Tu sais Encelade, avoir des enfants...bon certains disent qu'il est mieux de ne pas en avoir dans notre contexte. Bon, je comprend, mais c'est aussi plutôt contre nature.
Néanmoins quand nous avons un enfant, nous avons les responsabilités qui vont avec. Ce n'est pas évidant, en tant que Père, de devoir arroser ce jardin là tout en respectant cet enfant comme un " être " qui ne pensera pas forcement comme papa.
Disons qu'il y a un contexte, et qu'en tant que père, tu es partagé entre ta volonté de le laisser s'émanciper pour qu'il découvre par lui même ce qu'il veut faire de sa vie et qu'il apprenne même de par lui même quand il se met en échec, et cette expérience qui t'incite aussi à le protéger pour pouvoir les éviter.
je sais que tu n'y crois pas, mais c'est un peu la position de notre Dieu que nous appelons Père.
Alors pourquoi Père ? aussi parce que Mère est la terre, il nous a fait de " poussière ". C'est symbolique, bien sûr, terre mère nourricière.
Je comprend bien quand tu parles d'agriculture, les pesticides, c'est empoisonner maman. Je t'ai déjà expliquer que nous avons la même vision que toi sur la frénésie de l'enfant que nous sommes et les exigences que nous avons avec notre mère, parfois effectivement plutôt réduite " en esclavage ".
Mais pour nous, c'est en lien avec le péché originel, qui est aussi un changement de statut, puisque Adam et Eve sont des cueilleurs qui ont la responsabilité de découvrir un jardin avec une mise en garde sur un fruit, qui sera quand même consommé.
Ainsi pour nous, en Dieu, dans notre origine, nous n'avons ni besoin d'industrie, ni d'agriculture, et au pire sans rien, il y a la manne.
C'est une question de croyance, mais aussi par la théologie, une dualité entre notre pouvoir et celui de notre " Père ".
Maintenant quand on parle d'agriculture, on parle de quoi ? Là où il y a du gaspillage, il y aurait pu avoir simplement de l'optimisation. C'est à dire, ne pas détruire, mais aller vers quelque chose de plus beau, sans nuisance.
Car l'homme peut aussi jardiner, et faire des choses magnifiques, sans nuisance et même rajouter des compléments en faisant venir les abeilles, ces petits anges gardien qui sont bien négligés, effectivement.
Là où il n'y avait rien, l'homme peut aussi rajouter un jardin et pas forcement détruire celui qui s'offre à lui " naturellement " ou " divinement " selon les convictions.
Jardiner, n'est pas forcement détruire, c'est aussi créer.