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 HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES

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Pierresuzanne

Pierresuzanne



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MessageSujet: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMer 03 Avr 2013, 14:03

Rappel du premier message :

3 avril 2013

« Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. » (Sourate 7, Al-Araf, verset 199).

Je me permets de me lancer dans une longue aventure avec vous... si cela vous intéresse....
Notre sujet est de nous intéresser à l’émergence du monothéisme dans l'histoire de l'humanité et de comprendre comment cette idée d'un Dieu unique a transformé les civilisations.
Dire qu'il n'y a qu'un seul Dieu est de l'ordre de la foi. Nous n'essayerons pas de démontrer une conviction qui, par nature, n'est pas rationnelle mais dépend d'un choix individuel. Il s'agit davantage de comprendre comment est perçu ce Dieu unique dans les différents monothéismes et quels sont les  répercutions de cette perception sur les civilisations.
Dieu est-Il semblable ou différent dans tous les monothéismes ? Comment a émergée l'idée d'une Création, d'une Loi divine, d'un Dieu des combats, d'une vie éternelle, d'un Jugement dernier, d'une langue sacrée parlée au paradis, d'un Dieu finalement pacifique ?
L'homme est-il libre face à Lui ? Les pouvoirs temporels et spirituels doivent-ils est regroupés ou éclatés ? La vérité est-elle définie une fois pour toute ? En quoi ces idées, provenant du concept d'un Dieu unique, ont-elles modifié les civilisations qui les portaient.  

Il ne s'agit pas seulement de regarder ce que disent les textes saints, mais de faire la synthèse de ce que nous a appris la science et l'histoire. Par exemple, il existe des données objectives sur la création du monde. N'est-il pas intéressant de lire les textes saints en parallèle avec les événements objectifs qu'ils sont censés raconter ?
L'archéologie a fait faire des progrès impressionnants aux connaissances historiques depuis deux siècles. L'épigraphie est un apport inappréciable. Il s'agit de l'étude des textes anciens gravés sur des supports durables : pierres, argile, papyrus, parchemins. Les tablettes d'argile des sumériens et les ostracons (des tessons de poteries recyclées) servaient de pense bête et de post-it antiques : ils ont traversé les siècles intacts. Les parchemins et les papyrus sont également bien plus durables que nos disques durs d’ordinateurs.
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chrisredfeild





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 15 Mar 2014, 23:19

Pierresuzanne a écrit:
Roger76 a écrit:
Mais pas du tout les savants de dar al islam étaient bon gré mal gré musulmans juifs ou chrétiens voire mazdéens, pour la plupart ils n’étaient pas « arabes », encore très minoritaires, mais perses afghans grecs romains indiens etc. Lors de la conquête de cet immense territoire les arabes n’ont été qu’une minorité, dominante, mais peu d’arabes d’origine dans les poètes les penseurs les scientifiques les philosophes.

Merci pour ta très juste remarque... je corrige mon texte...

j'en profite pour te remercier pour tes interventions que sont d'heureux compléments.



tu va corriger toute les betizes dites dans les 23 pages?
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyDim 16 Mar 2014, 13:23

15. 18 . L’ÉGLISE CATHOLIQUE AU XXe SIÈCLE, VATICAN II.
Le pape Jean XXIII développe son rôle politique international. En 1962, il sert de médiateur entre Khrouchtchev et Kennedy dans l'affaire des missiles de Cuba. Le christianisme perd de l'influence dans la pratique au quotidien, mais le magistère de l’Église acquiert un rôle moral international.

L’Église réfléchit à son avenir. À partir de 1962, le Concile Vatican II se réunit pour adapter le discours de l’Église à l'évolution des temps.
Avec Vatican II, le dialogue avec les autres religions et avec les athées est renforcé. L’Église reconnaît que l'on puisse être sauvé sans être baptisé. On nomme « liberté religieuse » cette grâce de salut obtenue en suivant honnêtement la morale de sa culture d'origine. En fait, cela ne signifie pas que l’Église reconnaisse, par exemple, Mohamed comme prophète, ni le Coran comme un livre révélé. Cela signifie qu'un musulman, qui suit fidèlement une révélation que sincèrement il croit divine, peut accéder au salut.
Suite à Vatican II, la liturgie en latin est abandonnée au profit d'une liturgie dans la langue de chaque pays. S'en suivront de multiples expérimentations liturgiques où le sens du sacré semble se diluer dans une esthétique contestable. Pour attirer les jeunes ou maintenir la pratique, on propose une liturgie supposée correspondre aux goûts du moment. De nombreux fidèles abandonnent la pratique hebdomadaire, heurtés par une liturgie approximative. D'autres se regrouperont autour de Monseigneur Lefebvre (1905-1991). En 1970, Monseigneur Lefebvre fonde la  Fraternité Saint Pie X pour former des prêtres selon la liturgie préconciliaire. En 1988, il rompt avec l’Église de Rome, en ordonnant, avec un évêque brésilien, quatre nouveaux évêques. Ils sont excommuniés par l’Église catholique. Cette excommunication sera levée en 2009, après un accord avec Benoît XVI.
La pratique religieuse diminue en Europe. Comment expliquer ce déclin du christianisme en Europe. Est-ce la richesse qui a rendu moins utile le recours à Dieu ? Les exigences morales de l’Église ont-elles fait fuir ceux qui aspirent à des plaisirs faciles ? Est-ce l’instruction qui, en permettant d'accéder à la connaissance, permet de faire l'économie du surnaturel ? Est-ce l'appauvrissement de la liturgie qui a fait fuir de l’Église catholique ? Est-ce le marxisme qui a contaminé les européens avec son slogan : « La religion est l'opium du peuple » ? Autant de questions.
À partir de 1979, le pape Jean-Paul II oriente sa pastorale vers la jeunesse, particulièrement celle des pays communistes marqués par l'athéisme. La pratique évolue. Les paroisses sont délaissées pour des rencontres internationales, comme les JMJ. Le rayonnement politique de Jean-Paul II est immense, mais, à la fin du XXe siècle, la pratique religieuse catholique poursuit sa déclin en Europe. Les jeunes parents catholiques ne comprennent plus la nécessité de faire baptiser leurs enfants. Ils ont oublié que le christianisme n'est pas une religion naturelle, mais une religion révélée. Si cette révélation n'est pas transmise, la foi se perd en une génération. Le Christ l'avait anticipé : « Le Fils de l'Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).

Renoncer à transmettre la foi en Jésus-Christ conduit à oublier rapidement que la société a été organisée, à sa demande, à partir de la famille nucléaire. Ses règles éthiques basées sur la bonté, la justice et la paix, à l'image de la bienfaisance de Son Dieu perdent leur caractère sacré.  Le Christ a prôné l'égalité de tous et la liberté intrinsèque de l'homme. Imaginer que ces principes éthiques survivront à la foi chrétienne est une gageure. L'esclavage, la soumission dans la peur, la hiérarchie clanique, la soumission tribale, la polygamie, le concubinage sont infiniment plus universels que les principes fondés par le Christ. Le Christ a appelé à la maîtrise de soi, à la fidélité, à la générosité, au pardon, à l'honnêteté et au sens de la responsabilité individuelle. Sans foi dans la transcendance divine, imaginer que l'humanité acceptera cette ascèse est illusoire. Ces vertus sont pourtant le moyen de la stabilité et de la régulation des sociétés et permettent de limiter le recours aux mesures coercitives. Que restera-t-il des fruits du christianisme sans christianisme ? On entend si souvent citer en exemple des hommes ou des femmes généreux et admirables et qui n'ont pas la foi, comme pour illustrer le fait que la foi chrétienne serait inutile ou superflue… Mais une question se pose : ces hommes seraient-ils si admirables s'ils n'avaient par été éduqués et formés dans une culture encore chrétienne ? Les hommes qui perdent la foi en Jésus-Christ conservent encore ces valeurs d'abnégation sur leur génération mais ils sont incapables de les transmettre à leurs descendants s'ils ne leur associent pas la Transcendance divine. Comment imaginer que les valeurs chrétiennes survivront au christianisme ? Sans transcendance divine, comment croire que l'argent, le sexe et le pouvoir ne retrouveront pas leur place primitive pour gouverner les hommes ?

Actuellement, l’Église catholique en Europe voit s'effondrer le nombre de ses vocations au célibat consacré et à la prêtrise. Les communautés nouvelles catholiques, inspirées des mouvements charismatiques protestants, voient encore surgir des vocations, mais en nombre insuffisant pour remplacer les anciennes générations de prêtres. En France, seuls les mouvements traditionalistes et intégristes qui célèbrent la liturgie selon le rite de saint Pie V, gardent des vocations religieuses au niveau qui était celui de l’Église catholique avant le concile Vatican II.

Mais tous les pays ne connaissent pas cette diminution des vocations. Globalement, le nombre de prêtres augmente dans le monde. Car s'il est exact que l'Europe se déchristianise, l’évangélisation de l'Asie et de l'Afrique se poursuit.
Bien au delà, au cœur même de pays traditionnellement musulmans, des hommes choisissent librement le Christ et quittent l'islam sans qu'aucun missionnaire ne soit présent, sans espérer le moindre soutien financier et au risque même de leur liberté et de leur vie. Dans tout le Maghreb, en Égypte, en Turquie, au Pakistan et même en Arabie saoudite, des musulmans deviennent chrétiens. Ils sont rares certes, mais ils existent bien et sont persécutés par la majorité musulmane.

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyLun 17 Mar 2014, 12:45

15. 19. À PARTIR DE 1970, ET POUR LA PREMIÈRE FOIS, DES MUSULMANS QUITTENT VOLONTAIREMENT LE DAR AL-ISLAM.

Après la seconde guerre mondiale, tous les empires coloniaux se défont et rendent leur autonomie aux peuples colonisés.
Les Algériens sont passés de 600 000 en 1830, à 10 millions en 1960.
Malgré les progrès médicaux et économiques qui accompagnaient la colonisation, ils ont refusé la tutelle française et ont conduit une guerre de décolonisation cruelle où les exactions ont été bilatérales.
À peine libérés de la colonisation, les anciens peuples colonisés viennent vivre en Europe. Une grande proportion est musulmane. C'est une nouveauté radicale. Traditionnellement, les musulmans refusent de vivre sous le gouvernement d'incroyants. Depuis 1000 ans, quand le Dār al-Islām recule, les musulmans sont incités à revenir en terre d'islam. Après la Reconquista, Ahmad al-Wanchari considère même qu'un gouvernement non-musulman tolérant est encore plus dangereux puisqu'il risque de favoriser l'apostasie : « Mieux vaut la tyrannie de l'Islam que la justice des chrétiens »*.

Par humanité, les européens acceptent très rapidement le regroupement familial. Initialement, ces immigrés étaient de simples transfuges économiques supposés repartir un jour chez eux. Ils deviennent maintenant chefs de famille en Europe. Ils y font souche et élèvent leurs enfants qui acquièrent facilement la nationalité de leur pays de naissance. L'islam sunnite ne possède pas de clergé. Chaque père de famille est responsable des siens. En Europe, les chefs de famille s'organisent pour créer des lieux de prière.
Les immigrants font une interprétation islamique de leur immigration : « Oui, ceux qui se manquent à eux-mêmes, les anges les achèvent en disant : «  Quiconque émigre dans le sentier de Dieu trouvera sur terre mainte échappatoire et de l’espace. Et quiconque sort de la maison, émigrant vers Dieu et Son messager, et que la mort atteint, son salaire alors incombe à Dieu. Dieu demeure pardonneur, miséricordieux ? » (S. 4, 97).
Pour que leur départ du Dār al-Islām soit licite, les musulmans ont le devoir d'être fidèles, mais également de répandre l'islam par le moyen des conversions. Ils arrivent à point dans l'Europe déchristianisée et toujours victime de l'anticléricalisme marxiste. Ils séduisent de jeunes européens auxquels qui on a oublié de transmettre et d'enseigner la foi chrétienne. Le christianisme est fondé sur la bonté de Dieu et la liberté offerte par le Christ. Les musulmans affirment sans être contredits qu'Allah et Yahvé sont le même Dieu. Le Coran l'affirme (S. 29, 46) et cela fait preuve pour les musulmans, même si l’analyse des textes saints contredit ce dogme. En face d'eux, rares sont les chrétiens suffisamment instruits pour savoir les contredire. Rares sont ceux qui sont suffisamment libres intellectuellement pour ne pas confondre tolérance et relativisme. La loi matrimoniale reste néanmoins le vecteur le plus efficace de l'islamisation. Une musulmane ne peut épouser qu'un musulman et combien d'hommes, par amour, ont épousé l'islam en même temps que leur femme. Les enfants d'un musulman homme sont forcement musulmans, quelle que soit la religion de leur mère.
Vite acclimatés aux avantages de la liberté, les musulmans revendiquent de plus en plus de droits : de la nourriture hallal pour leurs enfants à la cantine, la construction de mosquées, la possibilité pour les filles de se voiler à l'école, la séparation des hommes et des femmes dans certains lieux, comme les piscines. La démocratie leur offre des droits. Dans la mesure où leurs revendications ne sont pas des entorses aux droits de l'homme (ou de la femme), ils sont écoutés. Les musulmans savent parfaitement utiliser les libertés offertes par la démocratie. Une question se pose néanmoins : iront-ils jusqu'à se servir des libertés démocratiques pour détruire la démocratie ?

Les Saoudiens et les habitants des pays du golfe sont confrontés au même choc culturel avec les immigrés philippins, pauvres et chrétiens, qui viennent travailler chez eux. Mais les arabes du golfe musulmans ne reconnaissent à leurs immigrés aucun droit, ni social, ni religieux. Les contrats de travail de leurs immigrés se rapprochent de l’esclavage. Il est exigé qu’ils soient parrainés par un arabe musulman qui conserve leur passeport et les prive de salaire. Les législations de ces états arabes sont discriminatoires mais elles puisent leur légitimité dans le Coran. Les musulmans restent supérieurs aux non-musulmans. L'esclavage est licite. La liste des religions autorisées est fixée. Naturellement, aucune de nos démocraties n'imagine imiter l’archaïsme des pays du golfe. Mais l'injustice et la cruauté de l'islam dans les pays du golfe ne sont jamais rappelées quand il s'agit de proclamer l'innocuité de l'islam en Europe.

Les populations musulmanes européennes, qu'elles soient issues de immigration ou de conversions d'Européens, pourront-elles durablement supporter de n'être pas gouvernées par la charī'a ? Si les musulmans deviennent majoritaires, seront-ils occidentalisés ? Auront-ils adopté les concepts de séparation des pouvoirs et de laïcité ? Admettront-ils l'égalité de tous devant la loi ? Auront-ils renoncé à déterminer eux-mêmes la liste des religions autorisées ? Reconnaîtront-ils aux musulmans le droit de changer de religion, sans appliquer la condamnation à mort prescrite par le Coran (S. 4, 89) et la Tradition (Sālih Bukhārī, vol 9. I.84, numéro 57) ?
Les musulmans sauront-ils puiser dans l'interprétation du Coran des germes démocratiques en contradiction avec la lettre du livre saint ? Rejetteront-ils l'impérialisme du djihad armé prescrit par Allah (S. 4, 77) ? Considéreront-ils comme obsolète la dhimma, comme incohérente l'infériorité des femmes, comme archaïque l'esclavage, comme cruels les châtiments corporels, comme pervers les mutilations pour vol, comme délétère l'obscurantisme scientifique et comme injustifiée la supériorité des musulmans ?
Si les musulmans deviennent majoritaires aspireront-ils à islamiser les institutions d'Europe ... puis celles d'Amérique ?

* : Islam, p. 470, Bernard Lewis, Quarto Gallimard, 2005.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 18 Mar 2014, 12:34

15. 20. NI LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, NI LE FASCISME, NI LE SOCIALISME N'ONT TENU LEURS PROMESSES. L'ISLAM SERAIT-IL LA SOLUTION ?

L’incapacité de l’Islam à se critiquer et la certitude de sa supériorité sur les autres religions ont contribué à ce que les  musulmans, depuis le XIXe siècle, recherchent les clés du succès des occidentaux dans des doctrines non chrétiennes. Après s'être inspirés de la révolution française, très anticléricale, les musulmans ont été tentés par le nazisme, avant de sombrer dans la mouvance soviétique. De nos jours, la boucle est bouclée : seul l’islam serait « la Solution ».

Plusieurs courants musulmans appellent à l'islamisation du Dār al-Islām. Un représentant des Frères musulmans, ‘Abd al-Salam Faraj, le guide spirituel des assassins de Sadate, écrit : « Entamer le combat contre l’impérialisme ne serait ni glorieux ni utile, mais seulement une perte de temps. Nous devons concentrer nos efforts sur notre cause islamique, ce qui signifie d’abord et avant tout instaurer la loi divine dans notre propre pays et faire en sorte que la loi de Dieu y règne sans partage. Le premier terrain de lutte du djihad est, sans conteste, l’extirpation des leaders infidèles et leur remplacement par un ordre authentiquement islamique. De là viendra la victoire. ».
Revenir à la stricte fidélité doctrinale islamique serait donc la solution à tous les problèmes du Dār al-Islam. Ce point de vue n'est pas que la conviction d'extrémistes prêts à passer à l'acte, mais trouve une expression politique réfléchie. Le 5 août 1990 au Caire, la conférence islamique qui représente 57 états musulmans proclame la déclaration des Droits de l’homme en islam. Article 24 : « Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis aux dispositions de la charī'a ». Article 25 : « La charī'a est l’unique référence pour l’explication ou l’interprétation de l’un quelconque des articles contenus dans la présente Déclaration. ». Dans cette déclaration des Droits de l’homme en islam, il n'est fait aucune mention de la liberté religieuse et en particulier aucune allusion à la possibilité pour les musulmans de quitter l’islam. Même si le sunnisme dit interpréter le Coran, seules les autorisations et les restrictions de la charī'a, puisées dans le texte coranique, demeurent licites et sources d'inspiration législative pour l'avenir.
Le wahhabisme représente un autre de ces courants sunnites qui appelle au retour de l'islam, cette fois-ci de l'islam « des origines ». Le wahhabisme est servi par la richesse pétrolière de la péninsule arabique. Les techniques modernes de communication lui donnent les moyens de répandre sa conception de l'islam dans les pays récemment décolonisés. L'interprétation sunnite y perd actuellement du terrain face à la lecture littérale du Coran wahhabite.

Le chiisme va donner le premier l'exemple de l'expression politique de la piété musulmane. À partir de la révolution islamique iranienne de 1978 en Iran, l'oumma retrouve l'espoir de voir renaître des théocraties musulmanes. L'Ayatollah Khomeiny proclame : « L’Islam est politique ou il est rien ».

Tentés par l'islamisation ou la réislamisation du Dār al-Islām, deux courants se développent. Le premier appelle au djihad, à la guerre sainte armée, pour redonner le pouvoir à l'islam, le second aspire à la victoire politique par l'islamisation progressive des institutions.
Ben Laden incarne le premier courant. Il est un saoudien né dans une riche famille d'entrepreneurs. Il reçoit une formation technique et étudie le salafisme comme tous les jeunes saoudiens. En effet en Arabie saoudite, la théologie musulmane reste incluse dans le cursus de base de chaque étudiant.
L’invasion de l’Afghanistan par les soviétiques en 1979 discrédite le panarabisme d'inspiration socialiste. Ben Laden est chargé d'organiser l'envoi de volontaires en Afghanistan. Ironie de l'histoire, les américains encadrent et arment ces moudjahidin pour contrer les intérêts soviétiques. En 1989, après le retrait des soviétiques et la chute du mur de Berlin, Ben Laden se retrouve seul à la tête de ces anciens combattants. Il fonde alors Al-Qaida qui envoie des combattants soutenir les musulmans tchétchènes et yougoslaves dans l'ancien bloc de l'Est.
Ben Laden voit dans la défaite soviétique une victoire musulmane, là où les occidentaux n'y avaient vu qu'une reconquête territoriale sur l'URSS. Ben Laden perçoit cet engagement militaire dans la continuation du combat engagé depuis toujours entre l'islam et le reste du monde. Pour lui, la victoire finale de l'islam par les armes ne fait aucun doute. Ben Laden écrit : « Dans la phase finale de la lutte en cours, le monde des infidèles s'est partagé entre deux superpuissances ; les États-Unis et l'Union Soviétique. Nous avons aujourd’hui détruit la plus dangereuse des deux. Nous n'aurons aucun mal à faire subir le même sort à ces Américains si délicats et si efféminés. » *. Ben Laden n'a pas compris le fonctionnement de la démocratie américaine : il prend pour de la faiblesse l'expression publique du débat parlementaire. Son jugement, si particulier soit-il, puise néanmoins son origine dans le Coran. Il est un musulman sincère et formé et quand il lance ses diatribes vers l'occident, il les argumente par des versets du Coran. Mais curieusement, cela semble incommoder les occidentaux que des musulmans puisent dans leur livre saint les motivations de leur violence. Même un chercheur de la qualité et de la rigueur intellectuelle de Bernard Lewis refuse ou omet de recopier les versets du Coran sur lesquels s'appuient les islamistes qui appellent au djihad. Dans son ouvrage Le Pouvoir et la Foi, questions d'Islam en Europe et au Moyen-Orient, Bernard Lewis, interrompt la longue fatwa du Front islamique mondial en faveur du djihad contre les juifs et les croisés, par cet encart : « Citant quelques versets du Coran pour étayer leurs affirmations, ils poursuivent … » (*2).... puis Bernard Lewis continue en citant la fin de leur appel à tuer les américains au nom de Dieu. Bernard Lewis conclut ce passage de son livre par cette phrase « Cette déclaration et cette fatwa se terminent par une série de citations tirées des écritures musulmanes ». Comme il est étrange de contempler ce refus de mettre en exergue la racine coranique des maux musulmans. Il conduit même un chercheur de la valeur de Bernard Lewis à dissimuler, autant que le permet son honnêteté intellectuelle, les racines coraniques des archaïsmes musulmans...

Car c'est bien dans le Coran que Ben Laden puise la certitude de vaincre par les armes. Il ne craint pas les américains : « Frappez-les, ils s'enfuiront en courant » (*1).
En 1991, lors de la guerre du golfe, Ben Laden rompt avec l'Arabie Saoudite qui autorise les américains à installer des bases sur son sol sacré. Il s'installe au Soudan d'où il organise plusieurs attentats désormais orientés contre les USA. En 1992, il attaque des soldats américains au Yémen venus pour l'opération Restore Hope en Somalie. En 1993, il organise un attentat contre le World Trade Center qui fait déjà six morts. En 1998, des attentats contre les ambassades américaines font 213 morts à Nairobi au Kenya et 11 morts en Tanzanie. À partir de 1998, Interpol le recherche pour terrorisme.
Le 11 septembre 2001, les attentats des Tours jumelles à New York, et du Pentagone à Washington sont revendiqués par Ben Laden. Cela marque la rupture. La réaction des américains n'a pas été prévue par al-Qaida. Les occidentaux envahissent facilement l’Afghanistan. Ben Laden y avait trouvé refuge depuis que les Talibans tiennent le pays. Il doit fuir au Pakistan.

À partir du 11 septembre 2001, l’islamisme armé de Ben Laden a montré ses limites. Son jugement politique né de ses convictions religieuses va être pris en défaut. Il semble bien que le djihad armé, s'il entraîne des nuisances, ne permettra pas à l'islam de prendre le pouvoir. La domination occidentale dans les engagements conventionnels est trop importante. Avec l’invasion américaine en Irak, les musulmans vivent la réaction occidentale comme un impérialisme insupportable.
L’islamisme politique rend le relais. Il forme le second mouvement qui revendique l'islamisation, mais cette fois en employant les moyens légaux autorisés par leurs adversaires. Il s'agit de défendre la visibilité de l'islam, sa représentation politique, la conviction de sa victoire inéluctable, mais sans l'usage des armes. Partout, les jeunes filles revendiquent le port du voile comme symbole identitaire. Les partis islamiques issus des Frères musulmans retrouvent une audience politique.

Le 1er Mai 2011, Ben Laden est débusqué et exécuté par un commando américain. Les forces spéciales américaines interviennent en plein cœur du Pakistan, sans l'aide des autorités pakistanaises jugées peu fiables.

* : Le Pouvoir et la Foi, questions d'Islam en Europe et au Moyen-Orient, *1 : p. 213 / *2 : p. 22 ; Bernard Lewis, Odile Jacob histoire, 2011.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMer 19 Mar 2014, 12:38

15. 21. ENTRE 2011 ET 2012 : LE PRINTEMPS ARABE.

La période post coloniale n'a pas tenu ses promesses. Dictatures, conflits entre États arabes, question palestinienne, difficultés économiques, le monde arabe croule sous les difficultés.
Avec la décolonisation, les partis laïcs inspirés des parti Baas ont gagné le pouvoir. En 1959, la constitution tunisienne garantit l'égalité des sexes. Les filles sont scolarisées et viennent dévoilées à l'école. En 1964, Bourguiba boit un jus de fruit à la terrasse d'un café en plein Ramadan. Il s'agit pour lui de limiter les effets néfastes du Ramadan sur l'économie. Mais déjà on sent la limite de ce comportement laïc, car c'est au nom du « djihad économique » - en détournant un concept religieux - qu'il conseille ne plus jeûner pendant le Ramadan.
La fin de la colonisation entraîne un retour à la culture arabe. L'exemple de l'Algérie est significatif. Le FIS au pouvoir souhaite faire disparaître le français de l'éducation nationale et le remplace par l'arabe. Il accueille les Frères musulmans maltraités en Égypte. L'islamisation suit l'arabisation. Dans, un premier temps le FIS tente un compromis avec une composante sociale algérienne devenue de plus en plus religieuse. Il islamise ses institutions. En 1984, le code de la famille entérine la tutelle perpétuelle des femmes envers leur wali, leur référent masculin. En 1992, les islamistes algériens gagnent les élections. Le gouvernement en place s'oppose à l'instauration d'un état islamique. Une guerre civile en résulte, qui est responsable de 200 000 morts. Dans un pays riche de son pétrole, le peuple ne vit plus que de trafics ou de pensions, mettant tout son espoir dans la perspective d'une immigration hors d’Algérie. Les lois sur le regroupement familial édictées en Europe et particulièrement en France, demeurent son plus grand espoir.
En 2001, l'Algérie vote l'article 144 bis 2 : « quiconque offense le Prophète [...] et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l'islam, que ce soit par voie d'écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen » se voit menacé de trois à cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 50 000 à 100 000 dinars (500 à 1 000 euros). Le mois du Ramadan cristallise la répression religieuse. Ceux qui sont pris en train de manger, de boire ou de fumer avant le coucher du soleil sont traînés devant les tribunaux. Lors de ces procès, certains se proclament chrétiens et ne sont relaxés qu'en raison de la médiatisation de leur affaire. L'Algérie du XXIe siècle, après 50 ans de décolonisation, évolue vers islamisation et l'intolérance religieuse. En grande Kabylie, les évangélistes ont gagné des convertis : leurs églises sont fermées et interdites. Les néo-chrétiens algériens sont persécutés.
Au Maroc, l'article 222 du code pénal prévoit que « celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion », est puni de un à six mois de prison. En 2009, une page Facebook invitant à un pique-nique de « dé-jeûneurs » en période de Ramadan, conduit à des arrestations. Après de longs interrogatoires, ceux qui avaient incité à ne pas respecter le jeûne du Ramadan sont néanmoins relaxés. En 2013, un orphelinat près de Fès, accueillant 33 enfants marocains abandonnés, est fermé au seul prétexte qu'il est tenu par des chrétiens. Il est vrai que certains étaient des marocains convertis. Le personnel étranger est alors expulsé et les enfants sont abandonnés une seconde fois. Le gouvernement marocain se voit contraint de donner des cautions aux islamistes. La crainte que la liberté religieuse conduise une frange de musulmans vers le christianisme encourage la répression.

En 2011, débute un vaste mouvement de révolte arabe motivé par le désir de liberté, de justice sociale et d'alternance politique. Le printemps arabe touche tout le Dār al-islam. Avec une certaine naïveté, les penseurs occidentaux proclament qu'il faut faire confiance aux peuples arabes et que rien n'interdit qu'ils accèdent eux-aussi à la démocratie. Ceux qui expriment quelques doutes sont taxés d'islamophobie et de néocolonialisme larvé. Les premiers semblent ignorer que les concepts démocratiques de liberté et d'égalité n'appartiennent pas à la charī'a. Les seconds n'osent pas, ou ne savent pas, rappeler les affirmations coraniques pour justifier leur doute.
En premier, les Tunisiens se révoltent contre la misère entretenue par la corruption du régime. Rapidement, ils abattent le pouvoir de Ben Ali. Aux élections suivantes, ils donnent le pouvoir au parti islamique Ennahdha.
Toute une série de questions se posent. En Tunisie, les femmes avaient acquis des droits uniques dans le monde arabe. Vont-elles pouvoir conserver ces droits ? Une des grandes inégalités musulmanes - proclamée comme d'origine divine en raison de son origine coranique – va-t-elle disparaître : les femmes vont-elles devenir les égales des hommes ? Les premiers mois du nouveau régime tunisien permettent d'en douter. En novembre 2012, une jeune femme, surprise avec son petit ami dans une voiture, est violée par des policiers. Elle porte plainte ... mais c'est elle qui passe en jugement pour indécence.

La liberté religieuse est-elle possible dans une théocratie musulmane ? Avec l'arrivée au pouvoir du parti Ennahdha, les café et restaurants sont fortement incités à rester fermer pendant le mois du Ramadan. Même les restaurants touristiques répugnent à servir les non-musulmans étrangers. Des associations proclamées « défenseur de la piété musulmane » – telle Al-Jamia al-Wassatia Li Tawia Wal Islah (Association centriste de sensibilisation et de réforme)- incitent le gouvernement à retirer leur licence aux établissements ouverts le jour pendant le Ramadan. Elles conseillent à ceux qui ne veulent pas jeûner pendant le Ramadan de le faire discrètement pour ne par « provoquer les salafistes ». Deux ans après la révolution, l'économie tunisienne est en récession. Les touristes européens fuient la Tunisie.

En 2011, les égyptiens, musulmans et coptes, s'allient pour renverser Moubarak. Les élections qui suivent donnent la victoire aux Frères musulmans.
Les coptes auront-ils la liberté de culte sans craindre les attentats dans les églises ? Un an après la prise de pouvoir par les Frères musulmans, les églises sont attaquées et des chrétiens assassinés.
Dans l’Égypte nouvelle, les musulmans eux-mêmes auront-ils le droit de ne plus pratiquer l'islam ? Dès les premières semaines de la révolution égyptienne, des femmes dévoilées sont agressées, voire violées. La liberté religieuse pour les musulmans est-elle possible ?

En 2011, la guerre civile débute en Syrie. On voit les démocrates défiler pacifiquement contre Assad. Rapidement, la révolution évolue vers la guerre civile et s'organise sur une opposition religieuse. La guerre oppose les sunnites aux autres religions, chiite, alaouite et chrétienne réunies autour du clan Assad. Après deux ans de conflits, l'opposition à Bachar el Assad est devenue armée et islamisée. Si cette opposition à Bachar el Assad gagnait, y aurait-t-il une place pour le pluralisme religieux en Syrie ?

En Libye, Khadafi  a martyrisé son peuple. Il a répandu le terrorisme hors des frontières du pays. En 2011, le peuple libyen se soulève. Mandatés par l'ONU, la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et la Norvège soutiennent par les armes les rebelles libyens de Benghazi pour les protéger des projets d'extermination du dictateur. Le 20 octobre 2011, Khadafi est sommairement exécuté par des rebelles libyens. Les premières élections libres portent au pouvoir une coalition tribale qui dit vouloir s'inspirer de la charī'a. Pour l'instant, le pays est soumis à l'anarchie des tribus. Peut-il y avoir de gouvernement stable dans un pays arabe, qui ne soit, ni une dictature militaire, ni une théocratie ?

Certains intellectuels occidentaux pensaient que l'exercice du pouvoir aiderait les partis religieux musulmans à abandonner l'idéologie pour le pragmatisme. Mais, ces religieux sont-ils assez mûrs pour créer des états démocratiques ? Peuvent-il interpréter la charī'a pour la rendre démocratique ? Avec toujours cette lancinante interrogation : l'islam, à l’intérieur du cadre du Coran incréé, permet-il une évolution démocratique ? Et la seconde question : les islamistes dans le cadre de leur foi souhaitent-ils réellement la démocratie ? En Tunisie et en Égypte, les Frères musulmans sont arrivés au pouvoir par les urnes. Après moins d'un an, la révolution égyptienne du 3 juillet 2013 semble bien démontrer que cette volonté démocratique n'existe pas. Promulguée en décembre 2012, la nouvelle constitution égyptienne tentait de réduire les libertés démocratiques en proclamant la charī'a comme fondement de sa législation. Le peuple s'est lassé en moins d'un an d'un tel programme, d'autant que les Frères musulmans pratiquent à grande échelle le clientélisme. Après un an de pouvoir pourtant légitimement acquis, les Frères sont chassés par l'armée en juillet 2013. En Tunisie, le parti islamique est toujours au pouvoir, mais l'évolution vers une islamisation contrainte des comportements sociaux laisse mal augurer de ses capacités à se démocratiser. La proclamation de légalité des sexes par le parlement tunisien le 6 janvier 2014 rassure les plus naïfs. Mais l'islam reste la religion d'état en Tunisie, selon l'article 1 de la constitution. Comment la liberté de conscience – pourtant proclamée article 6 - pourra-t-elle réellement garantir la liberté religieuse aux musulmans alors que l'islam est religion d'état ?

Après avoir testé les apports de la révolution française, puis du nazisme puis du socialisme, il reste aux pays musulmans à retrouver des ressorts démocratiques dans leur propre histoire. Puisées dans la Tradition, la règle du consensus et de la consultation des élites et la possibilité théorique du multipartisme offrent autant de pistes vers la démocratie. Aux musulmans d'être maîtres de leur destin ! Mais, ce travail d'interprétation pour aboutir à la liberté, est-il possible en préservant la conviction que le Coran est incréé donc parfait ?

En effet, la démocratie dans le Dār al-Islām semble bien n'être qu'une illusion si les grandes inégalités proclamées par le Coran – celles des femmes, des non musulmans et des esclaves -  ne sont pas abolies et si les libertés individuelles, y compris celles des musulmans, ne sont pas reconnues. Tous ces archaïsmes se trouvent effectivement légitimés par leur promulgation coranique.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyJeu 20 Mar 2014, 13:49


15. 22. LE CONCORDISME ENFERMERA-T-IL DÉFINITIVEMENT LA SCIENCE MUSULMANE DANS LA MÉDIOCRITÉ ?

En 1972, le Dr. Maurice Bucaille devient le médecin du roi Fayçal d'Arabie. Ses honoraires l'ont-ils influencé ? Est-il devenu musulman ? Il ne parle jamais de ses convictions religieuses ; mais en 1976, il publie un livre, La Bible, le Coran et la science qui est une parfaite illustration du concordisme musulman. Il y affirme qu'il n'y a aucune erreur dans le Coran. La répétition de cette affirmation semble devoir faire preuve puisque les démonstrations qu'il offre sont spécieuses. Par exemple, il se montre plus exigeant envers la Bible qu'envers le Coran. Ainsi, le récit de la création en six jours serait la preuve que la Bible n'a pas été inspirée par Dieu (*1). À l'inverse, il considère que la création en six jours du Coran est une licence poétique guidée par le souci de la rendre accessible aux bédouins (*2).

Cette façon de raisonner serait suffisante pour disqualifier tout son livre, mais Maurice Bucaille complète sa démonstration en choisissant soigneusement les versets qu'il commente et en oubliant ceux qui posent problème. Ainsi, un verset du Coran serait-il d'une surprenante prescience. Il révélerait que l'univers est en expansion. L'université Al-alzar du Caire confirme cette interprétation : « Le ciel nous l'avons construit renforcé. En vérité nous l'étendons. » (S. 51, 47). Le mot traduit par le verbe « étendre » est le verbe « awsaea » en arabe, qui signifie élargir, rendre plus grand, mais aussi étendre (*3). Le Coran aurait donc annoncé un univers en expansion. En fait, le Coran décrit la terre et le ciel ... comme une tente de bédouin. Le ciel est la toile de tente étendue au dessus du sol formé d'un tapis, lui aussi « déroulé » pour former le sol de la tente. Les montagnes servent de piquets : « Quant à la terre, Nous l'avons étendue et y avons jeté les montagnes. » (S. 15 ; 19-21 ). Mais ici, Maurice Bucaille n'en conclut évidement pas que la terre est en expansion (*4).

Les musulmans sont prisonniers de la vérité coranique enclose en elle-même. Ils sont incapables de laisser errer leur imagination pour poser des hypothèses scientifiques novatrices qui seraient en contradiction avec la lettre du Coran.
Puis, mis devant les évidences des découvertes faites par d'autres, ils épuisent leur talent à démontrer la parfaite concordance du Coran avec les découvertes scientifiques. En fait, Maurice Bucaille ne démontre pas l'absolue véracité du Coran, mais il donne un témoignage impressionnant des contorsions intellectuelles auxquelles sont obligés les musulmans pour rester fidèles en la conviction que le Coran est « incréé », donc parfait. Le livre de Maurice Bucaille permet de comprendre pourquoi les musulmans n'ont pas cherché l'Amérique, pourquoi ils n'ont pas compris que la terre tournait autour du soleil et pourquoi ils ont refusé la démocratie. Ils ne savent qu'interpréter le Coran après coup, pour le faire correspondre indéfiniment aux innovations, au progrès et aux découvertes des autres.

Par ailleurs, l'étude du Coran porteur d'une vérité globalisante, ne suffit pas à faire vivre intellectuellement un pays. Pour évoluer, les pays musulmans ne peuvent pas se contenter des leviers économiques reconnus habituellement comme les plus prestigieux : le commerce (S. 2, 275) et la guerre sainte (S. 14, 13). Pour les populations, l'ascension dans la hiérarchie de l'état au plus près du pouvoir religieux, ne peut plus être la seule manière de réussir. Il faudra pour cela donner au travail manuel et à l’innovation technologique la place qui leur revient. La création d'entreprises indépendantes des états islamiques et capables de produire des biens et des services exportables, doit pouvoir exprimer la réussite individuelle ou collective. En ce début du XXIe siècle, seuls les états arabes qui ont tenté de se laïciser en laissant au pouvoir des hommes issus du mouvement Baas, ont mis en place une instruction publique digne de ce nom. Ils ont tous été balayés par le Printemps arabe. Seuls parmi les pays musulmans gouvernés par des partis religieux, la Turquie et l’Iran peuvent se prévaloir d'un bon niveau d'instruction. La Turquie bénéficie d'un taux de croissance élevé basé sur une augmentation de sa production agricole et industrielle. Mais, ni la Turquie, ni l'Iran n'ont offert la liberté à leurs citoyens et en particulier la liberté religieuse. Ces citoyens enrichis et culturellement autonomes accepteront-ils éternellement l'ordre moral et l'orthopraxie imposée par l'état ?

Les juifs représentent moins de 1% de la population mondiale : ils recueillent plus de 20% des Prix Nobel en sciences dures (physique, chimie, médecine). Les musulmans sont plus de 15% de la population mondiale, ils ont reçu moins de 0,2% des Prix Nobel en sciences. En fait, le Dār al-Islām n'a donné qu'un seul Prix Nobel à l'humanité, un prix de chimie en 1999, décerné à Ahmed Hassan Zewail (né en 1946), un chimiste formé aux États-Unis où il travaille toujours.
Même en retenant des critères moins élitistes que les Prix Nobel, la rareté des brevets musulmans démontre la pauvreté des sciences musulmanes. Israël dépose un nombre considérable de brevets :  7652 brevets entre 1980 et 2000, soit un brevet pour 900 habitants **. La Corée, terre bouddhiste en voie de christianisation, a déposé sur la même période 16328 brevets, soit un brevet pour 3000 habitants **. Dans le même temps, les pays arabes (Arabie Saoudite, Égypte, Koweït, Émirats arabes unis, Syrie et Jordanie) ont déposé 367 brevets, soit un brevet pour 365 000 habitants **. Ni la colonisation, ni la fondation d'Israël n'expliquent cet écart. En effet, tous les peuples ont été tour à tour victimes de différentes façons, mais tous ne sont pas entrés en déclin. Les juifs ont subi la Shoah et ils forment la communauté la plus innovante en science. Le Japon a reçu deux bombes atomiques et a vu sa religion ancestrale disparaître : leur empereur a été contraint de renoncer à sa divinité après la défaite de 1945. Le Japon est régulièrement balayé par des tsunamis, ravagé par des tremblements de terre et il est dépourvu de richesses naturelles. Il représente néanmoins la troisième économie mondiale.

Les hommes sont tous les mêmes, seules les différences entre les cultures expliquent les écarts scientifiques et technologiques. Les juifs et les chrétiens croient en un Dieu bon qui leur a laissé la responsabilité de la terre et ils adhérent à une vérité ouverte : la loi orale de Moïse pour les juifs et le Christ pour les chrétiens. Ils ont inventé les sciences exactes et la démocratie. Les musulmans sont les esclaves d'un Dieu maître du bien comme du mal et ils se soumettent dans le fatalisme à une vérité définie, fixée et éternelle : le Coran.

* : La Bible, le Coran et la science, les écritures saintes examinées à la lumière des connaissances modernes, *1 : p. 71 / *2 : p. 240-242 / *3: p. 291 /*4 : p. 299 / Maurice Bucaille. Pocket, 1998.
** : Free at Last ? The Arab World in the Twenty-first Century, Bernard Lewis, mars/avril 2009, p. 82, Foreign Affairs.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyVen 21 Mar 2014, 11:47


15. 23. GRÂCE A LA TAQUIYA, L'ISLAM - SUNNITE OU CHIITE - N’ÉVOLUERA PAS.

La Taqīya est la crainte de Dieu, la sainteté et la circonspection. Il s'agit d'une dissimulation licite, autorisée aux musulmans par la charī'a en vue de la victoire finale de l'islam. Les origines de la Taqīya se trouvent dans le Coran : « Celui qui renie Dieu après avoir cru, — non pas celui qui subit une contrainte et dont le cœur reste paisible dans la foi— celui qui, délibérément, ouvre son cœur à l’incrédulité : la colère de Dieu est sur lui et un terrible châtiment l’atteindra. » (S. 16, 106). Ce verset autorise une pratique extérieure non musulmane en cas de persécution ou de difficulté. Si le croyant garde son « cœur … paisible dans la foi », la colère de Dieu l'épargne. « Laisse-les dans leur égarement pour un certain temps. » (S. 23, 54) dit un autre verset qui suggère que les méchants sont trompés par la ruse d'Allah qui les conduit par l'octroi de bienfaits à l'illusion qu'ils sont sauvés. La ruse devient donc autorisée aux musulmans à l'imitation de celle d'Allah.
La Taqīya est née des difficultés de l'oumma. Dès le VIIe siècle, les courants minoritaires des kharidjites et des chiites y eurent recours pour se défendre contre la majorité sunnite. La jurisprudence réglementant la Taqīya date de ce moment.

De nos jours, seuls quelques rares occidentaux avertis connaissent la Taqīya et craignent ses effets pour l'avenir de notre Europe déchristianisée. Leur crainte est sans doute légitime, mais il est probable que les musulmans en soient les premières victimes.
En Europe, la Taqīya a retrouvé un nouveau terrain d'expression au contact des populations autochtones peu instruites du fait religieux.
Ainsi, les immigrés musulmans en Europe retrouvent-ils avec fierté les versets mecquois tolérants. Les convertis ou les musulmans de souche proclament fièrement les versets qui reconnaissent la liberté religieuse : « Pas de contrainte dans la religion, car le bon chemin se distingue de l’errance. » » (S. 2, 257). Ils prêchent un Dieu qui ne serait que bonté et bienfaisance : « - Dis : « Non, Dieu ne commande pas la turpitude. Direz-vous contre Dieu ce que vous ne savez pas ? » (S. 7. 28).
Les monothéistes autres que l'islam seraient respectés selon la prescription coranique. Pourquoi les européens craindraient-ils l'islam ? « Oui, ceux qui ont cru et ceux qui se sont judaïsés, et les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque a cru en Dieu et au Jour dernier et fait œuvre bonne, pour ceux-là, leur récompense est auprès de leur Seigneur. Sur eux, nulle crainte, et point ne seront affligés. » (S. 2, 62). On passe sous silence la multitude des autres religions qui restent interdites, l'athéisme inclus, mais les chrétiens et les juifs occidentaux peuvent être rassurés.
Le savoir, la connaissance et l'étude sont conseillés : « Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. » (S. 7, 199).
Les musulmans européens, qui prêchent cette conception de l'islam humaniste et ouverte, sont sincères et ils trouvent facilement à s'exprimer dans les média car ils rencontrent le désir des politiques d'inventer, de promouvoir et d'officialiser un islam compatible avec les valeurs démocratiques.
Mais un doute subsiste....  cet islam démocratique modifiera-t-il durablement l'interprétation du Coran.... ou bien ne sera-t-il que le moyen d'islamiser les occidentaux, naïfs, ignorants et déchristianisées … avant de retrouver le strict islam de la fin de la période médinoise.

Dernièrement à la télévision française, sur une grande chaîne publique, on a vu un exemple typique de Taqīya. Lors du congrès de l'UOIF du 27 mars au 1er avril 2013 à Paris, trois concepts ont été mis en avant pour défendre l'idée que l'islam était compatible avec la démocratie. Il s'agissait de réfléchir aux concepts de paix, de justice et de dignité et de démontrer à quel point ces valeurs étaient islamiques. L'émission « Vivre l'islam » diffusé dans le cadre de l’émission « Des chemins de la foi » sur la chaîne publique France 2, le 28 avril 2013, se fit le relais de cette entreprise de séduction. De jeunes étudiants musulmans, garçons et filles, expliquaient simplement à quel point ils se sentaient à l'aise dans la république française qui leur avait donné leur nationalité et dans ces concepts musulmans de paix, de justice et de dignité. Tout le monde ne pouvait qu'être d'accord, et l'auditeur français moyen, de bonne foi, ouvert et bienveillant, celui qui regarde le Jour du Seigneur, ne pouvait qu'être convaincu par la parfaite compatibilité démocratique de l'islam. Mais deux concepts avaient été soigneusement oubliés : ceux d'égalité et de liberté. Ils font pourtant partie des obligations de bases de la démocratie ... mais ces deux concepts sont incompatibles avec l'islam. Quand on entend les responsables de l'UOIF, on perçoit à quel point « L'islam de France » est un leurre. Leur oubli des principes de liberté et d'égalité démontre que leur islam ne s'est pas adapté et qu'il n'en a pas l’intention.

En fait, les musulmans n'ont même pas besoin de vouloir consciemment tromper les non-musulmans. Dès que l'un d'eux revendique les valeurs tolérantes de l'islam, tout en persistant à proclamer le Coran incréé, il pratique la Taqīya, même s'il ne le sait pas.
En effet, dès que la piété musulmane met au pouvoir un gouvernement islamique, l'entropie naturelle du sunnisme ramène invinciblement au premier plan les versets les plus intolérants. Et ceci pour une raison très simple : ce sont les seuls qui soient légaux, valides et légitimes. En effet, tous les versets tolérants ont été abrogés par les versets intolérants qui sont les plus tardifs. « Si Nous abrogeons un quelconque verset ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un équivalent. Ne sais-tu pas que vraiment Dieu est capable de tout ? » (S. 2, 106).
Une fois la théocratie instaurée, ceux qui refusent la conversion à l'islam peuvent être maltraités et contraints. En effet, le  Coran - livre parfait car incréé - prescrit : « Lorsque vous rencontrez les incrédules, frappez-les à la nuque jusqu’à ce que vous les ayez abattus : liez-les alors fortement ; puis vous choisirez entre leur libération et leur rançon afin que cesse la guerre. » (S. 47, 4). Effectivement, de nos jours, les non-musulmans sont persécutés dans tous les pays musulmans. Ils subissent des attentats, des discriminations et sont chassés de leurs terres bimillénaires. « Ô vous qui croyez ! Combattez ceux des incrédules qui sont auprès de vous. Qu’ils vous trouvent durs. » (S. 9, 123).
Désormais, ceux qui quittent l'islam – qui « tournent le dos » - sont menacés de mort : « Ne prenez donc pas d'amis chez eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez. » (S. 4, 89). La seule liberté religieuse qui existe dans l'islam, est la liberté de devenir musulman. Les musulmans n'ont pas le droit de quitter leur religion.
Allah retrouve son rôle de Maître des enfers : il suscite les criminels. « Et c’est ainsi que Nous avons placé, dans toute cité, de grands criminels pour y exercer leurs intrigues. » (S. 6, 123). Le fatalisme se referme sur l'islam triomphant avec la conviction qu'Allah est maître de tout, du bien comme du mal.
Le refus de l'objectivité scientifique et des réalités historiques redevient le meilleur allié du conformisme musulman. « Ô vous qui croyez, n’interrogez pas sur les choses dont le sens, s’il vous était divulgué, pourrait vous causer de la peine. Un peuple avant vous avait réclamé ces choses, mais ensuite il devient infidèle à cause d’elles. » (S. 5, 101-102).

Quand l'islam politique prend le pouvoir légitimement, la Taqīya, la dissimulation, n'est plus alors nécessaire, mais il est trop tard. L'évolution de la Turquie dite laïque et moderne d'Atatürk en est un frappant exemple. Les émeutes réprimées dans le sang à Istanbul et Ankara en septembre 2013, démontrent que les aspirations démocratiques et laïques du peuple ne sont plus suffisantes pour revenir vers la tolérance, une fois que l'islam politique a pris le pouvoir. La répression sanglante des manifestations iraniennes de 2008 en est un autre triste exemple et combien probant. Combien d'années faudra-t-il aux iraniens pour se débarrasser de leur dictature religieuse ? Quant à l'évolution des gouvernements des Frères musulmans tunisiens et égyptiens, le choix qu'ils ont fait de la charī'a comme source d'inspiration législative leur a fait perdre rapidement tout soutien populaire. Mais, à moins d'une réaction violente, ils restent au pouvoir...

En effet, les versets intolérants du Coran, les derniers récités, sont les seuls légitimes. Et cela n'est pas réformable à moins de renoncer au fantasme du Coran incréé... Cette croyance reste en effet le dogme fondateur des musulmans, y compris des sunnites les plus modérés, ceux qui pratiquent une interprétation moderne du Coran.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyVen 21 Mar 2014, 22:02

Pierresuzanne a écrit:

Les Algériens sont passés de 600 000 en 1830, à 10 millions en 1960.[/b] Malgré les progrès médicaux et économiques qui accompagnaient la colonisation, ils ont refusé la tutelle française et ont conduit une guerre de décolonisation cruelle où les exactions ont été bilatérales.


voila PIERRESUZANNE, DEMASQUE.......

mediter bien sur ce qu'il vient d'écrire......


maintenant, dites vous que les 24 pâges ecrites par cet ......... sont toutes semblables a ce qu'il vient de dire
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 22 Mar 2014, 05:38

Pierresuzanne a écrit:

Les Algériens sont passés de 600 000 en 1830, à 10 millions en 1960.[/b] Malgré les progrès médicaux et économiques qui accompagnaient la colonisation, ils ont refusé la tutelle française et ont conduit une guerre de décolonisation cruelle où les exactions ont été bilatérales.

chrisredfeild a écrit:

voila PIERRESUZANNE, DEMASQUE.......

mediter bien sur ce qu'il vient d'écrire......


maintenant, dites vous que les 24 pâges ecrites par cet ......... sont toutes semblables a ce qu'il vient de dire
**Cher chrisredfeild,
J'ai mis un peu de temps à comprendre ce que tu voulais dire... Tu suggères que je serais colonialiste ??, c'est cela ??

Dans la  phrase qui te choques tant,...il n'y a que des faits et des vérités historiques.
Si les algériens sont passés de  600 000 à 10 millions en 150 ans; c'est qu'ils avaient davantage de nourriture et de meilleurs conditions sanitaires... comme le reste de l'humanité qui a beaucoup augmenté sur la même période et pour les mêmes raisons. Les progrès scientifiques des occidentaux n'y sont pas étrangers.

Quant à dire que la guerre de décolonisation algérienne a été cruelle et que les exactions ont été bilatérales.... c'est rigoureusement exact.
Tu ne penses pas, tout de même, que seuls les affreux colons français étaient méchants et cruels ???
D'accord les algériens défendaient leur sol.... mais rappelle toi pourquoi les français ont occupé l'Algérie en 1830.... pour arrêter les trafiquants d'esclaves algériens qui pillaient toujours la méditerranée et les cotes de Provence, au début du XIXe siècle, pour aller vendre leurs esclaves chrétiens à Tunis.

à un moment donné, les Français ont dit stop.
et les Algériens se sont retrouvés colonisés.

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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 22 Mar 2014, 08:40

15. 24. LES FEMMES DU DAR AL-ISLAM PEUVENT-ELLES ÊTRE VECTEURS D'UNE INTERPRETATION NOVATRICE DU CORAN ?

Convaincus de détenir la vérité, les musulmans sont réticents à accepter des vérités qui viennent d'ailleurs. Les femmes musulmanes peuvent-elles jouer un rôle dans une nouvelle interprétation de l'islam ? Depuis six siècles, l'ignorance et la pauvreté ont fait perdre à la civilisation musulmane sa place d'exception. La colonisation, puis les régimes autocratiques ont ôté tout pouvoir au peuple. Atteints dans leur fierté nationale, les hommes sont moins enclins à perdre leur suprématie domestique. La recouvrance de leur autonomie politique - si l’émergence de véritables démocraties musulmanes est possible - , leur permettra-t-elle d'accepter de partager le pouvoir avec leur épouse ? Les femmes pourront-elles enfin jouir d'une égalité des droits. Pourront-elles travailler, se marier ou divorcer en toute liberté ?

Il faudrait pour cela interpréter différemment le Coran qui établit l'infériorité des femmes (S. 4, 34), exige leur soumission face à leur mari (S. 2, 228), préconise leur enfermement (S. 33, 33) et ordonne qu'elles se dissimulent pour mériter le respect (S. 24, 31). Car c'est bien dans le Coran que naissent tous les archaïsmes sociologiques de l'islam.
En effet, bien des musulmans européens – et en particulier les musulmanes européennes - ignorent que leur infériorité et leur soumission envers les hommes sont entérinées par le Coran. Les femmes d'origine européenne converties à l'islam ou simplement musulmanes de souche mais éduquées en Europe, proclament leur égalité avec les hommes et revendiquent la seule soumission à Allah dont elles sont prêtes à témoigner par le port d'un voile inconfortable. Elles ont oublié que la liberté, l'égalité, le droit de s'exprimer, d'étudier et de choisir leur époux, ne leur sont parvenus que par la chrétienté. Par leurs vêtements ostentatoires, elles expriment ainsi au quotidien les revendications politiques de leurs frères. Mais cette soumission acceptée n'est-elle pas risquée ? N'est-elle pas aisée à supporter que parce qu'elle est vécue en démocratie, système qui protège les droits individuels ?
Leur lecture égalitaire du Coran semble néanmoins rejoindre celle de penseurs musulmans. Un psychanalyste tunisien, Fethi Benslama, réclame l'égalité totale des hommes et des femmes et la laïcité stricte, puisées dans une nouvelle interprétation du Coran (Déclaration d’insoumission, Flammarion). Mais, Fethi Benslama reconnaît que seuls des musulmans pieux peuvent interpréter différemment le Coran. Il affirme que ceux qui se placent en dehors de la norme sunnite seront sans légitimité et il comprend qu'ils seront sans influence sur les musulmans. En cela, il laisse transparaître les limites de l'évolution possible pour le sunnisme orthodoxe. Fethi Benslama reste conditionné par une des grandes inégalités présupposées par le Coran, celle des musulmans pieux censés être supérieurs à tous, musulmans ordinaires compris (S. 39, 9). Ne parvenant pas à s'affranchir des affirmations coraniques, il est donc prisonnier de la vision close du Coran incréé. On voit mal comment Fethi Benslama pourrait légitimer l'abolition d'une autre grande inégalité prescrite par le Coran, celle des femmes. Son rêve d'égalité, de laïcité et de liberté semble bien sans avenir puisqu'il est en contradiction avec son Texte saint supposé parfait et incréé et dont il reconnaît par ailleurs la légitimité.

D'autres intellectuels musulmans s'essaient à une interprétation du Coran radicalement différente. Nasr Hamid Abou Zeïd et Rachid Benzine sont musulmans. Ils sont donc convaincus que le Coran est d'inspiration divine. Ils ne doutent pas non plus que Mohamed ait été prophète, mais ils pensent que seule l'inspiration du Coran est divine et que sa mise par écrit est humaine. Les archaïsmes du Coran proviendraient de la sociologie du VIIe siècle. Ainsi l'infériorité des femmes témoignerait-elle de la sociologie bédouine et non de la volonté de Dieu.
Rachid Benzine imagine retrouver ainsi la foi en un Dieu Très Grand et Très Miséricordieux après avoir purifié le Coran de ses scories humaines et de ses archaïsmes. Il espère sortir l’islam de la loi morale et de la peur. Il parvient d'ailleurs à admettre la réalité de cette terreur qui soumet et contraint chaque nouvelle génération de musulmans. Néanmoins, sa démarche oblige à sortir du dogme sunnite qui affirme le Coran incréé et éternel, existant depuis toujours auprès d'Allah. En effet, le Coran redeviendrait un livre écrit par des hommes, avec toutes les imperfections que cela présuppose. Mais l'islam pourrait alors retrouver le chemin des sciences exactes en renouant avec l'objectivité.
La soumission à Allah perdrait alors son caractère irrationnel basé sur la terreur, ultime moyen pour maintenir la cohérence interne du Coran. L'islam pourrait trouver le chemin de la démocratie en remettant à leur juste place les grandes discriminations prescrites par le Coran. Les infériorités des femmes, des non-musulmans et des esclaves seraient rendues à ce qu'elles sont, à savoir des archaïsmes de la civilisation bédouine d'Arabie du VIIe siècle. L'islam pourrait offrir la liberté religieuse aux musulmans en admettant qu'ils puissent quitter l'islam et la donner aux non-musulmans en renonçant à les soumettre par le djihad.

Mais il faudrait pour cela que les musulmans renoncent au concept de Coran incréé qui leur a déjà tant coûté. Il est en effet responsable de leur déclin depuis mille ans. En effet, tous les archaïsmes qui minent le Dār al-Islām depuis mille ans se trouvent prescrits par le Coran et seul le concept de Coran incréé a interdit que ces mêmes archaïsmes ne soient dépassés.


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mario-franc_lazur
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 22 Mar 2014, 11:26

Pierresuzanne a écrit:


Mais il faudrait pour cela que les musulmans renoncent au concept de Coran incréé qui leur a déjà tant coûté. Il est en effet responsable de leur déclin depuis mille ans. En effet, tous les archaïsmes qui minent le Dār al-Islām depuis mille ans se trouvent prescrits par le Coran et seul le concept de Coran incréé a interdit que ces mêmes archaïsmes ne soient dépassés.[/color]




J'avoue être assez d'accord avec toi.

On en a parlé dans un ancien topic : on pourrait reprendre le débat ! Qu'en penses-tu ?


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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 22 Mar 2014, 15:04

Je ne partage pas la critique mais j'appuie la proposition de reprendre le débat sur le caractère créé ou incréé du Coran.
Dans la mesure où, comme pour "La Bible dévoilée", on pourrait évoquer utilement les sources et la genèse historique du texte coranique face au dogme établi de la dictée textuelle... préservée de toute altération.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 22 Mar 2014, 22:02

Pierresuzanne a écrit:
Pierresuzanne a écrit:

Les Algériens sont passés de 600 000 en 1830, à 10 millions en 1960.[/b] Malgré les progrès médicaux et économiques qui accompagnaient la colonisation, ils ont refusé la tutelle française et ont conduit une guerre de décolonisation cruelle où les exactions ont été bilatérales.

chrisredfeild a écrit:

voila PIERRESUZANNE, DEMASQUE.......

mediter bien sur ce qu'il vient d'écrire......


maintenant, dites vous que les 24 pâges ecrites par cet ......... sont toutes semblables a ce qu'il vient de dire
**Cher chrisredfeild,
J'ai mis un peu de temps à comprendre ce que tu voulais dire... Tu suggères que je serais colonialiste ??, c'est cela ??

bien sur que tu mettra du temp a comprendre etant donné ta capacité intelectuelle (24 pages de cet exposé t'on bien definie de toute façon)

Citation :
Dans la  phrase qui te choques tant,...il n'y a que des faits et des vérités historiques.
Si les algériens sont passés de  600 000 à 10 millions en 150 ans; c'est qu'ils avaient davantage de nourriture et de meilleurs conditions sanitaires...


premièrement :

d'apres WIKIPEDIA :

Citation :
L'Afrique est le continent dont la population en pourcentage a le plus augmenté depuis le début du XXe siècle et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,6 % en 2013 est le plus élevé51. Estimée à 133 millions d'habitants en 1900 soit 8,1 % de la population mondiale, la population de l'Afrique est passée en 1950 à 228 millions soit 9,1 % puis à 808 millions en 2000 soit 13,2 % et pourrait être de 2 431 millions en 2050 soit 25,0 % de la population mondiale


source :

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je vais alors calqué ton raisonnement ridicule sur l'Afrique : LES AFRICAINS MANGENT BIEN, ILS ONT TOUT LES MEDICAMENTS ET LES SOINS.........


maintenant, on va parlé de l'EUROPE, et du pays le plus developé : ALLEMAGNE .

tout le monde sait que la croissance est NEGATIF


on va alors appliquer la raisonement inteligent de notre savant et docteur : PIERRESUZANNE (l'auteur de 24 pages.... Razz ).


donc conclusion : l'ALLEMAGNE SOUFFRE : PAS DE NOURRITURE, LE SECTEUR SANTE EST UNE CATASTROPHE............


donc voit tu comment je calque ton raisonnement sur le reste du monde?


autre chose


sur wikipedia, je li :

source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Citation :

Les estimations contemporaines de la population algérienne avant la conquête française de 1830 oscillent entre 3 et 5 millions d'habitants19. La population connaîtra un recul quasiment constant durant la période de conquête jusqu'à son étiage en 1872, ne retrouvant finalement un niveau de trois millions d'habitants qu'en 1890. On peut découper cette période de l'évolution démographique algérienne en trois phases. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Elle remonte ensuite jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions en 187120.

La diminution observée lors de la première phase de conquête tient pour une grande part dans la violence des méthodes utilisées par l'armée française, attestée par de nombreux témoignages. De retour d'un voyage d'enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes […] c'est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »21 L'objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d'« anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens »22. La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays : « nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes ; l'ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux »22. Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l'Algérie se serait ainsi traduite par l'extermination du tiers de la population, dont les causes multiples (massacres, déportations, famines ou encore épidémies) seraient étroitement liées entre elles23.

Après l'accalmie consécutive à la fin de la première phase de conquête, la période 1866-1872 voit à nouveau se creuser le déficit démographique algérien. En raison d'un cycle de six années où se mêlent les répressions de l'armée française, un tremblement de terre, le développement d'une épidémie de choléra et de la famine qui sévit en 1868, la population diminue de plus de 500 000 personnes24. Selon Augustin Bernard la famine de 1868 serait responsable à elle seule de 300 000 à 500 000 morts25.

Les déportations massives : des tribus entières ont fait l'objet de déportations et de bannissement. Les grandes familles Maures (d'origine espagnole) de Tlemcen s'exilent en Orient (au Levant) tandis que d'autres émigrent ailleurs. Les tribus jugées trop turbulentes sont bannies et certaines se réfugient en Tunisie et au Maroc, voire en Syrie. D'autres tribus sont déportées en Nouvelle Calédonie ou en Guyane.

La crise démographique est telle que, dans une étude démographique de plus de trois cent pages sur l'Algérie, le Docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l'Algérie, prévoit tout simplement la disparition des « indigènes » algériens26. Le phénomène est interprété comme une conséquence des opérations militaires françaises mais aussi des conditions nouvelles imposées aux indigènes dont les caractéristiques les condamnent « à une lente mais inéluctable disparition ». Pour le professeur Ricoux comme pour nombre de ses contemporains des milieux scientifiques, une loi de la sélection naturelle voue les races les « plus faibles » à disparaître devant les races « supérieures ».



donc monsieur


d'où tire tu tes INFORMATIONS?


[HORS DU SUJET - MFL]
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyDim 23 Mar 2014, 18:13

chrisredfeild a écrit:
L'Afrique est le continent dont la population en pourcentage a le plus augmenté depuis le début du XXe siècle et dont le taux d'accroissement naturel, avec 2,6 % en 2013 est le plus élevé51.

maintenant, on va parlé de l'EUROPE, et du pays le plus developé : ALLEMAGNE .

tout le monde sait que la croissance est NEGATIF


on va alors appliquer la raisonement inteligent de notre savant et docteur : PIERRESUZANNE (l'auteur de 24 pages.... Razz ).


donc conclusion : l'ALLEMAGNE SOUFFRE : PAS DE NOURRITURE, LE SECTEUR SANTE EST UNE CATASTROPHE............

Tu n'a pas tord sur les chiffres, mais je penses que tu te trompes sur les conclusions.
Initialement les populations, partout dans le monde, s'accroissent quand elles ont davantage à manger et de meilleures conditions sanitaires.
Cela a été le cas au début du néolithique quand l'agriculture a été inventée... et à nouveau à partir du XIXe siècle avec l'invention de la mécanisation et de la médecine moderne.
Actuellement, le taux de croissance de la population se stabilise.... Je ne pense pas que nous arriverons à 50 milliards.. c'est impossible : la population mondiale va vraisemblablement se stabilise en deçà de 10 milliards. J'avais un prof de fac qui nous expliquait' au début des années 80' que la population mondiale se développait exactement comme des bactéries dans une boite de Pétri. A un moment donné, la croissance de la population est exponentielle. Puis, quand toute la boite est occupée, la population se stabilise. Au XXe siècle, nous avons connu le développement exponentiel de la population... puis nous nous stabiliserons.

Pour te répondre, c'est bien l'invention de la mécanisation ( le moteur à explosion), de la chimie (avec les engrais) et de la médecine, qui ont permis à la population mondiale de croître à partir du XIXe siècle.... et a population de l’Algérie a crû comme celle des autres pays.

Tu réagis comme le font toujours les algériens... de façon épidermique et en rejetant toute responsabilité personnelle dans l'analyse des problèmes de l'Algérie moderne. Non, tous les problèmes de l'Algérie contemporaine ne proviennent pas de la colonisation française... Que fallait-il donc faire au début de XIXe siècle ? Vous laissez vous développer en respectant vos moyens économiques  ???
Votre économie était basée sur le trafic d'esclaves...le trafic des noirs, naturellement, mais également des blancs...
Les derniers raids barbaresques sur les côtes de Provence pour rafler des populations civiles et les vendre à Tunis datent du début du XIXe siècle.... et cela personne ne le dit quand il s'agit de comprendre pourquoi les français ont débarquer en Algérie...


Dernière édition par Pierresuzanne le Dim 23 Mar 2014, 20:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyDim 23 Mar 2014, 18:19

POUR CONCLURE.

« « Dieu est mort » signé Marx », annonçait un graffiti sur le mur d'une Université américaine dans les années 1950. Une autre main avait ajouté dessous : « « Marx est mort », signé Dieu ». Au delà du jeu de mot, le marxisme, qui semble bien mort dans son application politique, n'en finit pas de resurgir dans le fonctionnement des intellectuels.

Mon propos n'était pas de raconter une histoire du monde, mais d'essayer de réfléchir à la manière dont les religions monothéistes influent sur la culture et l'histoire des civilisations concernées.
Les concepts religieux n'étant, à mon sens, jamais pris en compte dans l'explication du monde, j'ai fini par comprendre que cela tenait au matérialisme historique marxiste.

Le rejet du catholicisme est né en France au XVIIIe siècle avec les Lumières. La révolution française a interdit les ordres religieux et semé la terreur : elle a été le premier fruit négatif des Lumières. La révolution française n'a en rien contribué à la démocratie. Celle-ci était déjà née en Angleterre et aux États-Unis. La démocratie se serait installée en France, même sans révolution. En effet, Louis XVI n'avait rien d'un tyran autocratique. Quels ont été les fruits de la révolution française ? La recherche de boucs émissaires qui s'est exprimée dans la Terreur et a trouvé son aboutissement dans la lutte des classes marxistes ? Les guerres napoléoniennes et les massacres qui en ont résulté ? L'autodétermination des peuples affichée par l'Assemblée Constituante et la Convention ? Le nationalisme l'a suivi de près favorisant les unités allemande et italienne qui, par la suite, ont fait le lit du nazisme allemand et du fascisme italien. Le nationalisme a nourri deux guerres mondiales, conséquences lointaines de la construction des états européens à la suite des guerres napoléoniennes. Outre le nationalisme, le marxisme est un autre fruit de la révolution française : il contamine toujours notre pensée. Il a conduit à un rejet haineux et irrationnel du christianisme. Cela a ouvert le champ libre à toutes les autres spiritualités... en particulier à l’islam qui s'affirme sans complexe, convaincu de la légitimité de son universalité. Mais là où le christianisme a conduit ses fidèles à élaborer aux fil des siècles des institutions égalitaires soucieuses des libertés individuelles, l'islam refuse toujours de reconnaître l'égalité de tous et de garantir les libertés individuelles, en particulier la liberté religieuse. La démocratie est le fruit du christianisme, non de l'islam. Dans le domaine scientifique, là où le christianisme a créé les conditions du développement des sciences exactes, en proposant une vérité ouverte, l'islam a sclérosé la pensée musulmane dans le conformisme du Kalām. On imagine combien il est difficile pour un jeune esprit  élevé dans la crainte et la soumission aux vérités incohérentes du Coran, de trouver à l'âge adulte le chemin de la créativité scientifique, de l'objectivité intellectuelle et de la liberté de pensée. L'histoire montre que cela n'a pas été possible. Actuellement, seules les sciences et les technologies chrétiennes, juives …  japonaises et bientôt chinoises permettent aux musulmans de se soigner, de communiquer, de se déplacer et de prospérer. La principale richesse du Dār al-Islām provient de la vente des hydrocarbures, et celui-ci n'a trouvé de marché qu'en raison du développement technologique des pays occidentaux et des nouvelles puissances émergentes.

Les hommes sont partout les mêmes, capables de la plus parfaite abjection ou de la plus sublime générosité, aptes au savoir le plus élaboré ou au dogmatisme le plus étroit. Seules les différences de cultures et de religions expliquent les performances et les évolutions différentes des civilisations. Notre propos n'était donc pas d’innocenter les chrétiens et les civilisations chrétiennes de tout comportement cruel et encore moins d'en accabler les musulmans et l'islam. Il s'agit de comparer ce qui est comparable. On ne peut prétendre à l’honnêteté en comparant le pire d'une civilisation avec le meilleur d'une autre. Notre réflexion s'est donc articulée autour de ce qui est comparable : le texte saint de chaque religion, perçu comme l'expression de son idéal spirituel. Ces idéaux sont suffisamment différents pour rendre compte des différences de civilisation. La paroles du Christ dans les Évangiles semblent bien avoir mené les chrétiens à la démocratie, ... là où la cruauté de leur humanité ne les y aurait pas conduits. À l'inverse, le Coran, avec son instauration des inégalités entre les hommes, son refus de la liberté et du libre-arbitre, sa violence dans ses moyens de coercition et sa conception irrationnelle de la vérité, semble bien être responsable de l'incapacité du Dār al-Islām à accéder à la démocratie, au développement technique et à l'innovation scientifique.

Par ailleurs, la présentation chronologique de l'évolution des monothéismes nous a permis de mettre en évidence les approximations et les erreurs des textes saints. Ces erreurs bousculent les croyants mais peuvent aussi nourrir sa réflexion pour interpréter leur foi à la lumière de la raison. Les erreurs historiques des récits bibliques, qui ont souvent été reprises par le Coran, sont bien évidemment plus faciles à admettre pour un chrétien que pour un musulman, puisque le christianisme, en particulier dans sa version catholique, a pratiqué la lecture symbolique de la Bible depuis son origine. « L'Esprit fait vivre mais la lettre tue » nous dit Saint Paul, marquant l'importance de ne pas lire le texte saint au pied de la lettre. Dès la rédaction de son Évangile, Saint Jean avait d'ailleurs désigné la Vérité aux chrétiens : il s'agit du Christ et non de la lettre de la Bible. Il est évidement que les erreurs historiques, chronologiques ou scientifiques du Coran sont plus difficiles à admettre pour les musulmans en raison du concept de Coran incréé. Pour accéder à la démocratie et retrouver leur capacité d'innovation scientifique, il semble bien indispensable que les musulmans renoncent à ce concept. Cela devrait être d'autant plus facile qu'il a été instauré tardivement, au IXe siècle, deux siècles après la mort de Mohamed.

Mais, quand ils auront renoncé à son caractère incréé, comment les musulmans pourront-ils corriger le Coran ? Que conserveront-ils de leur texte saint ? En effet, il semble bien que seuls ses points communs avec les Évangiles puissent être admis comme dignes de Dieu. Car c'est bien finalement la parole du Christ qui s'est avérée la seule universelle et la seule conforme à la dignité humaine, même après 2000 ans. La suppression des archaïsmes sociologiques du Coran, ceux indignes d'être attribués à Dieu, conduirait à restaurer la liberté des hommes et l'égalité de tous. Ces réformes conduiraient inéluctablement à toucher à la théologie musulmane. En effet, avec la restauration du libre arbitre humain, un Dieu Tout puissant, responsable du bien comme du mal, ne serait plus nécessaire. Ainsi disparaîtrait Allah le Créateur du mal, Le Maître des enfers, Celui qui domine et tyrannise les musulmans pour les soumettre aux vérités incohérentes du Coran. Seul Yahvé, le Dieu bon, Créateur de la liberté, resterait alors proposé à l'adoration des croyants. Les musulmans seraient affranchis de l'inéluctable fatalisme qui nuit à leur esprit d'entreprise et à leur sens des responsabilités. Il ne resterait de l'islam que la carcasse stérile de l'orthopraxie, avec ses rituels obsessionnels et ses interdits superstitieux. Leur mise en place n'avait finalement été nécessaire que pour discipliner et occuper les croyants en leur interdisant toute réflexion autonome.

De nos jours, l'islam fait peur. Pas un conflit armé dans le monde dont un ou plusieurs protagonistes ne soient musulmans. Acculés à la modernité, les musulmans semblent rechercher dans la violence une issue au vertige de leur propre incohérence. Cependant, les musulmans apparaissent bien souvent comme les premières victimes de l'islam... et à ce titre, ils ont droit à tout notre compassion.

Faire évoluer une religion est risqué. Elle peut se perdre dans les sables du relativisme ou se crisper en une théocratie qui pousse ses sujets vers l'hypocrisie ou la terreur. L’Église a-t-elle échappé au premier écueil ? L’islam peut-il éviter le second ? L'avenir nous le dira. Selon Tocqueville, l’islam ne peut survivre à la démocratisation, j'ai tendance à lui donner raison. Aux musulmans de démontrer qu'il a tort... et que je me trompe.






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L'olivier symbole de paix peint sur des carreaux de céramiques à Jérusalem, au XXe siècle, par Mère Marie Balian
(art arménien).






« Dieu créa l'homme à son image, homme et femme, il les créa. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez là » ;...Dieu vit tout ce qu'Il avait fait : c'était très bon. » (Genèse 1, 27-31).

« Dieu est Amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui... Il n'y a pas de crainte dans l'amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte. » (1 Jean 4, 16-18).

« Voilà ce dont Dieu menace Ses esclaves : « Ô Mes esclaves, craignez-Moi donc ! » » (Sourate 39, 16).







Pierre-Élie Suzanne - Carême 2014 -  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]       





PS : Nous arrivons à la fin de notre histoire.... ceux qui voudraient avoir accès à une version corrigée où tous les articles se suivent, peuvent aller voir le sujet sur :

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J'ai, de plus illustré avec une iconographie prise dans le fond extraordinaire offert par le génie artistique des hommes de toutes cultures.

Merci à eux, et merci à vous.


Dernière édition par Pierresuzanne le Dim 23 Mar 2014, 20:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyDim 23 Mar 2014, 18:24



HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 175602             à toi surtout, mon cher PIERRESUZANNE, et         HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 987275     pour le sérieux avec lequel tu as entrepris et achevé cet énorme travail qui enrichit notre site de DIALOGUE ...


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 10:38

Pierresuzanne a écrit:

SOMMAIRE.

1. LA CRÉATION.

2 . ABRAHAM ET LES PATRIARCHES.

3 . L'EXODE ET L'INSTALLATION DES HÉBREUX EN CANAAN.

4 . LA ROYAUTÉ HÉBRAÏQUE : DAVID, SALOMON...

5 . LA CROYANCE EN UN DIEU DES COMBATS.

6 . LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST : HUMANITÉ, DIVINITÉ.

7 . LE CHRIST ET LA LOI : IL LA MAINTIENT POUR LES JUIFS, L'ACCOMPLIT ET LA TRANSGRESSE AVEC SES DISCIPLES.

8 . LE CHRIST INSTAURE LA NOUVELLE ALLIANCE POUR L'HUMANITÉ.

9 . LES DÉBUTS DE L'ÈRE CHRÉTIENNE.

10 . LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES.

11 . MOHAMED À LA MECQUE.

12 . MOHAMED À MÉDINE.

13 . DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT.

14 . DEUX VISIONS DE LA SCIENCE.

15 . POLITIQUE : LIBERTÉ ET DÉMOCRATIE.



Tu as oublié que le Zoroastrisme et le Sikhisme sont vu comme des religions monothéistes.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 11:58

Le zoroastrisme

Sommaire

             Introduction

             Les Gāthā

             Les Yašt

             Réforme zoroastrienne ?

             Eschatologie

             Vištāspa et l'histoire de Zarathuštra

             Le culte

             Histoire du zoroastrisme

Introduction

La religion de Zoroastre (forme grecque de Zarathuštra) fut celle de l'Iran avant qu'il ne fût islamisé par la conquête arabe. On la nomme aussi « mazdéisme », du nom de son dieu suprême, Ahura Mazdāh (le Seigneur Sage), ou « parsisme », du nom des Parsis (Persans) qui, vers le Xe siècle, pour échapper à la domination musulmane, émigrèrent de Perse vers l'Inde du Nord-Ouest où ils forment encore une communauté solide et prospère. Ce fut par elle que la langue et les textes de l'antique religion de l'Iran parvinrent à la science européenne, grâce à l'enquête de A. H. Anquetil-Duperron (1771). C'est donc une religion vivante, dont on peut suivre l'histoire des croyances dans ses livres anciens, et le culte dans sa pratique actuelle, fort traditionnelle, tant en Inde qu'en Iran. Les témoignages anciens portés de l'extérieur sont souvent difficiles à interpréter et à concilier avec les textes zoroastriens, dont les principaux sont notoirement obscurs. Il en résulte parmi les savants des divergences d'opinion considérables sur presque toutes les questions importantes : historicité, date et habitat de Zarathuštra, sens obvie des textes fondamentaux sur la doctrine et le culte. Cette absence quasi totale de consensus est un cas unique dans l'histoire des religions. C'est une situation que cet exposé n'entend pas masquer : son éclectisme même laissera subsister les incertitudes.

Pour être en mesure de restituer la personnalité historique de Zarathuštra, force est d'abord, on le verra, de dégager le genre littéraire, la doctrine et le terrain d'origine des écrits qui émanent ou qui parlent de lui.

1.  Les Gāthā

De toute la littérature avestique, les Gāthā sont les textes les mieux assurés, en raison de leur dialecte, et les plus sacrés : provenant, selon la tradition, de Zarathuštra lui-même, et lourdes d'une autorité incontestée, elles sont actuellement insérées dans le Yasna, rituel du sacrifice du haoma, dont elles constituent les chapitres (ha) 28 à 34, 43 à 51 et 53. À vrai dire, ces divisions découpent le texte de cinq Gāthā : Ahunavaiti (Y. 28-34), Uštavaiti (Y. 43-46), Spenta Mainyu (Y. 47-50), Vohuxšathra (Y. 51) et Vahistōišti (Y. 53). Entre la première et la deuxième se place une Gāthā des Sept Chapitres, qui est un texte postérieur et non métrique. Leur langue, proche du védique, est masquée par une graphie qui, sans doute pour des raisons musicales, allonge toutes les finales, confondant ainsi les désinences casuelles et accroissant l'obscurité d'un texte déjà concis et allusif.


Au faîte du monde divin que chantent ces poèmes, le dieu suprême créateur et promoteur de l'ordre cosmique et moral, Ahura Mazdāh, le Seigneur Sage, vers qui montent la prière et l'adoration, règne sur plusieurs catégories divines. Ce sont d'abord les Ameša Spenta, Immortels Bénéfiques : Vohu Manō, la Bonne Pensée ; Aăa Vahišta, la Meilleure Rectitude ; Xšathra Varya, l'Empire Désirable ; Spenta Armaiti, la Bénéfique Pensée Parfaite ; enfin, Haurvatāt et Ameretāt, Intégrité et Non-Mort. Les Gāthā parlent de rapports de parenté entre Ahura Mazdāh et certains de ces six, et la tradition fera d'eux les premières des créatures, créatures qui sont néanmoins les divinités adorables qualifiées d'une épithète qui équivaut au nom de dieu, yazata. Ces divinités, dont le principe est un dieu suprême et qui, sans être créatrices, habitent avec lui, seront présentées comme présidant chacune à un domaine de la nature, leur « fonction » étant dans l'ensemble moins marquée dans les Gāthā. Mais le panthéon védique permet des rapprochements qui éclairent la préhistoire religieuse de l'Iran (G. Dumézil) et précisent le caractère de ces dieux où certains auteurs n'ont vu que des « aspects » d'Ahura Mazdāh, alors qu'un texte (Y. 31, 4) les désigne clairement comme « Seigneurs ». Non moins éminent qu'eux est Spenta Mainyu, l'Esprit Bénéfique, tout proche de Vohu Manah et, avec lui, d'Ahura Mazdāh, qui comptera, le premier, un adversaire spécifique, Angra Mainyu, le Mauvais Esprit (Y. 45, 2). Ils s'opposent si radicalement, dès l'origine, comme principes du bien et du mal que l'on voit, à juste titre, dans ce couple le germe qui devait doubler le monothéisme mazdéen d'un dualisme très caractéristique ; Angra Mainyu sera plus connu sous son nom moyen-iranien d' Ahriman, adversaire prééternel d'Ohrmazd (Ahura Mazdāh), auquel s'est identifié, éminemment, Spenta Mainyu. Les deux Esprits sont en effet jumeaux (Y. 33, 3), ce qui donnera lieu à une théogonie secondairement moniste, que le mazdéisme « orthodoxe » ne cessera de rejeter. Dans les Gāthā et les autres écrits avestiques, on ne s'explique pas davantage sur l'origine de cet esprit pervers primordial, jumelé par sa nature et antagoniste par son vouloir et ses choix. Toute la théologie postérieure admettra comme une donnée première son autonomie et son éternité, sa primauté parmi les forces du mal et son infériorité par rapport aux forces du bien ; mais son statut, à partir de son mauvais choix, n'est jamais décrit en termes de « chute », pas plus que la victoire remportée sur lui à la fin des temps ne l'entraînera dans une apocatastase.

2.  Les Yašt

À côté de ces divinités majeures, les Gāthā en mentionnent quelques-unes, dont les noms sont également abstraits, Sraoša (Discipline) et Aši (Fortune, Récompense) qui ne joueront que plus tard un rôle important. Mais elles ne disent rien de ce vaste panthéon invoqué à chaque pas dans tous les autres textes avestiques, notamment dans les Yašt, où les dieux sont décrits de manière concrète à l'intérieur d'un ensemble de mythes, où les noms des héros et des dieux nous replacent, pour la plupart, dans la mythologie védique. Ces textes ne sont pas des fossiles ; ils sont largement exploités par la liturgie, tant quotidienne que solennelle – les Yašt sont, en effet, répartis sur les trente jours du mois. Cette omission singulière, le contraste qu'elle souligne entre les Gāthā et l' Avesta dit récent posent d'emblée, sur le terrain de la théologie, la question de la situation du zoroastrisme gāthique dans la religion de l'Iran et la question du rôle de Zarathuštra dans ce qui apparaît comme une mutation.

C'est que, outre le silence jeté sur les divinités des Yašt, qui sont très certainement celles du plus vieux panthéon indo-iranien, donc antérieur à l'auteur des Gāthā, on pourrait voir une condamnation portée et contre le vieux culte indo-iranien du haoma (védique : soma), et contre tout sacrifice sanglant (Y. 32, 14 ; 48, 10), notamment celui du bovin (bœuf ou vache). Le haoma n'est pas nommé explicitement, mais son épithète ordinaire de duraoša, « qui éloigne la mort », est transparente. À ce rejet s'ajoutent des invectives contre les « mauvais souverains », les déprédateurs, tous qualifiés de « menteurs », c'est-à-dire d'adversaires d'aša, qui sont au premier chef les ennemis du bovin dont l'« âme » (Y. 29) se lamentait devant Ahura Mazdāh d'avoir à être exposée à leur violence et réclamait un défenseur. Or celui-ci leur est accordé en la personne de Zarathuštra, ce qui emporte l'assentiment du bœuf à se laisser créer.

Jean de MENASCE, « ZOROASTRISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 avril 2014. URL : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

 

 
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Rashid Al-Jundullah

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 12:06

La religion de Zoroastre (forme grecque de Zarathuštra) fut celle de l'Iran avant qu'il ne fût islamisé par la conquête arabe. On la nomme aussi « mazdéisme », du nom de son dieu suprême, Ahura Mazdāh (le Seigneur Sage), ou « parsisme », du nom des Parsis (Persans) qui, vers le Xe siècle, pour échapper à la domination musulmane, émigrèrent de Perse vers l'Inde du Nord-Ouest où ils forment encore une communauté solide et prospère. Ce fut par elle que la langue et les textes de l'antique religion de l'Iran parvinrent à la science européenne, grâce à l'enquête de A. H. Anquetil-Duperron (1771). C'est donc une religion vivante, dont on peut suivre l'histoire des croyances dans ses livres anciens, et le culte dans sa pratique actuelle, fort traditionnelle, tant en Inde qu'en Iran. Les témoignages anciens portés de l'extérieur sont souvent difficiles à interpréter et à concilier avec les textes zoroastriens, dont les principaux sont notoirement obscurs. Il en résulte parmi les savants des divergences d'opinion considérables sur presque toutes les questions importantes : historicité, date et habitat de Zarathuštra, sens obvie des textes fondamentaux sur la doctrine et le culte. Cette absence quasi totale de consensus est un cas unique dans l'histoire des religions. C'est une situation que cet exposé n'entend pas masquer : son éclectisme même laissera subsister les incertitudes.

Pour être en mesure de restituer la personnalité historique de Zarathuštra, force est d'abord, on le verra, de dégager le genre littéraire, la doctrine et le terrain d'origine des écrits qui émanent ou qui parlent de lui.

De toute la littérature avestique, les Gāthā sont les textes les mieux assurés, en raison de leur dialecte, et les plus sacrés : provenant, selon la tradition, de Zarathuštra lui-même, et lourdes d'une autorité incontestée, elles sont actuellement insérées dans le Yasna, rituel du sacrifice du haoma, dont elles constituent les chapitres (ha) 28 à 34, 43 à 51 et 53. À vrai dire, ces divisions découpent le texte de cinq Gāthā : Ahunavaiti (Y. 28-34), Uštavaiti (Y. 43-46), Spenta Mainyu (Y. 47-50), Vohuxšathra (Y. 51) et Vahistōišti (Y. 53). Entre la première et la deuxième se place une Gāthā des Sept Chapitres, qui est un texte postérieur et non métrique. Leur langue, proche du védique, est masquée par une graphie qui, sans doute pour des raisons musicales, allonge toutes les finales, confondant ainsi les désinences casuelles et accroissant l'obscurité d'un texte déjà concis et allusif.


Au faîte du monde divin que chantent ces poèmes, le dieu suprême créateur et promoteur de l'ordre cosmique et moral, Ahura Mazdāh, le Seigneur Sage, vers qui montent la prière et l'adoration, règne sur plusieurs catégories divines. Ce sont d'abord les Ameša Spenta, Immortels Bénéfiques : Vohu Manō, la Bonne Pensée ; Aăa Vahišta, la Meilleure Rectitude ; Xšathra Varya, l'Empire Désirable ; Spenta Armaiti, la Bénéfique Pensée Parfaite ; enfin, Haurvatāt et Ameretāt, Intégrité et Non-Mort. Les Gāthā parlent de rapports de parenté entre Ahura Mazdāh et certains de ces six, et la tradition fera d'eux les premières des créatures, créatures qui sont néanmoins les divinités adorables qualifiées d'une épithète qui équivaut au nom de dieu, yazata. Ces divinités, dont le principe est un dieu suprême et qui, sans être créatrices, habitent avec lui, seront présentées comme présidant chacune à un domaine de la nature, leur « fonction » étant dans l'ensemble moins marquée dans les Gāthā. Mais le panthéon védique permet des rapprochements qui éclairent la préhistoire religieuse de l'Iran (G. Dumézil) et précisent le caractère de ces dieux où certains auteurs n'ont vu que des « aspects » d'Ahura Mazdāh, alors qu'un texte (Y. 31, 4) les désigne clairement comme « Seigneurs ». Non moins éminent qu'eux est Spenta Mainyu, l'Esprit Bénéfique, tout proche de Vohu Manah et, avec lui, d'Ahura Mazdāh, qui comptera, le premier, un adversaire spécifique, Angra Mainyu, le Mauvais Esprit (Y. 45, 2). Ils s'opposent si radicalement, dès l'origine, comme principes du bien et du mal que l'on voit, à juste titre, dans ce couple le germe qui devait doubler le monothéisme mazdéen d'un dualisme très caractéristique ; Angra Mainyu sera plus connu sous son nom moyen-iranien d' Ahriman, adversaire prééternel d'Ohrmazd (Ahura Mazdāh), auquel s'est identifié, éminemment, Spenta Mainyu. Les deux Esprits sont en effet jumeaux (Y. 33, 3), ce qui donnera lieu à une théogonie secondairement moniste, que le mazdéisme « orthodoxe » ne cessera de rejeter. Dans les Gāthā et les autres écrits avestiques, on ne s'explique pas davantage sur l'origine de cet esprit pervers primordial, jumelé par sa nature et antagoniste par son vouloir et ses choix. Toute la théologie postérieure admettra comme une donnée première son autonomie et son éternité, sa primauté parmi les forces du mal et son infériorité par rapport aux forces du bien ; mais son statut, à partir de son mauvais choix, n'est jamais décrit en termes de « chute », pas plus que la victoire remportée sur lui à la fin des temps ne l'entraînera dans une apocatastase.

2.  Les Yašt

À côté de ces divinités majeures, les Gāthā en mentionnent quelques-unes, dont les noms sont également abstraits, Sraoša (Discipline) et Aši (Fortune, Récompense) qui ne joueront que plus tard un rôle important. Mais elles ne disent rien de ce vaste panthéon invoqué à chaque pas dans tous les autres textes avestiques, notamment dans les Yašt, où les dieux sont décrits de manière concrète à l'intérieur d'un ensemble de mythes, où les noms des héros et des dieux nous replacent, pour la plupart, dans la mythologie védique. Ces textes ne sont pas des fossiles ; ils sont largement exploités par la liturgie, tant quotidienne que solennelle – les Yašt sont, en effet, répartis sur les trente jours du mois. Cette omission singulière, le contraste qu'elle souligne entre les Gāthā et l' Avesta dit récent posent d'emblée, sur le terrain de la théologie, la question de la situation du zoroastrisme gāthique dans la religion de l'Iran et la question du rôle de Zarathuštra dans ce qui apparaît comme une mutation.

C'est que, outre le silence jeté sur les divinités des Yašt, qui sont très certainement celles du plus vieux panthéon indo-iranien, donc antérieur à l'auteur des Gāthā, on pourrait voir une condamnation portée et contre le vieux culte indo-iranien du haoma (védique : soma), et contre tout sacrifice sanglant (Y. 32, 14 ; 48, 10), notamment celui du bovin (bœuf ou vache). Le haoma n'est pas nommé explicitement, mais son épithète ordinaire de duraoša, « qui éloigne la mort », est transparente. À ce rejet s'ajoutent des invectives contre les « mauvais souverains », les déprédateurs, tous qualifiés de « menteurs », c'est-à-dire d'adversaires d'aša, qui sont au premier chef les ennemis du bovin dont l'« âme » (Y. 29) se lamentait devant Ahura Mazdāh d'avoir à être exposée à leur violence et réclamait un défenseur. Or celui-ci leur est accordé en la personne de Zarathuštra, ce qui emporte l'assentiment du bœuf à se laisser créer.


Je sais, je lis leurs livres en Persan......
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 17:20



DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 17:52

mario-franc_lazur a écrit:


DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....


Il croit en un Dieu, avec un fils qui représente le bien et une identité qui représente le mal.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 17:56

Les zoroastriens devaient être trop nombreux mario pour leur appliquer la Loi concernant les non monothéistes, il était plus sage de les assimiler, même les "trinitaires" ont échappé à l'élimination annoncée.
Mais puisqu'il n'est pas donné à tous de lire leurs textes fondateurs en persan voici une partie de la suite :

3.  Réforme zoroastrienne ?
La répudiation de toute pratique orgiastique et sanglante semblait donc se combiner avec celle du panthéon ancien comportant des sacrifices animaux, dont les textes ne font pas mystère ; l'action de Zarathuštra se présentait ainsi comme une revendication des éléments de paix et de conversion agraire. Cette synthèse, satisfaisante au premier abord et soutenue par de nombreux savants, se heurte à des objections qu'il est malaisé de tourner. Il faut avant tout expliquer comment il se fait que des conceptions si nettement contradictoires voisinent dans les mêmes Écritures. Doit-on croire à une rentrée en force de la théologie et de la liturgie antiques que le réformateur avait voulu éliminer ? Pourquoi ce retour de flamme n'avait-il pas, à son tour, éliminé les textes gāthiques gênants qui, tout au contraire, conservent une place centrale et toute leur autorité ? Serait-ce qu'ils n'étaient plus compris ? On l'admettra difficilement. Plus sensible à cette difficulté est la théorie qui voit dans les Gāthā l'expression d'une prédication laborieuse, d'une tentative de réforme avortée qui contraignit le novateur lui-même à proposer une solution de compromis en réintégrant, moyennant des accommodements, certains des dieux antiques ainsi que leur accompagnement rituel (H. S. Nyberg). Sans doute les Gāthā attestent-elles l'opposition que devait rencontrer Zarathuštra, mais il est difficile d'y trouver les traces du revirement que l'on suppose. Force est donc de reprendre à la base l'interprétation des textes qui nous avaient paru clairs.
Ce que Zarathuštra combat et rejette, ce n'est pas nécessairement le sacrifice sanglant en général, mais son déroulement violent, cruel, désordonné, la déprédation sauvage, privée de toute mesure rituelle, peut-être même seulement la violence à l'encontre du bovin, l'animal protégé par excellence dans le monde indien. Et peut-être n'est-ce pas le haoma qui est qualifié d'ordure et de liqueur enivrante, mais bien les ersatz qu'on lui substituait.
La condamnation des perversions du culte suppose l'approbation du vrai culte, sans qu'il soit besoin d'y insister. En revanche, l'insistance se marque sur l'excellence des dieux les plus proches d'Ahura Mazdāh, dont les noms abstraits laissent entendre peut-être qu'ils émanent d'une élaboration qui devait enrichir le panthéon traditionnel iranien. Résultat d'une substitution (G. Dumézil) ou d'une élaboration (M. Molé), la formation du groupe des Ameša Spenta demeure obscure, mais ne soulève pas de contradiction insoluble. Ce qui ressort du moins clairement de cette théologie, c'est la marque de l'opposition morale (et, par voie de conséquence, rituelle), dans ce monde et au-delà, qui dérive de la conception centrale et spiritualisée des Gāthā jusque sur les zones mythiques dont le caractère « naturiste » nous est connu par leurs équivalents védiques. Question d'accent sans doute, car il n'est pas évident que les mythes indo-iraniens ne sont pas soutenus par une véritable éthique. De même, il serait trop simple de considérer comme un renversement complet le fait que les Gāthā désignent par daēva des êtres mauvais de la zone des hommes plutôt que des dieux, alors que deva, en védique, ne désigne que ceux-ci ; car l'asura védique n'est pas toujours un dieu hostile. Toujours est-il que la tendance au dualisme moral ira en s'affermissant en Iran, au point que s'établiront deux vocabulaires des êtres et des actions, desservant chacun exclusivement le domaine du bien ou celui du mal. Mais le principe du mal, loin d'incarner la religion antique, est le Mauvais Esprit des Gāthā ; et, même plus tard, les dieux indo-iraniens, Indra entre autres, ne joueront parmi les démons qu'un rôle effacé et insignifiant. Autrement dit, la « réforme » zoroastrienne, quelle qu'ait été sa réalité, ne coïncide pas avec le dualisme, caractéristique du zoroastrisme.
4.  Eschatologie
Dès les Gāthā, l'eschatologie comporte un passage discriminatoire, le pont Cinvat, aboutissant après la mort à un enfer ou à un paradis, séjour des bienheureux et d'Ahura Mazdāh lui-même. La résurrection est promise dans le nom même du sixième des Bénéfiques Immortels. Ameretatat, la non-mortalité par excellence. Deux notions, dont la première est à peine perceptible dans les Gāthā, enrichissent et caractérisent cette eschatologie : celle des Fravarti, « doubles » tutélaires des êtres humains, qui se confondent parfois avec les âmes des morts. Une fête annuelle en leur honneur atteste la fidélité que leur vouent les vivants, et le Yašt 13 qui leur est consacré renferme des listes de héros disparus dignes de commémoration.
L'autre, plus riche et plus personnelle, celle de daēna (plus tard, dēn, puis dīn), est à la fois la « religion » comme corps de croyance et l'aspect ou faculté de l'âme par où elle touche au transcendant et, à ce titre, se détache de la personnalité empirique. Un récit attesté dès l'Avesta dépeint l'âme, parvenant au paradis, accueillie par une belle jeune fille qui se révèle être l'incorporation de tout ce qu'elle a pensé, dit ou fait de bien. À l'inverse, l'âme damnée rencontre une horrible mégère qui représente tous ses méfaits. Dēn a ensuite désigné la « Bonne » Dēn, c'est-à-dire le zoroastrisme et ce qui, dans l'âme humaine, lui fait face. Il est fort probable que le mot arabe dīn, religion, vient de l'iranien plutôt que de la racine sémitique dyn, juger. On a là l'expression de la survivance de la personnalité humaine, qu'on retrouvera plus tard épanouie dans la croyance à la résurrection des corps ; mais on ne saurait affirmer que ce développement soit un ajout. Le nom qui sera celui des « sauveurs », dont l'apparition scandera le rythme de l'histoire, désigne dans les Gāthā le champion sur qui peut compter Zarathuštra, le Saošyant, dont la personnalité n'apparaît pas encore clairement, mais qui fait déjà partie de l'historiosophie zoroastrienne.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 17:58

Rashid Al-Jundullah a écrit:
mario-franc_lazur a écrit:


DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....


Il croit en un Dieu, avec un fils qui représente le bien et une identité qui représente le mal.


Sois plus précis : je ne comprends pas !
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Rashid Al-Jundullah

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 18:01

mario-franc_lazur a écrit:
Rashid Al-Jundullah a écrit:
mario-franc_lazur a écrit:


DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....


Il croit en un Dieu, avec un fils qui représente le bien et une identité qui représente le mal.


Sois plus précis : je ne comprends pas !
Le Zoroastrisme
Il croit en un Dieu suprême, maître de tout, avec un fils qui fait du bien et une entité (((Satan))) qui fait du mal
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 18:05

5.  Vištāspa et l'histoire de Zarathuštra
Plus proprement historique est la mention faite dans les Gāthā du personnage de Vištāspa, roi qui, avec quelques autres proches, va protéger Zarathuštra. La tentation était grande de voir en lui le père de Darius l'Achéménide, ce qui aurait permis d'intégrer Zarathuštra dans un contexte historique daté et localisé, à quoi ont cédé et cèdent encore de nombreux savants qui, sans soutenir que l'origine de Zarathuštra soit à chercher en Iran occidental (la langue, la géographie de l'Avesta l'excluent), s'efforcent, à bon droit, de déterminer à quel moment cet Occident a adopté le zoroastrisme, et sous quelle impulsion. Car, si Vištāspa est converti à la « nouvelle » foi, rien n'empêche, en principe, que le maître ou la doctrine soit venu d'ailleurs. Les inscriptions des Achéménides ne donnent guère d'indications univoques sur le contenu de la religion alors dominante, à l'exception du nom d'Auramazda (en un mot), et moins encore sur la religion à laquelle celle-ci aurait succédé. Les dieux y sont dénommés baga, non yazata comme dans l'Avesta, et ce n'est qu'à partir d'Artaxerxès II qu'apparaissent les noms de Mithra et d'Anahita. Mais il n'est pas exclu que les quelques notions éthiques qui y sont mises en valeur s'accordent avec la morale zoroastrienne qui serait présentée dans une version royale. Pour s'avancer davantage, il faudrait en savoir plus sur la religion extrazoroastrienne des Iraniens. Les campagnes entreprises par Darius contre des rivaux et des usurpateurs ne rappellent en rien les guerres de religion que la légende prête à Vištāspa. Mais, quelle que soit l'incertitude de son temps et de son lignage, il n'y a pas lieu de refuser une certaine historicité à ce personnage dont la légende a surtout retenu sa « conversion », qu'elle attribue aux miracles cautionnant la prédication de Zarathuštra, et son rôle quasi archétypal de fidèle et de champion de la religion, rapport qui se retrouvera, tout au long de l'histoire de l'Iran préislamique, entre royauté et religion. Cette légende fait partie d'une vie de Zarathuštra dont il ne nous reste qu'un rifacimento pehlevi d'un texte avestique, signalant surtout sa naissance et son enfance merveilleuses, ses entretiens avec les dieux, sa prédication, les persécutions qu'il endure. À sa mort, sa semence recueillie et conservée au fond d'un lac fécondera, au cours des siècles, trois vierges qui donneront naissance à trois saošyant présidant à des ères de rénovation cyclique : la dernière inaugurera une transfiguration définitive, l'apocatastase et la résurrection des corps.

6.  Le culte
La persistance du culte zoroastrien offre des données plus sûres. Le Yasna est tout entier consacré au sacrifice du haoma et les rubriques, notées en pehlevi, sont, dans l'ensemble et avec des variantes assez légères, encore en vigueur aujourd'hui. Le pressurage de tiges de haoma (sanskrit : soma) fournit une liqueur qui est consommée dans un mélange de lait et d'eau en offrande aux dieux et aux éléments du feu et de l'eau. Y sont associées des offrandes de lait, d'eau et d'un peu de beurre, reste d'une offrande animale attestée dans les textes. Avant d'assumer les proportions considérables dont témoignent les vieux rituels védiques, l'agnistoma indien était peut-être aussi simple. Les textes avestiques incorporent des éléments qui n'étaient sans doute pas primitifs : ainsi le Yasna haptahanti, le Hom Yašt et le Sroš Yašt. Les « invitations » initiales à tous les dieux permettent d'embrasser le panthéon le plus vaste, et l'office est constamment rythmé par les grandes prières sacrées de la religion, celles qu'on récite en toute occasion en les répétant plusieurs fois.
La place occupée par le feu est plus importante, et de beaucoup, que les textes du Yasna ne le laissent supposer. Dans les Gāthā, le Feu, fils d'Ahura Mazdāh, n'est nommé que deux fois (Y. 31, 19 et 51, 9), dans le contexte d'un jugement eschatologique qui annonce et la pratique de l'ordalie judiciaire et la transfiguration eschatologique du monde. Y. 17 énumère les feux selon leur origine naturelle, y comprenant celui qui entretient la vie, celui de la foudre céleste et celui qui brûle au paradis suprême (garotman). Une autre classification, non moins vivante, rattache chacun des feux à une classe sociale : prêtres, guerriers et paysans. On a ainsi le Feu Atur Farnbag (de Farr, équivalent de xvarenah, le charisme divin), qui revient éminemment aux prêtres ; le Feu Gušnāsp (« au cheval mâle »), feu des guerriers et des rois ; le Feu Burzin Mihr, qui contient le nom de Mithra et qui protège les agriculteurs. Dans les textes pehlevis très postérieurs, les traditions mythiques sur la localisation de leurs sanctuaires principaux, qui se rattache à l'Avesta, se combinent avec des données réelles de l'époque sassanide, tout en reflétant un état ancien de la géographie religieuse qui renvoie à l'Iran oriental.
Une troisième classification, de caractère cultuel, se fonde sur l'importance inégale des feux. Le Feu Varharām, roi des feux, exige une longue préparation qui commence par la « collecte » de seize feux d'usage courant : feux d'un prêtre, d'un roi, mais aussi d'un foulon, d'un maçon, d'autres artisans et, chez les Parsis de l'Inde, d'une incinération de cadavre. On les « purifie », c'est-à-dire qu'on ne retient que la dernière des ignitions successives opérées à distance sur des matières inflammables (il peut y en avoir jusqu'à quatre-vingt-onze) ; on les consacre par les offices du Yasna et du Visprat ; on les installe enfin dans un temple qui doit lui-même être consacré. Ce rituel, fort long, est utilisé pour des feux majeurs, uniques dans une ville ou une région donnée. Le feu de deuxième catégorie, Ataš Adur, n'a que quatre composantes et peut en principe être établi dans toute bourgade où résident dix familles zoroastriennes. Enfin, un troisième feu est celui que l'on consacre à l'occasion de l'installation d'un temple. La propriété d'un feu par une famille entraînait des obligations, notamment en droit successoral, dont on connaît le détail pour l'époque sassanide. La garde de certains feux pouvait constituer une charge honorifique, une sorte de bénéfice dont la collation revenait au roi.
Si l'attestation récente de ces pratiques n'est pas à négliger pour la reconstitution des pratiques anciennes, il se peut bien qu'il en aille de même des sacrifices sanglants : la grande inscription rupestre de Shāhpuhr Ier institue, à la suite de ses victoires, des feux Vahraram en l'honneur des grands et de la famille royale, qui doivent, l'année durant, être alimentés par des sacrifices animaux et végétaux dont le détail est spécifié. Il semble bien invraisemblable que ces rites aient pu constituer une innovation.
Exception faite de Persépolis, il ne nous reste quasi rien de l'architecture religieuse de l'Iran ancien, sinon, datant pour la plupart de l'époque sassanide, de très nombreux vestiges de temples du feu : ce sont de petits édifices comportant une salle où brûlait le feu et où, sans doute, on procédait au pressurage du haoma. Ils étaient couverts d'une coupole reposant sur une structure à quatre pieds ; les plus importants étaient sans doute flanqués de salles annexes (où il n'est pas interdit de voir des « écoles de mages », de même que, plus tard, la mosquée musulmane sera aussi le siège d'une madrasseh), ainsi que de dépôts d'archives officielles, comme l'était probablement la tour dite Ka‘ba-ye Zartušt à Naqš-e Rustam. Dans les ruines de temples qui ont été fouillés se trouvent, en effet, de nombreuses bulles ayant servi à sceller des documents.
Les ministres du culte, qui depuis de longs siècles ne sont plus que deux, étaient à l'origine au nombre de sept, lesquels peuvent se comparer à ceux du culte védique. Leur initiation et leur ordination comportaient des degrés marqués par des cérémonies d'investiture. Leurs fonctions embrassaient aussi bien le culte sacrificiel que les purifications auxquelles ils étaient tenus avant d'être habilités à les administrer aux autres ; mais ne sont ordonnés que les membres des familles sacerdotales. Si leur nombre a notablement diminué au cours des siècles, ils restent dépositaires des usages cultuels, alors qu'à l'époque sassanide ils exerçaient également le pouvoir judiciaire.
La coutume zoroastrienne qui, de tout temps, a excité le plus de curiosité est celle qui concerne l'exposition des cadavres aux oiseaux de proie dans des tours à ciel ouvert appelées dakhma. Ils y sont placés sur des dalles de pierre disposées en rayon autour d'une fosse qui recueillera les os, une fois le corps dépecé. On connaît aussi des ossuaires creusés horizontalement à même le roc, qui datent probablement du temps où la construction des dakhmas était devenue difficile ou restreinte. Le rituel du transport était minutieux et visait à préserver le milieu ambiant de tout contact avec l'impureté d'une charogne : on est là tout à l'opposé de la pratique de l'incinération, courante dans l'Inde antique et moderne, qui constitue pour le zoroastrisme un péché majeur comme violation de la pureté des éléments, aussi bien le feu que la terre. Mais il n'est pas certain que cette notion soit contredite par l'usage des tombeaux creusés dans le roc et inaccessibles, tels qu'ils existaient chez les grands rois achéménides ; et l'incertitude où nous sommes est accrue du fait que le nom de ce lieu d'isolement et de préservation des éléments signifie proprement « combustion » (racine : dag-). Les porteurs de cadavres, au premier chef, sont astreints à la purification majeure appelée baršnum, qui occupe une durée de neuf jours et consiste en ablutions sur tout le corps avec une eau consacrée par admixtion d'urine de bœuf ou de vache (gōmēz). Le rite s'opère dans un espace ouvert, délimité par des sillons, à l'intérieur duquel sont creusés des trous pour l'écoulement des eaux purificatrices et disposées des pierres où peut s'asseoir le candidat, tandis que le purificateur se tient hors de l'enceinte et verse l'eau au moyen d'un gobelet maintenu par une chaîne rattachée à une canne.
Prêtres du feu, du sacrifice, des purifications, les ministres du culte zoroastrien ne sont jamais désignés dans l'Avesta sous le nom de mages, que leur donnent en tout temps les auteurs grecs, plus tard les byzantins, les syriens et les arabes, majous désignant pour ceux-ci tous les zoroastriens. Dans l'Avesta, le mot, qui ne se présente qu'une fois et dans une expression composée, n'a vraisemblablement pas de sens religieux. Les plus anciens témoignages classiques laissent entendre que le mot pouvait désigner, d'une part, des prêtres, des sages, de l'autre, des « magiciens » chaldéens de moins bon renom. Toujours est-il que, dès le début de l'époque sassanide, le mot désigne clairement une catégorie sacerdotale comportant des fonctions variées et des degrés dont les noms sont certainement anciens : l'ērpat, enseignant, et le magopat (mobed), ou magōmart, c'est-à-dire chef de mages et homme-mage, ou mage ordinaire.
À côté de leur vénération du feu, de leurs pratiques funéraires et de leur corps sacerdotal, un élément qui contribua à l'image que se fit des zoroastriens le monde environnant est la pratique de l'endogamie incestueuse, nommée xvaētodata, dans l'Avesta. Elle est fort clairement attestée dans les périodes postérieures, et persista jusque sous l'Islam, mais aujourd'hui elle est complètement éteinte. Il est difficile de savoir à quoi elle se rattache et quel est le sens profond de l'apologie religieuse à laquelle elle a longtemps donné lieu.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 18:10

7.  Histoire du zoroastrisme
Il est impossible de retracer l'histoire de la religion zoroastrienne depuis son origine (vers ou avant la période des Achéménides) jusqu'à la chute de l'Empire parthe.
C'est avec la réorganisation et le renforcement qu'elle reçoit au début de la dynastie sassanide qu'on est en mesure de constater la persistance de la religion à travers les périodes séleucide et parthe. L'ère nouvelle, celle d'une monarchie nationale forte et centralisée, marque la fondation d'un zoroastrisme d'État, qui a les mêmes caractères que le régime civil et jouit de son appui. Les rois auraient joué un rôle décisif dans cette fondation, à en croire le rapport historique que l'on trouve au début du IVe livre du Dēnkart, leur première tâche ayant été de recueillir et de codifier les Écritures jusque-là conservées, semble-t-il, en de rares exemplaires, dans les sanctuaires ou dans les « trésors », la tradition orale étant prédominante dans la classe sacerdotale. L'ērpat Tosar (lu aussi Tansar) aurait été le principal ouvrier et sans doute l'inspirateur de ce travail, qui eut pour objet non seulement de fixer l'Avesta ancien, mais aussi de l'enrichir de données scientifiques empruntées aux mondes indien et byzantin. À cet effet, une écriture beaucoup plus précise, qui a reçu l'appellation d'écriture avestique, fut inventée à partir des écritures défectives d'origine sémitique en usage jusque-là. On se mit aussi à traduire dans la langue parlée, le moyen-perse ou pehlevi, ces vieux textes rédigés dans un dialecte oriental qu'on ne comprenait plus. Cette activité littéraire, suscitée sans doute par la présence au cœur même de l'Empire, qui était alors la Mésopotamie, de nombreux adeptes des religions du Livre (juifs et chrétiens), couronnait le développement de la vie proprement cultuelle, où le rôle exemplaire du pouvoir n'était pas moins grand.
Le principal instigateur de cette politique ecclésiastique aurait été – à en croire son propre témoignage, publié par ses soins dans quatre importantes inscriptions rupestres qu'il eut soin de mettre en bonne place – le mage Kartir, qui fut une sorte de ministre des cultes de Shāhpuhr Ier à Bahrām II. Or, excepté des textes en moyen-perse et en copte qui font état de son rôle dans la persécution et l'exécution de Mani, il n'est nommé nulle part dans la littérature pehlevie ou chez les auteurs musulmans pourtant richement documentés ; on peut donc penser que son action a été moins éclatante qu'il ne le donne à entendre, et qu'il a surtout marqué par une sorte de vision qu'il raconte avoir reçue afin de confirmer les fidèles dans l'existence du paradis et de l'enfer. Il assure aussi avoir usé de force pour réprimer la diffusion des religions étrangères (christianisme et religions indiennes) plus missionnaires par nature que le zoroastrisme. Les chrétiens avaient pu, en raison de leur foi, être soupçonnés de sympathie pour Byzance, l'ennemie héréditaire ; mais, quand, rompant avec les Grecs et se groupant sous leurs évêques locaux, ils se mirent à tenir leurs propres synodes, on vit ceux-ci s'ouvrir sous la protection des rois iraniens. Il n'empêche que la période fut riche en controverses religieuses : contre les chrétiens de Mésopotamie et d'Arménie, mais aussi contre les zoroastriens coupables de quelque hérésie. Celles du début de la dynastie ne nous sont pas bien connues : nous savons seulement qu'une censure fut exercée et même qu'en une circonstance un docteur zoroastrien se soumit à une ordalie pour revendiquer sa foi. Vers la fin du ve siècle, une doctrine comportant d'importantes conséquences quant au régime matrimonial (la communauté des femmes, disent les polémistes) mena à la révolution : le roi Kavad se rallia au système de Mazdak, qui ne fut abrogé qu'à l'avènement de son fils, Chosroès Ier. On connaît bien mal la pensée qui fut à l'origine de ces ébranlements sociaux.
Un autre courant, que nous discernons, dès les âges les plus anciens, par les témoignages grecs et jusqu'aux époques où l'information est fournie en abondance par les auteurs syriaques et arabes, se rattache au concept de temps tel que le dessine l'Avesta. Il y est question, en effet, d'un temps illimité (Zurvan akanara) et d'un temps souverain de longue durée (Zurvan daregō xvadātem), ce qui laisse entendre qu'un temps cyclique s'inscrit à l'intérieur d'un temps infini. Le mythe apparaît quand le Temps devient primordial et, par là même, père du dieu créateur et de son adversaire, dont la fraternité pouvait sembler suggérée, dès les Gāthā, par l'idée du jumelage des deux Esprits. Dans le mythe zuravaniste, ce jumelage n'est pas antérieur au choix éthique qui les oppose : le principe du mal comme tel est de la même origine que le principe du bien. Au commencement, Zurvan, être primordial, étant seul, fit des sacrifices pendant mille ans afin d'obtenir un fils : comme il se prit à douter qu'il en eût jamais un, voici qu'en récompense de ses sacrifices un bon fils, Ohrmazd, se forma dans son ventre, tandis qu'en châtiment pour son instant de doute se forma simultanément un fils pervers, Ahriman, le principe du mal. Zurvan ayant déclaré qu'il donnerait la souveraineté au premier des deux qui naîtrait, Ahriman s'empressa de devancer son frère ; et Zurvan le reconnaissant comme l'adversaire mais, tenu par sa parole, lui accorda une souveraineté avant sa défaite finale. Ainsi se concilient les thèmes du dieu unique, des principes antagonistes et des âges du monde servant à épuiser le mal et à assurer la victoire du bien. Le nom de Zurvan a certainement été en honneur à l'époque sassanide ; c'est lui que le manichéisme iranien a choisi pour désigner le Père des Grandeurs, réservant celui d'Ohrmazd à l'Homme Primordial ; le mythe du jumelage des deux principes a dû obtenir une certaine créance en Iran, puisqu'il est répudié explicitement et avec force par les zoroastriens ainsi que par les manichéens. Néanmoins, le zurvanisme n'a pas constitué une religion établie ; ce fut seulement une hérésie larvée, dont la persistance devait justifier l'acharnement de la polémique islamique.
Avec la conquête arabe et la venue de l'Islam, la communauté zoroastrienne de l'Iran fut fortement ébranlée, perdant son statut de religion d'État, ses fidèles et son clergé diminuant de plus en plus et son statut en terre d'Islam devenant celui d'une minorité mal définie. Il est singulier que ce soit de cette époque que date la plus grande partie des écrits zoroastriens qui nous sont parvenus. Le principal, le Dēnkart, est, d'une part, une sorte de résumé et de conservatoire de la littérature ancienne, et, d'autre part, une mise au point théologique du zoroastrisme, une véritable systématique du dualisme, qui ne va pas sans une vigoureuse critique de l'islam.
À compter du xe siècle, la production littéraire s'arrête. Les communautés survivent en Iran, menant une vie dure et ne participant pas à la vie publique avant le milieu du XIXe siècle. Leur fidélité à maintenir les traditions religieuses fut d'un grand secours pour leurs coreligionnaires de l'Inde, qui entretinrent avec eux un vivant commerce épistolaire, les interrogeant sur toutes matières de foi ou de pratique. Le recueil de ces responsae constitue les volumineuses Rivāvat persanes. Au XIXe siècle, les Parsis de l'Inde se mirent à s'occuper de leur passé selon les méthodes de la science européenne et firent chercher en Iran ce qui restait en fait de livres anciens. Par ailleurs, ils appliquèrent leur richesse et leur influence au relèvement des zoroastriens de l'Iran. Jusqu'à la révolution de 1979, l'intérêt des élites iraniennes pour leur passé préislamique suscita la collaboration des Persans et des Parsis entre eux et avec le monde savant tout entier.
Jean de MENASCE
(directeur d'études à l'École pratique des hautes études)

Jean de MENASCE, « ZOROASTRISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 avril 2014. URL : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

En fait de monothéisme, on est loin de compte.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 18:24

Le monothéisme désigne la forme de religion selon laquelle il n'existe qu'un Dieu unique. Dans la mesure où l'on entend le monothéisme au sens strict (non seulement comme croyance en un seul Dieu, mais comme négation explicite de tous les autres dieux), il n'y a pour l'histoire des religions que quatre grandes religions monothéistes : la religion d'Israël, la religion de Zarathoustra (mazdéisme), le christianisme et l'islam.
On découvre cependant dans les religions primitives bien des formes de monothéisme qui peuvent coexister avec le polythéisme. On parlera alors plutôt de « monolâtrie » ou d'« hénothéisme » ; le culte rendu à un dieu local ou national n'implique pas nécessairement le refus de l'existence d'autres dieux. Mais, même si l'on peut trouver à l'époque la plus reculée de l'histoire de l'humanité des cas de croyance en un Être suprême, on peut difficilement retenir la thèse d'un monothéisme primitif. Trop de faits mis en relief par l'ethnologie historique récente s'y opposent. Le vrai monothéisme ne se trouve pas au commencement de l'histoire de la religion, mais à son terme. Il ne faudrait pas pour autant en conclure qu'on serait passé par une évolution naturelle, selon un schéma linéaire, de l'animisme et du totémisme au polythéisme pour aboutir enfin au monothéisme. Les théories évolutionnistes du xixe siècle sont aujourd'hui définitivement abandonnées en histoire des religions. Le monothéisme n'est pas le produit final des religions polythéistes. Il est dû bien plutôt à un refus décidé de tout polythéisme et représente une véritable révolution religieuse.
Mazdéisme :
Terme qui est probablement le plus adéquat pour désigner la religion traditionnelle de l'Iran ancien, puisqu'il fait référence au nom que les fidèles donnent à leur dieu : Ahura Mazdâ (le Seigneur Sage). La profession de foi (fravarânê) que ceux-ci récitent chaque jour contient d'ailleurs les mots mazdâyasmo ahmi (« Je voue mon culte à Mazdâ »). Il est vrai que la même prière ajoute zarathushtrish (« Je suis un disciple de Zarathushtra (Zoroastre) »). C'est pourquoi l'on préfère parfois parler de zoroastrisme (comme on dit christianisme ou bouddhisme), précision qui eut sans doute son importance à l'époque sassanide (entre le iiie et le viie s.) lorsque plusieurs hérésies mirent en péril le mazdéisme orthodoxe ; elle indiquait alors que le croyant adorait Dieu selon l'enseignement de son prophète Zarathushtra. On peut donc sans dommage parler de mazdéisme lorsque l'on se réfère à la religion traditionnelle de l'Iran telle qu'elle se présente dans l'Avesta et se perpétue chez les zoroastriens de l'Inde (parsis) et de l'Iran (guèbres).
Jean VARENNE

Jean VARENNE, « MAZDÉISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 avril 2014. URL : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Et si on parlait des Sikks ?
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Rashid Al-Jundullah

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 22 Avr 2014, 18:40

Roger76 a écrit:
Le monothéisme désigne la forme de religion selon laquelle il n'existe qu'un Dieu unique. Dans la mesure où l'on entend le monothéisme au sens strict (non seulement comme croyance en un seul Dieu, mais comme négation explicite de tous les autres dieux), il n'y a pour l'histoire des religions que quatre grandes religions monothéistes : la religion d'Israël, la religion de Zarathoustra (mazdéisme), le christianisme et l'islam.
On découvre cependant dans les religions primitives bien des formes de monothéisme qui peuvent coexister avec le polythéisme. On parlera alors plutôt de « monolâtrie » ou d'« hénothéisme » ; le culte rendu à un dieu local ou national n'implique pas nécessairement le refus de l'existence d'autres dieux. Mais, même si l'on peut trouver à l'époque la plus reculée de l'histoire de l'humanité des cas de croyance en un Être suprême, on peut difficilement retenir la thèse d'un monothéisme primitif. Trop de faits mis en relief par l'ethnologie historique récente s'y opposent. Le vrai monothéisme ne se trouve pas au commencement de l'histoire de la religion, mais à son terme. Il ne faudrait pas pour autant en conclure qu'on serait passé par une évolution naturelle, selon un schéma linéaire, de l'animisme et du totémisme au polythéisme pour aboutir enfin au monothéisme. Les théories évolutionnistes du xixe siècle sont aujourd'hui définitivement abandonnées en histoire des religions. Le monothéisme n'est pas le produit final des religions polythéistes. Il est dû bien plutôt à un refus décidé de tout polythéisme et représente une véritable révolution religieuse.
Mazdéisme :
Terme qui est probablement le plus adéquat pour désigner la religion traditionnelle de l'Iran ancien, puisqu'il fait référence au nom que les fidèles donnent à leur dieu : Ahura Mazdâ (le Seigneur Sage). La profession de foi (fravarânê) que ceux-ci récitent chaque jour contient d'ailleurs les mots mazdâyasmo ahmi (« Je voue mon culte à Mazdâ »). Il est vrai que la même prière ajoute zarathushtrish (« Je suis un disciple de Zarathushtra (Zoroastre) »). C'est pourquoi l'on préfère parfois parler de zoroastrisme (comme on dit christianisme ou bouddhisme), précision qui eut sans doute son importance à l'époque sassanide (entre le iiie et le viie s.) lorsque plusieurs hérésies mirent en péril le mazdéisme orthodoxe ; elle indiquait alors que le croyant adorait Dieu selon l'enseignement de son prophète Zarathushtra. On peut donc sans dommage parler de mazdéisme lorsque l'on se réfère à la religion traditionnelle de l'Iran telle qu'elle se présente dans l'Avesta et se perpétue chez les zoroastriens de l'Inde (parsis) et de l'Iran (guèbres).
Jean VARENNE

Jean VARENNE, « MAZDÉISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 avril 2014. URL :

Et si on parlait des Sikks ?

Le Sikhisme est aussi monothéiste. C'est 6 religion avec le confucianisme qui prie un Dieu du ciel.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyJeu 24 Avr 2014, 06:56

Rashid Al-Jundullah a écrit:


Le Sikhisme est aussi monothéiste. C'est 6 religion avec le confucianisme qui prie un Dieu du ciel.

Je sais que ce que j'ai écrit est long, mais j'ai parlé de tous ces monothéismes plus marginaux.
Les qualifier de marginaux est réducteur soit... mais ce choix provient de la non universalité de ces religions qui n'ont pas duré très longtemps ou qui sont restées localisées dans une région unique ce qui a limité leur influence. Néanmoins, tous ces monothéismes se sont mutuellement influencés et cela a été analysé.

je t'invite à jeter un coup d’œil sur la synthèse :

Pour le culte d'Aton :

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Pour le zoroastrime :
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Pour les Saints des derniers jours, ou mormons :
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Pour le manichéisme :
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Pour le sikhisme :
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Pour l'Ahmadisme et le Bahaïsme :
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Tous ces monothéismes ont existé ou existent encore, et ils ont été évoqués dans l'ordre chronologique. Ils ont parfois disparu mais leur influence sur les monothéismes qui leur ont fait suite, a été analysée : rapidement certes... mais tout de même évoquée.

Bien amicalement à toi.... et bonne lecture.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyJeu 24 Avr 2014, 07:52

mario-franc_lazur a écrit:


DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....

Le zoroastrisme est effectivement un monothéisme .. mais qui évolue rapidement vers le polythéisme puisque le dieu unique originel crée de multiples dieux qui lui sont inférieurs.

Il a néanmoins influencé le manichéisme.. .

puis le manichéisme et le zoroastrisme influenceront l'islam.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyJeu 24 Avr 2014, 08:09

Pierresuzanne a écrit:
mario-franc_lazur a écrit:


DONC, d'après ce que j'en lis, ce ne sont pas des monothéismes .....

Le zoroastrisme est effectivement un monothéisme .. mais qui évolue rapidement vers le polythéisme puisque le dieu unique originel crée de multiples dieux qui lui sont inférieurs.

Il a néanmoins influencé le manichéisme.. .

puis le manichéisme et le zoroastrisme influenceront l'islam.



MERCI, mon cher PIERRESUZANNE, tu as fait un travail remarquable qui enrichit notre site ....



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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptySam 26 Avr 2014, 07:38

Roger76 a écrit:
La profession de foi (fravarânê) que ceux-ci récitent chaque jour contient d'ailleurs les mots mazdâyasmo ahmi (« Je voue mon culte à Mazdâ »). Il est vrai que la même prière ajoute zarathushtrish (« Je suis un disciple de Zarathushtra (Zoroastre) »).

le mazdéisme orthodoxe... indiquait alors que le croyant adorait Dieu selon l'enseignement de son prophète Zarathushtra.

Intéressant ce passage..... il me fait penser à la profession de foi musulmane......

Serait-ce encore un copié/collé de l'islam sur le Mazdéisme ???
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Roger76





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyDim 27 Avr 2014, 18:25

Citation :
Serait-ce encore un copié/collé de l'islam sur le Mazdéisme ???
un copié/collé de l'islam ?


Certainement pas Pierresuzanne !
Mais c'est bien là une des multiples adaptations islamiques de croyances antérieures.
En fait rien de bien nouveau dans la religion musulmane, tout est adapté et mis en conformité avec la nouvelle idéologie de l'Unicité absolue et de la Transcendance de Dieu.
Comme toutes les religions quand les hommes les ont bâties, l'islam construit sous les premières dynasties califales s'est approprié des rites coutumes légendes écrits et traditions orales de son environnement.
Cela n'a donc rien d'exceptionnel, les musulmans ont procédé par emprunts et par sacralisation de mythes comme l’ont fait bien d'autres religions en tous temps dans le monde.
Ce qui fait exception en islam c'est la prétention à restituer la religion originelle qui aurait été "voulue par Dieu et enseignée à Adam".
Or toutes les études scientifiques sérieuses même quand elles s'opposent dans les détails mettent en lumière que "la Communauté primordiale parlant une même langue mais perdue depuis", le mythe de Babel, communauté des premiers hommes adorant un Dieu UN est un mythe, la "découverte" de Dieu est toute récente dans l'histoire de l'humanité.
On ne trouve aucune trace de monothéisme dans la Préhistoire ni aucune trace de langue unique, arabe ou autre.
Les judéo-christianismes le mazdéisme le manichéisme, mis par écrits ou de traditions orales non écrites, et quelques légendes et des rites et croyances arabes, sont aux sources de la prédication de Muhammad et du texte coranique tel qu'il a été mis par écrit près de deux siècles après sa supposée révélation.
Depuis plus d'un siècle le monothéisme judéo-chrétien se livre à une réelle exégèse scientifique de ses textes et traditions, en appliquant des méthodes d’analyse historico-critique, linguistique, philologique, archéologique, libérées des croyances.
L’islam s’y refuse, pour quelles raisons ?
Ainsi le texte coranique tel que nous le connaissons nous narre les « histoires » de multiples personnages... tous originaires des récits bibliques.
Mais il est curieux de constater que le discours coranique ne contient, à part queles dénominations tribales relevant de légendes arabes telles que les peuples des ‘Ad et des Thamud, parfaitement inconnus par ailleurs, que des noms de figures bibliques arabisés.
Ces personnages sont eux-mêmes "islamisés".
Et leur « histoire » est elle-même islamisée, si seulement on peut parler d’histoire quand il s’agit de récits mythiques pouvant n'avoir aucun caractère historique réel.
Les seules exceptions à cette règle systématique concernent quatre mentions de Muhammad, et la mention de l’oncle abhorré, l’oncle supposé de Muhammad qui, selon la tradition historiographique musulmane abbasside tardive, aurait banni Muhammad de son clan tribal.
Comme si Muhammad, en traitant avec les tribus juives de Yattrib, ne s'était pas lui-même mis hors protection clanique.

Une relecture chronologique du corpus coranique tel qu’il a été officialisé met en évidence le changement radical de ton et de contenu avec l’Hégire.
Très curieusement, les narrations empruntées aux récits bibliques interviennent justement quand à Médine Muhammad est en rapports étroits avec des juifs, convertis ou traîtres au serment d'Aqaba.

Mais on ne peut vraiment pas évoquer du copié-collé : tout est revu et revisité selon une ligne idéologique qui fait l'unité de fond du texte coranique.
Les emprunts sont multiples, dans tous les cas ils sont réécrits dans cette ligne directrice générale.
La différence essentielle entre les emprunts de rites de traditions de croyances aux diverses religions et confessions environnantes est dans le fait que, basé en majeure partie sur les écrits et traditions des juifs et des chrétiens l'islam se réapproprie la Bible, tout en la dénonçant.
Ce n'est franchement pas du copié-collé mais une appropriation générale, tendant à déposséder les juifs et les chrétiens.
Le mazdéisme était-il connu de l'entourage de Muhammad ?
On n'en saura jamais rien, par contre il a été très tôt connu des néo-musulmans, bien avant la mise par écrit du Coran et de la Sunna..
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Roger76





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyLun 28 Avr 2014, 17:07

Durant la première partie de la prédication, censée être dictée à La Mecque, Muhammad serait, selon la tradition islamique, resté seul face à sa tribu, et se serait adressé uniquement à sa tribu.

Avec le soutien selon la Tradition de quelques-uns de ses plus proches.

On est alors à l'opposé d'une prédication universelle : Muhammad s'adresse aux siens, dans le cadre de La Mecque.

Grâce à la Parole qui serait dictée par Dieu lui-même, Parole qui se déploie avec force et ampleur dans la prédication mecquoise, Muhammad d’après la Tradition aurait cherché à convaincre sa tribu, et seulement sa tribu, de l’authenticité du message qu’il disait recevoir et transmettre avec fidélité.

C’est bien le sens de qur’an, avant que le Coran n’existe en tant que nom propre du Livre. Muhammad se serait exprimé alors sous le seul statut d’avertisseur, mudhir, et pas encore sous le statut de prophète envoyé :
Coran 26, 214, pré-Hégire 47 Ash-Shuaraa Les Poètes

214 Wa 'Andhir `Ashīrataka Al-'Aqrabīna

Et avertis les gens qui te sont les plus proches.

Muhammad n’est alors qu’un avertisseur dans sa tribu et pour sa tribu.

Le statut de Prophète-Envoyé sera bien plus tardif : très manifestement ce statut tardif d’Envoyé sera emprunté à la sphère biblique.
Mais avec un changement total de signification du terme et de contenu de la mission d'envoyé : là encore la statut d'envoyé selon l'islam est bien différent de celui de prophète-avertisseur biblique.

L’objet premier de la prédication mecquoise était bel et bien que la tribu de Muhammad aille à sa perte par manque de solidarité entre ses membres et parce que le culte rendu au rabb, le Seigneur protecteur de la cité, wali divin allié de ses habitants, ne l’aurait pas été de la meilleure façon :

C 106, 3, Pré-Hégire –29- les Quraïchites :

3. Qu'ils adorent donc le Seigneur de cette Maison (la Kaaba).

 
C 89, 17-20, Al Fajr Pré-Hégire -10-

17. Mais non ! C'est vous plutôt, qui n'êtes pas généreux envers les orphelins;

 

18. qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre,

 

19. qui dévorez l'héritage avec une avidité vorace,

 

20. et aimez les richesses d'un amour sans bornes.

Sourde à ces objurgations, la tribu est menacée d’un châtiment eschatologique, par exemple dans la sourate 100, pré-Hégire 14, les Coursiers puis d’un jugement dernier qui est d’abord collectif, C 94, 5-13, Pré-Hégire 83, la Déchirure.


Cette double thématique de la fin du monde, transcrite dans le Coran en un cataclysme qui emporte la tribu, et du jugement dernier, était inconnue dans les croyances locales des tribus non encore ralliées à un monothéisme : c’est là un emprunt manifeste aux judaïsmes et aux christianismes de diverses confessions.

Toutefois, même si les emprunts à d’autres religions et à diverses règles de vie en société, qui se feront plus fréquents durant la fin de la période mecquoise et après l’Hégire, constituent le fond écrit de la Révélation coranique, tous ces emprunts sont revus et réinterprétés suivant la nouvelle idéologie d’un monothéisme absolu : il y a de façon très générale appropriation, avec une relecture des textes et traditions, mais très rarement du copié-collé.
Mais peut-on reprocher aux auteurs de la doxa islamique d'avoir procédé comme avaient procédé le judaïsme dans la mise par écrit des fondements du judaïsme ?
D'aucune façon : le seul problème reste de reconnaître la construction humaine des religions, islam y compris.

 


Dernière édition par Roger76 le Lun 28 Avr 2014, 19:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyLun 28 Avr 2014, 18:45

Roger76 a écrit:
On est alors à l'opposé d'une prédication universelle : Muhammad s'adresse aux siens, dans le cadre de La Mecque.

Grâce à la Parole qui serait dictée par Dieu lui-même, Parole qui se déploie avec force et ampleur dans la prédication mecquoise, Muhammad d’après la Tradition aurait cherché à convaincre sa tribu, et seulement sa tribu, de l’authenticité du message qu’il disait recevoir et transmettre avec fidélité.

il y a un évènement important dans la vie de Mohammed (psl) : lorsqu’il atteignit l’âge de dix ans ou un peu plus , son oncle paternel Abou Talib l’amena avec lui au cours de l’un de ses voyages commerciaux en Grande Syrie (Acham). Arrivés à Bosra, ville sur la route de la Grande Syrie, ils s'arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahira de son vrai nom Jirjice qui les honora et leur offrit une bonne hospitalité. Le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos. Il dit en tenant la main de l’enfant: « celui-ci est le maître de l’Univers, celui-ci sera envoyé par Allah comme miséricorde pour l’Univers ».


Citation :
Muhammad n’est alors qu’un avertisseur dans sa tribu et pour sa tribu.

CORAN 21:107 Allah dit dans le Coran: " Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers." 



CORAN 33:21. En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.


CORAN 34:28. Et Nous ne t'avons envoyé qu'en tant qu'annonciateur et avertisseur pour toute l'humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas.
29. Et ils disent: ‹A quand cette promesse, si vous êtes véridiques?›.
30. Dis: ‹Le rendez-vous est pour un jour que vous ne saurez retarder d'une heure, ni avancer!›.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyLun 28 Avr 2014, 18:53

j'aime bien ce hadith que rapporte Al-Boukhari (3231) et Mouslim (1795) qui dit qu'Aicha (P.A.a), l'épouse du Prophète (psl)  a dit au prophète (psl): as-tu vécu une journée plus dure que celle d'Ouhoud?- il dit: « j'ai certes reçu des tiens le traitement que j'ai subi!! Le plus dur traitement qu'ils m'ont infligé a eu lieu le jour de la rencontre à Aqabah; je m'étais présenté à Abdou Yalil ibn Abd Koulal qui déclina mon appel. J'étais reparti pour errer  très attristé et ne repris mes esprits qu'une fois arrivé au lieu dit Qarn ath-Tha'alib. Je me redressai la tête pour voir à ma grande surprise un nuage qui m'offrait son ombre. En le scrutant, j'y ai aperçu Gabriel qui m'interpela en disant: certes, Allah a bien entendu ce que ton peuple t'a dit et ce qu'il t'ont fait. Il a dépêché auprès de toi l'ange chargé des montagnes pour que tu lui donnes l'ordre que tu veux les concernant!! Il appela l'ange des montagnes qui me salua avant de dire: ô Muhammad! Allah a entendu ce que ton peuple t'a dit. Moi, je suis l'ange des montagnes. Ton Maître m'a dépêché pour que je me mette à tes ordres afin d'agir selon ta volonté; si tu veux je les écrase entre les monts Akhchab!! Le Messager d'Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dit: «Mieux, j'espère qu'Allah fera sortir d'eux-mêmes une descendance qui adorerait Allah seul sans rien lui associer.»


c'est vrai qu'il a ete envoye que comme misericorde PAIX ET BÉNÉDICTION SUR LUI
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyLun 28 Avr 2014, 19:52

La sourate numérotée 21 Al Anbiyya est une pré-Hégire 73 donc bien postérieure à celle que je citais en référence la sourate 26, 214, pré-Hégire 47 Ash-Shuaraa les Poètes.
La sourate 33 les Coalisés est une Post-Hégire –90-, je parle de la prédication mecquoise.
La sourate 34 Saba est une Pré-Hégire –58- elle est également postérieure à la sourate 26 de référence.
Y a-t-il une mention de la fonction prophétique de Muhammad et des gens à qui il s'adressait avant cette sourate 26, cela a pu m'échapper. et de sa fonction d'avertisseur ?
J'ai pu manquer quelque chose, j'aimerais apprendre que je me suis trompé dans ma relecture ou que j'ai omis une indication relative à Muhammad avant ce verset C 26, 214.
Je maintiens donc :
Muhammad n’est alors (sourate 26 pré-Hégire 58, à la moitié passée des descetes des sourates), qu’un "avertisseur" dans sa tribu et pour sa tribu.
26, 214 Wa 'Andhir `Ashīrataka Al-'Aqrabīna

Quand aux ahadith, ils ne font pas preuve, il y en a trop et leur mode de validation est des plus incertains..
Les signes de la prophétie inscrits dans le dos de Muhammad enfant, et reconnus par un moine ?
Un moine de quelle religion donc ? Et d'où ce moine tire sa connaissance de ces signes ?
Ce que tu appelles événement vécu n'est pour un non musulman que légende.
Ce n'est pas parce que cette phrase du moine Bahira est citée 2200 fois qu'elle serait une réalité historique !
Nous n'avons que des affirmations de foi, aucune preuve pas même une explication.
Il n'est pas même certain que tous les musulmans croient en la véracité historique de tant de témoignages surgis deux siècles après la disparition du prophète Muhammad.
Des musulmans que l'on ne peut qualifier d'hérétiques tiennent les ahadith et la Sira pour non authentiques, inventés par la Tradition au moins un siècle après la naissance de l'islam, et mis par écrit bien plus tardivement.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 29 Avr 2014, 09:36

SKIPEER a écrit:
 

Le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos.

Sans vouloir être méchant , on aimerait bien savoir ce qu'est le sceau de prophétie porté dans le dos?
- Une tache ne naissance ?
- Une bosse ?


Mohamed se baladait donc torse nu à 10 ans lors de ses déplacements caravaniers ?

Cette histoire n'est jamais évoquée dans le Coran, mais uniquement dans des Hadiths tardifs, écrits plus de 250 après la mort de Mohamed.

Le problème du sunnisme, c'est son rapport à la réalité. Le sunnisme est une mythologie, sans cohérence et sans logique... Le sceau de la prophétie inscrit dans le dos, fait partie de ces reconstructions mythologiques réalisées pour renforcer la crédibilité de Mohamed...

Reconnais que cette affirmation " de sceau de prophétie inscrit dans le dos " n'a aucun sens !
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 29 Avr 2014, 09:55

Pierresuzanne a écrit:
SKIPEER a écrit:
 

Le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos.

Sans vouloir être méchant , on aimerait bien savoir ce qu'est le sceau de prophétie porté dans le dos?
- Une tache ne naissance ?
- Une bosse ?


Mohamed se baladait donc torse nu à 10 ans lors de ses déplacements caravaniers ?

Cette histoire n'est jamais évoquée dans le Coran, mais uniquement dans des Hadiths tardifs, écrits plus de 250 après la mort de Mohamed.

Le problème du sunnisme, c'est son rapport à la réalité. Le sunnisme est une mythologie, sans cohérence et sans logique... Le sceau de la prophétie inscrit dans le dos, fait partie de ces reconstructions mythologiques réalisées pour renforcer la crédibilité de Mohamed...

Reconnais que cette affirmation " de sceau de prophétie inscrit dans le dos " n'a aucun sens !
voici l'histoire complète :
Pendant sa jeunesse, alors qu'il avait 12 ans, Muhammad (PBSL) accompagna son oncle Abu Talib lors d'un voyage de commerce à destination de la ville de Shâm en Syrie (actuelle Damas). Ils décidèrent de faire une halte près de la ville de Basrâh, et s'arrêtèrent à proximité d'un monastère. Un moine dénommé Bahira sortit alors du couvent et invita Muhammad (PBSL) et son oncle à venir se reposer à l'intérieur. Abu Talib accepta la proposition et demanda à Muhammad de rester près des marchandises pour veiller sur elles. Bahira, une fois au monastère, apprit que le jeune garçon n'était pas présent, il demanda alors que l'on l'amène afin que lui aussi puisse se restaurer et se reposer. Abu Talib demanda alors à Muhammad (PBSL), qui était assis sous un olivier, de venir.
Bahira regarda attentivement le jeune Muhammad, puis l'emmena lui et Abu Talib à l'écart. Voici la conversation qu'ils eurent alors, tel qu’elle figure dans la chronique de Tabari :
Bahira : "Jure moi par Iât et 'Ozzâ (3) que tu répondras à ma question"
Muhammad : "Ces deux idoles sont les choses que je déteste le plus"
Bahira : "Au nom de Dieu l'Unique, je te prie de dire la vérité."
Muhammad : "Je n'ai jamais menti, j'ai toujours dit la vérité; pose ta question"
Bahira : "Qu'aimes-tu le plus au monde ?"
Muhammad : "La solitude"
Bahira : "Que regardes-tu le plus et qu'aimes-tu regarder le plus ?"
Muhammad : "Le ciel et ses étoiles"
Bahira : "Lorsque tu observes les cieux, à quoi penses-tu ?"
Bahira pris une pause pour inspecter plus attentivement Muhammad (PBSL), puis après avoir examiné son front, il poursuivit : "Quand et comment t'endors tu ?"
Muhammad : "Quand je regarde le ciel et les étoiles, je me vois au-dessus des étoiles"
Bahira : "Rêves-tu aussi ?"
Muhammad : "Oui, et tout ce que je rêve, je le vois aussi quand je suis réveillé"
Bahira : "Que vois-tu en rêve"
Muhammad resta muet. Bahira, après une autre pause, demanda à Muhammad : "Puis-je voir entre tes deux épaules ?" Muhammad accepta, et Bahira découvrit le dos de l'adolescent. Il remarqua alors un grain de beauté situé juste entre les deux épaules du prophète. "C'est bien cela", murmura Bahira. Abu Talib, étonné et effrayé à la fois, demanda, à savoir ce dont il s'agissait.
Bahira se tourna alors vers Abu Talib, et lui demanda : "Quel lien familial te lie à cet adolescent?".
Abu Talib, considérant Muhammad comme son propre fils, répondit "C'est mon fils". Bahira rétorqua alors : Non, le père de cet adolescent doit être décédé".
"Comment le sais-tu ?" demanda Abu Talib, il lui avoua ensuite que Muhammad était effectivement son neveu.
Bahira lui apprit alors la vérité suivante : "Ecoute-moi bien, un avenir radieux et surprenant attend cet enfant. Si d'autres que moi aperçoivent ce que j'ai vu, juifs ou chrétiens, ils le reconnaîtront et le tueront. Tu dois le mettre à l'abri de ses ennemis".
"Mais, qui Muhammad est-il réellement ?", interrogea Abu Talib
"Ses yeux annoncent un grand prophète et son dos indique cette clarté." annonça Bahira.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 29 Avr 2014, 17:06

Le sujet est bien HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES et non pas HISTOITRES et surtout pas CONTES ET LEGENDES DES MONOTHE4SMES.

En quelle année se serait produit cet événement merveilleux ?
Comme Muhammad aurait alors eu 10 ou 12 ans selon les versions, ce pseudo événement se serait donc produit vers l'an
580 ???
Ou pas du tout ?
A vrai dire, ce Bahira n'a jamais existé, ce ne fut qu'une invention de plus des Omeyades!

Le neveu d'Abu Talib, orphelin, aurait douze ans; mais Bahira était d'une très étonnante subtilité puisqu'il a su que Muhammad n'était pas le fils d'Abu Talib...
Même mieux encore, Bahira aurait découvert en cet adolescent le prophète annoncé, par quelles écritures, avant même de vérifier la marque distinctive dans son dos.
C'est de l'ordre de Blanche-Neige et des sept nains, un conte.
Ma foi bien imaginé.
Du moins Muhammad à douze ans avait beaucoup de sagesse dans ses réponses, et il était déjà monothéiste, et il savait déjà parler avec conviction.
Selon une autre légende musulmane Jésus tout bébé aurait aussi parlé avec grande sagesse.

Mais à quelle date cette édifiante "histoire" (à dormir debout) a-t-elle été écrite ? Par qui le tout premier, au moins un siècle après, donc absolument invérifiable.
Par qui ?
Au moins un siècle et demi voire deux siècles après le prétendu événement, dont le Coran, Livre de référence, ne dit mot.
Quand certains avancent à tort que l'islam aurait "plagié" la Bible, je souligne à nouveau qu'au contraire l'islam n'a rien plagié mais a su s'approprier pout l'essentiel de nombreux récits mythiques du Premier Testament tout en rajoutant quelques légendes bien construites pour faire bonne mesure.
Une histoire tellement précise et détaillée que la supercherie est flagrante.
Certes l'islam accuse c'est si facile les juifs et les chrétiens d'avoir falsifié leurs écritures dans le but inavouable d'effacer toute annonce de la venue de Muhammad...
Jusqu'à avoir fait disparaître la définition du signe corporel, le grain de beauté entre les omoplates.
En effet on a beau relire le Livre des Prophètes nulle part Israël ne reconnaît un prophète biblique à un grain de beauté entre les épaules.
Jésus n'était donc pas prophète, comme le prétend l'islam, puisqu'il lui aurait suffi de faire voir son dos à ses juges ???
Mais Bahira, lui, savait, c'était dans son livre : dommage que les arabes partis à la conquête du monde mus. par l'appât du butin facile n'aient pas soigneusement préservé le précieux livre du très fabuleux moine visionnaire...
A quelle date donc ce "récit" trop édifiant a-t-il été rédigé ?
Il y avait donc, déjà, un scribe scrupuleux qui aurait noté avec une telle précision la rencontre et les mots échangés, mot à mot ?
Balivernes, la trop grande précision du récit, inventé sous le califat omeyyade, en trahit l'origine purement imaginée.
Pour les besoins de la bonne cause.
Trop de témoignages tardifs trop précis ne font que mettre en évidence ce qui de toute façon est commun à toutes les religions du monde : l'extrême fertilité de l'imaginaire populaire.

Les premiers chrétiens ont souffert du manque quasi total d'informations sur l'enfance du Christ.
D'où la profusion d'apocryphes et de fausses "histoires" de l'enfance de Jésus.
On ne peut donc pas faire reproche à l'islam des Omeyyades puis des Abbassides d'avoir eux aussi inventé quantité de ahadiths et de vies de leur Prophète pour combler un vide qui leur pesait mais surtout à des fins politiques pour faire prévaloir l'islam sur les religions dont il s'est approprié les récits mythiques de la Bible hébraïque.

Je ne peux croire à un seul mot de ce récit fabuleux, C'est le texte coranique qui authentifie le Prophète comme Sceau des Prophètes, et c'est Muhammad qui réciproquement authentifie la dictée du Coran.
Cela aurait dû suffire, pas besoin d'inventer la fabuleuse rencontre avec un moine clairvoyant ni d'inventer la première opération à cœur ouvert.

"Deux hommes vinrent à ma rencontre ; ils étaient vêtus de blanc et tenaient un bassin d'or rempli de neige.
S'étant saisis de moi, ils me fendirent la poitrine, en sortirent le cœur qu'ils ouvrirent à son tour en extraire un caillot noir qu'ils jetèrent au loin.
Puis ils me lavèrent le cœur et la poitrine avec la neige.
Il ajouta encore ces mots : Satan touche tous les fils d'Adam le jour ou leur mère les met au monde, à l'exemption de Marie et de son fils.

Extrait du livre : Le Prophète Muhammad Salla-llah allahi wa salam : Sa vie d'après les sources les plus anciennes.

En fait, la mythologue musulmane, n’est – une fois encore – qu’une contrefaçon d’autres mythologies. La plupart des « miracles » et des « faits merveilleux » que l’on imputa à Muhammad se retrouvent dans l’hagiographie des prophètes bibliques et des saints de la chrétienté, voire même de certains dieux du panthéon antique. Ces emprunts et inventions avaient pour but de « gommer » les aspects peu édifiants de la personnalité du prophète et de leur substituer des « vertus » capables de frapper l’imagination des simples et des naïfs. C’est un trait caractéristique de toutes les religions, de toutes les sectes. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mais avec du miel !
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 24 EmptyMar 29 Avr 2014, 20:23

SKIPEER a écrit:

Bahira : "Jure moi par Iât et 'Ozzâ (3) que tu répondras à ma question"
Muhammad : "Ces deux idoles sont les choses que je déteste le plus"

D'abord merci pour cette longue réponse et ce récit de Tabari, dont il faut pourtant rappeler qu'il a vécu plus de 200 ans après Mohamed...

Le passage que j'ai conservé démontre qu'il s'agit bien une légende, d'une invention. Bahira est censé être nestorien, donc chrétien... La probabilité qu'il prie Lât et Ozzâ est nulle... En revanche, Mohamed (qui est présenté dans ce conte comme déjà monothéiste) avait toutes les chances de prier ces deux déesses puisque Lât et Ozza étaient les déesses tutélaires du clan de Mohamed.
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