 2013, 12:05

9 . 22 . PIERRE EST ENTERRÉ À ROME !

En 58, Pierre arrive à Rome. Il est accompagné de Marc.

Le 18 juillet 64, Rome brûle.
La ville est construite en bois et l’incendie fait des ravages. Néron a-t-il trop rapidement décidé du nouvel urbanisme de la ville ? Le peuple commence à murmurer qu'il a fait mettre le feu lui-même à la ville. Néron va trouver un bouc émissaire chez les chrétiens. Les chrétiens étaient donc suffisamment nombreux pour avoir été remarqués et leur comportement était suffisamment atypique pour qu'ils puissent constituer de bons boucs émissaires. Chasteté et fidélité dans la mariage, honnêteté et mépris de l'argent, sobriété et pondération, responsabilité individuel et rejet du parasitisme, autant d’aspirations morales qui tranchaient sur celles de leurs concitoyens. Leur refus de tuer était mal compris dans un état perpétuellement en guerre et qui s'enrichissait depuis des siècles par des guerres de conquête. Le monothéisme strict des chrétiens impliquait le refus de rendre un culte à l'empereur et le rejet des jeux du cirque. En effet, les jeux du cirque contrevenaient à deux commandements : celui de ne pas tuer, et celui de n'adorer qu'un seul Dieu. Les jeux n'étaient donc pas que de simples distractions – extrêmement populaires quoique cruelles – ils célébraient également un culte rendu aux dieux. De plus, la conviction chrétienne que tous étaient égaux : esclaves comme hommes libres, femmes comme hommes, romains comme barbares, fragilisaient la stabilité sociale de l'empire. Dès la fin du premier siècle, les stoïciens également préconiseront la modération envers les esclaves, mais cette mansuétude envers les esclaves, qui sont les pivots de la production économique, faisait craindre une perte financière. Autant de raisons qui expliquent que les chrétiens étaient peu aimés et même méprisés par bon nombre de romains.

Au début du IIe siècle, Tacite (56-118) raconte les circonstances de la persécution des chrétiens. Néron les désigne comme responsables de l’incendie de Rome et les persécute pour se disculper aux yeux du peuple. «Pour apaiser ces rumeurs,[l'empereur Néron] offrit d'autres coupables, et fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient du Christ, que le procurateur Ponce Pilate, sous le principat de Tibère, avait livré au supplice. Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non seulement en Judée où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome où, ce qu'il y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde, afflue et trouve une nombreuse clientèle. On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, d'une multitude d'autres qui furent convaincus, moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain. On ne se contenta pas de les faire périr : on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu'ils fussent déchirés par les dents des chiens ; ou bien ils étaient attachés à des croix, enduits de matières inflammables et, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches. Néron prêtait ses jardins pour ce spectacle, et donnait en même temps des jeux du cirque, où tantôt il se mêlait au peuple en habit de cocher, et tantôt conduisait un char. Aussi, quoique ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières rigueurs, les cœurs s'ouvraient à la compassion, en pensant que ce n'était pas au bien public, mais à la cruauté d'un seul, qu'ils étaient immolés. » (Tacite, Annales, XV, 44).

Dans des récits du IIe siècle, la Tradition chrétienne raconte que Pierre a été martyrisé avec eux. D'après un texte tardif (l’Évangile de Pierre, daté de 130), il aurait été crucifié la tête en bas. Selon ces écrits de la Tradition chrétienne, Pierre aurait été enterré sur place, au pied de la Colline Vaticane qui servait de cimetière, là où les exécutions avaient eu lieu.
En 217, Gaïus, un ecclésiastique érudit, signale l’existence d'un monument commémoratif sur la colline vaticane : le « Trophée  » de Saint Pierre. Il écrit alors  que ce monument existe depuis un siècle. Le texte de Gaïus nous est parvenu, témoignant donc de l'existence, à fin du premier siècle ou au début du IIe, d'un petit monument protégeant la tombe de Pierre.
Au IVe siècle, l'empereur Constantin fera construite une basilique au dessus du Trophée de Saint Pierre décrit par Gaïus. À cette occasion, il fera rassembler les ossements découverts sous le Trophée et les enveloppera d'un tissu de pourpre et d'or avant de les y replacer.

Ce n'est qu'au XVe siècle, que le pape Jules II installera sa résidence permanente au Vatican. Il fera alors rebâtir la Basilique Saint Pierre de Rome à la place de celle de Constantin. C'est celle que nous connaissons de nos jours. Il préservera la crypte antique sous le bâtiment et fera placer l'autel central juste au dessus du lieu supposé de la tombe de Pierre.

Le 26 juin 1968, le pape Paul VI annonce au monde la découverte des archéologues : les restes de Pierre ont été identifiés ! Le Trophée du début du IIe siècle décrit par Gaïus est toujours en place. C'est sous le Trophée qu'à été découvert un loculus (une simple niche de pierre) plus ancien encore et contenant des ossements humains. Ils sont accompagnés de fragments de tissu antique : pourpre et or. Ces ossements sont ceux d'un homme robuste de 60 à 70 ans. De multiples inscriptions marquent les parois du loculus, ce sont elles qui vont permettre de le dater (la technique du carbone 14 n'était pas encore utilisée). En 1952, une de ces inscriptions est repérée et déchiffrée par Margherita Guarducci, titulaire de la chaire d’épigraphie et d'Antiquité grecque à l'université de Rome. Perdu au milieu de plusieurs graffitis antiques d'invocations chrétiennes des premiers siècles, se trouve écrit en grec dans un graphisme typique du premier siècle : « Petros eni », « Pierre est ici ».

Au XIIIe siècle, les Vaudois affirmaient que Pierre n'était jamais venu à Rome. En 1545, Martin Luther en doutait lui-même : « Personne ne sait avec certitude où repose Saint Pierre »...

L'archéologie a parlé. Simon, le pécheur de Galilée,  la « Pierre » sur laquelle est construite l’Église, est enterré dans la crypte antique sous la Basilique Saint Pierre à Rome.

Et il y est toujours !
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMer 02 Oct 2013, 12:40

9. 23 . PRÉDICTION MYSTIQUE OU HASARD ? LES CHRÉTIENS FUIENT JÉRUSALEM EN 66, JUSTE AVANT QUE LE PIÈGE ROMAIN NE SE REFERME.

Le Temple de Jérusalem est enfin terminé après plus d'un siècle de travaux.
Des milliers d'ouvriers juifs se retrouvent au chômage. Le paganisme règne dans les cités dirigées par les successeurs d'Hérode. Les Juifs sont toujours tentés par la révolte armée pour restaurer leur souveraineté. La misère ambiante va servir de détonateur.

En 66, la population chrétienne quitte précipitamment Jérusalem pour Pella en Arabie.

Jérusalem est la proie des factions juives qui s’entre-tuent au cœur même du Temple. Flavius Josèphe a raconté ces querelles qui se terminent dans le sang. Cela a-t-il servi de signe d’alerte pour les chrétiens prévenus par l’Évangile de Matthieu ? « Lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le Prophète Daniel, installée dans le saint lieu (que le lecteur comprenne !), alors que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes. » (Matthieu 24, 15-14). Cette prophétie donnée par le Christ reprend une prophétie de Daniel (Daniel 9, 27 ; Dn 11, 31 et Dn 12, 11).
Au IVe siècle, Eusèbe de Césarée (mort en 339) raconte que les chefs de la communauté chrétienne auraient été incités à fuir par une révélation spirituelle : « Le Christ leur avait dit d'abandonner Jérusalem et de se transférer ailleurs parce que la ville serait assiégée. »*.

Assez étrangement, on trouve une trace d'un événement surnaturel daté de 66 dans des récits historiques non chrétiens. Flavius Josèphe raconte qu'en 66, lors des rites de la Pentecôte, les prêtres juifs à l'entrée de la cour intérieure du Temple entendirent un grondement et comme un écho plusieurs fois répétés : « Partons d'ici ! » (« La guerre des Juifs, VI ; 299) *. Tacite, un païen, raconte le même phénomène surnaturel entendu par des juifs : « Les portes du sanctuaire s'ouvrirent d'elles-mêmes, et une voix plus forte que la voix humaine annonça que les dieux en sortaient ; en même temps fut entendu un grand mouvement de départ ». (Tacite Histoire, V, 12,  3).

Est-ce en raison de cet événement particulier ou d'une intuition spirituelle
? Toujours est-il que les chrétiens fuient Jérusalem en 66 et se réfugient à Pella, ville à l'Est du Jourdain*. Ils échappent ainsi à la mort qui frappera les rebelles juifs quelques années après. Jean l’Évangéliste quitte Jérusalem avec ses frères chrétiens.

La même année, en 66, Méhahem, fils de Judas le Galiléen, se rebelle. Il rassemble des groupes de juifs pieux qui souhaitent libérer la terre d'Israël par les armes. Ils seront nommés zélotes ou sicaires dans les écrits de Flavius Josèphe. Méhahem attaque Massada, le nid d'aigle édifié par Hérode le Grand. Il prend la forteresse aux romains et massacre blessés et prisonniers. Puis il se rend à Jérusalem, prétendant être le Messie. Il va rapidement décevoir l'attente du peuple et un complot va le destituer. Il fuit Jérusalem et est exécuté dès la fin 66. Massada, la forteresse inexpugnable, reste aux mains des rebelles juifs. La grande révolte juive commence !

Le peuple juif rêve toujours que le Dieu des combats restaure son autonomie politique par les armes. Les chrétiens eux ont déjà renoncé à cette vision de Dieu. Le Dieu des combats n'est pas Celui du Christ : « Dieu est amour » a résumé Jean (1 Jean 4, 16).

* : « Jésus de Nazareth, de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection », Benoît XVI, édition du Rocher.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 03 Oct 2013, 12:41

9. 24.  EN 68, DESTRUCTION DU SITE DE QUMRAN.

Les esséniens sont connus par Flavius Josèphe (Antiquités juives, 13-V-9, 18-I-5 ; Guerres juives 2-8) et par Philon d'Alexandrie.
Leur communauté apparaît au IIe siècle avant JC, au moment de la persécution d'Antiochus IV Epiphane.  Le grand prêtre de Jérusalem, Onias, est alors assassiné par Antiochus. Son successeur, Onias II, fuit au désert avec quelques fidèles. Leur lignée sacerdotale était la seule légitime aux yeux des esséniens puisqu'elle était supposée descendre de Sadoc, le Grand Prêtre du temps de David. Onias restera le symbole de la perfection sacerdotale, il représente le « Maître de Justice », personnage mystérieux qui apparaît dans les archives des esséniens.
Les esséniens vivent séparés du reste du peuple et pratiquent des rituels de purification très rigoureux. Ils tiennent Hérode pour illégitime et ne fréquentent pas le Temple de Jérusalem. Ils vivent dans plusieurs communautés en Juda, en Égypte en Syrie. Ils y entrent après avoir abandonné tous leurs biens, ils restent célibataires et pratiquent à la lettre la Loi de Moïse au point de laisser périr leurs bêtes plutôt que de s'en occuper le jour du sabbat. Le message du Christ diverge donc radicalement du leur. Ils ne l'ont d'ailleurs pas reconnu pour Messie. En fait, les Esséniens attendent deux messies. Un Messie d’Israël, dit l’Élu, descendant de David, qui a des fonctions civiles et militaires. Ce messie doit exterminer leurs ennemis. Le second Messie, grand prêtre parfait ou « messie d’Aaron » doit diriger le peuple.

En 68, les romains lutent contre la révolte juive : ils ravagent la Judée. À Qumrân, la communauté essénienne de la Mer Morte est détruite à tout jamais. Mais ses archives, constituées depuis 250 ans, sont oubliées dans les grottes qui les abritent. Elle seront découvertes par un berger en 1947. Traditionnellement chez les juifs, les textes sacrés, une fois usagés, ne sont pas détruits mais stockés dans un dépôt sacré nommé une gueniza. À Qumrân, les archives sont placées dans des amphores au fond de grottes perdues dans le désert. Ce sont 870 livres qui sont ainsi retrouvés, souvent en plusieurs exemplaires. La plupart sont écrits en araméen, langue choisie au II s. avant JC pour écrire l'hébreu. La datation de ces textes va du IIIe siècle avant JC à 68 après. La vie de la communauté essénienne y est détaillée dans le Manuel de Discipline. La Bible hébraïque, l’Ancien Testament des chrétiens, y est au complet, en plusieurs exemplaires, identiques aux versions recopiées jusqu'à nos jours par des générations de scribes. En particulier, le livre d’Isaïe a été reprouvé en parfait état et en plusieurs exemplaires. Qumrân prouve que l'Ancien Testament n'a pas été falsifié. Le Christ, Messie des chrétiens et prophète de l'islam, a puisé sa foi juive dans le même Ancien Testament que le nôtre.
Seul le livre d'Esther manque dans les manuscrits de Qumrân pour que la Bible hébraïque soit au complet. Le livre d'Esther est le seul livre de l'Ancien Testament où le nom de Dieu n'est pas cité. Ceci a suffi pour que les esséniens le récusent. À la Bible hébraïque, les catholiques et des orthodoxes ont ajouté quelques textes écrits entre le Ve siècle et l'époque du Christ : les livres de la Sagesse, de Tobie, de Judith, d'Esdras, d’Hénoch, de Baruch, des Macchabées et l’Ecclésiastique. Les protestants s'en sont tenus à la Bible hébraïque identique à celle de Qumrân.

Il est bien possible que l'on ait trouvé des extraits du Nouveau Testament à Qumrân donc forcement mis par écrit avant 68. Le doute provient de l'extrême fragmentation des parchemins qui les supportent. Néanmoins, certains ont été reconnus comme des versets du Nouveau Testament. Le papyrus appelé 7Q5 serait Marc 6, 52-53 ; celui appelé 7 Q 6,1 serait Marc 4, 28 ; le 7 Q 6, 2 serait Actes 27, 38 ; le 7 Q 7 serait Marc 12-7 ; le 7 Q 8 serait Jean 1, 23-24 ; le 7 Q 9 serait Romains 5, 11-12, le 7 Q 15 serait Marc 6, 48.
Sur le papyrus 7 Q 5 est écrit : « En effet, ils n'avaient rien compris à propos des pains, car leurs cœurs étaient endurcis. Ayant terminé la traversée, ils abordèrent à Générareth. ». Il s'agit de Marc (6, 52-53) racontant la réaction des disciples après la multiplication des pains. Les disciples restent incrédules : leur cœur est endurci et ils refusent de voir l'évidence... Si on se permet un parallèle, de nos jours, combien parfois le cœur de certains est endurci quand ils refusent d'admettre que le Nouveau Testament a été écrit avant 70 …
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 04 Oct 2013, 13:08

9. 25. LA DESTRUCTION DU TEMPLE D’HÉRODE EN 70.

En quelques années, les romains ont repris le contrôle d'Israël. Seules Jérusalem et la forteresse de Massada résistent.
Vespasien est désigné empereur en 69 ; il place son fils Titus à la tête de l'armée qui assiège Jérusalem. L'empereur Vespasien souhaite que le Temple soit préservé, mais la défense acharnée des juifs va en décider autrement.
Flavius Josèphe a raconté ce combat dans « La guerre des Juifs ». Initialement, il participe à la révolte en tant que général d'une des armées juives. Il est battu en 67 par les romains. Après deux ans d'emprisonnement, en 69, il accepte de devenir intermédiaire entre les juifs et les romains.

Lors du siège de Jérusalem, les romains déboisent sur 18 km autour de Jérusalem pour fabriquer leurs engins de guerre et leurs fortifications. Au cours de l'été 70, ils repoussent peu à peu des juifs affamés et pris au piège de Jérusalem.
Le 5 août 70, les sacrifices d'animaux sont interrompus. Le culte rendu à Yahvé par des sacrifices sanglants s’interrompt pour toujours : il avait commencé 1300 ans plus tôt sur le mont Ébal, il ne sera jamais repris. Les Juifs n'ont pas reconnu Jésus comme Messie ; néanmoins 37 ans après sa mort, ce culte, qui, selon les chrétiens, était devenu inutile, s'interrompt.
Deux éléments majeurs parlent aux chrétiens pour leur dire la légitimité du peuple élu, mais aussi celle du Christ, Messie incarné et sauveur du monde :
- Les sacrifices sanglants du Temple disparaissent peu de temps après la mort du Christ. Dieu n'a rien fait, n'a inspiré personne, pour qu'ils reprennent. En 536 avant JC, la Bible raconte que Yahvé avait suggéré à Cyrus, le roi Achéménide, d'ordonner la reconstruction du Temple (Esdras 1, 1-11). Après la Résurrection du Christ, Dieu n'a plus rien fait de comparable. Deux tentatives de restauration auront lieu. En 135, la tentative juive de Bar Korba pour restaurer les sacrifices à Jérusalem sera à nouveau noyée dans le sang par les romains. Au IVe siècle, Julien l'Apostat, l'empereur romain, voudra reconstruire le Temple, mais la mort l'en empêchera.
- Plus jamais Israël ne reconnaîtra de Prophète annonçant le Messie. Les Juifs auront des sages, des spécialistes de la Loi, mais plus jamais de prophètes. Pour les chrétiens, cela devrait être le signe que le Peuple élu demeure guidé par Dieu même 2000 ans après la venue du Christ. Depuis la naissance du Christ, aucun prophète juif reconnu ne s'est fourvoyé à annoncer le Messie ! La période prophétique des juifs est close ! Ainsi, les prophètes qui annoncent le Messie, sont-ils les mêmes pour les juifs et les chrétiens : ce sont ceux de l’Ancien Testament. À noter que Mohamed n'est prophète pour aucun d'entre eux. Les juifs attendent la Venue du Messie ; les chrétiens attendent son Retour. Leur attente est donc la même et prendra fin le même jour. Les chrétiens pensent que ce sera à la fin des temps. Selon les musulmans, le Christ doit également revenir à la fin des Temps selon la suggestion ambiguë de ce verset : « [Jésus, fils de Marie] sera un signe au sujet de l’Heure [dernière] » (S. 43, 61). Les exégètes musulmans extrapoleront ce verset pour reprendre la conviction chrétienne du retour du Christ à la fin des Temps.

Au cours de l’été 70, Jérusalem est incendiée, la ville est totalement détruite et la campagne dévastée à 18 km alentour. Les archéologues retrouveront les traces des destructions massives dans tous les quartiers de Jérusalem. Le Temple est finalement lui-aussi incendié. Seules trois tours restent debout, ainsi que le mur ouest de soutènement qui est devenu « le mur des lamentations », le Kotel, si cher aux cœurs des juifs. Il ne reste rien, ni de Jérusalem, ni de ses habitants. Lors du siège, les Juifs sont morts de faim ou les armes à la main. Les survivants sont réduits en esclavage. Les romains massacrent 1 100 000 juifs, selon Flavius Josèphe, 600 000 selon Tacite (Tacite, Histoire, V, 12,  6).
Ni les Évangiles, ni les Actes des apôtres, ni les Épîtres n'y font la moindre allusion...Ils étaient déjà écrits.
À Rome, les romains organisent un triomphe à Titus. Les survivants juifs défilent dans les rues avant d'être exécutés lors de jeux du cirque. L'arc de Triomphe de Titus est alors érigé près du forum à Rome. Il y est toujours. On peut admirer les bas-reliefs qui racontent le pillage du Temple. On voit la menorah (le chandelier à 7 branches) portée par des prisonniers juifs. Le nom de « menorah » provient d'un nom de plante, Moriah, en araméen. Il s'agit également du nom du Mont du Temple (2Ch 3, 1) et de celui du lieu du sacrifice d'Isaac (Genèse 22, 2)... C'est toute la foi du peuple juif qui est détruite, ainsi que Jérusalem et ses habitants.

En 73, la forteresse de Massada est reprise par les romains. La grande révolte juive s'achève là où elle avait commencé. Nid inexpugnable assiégé par les romains au milieu d'un pays ravagé, elle a résisté encore 3 ans après la chute de Jérusalem. Les rampes de terre construites par les romains pour investir Massada sont toujours visibles de nos jours. Plutôt que de se rendre, les derniers résistants se suicident. Seule une vieille femme et 5 enfants survivent cachés dans un égout. De nos jours, Massada reste le symbole de la persévérance et du sens du sacrifice d’Israël. C'est devenu un mythe fondateur d'Israël.

L'échec est complet. La foi d'Israël a perdu tout ancrage matériel avec la destruction du Temple et toute force militaire avec la chute de Massada.
C'est un cataclysme sans commune mesure.

Et Israël a survécu.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 05 Oct 2013, 09:31

9. 26. YOHANAN BEN ZAKKAÏ SAUVE LE JUDAÏSME. NAISSANCE DU RABBINISME : LA THORA ÉCRITE ET LA THORA ORALE.

Il faut bien reconnaître que Dieu semble s'occuper du peuple juif, cela semble confirmer son élection, son statut de peuple élu. Par ailleurs, la venue du Christ est curieusement contemporaine d'une modification radicale du culte juif, cela semble bien confirmer que Jésus est le Messie. En fait, l'évolution du culte juif va aller dans le sens de prophéties anciennes : « Un sacrifice, tu n'en veux pas. Le sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé. » (Ps 51, 18-19). « [Yahvé] prendra-t-Il plaisir à des milliers de béliers, à des libations d'huile par torrents ? Faudra-t-il que j'offre mon aîné pour prix de mon crime, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? On t'a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Yahvé réclame de toi : rien d'autre que d'accomplir la justice, d'aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu. » (Michée 6, 7-8). Les sacrifices d'animaux ont définitivement cessé, les sadducéens disparaissent avec eux.

Avant la révolte juive, Yohannan Ben Zakkaï était un maître pharisien célèbre qui regroupait des disciples autour de lui à Jérusalem. Prisonnier de la ville assiégée, il parvient à s'enfuir avec l'aide de ses élèves. Alors que les combattants juifs interdisent à tous de quitter la ville, ses disciples le font passer pour mort. Ils réclament aux combattants juifs l'honneur de pouvoir l'enterrer rapidement pour qu'il ne connaisse pas la corruption avant sa mise en terre. Ils obtiennent le droit de sortir de Jérusalem en portant le corps de leur maître... et ils se rendent au camp romain. Yohannan Ben Zakkaï obtient l'accord des romains pour se réfugier à Yavné en Galilée où il va fonder une nouvelle école. Il va y inventer un nouveau judaïsme. Depuis deux siècles que les pharisiens insistent sur l'étude et l'interprétation de la loi. Cette conception va maintenant devenir la clé de voûte du judaïsme.

La biographie de Yohannan Ben Zakkaï  raconte qu'il « n'a jamais connu de moment d'inactivité ; il n'a pas fait quatre mètres sans réfléchir sur la Torah et sans phylactères. Il a toujours été le premier dans la Maison du Midrash, il n'y a jamais dormi et a toujours été le dernier à la quitter ; jamais personne ne l'a trouvé occupé à autre chose qu'à l'étude. » (Suk. 28a).

Pendant les trois siècles qui suivent, en attendant que l'empire romain ne devienne chrétien, un des deux centres spirituels du judaïsme sera en Galilée, à Yavné, autour des successeurs de Ben Zakkaï. L'autre pôle se trouvera dans l'empire perse. Le titre de rabbin que prendra Ben Zakkaï veut simplement dire Monsieur. Ce titre sera ensuite attribué à ceux qui connaissent parfaitement la Thora et sont aptes à l'interpréter.
Le rabbinisme est né, marquant l'évolution du judaïsme vers un culte plus intellectuel centré sur l'étude des Textes saints et les rites de purification. Yohannan Ben Zakkaï élabore le judaïsme rabbinique qui fonde ses travaux de recherche sur deux Thoras : la Thora écrite et la Thora orale.
La première Thora est la Loi écrite donnée par Dieu à Moïse avec les dix commandements. Cette révélation est connue de tous. Les Juifs n'y auraient pas été fidèles après s'être établis en Canaan vers -1250, c'est pourquoi ils auraient perdu le pouvoir.
La seconde Thora aurait été révélée oralement à Moïse. Il l'aurait communiquée à ses successeurs, à Josué, aux prophètes et aux hommes de la grande assemblée qui dirigeait le peuple au moment du retour de Babylone. Il existe donc deux Thoras, une Thora écrite et une Thora orale. Quand un rabbin fait une découverte dans l'étude de la Thora, il s'agit d'une partie de cette révélation cachée détenue par Moïse, la Thora orale. Moïse, détenteur de la Thora cachée, est le parfait modèle pour les Juifs. Il est « Moshe Rabeinû », « Moïse notre Maître »*. La Thora orale est un absolu que suivent les anges, mais également Dieu pour établir ses jugements au ciel.

La Thora parfaite n'est donc pas pour les Juifs celle que l'on trouve dans les 5 premiers livres de la Bible, le Pentateuque  : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. La Thora parfaite est orale et s'enrichit à chaque génération. La croyance en ces deux Thoras résulte d'un glissement de raisonnement intéressant : il ne s'agit pas de redécouvrir un texte qui existerait depuis toujours auprès de Dieu. Cela deviendra la conception du sunnisme avec le Coran. En effet, les sunnites ont décidé officiellement au IXe siècle que le Coran était incréé, c'est à dire qu'il existait, parfait et immuable auprès de Dieu depuis toujours. À l'opposé, il s'agit pour les juifs d'élaborer un texte et d'accéder à une révélation toujours en devenir et à laquelle Dieu Lui-même se soumettra ! Un célèbre passage du Talmud fait parler Yahvé : « Mes enfants m'ont vaincu, mes enfants m'ont vaincu ! »*. Dieu se dit prêt à obéir à la Loi élaborée par ses enfants ! La vérité du judaïsme n'est donc pas un absolu éternel et déjà défini, mais son contenu reste en perpétuelle élaboration. Comme pour les chrétiens, pour qui la Vérité est le Christ, la vérité des juifs n'est donc pas limitée à un texte connu.

* : « Encyclopédie des religions », Tome I, p 296, Bayard éditions.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 06 Oct 2013, 13:16

9. 27. LE JUDAÏSME, ENTRE PERSÉCUTION ET APOSTOLAT.

En Égypte, avant l'ère chrétienne, la dynastie grecque des Ptolémée a permis aux Juifs de ne pas rendre de culte à Pharaon. Souvent enrichie par les métiers des armes et le don de propriété terrienne en fin de carrière, la minorité juive a prospéré. Jalousie plutôt qu’antisémitisme racial, les premières critiques reprochant aux juifs leur origine étrangère apparaissent sous Ptolémée IV Philopator, 200 ans avant JC.
Après la conquête romaine (en 63 avant JC), les juifs gardent le droit de ne pas sacrifier aux dieux. Les romains ont besoin de cette élite hellénisée et l’exempte d'impôts. Cela cristallise les jalousies. À Alexandrie en 38 (après JC), un notable païen, Isidôros, soulève le peuple. Les juifs sont brûlés vifs au cours de la révolte populaire déclenchée par Isidôros. Philon, le savant juif d'Alexandrie, va à Rome pour défendre ses frères. Il n'est pas reçu par l'empereur Caligula et, à la mort de celui-ci en 41, les juifs d'Alexandrie se vengent en massacrant la population alexandrine. L’empereur Claude, le successeur de Caligula, fait exécuter Isidôros et écrit aux juifs d'Alexandrie : « Je vous dirai donc simplement que, si vous ne mettez pas fin à ces détestables fureurs mutuelles, je serai forcé de vous montrer de quoi est capable un prince bienveillant quand il est pris d'une juste colère. » (Claude, Lettre aux Alexandrins). L'empereur Claude rétablit la paix, mais les antagonistes religieux persistent.

Entre 49 et 50, les Juifs se rebellent à Rome et ils en sont chassés par Claude.
En 66, nouvelle révolte des juifs d'Alexandrie : ils sont massacrés (Flavius Josèphe, Guerre des Juifs II, 490-493). La même année débute la révolte juive en Terre Sainte. Le Temple de Jérusalem est détruit et la population juive de Jérusalem disparaît en 70.

Les juifs d’Égypte se soulèvent à nouveau en 115. Ils lutent jusqu'à leur extermination totale en 117. Eusèbe de Césarée (265-339), un historien chrétien, racontera leur révolte. Des ostraca retrouvés en 1930 à Edfou, montrent la chute rapide des revenus fiscaux versés par la population juive d’Égypte à partir de 117. Depuis la destruction du Temple, Vespasien avait converti l’impôt annuel, versé par chaque homme juif au Temple, en un impôt versé au temple de Jupiter Capitolin. (Ni l' « Obole au Temple » (Luc 21, 1 ; Marc 21, 41) ni les « didrachmes annuels » (Mat 17, 24-27) n'étaient plus perçues...). La comptabilité de l'impôt versé au temple de Jupiter Capitolin permet donc de dénombrer la population. Les ostraca d'Edfou et ceux de la communauté juive agricole de Karanis, dans le Fayoum, prouvent que moins d'un juif sur mille a survécu en Égypte après les massacres de 117 : il s'agit d'une extermination totale (J. Mélèze-Modrzejewski, professeur d'histoire ancienne de l’université de Paris I).
L'empereur Hadrien règne de 117 à 138. En 130, l'empereur Hadrien reconstruit Jérusalem sous le nom de « Ælia Capitolina ». Le nom de Jérusalem disparaît. Son souvenir persiste dans la Bible, mais le Coran l'ignore – Jérusalem n'est jamais cité dans le Coran - et l'islam conservera le nom romain d' Ælia. Un temple dédié à Jupiter remplace le Temple de Jérusalem. Un temple dédié à Vénus est construit au dessus du Golgotha et du tombeau du Christ.
Entre 132 et 135, une derrière révolte juive est dirigée par Bar Korba. Il se rebelle contre le blasphème des romains qui ont construit un temple dédié à Jupiter sur les ruines du Temple juif. Bar Korba reprend la ville de Jérusalem et réussit à restaurer les sacrifices sanglants pendant quelques mois. Mais sa révolte échoue. En 135, les juifs sont chassés de Jérusalem mais également de la Judée. La diaspora juive commence... Pendant les 2000 ans suivants, les juifs espéreront sans se lasser leur retour sur leur Terre promise.

Malgré ses difficultés, le judaïsme s'est néanmoins répandu pendant les deux premiers siècles de l'occupation romaine. Même au sein des élites romaines, certains se sont convertis au judaïsme, ce qui déplaisait aux empereurs. En effet, la foi juive répond aux questions existentielles et est dépourvue des mythes invraisemblables des polythéismes romain et grec. Pour lutter contre ces conversions, Hadrien fait interdire la circoncision dans tout l'empire. En fait la circoncision était pratiquée dans tout le Moyen-Orient, du territoire d'Israël jusqu'à l’Égypte où les prêtres du panthéon égyptien devaient s'y soumettre avant d'être initiés. Il s'agissait finalement d'une coutume régionale autant que spirituelle. Les païens d'Arabie étaient également circoncis. Les romains, eux, réunissaient dans la même détestation circoncision et castration qu'ils considéraient comme équivalentes (Origène, contre Celse, II, 13).

En 138, l'empereur Antonin le Pieux (138-161) permet à nouveau aux juifs de circoncire leurs enfants nouveaux-nés ; seuls les convertis au judaïsme sont interdits de circoncision.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyLun 07 Oct 2013, 12:35

9. 28. VERS 170, CANON DE MURATORI ET APPARITION DU MOT TRINITÉ.

Le Nouveau Testament est le fruit du travail de plusieurs auteurs et leurs motivations sont diverses : raconter l'histoire du Christ, aider les communautés chrétiennes naissantes, prévenir des temps derniers... De multiples auteurs ont pris la plume. Réaliser un tri dans tous ces écrits est rapidement devenu nécessaire pour conserver un contenu cohérent à la Révélation.

Entre 150 et 180, un texte grec a été rédigé par des auteurs inconnus. Il est nommé Canon de Muratori, du nom de l'italien qui a imprimé le manuscrit antique au XVIIIe siècle.
Ce texte antique établit la liste de tous les textes retenus pour constituer le Nouveau Testament : les 4 Évangiles, les Actes des Apôtres de Luc, les épîtres de Paul, de Pierre, de Jacques, de Jean et l'Apocalypse de Jean.
En 180, Irénée, l'évêque de Lyon, donne exactement la même liste. Ces textes forment le Nouveau Testament que nous connaissons aujourd'hui.

Certains Évangiles sont d’emblée signalés comme apocryphes par le canon de Muratori : Évangile d’André, de Thomas, de Pierre, de Pilate, Proto Évangile de Jacques, ou Évangile de Judas...Sans doute ne contiennent-il pas que des erreurs, néanmoins ils n'ont pas été considérés comme suffisamment rigoureux. C'est par eux que nous connaissons le nom des parents de Marie et des détails de la mort de Pierre. En fait, on leur reproche plusieurs choses : soit d'avoir été écrits trop tardivement, au IIe siècle, pour prétendre à la fiabilité, soit d'être en contradiction avec les textes du premier siècle, soit de contenir des récits fantastiques. Le dernier chapitre de l'Évangile de Marc (à partir de Marc 16, 9) entre dans cette catégorie : saisir des serpents à mains nues ne fait pas partie de l'orthodoxie chrétienne. D'ailleurs jusqu’au Ve siècle, la Bible  n'a pas contenu ce chapitre de Marc.

Les textes du Nouveau Testament, comme ceux de l'Ancien Testament, ont été écrits par des hommes. Les chrétiens l'ont toujours su. Le Christ n'a rien écrit : Verbe de Dieu, il a parlé et il a agi. Il a ensuite confié à ses Apôtres le soin de transmettre fidèlement son message. Il était donc du devoir de leurs successeurs de réaliser un tri parmi les multiples textes qui existaient, afin de présenter et de préserver la vérité christique. De plus, au cœur même des textes retenus, d'autres paroles du Christ, d'autres événements de sa vie auraient pu être rapportés et avec un autre vocabulaire. Jean évoque ce choix éditorialiste à la fin de son Évangile (Jean 21, 25). Le Christ ne peut donc pas être limité à ce qu'en racontent les Évangiles, il est bien au-delà. Il est « la Vérité » des chrétiens. Néanmoins, Vatican II l'affirme : « Les livres de l’Écriture enseignent nettement, fidèlement et sans erreur la vérité telle que Dieu, en vue de notre salut, a voulu qu'elle fût consignée dans les Saintes Écritures. » (Constitution Dei Verbum de Vatican II (3, 11)). Le contenu de la Bible, tel qu'il est défini au IIe siècle, présente la vérité de Dieu, celle qui permet accéder au salut : telle est la conviction de l’Église.

Au même moment, en 180, apparaît pour la première fois par écrit le mot grec de Τριας/Trias pour décrire le Dieu chrétien. On trouve cette appellation de Τριας/Trias sous la plume de Théophile, évêque d'Antioche du IIe siècle (A Autolycus (II, 15)). Théophile dit qu'il n'a pas inventé le mot Τριας. Antérieurement, certains ont donc déjà appelé Dieu ainsi. Puis le mot Τριας/Trias est traduit en latin par Trinitas sous la plume d'Hippolyte de Rome (170-235) (Contre Noët, 14). On le retrouve chez Tertullien (155-220) (Contre Praxeas). « Trinitas » deviendra « Trinité » en français.

En fait, les évangiles ont ceci de particulier qu'ils ne nomment pas la Trinité. Le Christ a laissé le soin aux hommes de dénommer eux-mêmes Dieu. Jésus, en bon juif, pouvait-il donner un nom à Dieu alors que les juifs ne prononcent jamais le nom de Dieu ? Sans doute l'aurait-il pu puisque Jésus-Christ a toujours agi en toute liberté. Cependant, si le Christ n'a pas dénommé Dieu, il L'a en revanche donné à voir lors de son baptême par Jean le Baptiste (Matthieu 3, 13-17 ; Marc 1, 1-8 ; Luc 3, 21-22). Par ailleurs, il nomme à plusieurs reprises Chacune des Personnes de la Trinité comme Trois Entités distinctes : Son Père (Jean 15, 9 etc), Lui-même, le Fils (Mat 11, 25-27 ; Luc 10, 21-22 ; etc) et l'Esprit (Jean 14, 26 ; Jean 15, 26 ; etc). Et Jésus le fait tout en affirmant l'unicité absolue de Dieu (Mt 22 , 34-40 ; Luc 10, 25-28, Marc 12, 28-33). Il affirme également sa parfaite union avec le Père : « Moi et le Père, nous sommes Un » (Jean 10, 30). L'Esprit-Saint, Lui, ne vient sur les disciples qu'après son Ascension, ainsi qu'il l'avait promis (Jean 14, 12-17).

Dieu Trinité ne ressemble pas à un homme et Il n'a aucune raison de ressembler à un homme.
Que Dieu choisisse de créer l'homme et la femme à son image (Genèse 1, 27) ne signifie pas que Dieu ressemble aux hommes. En fait, cela signifie l'inverse : cela signale que Dieu aspire à nous attirer vers Sa divinité. En effet, un homme ne saurait être apte à la création de l'univers : Dieu n'a donc rien d'un être humain. Dieu n'est pas un homme, mais Il choisit de se faire homme, ce qui est tout à fait différent. Que Dieu choisisse de s'incarner dans un corps d'homme en Jésus-Christ est l'expression de sa souveraine liberté et la manifestation de son amour, mais cela ne retire rien à Sa Nature divine qui n'est en rien humaine. Dieu est Le Tout Autre.
Dieu est Immuable. Quand le Père affirme, lors du baptême de Jésus-Christ « Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui je t'ai engendré » (Luc 3, 22), Il nous apprend l'état permanent de Dieu : Le Père engendre le Fils en permanence. Pour parler un langage humain et donner une image compréhensible du Dieu des chrétiens, peut-on comparer la Trinité à un cœur qui palpite ? Il se contracte et se dilate. Dieu se dilate : Le Père engendre le Fils. Dieu se contracte : L’Esprit-Saint réunit Père et Fils et irrigue l'humanité. Voilà l’état permanent de la Trinité, l'Être même du Dieu unique : un cœur qui palpite. Le nom de Trinité n'est que la description humaine de ce mouvement interne à Dieu : Dieu expire et inspire, Dieu explose et implose, Quasar palpitant au matin de la Création. Dieu est Amour : Père, Fils et Esprit, Trois Êtres de même âge, éternellement jeune dans leur immuabilité sans commencement. Dieu n'est pas un être humain et Il n'a rien d'un être humain ... Mais si Dieu choisit de se faire homme en Jésus-Christ, Lui qui est Le Tout Autre, pourquoi le Lui reprocher ? Comment le Lui interdire ?
Dieu est Unique, et Trois Personnes divines vivent en Lui - Jésus-Christ nous l'a enseigné - Chacune étant individuellement Dieu et ensemble étant Dieu, Chacune aspirant à entrer en communication avec nous. Les chrétiens l'ont compris depuis la Résurrection du Christ et ils Lui donnent enfin un nom au IIe siècle : La Trinité.

Le fait que le nom de « Trinité » ne soit pas dans les Évangiles, prouve une fois de plus - s'il est nécessaire - que leur rédaction était achevée bien avant que ce nom ne soit inventé quelques années avant l'an 180 …Néanmoins, les Évangiles nous avait déjà appris que Le Verbe vient de Dieu et que le Verbe est Dieu, qu'Il s'est fait chair par l'Esprit-Saint en Jésus et qu'il a habité parmi nous (Prologue de l'Évangile de Saint Jean).
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMar 08 Oct 2013, 11:26

9. 29. MISE PAR ÉCRIT DE LA DOCTRINE JUIVE : TALMUD DE JÉRUSALEM ET TALMUD DE BABYLONE. LA VÉRITÉ NAÎT DU DOUTE.

L'enseignement oral des rabbins va peu à peu être mis par écrit : Rabbi Akiva ben Yosseph (mort en 135) en sera le rédacteur le plus emblématique. Suite aux révoltes juives d’Égypte et de Terre Sainte, le centre de gravité de la communauté juive se déplace. Un centre intellectuel se trouve toujours à Yavné en Galilée, où est élaboré le Talmud dit de Jérusalem. Mais le plus important travail de recherche et de mise par écrit va se passer en dehors de l'empire romain.

C'est maintenant dans l'empire rival de Rome que la communauté juive va se développer. En effet, la Perse des Parthes a choisi d'accueillir et de protéger les juifs qui ont été persécutés par leurs ennemis, les romains. La communauté juive va se donc s’installer à Babylone et élaborer, dans de multiples écoles, le corpus impressionnant du Talmud dit de Babylone.

L'étude de la Thora et du Talmud nécessite une discussion avec un contradicteur.
Le doute est nécessaire à la recherche de la vérité, car c'est de l'opposition que naît la vérité : telle est la conception du judaïsme rabbinique. La recherche de la vérité est un acte saint qui sanctifie la totalité du peuple élu. Le spécialiste de la Thora va être considéré dans les siècles à venir, comme supérieur aux Prophètes. L'ère prophétique du judaïsme est bien close. En connaissant parfaitement la Thora, le rabbin devient lui-même une Thora vivante. De nos jours encore, les hommes juifs les plus pieux passent les 30 premières années de leur vie à étudier la Thora. Le Messie est toujours attendu mais il prendra désormais la figure d'un rabbin, d'un spécialiste de la Thora. Au cours des siècles, des écoles rabbiniques imagineront à tour de rôle que leur maître est le Messie attendu,...  avant de revenir sur leur position. De nos jours, les Juifs attendent toujours le Messie...

De la mise par écrit de ces travaux de recherche naît le Talmud de Babylone. Puis de l'étude du Talmud, à partir de 300, le Midrash s'élabore dans une recherche toujours recommencée. Le Midrash contient d'une part, la Halakha, la norme légale définissant toutes les activités humaines et religieuses réparties en 6 grandes sections et, d'autres part, des commentaires de l'histoire du peuple élu rédigés sous forme d'homélies. Le Midrash continuera à être élaboré au fil des siècles.

L'empire Perse est adepte du zoroastrisme. Un million de juifs y vivent au IIe siècle. La chute des Parthes et l'avènement de la dynastie des Sassanides en 224 va les fragiliser.
Les Sassanides veulent imposer à tous le culte de Ahura Mazda et d'Anahita, la mère de Mithra, les divinités du zoroastrisme. Samuel, un grand commentateur juif, arrive à un compromis avec le roi Shapur Ier (241-272). Selon le principe qui veut que « La loi du pays est la loi. », il se soumet à toute la législation sur la propriété et la fiscalité, en échange de la liberté de culte. Malgré quelques massacres ponctuels, les juifs parviennent à conserver l'amitié de la dynastie régnante.

Mais cette tolérance est précaire. En 474, les synagogues sont finalement fermées et l'éducation des enfants juifs est confiée au clergé mazdéen. Sous Kovad Ier (488-531), un prophète, Mazdak, prône la communauté des biens et des femmes. Les juifs se rebellent et luttent pendant 7 ans.

En 499, le Talmud de Babylone est définitivement clos.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMer 09 Oct 2013, 13:13

9. 30. COMMENT LES JUIFS, LES ROMAINS ET LES PAIENS VOIENT-ILS LE CHRISTIANISME AUX PREMIERS SIÈCLES ?

En 85, les nouvelles autorités rabbiniques de Yavné renoncent à la traduction grecque de la Bible, dite La Septante. Ils  reviennent à la Bible en hébreu parce que la Bible en grec confirme un point de la foi chrétienne : selon Isaïe, dans la traduction grecque de la Septante, le Messie  devait naître d'une vierge. Le texte originel en hébreu d'Isaïe disait que le Messie doit naître d'une jeune fille nubile.
Au IIe siècle, la Septante avait traduit, en grec, l'expression jeune fille nubile par le mot vierge. « Voici que la jeune fille nubile [la vierge?] est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. »  (Isaïe 7, 14). Le développement du christianisme est déjà suffisant pour justifier que les juifs modifient leur pratique. Ils reviennent à leur Bible en hébreu et, depuis 85, ils lui sont restés fidèles.

Le Talmud de Babylone évoque Jésus : « La tradition rapporte : la veille de la Pâque, on a pendu Yeshu. Un héraut marcha devant lui durant quarante jours disant : il sera lapidé parce qu’il a pratiqué la magie et trompé Israël. Que ceux qui connaissent le moyen de le défendre viennent et témoignent en sa faveur. Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et donc on le pendit la veille de la Pâque. Ulla dit – Croyez-vous que Yeshu était de ceux dont on recherche ce qui peut être à sa décharge ? C’était un séducteur ! Et la Torah dit : tu ne l’épargneras pas et tu ne l’excuseras pas. » (Sanhédrin 43a).

D'après ce texte, Jésus pratiquait la magie : est-ce une reconnaissance implicite de ses miracles ? Mais, selon le Talmud, les thaumaturges d'Israël, aux premiers siècles, accomplissaient également des tours impressionnants.
Jésus est condamné à être pendu : la pendaison était un synonyme de la crucifixion. Il est également condamné à être lapidé. La lapidation est le symbole de son crime, selon le Deutéronome, c'est le châtiment infligé à ceux qui adorent d'autres dieux (Deutéronome 13, 7-11). Le Talmud, en infligeant au Christ le châtiment appliqué à ceux qui incitent à adorer d'autres dieux, reconnaît implicitement que le Christ a affirmé sa divinité.

Un autre texte rabbinique parle de Jésus qu'il nomme Jeshua ben Pentera. Il suggère que Jésus est le fils d'un soldat romain nommé Panthéra et de Marie. Étymologie de « Panthéras » viendrait du mot « Vierge » en grec. Façon ironique de douter de la virginité de Marie, qui aurait conçu le Christ avec un soldat de passage. Au IIe siècle, l'auteur romain Celse reprendra la même légende sarcastique.

Aucun de ces textes ne met en doute l’existence historique de Jésus. Ils confirment que le Christ a été exécuté pour avoir prétendu à la divinité. Dans la littérature romaine, Flavius Josèphe en 93 et Tacite en 110 (Annales, XV, 44), avec sérieux, et Lucien de Samosate en 170 (« La mort de Pérégrinos ») et Celse en 178 (« Discours véritable »), avec sarcasme, racontent tous les quatre que Jésus est mort crucifié.

La mort en croix de Jésus est donc une certitude : chrétiens, juifs, romains, ébionites, païens, tout le monde est d'accord.
Seule sa divinité est niée par ceux qui ne sont pas chrétiens. Qu'il soit le Messie d’Israël est également refusé par les juifs qui rejettent absolument l'idée d'un Messie souffrant. Pendant tout son ministère, Paul se heurtera à la colère des juifs et à la dérision des païens sur ce sujet : « Alors que les Juifs réclament les signes du Messie et que le monde grec recherche une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les peuples païens. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie est puissance et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que l'homme et la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme. » (Corinthiens 1, 22-25).

Quelle que soit la signification de sa mort, le Christ a bien été crucifié sous Ponce Pilate. Au début du IIe siècle, chrétiens ou non chrétiens, personne n'en doute. Il s'agit d'un fait historique incontesté et incontestable : Jésus est mort en croix.
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othy

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyMer 09 Oct 2013, 14:47

Pierresuzanne a écrit:
othy a écrit:
[
Le monothéisme existe depuis Adam (pbuh) donc c'est bien plus que 4000 ans
Adam a vécu il y a 145 000 ans et son monothéisme n'a laissé strictement aucune trace.
Les hommes ont tous été polythéistes, .... jusqu'à Akhenaton... et encore... même après il semble bien que le monothéisme ait été une conviction en lente évolution...
Mais Adam (pbuh) était bel et bien monothéiste, il sait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, donc forcément il va l'apprendre à ces enfants qui ont feront de même ainsi de suite, c'est à partir de Noé (pbuh) que le polythéisme a commencé mais avant à l'époque de Hénoch (pbuh) il n'y avait toujours pas de polythéisme
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 10 Oct 2013, 12:23

othy a écrit:

Le monothéisme existe depuis Adam (pbuh) donc c'est bien plus que 4000 ans
Mais Adam (pbuh) était bel et bien monothéiste, il sait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, donc forcément il va l'apprendre à ces enfants qui ont feront de même ainsi de suite, c'est à partir de Noé (pbuh) que le polythéisme a commencé mais avant à l'époque de Hénoch (pbuh) il n'y avait toujours pas de polythéisme
Quelles sont tes preuves archéologiques ?

...
aucune.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 10 Oct 2013, 12:27


DÉBUT DU CHAPITRE 10 « LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES. De 150 à 610. »10-10



RAPPEL DU SOMMAIRE.

1. LA CRÉATION. De 13 milliards d'années à – 3000.
2 . ABRAHAM ET LES PATRIARCHES. De -3000 à -1700.
3 . L'EXODE ET L'INSTALLATION DES HÉBREUX EN CANAAN. De – 1700 à 1025.
4 . LES DEUX ROYAUMES HÉBRAÏQUES : DAVID, SALOMON, LA REINE DE SABA... De -1025 à -727.
5 . LA CROYANCE EN UN DIEU DES COMBATS : LE DERNIER ROYAUME HÉBRAÏQUE, CELUI DE JUDA, MET LA BIBLE PAR ÉCRIT. De 727 à – 7.
6 . LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST : HUMANITÉ, DIVINITÉ. De -7 à 30.
7 . LE CHRIST ET LA LOI : IL LA MAINTIENT POUR LES JUIFS, L'ACCOMPLIT ET LA TRANSGRESSE AVEC SES DISCIPLES. De l'an 31 à 33.
8 . LE CHRIST INSTAURE LA NOUVELLE ALLIANCE POUR L'HUMANITÉ. Avril 33.
9 . LES DÉBUTS DE L'ÈRE CHRÉTIENNE. De l'an 33 à 130.


10 . LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES. De 130 à 610.


11 . MOHAMED À LA MECQUE. De 610 à 622.
12 . MOHAMED À MÉDINE. De 622 à 632.
13 . DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT. De 632 à 1099.
14 . DEUX VISIONS DE LA SCIENCE.  De 1099 à 1798.
15 . POLITIQUE, LA DÉMOCRATIE : JUSTICE... ÉGALITÉ ET LIBERTÉ. De 1798 à nos jours.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 10 Oct 2013, 12:29

10. 1. LES CULTES ORIENTAUX : ISIS, CYBÈLE, MITHRA.

Au sein de l'empire romain polythéiste, les cultes orientaux introduisent une transcendance
. Ils permettent, mieux que le polythéisme romain ou grec, de répondre aux questions métaphysiques. Aux premiers siècles de l'ère chrétienne, ils connaîtront donc un grand succès dans l'empire romain.

Ces religions orientales sont multiples tout en présentant des traits communs. L'initiation est basée sur des rituels secrets. Ces cultes n'ont donc pas laissé d'écrit puisque seule la transmission orale entre initiés était pratiquée. Il est donc difficile d'avoir des informations sur ceux-ci. Néanmoins, nous les connaissons par quelques rares témoignages. Plutarque racontera comment les rituels initiatiques faisaient ressentir aux croyants les mystères de la vie et de la mort. Par le rêve ou la transe, souvent favorisés par l'usage de drogues, ces rituels donnaient l'illusion d'entrer en contact avec les dieux (Plutarque, de Iside, 80).
Les souffrances physiques purifieraient l'homme. Les adeptes de Cybèle se tatouent donc avec des aiguilles incandescentes. Au milieu de pratiques acétiques et d’auto flagellation, certains vont jusqu'à se castrer pour s'identifier au dieu Attis, l'amant déçu de la Grande Mère, Cybelle, née de la semence de Zeus répandue sur la terre. Au IIe siècle, l'empereur Hadrien interdira la castration des disciples de Cybèle, tout en maintenant leur culte.
Le culte d'Isis, venu d’Égypte, est très répandu avec des rituels de mort et de renaissance, de culte de la maternité et d'intercession pour la guérison, en particulier pour les maladies oculaires. Isis, veuve de son frère Osiris, parvient à le ressusciter juste le temps de la conception d'Horus. Isis, la Grande Mère nourricière, est le soutien du trône pharaonique, et la représentation de ce même trône.
Mais le culte oriental qui a le plus de succès est le culte à Mithra, au point d'avoir autant d'adeptes que le christianisme au IIIe siècle. Venant de Perse, issu du mazdéisme et du zoroastrisme, le culte rendu à Mithra se répand dans l'empire romain à partir du IIe siècle. Des temples dédiés à Mithra ont été retrouvés dans tout l'empire romain. La démarche individuelle, supposant une démarche de foi individuelle, a fait le succès du mithraïsme. Sa limite est d'avoir été réservé aux hommes : les femmes en sont exclues. Le pratique du mithraïsme suppose sept degrés d'initiation, basés sur l'acceptation de la souffrance. Tous les adeptes reçoivent une brûlure au milieu du front. Au second degré, l'adepte devient l'« épouse » du dieu et vit la chasteté. Au 7ème degré, l'initié se couche au fond d'une cuve, un taureau est égorgé au dessus de lui, l'aspergeant de son sang, il devient ainsi éternel, comme en porte témoignage l'inscription dite de Sextus Agesilaus, qui affirme être « re-né pour l'éternité » (Ant. Van Dale, Dissert. de orac. ethnicorum, Amst., 1683; in-8o, p. 225).

Ces cultes orientaux, d'Isis, de Cybèle ou de Mithra possèdent des caractéristiques communes qui ont fait leur attrait : d'abord l'adhésion libre et individuelle, puis la prise en compte des interrogations métaphysiques, ensuite  l'apprentissage par initiation d'une vérité cachée sur la création, la vie, la mort, l'éternité. Cette initiation suppose le secret et un apprentissage d'initié à initié. Finalement, le salut est obtenu par le respect de rituels, indépendamment du bon vouloir d'un dieu. On appelle une orthopraxie, toute religion qui base l'attente du salut sur l'obéissance à des rituels. Ainsi, au IVe siècle, l'empereur Julien, dit l'apostat, exprimait-il sa foi en Mithra : « Observe ses commandements, tu ménageras ainsi à ta vie une amarre et un havre assuré. Et, à l'heure où il te faudra quitter ce monde, tu auras l'heureuse espérance de ce divin guide, qui sera toute bienveillance envers toi. » (Banquet des Césars).

Le christianisme qui confesse la miséricorde offerte par Dieu, s'oppose à cette vision du salut obtenue par orthopraxie. « C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. » (Éphésiens 2, 8). En revanche, l'islam évoluera, lui, vers l'orthopraxie suite à ce verset du Coran : « Les bonnes actions font partir les mauvaises. » ( S. 11, 114).
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 11 Oct 2013, 11:48

10. 2. LA GNOSE ET LES MOUVEMENTS GNOSTIQUES.

Les mouvements gnostiques ont des points communs avec les cultes orientaux. Ils apparaissent à la même période. Ils prônent eux aussi une initiation basée sur le secret, un salut acquis par une connaissance secrète et le respect de rituels.  Parmi des cultes orientaux, la particularité de la gnose reste son inspiration chrétienne. Néanmoins, les gnostiques ne s'intéressent pas à la réalité historique du Christ ; leur démarche est uniquement philosophique. Au IIIe siècle, les « Actes de Thomas » posent les interrogations fondamentales de la gnose « Qui étions-nous ? Que sommes-nous devenus ? Où étions-nous ? Où avons-nous été jetés ? D’où et par quoi, sommes-nous rachetés ? ».

Cerinthé est un Juif d'Antioche qui a étudié à Alexandrie à la fin du premier siècle. Cerinthé élabore une synthèse entre le christianisme et la philosophie grecque. Il prétend que le salut s’obtient par la connaissance, mais une connaissance cachée transmise par initiation. Il professe plusieurs dieux. Un Dieu souverain, père du « Christ d'en haut », et un Dieu inférieur, le démiurge, qui organise le monde matériel. Le « Christ d'un haut » ou « Christ divin » serait venu habiter le corps de Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, au moment de son baptême par Jean, et l'aurait quitté sur la Croix. On voit là une conviction puisée chez Thébutis. Sa foi en la dualité divine, responsable du bien comme du mal, est issue du mazdéisme et du zoroastrisme qui existaient en Perse depuis le IVe siècle avant JC. Néanmoins, Cerinthé ne nie pas la mort de Jésus-Christ en croix.... il refuse seulement sa divinité et l'unicité de Dieu.

Dès la fin du premier siècle, on voit les prémisses des croyances gnostiques qui se développeront pendant 5 siècles. Mais il n'est pas encore question de nier la mort du Christ en Croix.

Au XXe siècle, des textes gnostiques ont été retrouvés, permettant de connaître la gnose d'après ses propres écrits.
Auparavant, seules les citations des Pères chrétiens, qui la considéraient comme une hérésie multiforme, l'avait fait connaître. En 1947, à Khénoboskion en Égypte, aujourd'hui appelée Nag Hammadi, 45 textes ont été retrouvés par un paysan dans une falaise. Ils étaient protégés par une jarre scellée dans la tombe d'un moine enterré au IVe siècle, près du monastère copte de Saint-Pacôme. Le livre secret de Jacques, l'Apocalypse de Paul, l'évangile de vérité de Valentin, l'évangile de Philippe, l'évangile de Thomas, et des fragments de l'évangile de Pierre, sont maintenant étudiés au musée copte du Caire. Les manuscrits de Nag Hammadi portent le nom des Apôtres du Christ, mais cela ne suffit pas pour les dater. Attribuer un évangile à Philippe, Thomas ou Pierre, n'est qu'un procédé littéraire, la datation demande des critères plus objectifs. Ses documents gnostiques parvenus jusqu'à nous sont des copies du IVe siècle. Mais, la rédaction initiale de ces textes remonte à la fin du IIe siècle pour les plus anciens et s'est étalée sur 2 siècles. Leur contenu culturel le démontre.

Plusieurs éléments en font une hérésie aux yeux des chrétiens :
- Le salut par orthopraxie et non par la Grâce divine.

Dès le IIe siècle, l'évangile de Thomas illustre ce salut obtenu par la connaissance de secrets : « Voici les paroles cachées que Jésus le vivant a dites et qu’a écrites le Jumeau, Jude Thomas. Il a dit : Celui qui trouvera l’interprétation de ces paroles ne goûtera pas la mort. Jésus a dit : Celui qui cherche, qu’il ne cesse de chercher jusqu’à ce qu’il trouve ; quand il aura trouvé, il sera troublé ; troublé, il s’étonnera et il régnera sur le Tout. ». (Logion  1 à 2(3), traduction Jean-Marie Sevrin, professeur à l'université de Louvain, licencié en philologie et histoire orientale).
Il est à noter que l'évangile de Thomas est organisé en 114 chapitres. Certains voient dans les 114 sourates du Coran un désir de reprendre la même structure, mais il peut ne s'agir que d'un hasard.
Selon la pensée gnostique, le salut est donc obtenu par une connaissance cachée et des pratiques personnelles qui se passent de la grâce de Dieu. Là est le point de rupture doctrinal absolu avec le christianisme.
-La dualité divine, la corruption du monde, le mépris du corps.
Le dieu de la Gnose règne sur un monde où bien et mal s'affrontent. Le dieu suprême, dieu bienveillant, crée le démiurge, la puissance du mal. C'est le démiurge qui va créer le monde. L'univers ainsi créé par la puissance du mal, est ordonné autour de sept cieux (pour les sept planètes visibles) ou douze cieux (pour les douze signes du zodiaque). On voit l'influence de la Perse dans ce besoin de structurer le ciel en 7 cieux, ou peut-être le souvenir de Platon... Voilà que les sept astres mobiles visibles à l’œil nu continuent d'inspirer les croyants. Entre les II et le IVe siècle, l'idée que la Création de l'univers soit structurée en 7 cieux émerge – étonnamment proche de ce que racontera le Coran dans quelques siècles – puisant ses racines profondément dans le paganisme grec et sumérien. Selon les spiritualités gnostiques, ce n'est donc pas Dieu qui est le Créateur du monde, mais le démiurge, le dieu mauvais. Dieu étant étranger au monde, il ne peut pas s'y incarner en Jésus. En fait, Jésus, Verbe de Dieu, n'a que l'apparence d'une présence corporelle. Son corps est une illusion et il n'a donc pas réellement souffert. Les chrétiens, et même les juifs, ont une autre vision de Dieu : Yahvé est Le Créateur du monde et non un Dieu hors du monde tel que Le suppose la Gnose.
Le corps, créé par le démiurge, est une prison pour l'âme porteuse de lumière divine. Le corps étant méprisé, le mariage et la procréation sont interdits. Là encore, en raison de la résurrection de la chair promise par l’Église après la Résurrection du Christ dans son corps glorieux, la théologie chrétienne s'oppose à cette diabolisation du corps. Pour l’Église, le corps peut être sanctifié : « Que chacun de vous sache user du corps qui lui appartient avec sainteté et respect, sans se laisser emporter par la passion comme font les païens. » (1 Thessaloniciens 4, 4-5).

- la prédestination des hommes plutôt que la prescience divine.
En 1978, le Codex Tchacos est découvert à al Minya dans un cimetière copte de moyenne Égypte. Écrit entre les III et IVe siècles, c'est un papyrus de 66 pages dont 25 sont réservées à l’Évangile de Juda. Une pseudo lettre de Pierre et une apocalypse de Jacques le complètent. Le Codex Tchacos appartient également à la mouvance gnostique : la création est l’œuvre d'un démiurge mauvais et l'esprit de l'homme, pour accéder au salut, doit s'en libérer par l’ascèse et une connaissance secrète partagées entre initiés. L' « Évangile de Judas » présente la trahison de Judas comme un acte méritoire permettant l'accomplissement du Christ : « Tu les surpasseras tous, [lui dit Jésus,] car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'enveloppe charnelle. ». Judas accéderait donc à une forme de perfection par sa trahison. Cela s'oppose à la théologie chrétienne qui prêche la liberté de l'homme et le libre-arbitre. On a vu que, même si la trahison de Judas ou les péchés des grands prêtres ont été nécessaires à la Rédemption, ceux-ci ont néanmoins agi librement pour le mal et sans y être conduit par une quelconque volonté divine. Le Dieu des chrétiens connaît à l'avance les décisions que prendront les hommes (il s'agit de la prescience de Dieu), mais Il ne décide pas à leur place de ce qu'ils choisiront par l'exercice de leur libre arbitre (ce qui correspondrait à la prédestination de l'homme). Ainsi, Judas ne peut-il pas être prédestiné à pécher par le Christ historique, mais celui-ci sait qu'il va le faire.
Une fois de plus, ces écrits sont bien trop tardifs pour avoir une crédibilité historique. ils nous en apprennent donc davantage sur les groupes qui les ont écrit que sur les vraies paroles du Christ.

Basilide, Valentin et Marcion furent chacun les brillants théologiens de leurs propres courants gnostiques. Ils forcèrent l’Église à leur opposer les ressources de sa philosophie pour lutter contre ceux qu'elle considérait comme hérétiques. La gnose s’installe dans tout l'empire romain, y compris au Moyen-Orient où vivra Mohamed. Malgré leur manque de  fiabilité historique, les mouvements gnostiques inspireront de nombreuses spiritualités, de l'islam aux cathares au XIIIe siècle.

Ainsi retrouvera-t-on dans l'islam la Création en 7 cieux, la dualité divine (avec l’origine divine du bien comme du mal), le salut par orthopraxie et la prédestination de l'homme.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 12 Oct 2013, 09:08

10. 3. ENTRE 125 ET 155, BASILIDE INVENTE LA SUBSTITUTION SUR LA CROIX DU CHRIST PAR UN SOSIE.

Le Coran proclame que le Christ n'est pas mort en croix. Sa mort en croix ne serait qu'une illusion. Un sosie aurait pris sa place : « [les juifs disent] : « Nous avons vraiment tué le Christ ; Jésus, fils de Marie, le messager de Dieu ! … Or, ils ne l'ont pas tué ni crucifié ; mais on leur a apporté quelque chose de ressemblant ! Oui, et ceux qui divergent, à son sujet, en ont certainement un doute : ils n'en ont d'autre science que la poursuite d'une conjoncture. Car il ne l'ont certainement pas tué, mais Dieu l'a élevé vers Lui... » (Sourate 4, 157-158 ; traduction Muhammad Hamidullah).
Au début du IIe siècle,  juifs, chrétiens, païens, romains, tout le monde est d'accord : le Christ est mort en croix. C'est au cours du IIe siècle, que va émerger une autre conception.

Basilide a enseigné à Alexandrie de 125 à 155. C'est un philosophe de génie, sans doute le premier qui a conceptualisé l’existentialisme. Sa foi est polythéiste et il appartient au courant gnostique. En effet, selon lui, le monde est créé par un démiurge, un dieu inférieur qui règne sur le monde matériel. Ce démiurge, ce dieu inférieur, correspondrait à Yahvé, le dieu redoutable de l'Ancien Testament. Yahvé entretiendrait la violence et le désordre sur terre. Un dieu tout puissant,  dominant Yahvé, est lui, bienveillant. Basilide croit en la transcendance de ce dieu bon et souverain :  la Pensée, puis la Parole, puis la Prudence, la Sagesse et la Force émanent de Lui. Le dieu bon envoie le Christ céleste, l'expression de sa Pensée, prendre chair dans Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, afin de corriger les querelles engendrées par Yahvé. Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix. Il reprend la thèse de Thébutis élaborée à partir de 60.
Mais Basilide va compléter la foi de Thébutis. Thébutis n'avait jamais douté de la mort en croix du Christ ; il avait juste refusé de croire en sa divinité. Basilide va refuser d'admettre que le Christ céleste, l'émanation de Dieu, soit mort en Croix. Le premier, il va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie. Même si Basilide ne croit pas en la divinité du Christ, le seul fait qu'il soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort en croix.
Il écrit :
« Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est  métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».
Est-il vraisemblable que Jésus-Christ, celui raconté par les 4 Évangiles chrétiens, se réjouisse de voir un homme crucifié et qui, de plus, l'aurait été à sa place par sa volonté ?
Les premiers textes racontant la croyance de Basilide sont mis par écrits à partir de 190. Ce sont les Pères de l’Église qui nous les ont fait connaître : Clément d'Alexandrie (150-220) (Adversus Haereses, I, XXIV, 1), ou Hippolyte de Rome (170-230).

La seconde hérésie annonçant la substitution du Christ en Croix est celle de Valentin, qui a prêché à Rome entre 135 et 160. « Le deuxième traité du Grand Seth » retrouvé à Nag Hammadi sur un support du IVe siècle reprend la théologie de Valentin. Il comprend vingt-deux pages de trente-cinq lignes chacune, il est en parfait état de conservation. L'écriture du scribe et la reliure du codex permettent de le dater de la moitié du IVe siècle. Mais le contenu culturel du texte fait remonter son origine à l'hérésie gnostique de Valentin de la fin du IIe siècle.
Le Sauveur est identifié à Jésus-Christ (p. 69, 19-70, 10), il est le Fils de l'Homme (p. 69, 20). Ce sauveur affirme dès le prologue (49, 10-50, 1) son origine céleste et sa mission de Révélateur de la Pensée et de la Parole du Père. Il est d'ailleurs lui-même cette Pensée et cette Parole (p. 49, 20-25). Jésus-Christ, le sauveur céleste, envoie son double s'incarner dans un corps humain. L'homme né à Nazareth n'est donc qu'un double du vrai Jésus, le Christ céleste. Lors de la passion, le Sauveur céleste descend victorieusement à travers les sphères des archontes pour ravir dans la hauteur son double terrestre (p. 56, 14-57,27) ; puis la dépouille charnelle de celui-ci est élevée sur la croix comme signe à la fois de la remontée du Sauveur et de la ruine de la domination des archontes sur le monde (p. 51l, 13-9, 9).  

Voilà mise en évidence l'origine de cette étrange affirmation du Coran de la substitution du Christ en croix : des convictions confuses, jugées immédiatement hérétiques par les chrétiens. Par ailleurs, ces écrits sont trop tardifs pour prétendre à l'historicité. Les évangiles et les lettres de Paul étaient écrits depuis 100 ans : ils affirmaient, eux, la divinité du Christ et sa mort en croix.
Le docétisme est né. « Docétisme » provient du mot « illusion ». Tout mouvement religieux prônant la substitution du Christ au cours de sa passion et l'illusion de sa mort en croix appartient au docétisme, courant apparu au IIe siècle et jugé immédiatement hérétique par l’Église.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 13 Oct 2013, 10:31

10. 4. INFLUENCE DE TEXTES APOCRYPHES JUIFS ET DU MIDRASH SUR L'ISLAM À VENIR.

Le « Livre des Jubilés » a été écrit entre 130 et 100 avant JC.
C’est un apocryphe juif dont douze fragments ont été retrouvés à Qumrân. Sa rédaction s'est déroulée en même temps que celle du livre des Chroniques qui, lui, a été intégré dans la Bible. Ces deux livres témoignent des oppositions doctrinales qui ont présidé à leurs rédactions. L'orthodoxie juive des Chroniques s'oppose à l'hérésie du « Livre des Jubilés ». Dans plusieurs domaines, les juifs l'ont contesté, mais une erreur trop manifeste l'a totalement discrédité. En effet, le « Livre des Jubilés » tient de longs discours sur le calendrier, mais l'année qu'il choisit ne fait que 364 jours ... Un livre censé être inspiré par Dieu ne peut pas commettre une erreur si grossière...

La Loi, élaboration humaine ou texte éternel ?
Dans le livre des Jubilés, la Loi transcende le temps. Le Livre des Jubilés réclame comme indispensable la séparation du peuple juif des non-juifs supposés impurs. Les juifs hellénisés du IIe siècle avant JC étaient prêts à accepter que la Loi soit adaptée aux mœurs grecques pour favoriser leur intégration. Le livre des Jubilés s'oppose à ce point de vue et introduit la notion de Loi incréée, gardée par les anges auprès de Dieu et révélée à l'humanité à partir des Patriarches.
La position du livre des Jubilés sera reprise par les sunnites dans leur façon de considérer le Coran. En effet, ils affirment que le Coran est incréé, et qu'il contient la charī'a, la loi éternelle d'Allah.

Y-a-t-il une langue sacrée parlée au Paradis ?
Au deuxième siècle avant JC, les Juifs hellénisés avaient éprouvé le besoin de traduire la Bible hébraïque en grec pour avoir accès à leur texte sacré dans une langue qu'ils comprennent. Avant l'avènement du christianisme, le judaïsme avait estimé que la langue d’expression importait peu, pourvu que le sens soit compris. En opposition, le livre des Jubilés  introduit la notion nouvelle de langue sacrée parlée au Paradis : il s'agit naturellement de l'hébreu. Avec l'émergence du Christianisme, les juifs reviendront à la version hébraïque de la Bible et abandonneront la Septante, l'Ancien Testament en grec. La notion de langue éternelle, divine, parlée au paradis se retrouvera dans l'islam. Pour les musulmans, il s'agit évidemment de l'arabe.

La lapidation de Satan :
Le Livre des Jubilés raconte la lapidation de Satan. Elle sera suggérée dans le Coran (Sourate 67, 5) et reprise dans le rite de la lapidation des stèles lors du pèlerinage à la Mecque.
Par ailleurs, le refus de Satan de se prosterner devant Dieu existe dans un récit syrien dit le « Trésor » attribué à Barhadh Bechabba Arbaya. On le retrouve dans le Coran : « Et quand Nous dîmes aux Anges ; « Prosternez-vous devant Adam » ; Ils se prosternèrent alors, sauf Satan, qui refusa. » (S. 20, 116).

L'auteur du Coran puise donc ses sources dans plusieurs traditions, y compris dans des textes juifs plus tardifs et plus orthodoxes que les Jubilés, comme le Midrash juif qui a été écrit après 300. En 1930, David Siderski, dans « Origines des légendes musulmanes dans le Coran », met en parallèle le Midrash juif avec le contenu du Coran.
Au Ve siècle, le Midrash « Abraham, les idoles de Menrod », écrit par  R. Hiyya petit-fils de R.Ada de Yaffoau, raconte comment Abraham détruit les idoles dont sont père fait commerce. L'anecdote est reprise exactement dans le Coran (S. 14, 35 ; S. 37, 92-95 ; S. 21, 51-59).

Alors qu’il cherche à atteindre l’extrémité du monde, Moïse est confronté à un serviteur de Dieu (S. 18, 60-82). La Tradition musulmane l'assimile au personnage le « verdoyant » (khidr ou khadir), avatar du dieu oriental du printemps (Tammûz). En fait, il s'agit d'une légende d’origine Haggadique appartenant au Midrash, écrite par le rabbi Josué ben Lévi au IIIe siècle (« Les origines des légendes musulmanes », p. 92, Sidersky).
Ces écrits juifs, quoique considérés comme orthodoxes par les juifs, sont bien trop tardifs pour avoir des prétentions historiques, tant sur Abraham que sur Moïse. Ce sont des allégories, de contes philosophiques.
L'auteur du Coran puise donc son inspiration dans des traditions juives, orthodoxes mais aussi hérétiques. En effet, le livre des Jubilés a été jugé hérétique, avant même la naissance de Jésus-Christ, prophète de l'islam. Par ailleurs, l'islam transforme les contes spirituels du Midrash - textes allégoriques - en vérité historique avec tout le poids que donne l'affirmation de l'origine divine et de l'absolue exactitude du Coran (Sourate 41, 41-42).
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 13 Oct 2013, 10:45

Selon l'enseignement ésotérique l'arabe est une adaptation de la langue adamique, comme l'hébreu et le sanskrit, l'arabe ajoute 6 lettres à l'alphabet hébreu de 22 lettres , on a  un alphabet de 28 ou 29 lettres, selon que l'on compte ou non le hamza, chaque lettre correspond à un jour du mois lunaire.
Al Khidr est considéré avec quelques autres comme un prophète toujours vivant et pouvant être rencontré exceptionnellement (il y a un certain nombre de  témoignages à son sujet, chacun en pense ce qu'il veut bien évidemment).
Il y a en Inde un sanctuaire dédié à al Khidr (Kataragama),  fréquenté par les fidèles de plusieurs religions :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Al Khidr est aussi assimilé à Elie et à Henoch, prophètes réputés comme non atteints par la mort corporelle.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 13 Oct 2013, 17:40

Le Livre des jubilés (d’après Encyclopaedia Universalis)

Ouvrage biblique pseudépigraphique remarquable pour sa présentation chronologique qui découpe en « jubilés » (périodes de quarante-neuf ans) la série des événements relatés depuis la Genèse jusqu'au chapitre 12 de l'Exode : chaque jubilé est à son tour divisé en sept séries de sept ans, l'année comprenant 364 jours. Plus qu’une erreur sur la durée de l’année solaire, la proposition d'un tel calendrier, lui-même dérivé de celui qui était en usage en Palestine, indique le caractère halakique (c'est à dire normatif) de l'œuvre. L'institution d'un calendrier jubilaire était censée garantir l'observation à leurs dates propres des fêtes religieuses et des jours consacrés, et devait, en distinguant les Juifs des gentils, leurs voisins, raviver l'image vétéro-testamentaire d'Israël en tant que peuple de l'Alliance.
C'est donc un calendrier religieux.

Le Livre des Jubilés est aussi connu sous le titre de Petite Genèse (leptogenèse) parce qu'il répète ou paraphrase une grande partie de la Genèse et des passages de l'Exode. Il contient des embellissements apocryphes de certains récits de la Genèse.

Plus importantes, cependant, sont les "histoires" par lesquelles il tente d'expliquer les origines des lois et des coutumes juives contemporaines, en référence aux maladies. L'ouvrage attribue une origine plus ancienne (et donc plus sacrée, d'un point de vue hellénistique) à la Loi mosaïque et à un grand nombre de prescriptions légales du Lévitique : il soutient, en effet, que les patriarches de la Genèse observaient déjà les lois et les fêtes, notamment la fête des Sukkot (c'est-à-dire des Tabernacles), lesquelles, en fait, ne furent instituées qu'à une époque plus tardive.

Le Livre des Jubilés, dans sa forme définitive, fut probablement écrit vers l'an 100, bien qu'il amalgame des traditions mythiques beaucoup plus anciennes. Son souci d'isolationnisme religieux et son intégrisme halakique (l’ensemble des prescriptions, coutumes et traditions collectivement dénommées « Loi juive ») lui ont valu d'être cité abondamment par la secte juive essénisante de Qumrān dans le Document de Damas, qui est une des œuvres majeures de celle-ci.
Il est, aussi, étroitement proche de l'apocryphe de la Genèse, qui, comme lui, reprend ce dernier livre et était très apprécié de la communauté de Qumrān. Plusieurs fragments de sa version hébraïque primitive figurent dans la bibliothèque découverte à Qumrān en 1947.

Le Livre des Jubilés n'a été conservé en son intégralité que dans une traduction éthiopienne, kufale chez les orthodoxes et les juifs éthiopiens, elle-même établie d'après une traduction grecque faite à partir de l'hébreu. On en possède aussi des fragments de versions hébraïques et grecques.
Le Livre des Jubilés incorpore de nombreuses parties de textes traditionnels midrashiques. Son travail allonge le récit de la Genèse et de l'Exode en résolvant les problèmes du récit original, en ajoutant des détails supplémentaires et en retranchant tout détail dévalorisant l'action des patriarches.
À la manière du Deutéronome, il insère dans son texte des éléments moralisateurs, les uns conformes à la Torah, les autres non.
Le Livre des Jubilés met l'accent sur la nécessité pour les Juifs pratiquants de se séparer des Gentils, c'est-à-dire de ceux dont le comportement les rend impurs.

Pour les Jubilés, la loi a une validité éternelle et, bien que révélée, elle transcende le temps.
Avant qu'elle ait été révélée aux patriarches, elle a, d'après ce livre, été gardée au paradis par les anges.
D'après les Jubilés, l'hébreu fut la langue parlée à l'origine par toutes les créatures, humaines et animales, et est la langue du paradis.
Après la destruction de la tour de Babel, elle fut oubliée, jusqu'à ce qu'Abraham l'ait apprise par des anges.
Du point de vue de la démonologie, la position des Jubilés est très proche de celle du Nouveau Testament et des écrits apocryphes de l'Ancien Testament.

Enfin, le livre des Jubilés raconte également la création des anges le premier jour de la création, ainsi que l'histoire des grigori, groupe d'anges déchus, qui s'unirent avec des femmes donnant naissance à une race de géants, les Nephilim.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 13 Oct 2013, 18:40

La notion d'une loi éternelle mère de toutes les formes religieuses particulières est exprimée en islam par la notion de "al dîn al qayoum" soit la religion pérenne ou permanente.
Des auteurs chrétiens comme St Augustin ont aussi parlé d'une religion qui a toujours existé.
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Sylvian

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyDim 13 Oct 2013, 20:58

En islam, la Charia n'est pas éternelle ni incrée. L'auteur de ce sujet fait une grave erreur en confondant Coran incréé et Loi incréée, ce qui démontre son incompétence.

Les lois, selon l'islam, sont sans cesse abrogées par d'autres pour être adaptées aux situations géographiques et temporelles, ainsi qu'aux moeurs des peuples. La Charia elle-même suit un long processus d'abrogations et de confirmations qui commença en 611 et finit en 622. La Charia change donc sans cesse, en fonction des lieux et des époques. On nomme "versets abrogés" les lois devenues nulles, obsolètes et remplacées par d'autres, et "versets abrogeants" les lois remplaçant les anciennes, plus adaptées à la situation de leur époque.

Le résultat final est aujourd'hui pratiqué dans les pays musulmans. En raison du fait que Mohamed est le dernier prophète et le Coran la dernière révélation, les musulmans n'espèrent plus d'abrogations ou de changements dans la loi d'Allah. Mais elle n'est aucunement incréée ou éternelle, car la Charia n'est, en fait, qu'un système de lois parmi tant d'autres qui, selon l'islam, furent révélées aux autres peuples via leurs prophètes respectifs.

La Loi Mosaïque était donc tout aussi légitime de son temps que ne l'est la Charia actuellement. Donc, pas d'incréé ou d'éternel, loin de là.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyLun 14 Oct 2013, 11:17

Citation :
En islam, la Charia n'est pas éternelle ni incréée. L'auteur de ce sujet fait une grave erreur en confondant Coran incréé et Loi incréée, ce qui démontre son incompétence.
Où donc Sylvian l’auteur de ce sujet aurait-il fait une grave erreur en confondant Coran incréé et Charia incréée, ce qui démontrerait son incompétence ?

PierreSuzanne parle du Livre des Jubilés, un Livre qui considère la Loi comme incréée comme le serait ce Livre, Livre qui est au canon d’églises éthiopiennes, orthodoxes et huifs… Curieux.

Vu la multiplicité des textes leur confusion les contaminations et échanges de sectes à sectes et de religions à religions, de croyances à croyances, ce qui ne peut être raisonnablement démenti, chacun dans son analyse en s'intéressant aux différentes Religions et Confessions du monde pourra avoir des lectures différentes, une erreur si jamais il s’en glisse une ne fait pas l’incompétence d’un auteur ni surtout d’un Texte.

Ou alors jetons aux orties la totalité des Textes dits fondateurs de toutes les Religions et Confessions du monde pour les erreurs qu’ils contiennent.

Tu dis que "La Charia elle-même suit un long processus d'abrogations et de confirmations qui commence en 611 et finit en 622" ? Allusion à la période mecquoise de Muhammad futur législateur ? A lire les sourates pré-Hégire je ne vois pas.
Onze années c’est bien court !
Je n’ai pas du tout ton avis sur ce qu’est la charia, loi islamique dont le socle, la base, est l’ensemble des prescriptions coraniques de la période médinoise, complétées par la Sunna et en dernier lieu par la coutume..

Le terme utilisé en arabe dans le contexte religieux signifie : « chemin pour respecter la loi [de Dieu] ».
C'est dans le Coran la voie à suivre par les musulmans.
Les peines appliquées en islam prennent racine dans les lois et usages en cours à l'époque de Mohamed. La lapidation des adultérins en fait partie.
Mais en vertu de la doctrine du Coran incréé ces lois et prescriptions inscrites dans le Texte coranique officiel et dans la sunna sont elles-mêmes lois éternelles incréées.

Que la charia depuis ses origines ait connu et connaisse encore des variations acrobatiques à travers le fiqh, la science du tawhid, usul ud-din, et même du tasawwuf des soufis, voire de codes non musulmans, c'est certain et même heureux.

Tu dis que
Citation :
les musulmans n'espèrent plus d'abrogations ou de changements dans la loi d'Allah. Mais elle n'est aucunement incréée ou éternelle, car la Charia n'est, en fait, qu'un système de lois parmi tant d'autres qui, selon l'islam, furent révélées aux autres peuples via leurs prophètes respectifs.
Mais ça c’est leur doctrine, elle leur est propre.
Citation :
La Charia change donc sans cesse, en fonction des lieux et des époques, mais on nomme "versets abrogés" les lois coraniques devenues nulles, obsolètes et remplacées par d'autres, et "versets abrogeants" les lois coraniques remplaçant les anciennes, plus adaptées à la situation de l’époque de Médine
: le dogme de l’abrogation coranique est controversé en islam même mais il n’y a pas de versets en charia !
Et il est rigoureusement interdit de supprimer du texte les versets abrogés : on ne touche pas aux lois de Dieu ad-dîn telles qu'elles ont été dictées.
La loi d'Allah est incréée ou éternelle comme l’ensemble du Coran est réputé incréé.
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Pierresuzanne

Pierresuzanne



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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyLun 14 Oct 2013, 11:26

10. 5. LES APOCRYPHES CHRÉTIENS.

Un intérêt passionnel entoure les apocryphes, comme s'ils pouvaient nous renseigner sur le vrai Jésus que l’Église catholique souhaiterait nous dissimuler.
La définition des Apocryphes provient du canon de Muratori élaboré entre 150 et 180. Tout texte d'inspiration chrétienne, mais qui n'a pas été retenu dans le Nouveau Testament, est considéré comme un apocryphe chrétien. Cela ne signifie donc pas qu'il soit totalement erroné - il peut naturellement raconter des choses justes -  mais, que, pour diverses raisons, il n'a pas été retenu dans le Canon chrétien. En général, les Apocryphes contiennent des erreurs, ou des approximations théologiques. En fait, ils appartiennent souvent au courant gnostique. Par ailleurs, ils ont été écrits trop tardivement pour que leur contenu historique puisse contredire les Évangiles de façon convaincante. En fait, la gnose n'a jamais prétendu faire œuvre historique, son propos étant spirituel et philosophique. Les plus anciens écrits gnostiques ont été rédigés au IIe siècle. Leur datation repose sur l’analyse de leur contenu. En général, on ne possède que des copies du IVe siècle, ce qui est compréhensible tant leur support de papyrus étaient fragiles. Le plus ancien texte apocryphe chrétien parvenu jusqu'à nous, sur son support d'origine, date de la fin du IIe siècle. Il s’agit du papyrus Egerton 2, gardé au British Museum.

Tous ces textes ont été attribués à un Apôtre pour augmenter leur crédibilité, mais il ne s'agit que d'un artifice littéraire. Par exemple, l'analyse de l'Évangile apocryphe de Pierre date sa rédaction des années 140 et situe son contenu culturel à la Syrie. L'auteur de l'Évangile apocryphe dit « de Pierre » ne peut pas être l’Apôtre Pierre, juif galiléen devenu chef de l’Église. En effet, l'auteur déteste les juifs et ignore leurs traditions. Il raconte le séjour de l’Apôtre Pierre à Rome : c'est par lui que sont connus les détails de sa mort, crucifié la tête en bas. Ce texte minore les souffrances du Christ et insiste sur sa divinité plus que sur son humanité. Cet évangile appartient au courant docète. Un exemplaire du IVe siècle a été retrouvé dans la tombe du moine de Nag Hammadi. Mais dès 190, l’Évêque d'Antioche, Sérapion, le dénonça comme hérétique.

Les Apocryphes ont donc été rejetés très tôt, dès le IIe siècle, par le canon de Muratori et par les Pères de l’Église. On y trouve de multiples croyances qui reprennent des préjugés humains et sont en contradiction avec le christianisme :
- Dans les Apocryphes, les miracles du Christ ne sont pas orientés exclusivement vers la bienveillance.

Le Christ des Apocryphes n'hésite pas à se servir de son pouvoir pour nuire à ses contradicteurs, y compris quand un maître d'école le corrige de son arrogance enfantine. Ainsi, trouve-t-on dans un écrit de la fin du IIe siècle découvert à Nag Hammadi : « Jésus lui dit : « Si tu es véritablement un maître, et si tu connais bien tes lettres, dis-moi la signification de l'alpha, et moi je te dirai celle du bêta. » Vexé, le maître lui envoya une gifle. L'enfant, sous le coup de la douleur, le maudit : aussitôt le maître perdit connaissance et tomba face contre terre. » (Évangile apocryphe de Thomas, XIV. 2).
Dans un écrit également attribué à Thomas, mais qui est d'un autre auteur puisqu'il est du IVe siècle, Jésus enfant va jusqu'à tuer un camarade qui l'a contrarié : « Cependant, le fils d'Anne le scribe, qui se trouvait là, avec Jésus, saisit une branche de saule et dispersa les eaux drainées par Jésus. Ce que voyant, Jésus se fâcha, et lui dit : « Méchant ! Impie ! Insensé ! Quel mal te faisaient mes canaux et cette eau ? Eh bien, maintenant, deviens comme un arbre sec... ». Aussitôt l'enfant se dessécha, des pieds à la tête » (Évangile de l'enfance du pseudo Thomas, III.1-III.3).
Selon les chrétiens, ces récits sont hérétiques à plus d'un titre. D'une part, le Christ est parfait, il n'est donc ni arrogant, ni insolent, ni cruel. D'autre part le Christ ne s'est jamais servi de sa puissance miraculeuse pour nuire à quiconque. L’Évangile de Luc signale même que Jésus interdit à ses disciples de punir des samaritains qui refusent de les accueillir. En effet, les Apôtres voulaient leur envoyer « le feu du ciel » (Luc 9, 51-62). Les hommes, y compris les Apôtres, ont bien de la difficulté à ne pas se servir de leur puissance pour s'imposer, pour châtier ou pour dominer. Dans sa perfection divine, seul le Christ ne s'est jamais servi de sa puissance miraculeuse pour ne nuire à quiconque.

Les apocryphes témoignent de misogynie.
« Simon Pierre leur dit : « Que Marie sorte de parmi nous, car les femmes ne sont pas dignes de la vie ! » Jésus dit : « Voici ; moi, je l'attirerai pour que je la rende mâle afin qu'elle aussi devienne un esprit vivant pareil à vous, les mâles ! Car toute femme qui sera faite mâle entrera dans le Royaume des cieux. » (Évangile de Thomas, 118).
Le Christ a toujours manifesté un parfait respect des femmes, au point d'en faire les témoins de toutes les étapes de sa vie. Son attitude a été tellement atypique pour son époque qu'un croyant peut facilement y voir le signe de son inspiration divine. A contrario, la misogynie des Apocryphes prouve leur inspiration humaine. En effet, s'il est exact que la force physique des femmes est inférieure à celle des hommes, il est erroné d'y voir la preuve de leur infériorité globale. Car si l'homme est plus fort, la femme, elle, enfante. Là où la science a remplacé la force par la machine, la médecine moderne n'a pas su fabriquer d'utérus artificiel. Cette misogynie est d'autant moins justifiée que ce qui distingue l'homme de l'animal est l'intelligence et la faculté d'avoir des interrogations métaphysiques et non la force physique.
Le Christ a tiré l'humanité pécheresse vers la transcendance divine, vers le pardon des offenses, l'humilité et la bonté ; les Apocryphes la ramènent à son animalité :  le désir de puissance, le besoin de dominer et le culte de la force avec leur corollaire, la misogynie.

Bien plus tard, l'islam proclamera l'infériorité des femmes (Sourate 2, 228 ; S. 4, 34), et le soutien d'Allah manifesté par des victoires militaires ou par la violence (Sourate 8, 12-19). Il semble bien que cela inscrive le Coran dans cette filiation apocryphe.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 08:19

10. 6. LES APOCRYPHES CHRÉTIENS INSPIRATEURS DE MOHAMED ? LA VIE DE MARIE.

Le Coran donne des détails sur Marie qui n'existent pas dans les Évangiles, mais que l'on retrouve dans plusieurs apocryphes tardifs écrits entre les IIe et IVe siècles.

La consécration de Marie à Dieu dès sa naissance :

Le Proto-évangile de Jacques raconte l'enfance de Marie. Il est connu par le papyrus « Bodmer 5 » daté de l'an 200. Son auteur est d'origine païenne car il méconnaît les traditions juives. Pour la première fois, on y trouve la notion de la consécration de Marie à la naissance : « Et voici qu'un ange du Seigneur parut, disant : « Anne, Anne, le Seigneur Dieu a entendu ta prière. Tu concevras, tu enfanteras et l'on parlera de ta postérité dans la terre entière. » Anne répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur Dieu, je ferai don de mon enfant, garçon ou fille, au Seigneur mon Dieu et il le servira tous les jours de sa vie. » (Proto-évangile de Jacques, Chapitre IV, 1).
La consécration de Marie dès la naissance est reprise par le Coran : « Quand la femme d'Imran dit : « Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient ». Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit : « Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille » ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n'est pas comme la fille. « Je l'ai nommée Marie et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni » (Sourate 3, 35-36).

Marie est nourrie miraculeusement au Temple :
L'enfance consacrée de Marie au Temple est décrite dans le Proto-évangile de Jacques (chapitre VII, 2). C'est suite à cet écrit que la Présentation de la Vierge au Temple est fêtée le 21 novembre chez les catholiques.
Aux chapitres VIII et XII du Proto-évangile de Jacques, il est raconté comment Marie trouvait chaque jour de la nourriture près d'elle. Le pseudo évangile de Mathieu, qui est une forme retravaillée du Proto-évangile de Jacques au IVe siècle, raconte : « Marie ne cessait de prier jusqu'au moment où l'ange du Seigneur lui apparaissait ; elle recevait sa nourriture de sa main. » (Pseudo évangile de Mathieu, chapitre VI).
À leur suite, le Coran reprend quelques siècles plus tard : «  [Le Seigneur] en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit : « Ô Marie, d'où te vient cette nourriture ? » - Elle dit : « Cela me vient d'Allah ». Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter. » (S. 3, 37).

Le protecteur de Marie est tiré au sort :
Le Proto évangile de Jacques (chap IX), le Pseudo évangile de Matthieu (Chapitre VIII et IX) et l'Évangile arabe de l'enfance racontent le mariage de Marie et le choix qui a été fait de Joseph par tirage au sort.
« Joseph ayant jeté sa hache, vint avec les autres. Et s'étant réunis, ils allèrent vers le grand-prêtre, après avoir reçu des baguettes. Le grand-prêtre prit les baguettes de chacun, il entra dans le temple et il pria et il sortit ensuite et il rendit à chacun la baguette qu'il avait apportée, et aucun signe ne s'était manifesté, mais quand il rendit à Joseph sa baguette, il en sortit une colombe et elle alla se placer sur la tête de Joseph. Et le grand-prêtre dit à Joseph : « Tu es désigné par le choix de Dieu afin de recevoir cette vierge du Seigneur pour la garder auprès de toi. » (Proto évangile de Jacques, IX)
Le Coran reprendra cette version du tirage au sort de Joseph :  « Car tu (Mohamed) n'était pas là lorsqu'ils jetaient leurs calames, à qui se chargerait de Marie. » (Sourate 3, 44 ; traduction Muhammad Hamidullah qui signale qu'il s'agit bien d'un système de tirage au sort).

L’Annonciation par un jeune homme inconnu. Marie n'est pas consultée.
On évalue la datation du Pseudo évangile de Mathieu au IVe siècle. Il fait la recension de textes manifestement plus anciens, probablement du IIe siècle. Ce texte raconte la vie de Marie et les miracles qui l'ont accompagnée : « Il se présenta à elle un jeune homme dont la beauté ne pouvait être contée. Le voyant, Marie fut prise d'effroi et tressaillit. Et il lui dit : « Ne crains pas, Marie, tu as trouvé grâce devant Dieu. Voici que tu concevras et enfanteras un roi qui gouverne non seulement sur terre, mais aussi dans les cieux, et qui régnera dans les siècles des siècles. » (Pseudo évangile de Mathieu, IX).
Pas davantage, le Coran ne parlera de l'ange Gabriel au moment de l’Annonciation. En fait, le Coran reprend un récit plus proche du pseudo évangile de Mathieu que de celui de l’Évangile de Luc : « Nous lui envoyâmes Notre Esprit, qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. Elle dit : « Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. » Il dit : « Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur ». Elle dit : « Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? » Il dit : « Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est affaire faite ! Elle devint donc enceinte de l'enfant. » (S. 19, 16-22).
À noter que, ni dans l'Apocryphe de Matthieu, ni dans le Coran, l'envoyé de Dieu ne demande son avis à Marie : elle semble même craindre qu'il n'abuse d'elle. Dans l'Évangile de Luc, l'ange Gabriel est nommé et il ne quitte Marie qu'après avoir obtenu son accord.

Lors de la fuite en Égypte, la Vierge se nourrit de dattes et boit une eau miraculeuse.
L'anecdote provient toujours du Pseudo évangile de Matthieu : « Alors le petit enfant Jésus dit au palmier : « Penche-toi, arbre, et nourris ma mère de tes fruits ! » Et obéissant à ces mots, le palmier inclina aussitôt sa cime pour qu'on y cueillît des fruits... Alors, Jésus lui dit : « Ouvre de tes racines la source cachée au fond de la terre et que des eaux en jaillissent pour notre soif ! » Aussitôt le palmier se redressa, et d'entre ses racines se mirent à jaillir des sources d'eaux très limpides, très fraîches et très douces. » (Pseudo évangile de Matthieu, XX).
À la suite du Pseudo évangile de Matthieu, le Coran reprend : « [Marie] dit : « Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant ! » Alors, il (Jésus tout juste né) l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant :] « Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! » (S. 19, 23-25).

Pour raconter l'histoire de Marie, l'auteur du Coran a donc puisé son inspiration dans des Apocryphes tardifs, écrits entre le II et le IVe siècle, et dont aucun ne peut prétendre à l'historicité.
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 09:56

Pierresuzanne a écrit:
10. 6. LES APOCRYPHES CHRÉTIENS INSPIRATEURS DE MOHAMED ? LA VIE DE MARIE.

Le Coran donne des détails sur Marie qui n'existent pas dans les Évangiles, mais que l'on retrouve dans plusieurs apocryphes tardifs écrits entre les IIe et IVe siècles.

La consécration de Marie à Dieu dès sa naissance :

Le Proto-évangile de Jacques raconte l'enfance de Marie. Il est connu par le papyrus « Bodmer 5 » daté de l'an 200. Son auteur est d'origine païenne car il méconnaît les traditions juives. Pour la première fois, on y trouve la notion de la consécration de Marie à la naissance : « Et voici qu'un ange du Seigneur parut, disant : « Anne, Anne, le Seigneur Dieu a entendu ta prière. Tu concevras, tu enfanteras et l'on parlera de ta postérité dans la terre entière. » Anne répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur Dieu, je ferai don de mon enfant, garçon ou fille, au Seigneur mon Dieu et il le servira tous les jours de sa vie. » (Proto-évangile de Jacques, Chapitre IV, 1).
La consécration de Marie dès la naissance est reprise par le Coran : « Quand la femme d'Imran dit : « Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient ». Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit : « Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille » ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n'est pas comme la fille. « Je l'ai nommée Marie et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni » (Sourate 3, 35-36).

Marie est nourrie miraculeusement au Temple :
L'enfance consacrée de Marie au Temple est décrite dans le Proto-évangile de Jacques (chapitre VII, 2). C'est suite à cet écrit que la Présentation de la Vierge au Temple est fêtée le 21 novembre chez les catholiques.
Aux chapitres VIII et XII du Proto-évangile de Jacques, il est raconté comment Marie trouvait chaque jour de la nourriture près d'elle. Le pseudo évangile de Mathieu, qui est une forme retravaillée du Proto-évangile de Jacques au IVe siècle, raconte : « Marie ne cessait de prier jusqu'au moment où l'ange du Seigneur lui apparaissait ; elle recevait sa nourriture de sa main. » (Pseudo évangile de Mathieu, chapitre VI).
À leur suite, le Coran reprend quelques siècles plus tard : «  [Le Seigneur] en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit : « Ô Marie, d'où te vient cette nourriture ? » - Elle dit : « Cela me vient d'Allah ». Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter. » (S. 3, 37).

Le protecteur de Marie est tiré au sort :
Le Proto évangile de Jacques (chap IX), le Pseudo évangile de Matthieu (Chapitre VIII et IX) et l'Évangile arabe de l'enfance racontent le mariage de Marie et le choix qui a été fait de Joseph par tirage au sort.
« Joseph ayant jeté sa hache, vint avec les autres. Et s'étant réunis, ils allèrent vers le grand-prêtre, après avoir reçu des baguettes. Le grand-prêtre prit les baguettes de chacun, il entra dans le temple et il pria et il sortit ensuite et il rendit à chacun la baguette qu'il avait apportée, et aucun signe ne s'était manifesté, mais quand il rendit à Joseph sa baguette, il en sortit une colombe et elle alla se placer sur la tête de Joseph. Et le grand-prêtre dit à Joseph : « Tu es désigné par le choix de Dieu afin de recevoir cette vierge du Seigneur pour la garder auprès de toi. » (Proto évangile de Jacques, IX)
Le Coran reprendra cette version du tirage au sort de Joseph :  « Car tu (Mohamed) n'était pas là lorsqu'ils jetaient leurs calames, à qui se chargerait de Marie. » (Sourate 3, 44 ; traduction Muhammad Hamidullah qui signale qu'il s'agit bien d'un système de tirage au sort).

L’Annonciation par un jeune homme inconnu. Marie n'est pas consultée.
On évalue la datation du Pseudo évangile de Mathieu au IVe siècle. Il fait la recension de textes manifestement plus anciens, probablement du IIe siècle. Ce texte raconte la vie de Marie et les miracles qui l'ont accompagnée : « Il se présenta à elle un jeune homme dont la beauté ne pouvait être contée. Le voyant, Marie fut prise d'effroi et tressaillit. Et il lui dit : « Ne crains pas, Marie, tu as trouvé grâce devant Dieu. Voici que tu concevras et enfanteras un roi qui gouverne non seulement sur terre, mais aussi dans les cieux, et qui régnera dans les siècles des siècles. » (Pseudo évangile de Mathieu, IX).
Pas davantage, le Coran ne parlera de l'ange Gabriel au moment de l’Annonciation. En fait, le Coran reprend un récit plus proche du pseudo évangile de Mathieu que de celui de l’Évangile de Luc : « Nous lui envoyâmes Notre Esprit, qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. Elle dit : « Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. » Il dit : « Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur ». Elle dit : « Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? » Il dit : « Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est affaire faite ! Elle devint donc enceinte de l'enfant. » (S. 19, 16-22).
À noter que, ni dans l'Apocryphe de Matthieu, ni dans le Coran, l'envoyé de Dieu ne demande son avis à Marie : elle semble même craindre qu'il n'abuse d'elle. Dans l'Évangile de Luc, l'ange Gabriel est nommé et il ne quitte Marie qu'après avoir obtenu son accord.

Lors de la fuite en Égypte, la Vierge se nourrit de dattes et boit une eau miraculeuse.
L'anecdote provient toujours du Pseudo évangile de Matthieu : « Alors le petit enfant Jésus dit au palmier : « Penche-toi, arbre, et nourris ma mère de tes fruits ! » Et obéissant à ces mots, le palmier inclina aussitôt sa cime pour qu'on y cueillît des fruits... Alors, Jésus lui dit : « Ouvre de tes racines la source cachée au fond de la terre et que des eaux en jaillissent pour notre soif ! » Aussitôt le palmier se redressa, et d'entre ses racines se mirent à jaillir des sources d'eaux très limpides, très fraîches et très douces. » (Pseudo évangile de Matthieu, XX).
À la suite du Pseudo évangile de Matthieu, le Coran reprend : « [Marie] dit : « Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant ! » Alors, il (Jésus tout juste né) l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant :] « Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! » (S. 19, 23-25).

Pour raconter l'histoire de Marie, l'auteur du Coran a donc puisé son inspiration dans des Apocryphes tardifs, écrits entre le II et le IVe siècle, et dont aucun ne peut prétendre à l'historicité.
  Maintenant les apocryphes ont toutes leur importances , pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran , mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes , et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :

 comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l'adultère , les juifs ont accusés Marie , et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau , pour défendre sa Mère .

 Concernant les apocryphes  , je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles , car ils confirment ce que dit le coran , la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart .
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 10:09

Dire que Marie n'est pas consultée, qu'on ne lui demande pas son avis...Il ne faudrait pas voir des revendications féministes à l'époque, surtout de sa part.
Elle est caractérisée par sa servitude parfaite, son obeissance totale au commandement divin, il est donc impensable qu'elle refuse un ordre divin.
Si elle a un premier mouvement de contraction et de peur, c'est parce qu'elle pense qu'il s'agit d'un homme. L'ange a pris la forme d'un homme parfait, ce n'est qu'après les paroles de l'ange qui informent de sa situation réelle que Maryam se détend et c'est à ce moment là que le souffle divin est insufflé. Il y donc une "eau" réelle, naturelle, celle de Maryam, et une "eau" spirituelle, qui est celle de l'ange, cette conjonction donne la double nature de l'être ainsi conçu.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 14:14

Spoiler:


Îsâ, dans le Coran, est plus proche du judéo-nazaréisme, mouvement sectaire hérétique des premiers chrétiens ayant la particularité de suivre à la fois les croyances et les préceptes du judaïsme et de la loi juive tout en reconnaissant le messie en Jésus de Nazareth qu'ils qualifient de « serviteur de Dieu », croyant en lui tant dans son humanité que dans l'origine divine de son message.

Mais de quelle Myriam parle ici le Coran ? La mère de Jésus ou la sœur de Aaron, qui aurait vécu au temps de l’Exode ?

Dans la Bible et le Coran il est fait mention d'une autre Marie (Myriam ou Maryam), la sœur de Moïse (Musa) et Aaron (Harun). Leur père s'appelait Amram (Imran).

Et ici le Coran rapporte bien que les juifs accusent Marie à son retour !


Citation :
Maintenant les apocryphes ont toute leur importance, pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran, mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes, et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :
Il y a donc une "Source historique du Coran", là Azdan nous en sommes d’accord, bien sûr que le texte coranique officiel est une application, au sens mathématique, de divers écrits et traditions dont certains apocryphes tardifs ou d’autres anciens mais non canoniques  comme le Livre des Jubilés. Mais il est bon de relever ici que ce Livre des Jubilés, qui contredit la Torah, du récit mythique de la Genèse au récit mythique de l’Exode, était livre canonique chez les chrétiens d’Ethiopie, il l’est encore...

Citation :
comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l’adultère, les juifs ont accusé Marie, et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau, pour défendre sa Mère
Jésus parlant pour disculper Marie de l’accusation d’adultère, c’est pure invention des auteurs du Coran.

Concernant les apocryphes, je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles, car ils confirment ce que dit le coran, la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart.

Les textes apocryphes ont tous autant de valeur que les textes canoniques pour étudier l’histoire des monothéismes, ils ne confirment en rien ce que dira le coran, c’est tout le contraire : dès le début de la Prédication, ce qui deviendra la religion islamique se démarque catégoriquement des religions en place, cependant les auteurs du Coran iront prendre pour partie dans les textes canoniques et pour partie dans d’autres textes, non canoniques mais préexistants, des éléments de construction de la nouvelle religion prônée.

Avec au passage une mise en conformité des éléments ainsi appropriés avec la nouvelle doctrine théologique.

Loin d’avoir plus de valeur que les Evangiles, niés par l’islam, les textes apocryphes dévalorisent le texte coranique quand il les reprend comme vérité révélée, ce qui était une erreur réelle.

Les raisons de cette mise à l’écart ?


L’idée d’un canon des Ecritures chrétiennes est apparue dans le courant du deuxième siècle. L’Eglise s’inspira de la fixation du canon des Ecritures juives qui lui est antérieure. Jusqu'à la fin du deuxième siècle, lorsque les chrétiens parlent d'Ecriture, ce n'est jamais de l'Ecriture chrétienne qu'il s’agit ; c'est toujours de l'Ecriture juive. Le christianisme naissant se donnait les Ecritures juives en les réinterprétant. Dans un monde chrétien diversifié, des groupes particuliers que l’on n’appelait pas encore « hérétiques » s’écartaient de la doctrine tel le marcionisme, du nom de Marcion, qui est le premier à élaborer un canon c’est-à-dire à choisir ses ouvrages de référence et en exclure ceux qui ne correspondaient pas à ses pensées : il sélectionna l’Evangile de Luc et les Epîtres de Paul.

Les historiens s’accordent pour affirmer que les quatre évangiles ont été écrits avant l’an 100, autour de 70 pour Matthieu, Marc et Luc et vers 90 pour Jean. En comparaison, les autres « évangiles » seraient beaucoup plus tardifs.

C'est dans la seconde partie du deuxième siècle que s'établit la liste des livres canoniques. Nous en avons le témoignage par un document latin datant de 180 environ, découvert à Milan au dix-huitième siècle, le Canon de Muratori. C'est la liste des livres saints reconnus par l'Eglise de Rome. Sont mentionnés les Actes des Apôtres, les lettres de Paul, quatre évangiles, en particulier Luc et Jean. On voit que l’Eglise de Rome reconnaît exclusivement les quatre évangiles comme inspirés, ainsi que la plupart des écrits du Nouveau Testament. Peu avant l’an 200, Irénée, évêque de Lyon, donne la liste de quatre auteurs Marc, Matthieu, Luc et Jean, dont les écrits constituent la « Bonne Nouvelle » ou Evangile, au singulier.

Les critères de sélection ne sont ni la date ni l'auteur supposé, ni le fait d'être apôtre, la sélection se fit quasi naturellement : n'ont été retenus que les textes en usage dans l'ensemble des Eglises, pour la liturgie, la réflexion théologique et dans l'enseignement. Il n’y a pas eu une sorte d'autorité qui a décidé d'un coup. Le seul critère fut le consensus progressif de l'ensemble des Eglises acquis à la fin du deuxième siècle.

Il en résulte que tout écrit postérieur comme c’est le cas de beaucoup d’apocryphes n’ont de valeur que purement historique.

A ce titre et seulement à ce titre ils peuvent être examinés dans cette étude de l’histoire de 4000 ans de monothéismes.

Les textes apocryphes se démarquent des textes apostoliques sur plusieurs points : ils répondent à la curiosité humaine en inventant des histoires que les Evangiles n’ont pas traitées, ils contiennent des notions théologiques tardives, ils contiennent aussi parfois des notions contraires au Nouveau Testament ; ils sont tous pseudépigraphiques, c’est-à-dire faussement attribués à un auteur connu.

Le Coran ne leur donne aucune plus-value.
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 19:08

Roger76 a écrit:
Spoiler:


Îsâ, dans le Coran, est plus proche du judéo-nazaréisme, mouvement sectaire hérétique des premiers chrétiens ayant la particularité de suivre à la fois les croyances et les préceptes du judaïsme et de la loi juive tout en reconnaissant le messie en Jésus de Nazareth qu'ils qualifient de « serviteur de Dieu », croyant en lui tant dans son humanité que dans l'origine divine de son message.

Mais de quelle Myriam parle ici le Coran ? La mère de Jésus ou la sœur de Aaron, qui aurait vécu au temps de l’Exode ?

Dans la Bible et le Coran il est fait mention d'une autre Marie (Myriam ou Maryam), la sœur de Moïse (Musa) et Aaron (Harun). Leur père s'appelait Amram (Imran).

Et ici le Coran rapporte bien que les juifs accusent Marie à son retour !


Citation :
Maintenant les apocryphes ont toute leur importance, pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran, mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes, et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :
Il y a donc une "Source historique du Coran", là Azdan nous en sommes d’accord, bien sûr que le texte coranique officiel est une application, au sens mathématique, de divers écrits et traditions dont certains apocryphes tardifs ou d’autres anciens mais non canoniques  comme le Livre des Jubilés. Mais il est bon de relever ici que ce Livre des Jubilés, qui contredit la Torah, du récit mythique de la Genèse au récit mythique de l’Exode, était livre canonique chez les chrétiens d’Ethiopie, il l’est encore...

Citation :
comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l’adultère, les juifs ont accusé Marie, et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau, pour défendre sa Mère
Jésus parlant pour disculper Marie de l’accusation d’adultère, c’est pure invention des auteurs du Coran.

Concernant les apocryphes, je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles, car ils confirment ce que dit le coran, la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart.

Les textes apocryphes ont tous autant de valeur que les textes canoniques pour étudier l’histoire des monothéismes, ils ne confirment en rien ce que dira le coran, c’est tout le contraire : dès le début de la Prédication, ce qui deviendra la religion islamique se démarque catégoriquement des religions en place, cependant les auteurs du Coran iront prendre pour partie dans les textes canoniques et pour partie dans d’autres textes, non canoniques mais préexistants, des éléments de construction de la nouvelle religion prônée.

Avec au passage une mise en conformité des éléments ainsi appropriés avec la nouvelle doctrine théologique.

Loin d’avoir plus de valeur que les Evangiles, niés par l’islam, les textes apocryphes dévalorisent le texte coranique quand il les reprend comme vérité révélée, ce qui était une erreur réelle.

Les raisons de cette mise à l’écart ?


L’idée d’un canon des Ecritures chrétiennes est apparue dans le courant du deuxième siècle. L’Eglise s’inspira de la fixation du canon des Ecritures juives qui lui est antérieure. Jusqu'à la fin du deuxième siècle, lorsque les chrétiens parlent d'Ecriture, ce n'est jamais de l'Ecriture chrétienne qu'il s’agit ; c'est toujours de l'Ecriture juive. Le christianisme naissant se donnait les Ecritures juives en les réinterprétant. Dans un monde chrétien diversifié, des groupes particuliers que l’on n’appelait pas encore « hérétiques » s’écartaient de la doctrine tel le marcionisme, du nom de Marcion, qui est le premier à élaborer un canon c’est-à-dire à choisir ses ouvrages de référence et en exclure ceux qui ne correspondaient pas à ses pensées : il sélectionna l’Evangile de Luc et les Epîtres de Paul.

Les historiens s’accordent pour affirmer que les quatre évangiles ont été écrits avant l’an 100, autour de 70 pour Matthieu, Marc et Luc et vers 90 pour Jean. En comparaison, les autres « évangiles » seraient beaucoup plus tardifs.

C'est dans la seconde partie du deuxième siècle que s'établit la liste des livres canoniques. Nous en avons le témoignage par un document latin datant de 180 environ, découvert à Milan au dix-huitième siècle, le Canon de Muratori. C'est la liste des livres saints reconnus par l'Eglise de Rome. Sont mentionnés les Actes des Apôtres, les lettres de Paul, quatre évangiles, en particulier Luc et Jean. On voit que l’Eglise de Rome reconnaît exclusivement les quatre évangiles comme inspirés, ainsi que la plupart des écrits du Nouveau Testament. Peu avant l’an 200, Irénée, évêque de Lyon, donne la liste de quatre auteurs Marc, Matthieu, Luc et Jean, dont les écrits constituent la « Bonne Nouvelle » ou Evangile, au singulier.

Les critères de sélection ne sont ni la date ni l'auteur supposé, ni le fait d'être apôtre, la sélection se fit quasi naturellement : n'ont été retenus que les textes en usage dans l'ensemble des Eglises, pour la liturgie, la réflexion théologique et dans l'enseignement. Il n’y a pas eu une sorte d'autorité qui a décidé d'un coup. Le seul critère fut le consensus progressif de l'ensemble des Eglises acquis à la fin du deuxième siècle.

Il en résulte que tout écrit postérieur comme c’est le cas de beaucoup d’apocryphes n’ont de valeur que purement historique.

A ce titre et seulement à ce titre ils peuvent être examinés dans cette étude de l’histoire de 4000 ans de monothéismes.

Les textes apocryphes se démarquent des textes apostoliques sur plusieurs points : ils répondent à la curiosité humaine en inventant des histoires que les Evangiles n’ont pas traitées, ils contiennent des notions théologiques tardives, ils contiennent aussi parfois des notions contraires au Nouveau Testament ; ils sont tous pseudépigraphiques, c’est-à-dire faussement attribués à un auteur connu.

Le Coran ne leur donne aucune plus-value.
   je regrette Roger ce n'est pas une pure invention du Coran , sur L'accusation de Marie , nous avons déjà discuté , le Talmud fait allusion , et d'autres témoignages le font aussi :

 
Jésus et Marie selon le TALMUD 
 

Le nouveau testament n'est pas le seul livre a parler de Jésus. Les livres juifs du moyen-age parlent également de celui-ci et narrent ses aventures. Cependant ces écrits colportent probablement plus de médisances anti-chrétiennes que de traditions authentiques sur la vie de Jésus.

Ainsi Rambam (Maïmonides) prétend que le vrai Jésus était ldisciple de rabbi Yehochoua’ ben Pera‘hiya (Yehoshua Ben Perachiah / Perahia). 
Cela semble pourtant impossible car ce dernier vivait un siècle av.JC !

Rambam déclare aussi :

"Sa naissance a eu lieu près de deux cents ans avant la destruction du Temple".

... Hors la destruction du temple par les Romains a eu lieu en 70 ap JC. cela rapporterait donc la naissance de Jésus à 130 av.JC !

Pourtant une aggada du Talmud (Sanhedrin 107b, Sotah 47a) prétend également que Yeshu (Jésus) était l’élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah :

"Rabbi Yehoshua Ben Perachiah et Jésus partirent à Alexandrie d'Egypte à cause des persécutions du roi Yannaï (Jean Hyrcan). 
Plus tard, lors de leur retour, ils se retrouvèrent dans une auberge où l’aubergiste les accueilli avec beaucoup de grâce. 
Quand le maître fit remarquer à Jésus que cette femme était fort sympathique, Jésus répondit alors : 'Rabbi, elle a les yeux trop petits !'
Rabbi Yehoshua Ben Perachiah se facha alors : 'Racha ! (Méchant !) C’est donc à cela que tu t’intéresses ! Je te chasse !' 
Nombre de fois, Jésus se présenta à lui. 'Reprenez-moi', lui disait-il, mais lui n'en avait cure. 
Un jour qu'il récitait le 'Shema' Jésus se présenta devant lui dans l'espoir qu'il le réadmettrait. Yehoshuah lui fit un signe de la main (pour lui signifier d'attendre la fin de la prière). Jésus pensa alors qu'il le repoussait définitivement et s'en alla, prit une brique et se prosterna devant elle."


L'auteur de la parabole reprend un principe très ancien mis en faveur par Rabbi Éliezer le Grand : "Que ta main gauche repousse sans cesse et que ta main droite attire." Un commentaire précise : "Ne fais pas comme Rabbi Yehoshuah qui repoussa Jésus des deux mains." 
Certains poussèrent la remarque plus loin : Ils dirent que si ce maître avait été moins dur et avait su donner à Jésus une place convenable, il n’aurait jamais quitté le giron du Judaïsme.
Selon le Talmud, cependant, ce Jésus Ben Pandira, élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah, aurait vécu bien avant la date admise par les Chrétiens :"Il naquit dans la quatrième année du règne du roi juif Alexander Jannaeus, en dépit des assertions de ses disciples selon lesquelles il serait né pendant le règne d’Hérode."
Cela le ferait donc naitre environ 120 avant notre ère et, selon certains, il serait mort, alors qu’il avait 50 ou 60 ans, vers 70 ou 60 avant notre ère.

Une Guemara (‘Haguiga 4b) dit que Myriam (Marie), mère de Jésus, était une coiffeuse pour dames.

Dans le Talmud Shabbat 104b, Sanhedrin 67a il est écrit :

"Rabbi Eliezer a dit : Ben Stada (Jésus, fils de Stada) n'a-t-il pas apporté la sorcellerie avec lui, d'Egypte, gravée sur sa peau? Ils lui ont dit : Il était un fou et nous ne nous occupons pas de ce que font les fous.
Ce Ben Stada (fils de Stada) est aussi Ben Pandira (fils de pandira)
 
Rabbi Chisda avait dit que le mari (de sa mère) était Stada et que l'amant (de sa mère) était Pandira.
Non : le mari s'appelait Pappos Ben Yehudah et la mère s'appelait Stada.
Non : la mère était Myriam (Marie) la coiffeuse de femmes, et on la surnommait Stada. Comme nous disons dans le Pumbedita : Elle s'est éloignée ('Stat Da') de son mari."

Dans Gittin 90a on ajoute ceci :

"Paphos ben Yehudah était l'époux de Myriam, la coiffeuse pour dames. Lorsqu'il sortait de chez lui pour aller dans la rue, il fermait la porte à clef pour qu'elle ne parle à personne. Cette conduite inconvenante fut la source de la haine qui s'introduisit entre eux et qui l'amena à commettre l'adultère. "

On notera que Pappos Ben Yehudah, le mari légitime de Marie, est cité ailleurs dans la littérature talmudique. Le Mechilta Beshalach (Vayehi ch 6) dit qu'il discutait de la Torah avec Rabbi Akiba. Et le Talmud Berachot 61b dit que Pappos Ben Yehudah fut capturé et tué par les Romans avec Rabbi Akiba.... Mais Rabbi Akiba étant mort en l'année 134 ap.JC, cela pose un sérieux problème de datation !
Le Tossafot Shabbath 104 b.essaie d'ailleurs d'expliquer ces contradictions :

"Rabbenu Tam dit : — Ce Ben Stada n'était pas Jésus de Nazareth, car nous disons ici que Ben Stada vivait à l'époque de Paphos ben Yehudah, lui-même vivant du temps de Rabbi Aqiba, comme on le prouve dans le dernier chapitre de Berakhoth (61 b) ; mais Jésus vivait à l'époque de Yehoshuah ben Perahia comme le montre le dernier chapitre de Sotah (47 a) : ni comme Rabbi Yehoshuah ben Perahia qui repoussa Jésus des deux mains et Rabbi Yehoshuah vivait longtemps avant Rabbi Aqiba. Sa mère était Myriam coiffeuse pour dames et ce qu'on dit dans le premier chapitre de Hagigah : Rab Bibi se trouva avec l'ange de la mort etc., il dit à son messager : — Va me quérir Myriam, la coiffeuse pour dames. Voilà qui signifie qu'à l'époque de Rab Bibi il y avait une Myriam, coiffeuse pour dames. C'était une autre Myriam ou l'ange de la mort rapportait à Rab Bibi une histoire qui s'était passée il y avait déjà longtemps."

Selon les sources talmudiques de l'Evangile du Ghetto / Toledoth Yéchou / Toldath Yeschou (11ème siècle) Marie (Miriah ou Mariah) aurait été prise de force par un voisin, un mécréant du nom de Yossef ben Pendara (ou Pendara tout court selon la Guemara) se glissant dans sa couche alors qu'elle était en état d'impureté. Le fiancé (ou le mari selon une autre version) ayant appris l’acte immoral, suivit alors les conseils de son maître, rabbi Chim‘on ben Chéta‘h (qui vivait pourtant un siècle av.JC) et partit en Babylonie d’où il n’est jamais plus revenu, tant il avait honte de cette mauvaise affaire.

Cette tradition de l'infidélité de Marie n'est pas une invention juive car on la retrouve dans des textes romains et chrétiens plus anciens.
Ainsi Origène (185-254), dans le "Contra Celsum" est le premier à en parler : 

"La mère de Jésus a été chassée par le charpentier qui l'avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d'adultère et être devenue enceinte des œuvres d'un soldat romain nommé Panthèra. Séparée de son époux, elle donna naissance à Jésus, un batard. La famille étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte ; et lorsqu'il y fut, il y acquis certains pouvoirs magiques que les égyptiens se vantaient de posséder"
(C.C. I, 32 5. Cf. I, 28 10, 33 19 et 69 20. Cf. R.C. p. 355). 

Plus tard, Épiphane (315-403) le répèta : 

"Jésus était le fils d'un certain Julius, dont les surnom était Panthéra".

Dans le Beth Jacobh, fol. 127 , il est écrit :

"Les Mages, avant de quitter l’Egypte, prirent grand soin de ne pas coucher par écrit leurs pratiques magiques afin que d’autres peuples ne risquent pas d’en prendre connaissance. Mais lui, il avait trouvé un système : il inscrivait les formules magiques sur sa peau, ou bien il se faisait des coupures et y mettait les formules. En se cicatrisant par-dessus, les formules étaient cachées par la peau qui avait repoussé."

Selon le Toledoth Yéchou, la naissance illégitime de Jésus entraîna des réactions d'hostilité de la part de ses condisciples qui le qualifiaient de «bâtard». C'est face aux quolibets des autres étudiants, qui lui demandaient où était son père ou qui était son père, que Jésus commença à répondre que son Père était au ciel et qu'il n'avait d'autre Père que lui. Et, comme ce «fils de la coiffeuse» était savant et doué, il y eut confusion dans les esprits : Jésus avait un Père céleste, ce qui expliquait toute sa science religieuse. 

Plus tard Jésus fut traîné devant la souveraine d'Israël : la reine Hélène, épouse de l'empereur Constantin (alors que ce dernier ne régna que trois siècles plus tard !). 
Les juifs hostiles à Jésus déclarèrent à la reine : «Maîtresse ! Reine ! L'homme qui a nom Yéchou est un bâtard qui possède des charmes magiques immenses. Grâce à eux, il abuse les gens et il abuse Israël en affirmant qu'il est le Messie, ce pour quoi il mérite la peine capitale. Aussi l'avons-nous fait prisonnier pour te le déférer afin que tu en tires justice puisqu'il mérite la mort.».
Face à ces accusateurs, Jésus répondit : «Oui, c'est moi, je fais mourir et je fais vivre, c'est le plus grand signe car aucun Messie ne peut faire ce signe.» Et en effet, Jésus ressuscita les morts dont ses détracteurs avaient, à la demande de la reine, apporté les cadavres. Plus tard, alors qu'il s'était rendu en Galilée et que les Israélites tentaient une nouvelle fois de le traîner devant la reine, Jésus accomplit de nouveaux miracles : il donna vie à des figurines d'oiseaux faites de boue. De plus, il navigua sur le lac de Tibériade, juché sur une immense pierre de meule, «comme une coquille de noix».

Jésus avait réussi à connaître, par un stratagème, le Nom complet de Dieu, qui lui permettait de dominer le monde naturel. Ce Nom, qu'il ne fallait jamais prononcer, était gravé dans une pierre qui se trouvait au centre du Temple de Jérusalem, dans l’enceinte du Saint des Saints. Chacun pouvait pénétrer dans le Temple et voir la pierre fondamentale, mais nul ne pouvait, après avoir lu l'inscription, se souvenir du Nom complet de Dieu. Deux lions de pierre veillaient à la porte du Temple et faisaient en sorte que le Nom s'efface de la mémoire de ceux qui auraient tenté de le mémoriser. Jésus trompa la vigilance des lions. Il incrusta en effet dans sa chair le Nom complet et franchit sans difficult}?é le mystérieux barrage. En possession du Nom, il put, devant la reine et devant le peuple, accomplir les miracles qui le mettaient bien au-dessus des faiseurs de sortilèges. 

Bien vite, de nombreux Israélites arrivèrent à la conclusion que sa condamnation à mort ne servirait à rien car il serait impossible de convaincre la reine si Jésus ne trouvait pas plus fort que lui. Il fut alors décidé qu'un nommé Yehouda (Juda Iscariote), homme savant et valeureux, serait chargé d'apprendre le Nom complet, de sortir du Temple en usant du même procédé que Jésus avait employé et de défier, devant la reine, celui qui se prétendait Messie et Fils de Dieu :

"Jésus prononça le nom sacré de Dieu et il continua à le faire jusqu’à ce qu’un vent vint à se lever qui l’emporta de la Terre dans les cieux. Juda prononça lui aussi le nom de Dieu, et lui aussi fut emporté par ce vent. Ainsi, ils flottèrent dans les airs, tous deux, à la stupéfaction des témoins. Puis Juda, prononçant à son tour le Nom Divin, prit Jésus au collet et le précipita vers la terre. Mais Jésus essaya de faire une prise à Juda, et ainsi un combat s’engagea entre eux. Et lorsque Juda vit qu’ils ne pouvait pas l’emporter sur Jésus, il lui pissa dessus : les deux étant ainsi souillés et donc désormais impurs tombèrent sur la Terre ; ils ne pourraient plus invoquer le Nom Divin avant d’avoir pu se purifier." 

Par la suite, Jésus voulut revenir au Temple pour réapprendre le Nom divin, mais il fut dénoncé et mis à mort, puisqu’il entraînait le peuple à croire qu’il était le Messie par ses miracles. La reine décida alors de remettre le faux Messie à ses adversaires, de manière qu'il soit lapidé. Mais il fallait, selon les procédures romaines en vigueur, qu'il fût également pendu au bois, c'est-à-dire à un arbre. Or du temps où Jésus possédait le Nom divin, pressentant qu'il serait un jour condamné, il avait fait jurer aux arbres de ne pas accepter qu'il fût pendu à leurs branches. Ainsi, au moment de la pendaison, chaque arbre se rompit sous le poids du corps de Jésus, jusqu'à ce qu'on eût l'idée d'accrocher sa dépouille à un immense chou dont la tige était assez solide pour supporter celui qui venait d'être exécuté. 

À la nuit, on décrocha le supplicié et on l'enterra près du champ de Judah le jardinier. Ce dernier, mécontent du choix du lieu de l'ensevelissement, déplaça secrètement le cadavre. Les disciples de Jésus voulaient voler le corps de leur maître, mais, ne retrouvant plus ses restes, crièrent au miracle. Finalement, Judah le jardinier confessa son acte et tout rentra à peu prés dans l'ordre. 

La foi en Jésus a cependant continué à se répandre parmi les Juifs. Il fallait parer également à ce nouveau danger. On décida donc de confier à un homme sage et juste, nommé Élie, une mission extraordinaire : faire en sorte que les partisans de Jésus renoncent aux pratiques juives. Il ne fallait pas que ceux-là puissent proclamer qu'ils restaient juifs car ils empêchaient l'entrée du Temple. Il fallait absolument les éloigner de la Loi.
Cet Élie se présenta donc à Antioche, où la plupart des chrétiens s'étaient repliés, pour leur dire que, venant de la part de Jésus, il demandait que l'on renonçât aux anciennes pratiques. Naturellement, cet Élie, ayant accédé à la connaissance du Nom complet, put, par les prodiges qu'il accomplissait, convaincre les chrétiens du pouvoir miraculeux qu'il aurait tenu de Jésus lui-même. Cela a permi ainsi de séparer les chrétiens des juifs. Élie, reconnu par les chrétiens, fut ensuite appelé saint Paul ! 

Un second sage de cette même époque aurait été forcé par des zélotes chrétiens de se joindre à eux, ce qu’il fit, voyant que son refus mettait en danger le peuple juif tout entier. Il fit comme Paul et conserva en secret sa foi dans le judaïsme : c’est Pierre, nommé auparavant rabbi Chim‘on Képha ! 

On peut penser que ce texte ne fait qu'exprimer le ressentiment des juifs envers les chrétiens.

 http://atil.ovh.org/noosphere/talmud.php
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othy

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyJeu 17 Oct 2013, 23:06

Roger76 a écrit:
Spoiler:


Îsâ, dans le Coran, est plus proche du judéo-nazaréisme, mouvement sectaire hérétique des premiers chrétiens ayant la particularité de suivre à la fois les croyances et les préceptes du judaïsme et de la loi juive tout en reconnaissant le messie en Jésus de Nazareth qu'ils qualifient de « serviteur de Dieu », croyant en lui tant dans son humanité que dans l'origine divine de son message.

Mais de quelle Myriam parle ici le Coran ? La mère de Jésus ou la sœur de Aaron, qui aurait vécu au temps de l’Exode ?

Dans la Bible et le Coran il est fait mention d'une autre Marie (Myriam ou Maryam), la sœur de Moïse (Musa) et Aaron (Harun). Leur père s'appelait Amram (Imran).

Et ici le Coran rapporte bien que les juifs accusent Marie à son retour !


Citation :
Maintenant les apocryphes ont toute leur importance, pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran, mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes, et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :
Il y a donc une "Source historique du Coran", là Azdan nous en sommes d’accord, bien sûr que le texte coranique officiel est une application, au sens mathématique, de divers écrits et traditions dont certains apocryphes tardifs ou d’autres anciens mais non canoniques  comme le Livre des Jubilés. Mais il est bon de relever ici que ce Livre des Jubilés, qui contredit la Torah, du récit mythique de la Genèse au récit mythique de l’Exode, était livre canonique chez les chrétiens d’Ethiopie, il l’est encore...

Citation :
comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l’adultère, les juifs ont accusé Marie, et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau, pour défendre sa Mère
Jésus parlant pour disculper Marie de l’accusation d’adultère, c’est pure invention des auteurs du Coran.

Concernant les apocryphes, je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles, car ils confirment ce que dit le coran, la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart.

Les textes apocryphes ont tous autant de valeur que les textes canoniques pour étudier l’histoire des monothéismes, ils ne confirment en rien ce que dira le coran, c’est tout le contraire : dès le début de la Prédication, ce qui deviendra la religion islamique se démarque catégoriquement des religions en place, cependant les auteurs du Coran iront prendre pour partie dans les textes canoniques et pour partie dans d’autres textes, non canoniques mais préexistants, des éléments de construction de la nouvelle religion prônée.

Avec au passage une mise en conformité des éléments ainsi appropriés avec la nouvelle doctrine théologique.

Loin d’avoir plus de valeur que les Evangiles, niés par l’islam, les textes apocryphes dévalorisent le texte coranique quand il les reprend comme vérité révélée, ce qui était une erreur réelle.

Les raisons de cette mise à l’écart ?


L’idée d’un canon des Ecritures chrétiennes est apparue dans le courant du deuxième siècle. L’Eglise s’inspira de la fixation du canon des Ecritures juives qui lui est antérieure. Jusqu'à la fin du deuxième siècle, lorsque les chrétiens parlent d'Ecriture, ce n'est jamais de l'Ecriture chrétienne qu'il s’agit ; c'est toujours de l'Ecriture juive. Le christianisme naissant se donnait les Ecritures juives en les réinterprétant. Dans un monde chrétien diversifié, des groupes particuliers que l’on n’appelait pas encore « hérétiques » s’écartaient de la doctrine tel le marcionisme, du nom de Marcion, qui est le premier à élaborer un canon c’est-à-dire à choisir ses ouvrages de référence et en exclure ceux qui ne correspondaient pas à ses pensées : il sélectionna l’Evangile de Luc et les Epîtres de Paul.

Les historiens s’accordent pour affirmer que les quatre évangiles ont été écrits avant l’an 100, autour de 70 pour Matthieu, Marc et Luc et vers 90 pour Jean. En comparaison, les autres « évangiles » seraient beaucoup plus tardifs.

C'est dans la seconde partie du deuxième siècle que s'établit la liste des livres canoniques. Nous en avons le témoignage par un document latin datant de 180 environ, découvert à Milan au dix-huitième siècle, le Canon de Muratori. C'est la liste des livres saints reconnus par l'Eglise de Rome. Sont mentionnés les Actes des Apôtres, les lettres de Paul, quatre évangiles, en particulier Luc et Jean. On voit que l’Eglise de Rome reconnaît exclusivement les quatre évangiles comme inspirés, ainsi que la plupart des écrits du Nouveau Testament. Peu avant l’an 200, Irénée, évêque de Lyon, donne la liste de quatre auteurs Marc, Matthieu, Luc et Jean, dont les écrits constituent la « Bonne Nouvelle » ou Evangile, au singulier.

Les critères de sélection ne sont ni la date ni l'auteur supposé, ni le fait d'être apôtre, la sélection se fit quasi naturellement : n'ont été retenus que les textes en usage dans l'ensemble des Eglises, pour la liturgie, la réflexion théologique et dans l'enseignement. Il n’y a pas eu une sorte d'autorité qui a décidé d'un coup. Le seul critère fut le consensus progressif de l'ensemble des Eglises acquis à la fin du deuxième siècle.

Il en résulte que tout écrit postérieur comme c’est le cas de beaucoup d’apocryphes n’ont de valeur que purement historique.

A ce titre et seulement à ce titre ils peuvent être examinés dans cette étude de l’histoire de 4000 ans de monothéismes.

Les textes apocryphes se démarquent des textes apostoliques sur plusieurs points : ils répondent à la curiosité humaine en inventant des histoires que les Evangiles n’ont pas traitées, ils contiennent des notions théologiques tardives, ils contiennent aussi parfois des notions contraires au Nouveau Testament ; ils sont tous pseudépigraphiques, c’est-à-dire faussement attribués à un auteur connu.

Le Coran ne leur donne aucune plus-value.

Il n'y a qu'une seule Marie et c'est bien la mère de Jésus (pbuh)
Pour l'appellation de "Soeur de Haroun" : Soit c'est une métaphore pour dire que c'est une pieuse car Aaron (pbuh) est quand même un prophète, soit elle avait vraiment un frère qui s'appelait Haroun et leur père Imran et ce n'est pas étonnant même de nos jours de trouver par exemple un Zacharia qui nommera son fils Yahya, on peut faire ça par mémoire aux grands prophètes donc qu'est-ce qui empêcherait un Imran d'appeler son fils Haroun ?
Il n'y a rien dans le Coran qui dit clairement que Marie (ra) est la soeur directe du prophète Aaron (pbuh)
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013, 12:22

azdan a écrit:
  Maintenant les apocryphes ont toutes leur importances , pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran , mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes , et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :

 comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l'adultère , les juifs ont accusés Marie , et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau , pour défendre sa Mère .

 Concernant les apocryphes  , je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles , car ils confirment ce que dit le coran , la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart .
L'islam reprend les mythes apocryphe comme étant historiques. Il raconte donc que les juifs ont accusés Marie... mais cela est pur mytho. C'est une invention apocryphe. Puis l'islam reprend un second mythe pour justifier Maire : Jésus aurait parlé au berceau : c'est tout aussi mytho. Tout cela provient des apocryphes écris bien trop tardivement pour être historiques.

Les évangiles sont très clairs : Joseph a été averti par l'ange Gabriel que l'enfant à naître de Marie venait de Dieu et qu'il pouvait la prendre chez lui sans hésiter... ce qu'il fit... et personne ne sut que Marie était devenue enceinte sans rapport charnel.

Le Coran puise son inspiration dans des récits mythologiques imaginés par des hommes et qui racontent des légendes... cela démontre que l'inspiration du Coran n'est pas divine.... mais simplement humaine
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013, 12:24

10. 7. APOCRYPHES INSPIRATEURS DE MOHAMED ? LA VIE ET LA MORT DU CHRIST.

Jésus parle au berceau.

L'Évangile arabe de l'enfance est daté du VIe siècle. Il raconte comment Jésus parle au berceau : « Caïphe … affirme donc que Jésus parla, étant au berceau, et qu'il dit à sa mère : « Je suis Jésus, le fils de Dieu, le Verbe, que vous avez enfanté, comme vous l'avait annoncé l'ange Gabriel, et mon Père m'a envoyé pour sauver le monde. » (Évangile arabe de l'enfance, chapitre I).

Aucun des 4 Évangiles chrétiens n'a signalé ce miracle. En fait, il s'agit d'une position hérétique, aux yeux des chrétiens. Jésus a une double nature, humaine et divine. Pleinement homme, il partage la réalité de notre vie humaine, de la naissance à la mort. Il a donc dû apprendre à marcher, à parler, à se conduite en société, à prier, à écrire et à lire comme n'importe lequel d'entre nous. Telle est la foi chrétienne à la suite des 4 Évangiles du Nouveau Testament.
Mais le Coran préférera la vision de l’Évangile arabe de l'enfance écrit au VIe siècle.
« Puis elle vint avec le bébé le porter à son peuple – Ils dirent : « O Marie, tu en es venue à une chose énorme ! Fille d'Aaron, ô sœur, ton père n'était pas un homme de mal,ni ta mère une prostituée. Elle fit alors un signe vers le bébé. -Ils dirent : « Comment parlerons-nous à un bébé au berceau ? » Mais lui : « Je suis vraiment l’esclave de Dieu. Il m'a apporté le Livre et désigné prophète. » (Sourate 19, 27-30 ; traduction Muhammad Hamidullah). La sourate 3 (46) confirmera que Jésus parlait au berceau.

Jésus enfant fabrique des oiseaux de glaise et leur donne la vie.

L'évangile du Pseudo-Thomas est un texte philosophique écrit au IVe siècle. On y trouve l'anecdote de l'enfant Jésus qui modèle des oiseaux en glaise : « Ayant pris de la terre glaise, il pétrit douze petits moineaux. C'était un jour de sabbat. Un Juif, voyant à quoi s'occupait Jésus ce jour-là, s'empressa de tout rapporter à Joseph son père. « Dis, ton fils est près de la rivière ; il a pris de l'argile et il a façonné douze moineaux. Il se moque du sabbat ! » Joseph se rendit sur les lieux. Dès qu'il aperçut son fils, il le gronda : « Pourquoi te livres-tu à des activités interdites le jour du sabbat ? » Mais Jésus frappa dans ses mains et cria aux moineaux « Partez ! » Les oisillons déployèrent leurs ailes et s'envolèrent en pépiant. » (L'évangile du Pseudo-Thomas, II.2-II.4).

Aux alentours du VIe siècle, l’Évangile Arabe de l'enfance raconte la même anecdote (L'évangile arabe de l'enfance, Chapitre 46, 1-2).

Le Coran reprend ce conte : « Si je viens à vous, c’est avec un signe de la part de votre Seigneur. Oui, pour vous je pétris de glaise une figure d’oiseau, puis je souffle dedans : et par la permission de Dieu, c’est un oiseau. » (S. 3, 49 ; traduction Muhammad Hamidullah).

La passion et la mort du Christ.

On a déjà vu que les textes docètes nient que le Christ soit mort en croix. En fait, les docètes croient que le Christ est bien Dieu, et pour eux cela signifie qu'il ne peut pas être mort en croix. Selon eux, seul un double est mort à sa place. Le Coran ne reprend donc que partiellement leurs thèses. En effet, le Coran nie la divinité du Christ (S. 5, 17 et S. 5,72), mais le Coran affirme néanmoins que Jésus vient de Dieu (Sourate 19, 21 ; S. 3, 45), qu'il existait avant sa vie terrestre (S. 3, 45 ), qu'il est l'envoyé d'Allah (S. 5, 75), qu'il est Sa Parole (S. 3, 45 ; S. 4, 171) et Son Messie (Sourate 3, 45,  S. 4, 171-172, S. 5, 72-75, S. 5-17). Cela suffit pour que le Coran refuse l'idée de la mort du Christ en croix.

Tout au long des siècles, les textes gnostiques finissent par présenter des versions de plus en plus confuses pour expliquer la crucifixion tout en préservant un statut divin au Christ. Retrouvé en 1945 à Nag Hammadi, l'Évangile de Philippe, daté du IIe siècle, tente de rendre cohérente l’invraisemblable thèse docète : comment expliquer que l'homme crucifié par les romains en 33 ne soit en fait pas mort en croix. « Ceux qui disent que le Seigneur est mort d'abord et qu'il est ressuscité se trompent, car il est ressuscité d'abord et il est mort. Si quelqu'un n'acquiert pas la résurrection d'abord, il ne mourra pas. » (Évangile de Philippe, NH II, 3, 21).

À la suite des textes gnostiques et également avec une certaine confusion, il faut bien le dire, le Coran hésite sur la mort du Christ.
Parfois le Coran affirme que Jésus est bien mort : « Et paix sur moi le jour où je naquis, et le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité comme vivant. » (S 19, 33 ; traduction Muhammad Hamidullah).
Et d'autres fois, selon le Coran, il n'est pas mort mais directement élevé au ciel :
« [les juifs disent] : « Nous avons vraiment tué le Christ ; Jésus, fils de Marie, le messager de Dieu ! … Or, ils ne l'ont pas tué ni crucifié ; mais on leur a apporté quelque chose de ressemblant ! Oui, et ceux qui divergent, à son sujet, en ont certainement un doute : ils n'en ont d'autre science que la poursuite d'une conjoncture. Car il ne l'ont certainement pas tué, mais Dieu l'a élevé vers Lui... » (Sourate 4, 157-158 ; traduction Muhammad Hamidullah).

Le prophète de l'islam Aïssa n'est donc pas le personnage historique qui est né en -7 de Marie et que les Évangiles chrétiens nomme Jésus. Le prophète Aïssa de l'islam est un homme à la vie devenue mythique au travers la relecture d'Apocryphes tardifs dont aucun des auteurs n'avait connu le Jésus historique.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptyVen 18 Oct 2013, 14:40

YESHUA-YESHU HAMASHIAH DANS LE TALMUD

Nous trouvons dans le Talmud, Torah Orale mise par écrit, plusieurs allusions à Yeshu (Jésus). En lisant de près, force est de constater que ces passages ne désignent jamais Yeshua HaMashia'h, Jésus Messie, celui que Dieu a ressuscité d'entre les morts après avoir été pendu au bois pour subir notre condamnation.

La Tradition talmudique formule le nom de « Yeshu » en divers endroits pour avertir et enseigner le peuple choisi des travers qui guettent celui qui s'éloigne de la Torah. Dans tous les cas, il s'agit de deux personnages, l'un vivant plus de 100 ans avant J.C, l'autre vivant plus de 100 ans après J.C.

I/
Yeshu (1), le disciple repoussé

Une aggada du
Talmud Sanhedrin 107b, Sotah 47a relate un Yeshu (Jésus), élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah :

"Rabbi Yehoshua Ben Perachiah et Jésus partirent à Alexandrie d'Egypte à cause des persécutions du roi Yannaï (Jean Hyrcan).
Plus tard, lors de leur retour, ils se retrouvèrent dans une auberge où l’aubergiste les accueillit avec beaucoup de grâce.
Quand le maître fit remarquer à Jésus que cette femme était fort sympathique, Jésus répondit alors : 'Rabbi, elle a les yeux trop petits !'
Rabbi Yehoshua Ben Perachiah se fâcha alors : 'Racha ! (Méchant !) C’est donc à cela que tu t’intéresses ! Je te chasse !'
Nombre de fois, Jésus se présenta à lui. 'Reprenez-moi', lui disait-il, mais lui n'en avait cure.
Un jour qu'il récitait le 'Shema' Jésus se présenta devant lui dans l'espoir qu'il le réadmettrait. Yehoshuah lui fit un signe de la main (pour lui signifier d'attendre la fin de la prière). Jésus pensa alors qu'il le repoussait définitivement et s'en alla, prit une brique et se prosterna devant elle."

L'auteur de la parabole reprend un principe très ancien avancé par Rabbi Éliezer le Grand : "Que ta main gauche repousse sans cesse et que ta main droite attire." Un commentaire précise : "Ne fais pas comme Rabbi Yehoshuah qui repoussa Jésus des deux mains."
Certains poussèrent la remarque plus loin : Ils dirent que si ce maître avait été moins dur et avait su donner à Jésus une place convenable, il n’aurait jamais quitté le giron du Judaïsme.
Selon le Talmud, ce Jésus Ben Pandira, élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah naquit dans la quatrième année du règne du roi juif Alexander Jannaeus. Cela le ferait donc naître environ 120 ans avant notre ère et, selon certains, il serait mort, alors qu’il avait 50 ou 60 ans, vers 70 ou 60 avant notre ère.
Ce « Yeshu » ne peut donc pas être Yeshua HaMashia'h, le Fils de Dieu.

II/
Yeshu (2), le magicien séducteur dit « de Nazareth » ou dit  « le Nazaréen » ou « le Nazoréen »

La
Guemara ‘Haguiga 4b dit que Myriam (Marie), mère de Jésus, était une coiffeuse pour dames.

Dans le
Talmud Shabbat 104b, Sanhedrin 67a il est écrit :

"Rabbi Eliezer a dit : Ben Stada (Jésus, fils de Stada) n'a-t-il pas apporté la sorcellerie avec lui, d'Egypte, gravée sur sa peau? Ils lui ont dit : Il était un fou et nous ne nous occupons pas de ce que font les fous.
Ce Ben Stada (fils de Stada) est aussi Ben Pandira (fils de Pandira).
Rabbi Chisda avait dit que le mari (de sa mère) était Stada et que l'amant (de sa mère) était Pandira.
Non : le mari s'appelait Pappos Ben Yehudah et la mère s'appelait Stada.
Non : la mère était Myriam (Marie) la coiffeuse de femmes, et on la surnommait Stada. Comme nous disons dans le Pumbedita : Elle s'est éloignée ('Stat Da') de son mari."]

Dans
Gittin 90a on ajoute ceci :

"Paphos ben Yehudah était l'époux de Myriam, la coiffeuse pour dames. Lorsqu'il sortait de chez lui pour aller dans la rue, il fermait la porte à clef pour qu'elle ne parle à personne. Cette conduite inconvenante fut la source de la haine qui s'introduisit entre eux et qui l'amena à commettre l'adultère. "

On notera que Pappos Ben Yehudah, le mari légitime de Marie, est cité ailleurs dans la littérature talmudique. Le
Mechilta Beshalach (Vayehi ch 6) dit qu'il discutait de la Torah avec Rabbi Akiva. Et le Talmud Berachot 61b dit que Pappos Ben Yehudah fut capturé et tué par les Romans avec Rabbi Akiva.... Mais Rabbi Akiva étant mort en l'année 134 après JC, cela pose un sérieux problème de datation si l'on veut faire des deux Jésus, le même homme !

Origène (185-254), dans le "Contra Celsum" dit :

"La mère de Jésus a été chassée par le charpentier qui l'avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d'adultère et être devenue enceinte des œuvres d'un soldat romain nommé Panthèra. Séparée de son époux, elle donna naissance à Jésus, un bâtard. La famille étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte ; et lorsqu'il y fut, il y acquit certains pouvoirs magiques que les égyptiens se vantaient de posséder"
(C.C. I, 32 5. Cf. I, 28 10, 33 19 et 69 20. Cf. R.C. p. 355).

Plus tard, Épiphane (315-403) le répéta :
"Jésus était le fils d'un certain Julius, dont le surnom était Panthéra".
Dans un manuscrit du Josippon (recueil d'écrits en langue hébraïque) il est écrit :

"En ces jours-là, il y eut de nombreux combats et de grandes dissensions en Judée entre les Pharisiens et les "brigands" en Israël qui suivirent Yeshu'ah ben Pandera le Nasoréen qui fit de grands miracles en Israël jusqu'à ce que les Pharisiens l'aient vaincu et le pendirent sur un poteau"
(manuscrit Hébr. 1280, fol. 123 v de la B.N.F.).

Le Talmud exprime lui-même la contradiction et la résout en
Tossafot Chabat 104b :

"Rabbenu Tam dit : — Ce Ben Stada n'était pas Jésus de Nazareth, car nous disons ici que Ben Stada vivait à l'époque de Paphos ben Yehudah, lui-même vivant du temps de Rabbi Akiva, comme on le prouve dans le dernier chapitre de Berakhoth (61 b) ; mais Jésus vivait à l'époque de Yehoshuah ben Perahia comme le montre le dernier chapitre de Sotah (47 a)

Ce second et dernier « Yeshu » ne peut donc ,lui non plus, être Yeshua HaMashia'h, le Saint de Dieu.

III/
Des passages talmudiques attribués à l'un ou l'autre

Talmud Babylonne 43a

"La veille de Pâques, on a pendu Yéshu (Jésus). Pendant les 40 jours qui précédèrent l’exécution, un héraut allait en criant : 'Il sera lapidé parce qu'il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Si quiconque a quelque chose à dire en sa faveur qu’il s’avance en son nom.' Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et on le pendit la veille de pâques.
On a dit : 'Pourquoi avoir tant attendu et cherché à l'acquitter ? N'était-il pas écrit de ne lui montrer aucune pitié, aucune compassion, et de ne pas le protéger ?'
Mais pour Yeshu c'était différent car il était proche du gouvernement."
"On enseigne que Yeshu avait eu cinq disciples : Matai, Nekai, Netzer, Buni, et Todah.

Le
Sanhédrin 103a dit ceci :

"... Car tu n'auras pas un fils ou un disciple qui gâte son plat publiquement en le relevant trop d'ingrédients étrangers, comme Jésus de Nazareth"

Et dans
Berakhot 17a on ajoute cela :

"... puissions-nous n'avoir ni fils ni disciple qui gâte son plat publiquement en le relevant trop d'ingrédients étrangers comme le Nazaréen"

Mais dans le
Talmud Jérusalem Shabbath 14 d et le Tosefta Chullin 2:23, il est dit également :

"Il s'est produit dans le passé que Rabbi Eleazar ben Damah a été mordu par un serpent et Ya'akob (Jacob) du village Sechania (Kephar Sama) est venu pour le guérir au nom de Yeshu ben Pandira, mais Rabbi Ismael ne l'a pas permis. "


Par conséquent, ces deux personnages Juifs sont des « Rechaim » (Méchants) parmi le peuple hébreu et les Sages d'Israël les ont vilipendés dans le Talmud  afin de préserver le troupeau de l'hérésie.

Actuellement, il existe donc de graves confusions chez les « cherchants Dieu » engendrant le rejet de l'étude du Talmud qui est une partie incontournable de l'exégèse biblique et de la compréhension exacte du premier sens de la Torah appelé le Pshat.
De même,  l'amalgame au sein du peuple Juif entre ces « Yeshu » et notre « Yeshua HaMashia'h » par les dirigeants religieux égare le peuple témoin. En effet, Rambam (Maïmonide), entre autres, identifia l'un des deux méchants avec le véritable roi des Juifs en prétextant que les chrétiens avaient été chercher un siècle en arrière leur fable qu'ils ont adaptée à leur sauveur. Depuis, le Judaïsme suit cette voie. Mais, rappelons-le, Dieu a voilé volontairement son peuple afin qu'il n'identifie pas son Messie dans la personne de Yeshua, et avant qu'ils ne puissent dire « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ».
Le Maître suprême, Rabbi Yeshua qui est le Mashia'h, n'est jamais mentionné dans le Talmud et l'appellation « Jésus le Nazaréen » ne le désigne à aucun moment mais concerne un autre personnage éponyme.

Le plus surprenant n'est-il pas que la Tradition du peuple, peuple matrice du Fils d'Israël, n'inscrive aucun fait à l'égard du Messie crucifié sous Ponce Pilate ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le plan de Dieu était que son Fils passe inaperçu au sein de la majorité de son cheptel afin que les Nations aient le temps d'entrer dans l'Arche du Salut par le biais de la diffusion de la Torah aux confins des terres éloignées ; une publicité accompagnée de la révélation du but de la Torah : Yeshua HaMashia'h ressuscité.


Romains 11 : 25   Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.  Et ainsi tout Israël sera sauvé.


 
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013, 08:15

10. 8. EN 150, LA PREMIÈRE OCCURRENCE HISTORIQUE DE LA MECQUE.

Depuis quelques années, l'Arabie Saoudite s'ouvre aux premières explorations archéologiques... sauf dans le Hedjāz, la région de la Mecque et de Médine.

L’Arabie Saoudite possède des vestiges d'habitat qui remontent à 9000 ans. La civilisation dite « al-Maqar »* était passée très tôt au néolithique et pratiquait déjà l'élevage et l’agriculture en plein cœur de l'Arabie.
Entre  - 9000 à - 2000 ans, près de l'oasis d'Azraq* en Jordanie, et en Irak, des hommes ont aligné des pierres en cercles de 25 à 70 m de diamètre. On en ignore la raison, mais ces cercles ne peuvent être vus que du ciel.
On a trouvé en 2010,  à Madain Saleh*, dans les environ d'Hégra, une inscription portant le cartouche en hiéroglyphes de Ramsès III, datée de 1160 avant JC. Les voies commerçantes égyptiennes allaient jusqu'en Arabie dès la fin du IIe millénaire, même si le dromadaire n'était pas encore domestiqué.
Dans l'actuelle Jordanie, la ville de Pétra, dissimulée au fond de son long défilé, est fondée au VIIIe s. avant JC, au moment où le commerce des épices commence à enrichir les bédouins grâce à la domestication du dromadaire qui permet le commerce caravanier à travers les déserts. À partir de -197, les Nabatéens de Pétra tirent profit de la victoire des rois séleucides sur les grecs. Les centres commerciaux se déplacent alors vers leurs territoires et ils s'enrichissent. Ils construisent alors des villes fastueuses dont l'architecture de pierre subsiste jusqu'à nos jours. À Pétra, en Jordanie ou à Hégra en Arabie Saoudite, des monceaux de poteries brisées témoignent de leur vie quotidienne ; des canalisations prouvent leur ingéniosité pour survivre en milieu aride ; leurs monuments sculptés témoignent d'un style architectural original.
Pendant des siècles, deux axes caravaniers parcourent l'Arabie. Un axe caravanier ouest-est part d' Hégra en Arabie, passe par Dūmat el-Jandal* au nord de l'Arabie actuelle, puis se termine à Babylone plus à l'est*. Une autre voie part de Pétra*, en Jordanie, pour aller vers le sud rejoindre Hégra, puis Yathrib, la future Médine, jusqu'à Najrān, tout au sud de la péninsule arabique. Cette route ignore le site où se trouve la Mecque de nos jours, à trois jours de marche à l'ouest. Les vestiges architecturaux de Petra, d'Hégra et de Babylone disent assez la richesse de ces villes aux premiers siècles de notre ère. Yathrib (Médine) possède sans doute dans son sol des traces de sa richesse antique, mais sa localisation dans le Hedjāz y interdit les fouilles. Néanmoins, dès le VIe siècle avant JC, l'existence de Yathrib est attestée dans les archives du roi babylonien Nabonide. Le nom de Ya-at-ri-bu y a été reconnu et il est probable qu'il s'agit de Yathrib, la ville qui sera dénommée Lathrippa par Ptolémée au IIe siècle, puis Iathrippa dans un document grec d’Étienne de Byzance au VIe siècle. D'après les archives babyloniennes, romaines et grecques, Yathrib, la future Médine, existe donc depuis l'Antiquité.

En 106, la conquête romaine fera perdre aux Nabatéens leur autonomie politique : la province de l'« Arabie heureuse » est alors incluse dans l'empire romain.
Au premier siècle, le navigateur grec Hyppalus découvre le régime des moussons. La navigation en haute mer concurrence les caravanes terrestres et ruine le commerce des cités nabatéennes de Pétra, d'Hégra, de Dûmat el-Jandal et de Yathrib. Entre 111 et 115, le gouverneur romain Claudius Severus essaie de relancer le commerce terrestre en faisant construire une voie romaine sur l'antique route caravanière. Elle va d'Aila, le port de la mer rouge (Aquaba de nos jours), à  la ville de Bostra, au sud de la Syrie actuelle. Le site de la Mecque reste en dehors du réseau caravanier et  demeure toujours inconnue des archives antiques.

Au IIe siècle, Claude Ptolémée (100-170), géographe astronome d’Alexandrie, dresse des cartes du monde réunies dans la « Syntaxe mathématique », qui sera traduite bien plus tard en arabe sous le nom, d' « Almageste ».
Entre autres, il établit vers 150 une carte de l’Arabie : une petit étape caravanière y est nommé « Macoraba ». On pense qu'il s'agit de la Mecque, même si elle n'est pas située tout à fait au bon endroit. C'est la première fois que la Mecque est citée par écrit ... s'il s'agit bien de la Mecque. En fait, l’étymologie du mot Mecque fait débat. Le Pr J. Chabbi évoque la possibilité que le nom « Mecque » soit originaire de l'arabe sub-sémitique et du mot mekwab qui signifie palais ou lieu-sacré**. Pour le Pr Patricia Crone, le mot Macoraba en latin suggère la présence d'eau pérenne (Meccan Trade And The Rise Of Islam Princeton University Press (1987)) et Christoph Luxenberg, en partant de la racine syriaque du mot Mecque « Makk », pense qu'il s'agit d'une dépression, d'un point bas ou une vallée (Christoph Luxenberg, Lecture syro-araméenne du Coran, 2000). Ces interprétations sont en fait complémentaires. La Mecque est effectivement située à un point bas, c'est une cuvette où se collectent les eaux, ce qui rend probable l'apparition d'un culte rendu à l'eau dans cet environnement si aride, donc de la construction d'un temple, auprès de cette source miraculeusement pérenne. La Mecque est donc un « point bas » à l'opposé des « Hauts lieux » des cultes hébraïques ou nabatéens. Ainsi, Yahvé, dans l'Ancien Testament, réclame-t-Il des sacrifices sur des hauteurs : Abraham doit  sacrifier Isaac sur une montagne (Genèse 22, 2), et les deux lieux de sacrifice historiques des hébreux se trouvent sur des monts : le  mont Ébal et le mont du Temple à Jérusalem. La Mecque de Mohamed va s'inscrire dans une autre tradition.

Un jour, peut-être, les archéologues pourront-ils fouiller la Mecque, apportant la preuve de son ancienneté ? Pour les musulmans, la vérité est le Coran. On comprend donc que les musulmans d'Arabie Saoudite n'entreprennent pas les fouilles qui mettraient à mal leurs convictions. En effet, selon le Coran, Abraham aurait prié ainsi : « Notre Seigneur, s’exclame Abraham, j’ai installé ma descendance dans un val sans culture, près de Ta demeure bien protégée [la Kaaba] pour qu’ils accomplissent la prière. Fais que le cœur des hommes des tribus locales aient de l’inclination pour eux et veuillent bien pourvoir à les nourrir des fruits de la terre. » (Sourate 14, 37, traduction Jacqueline Chabbi). ». Pour les musulmans, il est donc un fait établi que la Mecque existait du temps d'Abraham... soit 2000 ans avant Jésus-Christ. Pour les non musulmans, une preuve archéologique ne peut être une conviction de foi. Pour les départager, recourir aux techniques de datation serait facile.
Les techniques par carbone 14 pour la datation des débris organiques ou par thermoluminescence pour celle des poteries sont maintenant si précises et si peu onéreuses qu'il serait très facile de dater avec précision la fondation de la Mecque. Actuellement, le sous-sol de la Mecque est dévasté par les programmes immobiliers saoudiens. Les saoudiens n'ont-ils jamais éprouvé la curiosité, ou la tentation, de dater les tessons de poterie et les débris de charbon de bois découverts dans les couches les plus profondes ? Si cela a été fait, personne n'a publié les résultats... Mais, il semble bien que toutes fouilles qui risqueraient de démontrer que le Coran contient des informations historiques erronées soient condamnées à demeurer interdites …
La date de la construction de la Kaaba est donc inconnue, mais le culte qui y sera rendu un jour à des bétyles, les pierres dressées contenant une divinité, existe déjà ailleurs en Arabie. Un texte de Clément d'Alexandrie écrit vers 190 rapporte que « les arabes adorent des pierres ».

* : Archéologia, n° 495, janvier 2012, p 49. UMR 8167.
** : « Le Coran décrypté : figures bibliques en Arabie », Jacqueline Chabbi, Fayard. 2008.
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013, 12:41

Pierresuzanne a écrit:
azdan a écrit:
  Maintenant les apocryphes ont toutes leur importances , pour faire une approche pour comprendre la Source historique du Coran , mais ce que l'on trouve pas dans les apocryphes , et ce qui a était omis ou effacé de la mémoire collective :

 comment le coran s'est inspiré pour légitimer MARIE de l'adultère , les juifs ont accusés Marie , et seul le coran dit que Jésus a parlé dans le berceau , pour défendre sa Mère .

 Concernant les apocryphes  , je pense qu'ils ont plus de valeur que les évangiles , car ils confirment ce que dit le coran , la question est pour quelles raisons les ont a mis à l'écart .
L'islam reprend les mythes apocryphe comme étant historiques. Il raconte donc que les juifs ont accusés Marie... mais cela est pur mytho. C'est une invention apocryphe?. Puis l'islam reprend un second mythe pour justifier Maire : Jésus aurait parlé au berceau : c'est tout aussi mytho. Tout cela provient des apocryphes écris bien trop tardivement pour être historiques.

Les évangiles sont très clairs : Joseph a été averti par l'ange Gabriel que l'enfant à naître de Marie venait de Dieu et qu'il pouvait la prendre chez lui sans hésiter... ce qu'il fit... et personne ne sut que Marie était devenue enceinte sans rapport charnel.

Le Coran puise son inspiration dans des récits mythologiques imaginés par des hommes et qui racontent des légendes... cela démontre que l'inspiration du Coran n'est pas divine.... mais simplement humaine
   si tu as des sources du Mytho dont tu parle à propos des accusations et du bébé qui parle dans le berceau , alors donne les moi , si tu n'a aucune référence d'un quelconque apocryphes , je dirai que tu parle dans le vent , et que tu fais dans ce post de la propagation et de L'intox contre L'islam , c'est tout .

   Donne moi ta preuve si tu ne me ment pas , sinon tu sais de quoi je vais te traiter !! , alors où sont les apocryphes chrétiens  qui parlent du bébé qui parle , et de l'accusation de Marie lors de la naissance du Bébé ?!

   I wait ......study 

   Suspect 
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013, 12:46

Roger76 a écrit:
YESHUA-YESHU HAMASHIAH DANS LE TALMUD

Nous trouvons dans le Talmud, Torah Orale mise par écrit, plusieurs allusions à Yeshu (Jésus). En lisant de près, force est de constater que ces passages ne désignent jamais Yeshua HaMashia'h, Jésus Messie, celui que Dieu a ressuscité d'entre les morts après avoir été pendu au bois pour subir notre condamnation.

La Tradition talmudique formule le nom de « Yeshu » en divers endroits pour avertir et enseigner le peuple choisi des travers qui guettent celui qui s'éloigne de la Torah. Dans tous les cas, il s'agit de deux personnages, l'un vivant plus de 100 ans avant J.C, l'autre vivant plus de 100 ans après J.C.

I/
Yeshu (1), le disciple repoussé

Une aggada du
Talmud Sanhedrin 107b, Sotah 47a relate un Yeshu (Jésus), élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah :

"Rabbi Yehoshua Ben Perachiah et Jésus partirent à Alexandrie d'Egypte à cause des persécutions du roi Yannaï (Jean Hyrcan).
Plus tard, lors de leur retour, ils se retrouvèrent dans une auberge où l’aubergiste les accueillit avec beaucoup de grâce.
Quand le maître fit remarquer à Jésus que cette femme était fort sympathique, Jésus répondit alors : 'Rabbi, elle a les yeux trop petits !'
Rabbi Yehoshua Ben Perachiah se fâcha alors : 'Racha ! (Méchant !) C’est donc à cela que tu t’intéresses ! Je te chasse !'
Nombre de fois, Jésus se présenta à lui. 'Reprenez-moi', lui disait-il, mais lui n'en avait cure.
Un jour qu'il récitait le 'Shema' Jésus se présenta devant lui dans l'espoir qu'il le réadmettrait. Yehoshuah lui fit un signe de la main (pour lui signifier d'attendre la fin de la prière). Jésus pensa alors qu'il le repoussait définitivement et s'en alla, prit une brique et se prosterna devant elle."

L'auteur de la parabole reprend un principe très ancien avancé par Rabbi Éliezer le Grand : "Que ta main gauche repousse sans cesse et que ta main droite attire." Un commentaire précise : "Ne fais pas comme Rabbi Yehoshuah qui repoussa Jésus des deux mains."
Certains poussèrent la remarque plus loin : Ils dirent que si ce maître avait été moins dur et avait su donner à Jésus une place convenable, il n’aurait jamais quitté le giron du Judaïsme.
Selon le Talmud, ce Jésus Ben Pandira, élève du rabbi Yehoshua Ben Perachiah naquit dans la quatrième année du règne du roi juif Alexander Jannaeus. Cela le ferait donc naître environ 120 ans avant notre ère et, selon certains, il serait mort, alors qu’il avait 50 ou 60 ans, vers 70 ou 60 avant notre ère.
Ce « Yeshu » ne peut donc pas être Yeshua HaMashia'h, le Fils de Dieu.

II/
Yeshu (2), le magicien séducteur dit « de Nazareth » ou dit  « le Nazaréen » ou « le Nazoréen »

La
Guemara ‘Haguiga 4b dit que Myriam (Marie), mère de Jésus, était une coiffeuse pour dames.

Dans le
Talmud Shabbat 104b, Sanhedrin 67a il est écrit :

"Rabbi Eliezer a dit : Ben Stada (Jésus, fils de Stada) n'a-t-il pas apporté la sorcellerie avec lui, d'Egypte, gravée sur sa peau? Ils lui ont dit : Il était un fou et nous ne nous occupons pas de ce que font les fous.
Ce Ben Stada (fils de Stada) est aussi Ben Pandira (fils de Pandira).
Rabbi Chisda avait dit que le mari (de sa mère) était Stada et que l'amant (de sa mère) était Pandira.
Non : le mari s'appelait Pappos Ben Yehudah et la mère s'appelait Stada.
Non : la mère était Myriam (Marie) la coiffeuse de femmes, et on la surnommait Stada. Comme nous disons dans le Pumbedita : Elle s'est éloignée ('Stat Da') de son mari."]

Dans
Gittin 90a on ajoute ceci :

"Paphos ben Yehudah était l'époux de Myriam, la coiffeuse pour dames. Lorsqu'il sortait de chez lui pour aller dans la rue, il fermait la porte à clef pour qu'elle ne parle à personne. Cette conduite inconvenante fut la source de la haine qui s'introduisit entre eux et qui l'amena à commettre l'adultère. "

On notera que Pappos Ben Yehudah, le mari légitime de Marie, est cité ailleurs dans la littérature talmudique. Le
Mechilta Beshalach (Vayehi ch 6) dit qu'il discutait de la Torah avec Rabbi Akiva. Et le Talmud Berachot 61b dit que Pappos Ben Yehudah fut capturé et tué par les Romans avec Rabbi Akiva.... Mais Rabbi Akiva étant mort en l'année 134 après JC, cela pose un sérieux problème de datation si l'on veut faire des deux Jésus, le même homme !

Origène (185-254), dans le "Contra Celsum" dit :

"La mère de Jésus a été chassée par le charpentier qui l'avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d'adultère et être devenue enceinte des œuvres d'un soldat romain nommé Panthèra. Séparée de son époux, elle donna naissance à Jésus, un bâtard. La famille étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte ; et lorsqu'il y fut, il y acquit certains pouvoirs magiques que les égyptiens se vantaient de posséder"
(C.C. I, 32 5. Cf. I, 28 10, 33 19 et 69 20. Cf. R.C. p. 355).

Plus tard, Épiphane (315-403) le répéta :
"Jésus était le fils d'un certain Julius, dont le surnom était Panthéra".
Dans un manuscrit du Josippon (recueil d'écrits en langue hébraïque) il est écrit :

"En ces jours-là, il y eut de nombreux combats et de grandes dissensions en Judée entre les Pharisiens et les "brigands" en Israël qui suivirent Yeshu'ah ben Pandera le Nasoréen qui fit de grands miracles en Israël jusqu'à ce que les Pharisiens l'aient vaincu et le pendirent sur un poteau"
(manuscrit Hébr. 1280, fol. 123 v de la B.N.F.).

Le Talmud exprime lui-même la contradiction et la résout en
Tossafot Chabat 104b :

"Rabbenu Tam dit : — Ce Ben Stada n'était pas Jésus de Nazareth, car nous disons ici que Ben Stada vivait à l'époque de Paphos ben Yehudah, lui-même vivant du temps de Rabbi Akiva, comme on le prouve dans le dernier chapitre de Berakhoth (61 b) ; mais Jésus vivait à l'époque de Yehoshuah ben Perahia comme le montre le dernier chapitre de Sotah (47 a)

Ce second et dernier « Yeshu » ne peut donc ,lui non plus, être Yeshua HaMashia'h, le Saint de Dieu.

III/
Des passages talmudiques attribués à l'un ou l'autre

Talmud Babylonne 43a

"La veille de Pâques, on a pendu Yéshu (Jésus). Pendant les 40 jours qui précédèrent l’exécution, un héraut allait en criant : 'Il sera lapidé parce qu'il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Si quiconque a quelque chose à dire en sa faveur qu’il s’avance en son nom.' Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et on le pendit la veille de pâques.
On a dit : 'Pourquoi avoir tant attendu et cherché à l'acquitter ? N'était-il pas écrit de ne lui montrer aucune pitié, aucune compassion, et de ne pas le protéger ?'
Mais pour Yeshu c'était différent car il était proche du gouvernement."
"On enseigne que Yeshu avait eu cinq disciples : Matai, Nekai, Netzer, Buni, et Todah.

Le
Sanhédrin 103a dit ceci :

"... Car tu n'auras pas un fils ou un disciple qui gâte son plat publiquement en le relevant trop d'ingrédients étrangers, comme Jésus de Nazareth"

Et dans
Berakhot 17a on ajoute cela :

"... puissions-nous n'avoir ni fils ni disciple qui gâte son plat publiquement en le relevant trop d'ingrédients étrangers comme le Nazaréen"

Mais dans le
Talmud Jérusalem Shabbath 14 d et le Tosefta Chullin 2:23, il est dit également :

"Il s'est produit dans le passé que Rabbi Eleazar ben Damah a été mordu par un serpent et Ya'akob (Jacob) du village Sechania (Kephar Sama) est venu pour le guérir au nom de Yeshu ben Pandira, mais Rabbi Ismael ne l'a pas permis. "


Par conséquent, ces deux personnages Juifs sont des « Rechaim » (Méchants) parmi le peuple hébreu et les Sages d'Israël les ont vilipendés dans le Talmud  afin de préserver le troupeau de l'hérésie.

Actuellement, il existe donc de graves confusions chez les « cherchants Dieu » engendrant le rejet de l'étude du Talmud qui est une partie incontournable de l'exégèse biblique et de la compréhension exacte du premier sens de la Torah appelé le Pshat.
De même,  l'amalgame au sein du peuple Juif entre ces « Yeshu » et notre « Yeshua HaMashia'h » par les dirigeants religieux égare le peuple témoin. En effet, Rambam (Maïmonide), entre autres, identifia l'un des deux méchants avec le véritable roi des Juifs en prétextant que les chrétiens avaient été chercher un siècle en arrière leur fable qu'ils ont adaptée à leur sauveur. Depuis, le Judaïsme suit cette voie. Mais, rappelons-le, Dieu a voilé volontairement son peuple afin qu'il n'identifie pas son Messie dans la personne de Yeshua, et avant qu'ils ne puissent dire « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ».
Le Maître suprême, Rabbi Yeshua qui est le Mashia'h, n'est jamais mentionné dans le Talmud et l'appellation « Jésus le Nazaréen » ne le désigne à aucun moment mais concerne un autre personnage éponyme.

Le plus surprenant n'est-il pas que la Tradition du peuple, peuple matrice du Fils d'Israël, n'inscrive aucun fait à l'égard du Messie crucifié sous Ponce Pilate ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le plan de Dieu était que son Fils passe inaperçu au sein de la majorité de son cheptel afin que les Nations aient le temps d'entrer dans l'Arche du Salut par le biais de la diffusion de la Torah aux confins des terres éloignées ; une publicité accompagnée de la révélation du but de la Torah : Yeshua HaMashia'h ressuscité.


Romains 11 : 25   Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.  Et ainsi tout Israël sera sauvé.


 
   conclusion , MARIE a était bel et bien accusé selon le talmud , il y a au moins une trace historique sur cette question , j'attend maintenant ton avis !!
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Adil71

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013, 15:37

Jacqueline Chabbi a fait une traduction du Coran ? Je ne savais pas, c'est intéressant. Ou pouvons-nous nous la procurer ?
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Roger76





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 12 EmptySam 19 Oct 2013, 18:18

 
Citation :
si tu as des sources du Mytho dont tu parle à propos des accusations et du bébé qui parle dans le berceau , alors donne les moi , si tu n'a aucune référence d'un quelconque apocryphes , je dirai que tu parle dans le vent , et que tu fais dans ce post de la propagation et de L'intox contre L'islam , c'est tout .
Dans ma première approche de ce que j’appelle Récit Mythique, je le définissais comme une forme littéraire narrative, qui semble raconter une histoire mais sans aucun souci d’historicité réelle, et qui a pour but non pas de raconter une histoire mais d’apporter un enseignement doctrinal, théologique, ou spirituel, déjà ancré dans l’imaginaire collectif.

Ce RM devient vérité de foi par la sacralisation dans un texte dit Sacré.

C’est flagrant à propos de la Genèse, inspirée de vieilles croyances sumériennes que les juifs ont eu le génie de retranscrire dans leur Révélation monothéistes.

Mais en avançant je constate que le récit mythique peut tout autant être apologétique et porter un message politique : c’est le cas de la saga de Jacob et son frère jumeau Esaü, fils d’Isaac fils d’Abraham, on y trouve un message théologique YHWH comble de faveurs qui il veut sans avoir à tenir compte des mérites, et que, message politique, Jacob (Israël) est supérieur à son voisin et concurrent Esaü (Edom)… par le choix de YHWH.

C’est encore le cas entre autres du Livre d’Esther, dont le récit n’a aucune réalité historique, mais qui établit un mythe : Israël sera toujours vainqueur de ses ennemis.

Il n’est donc pas du tout nécessaire qu’il existe hors du texte coranique officiel un mythe de jésus parlant au berceau pour « justifier » sa mère, le Récit Mythique crée aussi le mythe.

En quoi donc faire de la recherche historique avec une démarche scientifique serait de l’intox contre l’islam ? Qu’auraient donc à redouter de la réalité historique la religion musulmane ou l’islam ?

Mais Azdan d’où tires-tu la conclusion , MARIE a était bel et bien accusé selon le talmud , il y a au moins une trace historique sur cette question , j'attend maintenant ton avis !!.

Bien sûr que Marie a pu être mise en cause, ce n’est pas dit ni même suggéré dans mon extrait du Talmud qui expose que cela ne concerne pas Jésus Christ mais deux homonymes : quand le Talmud cite un éponyme


Citation :
Rabbi Yeshua qui est le Mashia'h, n'est jamais mentionné dans le Talmud et l'appellation « Jésus le Nazaréen » ne le désigne à aucun moment mais concerne un autre personnage éponyme.

Rabbi Yeshua qui est le Mashia'h, n'est jamais mentionné dans le Talmud et l'appellation « Jésus le Nazaréen » ne le désigne à aucun moment mais concerne un autre personnage éponyme.
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