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 HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES

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Pierresuzanne

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MessageSujet: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 03 Avr 2013, 14:03

Rappel du premier message :

3 avril 2013

« Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. » (Sourate 7, Al-Araf, verset 199).

Je me permets de me lancer dans une longue aventure avec vous... si cela vous intéresse....
Notre sujet est de nous intéresser à l’émergence du monothéisme dans l'histoire de l'humanité et de comprendre comment cette idée d'un Dieu unique a transformé les civilisations.
Dire qu'il n'y a qu'un seul Dieu est de l'ordre de la foi. Nous n'essayerons pas de démontrer une conviction qui, par nature, n'est pas rationnelle mais dépend d'un choix individuel. Il s'agit davantage de comprendre comment est perçu ce Dieu unique dans les différents monothéismes et quels sont les  répercutions de cette perception sur les civilisations.
Dieu est-Il semblable ou différent dans tous les monothéismes ? Comment a émergée l'idée d'une Création, d'une Loi divine, d'un Dieu des combats, d'une vie éternelle, d'un Jugement dernier, d'une langue sacrée parlée au paradis, d'un Dieu finalement pacifique ?
L'homme est-il libre face à Lui ? Les pouvoirs temporels et spirituels doivent-ils est regroupés ou éclatés ? La vérité est-elle définie une fois pour toute ? En quoi ces idées, provenant du concept d'un Dieu unique, ont-elles modifié les civilisations qui les portaient.  

Il ne s'agit pas seulement de regarder ce que disent les textes saints, mais de faire la synthèse de ce que nous a appris la science et l'histoire. Par exemple, il existe des données objectives sur la création du monde. N'est-il pas intéressant de lire les textes saints en parallèle avec les événements objectifs qu'ils sont censés raconter ?
L'archéologie a fait faire des progrès impressionnants aux connaissances historiques depuis deux siècles. L'épigraphie est un apport inappréciable. Il s'agit de l'étude des textes anciens gravés sur des supports durables : pierres, argile, papyrus, parchemins. Les tablettes d'argile des sumériens et les ostracons (des tessons de poteries recyclées) servaient de pense bête et de post-it antiques : ils ont traversé les siècles intacts. Les parchemins et les papyrus sont également bien plus durables que nos disques durs d’ordinateurs.
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Instant





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 19:50

Si c'est trop précis et opportun, c'est faux, si c'est incomplet, pas assez précis (comme la vie de Jésus ?) c'est faux, si c'est merveilleux, ce n'est pas un miracle, c'est un conte pour les enfants.


Dernière édition par Instant le Ven 03 Jan 2014, 19:59, édité 1 fois
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 19:59

Instant a écrit:
Si c'est trop précis et opportun, c'est faux, si c'est incomplet (comme la vie de Jésus ?) c'est faux, si c'est merveilleux, ce n'est pas un miracle, c'est un conte pour les enfants.
Instant ou pierresuzanne , le travail d'historien doit être neutre , pour ma part je dis que ce n'est pas un travail de scientifique , Donc je suis loin de dire si c'est faux ou vrai , car Lorsqu'on on manque de références et de sources historiques pour affirmer quoi que ce soit , il y a une déontonlogie  réspectée , et on est loin de L'histoire , c'est de la propagande tout court et précis , désolé .

  La vie de Jésus que je raconte , je relate tout ce qu'il a était dit , canonique ,apocryphe , coran , etc ..sans émettre d'avis personnel , au contraire je laisse le soin à vos historiens de le faire , que vous dénigré parce qu'ils ne disent pas " Alleluhah" , navré eux ils font leur travail .
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 20:47

azdan a écrit:
Lorsqu'on on manque de références et de sources historiques pour affirmer quoi que ce soit , il y a une déontonlogie  réspectée , et on est loin de L'histoire , c'est de la propagande tout court et précis , désolé .

  La vie de Jésus que je raconte , je relate tout ce qu'il a était dit , canonique ,apocryphe , coran , etc ..sans émettre d'avis personnel , au contraire je laisse le soin à vos historiens de le faire , que vous dénigré parce qu'ils ne disent pas " Alleluhah" , navré eux ils font leur travail .

Mon ami,
un travail d'histoire ne peut se passer de chronologie.
Tu ne peux pas traiter toutes les sources comme ayant la même fiabilité, pour nous renseigner sur un événement du passé.
Prenons l'exemple de la vie du Christ :
Les épîtres de Paul entre l'an 50 et 62.
Les évangiles chrétiens ont été écrits entre l'an 62 et 68.


Les évangiles apocryphes ont été rédigés entre l'an 150 et 500.
Le Coran a été écrit entre l'an 640 ...et 780 (environ)

Naturellement les récits mis par écrit au plus près de l’événement ont plus de chance d'être exacts.
Plus on s'éloigne dans le temps, plus les information vont devenir mythologiques... surtout si elles sont différentes des sources les plus anciennes.

En ce qui concerne la vie de Jésus, le Coran puise son inspiration dans des textes très tardisf : IV , Ve siècle, qui ne peuvent prétendre à aucune fiabilité historique.

pour plus d'info, voir le lien :

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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 21:06

azdan a écrit:


  J'ai bien rit lorsque tu (elle) as écrit que Le Prophète ne connaissait rien de la Trinité , jusqu'à qu'il arrive à Médine ???????????

  sur quoi tu t'appuie , sur ce qu'elle dit , ou sur ce que tu déduis ???

  as tu un quelconque Document qui atteste ça ?!

Le document qui atteste cela est un livre très connu qui s’appelle le Coran ! Tu en as peut-être entendu parlé si tu es musulman ? Je te conseille gentiment de le lire... c'est très instructif.

Remets les versets du Coran dans l'ordre. Toutes les éditions correctes du Coran donne l'ordre de la récitation de la sourate sous son titre.

 

Citation :

Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui etc etc
Donc en lisant c'est 2 pactes , Jacqueline chabbi devrait revoir ses supputations malveillante et malhonnête , qui ne sont pas digne d'un historien ou d'une quelconque chercheuse de Discorde qui prône le non dialogue religieux .

désolé pierresuzanne , il n'y a rien d'historique sur ce que tu écris , mais une médiation islamophobe , qui prend un titre innocent "Monotheisme" .

Moi ce que j'appelle la liberté d'expression et de conscience, c'est le droit d'avoir la religion que l'on souhaite sans dépendre d'un système mafieux qui taxe financièrement celui qui ne se soumet pas à la religion du dominant.

Le système de la dhimma est discriminatoire ou si tu préfères antidémocratique, injuste, cruel, archaïque... que dire, ??? mafieux  ? Seul un mafiosi, dit à un type, " donne moi de l'argent et je te protège. Tu payes et comme cela tu as le droit de faire tes choix personnel , je m'occupe de tout, ...."

La dhimma telle qu'elle est définie sourate 9 est un véritable scandale....

Et que deviennent les religions non citées dans le Coran... ?  et Dieu sait qu'il y en a des dizaine !Il faut tuer leur adeptes selon le Coran... ! Super ! C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux manichéens... ils se sont fait proprement exécutés par l'islam naissant.

Mon ami, je n'ai rien contre les musulmans. Pour moi, ils sont les premières victimes de l'islam. Le Coran avec ses cruautés et ses archaïsme t'oblige à défendre l'indéfendable.

Je suis bien certain qu'au fond de toi, si on t’appliquait le système de la dhimma, tu serais le premier à le trouver injuste et discriminatoire.... et même mafieux. Si je te disais, " donne moi de l'argent si tu veux rester musulman, donne moi de l'argent avec humilité, sinon je te zigouille"( c'est un pastiche de la Sourate 9, verset 29) ... tu trouverais cela normal ????
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Curiousmuslim

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 21:16

Pierresuzanne a écrit:
Curiousmuslim a écrit:
Je pex comprendre que tu n'aime pas Mohammed pbsl , mais en arriver a dire des choses fausses contre lui c'est sortir du christ , ne pense tu pas?

Cher ami... si ce que jécris est faux, c'est que  le Coran est faux... car je ne fais que le recopier soigneusement.
J'ai simplement classé le contenu du Coran par thèmes et j'ai rangé les versets par ordre chronologique. Si le Coran raconte des horreurs, ce n'est pas de ma faute, ce n'est pas moi qui l'ai inventé. Mais je comprends que tu sois choqué par ce que j'écris : j'ai recopié le Coran et j'ai effectivement écrit des choses abominables....

Quant à mon Seigneur Jésus-Christ, il a donné tous les critères pour récuser que Mohamed soit prophète.

Lis quelque-uns de mes articles, et tu verras que selon le Christ, Mohamed n'est pas prophète :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mohamed n'a remplis aucun des critères pour être prophète... aux yeux des chrétiens... mais naturellement, les musulmans ont le droit de le croire prophète, même s'il n'a donné aucune preuve de son inspiration divine.

Je te cite : "Pour Mohamed, et jusqu'à la toute fin de sa vie, la Trinité se compose de Dieu, de Jésus et de Marie !"
voici le verset en question :
« Et quand Dieu dira : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi ainsi que ma mère pour deux divinités en dehors de Dieu ? »


Tu peux voir que deux divinites c'est bien different de la trinite .
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Curiousmuslim

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 03 Jan 2014, 21:18

Pierresuzanne a écrit:
azdan a écrit:


  J'ai bien rit lorsque tu (elle) as écrit que Le Prophète ne connaissait rien de la Trinité , jusqu'à qu'il arrive à Médine ???????????

  sur quoi tu t'appuie , sur ce qu'elle dit , ou sur ce que tu déduis ???

  as tu un quelconque Document qui atteste ça ?!

Le document qui atteste cela est un livre très connu qui s’appelle le Coran ! Tu en as peut-être entendu parlé si tu es musulman ? Je te conseille gentiment de le lire... c'est très instructif.

Remets les versets du Coran dans l'ordre. Toutes les éditions correctes du Coran donne l'ordre de la récitation de la sourate sous son titre.

 

Citation :

Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui etc etc
Donc en lisant c'est 2 pactes , Jacqueline chabbi devrait revoir ses supputations malveillante et malhonnête , qui ne sont pas digne d'un historien ou d'une quelconque chercheuse de Discorde qui prône le non dialogue religieux .

désolé pierresuzanne , il n'y a rien d'historique sur ce que tu écris , mais une médiation islamophobe , qui prend un titre innocent "Monotheisme" .

Moi ce que j'appelle la liberté d'expression et de conscience, c'est le droit d'avoir la religion que l'on souhaite sans dépendre d'un système mafieux qui taxe financièrement celui qui ne se soumet pas à la religion du dominant.

Le système de la dhimma est discriminatoire ou si tu préfères antidémocratique, injuste, cruel, archaïque... que dire, ??? mafieux  ? Seul un mafiosi, dit à un type, " donne moi de l'argent et je te protège. Tu payes et comme cela tu as le droit de faire tes choix personnel , je m'occupe de tout, ...."

La dhimma telle qu'elle est définie sourate 9 est un véritable scandale....

Et que deviennent les religions non citées dans le Coran... ?  et Dieu sait qu'il y en a des dizaine !Il faut tuer leur adeptes selon le Coran... ! Super ! C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux manichéens... ils se sont fait proprement exécutés par l'islam naissant.

Mon ami, je n'ai rien contre les musulmans. Pour moi, ils sont les premières victimes de l'islam. Le Coran avec ses cruautés et ses archaïsme t'oblige à défendre l'indéfendable.

Je suis bien certain qu'au fond de toi, si on t’appliquait le système de la dhimma, tu serais le premier à le trouver injuste et discriminatoire.... et même mafieux. Si je te disais, " donne moi de l'argent si tu veux rester musulman, donne moi de l'argent avec humilité, sinon je te zigouille"( c'est un pastiche de la Sourate 9, verset 29) ... tu trouverais cela normal ????

C'est comme un etranger dans ton pays , tes droits prevalent sur les siennes , c'est toujours le cas partout.
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Instant

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 09:05

azdan a écrit:
Instant a écrit:
Si c'est trop précis et opportun, c'est faux, si c'est incomplet (comme la vie de Jésus ?) c'est faux, si c'est merveilleux, ce n'est pas un miracle, c'est un conte pour les enfants.
Instant ou pierresuzanne , le travail d'historien doit être neutre , pour ma part je dis que ce n'est pas un travail de scientifique , Donc je suis loin de dire si c'est faux ou vrai , car Lorsqu'on on manque de références et de sources historiques pour affirmer quoi que ce soit , il y a une déontonlogie  réspectée , et on est loin de L'histoire , c'est de la propagande tout court et précis , désolé .

  La vie de Jésus que je raconte , je relate tout ce qu'il a était dit , canonique ,apocryphe , coran , etc ..sans émettre d'avis personnel , au contraire je laisse le soin à vos historiens de le faire , que vous dénigré parce qu'ils ne disent pas " Alleluhah" , navré eux ils font leur travail .

Tu n'as pas bien compris ce que je disais...Je suis bien d'accord si c'est de l'histoire ce doit être neutre...
Un exemple : quand on traduit le Voyage Nocturne, on doit le prendre comme un témoignage, comme le Prophète l'a raconté, comme ses compagnons et ses successeurs l'ont raconté, sans compter les mystiques qui l'on vécu et revécu depuis, et ne pas traduire comme si ça c'était passé dans le jardin du voisin...après on peut dire que l'on n'y  croit pas, que ce sont des légendes, on sort alors de l'histoire proprement dite, mais on doit dans la traduction respecter ce qui est dit et cru par les témoins, la manière dont ils vivent l'événement, par honnêteté...
Ce que je voulais dire aussi, c'est que Salmân était un homme instruit, le style de son récit  peut s'expliquer de cette manière, si on regarde les oraisons métaphysique attribuées à Ali, c'est pareil, on pourrait dire ce n'est pas possible qu'un bédouin ait écrit de pareils textes, mais Ali était aussi un lettré et un métaphysicien en même temps qu'un guerrier, il y avait donc des gens de différents niveaux culturels qui pouvaient s'exprimer selon leurs capacités.
Pour la dhimma, on ne peut pas parler de mafia, c'est de la calomnie, la mafia est une organisation criminelle qui agit contre l'état, s'il y avait eu une mafia, elle aurait été au contraire aux mains des minorités qui auraient refusé les règles, on peut contester une organisation étatique qui est inégalitaire entre les communautés, mais c'est une préoccupation bien moderne et c'est à mettre en parallèle avec les situations des minorités dans les états chrétiens à la même époque.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 09:31

Pierresuzanne a écrit:


Le système de la dhimma est discriminatoire

Je suis bien certain qu'au fond de toi, si on t’appliquait le système de la dhimma, tu serais le premier à le trouver injuste et discriminatoire.... et même mafieux. Si je te disais, " donne moi de l'argent si tu veux rester musulman, donne moi de l'argent avec humilité, sinon je te zigouille"( c'est un pastiche de la Sourate 9, verset 29) ... tu trouverais cela normal ????

Curiousmuslim a écrit:

C'est comme un etranger dans ton pays , tes droits prevalent sur les siennes , c'est toujours le cas partout.

En fait la dhimma c'est juste l'inverse de ce que tu crois. Les chrétiens et les juifs étaient chez eux depuis des siècles au moyen-orient et en Afrique du Nord du temps de Mohamed. Les musulmans sont arrivés les armes à la main et ils se sont installé dans les empires byzantin et perse par la force.... et les musulmans imposés un système mafieux pour autoriser chrétiens et juifs à pratiquer leur foi.


C'est comme si en France actuellement , les musulmans fraîchement immigrés imposaient aux chrétiens et aux juifs par la force de leur payer un impôt pour avoir le droit de rester chrétiens et juifs. Reconnais que toi -même, tu trouverait cela scandaleux.

Les musulmans me font pitié, car leur relation au Coran supposé parfait, les oblige à défendre l'indéfendable.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 09:38

Curiousmuslim a écrit:


Je te cite : "Pour Mohamed, et jusqu'à la toute fin de sa vie, la Trinité se compose de Dieu, de Jésus et de Marie !"
voici le verset en question :
« Et quand Dieu dira : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi ainsi que ma mère pour deux divinités en dehors de Dieu ? »


Tu peux voir que deux divinites c'est bien different de la trinite .

Ce qui fait bien trois dieux, ... puisqu'il me semble jusqu'à preuve du contraire que Allah est un Dieu.
Donc , selon le Coran, nous avons :
-Jésus : le premier dieu.
-Marie, le deuxième dieu.
-Allah le troisième dieu.... mais naturellement tu peux ne pas croire en la divinité d'Allah.... moi non plus, je ne crois pas en la divinité d'Allah.
Allah est la projection de l’inconscient tourmenté de Mohamed,Il n'est effectivement pas Dieu.

Quant à la Trinité , c'est un Dieu unique tout à fait différent de ce que le pauvre auteur du Coran a perçu. La Trinité est un concept un tout petit trop complexe pour le pauvre Mohamed. Sans le secours de l'Esprit-Saint, qu'il reconnait lui-même ne pas connaitre (Sourate 17, 85), il lui a été impossible de comprendre le Dieu unique-Trinité des chrétiens.

Je te donne un lien si tu veux des info sur la Trinité :

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 09:52

Respecte au moins la présentation islamique sur l'Esprit.
C'est une question à laquelle il fallait répondre par le silence, lorsque les juifs ont posé la question pour tester le Prophète.
Ensuite dans le Coran : "l'Esprit procède de l'ordre de mon seigneur" ou "l'Esprit appartient au monde de mon Seigneur", dans la première traduction le "min", "de", marque l'origine et le mouvement descendant de l'Esprit, dans la deuxième, l'Esprit est caractérisé par son statut divin, le monde de l'Amr, le commandement, qui s'oppose au monde du Khalq, monde de la création.
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 11:13

Pierresuzanne a écrit:
azdan a écrit:


  J'ai bien rit lorsque tu (elle) as écrit que Le Prophète ne connaissait rien de la Trinité , jusqu'à qu'il arrive à Médine ???????????

  sur quoi tu t'appuie , sur ce qu'elle dit , ou sur ce que tu déduis ???

  as tu un quelconque Document qui atteste ça ?!

Le document qui atteste cela est un livre très connu qui s’appelle le Coran ! Tu en as peut-être entendu parlé si tu es musulman ? Je te conseille gentiment de le lire... c'est très instructif.

Remets les versets du Coran dans l'ordre. Toutes les éditions correctes du Coran donne l'ordre de la récitation de la sourate sous son titre.

 

Citation :

Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui etc etc
Donc en lisant c'est 2 pactes , Jacqueline chabbi devrait revoir ses supputations malveillante et malhonnête , qui ne sont pas digne d'un historien ou d'une quelconque chercheuse de Discorde qui prône le non dialogue religieux .

désolé pierresuzanne , il n'y a rien d'historique sur ce que tu écris , mais une médiation islamophobe , qui prend un titre innocent "Monotheisme" .

Moi ce que j'appelle la liberté d'expression et de conscience, c'est le droit d'avoir la religion que l'on souhaite sans dépendre d'un système mafieux qui taxe financièrement celui qui ne se soumet pas à la religion du dominant.

Le système de la dhimma est discriminatoire ou si tu préfères antidémocratique, injuste, cruel, archaïque... que dire, ??? mafieux  ? Seul un mafiosi, dit à un type, " donne moi de l'argent et je te protège. Tu payes et comme cela tu as le droit de faire tes choix personnel , je m'occupe de tout, ...."

La dhimma telle qu'elle est définie sourate 9 est un véritable scandale....

Et que deviennent les religions non citées dans le Coran... ?  et Dieu sait qu'il y en a des dizaine !Il faut tuer leur adeptes selon le Coran... ! Super ! C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux manichéens... ils se sont fait proprement exécutés par l'islam naissant.

Mon ami, je n'ai rien contre les musulmans. Pour moi, ils sont les premières victimes de l'islam. Le Coran avec ses cruautés et ses archaïsme t'oblige à défendre l'indéfendable.

Je suis bien certain qu'au fond de toi, si on t’appliquait le système de la dhimma, tu serais le premier à le trouver injuste et discriminatoire.... et même mafieux. Si je te disais, " donne moi de l'argent si tu veux rester musulman, donne moi de l'argent avec humilité, sinon je te zigouille"( c'est un pastiche de la Sourate 9, verset 29) ... tu trouverais cela normal ????
   Est ce que payer un impôt est un scandale ?

   une protection sur les biens , sur l'activité commerciale , sur le patrimoine , sur le droit civil , et bien d'autres ....

   ce que tu appelle une protection mafieuse ??

   déjà la Sourate 9 verset 29,30,31  a un contexte historique bien particulier , que tu gonfle et interprète à la manière d'un islamophobe , .....avec l'expression "..sinon je te zigouille ??" quelle propos discriminatoire tu utilise .

   heureusement que les hadiths sont là pour témoigner , que personne n'a était zigouillé , même pour les personnes pauvres ( juifs , ou chrétiens ) , mais au fond de moi je vois que ta haine t'aveugle à ne pas voir les choses en face .

  Une Dhimma !  ou une liste d'impôts ??

  Qui est le mafieux des deux ??

  à la fin de l'année , tout en remplissant ton imprimé d'impôts , combien de fois as tu chicané sur ce que tu devais à ton gouvernement , de se que tu as pu déclaré , et de ce que tu as caché , ou je dirais négligé !!

  tu n'as pas lu les deux pactes , aucun article n'a attiré ton  intention , pourquoi ?

  Parce que tu es déjà guidé par des idées fixes qui t'empêchent d'étudier de près un contrat , à savoir si toi tu le tiens avec les tiens !?

  pour finir cite moi , historiquement parlant un groupe , ou une personne des gens du livre , qui se sont révoltés sur cette impôts (Dhimma) , à ce moment là je dirais que tu as raison .

  Mais tu ne trouveras aucun , chrétiens ou juifs qui s'est plaint , mais je vais t'ajouter à toi et à ta chabbi , ce pacte écrit par des chrétiens au temps de Umar ibn el Khatab , le fait d'enrichir ton exposé :

  
Le texte du Pacte d'Umar d'après Turtushi (m. 1126), le plus ancien auteur ayant rapporté cette convention:
« Au Nom d'Allāh, le Bienfaiteur miséricordieux!

  • Ceci est une lettre adressée par les Chrétiens de telle ville, au serviteur d'Allāh, 'Umar b. Khattāb, commandeur des Croyants.
  • Quand vous êtes venus dans ce pays, nous vous avons demandé la sauvegarde pour nous, notre progéniture, nos biens et nos coréligionnaires.
  • Et nous avons pris par devers vous l'engagement suivant:
  • Nous ne construirons plus dans nos villes et dans leurs environs, ni couvents, ni églises, ni cellules de moines, ni ermitages. Nous ne réparerons point, ni de jour ni de nuit, ceux de ces édifices qui tomberaient en ruine, ou qui seraient situés dans les quartiers musulmans.
  • Nous tiendrons nos portes grandes ouvertes aux passants et aux voyageurs. Nous donnerons l'hospitalité à tous les Musulmans qui passeront chez nous et les hébergerons durant trois jours.
  • Nous ne donnerons asile, ni dans nos églises ni dans nos demeures, à aucun espion.
  • Nous ne cacherons rien aux Musulmans qui soit de nature à leur nuire.
  • Nous n'enseignerons pas le Coran à nos enfants.
  • Nous ne manifesterons pas publiquement notre culte et ne le prêcherons pas. Nous n'empêcherons aucun de nos parents d'embrasser l'Islam, si telle est sa volonté.
  • Nous serons pleins de respect envers les Musulmans. Nous nous lèverons de nos sièges lorsqu'ils voudront s'asseoir.
  • Nous ne chercherons point à leur ressembler, sous le rapport des vêtements, par la calotte, le turban ou les chaussures, ou par la manière de peigner nos cheveux.
  • Nous ne ferons point usage de leur parler; nous ne prendrons pas leurs noms.
  • Nous ne monterons point sur des selles.
  • Nous ne ceindrons pas l'épée. Nous ne détiendrons aucune espèce d'arme et n'en porterons point sur nous.
  • Nous ne ferons point graver nos cachets en caractères arabes.
  • Nous ne vendrons point de boissons fermentées.
  • Nous nous tondrons le devant de la tête.
  • Nous nous habillerons toujours de la même manière, en quelque endroit que nous soyons; nous nous serrerons la taille avec une ceinture spéciale.
  • Nous ne ferons point paraître nos croix et nos livres sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous ne sonnerons la cloche dans nos églises que très doucement. Nous n'y élèverons pas la voix en présence des Musulmans. Nous ne ferons pas les processions publiques du dimanche des Rameaux et de Pâques. Nous n'élèverons pas la voix en accompagnant nos morts. Nous ne prierons pas à voix haute sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous n'enterrerons point nos morts dans le voisinage des Musulmans.
  • Nous n'emploierons pas les esclaves qui sont échus en partage aux Musulmans.
  • Nous n'aurons point de vue sur les maisons des Musulmans.
  • Telles sont les conditions auxquelles nous avons souscrit, nous et nos coreligionnaires, et en échange desquelles nous recevons la sauvegarde.
  • S'il nous arrivait de contrevenir à quelques-uns de ces engagements dont nos personnes demeurent garantes, nous n'aurions plus droit à la dhimma et nous serions passibles des peines réservées aux rebelles et aux séditieux. »


Le texte du Pacte d'Umar tel qu'il apparaît dans l'œuvre d'Ibn Qayyim Al-Jawziyya :
Citation :
« Quand les musulmans ont occupé la Grande Syrie, Omar ibn Al-Khattab a reçu une lettre de la part des chrétiens :

  • Nous ne construirons pas de nouveaux monastères, églises ou cellules de moines dans les villes musulmanes ni ne nous réparerons d'anciens ;
  • Nous conserverons nos portes ouvertes aux voyageurs. Nous fournirons gîte et couvert pendant trois jours au voyageur musulman ;
  • Nous n'hébergerons pas d'espions dans nos églises ou nos habitations et ne dissimulerons pas leur présence aux musulmans.

[...]

  • Nous acceptons ces conditions pour nous mêmes et notre communauté, et nous recevrons en retour une protection (dhimma).
  • Si nous violions ces termes, nous nous exposerions aux pénalités de sédition.


Umar répondit : "Signez ce qu'ils proposent, mais ajoutez deux clauses à celles qu'ils proposent. Ils ne pourront acheter quiconque fait prisonnier par les musulmans, et quiconque attaquera délibérément un musulman abandonne la protection accordée par ce pacte. »


  un témoignage des chrétiens de l'époque qui contredit tout ton barratin !

 j'ajoute avant de terminer que les juifs de Médine disaient que Esdras ( ezra , Ozair , uzaiyr ) était fils de dieu , ceci se rapporte à ce qu'ils ont hérité dans les livres de Seherakhia , Le juif Hussein Vaez en témoigne dans un de ses livres , et reghilini l'atteste aussi dans son livre " Examen de la religion chrétienne et juive édité en 1834 :

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
=gHOSJhlAtDTkaNPKKEKF1MWxK2M&hl=fr&sa=X&ei
=qvKEUYHrA4_OsgbawoBw&ved=0CDYQ6AEwADgK#v=onepage&q
=ESDRAS%20chez%20les%20juifs%20fils%20de%20dieu&f=false

  Donc encore ceux qu'ils disent et affirment que les juifs ne l'ont pas dit , sont des menteurs , pas d'autres qualificatif à donner .
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Pierresuzanne

Pierresuzanne



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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 11:20

Instant a écrit:
Respecte au moins la présentation islamique sur l'Esprit.
C'est une question à laquelle il fallait répondre par le silence, lorsque les juifs ont posé la question pour tester le Prophète.
Ensuite dans le Coran : "l'Esprit procède de l'ordre de mon seigneur" ou "l'Esprit appartient au monde de mon Seigneur", dans la première traduction le "min", "de", marque l'origine et le mouvement descendant de l'Esprit, dans la deuxième, l'Esprit est caractérisé par son statut divin, le monde de l'Amr, le commandement, qui s'oppose au monde du Khalq, monde de la création.

Et le verset du Coran se termine en affirmant qu'il "en a été donné que peu de science à Mohamed".

Cher ami,
je respecte tout à fait le Saint Esprit qui est une des Trois Personnes de la Trinité donc qui reçoit de ma part même adoration et même gloire que le Père et le Fils.

Si tu suggères que respecter la religion de l'autre interdit d'avoir le moindre regard critique sur les incohérences et les contradictions de l'autre... cela signifie que tu considères que l'islam est une religion sanctuarisée et qu'il est interdit ( pour une raison inconnue ???) d'avoir le moindre esprit critique sur elle.

Bon, moi qui suis chrétien, quand un verset du Coran nous dit que Mohamed n'a reçu aucune science de l'Esprit Saint.... cela signifie très précisément que Mohamed n'est pas prophète.
« Ils te (Mohamed) questionnent sur l’Esprit (rūh). Réponds-leur : l’Esprit est du [seul] ressort de mon seigneur [min amr rabbī] ; il ne vous est donné que peu de science » (Sourate 17, 85 ; trad. J. Chabbi).
C'est la façon de discerner chrétienne.... et sur un forum de dialogue entre musulmans et chrétiens, il est normal que les musulmans jouent le jeu et soit capables d'entendre la façon de raisonner chrétienne.

Pour un chrétien, selon les critères donnés par Jésus  dans les Évangiles de la Bible : Mohamed n'est pas prophète.
Pour un chrétien, selon les critères donnés par Paul  dans ses Épîtres de la Bible : Mohamed n'est pas prophète.
Pour un chrétien, selon les critères donnés par Mohamed  dans le Coran : Mohamed n'est pas prophète.


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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 11:27

12. 27.  LE PÉLERINAGE DE L'ADIEU EN 632 : LE CORPUS CORANIQUE EST DÉJÀ ACHEVÉ.

Seule la Tradition musulmane permet de connaître le dernier pèlerinage accompli par Mohamed à la Mecque à la toute fin de sa vie. Après tant de détails révélés sur les aléas de ces débuts, les menus soucis de ses relations conjugales, les conflits sociaux et politiques qui ont retardé l'accomplissement de son destin, rien n'est dit dans le Coran sur ce que la Tradition nommera le pèlerinage de l'Adieu. Que s'est-il donc passé ?
Inscrit dans les antiques pèlerinages de la Mecque, 'umra et Hādjdj enfin réunis, Mohamed va inaugurer, en 632, un nouveau rituel dont le Coran ne parle pas. Le Coran en reste aux deux pèlerinages antiques, le Hādjdj des tribus de pasteurs et l'umra des Quraysh : « le grand et le petit » pèlerinages prescrits au début de l'Hégire (S. 2, 196). Le Hādjdj  se déroule dans la plaine 'A'rafāt et concerne les pasteurs nomades : « Quand vous sortez d'A'rafāt, alors souvenez-vous de Dieu, près du Monument sacré » (S. 2, 198). Il s'achève par le sacrifice d'un animal à Minā. C'est alors seulement que le pèlerin peut se couper les cheveux pour se désacraliser (S. 2, 196). La lapidation des stèles à Minā n'est pas évoquée dans le Coran : est-ce un innovation de la Tradition ou une reprise de l'ancien Hādjdj ? Impossible de le savoir. Le petit pèlerinage se déroule, lui, à la Kaaba, c'est l'umra qui s'adresse aux résidents de la Mecque. Après s'être lavé, les pèlerins se tiennent debout à la Kaaba, se prosternent et s'inclinent puis accomplissent sept « tours autour de l'Antique Maison » (S. 22, 29, 103e récitée) dans le sens du mouvement apparent du soleil. Leur sacrifice sanglant accompli « près de l'antique maison » (S. 22, 33), au rocher d'al-Marwa, ils se désacralisent eux aussi en se coupant les cheveux.

Dans les sourates récitées à la fin de la vie de Mohamed (S. 22 ; S. 48), les intentions spirituelles et morales du pèlerinage sont clairement indiquées : on partage désormais avec le mendiant qui réclame et avec l'indigent qui se tait dignement (S. 22, 36). À la 103e place de la récitation, la sourate 22 prescrit à chacun de venir annuellement ou de remplacer le pèlerinage par 10 jours de jeûne, et confirme que les règles de désacralisation - le rasage de la tête - restent semblables à celles du pèlerinage païen ancestral (S. 48, 27, 111e). Désormais, les croyants doivent venir à la Kaaba pour affirmer leur foi en l'unicité de Dieu, pour témoigner des biens matériels qu'ils ont reçus d'Allah (S. 22, 30-31) mais aussi préparer leur salut, ce qui est préférable aux biens matériels (S. 2, 201). Les seules consignes du Coran organisant un nouveau pèlerinage sont donc d'ordre moral et spirituel, mais ne concernent pas les rituels liturgiques. Ainsi, étrangement, dans la sourate 22, récitée à la toute fin de la vie de Mohamed, le sacrifice sanglant de l''umra se déroule-t-il toujours au rocher d'al-Marwa, près de la Kaaba. Rien ne transparaît donc du pèlerinage de l'Adieu dans le Coran et des changements qui y seront décidés.

Au moment de la prise de la Mecque en 630, la sourate 5, au 112e rang, est la dernière sourate à faire allusion au pèlerinage à la Kaaba. Quelques précisions supplémentaires sont données. D'abord, la chasse devient interdite pendant la période où le pèlerin est sacralisé : « Ne vous permettez pas la chasse dans le temps que vous êtes sacralisé. » (S. 5, 1). Puis une très courte consigne, perdue au milieu de règles générales, interdit de sacrifier devant les bétyles, les pierres dressées : « Vous sont interdits... la bête … qu'on a immolée sur les pierres dressées » (S. 5, 3). Finalement, le culte bétylique est interdit, consigne également noyée au milieu de nombreuses autres interdits : vin,  jeux de hasard, divination : « Oh, les croyants ! Oui …. les pierres dressées ne sont qu'ordure, œuvre du Diable » (S. 5, 90 ; 112e récitée). Maintenant les bêtes de sacrifice ne peuvent plus être immolées sur des pierres dressées (S. 5, 3), et leur culte est interdit (S. 5, 90). Mohamed vient d'arriver à la Mecque - nous sommes en 630/631. Pour conclure le Coran, il ne reste que la longue sourate 9 qui raconte en détail son installation victorieuse à la Mecque, puis la toute dernière sourate, la courte sourate 110 qui proclame sa victoire par les armes.
En 632, Mohamed aurait donc accompli pour le première fois un pèlerinage différent, inspiré du pèlerinage ancestral, mais subtilement modifié : il sera nommé le « Pèlerinage de l'Adieu ». La Tradition racontera que Mohamed avait déjà détruit les idoles de la Kaaba, les bétyles ancestraux, laissant seule la pierre noire offerte à la vénération des croyants. Lors de ce dernier pèlerinage, Mohamed aurait embrassé la Pierre noire. « Je sais que tu es une pierre et que tu ne peux ni apporter profit ni porter préjudice. Si je n'avais pas vu le messager d'Allah t'embrasser, je ne t'aurais pas embrassée », aurait dit Omar, selon un hadith authentique de Bukhārī. Pour la première fois, lors du pèlerinage de l'Adieu, Mohamed aurait sacrifié les animaux au val de Minā, à 10 km de la Kaaba, et non plus à la Kaaba comme le prescrit pourtant la sourate 22 (S. 22, 33). C'est toujours à Minā que le sacrifice a lieu de nos jours.

Au fil des siècles, les hadiths rappelleront – amplifieront (?) - la présence d'Abraham à la Mecque. Au IIIe siècle de l'Hégire, Ismaël deviendra l'enfant proposé au sacrifice au lieu saint de la Mecque et le père des arabes. Pourtant, le Coran ne dit jamais le nom du fils offert en sacrifice et pas davantage le Coran ne prétend que ce sacrifice a eu lieu à la Mecque (S. 37, 99-109). Nulle part, le Coran ne donne de fils à Ismaël, et en particulier aucun qui serait prophète (S. 29, 27). Néanmoins, selon le Coran, Abraham se tient bien debout à la Kaaba (S. 2, 125-127, S. 3, 97), pour la purifier (S. 22, 26). La station d'Abraham va donc se trouver matérialisée face à la Pierre noire, devenue l'unique bétyle saint de la Kaaba. En père protecteur, il est censé y avoir mis sa famille à l'abri (S. 14, 37). Peut-on supposer qu'il reprend à son compte le rôle de Père protecteur qui était déjà célébré dans le pèlerinage préislamique comme en témoigne la Sourate 106 ? Mais jamais Agar n'est nommée dans le Coran. Jamais, le Coran ne parle donc d'Agar, ni de ses courses sept fois répétées à la recherche d'eau. C'est pourtant ce geste maternel de recherche désespérée d'eau pour sauver son fils qui sera désormais commémoré par les courses répétées entre les deux collines de Safā et de Marwah, juste à coté de la Kaaba. Est-ce la prolongation - l'adaptation à la nouvelle foi - du culte ancestral suggérée par la configuration du site - déclivité où se collectent les eaux - et de la célébration de la fonction maternelle de nourrissage évoquée dans la sourate 106 ? Agar, la mère idéalisée, va maintenant trouver sa place près de la Kaaba - près de la station d'Abraham - là où le Coran ne lui en avait donné aucune. Que la station d'Abraham, le père emblématique, soit située face à une pierre dressée, la Pierre noire, et que la course d'Agar, la mère symbolique, soit célébrée autour de deux collines, Safā et Marwah, ne peut plus surprendre nos esprits formés à la symbolique des objets.
Que les courses autour de la Kaaba et des deux collines de Safā et de Marwa soient sept fois répétées parle maintenant  à nos lecteurs. La Tradition musulmane s'inscrit dans une longue filiation spirituelle qui interroge le cosmos à la recherche de ses origines et reproduit la course des seuls sept astres mobiles visibles à l’œil nu. Néanmoins, la Tradition musulmane change le sens des circumductions, on tourne désormais dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et donc dans le sens inverse de la course apparente du soleil. S'agit-il de s'éloigner de ce culte astral entaché de trop de paganisme ? Au fil des siècles, la Tradition musulmane va finalement rechercher ses origines dans le couple primitif idéalisé des parents d'Ismaël, le père fantasmé des arabes.

Néanmoins, le choix de ce couple originel ne semble pas avoir été celui de Mohamed puisque le Coran ne le nomme jamais. Dans la récitation de Mohamed, Abraham n'est jamais associé à Agar qui est inconnue du Coran et leur fils Ismaël n'a pas de fils prophète. Si Mohamed a voulu célébré un couple primordial, rien dans le Coran ne permet de dire qu'il s'agit de celui formé par Abraham et Agar.

Le Coran qui ne dit rien du pèlerinage de l'Adieu. Sa dernière allusion au culte rendu à la Kaaba se termine sur la proclamation de la seule religion authentique : la « Soumission » à Allah. « Vous sont interdits la bête morte et le sang et la chair de porc, et ce sur quoi on a invoqué quoi que ce soit d'autre que Dieu, et la bête étouffée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'un bête féroce a dévorée, - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle soit morte - , et celle qu'on a immolé sur les pierres dressées, ainsi que de tirer partage au sort au moyen de flèches. Tout cela est perversité Aujourd'hui, les mécréants désespèrent de votre religion : ne les craignez pas et craignez-Moi. Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion et accomplit pour vous Mon bienfait. Et Il m'agrée que la Soumission soit votre religion » (S. 5, 3).

Dès sa prise de pouvoir à la Mecque et la soumission des Quraysh, le but de Mohamed semble atteint. Après le pèlerinage de l'Adieu et pendant les derniers mois qui lui restent à vivre, plus aucun nouveau verset du Coran ne sera récité. Après le pèlerinage de l'Adieu, la Tradition raconte que Mohamed quitte la Mecque et qu'il retourne, à plus de 400 km vers le nord à Yathrib. Désormais, la ville de sa mère au nom ancestral a été débaptisée et se nomme simplement Médine, la Ville. Il y tombe malade quelques mois plus tard.

Mohamed décède à l'âge de 62 ans, nous sommes alors en 632. Il est enterré à Médine où son tombeau se trouve toujours offert à la vénération des musulmans.
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Instant

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 11:44

Pierresuzanne a écrit:
Instant a écrit:
Respecte au moins la présentation islamique sur l'Esprit.
C'est une question à laquelle il fallait répondre par le silence, lorsque les juifs ont posé la question pour tester le Prophète.
Ensuite dans le Coran : "l'Esprit procède de l'ordre de mon seigneur" ou "l'Esprit appartient au monde de mon Seigneur", dans la première traduction le "min", "de", marque l'origine et le mouvement descendant de l'Esprit, dans la deuxième, l'Esprit est caractérisé par son statut divin, le monde de l'Amr, le commandement, qui s'oppose au monde du Khalq, monde de la création.

Et le verset du Coran se termine en affirmant qu'il "en a été donné que peu de science à Mohamed".

Cher ami,
je respecte tout à fait le Saint Esprit qui est une des Trois Personnes de la Trinité donc qui reçoit de ma part même adoration et même gloire que le Père et le Fils.

Si tu suggères que respecter la religion de l'autre interdit d'avoir le moindre regard critique sur les incohérences et les contradictions de l'autre... cela signifie que tu considères que l'islam est une religion sanctuarisée et qu'il est interdit ( pour une raison inconnue ???) d'avoir le moindre esprit critique sur elle.

Bon, moi qui suis chrétien, quand un verset du Coran nous dit que Mohamed n'a reçu aucune science de l'Esprit Saint.... cela signifie très précisément que Mohamed n'est pas prophète.
« Ils te (Mohamed) questionnent sur l’Esprit (rūh). Réponds-leur : l’Esprit est du [seul] ressort de mon seigneur [min amr rabbī] ; il ne vous est donné que peu de science » (Sourate 17, 85 ; trad. J. Chabbi).
C'est la façon de discerner chrétienne.... et sur un forum de dialogue entre musulmans et chrétiens, il est normal que les musulmans jouent le jeu et soit capables d'entendre la façon de raisonner chrétienne.

Pour un chrétien, selon les critères donnés par Jésus  dans les Évangiles de la Bible : Mohamed n'est pas prophète.
Pour un chrétien, selon les critères donnés par Paul  dans ses Épîtres de la Bible : Mohamed n'est pas prophète.
Pour un chrétien, selon les critères donnés par Mohamed  dans le Coran : Mohamed n'est pas prophète.


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Tu traduis encore à ta manière,  le verset dit : "il ne vous a été donné que peu de chose en matière de science", ceci s'adressant à ceux qui posent la question et ne visant pas Mohammed.
Il y a bien des manières de comprendre ce verset sans "priver" Mohammed de l'Esprit. Et si peu a été donné aux auditeurs, il est recommandé de prier pour un accroissement de science, le Coran dit aussi : "Remerciez Allah, il vous donnera en supplément", ce qui peut valoir pour toutes les sortes de dons divins.
Je comprends la manière de raisonner chrétienne, il faut me situer comme quelqu'un originaire du christianisme, qui pense que le discours chrétien est une "langue" divine, mais qu' il n'a pas le monopole de la parole divine, laquelle est éclatée dans toutes les traditions.
Je suis d'avis que l'islam pousse lui-même à la discussion et à la confrontation avec les arguments, qu'il doit répondre sur ce terrain  en produisant un discours contemporain.
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azdan





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 12:21

Pierresuzanne a écrit:
azdan a écrit:


  J'ai bien rit lorsque tu (elle) as écrit que Le Prophète ne connaissait rien de la Trinité , jusqu'à qu'il arrive à Médine ???????????

  sur quoi tu t'appuie , sur ce qu'elle dit , ou sur ce que tu déduis ???

  as tu un quelconque Document qui atteste ça ?!

Le document qui atteste cela est un livre très connu qui s’appelle le Coran ! Tu en as peut-être entendu parlé si tu es musulman ? Je te conseille gentiment de le lire... c'est très instructif.

Remets les versets du Coran dans l'ordre. Toutes les éditions correctes du Coran donne l'ordre de la récitation de la sourate sous son titre.

 

Citation :

Charte de protection donnée par Dieu et son apôtre à ceux qui ont reçu le Livre (sacré), aux chrétiens qui etc etc
Donc en lisant c'est 2 pactes , Jacqueline chabbi devrait revoir ses supputations malveillante et malhonnête , qui ne sont pas digne d'un historien ou d'une quelconque chercheuse de Discorde qui prône le non dialogue religieux .

désolé pierresuzanne , il n'y a rien d'historique sur ce que tu écris , mais une médiation islamophobe , qui prend un titre innocent "Monotheisme" .

Moi ce que j'appelle la liberté d'expression et de conscience, c'est le droit d'avoir la religion que l'on souhaite sans dépendre d'un système mafieux qui taxe financièrement celui qui ne se soumet pas à la religion du dominant.

Le système de la dhimma est discriminatoire ou si tu préfères antidémocratique, injuste, cruel, archaïque... que dire, ??? mafieux  ? Seul un mafiosi, dit à un type, " donne moi de l'argent et je te protège. Tu payes et comme cela tu as le droit de faire tes choix personnel , je m'occupe de tout, ...."

La dhimma telle qu'elle est définie sourate 9 est un véritable scandale....

Et que deviennent les religions non citées dans le Coran... ?  et Dieu sait qu'il y en a des dizaine !Il faut tuer leur adeptes selon le Coran... ! Super ! C'est d'ailleurs ce qui est arrivé aux manichéens... ils se sont fait proprement exécutés par l'islam naissant.

Mon ami, je n'ai rien contre les musulmans. Pour moi, ils sont les premières victimes de l'islam. Le Coran avec ses cruautés et ses archaïsme t'oblige à défendre l'indéfendable.

Je suis bien certain qu'au fond de toi, si on t’appliquait le système de la dhimma, tu serais le premier à le trouver injuste et discriminatoire.... et même mafieux. Si je te disais, " donne moi de l'argent si tu veux rester musulman, donne moi de l'argent avec humilité, sinon je te zigouille"( c'est un pastiche de la Sourate 9, verset 29) ... tu trouverais cela normal ????
   Est ce que payer un impôt est un scandale ?

   une protection sur les biens , sur l'activité commerciale , sur le patrimoine , sur le droit civil , et bien d'autres ....

   ce que tu appelle une protection mafieuse ??

   déjà la Sourate 9 verset 29,30,31  a un contexte historique bien particulier , que tu gonfle et interprète à la manière d'un islamophobe , .....avec l'expression "..sinon je te zigouille ??" quelle propos discriminatoire tu utilise .

   heureusement que les hadiths sont là pour témoigner , que personne n'a était zigouillé , même pour les personnes pauvres ( juifs , ou chrétiens ) , mais au fond de moi je vois que ta haine t'aveugle à ne pas voir les choses en face .

  Une Dhimma !  ou une liste d'impôts ??

  Qui est le mafieux des deux ??

  à la fin de l'année , tout en remplissant ton imprimé d'impôts , combien de fois as tu chicané sur ce que tu devais à ton gouvernement , de se que tu as pu déclaré , et de ce que tu as caché , ou je dirais négligé !!

  tu n'as pas lu les deux pactes , aucun article n'a attiré ton  intention , pourquoi ?

  Parce que tu es déjà guidé par des idées fixes qui t'empêchent d'étudier de près un contrat , à savoir si toi tu le tiens avec les tiens !?

  pour finir cite moi , historiquement parlant un groupe , ou une personne des gens du livre , qui se sont révoltés sur cette impôts (Dhimma) , à ce moment là je dirais que tu as raison .

  Mais tu ne trouveras aucun , chrétiens ou juifs qui s'est plaint , mais je vais t'ajouter à toi et à ta chabbi , ce pacte écrit par des chrétiens au temps de Umar ibn el Khatab , le fait d'enrichir ton exposé :

  
Le texte du Pacte d'Umar d'après Turtushi (m. 1126), le plus ancien auteur ayant rapporté cette convention:
« Au Nom d'Allāh, le Bienfaiteur miséricordieux!

  • Ceci est une lettre adressée par les Chrétiens de telle ville, au serviteur d'Allāh, 'Umar b. Khattāb, commandeur des Croyants.
  • Quand vous êtes venus dans ce pays, nous vous avons demandé la sauvegarde pour nous, notre progéniture, nos biens et nos coréligionnaires.
  • Et nous avons pris par devers vous l'engagement suivant:
  • Nous ne construirons plus dans nos villes et dans leurs environs, ni couvents, ni églises, ni cellules de moines, ni ermitages. Nous ne réparerons point, ni de jour ni de nuit, ceux de ces édifices qui tomberaient en ruine, ou qui seraient situés dans les quartiers musulmans.
  • Nous tiendrons nos portes grandes ouvertes aux passants et aux voyageurs. Nous donnerons l'hospitalité à tous les Musulmans qui passeront chez nous et les hébergerons durant trois jours.
  • Nous ne donnerons asile, ni dans nos églises ni dans nos demeures, à aucun espion.
  • Nous ne cacherons rien aux Musulmans qui soit de nature à leur nuire.
  • Nous n'enseignerons pas le Coran à nos enfants.
  • Nous ne manifesterons pas publiquement notre culte et ne le prêcherons pas. Nous n'empêcherons aucun de nos parents d'embrasser l'Islam, si telle est sa volonté.
  • Nous serons pleins de respect envers les Musulmans. Nous nous lèverons de nos sièges lorsqu'ils voudront s'asseoir.
  • Nous ne chercherons point à leur ressembler, sous le rapport des vêtements, par la calotte, le turban ou les chaussures, ou par la manière de peigner nos cheveux.
  • Nous ne ferons point usage de leur parler; nous ne prendrons pas leurs noms.
  • Nous ne monterons point sur des selles.
  • Nous ne ceindrons pas l'épée. Nous ne détiendrons aucune espèce d'arme et n'en porterons point sur nous.
  • Nous ne ferons point graver nos cachets en caractères arabes.
  • Nous ne vendrons point de boissons fermentées.
  • Nous nous tondrons le devant de la tête.
  • Nous nous habillerons toujours de la même manière, en quelque endroit que nous soyons; nous nous serrerons la taille avec une ceinture spéciale.
  • Nous ne ferons point paraître nos croix et nos livres sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous ne sonnerons la cloche dans nos églises que très doucement. Nous n'y élèverons pas la voix en présence des Musulmans. Nous ne ferons pas les processions publiques du dimanche des Rameaux et de Pâques. Nous n'élèverons pas la voix en accompagnant nos morts. Nous ne prierons pas à voix haute sur les chemins fréquentés par les Musulmans et dans leurs marchés. Nous n'enterrerons point nos morts dans le voisinage des Musulmans.
  • Nous n'emploierons pas les esclaves qui sont échus en partage aux Musulmans.
  • Nous n'aurons point de vue sur les maisons des Musulmans.
  • Telles sont les conditions auxquelles nous avons souscrit, nous et nos coreligionnaires, et en échange desquelles nous recevons la sauvegarde.
  • S'il nous arrivait de contrevenir à quelques-uns de ces engagements dont nos personnes demeurent garantes, nous n'aurions plus droit à la dhimma et nous serions passibles des peines réservées aux rebelles et aux séditieux. »


Le texte du Pacte d'Umar tel qu'il apparaît dans l'œuvre d'Ibn Qayyim Al-Jawziyya :
Citation :
« Quand les musulmans ont occupé la Grande Syrie, Omar ibn Al-Khattab a reçu une lettre de la part des chrétiens :

  • Nous ne construirons pas de nouveaux monastères, églises ou cellules de moines dans les villes musulmanes ni ne nous réparerons d'anciens ;
  • Nous conserverons nos portes ouvertes aux voyageurs. Nous fournirons gîte et couvert pendant trois jours au voyageur musulman ;
  • Nous n'hébergerons pas d'espions dans nos églises ou nos habitations et ne dissimulerons pas leur présence aux musulmans.

[...]

  • Nous acceptons ces conditions pour nous mêmes et notre communauté, et nous recevrons en retour une protection (dhimma).
  • Si nous violions ces termes, nous nous exposerions aux pénalités de sédition.


Umar répondit : "Signez ce qu'ils proposent, mais ajoutez deux clauses à celles qu'ils proposent. Ils ne pourront acheter quiconque fait prisonnier par les musulmans, et quiconque attaquera délibérément un musulman abandonne la protection accordée par ce pacte. »


  un témoignage des chrétiens de l'époque qui contredit tout ton barratin !

 j'ajoute avant de terminer que les juifs de Médine disaient que Esdras ( ezra , Ozair , uzaiyr ) était fils de dieu , ceci se rapporte à ce qu'ils ont hérité dans les livres de Seherakhia , Le juif Hussein Vaez en témoigne dans un de ses livres , et reghilini l'atteste aussi dans son livre " Examen de la religion chrétienne et juive édité en 1834 :

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=ESDRAS+chez+les+juifs+fils+de+dieu&source=bl&ots
=-AmDYSvP6M&sig=gHOSJhlAtDTkaNPKKEKF1MWxK2M&hl
=fr&sa=X&ei=qvKEUYHrA4_OsgbawoBw&ved=0CDYQ6AEwADgK#v
=onepage&q=ESDRAS%20chez%20les%20juifs%20fils%20de%20dieu&f=false

  Donc encore ceux qu'ils disent et affirment que les juifs ne l'ont pas dit , sont des menteurs , pas d'autres qualificatif à donner .
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 04 Jan 2014, 14:19

Il faut conserver le sens des mots :

Une mafia (ou maffia) est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. On parle également de système mafieux. Les membres sont appelés « mafieux » (sans distinction de nombre), ou parfois « mafiosi », d’après le nom italien (au singulier : « mafioso »).

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Toujours comparer avec la situation des minorités dans les pays chrétiens, et le fait que certains conquis aient préférées les lois musulmanes aux lois byzantines précédentes. La situation vis à vis des impôts a été fluctuante selon les régimes.

Sachant que pour les ultra libéraux tout état est une mafia qui rançonne injustement ses citoyens.

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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyDim 05 Jan 2014, 10:02

12.  28. AU TERME DE LA VIE DE MOHAMED, COMBIEN DE MYSTÈRES ENCORE INEXPLIQUÉS !

Comment ne pas être tenté de lire l'extraordinaire destin de Mohamed à la lumière des acquis des sciences humaines ? Comment imaginer que le Coran - livre qui s'affirme universel – ne sache pas affronter les autres cultures et le savoir de ceux qu'il aspire à convertir ? Comment craindre qu'Allah, dépositaire de toute connaissance sur terre, et maître de toutes initiatives humaines, ne soit troublé par les suggestions de ses propres créatures ? En effet, tous les éléments de la vie de Mohamed, même les plus mystérieux, mêmes les plus dérangeants, même les plus ambigus, trouvent leur explication dans l'analyse de son humanité. Seul Mohamed pourrait dire la part de vérité que contient cette hypothèse, mais son mérite est de ne laisser aucun mystère sans réponse.

Le sanctuaire de la Kaaba est enfin purifié avec son organisation dans l'espace qui évoque le couple humain. Au creux du ventre de la Mecque (S. 48, 24), un unique bétyle - enfin débarrassé de tous ces rivaux - concentre désormais l'amour de tous. Mohamed vient de reconstituer dans la ville de son enfance une extraordinaire représentation d'un couple parental symbolique et il se l'est approprié. Mohamed l’orphelin est enfin apaisé. Son Dieu si redoutable se fait silence, sa voix intérieure se tarit. Plus aucun verset ne viendra compléter le corpus coranique. Se détournant du sanctuaire parental laissé à son intimité, chambre nuptiale désormais interdite, Mohamed accomplit le sacrifice sanglant - virilité affichée du couteau brandi - loin de la Kaaba purifiée. Pour la première fois de sa vie, Mohamed abandonne le territoire de la Mecque, sans y être contraint par quiconque. Il quitte enfin de lui-même le foyer parental. Il retourne à Yathrib, la ville de sa mère qu'il a dépouillée de toute identité propre pour la rendre à l’anonymat de son nom générique : Médine, la Ville. Désormais, chacun est à sa place. Par l'effacement du nom de sa ville d'origine, l'anéantissement symbolique de la mère a permis de restituer l'impossible primauté du père. Tout assujettissement des femmes dans l'islam se trouve contenu dans ce double deuil, d'un père mort avant sa naissance – présence évanescente au souvenir impossible – et d'une mère décédée quand il avait 6 ans. Mais, c'est bien pourtant à Médine que rentre Mohamed, rejoignant le néant maternel et s’identifiant au silence imposé à la femme. Désormais, il ne dira plus rien, laissant la page blanche de son humanité refoulée, disponible au processus de sacralisation de la Tradition. Fidèle à son Prophète bien au delà de ce qu'ils imaginent eux-mêmes, les exégètes musulmans construiront la mythification du « beau modèle » (S. 33, 21) - parangon idéalisé - oubliant, refusant, refoulant les méandres sombres de son humanité. Le Coran avait pourtant confirmé son humanité en affirmant son péché (S. 40, 55) et en proclamant sa rédemption (S. 48, 1-2). Mais le désir de s'identifier au néant maternel a été plus puissant que le rachat proposé par la voix intérieure de son père. De retour à Médine, la Tradition dira que Mohamed tombe malade. Pendant les mois de son agonie, Aïcha, son épouse bien-aimée le soigne avec diligence. Bienfaisante Aïcha, qu'il a épousée quand elle avait 6 ans, l'âge précis où – sa mère décédée - son propre cœur a été fracassé par un deuil impossible. Nul doute que Mohamed l'orphelin ne se soit endormis dans la paix.
Repose en paix, Mohamed.
Tu as enfin dominé les oncles qui t'ont nourri en ton enfance orpheline. Redoutables oncles, qui t'ont appris la soumission sans l'équilibrer de la bienveillance structurante d'un père. Ils n'ont pas su davantage, une fois que tu es devenu adulte, reconnaître en toi la Voix fantasmée de ce père qui te portait. Leurs fils attendent patiemment que tes compagnons aient achevé de s'entre-déchirer pour ta succession. Ils prendront alors le pouvoir et fonderont la prestigieuse dynastie omeyyade. Leur pragmatisme marchand pérennisera la conquête arabe en lui donnant les institutions utiles à sa survie. La dynastie abbasside la supplantera un jour pour inventer l'islam. Les « combattants dans le chemin de Dieu » deviendront alors les « soumis », heureux de partir parfois au combat pour oublier, soulager et exorciser leur sujétion imposée. Mais leur histoire n'est déjà plus la tienne.

Repose en paix, Mohamed, et que la bénédiction et la miséricorde de Dieu soit sur toi.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyLun 06 Jan 2014, 12:33

DÉBUT DU CHAPITRE  13 : « DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT. De 632 à 1099.. »


RAPPEL DU SOMMAIRE.
1. LA CRÉATION. De 13 milliards d'années à – 3000.
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2 . ABRAHAM ET LES PATRIARCHES. De -3000 à -1700.
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3 . L'EXODE ET L'INSTALLATION DES HÉBREUX EN CANAAN. De – 1700 à 1025.
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4 . LES DEUX ROYAUMES HÉBRAÏQUES : DAVID, SALOMON, LA REINE DE SABA... De -1025 à -727.
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5 . LA CROYANCE EN UN DIEU DES COMBATS : LE DERNIER ROYAUME HÉBRAÏQUE, CELUI DE JUDA, MET LA BIBLE PAR ÉCRIT. De 727 à – 7.
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6 . LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST : HUMANITÉ, DIVINITÉ. De -7 à 30.
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7 . LE CHRIST ET LA LOI : IL LA MAINTIENT POUR LES JUIFS, L'ACCOMPLIT ET LA TRANSGRESSE AVEC SES DISCIPLES. De l'an 31 à 33.
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8 . LE CHRIST INSTAURE LA NOUVELLE ALLIANCE POUR L'HUMANITÉ. Avril 33.
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9 . LES DÉBUTS DE L'ÈRE CHRÉTIENNE. De l'an 33 à 130.
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10 . LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES. De 130 à 610.
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11 . MOHAMED À LA MECQUE. De 610 à 622.
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12 . MOHAMED À MÉDINE. De 622 à 632.
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13 . DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT. De 632 à 1099.

14 . DEUX VISIONS DE LA SCIENCE.  De 1099 à 1798.
15 . POLITIQUE, LA DÉMOCRATIE : JUSTICE... ÉGALITÉ ET LIBERTÉ. De 1798 à nos jours.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyLun 06 Jan 2014, 12:43

13 . DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT. De 632 à 1099.

13. 1.  EN 632, ENTRE ANARCHIE ET GUERRE SAINTE, LES COMPAGNONS DE MOHAMED ASSUMENT SA SUCCESSION.

En 632, pour succéder à Mohamed, un calife est choisi par cooptation parmi ses compagnons de la première heure. « Calife » signifie « lieutenant ». Le terme se retrouvera dans le Coran qui n'est pas encore écrit : Adam est calife de Dieu (S. 2, 30), ainsi que David (S. 38, 26). Mais, aucun des termes qui définiront la nouvelle religion n'existe encore, ni le mot islam, ni le mot musulman, ni même le nom de Mohamed n'ont encore été mis par écrit. Il faudra encore un siècle pour qu'ils apparaissent dans des écrits arabes.

Ce sont donc des écrits chrétiens qui nous permettent de connaître la conquête arabe dans des documents contemporains des événements.
À la mort de Mohamed, Abū Bakr devient Calife, le lieutenant du Prophète d’Allah. Il gouverne de 632 à 634.
Dès la mort de Mohamed, les tribus qui lui avaient fait soumission, reprennent leur autonomie. Elles n’avaient pas saisi le contenu divin et éternel de leur alliance avec Mohamed. Conformément au code tribal ancestral, elles s'estiment libres de tout engagement à son décès. Les guerres de la Ridda commencent. Ce sont les premières guerres internes à l'islam. Elles touchent jusqu'à l'oasis de Qatīf dans l'actuel Bahreïn. En raison des circonstances, il est probable que la jurisprudence sur l’apostasie date de cette époque : « Celui qui change de religion, tuez-le » (Sālih Bukhārī, vol 9. I.84, numéro 57, d'après Ibn Abbes). C'est donc du règne d'Abū Bakr que date la soumission définitive de la péninsule arabique et non de celui de Mohamed.

En 634, Omar est choisi comme successeur d'Abū Bakr. Il règne jusqu'en 644.
En 634, Theodoros, le frère de l'empereur de Byzance, perd la bataille d'al-Ajnādaynn près de Jérusalem.
À Noël 634, les chrétiens sont encerclés dans Jérusalem et ne peuvent aller fêter Noël à Bethléem. D'après le sermon du Patriarche Sophronios de Jérusalem, ils en sont empêchés par « le glaive barbare et sauvage des Saracènes, dégainé et plein d'une cruauté véritablement diabolique. »*. Les arabes sont appelés « Saracènes » dont proviendra le mot sarrasin. Aucune appartenance religieuse spécifique n'est mentionnée.
Puis, dans son sermon de la Théophanie (sans doute au début 635), le même patriarche de Jérusalem, Sophronios, nous donne un bon aperçu de la conquête arabe vue du coté des vaincus : « D'où vient que les incursions barbares se multiplient et que les phalanges saracènes se sont levées contre nous ? Pourquoi tant de destructions et de pillages ? D'où vient que l'effusion de sang est devenue continuelle et que les cadavres sont la proie des oiseaux du ciel ? Pourquoi les églises détruites et la croix outragée ? ... Abomination de la désolation à nous prédite par le prophète, les Saracènes parcourent des contrées qui leur sont interdites, saccagent les villes, dévastent les champs, livrent les villages aux flammes, renversent les saints monastères, tiennent tête aux armées romaines, remportent des trophées à la guerre, ajoutent victoire sur victoire, s'alignant en masse contre nous...  et se vantant de dominer le monde entier en imitant leur chef continûment et sans retenue... » (F.-M. Abel, Prise de Jérusalem, (1910-1911), p.120. Trad. A.-L. de Prémare)*. Le nom de leur chef, censé motiver leur désir « de dominer le monde entier », n'est pas noté.

En 635, Damas est prise sans combat : la garnison byzantine a fui. La même année, Jérusalem se rend, sans doute au moment des Rameaux. Une légende arabe du VIIIe siècle dira qu'Omar a pris lui-même possession de la ville de Jérusalem ; mais il s'agit sans doute d'un contresens entre Ælia (nom romain de Jérusalem employé par les arabes) et Eilat (ville sur le golfe de 'Aqaba), qui est occupée par les troupes d'Omar au même moment. L'histoire d'Omar priant sur le mont du Temple ressemble donc bien à une légende tardive*.
En 636, les armées impériales byzantines subissent une défaite majeure face aux troupes d'Omar dans la vallée du Yarmuk. La Syrie passe sous contrôle arabe. Déjà, le moyen-Orient est soumis aux conquérants arabes.
En 639, l’Égypte est conquise à son tour.

En 640, pour la première fois, le nom de Mohamed est mis par écrit sous la plume de Thomas le Presbyte, un chroniqueur syriaque vivant en Mésopotamie. En 640, Thomas le Presbyte raconte la conquête arabe avec douleur. En effet, son propre frère, portier au monastère de Mardē, au sud de la Turquie, a été tué avec de nombreux moines, lors de l'attaque des « Tayayē ». En fait, Thomas ne parle jamais des musulmans, ni de l'islam. Thomas parle des arabes, qu'il nomme les « Tayayē » et plus précisément des « Tayayē d-Mhmt », des arabes de Mhmt, pour Mohamed. Ainsi sera appelé le prophète de l'islam dans les écrits du VIIe siècle : Mhmt. Thomas raconte la première décennie de conquête des arabes et leurs victoires sur les byzantins. Thomas ne parle donc, ni des « musulmans », ni des « soumis ». En fait, l'appartenance religieuse des conquérants semble bien avoir posé question, puisqu'aucune des religions connues ne leur est attribuée. En fait, les « Tayayē » sont signalés comme étant des « Mahgrāyē » en syriaque. Ce mot est transcrit dans les textes grecs en « moagaritai » qui correspond dans les textes bilingues en grec-arabe au terme « muhājirūn », « celui qui a quitté son pays pour combattre sur le chemin de Dieu »*. Au VIIe siècle, il n'y a donc pas de « musulmans », de « soumis », mais il y a des arabes qui ont quitté leur pays pour combattre sur le chemin de Dieu.

Thomas le Presbyte raconte, dans La chronique de Zuqnīn, la campagne du général arabe 'Iyād Ibn Ghann, sa prise d'Édesse, sa conquête de la Palestine et de l'Arménie et comment il obtient par la négociation la reddition de Darā (Daras-Anastasiopolis)*. Il ne s'agit nullement de convertir les villes conquises à une nouvelle religion, mais de les assujettir au paiement d'un tribut. Bien plus tard, la Tradition musulmane fera l'amalgame entre reddition et conversion ; mais au VIIe siècle, il ne s'agit pas de religion mais bien d'imposition.

En 644, le Calife Omar est assassiné par un ancien esclave perse. Avant de mourir, Omar désigne un groupe de 6 hommes parmi lesquels son successeur doit être choisi. Ali en fait partie, ainsi que des membres de la famille élargie du Prophète. Leur supériorité sur les autres croyants puise sa légitimité dans une parole de Mohamed qui sera reprise dans le Coran (S. 33, 6).
Mais, c'est 'Othmān qui est choisi comme troisième calife de préférence à Ali. 'Othmān est un Quraysh fidèle de la première heure. Il a épousé successivement deux des filles de Mohamed qui ne lui ont pas donné d'enfants. Il règne de 644 à 656.
En 655, la flotte arabe bat l’armée byzantine qui avait temporairement repris Alexandrie. L’empire musulman s'étend en Afrique du nord.
En 656, après un siège de plusieurs jours dans sa propre maison, 'Othmān est poignardé par des opposants qui lui reprochent ses exactions. Les assassins étaient-ils des fidèles d'Ali, mécontents de ne pas avoir vu leur candidat choisi ? Le doute s’installe alors et une succession difficile s'ouvre.
En 656, Ali est finalement choisi comme Calife. Il gouverne de 656 à 661. Une période de transition s’amorce alors dans la violence. Elle sera appelée la « Grande Épreuve », la fitna kubrā.
En 656, Aïcha, associée à Talha et à Zubayr, part en guerre contre le Calife Ali, qu'elle accuse du meurtre d'Othmān : c'est la bataille du chameau. On a vu que l'antagoniste entre Ali et Aïcha datait de bien avant la mort de Mohamed.
En été 657, Ma’awiya, gouverneur de Syrie, s'oppose à Ali. Il veut se faire livrer les meurtriers d'Othmān. Ali prétend qu'Othmān a été tué pour des actes d'oppression. Ils finissent par décider d'un compromis en acceptant un arbitrage extérieur. Mais cet arbitrage n'est pas accepté par tous. L’islam se divise alors en trois branches : les sunnites fidèles à 'Othmān, les chiites qui suivent Ali et finalement les Kharidjites, des alliés d'Ali qui refusent le compromis et s'opposent désormais à lui. Ces trois branches de l'islam auront un jour des contenus doctrinaux différents, mais, initialement, ce qui les différencie est politique.
En 658, la bataille de Nahrawam oppose Ali et ses ex-alliés Kharidjites. En 661, les Kharidjites assassinent Ali.
Aux alentours de 660, un patriarche nestorien, Ichoyahb III, décrit la conquête arabe dans les manuscrits dits « de Seert ». L’Église chrétienne nestorienne, dont il est un patriarche, est considérée comme hérétique par les grecs nicéens. Elle s'est donc développée en dehors de l'empire byzantin, en orient, jusqu'en Chine et en Inde.  Ichoyahb III parle lui aussi des « Mahgres » ou « Mahgrayes » et jamais des musulmans.
Ichoyahb III déplore dans ses lettres la défection des chrétiens d'Oman (appelé Mazun) et qui sont passés à la nouvelle foi. L'explication de leur apostasie est clairement exposée. Il ne s'agit pas de conviction religieuse mais de pression fiscale : « Pourquoi donc vos chrétiens ont-ils abandonné leur foi à cause des Mahgrayes ? » écrit Ichoyahb III au métropolite de Rew-Ardachir. « Ce n'est pas, comme ils le prétendent, parce qu'ils ont été forcés à abandonner leur religion, mais parce que les Mahgrayes leur ont ordonné de céder la moitié de leurs biens pour avoir le droit de garder leur foi. Mais eux, abandonnant la foi qui est utile pour l'éternité, ils ont gardé la moitié des biens de ce monde qui passe. »
Par ailleurs, Ichoyahb III ne se montre pas particulièrement hostiles aux « Mahgrayes ». Il est assez objectif et honnête pour voir ce qu'il y avait de bon dans la conquête arabe. Victime lui-même de l'ostracisme des byzantins, il a conscience de ce que la pacification du pays, ravagé par des générations de conflits entre perses et byzantins, peut avoir de bénéfique. « Quant aux Arabes auxquels Dieu a donné présentement l'empire du monde, non seulement ils ne combattent pas la religion chrétienne, mais ils font l'éloge de notre foi, honorent les prêtres et les saints du Seigneur, et font des dons aux églises et aux couvents ».

Finalement en 660, dans un autre texte chrétien, la chronique arménienne de Sébéos, apparaît le mythe qui affirme que les arabes sont les fils d'Agar, la mère d'Ismaël *. Voilà l'origine de la conviction des musulmans d'être fils d'Ismaël, un texte chrétien qui est en contradiction avec le Coran.
Mais, aucune mention de « musulmans », ou d' « islam » n'existe dans les textes du VIIe siècle. Si les arabes de Mhmt se percevaient comme soumis à Dieu, cela n'a laissé aucune trace chez les peuples conquis. En revanche, leur revendication à être des « combattants dans le chemin d'Allah » a été parfaitement comprise.

* : Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Alfred-Louis de Prémare, éditions Points, 2002.[/b]
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMar 07 Jan 2014, 12:31

13. 2. LA MISE PAR ÉCRIT DU CORAN, ENTRE MYTHE ET PIÉTÉ.

La Tradition musulmane raconte qu'Othmān ordonne la mise par écrit du Coran en 653. Mais la réalité de cette mise par écrit est sans doute plus complexe, d'autant que la tradition musulmane conserve le témoignage d'une élaboration progressive.

Le Coran est initialement un Kitāb : un récit oral fixé, un texte invariable*. Il est appris par cœur et restitué exactement. Ainsi pratiquaient les nomades allant d’oasis en oasis et transmettant les nouvelles sous forme de récits exactement répétés : l'oralité en garantissait la véracité. Le Coran garde la trace de cette conception qui veut que la vérité ne puisse être transmise que sous forme de Kitāb, de parole non écrite, récitée par cœur. Les juifs sont ainsi mis au défi de réciter par cœur la Thora : « Venez-donc avec la Thora et récitez-là, si vous êtes véridiques ! » (S. 3, 93)*.
Un « qur’ān » est la récitation par cœur d'un Kitāb, le fameux texte oral de référence. La racine arabe QR’ signifie « redire un message en en reprenant les paroles sans les modifier ni en ajouter »*. Ce serait donc l'origine du mot « Coran ». Mais curieusement, la Tradition musulmane prétendra que l'étymologie du mot « Coran » est « keryāna », un mot syriaque signifiant « lecture des écritures »*. Cette interprétation de la Tradition musulmane suggère une mise par écrit précoce et la Tradition maintient que certaines sourates ont été mises par écrit du vivant de Mohamed. Mais « keryāna » est un mot syriaque. Pourquoi ne pas suivre l’étymologie arabe de la racine QR' ? Dans Le Seigneur des tribus, l'islam de Mohamed, J. Chabbi affirme que le Coran, d'après la racine QR', serait bien la récitation d’un Kitāb appris par cœur et non la lecture d’un texte saint écrit.
Cette interprétation est également celle de certains penseurs musulmans contemporains qui retiennent l’étymologie de QR' pour expliquer le mot Coran. Par exemple, Nasr Hamid Abou Zeïd ou Rachid Benzine pensent que la parole divine a longtemps été récitée par cœur avant sa mise par écrit. En musulmans convaincus, ils n'ont aucun doute sur l'inspiration divine de Mohamed. Mais ils essaient, par le moyen de la linguistique, des sciences sociales et de l'histoire, de replacer l'écriture de cette parole divine dans l'Arabie du VIIe siècle. Ils souhaitent ainsi la purifier de ses scories humaines, de ses archaïsmes et de ses erreurs, apparus lors de sa mise par écrit. Leurs travaux et leurs réflexions sont iconoclastes et évidemment contestés par l'orthodoxie musulmane. Pour l'instant, Nasr Hamid Abou Zeïd a été persécuté en Égypte et a dû fuir et Rachid Benzine, d'origine marocaine, vit en France.
Le Coran serait donc un « qur’ān » et non un « keryāna ». Ce serait la récitation par cœur d'une parole présentée comme divine et non la lecture d'un texte écrit et bien défini. Cela est d'autant plus vraisemblable que la Tradition musulmane a conservé le témoignage du long travail de rédaction qui a présidé à l'élaboration du Coran et des multiples versions qui, au fil des ans, ont été tour à tour rédigées puis détruites.
Du vivant de Mohamed, Aïcha aurait gardé des « cuirs sur lesquels était le Coran qui fut écrit de la bouche de l’envoyé de Dieu » (Ibn Shabba, Tārīkh al-Madīna, III, 997)**.
Mohamed aurait eu des secrétaires particuliers, Ubbay Ibn Kab et Zaïd Ibn Thābit, un médinois certainement d’origine juive puisqu’il aurait reçu sa formation scolaire à l’école juive de Yathrib**. D'autres secrétaires auraient rédigé des codex coraniques du vivant de Mohamed : 'Abd-Allāh Ibn Mas'ūd, Abū-Musa al-Ash'arī et Abd-Allāh ibn Sad. Ce dernier aurait perdu la foi en l’origine divine du Coran après avoir vu ses propres suggestions reprises par Mohamed pour finir des versets (Dāwud, 38, 4345). Le doute d'Abd-Allāh ibn Sad est d'ailleurs celui des contemporains de Mohamed qui lui attribuaient la paternité du Coran et le mérite poétique (S. 52, 29-33).

La Tradition musulmane donne des versions contradictoires sur ce qui s'est passé après la mort de Mohamed. Un des secrétaires de Mohamed, Zaïd Ibn Thābit aurait refusé d’obéir à Abu Bakr et à Omar qui lui demandaient de mettre par écrit le Coran : « Feriez-vous donc ce que l’envoyé de Dieu n’a pas fait ? » (Ibn Hanbal, Musnad, V, 188.10)**.
Néanmoins, une version aurait bien été rédigée à la demande d'Abu Bakr et d'Omar et aurait été confiée à Hafsa, la fille d’Omar, une des épouses de Mohamed (Ibn Abu-Dāwud, Masāhif, p. 8-10).
D'autres versions coraniques ont laissé leur souvenir. 'Abd-Allāh Ibn Mas'ūd, un compagnon de la première heure de Mohamed, collecte et rédige lui aussi un Coran. Ali, l'époux de Fatima, le fondateur du chiisme, opte pour cette version (Ibn Abu-Dāwud, Masāhif, p. 10, chap. 15, §2)**.
Abū-Musa al-Ash'arī rédige une version lue à Basra en Irak. Mais elle n'a pas été conservée. Abū-Musa est né au Yémen, terre juive et chrétienne où les Psaumes étaient connus. Est-ce en raison de sa participation à la rédaction du Coran que certains versets des Psaumes de la Bible sont repris dans le Coran ? Ainsi le verset « Les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours. » (Ps 37 (36), 29) se retrouve-t-il dans le Coran : « Très certainement, Nous avons écrit, dans le Psautier, après le Rappel : « Oui, ils hériteront la terre, Mes esclaves, gens de bien. » » (S. 21, 105). De même, avec un étrange décalage culturel puisque les Quraysh ne sont pas marins, le Psaume 107(106), (23-30) qui décrit les dangers de la navigation et l'aide donnée par Yahvé aux marins, se retrouve dans une Sourate réputée mecquoise (S. 10, 22)**.
En fait, jusqu'au Xe siècle, des procès auront lieu à Bagdad contre ceux qui s'obstinent à réciter des Corans divergents, Corans selon Ubbay, selon Ibn Mas'ūd ou d'autres qui « contrevenaient au consensus » (Yāqūt, Udabā ', V, 114-117, Muhammad Ibn Shanabūdh ; v, 310-312, Muhammad Ibn Miqsam)**. Plusieurs versions du Coran ont donc coexisté pendant les premiers siècles de l'islam. La version dite d'Othmān a elle-même été corrigée très tardivement puisque les versets sataniques qui reconnaissent la puissance divine de déesses de la Mecque, étaient encore inclus dans le Coran du temps de Tabarī au IXe siècle.

La première tentative pour mettre par écrit un Coran entier daterait donc du Califat d'Othām. La Tradition musulmane raconte qu'en 645, 'Othām aurait pris la décision de faire écrire le Coran suite à l'intervention d'Hudayfa, un juif converti à l'islam. Hudayfa remarque que les musulmans récitent des Corans différents. Il demande au Calife 'Othmān de fixer le Coran. Selon Bukhārī, Hudayfa aurait dit : « Rattrape cette oumma avant qu’elle ne diverge sur le Livre comme ont divergé les juifs et les chrétiens. » (Sahīh, 66, Fadā'il al-Qur'ān, 3 Jam' al-Qur'an)**. Là encore, on voit la trace dans les écrits de la Tradition de plusieurs versions coraniques orales.
Sous le califat d'Othmān, les feuillets d'Hafsa, la fille d'Omar, une des veuves de Mohamed, servent donc de base à la mise par écrit du Coran. Ils sont complétés par des témoignages convergents de croyants. La Tradition raconte qu' Othmān fait brûler « toutes autres versions existantes ». Chaque grande ville reçoit alors une copie, un Coran d'Othmān, mais aucun de ces exemplaires n'est parvenu jusqu'à nous. Les feuillets d’Hafsa sont brûlés après la mort de la jeune femme, sur l'ordre de Marwān, le gouverneur de Médine. Le frère de Hafsa, chargé de sa succession, les lui livra « de crainte qu'il ne s'y trouve en quelque passage une divergence avec ce qu'avait copié Othmān. » (Ibn Abu-Dāwud, Masāhif, p. 21. Balādhurī, Ansāb, I, 427, n°888)**.

Ibn Abu-Dāwud raconte qu'ensuite, et jusqu'à la fin du VIIe siècle, le Coran a été corrigé par deux gouverneurs d’Irak. Le premier est 'Ubbayd-Allah, il a « ajouté 2000 harf au codex ». Un harf est une lettre, un mot, une proposition ou un mode de lecture. Le gouverneur 'Ubbayd-Allah est assassiné par les chiites en 686. Son successeur, le nouveau gouverneur d’Irak, Hajjāj (686-714), corrige l’orthographe, la ponctuation et améliore l’ordre des sourates et des versets. Ce serait lui qui aurait eu l'idée de classer les sourates par ordre décroissant de taille, en faisant fi de la chronologie. Le gouverneur Hajjāj fait à son tour détruire les versions précédentes après avoir envoyé la sienne dans toutes les provinces de l'empire (Samhūdi, Wafa', II, 667-668).

On voit que dès le début de la mise par écrit du Coran, le souci de ne présenter qu'une seule version a prévalu, mais que ces efforts d'homogénéisation ont été bien difficiles et ont réclamé les destructions successives de toutes les versions antérieures.


* : Le Seigneur des tribus, l'islam de Mohamed, Jacqueline Chabbi, CNRS éditions. 1997.
** : Les Fondations de l'Islam, p. 283 à 305, A.-L. de Prémare, éd. Points.
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 08 Jan 2014, 12:02

13. 3. LA MISE PAR ÉCRIT DU CORAN, UN PEU d'ARCHÉOLOGIE.
Pendant les mandats des deux gouverneurs d'Irak qui ont corrigé le Coran, le calife régnant est Abd-al-mālik (685-705). C'est lui qui fait bâtir le Dôme de Jérusalem en 692 qui n'est pas une mosquée mais un monument prenant la place du Temple de Jérusalem. On y trouve le premier fragment coranique daté avec certitude et conservé jusqu’à nos jours. Il s'agit d'un court verset de la sourate 112 : « Dis : Allah Un. Allah le plein. Il n’a pas engendré et Il n’a pas été engendré. Et Il n’a, comme équivalent, personne. ». C'est quasiment le même verset qui est frappé sur les monnaies arabes en 697. Voilà le seul extrait du Coran du VIIe siècle qui nous soit parvenu et qui soit daté avec certitude.

De nos jours, la Tradition musulmane veut que le Dôme du Rocher ait été construit pour commémorer le voyage nocturne de Mohamed vers Jérusalem, celui qui est évoqué au début de la sourate 17. Cette hypothèse est contestable et ce pour plusieurs raisons. Le Dôme du rocher est construit en reprenant le plan du Saint Sépulcre de Jérusalem qui a été édifié sous l'empereur Constantin. Il s'agit donc, en 692, de symboliser la domination de la nouvelle dynastie omeyyade sur l'empire byzantin vaincu. S'installer à la place du Temple juif est également une façon de s'approprier ce lieu saint du judaïsme que l'islam naissant prétend conduire à sa perfection. Mais le Dôme n'est pas une mosquée. Une mosquée sera finalement édifiée sur l'esplanade du Temple au moment où le calife Abd-al-mālik souhaitera créer un lieu de pèlerinage rival à celui de la Mecque. Il s'agit de contrer l'autocrate qui s'est installé à La Mecque. Tabarī nous racontera cet épisode. Le calife rebelle de la Mecque, Ibn al-Zubayr, exigeait que les pèlerins de la Kaaba lui prête allégeance. La construction de la mosquée de l'esplanade du Temple par Abd-al-mālik aurait donc eu des objectifs clairement politiques, motivés par le désir de créer un pèlerinage rival.
Jérusalem, elle-même, n'est pas alors Ville Sainte de l'islam, et ne le reviendra que bien plus tard, au cours des croisades et après sa reconquête par Saladin au XIIe siècle. En 692, personne n'a l'idée de commémorer l'isrā', le « voyage nocturne » de Mohamed. La rédaction du Coran n'est pas alors achevée et personne, de nos jours, ne peut savoir comment débutait alors la sourate 17, celle qui évoque, de façon Ô combien elliptique, le voyage mystique de Mohamed à Jérusalem. Aucun témoignage du VIIe siècle ne garde le souvenir que des musulmans aient cru que Mohamed se serait envolé de Jérusalem sur le dos de Burāq, une nuit des années 610, pour rencontrer Dieu face à face et visiter l'enfer. Ce n'est qu'au IXe siècle que l'on trouvera ce récit sous la plume de Bukhārī et de Tabarī. C'est par la commémoration de cet isrā' mythique que Tabarī justifie la création du pèlerinage rival de Jérusalem par Abd-al-mālik : « Ce rocher, dont on rapporte que l'envoyé de Dieu posa dessus son pied lorsqu'il monta au ciel, vous tiendra lieu de Kaaba » (Ya'qūbī, Tārīkh, II, 261 ; trad. A. L.de Prémare). Les écrits de Bukhārī prouvent que le nom d' « al aqsa », la lointaine, est une dénomination tardive donnée pour renforcer le mythe de l'isrā' de Mohamed. En effet, Bukhāri nomme la mosquée de Jérusalem autrement : « On ne se mettra en route (pour le pèlerinage) que pour se rendre à trois mosquées : à la Mosquée sacrée (la Kaaba) ; ma mosquée (à Médine) et la mosquée de Bayt al-Maqdis (à Jérusalem) » (Sahīh Bukhārī, 30, Sawn, 67 ; Ya'qūbī, Tārīkh, II, 261 ; trad. A. L.de Prémare). On voit ici Bukhārī nommer la mosquée de Jérusalem « Bayt al-Maqdis », le temple du sanctuaire, et non « al aqsa », la lointaine.

Indépendamment de l'unique verset du Coran inscrit sur le Dôme du Rocher, la participation d'Abd-al-mālik à la rédaction du Coran a laissé des traces dans la Tradition musulmane. Balādhurī rapporte les propos du calife Abd-al-mālik : « Je crains de mourir durant le mois du Ramadan : c'est durant ce mois que je suis né, durant ce mois que je fus sevré et durant ce mois que j'ai collecté le Coran. » (Ansāb, XI, p. 264, cité par Sharon, The Umayyads, 1991, p. 131, n° 37). D'après ce hadith, il semble bien que ce soit Abd-al-mālik le véritable compilateur du Coran et non Othmān. Or, Abd-al-mālik a régné de 685 à 705, ce qui retarde d'autant la mise par écrit du Coran.

En 1972, au Yémen, une découverte passionnante a eu lieu : un mur de la grande Mosquée de Sanaa s’est effondré, libérant une cache contenant 15000 parchemins couverts d'extraits du Coran.
Pour les étudier, les yéménites firent alors appel à un chercheur allemand, le Pr Puin. Les peaux supportant les écrits ont été datées par carbone 14. Les animaux dont le cuir a servi, ont été tués, pour les plus anciens, dans une période allant de 645 à 690 ; pour les plus récents au cours du Xe siècle. Le Dr Puin a daté de 685 le plus ancien écrit grâce à son style et la forme de ses lettres. Il s'agit donc du plus ancien extrait du Coran parvenu jusqu'à nous. Il date du règne d'Abd-al-mālik... Mais, sous le texte de 685, le Dr Puin remarque, que, par transparence, apparaît un autre texte du Coran plus ancien et qui a été décapé pour laisser la place à la nouvelle version. À ce moment de ses recherches, le Dr Puin travaille sur microfilms. Dès que ses premiers résultats deviennent publics, en 1999, les autorités yéménites lui interdisent l'accès aux originaux et, curieusement, ses microfilms sont détruits. Le Dr Puin explique dans une interview : « Nombre de musulmans sont persuadés que, du début à la fin du Coran, tout est la parole inaltérée d'Allah. Ils se réfèrent au travail sur le texte de la Bible qui montre qu'elle n'est pas tombée directement du ciel. Mais, jusqu'à présent, le Coran a échappé à ce genre de discussion. La seule façon de briser un tel mur est de prouver que le Coran lui-aussi a une histoire. Les fragments de Sanaa nous aideront à y parvenir. » (source Wikipédia).
Les manuscrits de Sanaa montrent en effet des divergences, peut-être pas très importantes mais réelles, de sens et de classification des versets, avec la version dite d'Othmān qui prévaut de nos jours. Et qu'en est-il de la version plus ancienne, effacée et recouverte, sur les manuscrits de Sanaa ?

Le Coran est donc un texte élaboré sur plus d'un siècle et plusieurs autres découvertes archéologiques confirment cette hypothèse.
Ainsi, les moquées construites sous la dynastie omeyyade – dynastie qui s'est achevée en 750 - , sont-elles orientées vers Jérusalem, comme le sont les synagogues, et non vers la Mecque. Cette orientation suggère que le verset du Coran imposant la Qibla, l’orientation de la prière vers la Kaaba était méconnu - ou oublié - puisqu'il n'a pas été respecté : « Nous te tournerons certainement vers une orientation qui te complaira. Tourne ton visage, donc, vers la sainte Mosquée (La Kaaba). » (S. 2, 144). Ainsi, en Irak actuel, les fouilles de la mosquée d'al-Wasīt, fondée en 702, ont-elles mis en évidence une Qibla orientée vers Jérusalem. Il en est de même des mosquées de Kufa, de celle de Fostat, près du Caire, ou de celles des palais des Omeyyades.

Les preuves archéologiques et épigraphiques démontrent donc que, un siècle après la mort de Mohamed, le Coran n'était toujours pas défini, connu et rédigé dans sa version définitive.


Dernière édition par Pierresuzanne le Mer 08 Jan 2014, 12:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 08 Jan 2014, 12:03

Pierresuzanne a écrit:
[color=darkblue]13. 3. LA MISE PAR ÉCRIT DU CORAN, UN PEU D'ARCHÉOLOGIE.
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Tonton

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 08 Jan 2014, 14:15

Bonjour,

J'avoue avoir repris le train en route. je n'ai que survolé les pages précédentes, constatant encore et encore que certaines interventions ne visent pas à participer au sujet mais à critiquer la foi de l'autre.


Il a souvent été question de chronologie. Déjà concernant la création.

Le mot d'origine n'est pas " jour " mais phonétiquement " oum " ( j'ai oublié son orthographe ). C'est à dire qu'en aucun cas il ne s'agit d'une période de 24 h, mais d'une période tout court. 24 h définissant un jour sur terre, cette notion du temps n'est que relative à la terre, mais pas à l'univers. Cela donne toutefois l'indication que dés le commencement, ce que nous appelons la parole de Dieu est relative à l'homme et pas à Dieu. Ce qui explique que nous ne prêchons que partiellement.

Il y a donc Dieu et la parole qu'il nous destine. C'est à dire que cette parole est transmise d'homme à homme; donc forcement teintée, même dans sa symbolique, par des repaires qui sont relatifs à l'homme. Forcement, cela explique la diversité.

Cela explique aussi, que ce soit dans le christianisme ou que ce soit dans l'islam, qu'une autorité humaine intervient dans l'élaboration de ce qui est transmis. Il y a donc une similitude, par exemple, entre le consul de Nicée et les directives d'Othman. La question de l'autorité référence, reconnue ou pas, se pose à différent moment de l'histoire des religions.

Ainsi, si on s'interroge sur certains aspects d'une religion qui n'est pas la notre, en faite, les questions posées peuvent aussi se poser pour nos religions respectives. En fait, ce n'est que justice.

Dans l'histoire de l'islam, je pense qu'il faut avoir conscience qu'en tant que " nouveaux croyants ", les premiers musulmans ont été confronté par le dilemme judéo-chrétien. C'est à dire, sont ils de nouveaux chrétiens ou de nouveaux juifs ? Ceci explique que finalement, ils ont pris la décision de ne se rattacher ni à l'un, ni à l'autre.

Face à leur propre diversité de texte, nous ne pouvons pas non plus reprocher à Othman d'avoir supprimer la diversité. C'est conforme à l'éthique musulmane que de " mettre de l'ordre ", avec dans le fond, des méthodes d'application de préceptes similaires au fonctionnement des hébreux.

Je pense donc que la différence entre christianisme et islam, c'est l'attitude face à l'autorité humaine référence. Mais pas dans le sens d'un magistère plus légitime qu'un autre, mais par l'inscription de cette autorité référence dans des particularités historiques de 2 cultures différentes.

Il faut donc avoir conscience que l'histoire du christianisme s'inscrit dans l'histoire de l'occident et l'histoire de l'Islam s'inscrit dans l'histoire de l'orient.

Donc, il faut mesurer en occident, l'influence de 2 idéologies majeures l'une d'origine gréco- romaine, l'autre judéo-chrétienne. Contrairement à ce que pensent certains qui veulent à tous prix trouver toutes les perversions possibles et imaginables sur le christianisme, c'est 2 influences si elles ont cohabité, s'opposent par essence.

C'est même le fondement principal qui distingue le monothéisme du polythéisme. Donc c'est que porte en elle l'idée d'un Dieu unique vecteur d'un esprit unique. Parce que dans la société gréco-romaine, les Dieux du panthéon ne se préoccupent pas du sort de l'humanité, ils n'interviennent que ponctuellement, sans but précis, et visent " à part ". Alors que Dieu, l'unique, vis parmi son peuple en lui donnant des directives avec un but précis.

De ce fait, l'influence gréco-romaine, est orientée vers un culte de l'esprit de l'homme, dans sa capacité à influencer le cours des événements alors que l'influence judéo-chrétienne place le devenir de l'homme en référence avec un esprit unique, celui de Dieu. C'est la différence entre l'individualisme et la fraternité.

Mais dés que nous nous référons à l'influence d'un magistère ou d'une autorité humaine référence, nous sommes dans un paradoxe. Celui de faire d'un principe de fraternité, l'édification d'un groupe mais en le faisant devenir individu. C'est à dire que le groupe devient l'individu de référence, et paradoxalement, la spiritualité reste pourtant avant tout de l'ordre de l'individu.

En fait, je me dis que la fraternité doit trouver son origine dans la possibilité de chaque personne d'avoir sa propre relation avec Dieu. C'est en tout cas, ce qui m'apparait dans l'action de Dieu en Christ, qui permet à tout homme, tel qu'il est, de ce mettre en présence de Dieu. je constate aussi que si certains se disent soumis à Dieu, en réalité, ils sont soumis à leur religion, au groupe dans lequel, ils trouvent leur référence.

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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES   HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 08 Jan 2014, 14:58

Comment et pourquoi la mise en page a-t-elle été modifiée ?
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othy

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyMer 08 Jan 2014, 20:20

Roger76 a écrit:
Comment et pourquoi la mise en page a-t-elle été modifiée ?
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Roger76





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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 10:33

 Merci Othy.
As-tu le même phénomène ?
Pour lire les longs messages je m'en tire avec un copier-coller sur un traitement de texte qui rétablit une largeur de page normale.
Mais là en faisant une réponse directe c'est pareil.
J'ai déjà vu ça sur ce même fil, on verra à la page 19 ?
Bonne journée.  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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Pierresuzanne

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 12:35

13. 4. LA MISE PAR ECRIT DU CORAN : QUE NOUS DIT LA LINGUISTIQUE ?
Indépendamment de la Tradition musulmane et de l'archéologie, les dernières recherches en linguistique confirment que le Coran est un texte élaboré sur des dizaines d'années et par de multiples générations de croyants de multiples origines.
Un chercheur allemand, Christoph Luxenberg a étudié le vocabulaire du Coran. Il remarque que certains mots ne sont pas arabes. Il identifie du vocabulaire latin et grec. Par exemple, la Mecque est qualifiée de « Umm-al-Qura », traduction littérale du grec « metropolis ». La route droite, « al-Sīrat al-Mustaquim », vient du « strada » latin, la « route droite » des romains. Le « qasr » coranique vient du château, « castum » en latin*.
Mais, par delà ces apports latins et grecs, Luxenberg remarque la fréquence du vocabulaire syriaque. Sa présence suggère que le Coran aurait été remanié, hors d'Arabie, au début du VIIIe siècle par les premières générations de syriaques chrétiens convertis à l'islam et qui parlaient le syro-araméen (Christoph Luxenberg, Die syro-arämaische Lesart des Koran, Berlin, 2000).
L’arabe sud sémitique de 630, celui parlé du temps de Mohamed, est connu par des graffitis non islamiques, laïcs pouvons-nous dire. Il est infiniment moins sophistiqué que celui du Coran. C’est donc l’apport de la richesse du vocabulaire syriaque, de l’écriture syriaque, ainsi que l’adjonction des voyelles qui auraient permis la rédaction du Coran dans une langue qui n'est déjà plus l'arabe de Mohamed.
L'arabe dit classique, l'arabe du Coran, aurait été élaboré sur 150 ans, c'est pourquoi il n'existe pas d'ouvrage en arabe classique avant la fin du VIIIe siècle. Luxenberg précise « Selon la tradition musulmane, le Coran daterait du VIIe siècle, alors que les premiers exemples de littérature en arabe dans le plein sens du terme ne se trouvent que deux siècles plus tard, au temps de la « Sīra », c'est-à-dire la Biographie de Mohamed, telle qu'elle a été écrite par Ibn Hichām, décédé en 828. On peut ainsi établir que la littérature post-coranique a été développée par degrés dans la période qui a suivi le travail de Khalil iln Ahmad, mort en 786, fondateur de la  lexicographie arabe et de Sibawayh mort en 796, à qui l'on doit la grammaire de l'arabe classique. Maintenant, si nous considérons que la composition du Coran s'est achevée à la mort de Mohamed, en 632, nous avons devant nous un intervalle de 150 ans, durant lequel nous ne trouvons pas trace de littérature arabe. ».
Comment expliquer cet écart ? Si l'arabe classique du Coran s'est au contraire élaboré sur 150 ans, nous retrouvons une continuité dans l'usage de cette langue dans les écrits musulmans.
Christoph Luxenberg va plus loin, il analyse des versets du Coran incompréhensibles. En retrouvant, le sens des mots par leur origine syriaque, il restitue un sens cohérent à des versets coraniques confus. Voyons deux exemples. Le premier touche au sujet délicat du voile des femmes. « Dis aux croyantes : de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne monter que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voile (« khumur») sur leurs « poitrines ». » (S. 24, 31).
Pour Luxenberg, le mot traduit habituellement par « poitrine » est  littéralement la fente des vêtements en syriaque. Il le traduit donc par le mot « poche ». Le mot « Khumur », traduit par foulard ou voile de nos jours, signifie « ceinture » en syriaque. Le verset devient : « les femmes doivent serrer leur ceinture sur leurs poches ». Pour les chrétiens, la ceinture était symbole de chasteté comme en témoigne la littérature et l’iconographie syriaque. Ce verset ne signifie donc pas une obligation à se voiler mais du rajout, peut-être tardif, peut-être d’origine chrétienne, d’une consigne rappelant l’importance de la pudeur, exprimée par le port symbolique d’une ceinture.
Le second exemple porte sur un sujet tout aussi délicat, il concerne les fameuses Houris, ces jeunes filles toujours vierges qui attendent les élus au paradis. En fait, le mot « Houris » signifie « raisin blanc» en syriaque. Les élus au paradis se voient donc gratifier de raisins blancs et non pas de multiples concubines, (S. 44, 54 ; S. 52, 20 ; S. 56, 22)**. Cela correspond à la vision poétique chrétienne du paradis dans la littérature syriaque qui est conservée et connue. Le raisin y était symbole d’abondance et de délice.

Un autre chercheur allemand Günter Lüling a posé une autre hypothèse. Il pense que le Coran est inspiré de livres chrétiens syriaques, des lectionnaires, expliquant les fondements de la foi chrétienne et destinés à l'évangélisation de l'Arabie. Mohamed en aurait eu connaissance et y aurait puisé une partie de son inspiration poétique. Günter Lüling analyse la sourate 97 (Die Wiederentdeckung des Propheten Muhammad, 1981 ; et Uber den Ur-Qur’ān, 1974). Nommée « La destinée », « al Qadr » en arabe, la sourate 97 est censée raconter le début de la révélation du Coran. En fait, c'est la transposition d'un hymne chrétien célébrant Noël. En effet, la transcription du mot « al Qadr » en syro araméen est « helqa », et signifie « l’Étoile de la nativité », celle qui a guidé les Rois mages lors de la naissance de Jésus. La sourate 97 devient donc un chant chrétien célébrant la naissance du Christ : « L’Étoile de la nativité » : « Oui, nous avons fait descendre ceci (donc Jésus et non le Coran) la nuit de la nativité. Et qui te dira ce qu’est la nuit de la nativité ? La nuit de la nativité est meilleure que mille mois ! Durant la nuit de la nativité descendent les anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur. Avec chaque commandement, une paix. – Cela, jusqu’à l’apparition de l’aube. »**.
Si cette sourate a réellement été récitée par Mohamed, elle prouve que Mohamed s’est inspiré d’un livre de liturgie chrétienne syriaque. Si ce n'est pas le cas, cela signale que le Coran est une synthèse tardive de plusieurs textes de poésies sacrées. Cependant, dans le Coran, on trouve un indice suggérant que Mohamed puise son inspiration dans des textes anciens : « Ceux qui mécroient disent : « Oui, tout ceci n'est que calomnie que celui-là a blasphémé et à quoi d'autres gens l'ont aidé ». Or, ils commettent là prévarication et m ensonge. - Ils disent : « Contes anciens qu'il se fait écrire ! On les lui dicte matin et après -midi. » » (S. 25, 4-5).

Dans les trois premiers siècles de l'islam, les musulmans mutazilites affirmeront que Coran est créé. Leur conviction est logique puisque le Coran est en train d'être élaboré. Selon eux, l'idée d'un Coran « incréé », existant de toute éternité auprès de Dieu, divinisait le Coran et constituait une « association », une entorse à l'unicité de Dieu. Qu'ils aient eu besoin d'affirmer que le Coran n'était pas incréé, démontre également que certains le croyaient. Mais quel est donc ce Coran incréé ? Est-ce une version idéale existant auprès de Dieu et qui reste inconnue ? Serait-ce simplement un extrait de ce Coran céleste « incréé » qui aurait été révélé à Mohamed ? Éventuellement ! Mais ce Kitāb idéal récité par Mohamed – en supposant qu'il ait réellement été inspiré par une voix céleste – s'est manifestement dilué dans les versions écrites successives. À quel stade de sa mise par écrit le Coran terrestre est-il semblable au Coran incréé ? Pendant les deux premiers siècles de l'islam, cette notion de « Coran incréé » fera débat. On le comprend ! Finalement, ce n'est qu’après la fin de la rédaction du Coran, au IXe siècle, que la question sera tranchée. Le sunnisme l'emportera sur le mutazilisme et le Coran terrestre dit d'Othmān deviendra officiellement incréé, fidèle reproduction d’un écrit divin, dont il sera affirmé qu'il a été mis par écrit dès la mort de Mohamed. De nos jours, les aléas de la rédaction du Coran se sont perdus dans le passé au point que bien des musulmans sont convaincus que le Coran n'a existé qu'en un seul exemplaire, fidèle reproduction du Kitāb de Mohamed.
Les musulmans affirment que des Corans anciens (celui de Tachkent ou celui du Caire) ont appartenu à des compagnons du Prophète. En fait, les spécialistes les datent du IXe siècle, soit plus de deux siècles après la mort de Mohamed. Ce sont les Corans complets les plus anciens parvenus jusqu'à nous. Seuls des fragments du Coran sont plus anciens. Ceux de la collection Chester Beatty, conservés à Dublin, sont datés de la fin VIIIe siècle. Ceux de la Bibliothèque nationale de France sont de datation incertaine, quant à ceux de Sanaa... ils sont de nos jours hors de portée des scientifiques. On peut légitimement penser que les Yéménites détiennent entre leurs mains la preuve que le Coran n'est pas incréé, mais qu'il a, en fait, été élaboré en plusieurs versions et sur plusieurs dizaines d'années. Si ce n'était pas le cas, pourquoi les Yéménites auraient-ils de telles réticences à laisser les chercheurs accéder aux manuscrits de Sanaa ?
Il semble donc que le Coran soit un texte de poésie arabe élaboré sur plusieurs générations à partir d'une synthèse de tous les mythes, de toutes les religions et de toutes les hérésies qui avaient cours en Arabie entre le VIIe et le VIIIe siècle.

Face à l'impossibilité des musulmans à porter un regard technique sur le Coran, laissons la parole à Maxime Rodinson, un spécialiste occidental du Coran : «  Le style d’Allah change en conséquence [de l’évolution de la vie de Mohamed]. Les versets haletants du début, hachés, concis au point d’en être extrêmement obscurs, pleins d’images syncopées d’une poésie saisissante, sont déjà devenus, à la Mecque, plus longs, plus plats et plus précis. Mais à Médine, à côté de morceaux qui rappellent encore heureusement les envolées mecquoises, on trouve surtout de filandreux et interminables articles de code, exhortations, protestations, proclamations d’un prosaïsme souvent pénible, encombrés de répétitions et de fautes de style. Il faut la foi des musulmans pour y voir encore un chef-d’œuvre inégalable de la rhétorique universelle dont la perfection suffit à prouver l’origine divine. »*.

Le Coran a donc été écrit et réécrit pendant plus de 150 ans et par des hommes de toutes origines, linguistiques, ethniques et religieuses à partir d'un noyau poétique imaginé par le premier grand poète arabe, Mohamed.

* : Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Alfred-Louis de Prémare, éditions Points, 2002.
** : Le choc Jésus-Mohamed, p. 104-110, Christian Makarian, CNRS éditions. 2011.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 15:25

othy a écrit:
Roger76 a écrit:
Comment et pourquoi la mise en page a-t-elle été modifiée ?
Je ne peux travailler en pratique qu'en utilisant la loupe [Ctrl] [+] : avec la mise en page depuis la page 18 cela devient un cauchemar, le message s'étalant sur trois écrans à l'horizontale.
Tout est normal sur les autres pages et les autres sujets...
Y a-t-il une commande pour revenir à un affichage correct ?
Merci.

ça doit être a cause de ce lien

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=ESDRAS+chez+les+juifs+fils+de+dieu&source=bl&ots
=-AmDYSvP6M&sig=gHOSJhlAtDTkaNPKKEKF1MWxK2M&hl
=fr&sa=X&ei=qvKEUYHrA4_OsgbawoBw&ved=0CDYQ6AEwADgK#v
=onepage&q=ESDRAS%20chez%20les%20juifs%20fils%20de%20dieu&f=false



C'est EXACT ... Ces longues adresses ne peuvent être contenues dans une page normale et la seule solution est de diviser en deux chaque ligne de l'adresse !
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 16:12

azdan a écrit:

   Est ce que payer un impôt est un scandale ?

   une protection sur les biens , sur l'activité commerciale , sur le patrimoine , sur le droit civil , et bien d'autres ....

   ce que tu appelle une protection mafieuse ??

  à la fin de l'année , tout en remplissant ton imprimé d'impôts , combien de fois as tu chicané sur ce que tu devais à ton gouvernement , de se que tu as pu déclaré , et de ce que tu as caché , ou je dirais négligé !!
..............................
  .


Oui, on paie des impots pour que l'Etat dans lequel on vit assure notre protection entre autres services, mais cette protection concerne tout le monde, et un Musulman ne paiera pas d'impot spécial "protection" !

C'est cet aspect obsolète de la dhimitude ( qui rappelle les liens de vassalité du Moyen-Age ) qui nous choque aujourd'hui !
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 16:37

Roger76 a écrit:
 Merci Othy.
As-tu le même phénomène ?
Pour lire les longs messages je m'en tire avec un copier-coller sur un traitement de texte qui rétablit une largeur de page normale.
Mais là en faisant une réponse directe c'est pareil.
J'ai déjà vu ça sur ce même fil, on verra à la page 19 ?
Bonne journée.  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mon écran est bien assez large pour que la page soit complète ^^'
mais sur mon ancien ordi ça le faisait comme toi
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 16:38

mario-franc_lazur a écrit:
othy a écrit:
Roger76 a écrit:
Comment et pourquoi la mise en page a-t-elle été modifiée ?
Je ne peux travailler en pratique qu'en utilisant la loupe [Ctrl] [+] : avec la mise en page depuis la page 18 cela devient un cauchemar, le message s'étalant sur trois écrans à l'horizontale.
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Merci.

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C'est EXACT ... Ces longues adresses ne peuvent être contenues dans une page normale et la seule solution est de diviser en deux chaque ligne de l'adresse !

L'autre solution est de raccourcir les liens grâce à ce site =)

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 17:31

je pense aussi que ces publicités en marge qui sont la cause ! voici ce que je vois sur mon avatar que je dois chaque fois cliquer sur la croix( X ) pour la faire disparaitre . Je ne sais si vous avez ces pub ?


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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 17:43

Merci à vous, je note.
C'est tout de même plus pratique d'avoir le texte correctement mis en page !

Quant à la dhimma, oui c'est bien un instrument de discrimination, comme l'est l'affirmation de la supériorité de la communauté musulmane sur toute les autres, et la condamnation expresse de toute autre religion ou croyance non monothéiste.
Mais les premiers conquérants arabes envoyés avec l'appât du butin à la conquête de vastes territoires étaient-ils vraiment musulmans, connaissaient-ils vraiment le Coran, en pleine crise de conflits, la Grande Fitna ? Pas sûr du tout puisque justement ils étaient en conflit avec les califes rachidun.

C'est heureux que les conquérants arabes n'aient alors pas eu les moyens d'exterminer les habitants des régions si rapidement conquises, ils en avaient trop besoin pour alimenter les caisses, puisqu'en fait les deux empires rivaux perse et byzantin étaient ruinés.

Convertir de force et massacrer les récalcitrants n'aurait pas été une bonne politique économique, mieux valait faire payer un impôt "de protection"... aux riches, puisque les mécréants pauvres eux avaient le choix de se convertir pour y échapper.
Dans un système mafieux c'est bien pareil, puisque le rançonné est toujours libre de devenir mafieux lui aussi.
Toutefois c'est plus difficile et risqué, la solution sage est de casquer.
Et il ne faudrait pas omettre que seuls pouvaient ambitionner être calife à la place du calife des musulmans arabes, on avait donc un grand besoin autour du calife en place de juifs et de chrétiens, même non convertis, mais pas arabes et rivaux potentiels.
Ce qui n'a pas empêché une "histoire" quelque peu mouvementée des premières dynasties califales.

Le problème de fond subsiste : peut-on réellement rétablir une histoire des événements à partir de textes religieux, et même de textes profanes, quand on manque cruellement de sources fiables exposant des faits corroborés par des sources extérieures ?


@ ASHTAR
Oui ces "related searches" sont envahissantes et souvent n'ont pas grand-chose à voir avec le sujet.
C'est la rançon de la gratuité d'Internet.
Pendant un temps je n'ai pas pu me servir de ma messagerie, une pub de La Poste s'affichant sur une partie de la barre de commandes, impossible à fermer ou déplacer, pas de croix.
Pour les related searches je me contente de les ignore, l'expérience me fait dire qu'elles apportent rarement quelque chose d'utile.

Cela n'a pas duré...
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 19:58

Roger76 a écrit:
Merci à vous, je note.
C'est tout de même plus pratique d'avoir le texte correctement mis en page !

Quant à la dhimma, oui c'est bien un instrument de discrimination, comme l'est l'affirmation de la supériorité de la communauté musulmane sur toute les autres, et la condamnation expresse de toute autre religion ou croyance non monothéiste.
Mais les premiers conquérants arabes envoyés avec l'appât du butin à la conquête de vastes territoires étaient-ils vraiment musulmans, connaissaient-ils vraiment le Coran, en pleine crise de conflits, la Grande Fitna ? Pas sûr du tout puisque justement ils étaient en conflit avec les califes rachidun.

C'est heureux que les conquérants arabes n'aient alors pas eu les moyens d'exterminer les habitants des régions si rapidement conquises, ils en avaient trop besoin pour alimenter les caisses, puisqu'en fait les deux empires rivaux perse et byzantin étaient ruinés.

Convertir de force et massacrer les récalcitrants n'aurait pas été une bonne politique économique, mieux valait faire payer un impôt "de protection"... aux riches, puisque les mécréants pauvres eux avaient le choix de se convertir pour y échapper.
Dans un système mafieux c'est bien pareil, puisque le rançonné est toujours libre de devenir mafieux lui aussi.
Toutefois c'est plus difficile et risqué, la solution sage est de casquer.
Et il ne faudrait pas omettre que seuls pouvaient ambitionner être calife à la place du calife des musulmans arabes, on avait donc un grand besoin autour du calife en place de juifs et de chrétiens, même non convertis, mais pas arabes et rivaux potentiels.
Ce qui n'a pas empêché une "histoire" quelque peu mouvementée des premières dynasties califales.

Le problème de fond subsiste : peut-on réellement rétablir une histoire des événements à partir de textes religieux, et même de textes profanes, quand on manque cruellement de sources fiables exposant des faits corroborés par des sources extérieures ?

le tribut de dhimma était à l'oeuvre depuis tous les temps ,Jésus a payé lui même ce tribut .(mathieu 17-24à27)
Donc l'islam n'a rien apporté de nouveau pour le blâmer ,c'est le tout de celui qui lève le drapeau !
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 21:15

othy a écrit:
Roger76 a écrit:
 Merci Othy.
As-tu le même phénomène ?
Pour lire les longs messages je m'en tire avec un copier-coller sur un traitement de texte qui rétablit une largeur de page normale.
Mais là en faisant une réponse directe c'est pareil.
J'ai déjà vu ça sur ce même fil, on verra à la page 19 ?
Bonne journée.  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mon écran est bien assez large pour que la page soit complète ^^'
mais sur mon ancien ordi ça le faisait comme toi



En fait, j'ai supprimé la cause du phénomène ( mon post à 15:25 ), et cela explique que vous n'avez plus de problème, les uns ou les autres
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyJeu 09 Jan 2014, 21:51

mario-franc_lazur a écrit:
othy a écrit:
Roger76 a écrit:
 Merci Othy.
As-tu le même phénomène ?
Pour lire les longs messages je m'en tire avec un copier-coller sur un traitement de texte qui rétablit une largeur de page normale.
Mais là en faisant une réponse directe c'est pareil.
J'ai déjà vu ça sur ce même fil, on verra à la page 19 ?
Bonne journée.  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mon écran est bien assez large pour que la page soit complète ^^'
mais sur mon ancien ordi ça le faisait comme toi



En fait, j'ai supprimé la cause du phénomène ( mon post à 15:25 ), et cela explique que vous n'avez plus de problème, les uns ou les autres  

Non mais même avant que tu le répare j'ai déjà visité la page avec le lien et mon écran est assez large comme je dis
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 10 Jan 2014, 07:30

othy a écrit:
mario-franc_lazur a écrit:


C'est EXACT ... Ces longues adresses ne peuvent être contenues dans une page normale et la seule solution est de diviser en deux chaque ligne de l'adresse !

L'autre solution est de raccourcir les liens grâce à ce site =)

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Mon cher OTHY, je vais te demander un service : que tu expliques ta méthode sur cette page :

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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 10 Jan 2014, 12:02

13. 5. LA DYNASTIE OMEYYADE GOUVERNE DE 660 A 750.

En 660, les descendants d'Umayya ibn 'Abd Sams, le grand oncle de Mohamed, remportent la première guerre interne à l’oumma, la fitna kubrā, la « Grande Épreuve ». Ali et ses fidèles sont balayés. Ali est assassiné un an après.
Les vainqueurs de la fitna kubrā fondent la dynastie omeyyade. Ils installent leur capitale à Damas. Forts de leur appartenance à la famille du Prophète, les Omeyyades créent une inégalité entre les croyants qu'ils justifient par une révélation de Mohamed. La famille du Prophète domine les arabes qui ne lui sont pas apparentés et les arabes dominent les non-arabes: « Pour les croyants, le Prophète a priorité sur eux-mêmes... Et les gens de parenté ont, les uns envers les autres, priorité, selon le Livre de Dieu, sur les croyants et émigrés. » (S. 33, 6).
Pour accéder à l'islam, le converti doit trouver une famille arabe qui consent à l'adopter. Il obtient un statut d’esclave affranchi « mawlā » en conformité avec une pratique inaugurée par la charte de Yathrib. La discrimination se fait selon la pureté de l’appartenance à l'ethnie arabe. La famille de Mohamed est donc supérieure aux arabes non apparentés. Les arabes sont supérieurs aux mawani (les convertis adoptés). Les mawani sont naturellement supérieurs aux dhimmi, les juifs, les chrétiens et les sabéens. Au prix d'un impôt, les dhimmi voient garanti leur droit à leur foi autonome, privilège dont sont exclus les païens et les manichéens.
Ainsi entre musulmans, les inégalités raciales existent-elles. Mais, dans un état où le concubinage est généralisé, en particulier avec des esclaves étrangères (les prises de guerre), la démographie va rapidement évoluer en défaveur des musulmans arabes de pure souche. Ils deviennent minoritaires, en particulier au sein de la classe dirigeante qui bénéficie des harems les mieux fournis.

En 680, à la bataille de Kerbala, le calife omeyyade Ubbayd-Allah triomphe d'Hussein, le fils d'Ali et de Fatima. Hussein et sa famille sont tués. Il avait refusé l'allégeance au califat omeyyade. La rupture entre les chiites, partisans d'Ali et de sa famille, et les sunnites, partisans du califat en place, est consommée.
En 684, lors de la bataille Mardj Rahit, la dynastie omeyyade bat les tribus syriennes qui souhaitaient maintenir, lors de la succession, le choix du Calife par cooptation des chefs tribaux. La dynastie omeyyade impose la succession héréditaire. C'est la seconde « fitna », la seconde guerre interne à l’oumma.
De 685 à 687, le soulèvement de Kūfa oppose à nouveau les successeurs d’Ali aux Omeyyades.

L'homogénéité de l'empire omeyyade se construit dans la douleur à partir de Damas, sa capitale. La Mecque est le siège d'un califat rival, celui d'Abd-Allāh Ibn al-Zubayr. En 692, Abd-al-mālik envoie Hajjāj, le gouverneur d'Irak, celui qui a participé à la rédaction du Coran, faire le siège de la Mecque. Le siège dure sept mois. Hajjāj fait bombarder la Kaaba en plein pèlerinage et met fin au califat rival d'al-Zubayr. La Kaaba est incendiée et détruite.
Puis, en 697, le gouverneur Hajjāj triomphe des Kharidjites qui sont les membres du troisième courant de l'islam naissant qui a regroupé d'anciens alliés d'Ali. Les Kharidjites continueront à occuper une place et rassembleront des regroupements fluctuants de tribus réfractaires. Leur opposition sera toujours davantage politique que religieuse.
L'arabe devient la langue de l'administration. Il remplace le perse et le grec. L'arabe finit par être parlé par chacun, quelle que soit sa religion. Le statut d'infériorité des dhimmi s'élabore avec la fiscalité qu'il implique (la capitation). Mais comme les dhimmi sont les seuls lettrés, l'administration omeyyade continue de les employer.
En 698, sous le règne d'Abd-al-mālik, le dinar arabe remplace le denier d'or byzantin et la drachme d'argent des Perses Sassanides. Cette monnaie unique, le dinar arabe en or, favorise le commence dans le nouvel empire.
À la fin du VIIe siècle, on trouve toujours pour désigner les conquérants arabes la mention des « Mahgrāyē » dans un texte de 682, sur la page de garde d'un évangile : « Ce livre du Nouveau Testament a été achevé en l'année 993 des Grecs, qui est l'an 63 des Mahgrāyē, les fils d'Ismaël, fils d'Agar et d'Abraham »*. On voit encore une fois que ce sont les chrétiens qui ont inventé le mythe des arabes descendants d’Ismaël.

De 705 à 715, le sixième calife Walid (705-715) fait construire la grande mosquée de Damas sur l'emplacement de la cathédrale Saint Jean Baptiste, qui avait elle-même remplacé un temple dédié à Jupiter. Le minaret devient le symbole de l'architecture musulmane. Les décors non figuratifs, floraux, géométriques et calligraphiques, posent les bases de l'esthétique musulmane. Mais les omeyyades, dans leurs palais du désert à usage privé, continuent de représenter la figure humaine, en particulier des danseuses nues (bains de Qusair Amra).

Ce n'est qu'au début du VIIIe siècle que les croyants de la nouvelle foi se nomment eux-mêmes les musulmans dans les textes omeyyades. Il leur a fallu presque un siècle pour qu'ils se définissent comme « soumis », soit « musulmans ». Est-ce le besoin politique de pacification interne qui a favorisé la mise en avant des versets ordonnant la soumission (S. 5, 3) en remplacement de ceux ordonnant la guerre dans le sentier de Dieu  (S. 9, 111) ? En effet, dans bien des domaines, le Coran dit tout et le contraire de tout. Chacun peut y puiser ce qu'il souhaite en fonction des circonstances. Tolérance (S. 2, 256) – intolérance (S. 47, 4) ; connaissance (S. 7, 199) – ignorance (S. 5, 101-102), égalité (S.  49, 13) - inégalité (S. 33, 6), ces concepts sont tous défendus tour à tour par des versets coraniques qui peuvent être mis en avant selon les besoins et les circonstances.
Dans un autre domaine, le nom de « Mohamed » apparaît enfin dans un texte arabe au début du VIIIe siècle. Deux papyrus arabes du début du VIIIe siècle sont parvenus jusqu'à nous. L'un de ces papyrus ne fait que huit lignes, il évoque la bataille de Badr*. Le nom de Mohamed y est cité deux fois. Un autre papyrus de vingt pages traite des débuts de Mohamed à Médine, de ses négociations en vue de son arrivée et d'un engagement armé entre Ali et la tribu de Khath'am*. Le mythe de l'arrivée triomphale de Mohamed à Médine est en marche, mais le Coran a déjà vu son long travail de rédaction commencer. Il gardera - enfouis dans ses replis - le souvenir des difficultés de « Mhmt » pour s'imposer à Yathrib.

La conquête arabe se répand dans toutes les directions. En 706, elle s'arrête en Ouzbékistan. À Samarcande, les artisans détiennent le secret du papier inventé par les chinois. Emprisonnés et torturés, les ouzbeks livrent leur secret. La Chine lointaine continue son parcours loin des influences étrangères. Seule la route des marchands musulmans l’atteindra un jour permettant à l'islam d'y créer quelques têtes de pont. La Chine reste l'empire du milieu, globalement confucianiste, quoique tentée marginalement par le bouddhiste ou l'islam, après avoir été effleurée par le manichéisme et le nestorianisme. Mais en Ouzbékistan les conversions sont nombreuses pour échapper à l’impôt. Pour ralentir les conversions qui mettent en péril les recettes fiscales, les conquérants réclament aux convertis d'être circoncis et de connaître le Coran.
En 710, l'Espagne est conquise par la dynastie omeyyade, grâce à la trahison d'un wisigoth, Julien, qui a appelé à l'aide le berbère Tariq. L'armée musulmane envahit l'Espagne. L'Hispania chrétienne disparaît en 716. Elle est remplacée par la prestigieuse 'al-Andalus musulmane.
De 717 à 720, Omar II règne de Damas sur l'empire omeyyade. Les dhimmi juifs et chrétiens sont exclus de son administration.
En 719, les Omeyyades entrent en France. Ils prennent Narbonne, Carcassonne et Nîmes. Ils pillent Autun en Bourgogne en 726, puis Bordeaux en 732. Le 25 octobre 732, le premier jour du Ramadan, Charles Martel, le chef des armées franques, interrompt une razzia à Poitiers. Les incursions arabes n'iront pas plus loin. Pendant les 80 ans suivants, les Francs combattent les sarrasins sur le sol de France.
À l'Est, l'empire Byzantin doit également se défendre contre l'empire musulman. Il est envahi sur ses frontières Est et doit payer tribu au Calife. L'empire byzantin ne protège plus ses frontières Ouest. Les lombards en profitent pour attaquer le nord de l'Italie qui appartient toujours à l'empire byzantin. L’évêque de Rome est menacé. Pépin le Bref, le roi des francs, vient à son secours. Il repousse les lombards et conquiert un territoire qu'il donne au pape en 756. Ainsi naissent les états pontificaux en Italie. Ils sont indépendants et cessent de reconnaître l'autorité de Constantinople et de l'empire byzantin. Le pape, l'évêque de Rome, vient d'obtenir les moyens matériels de son autonomie spirituelle.
Le 28 juillet 754, Pépin le Bref est sacré roi par le pape Étienne II dans la basilique Saint-Denis au Nord de Paris. Son soutien au pape lui a permis de légitimer sa prise de pouvoir. Roi et pape marchent main dans la main mais resteront chacun maître de sa propre institution. Jamais les pouvoirs temporel et spirituel ne seront fusionnés en terre chrétienne.
En 801, Charlemagne, le fils de Pépin le Bref, chasse définitivement les arabes au delà des Pyrénées en prenant Barcelone.

Après leur conquête fulgurante, l'empire des arabes aurait pu être sans lendemain, comme l'ont été les conquêtes de tant de nomades, comme celles d'Attila ou des Mongols. Mais les Omeyyades ont su fonder un état solide avec une capitale, une langue, une administration, une monnaie, une législation et des voies de communication. N'est-ce pas le génie omeyyade, issu du solide bon sens des marchands mecquois qui a permis à l'empire musulman de durer ?
Quant à la tolérance tant vantée de l'islam ... ne se réduit-elle pas finalement à la préservation des entrées fiscales ?


* : Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, p 35-39, Alfred-Louis de Prémare, éditions Points, 2002.
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Roger76





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MessageSujet: Sujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptyVen 10 Jan 2014, 14:55

OK, donc seuls un administrateur ou l'auteur du message peut intervenir en découpant la ligne incriminée. Vu. A noter dans les consignes d'utilisation...

 Voilà une petite scène typique de la vie quotidienne au temps de Jésus et c'est parce qu'elle est très quotidienne au temps de Jésus que, peut-être, nous pouvons avoir quelque peine à comprendre cette parole et ce miracle de Jésus.
Chaque juif devait, chaque année, payer une taxe, un impôt pour le Temple. Ce didrachme ce n'est pas un impôt civil, c'est un impôt religieux que chacun devait donner pour l'entretien du Temple. Cela faisait déjà partie de la loi de Moïse car on trouve cette obligation dans le livre de l'Exode.
Au temps des Romains, après la chute de Jérusalem en 70, ils n'aboliront pas cet impôt, les gouvernements nouveaux n'abolissent jamais les impôts anciens, ils les transforment, et cet impôt passera du temple de Jérusalem au Capitole. Les juifs qui habitaient la Palestine et ceux qui habitaient à l'extérieur et qui formaient ce qu'on appelait la Diaspora étaient soumis à cette taxe.
Les collecteurs de ce didrachme s'approchent et lui demandent : "Est-ce que votre Maître paie cet impôt pour le Temple ?" Et Pierre répond : "Comme tout le monde, il le paie," ce qui veut dire que Jésus accomplissait ses devoirs de citoyen juif religieux, qu'il payait l'impôt du Temple comme probablement l'impôt à César puisque vous vous souvenez de sa réponse : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu." S'Il le demandait aux autres, Il devait certainement le faire Lui-même. Après la réponse de Pierre, voici que Jésus lui propose cette petite parabole. "Qu'en penses-tu, Simon ?" Il ne l'appelle pas Pierre, il l'appelle Simon comme s'il voulait en rester au plan social, au plan de la vie quotidienne du village, au plan des coutumes. "Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes, de leurs fils ou des étrangers ?" Et Simon-Pierre répond : "Des étrangers et non pas des fils." Nous pouvons entendre ceci de la façon suivante : ce ne sont pas les fils des rois qui paient l'impôt mais ceux qui ne sont pas de la famille royale, qui sont étrangers à la famille royale, donc les citoyens du pays qui paient l'impôt pour faire vivre la famille royale. On est donc là dans un contexte plus large qu'avec le didrachme qui est un objet religieux. Ce ne sont pas les fils des rois qui paient l'impôt, cela l'histoire nous l'a souvent appris. C'est bien pour cela que Jésus répond : "Donc les fils sont exempts." Donc les fils sont libres et n'ont pas à payer d'impôt puisqu'ils vivent de ce que leur donnent les autres citoyens, quelle que soit leur richesse.


Citation extraite d’une Homélie du Frère Michel MORIN, Paroisse Saint Jean de Malte.

C’était donc bien une taxe que payaient les juifs pour l’entretien du Temple.
De nos jours on appelle cela le denier de l’Eglise improprement dit denier du culte chez les catholiques, et c’est reconnu par le fisc.
Les protestants ont aussi un mode de financement direct par les fidèles pour le fonctionnement de leurs paroisses.

L’impôt exigé des juifs et des chrétiens soumis à la dhimma, la djiziya, était-il destiné à l’entretien et au financement des synagogues et des églises ?
Pas du tout !

La perception par l’occupant romain du didracme impliquait-elle un statut juridique dégradant d’infériorité ?
Aucunement.
Pas que l’on sache du moins. 

Comparer didrachme et djiziya c’est assimiler le palmier au dromadaire, aucune comparaison n’est possible.
Les choses changent en 4000 ans, même si les trois monothéismes font référence à la même grande figure métaphorique d’Abraham.
Le tribut de dhimma  a bien été instauré par l'islam, à moins de mettre en évidence que d'autres conquérants avant les Arabes pratiquaient de même pour la "protection" des peuples soumis : la levée du didrachme n'avait rien d'une taxe de type mafieux.
"J'assure ta protection et celle de tes biens contre tribut". C'est sensiblement le même message en Corse à l'égard des propriétaires continentaux de résidences secondaires et des artisans et commerçants.
Mais là sans sous-entendu religieux. Et on ne dit pas quel sort est réservé au réfractaire.
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 11 Jan 2014, 03:56

Salut ,

J'aimerai avant tout dire à Pierre Suzanne que c'est un véritable travail de titan que tu as fait . Un petit bémol , un petit manque d'objectivité .
pierre suzanne a écrit:

Un chercheur allemand, Christoph Luxenberg a étudié le vocabulaire du Coran. Il remarque que certains mots ne sont pas arabes. Il identifie du vocabulaire latin et grec. Par exemple, la Mecque est qualifiée de « Umm-al-Qura », traduction littérale du grec « metropolis ». La route droite, « al-Sīrat al-Mustaquim », vient du « strada » latin, la « route droite » des romains. Le « qasr » coranique vient du château, « castum » en latin*
Luxenberg n'a aucune crédibilité dans le milieu académique .

pierre suzanne a écrit:
Le Coran a donc été écrit et réécrit pendant plus de 150 ans et par des hommes de toutes origines, linguistiques, ethniques et religieuses à partir d'un noyau poétique imaginé par le premier grand poète arabe, Mohamed.
François Déroche a récemment publier ses travaux sur le codex Parisino-petropolitanus , et ses conclusions amènent la mise par écrit du coran à la moitié du premier siècle de l'Hégire . Bien qu'il ait émis un doute au sujet de la véracité de la mise par écrit du coran rapportée par la tradition , il soutient que le rasm de ce codex est conforme à la vulgate othmanienne .
Pierre suzanne a écrit:

Les manuscrits de Sanaa montrent en effet des divergences, peut-être pas très importantes mais réelles, de sens et de classification des versets, avec la version dite d'Othmān qui prévaut de nos jours. Et qu'en est-il de la version plus ancienne, effacée et recouverte, sur les manuscrits de Sanaa ?
Il faudrait lire les travaux de François Déroche et à tout prix éviter wilipedia . Le Dr . Puin affirme que les écarts ne sont pas significatifs , et pour ce qui est de la réécriture , François Déroche en parle .

pierre suzanne a écrit:
De nos jours, la Tradition musulmane veut que le Dôme du Rocher ait été construit pour commémorer le voyage nocturne de Mohamed vers Jérusalem, celui qui est évoqué au début de la sourate 17.
à ce sujet il se trouve que David A. King en a donné les raisons , dans "Qibla of early Mosques:Jerusalem or Makkah ?"
pierre suzanne a écrit:

Après leur conquête fulgurante, l'empire des arabes aurait pu être sans lendemain, comme l'ont été les conquêtes de tant de nomades, comme celles d'Attila ou des Mongols. Mais les Omeyyades ont su fonder un état solide avec une capitale, une langue, une administration, une monnaie, une législation et des voies de communication. N'est-ce pas le génie omeyyade, issu du solide bon sens des marchands mecquois qui a permis à l'empire musulman de durer ?
Quant à la tolérance tant vantée de l'islam ... ne se réduit-elle pas finalement à la préservation des entrées fiscales ?
Comment oses tu dire cela ? La dynastie des omeyyades était elle réellement musulmane ? Yazid par exemple ?
Quant à la fameuse tolérance islamique , Louis de Premare en parle dans les fondations de l'islam p155 , en citant Heribert Barbusse qui dit que les conquérants participèrent avec la population aux processions liturgiques de la semaine sainte ...

Quant aux impôts , j'aimerai bien avoir ton avis au sujet de ces taxes de plus en plus lourdes en France , et surtout peux tu me donner un exemple de pays ne prospérant pas à l'aide de ces taxes ?
Bien évidemment l'église a toujours été intègre contrairement aux autres qui comme le veux la coutume sont et seront toujours des mafieux quoi qu'ils fassent!
La zakat est un impôt qui a une origine religieuse , sans doute que par bonté d'âme le responsable d'un état musulman se doit de taxer les musulmans et pas les non-musulmans . Quant à ce qui est discriminatoire , n'est ce pas utopique de croire en un monde où tout est parfait ? L'immigré en France n'a pas le droit de vote (acte tellement symbolique) mais doit payer des impôts ....
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MessageSujet: Re: HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES    HISTOIRE DE 4.000 ANS DE MONOTHÉISMES  - Page 18 EmptySam 11 Jan 2014, 08:59

icare a écrit:

............................................
La zakat est un impôt qui a une origine religieuse , sans doute que par bonté d'âme le responsable d'un état musulman se doit de taxer les musulmans et pas les non-musulmans . Quant à ce qui est discriminatoire , n'est ce pas utopique de croire en un monde où tout est parfait ? L'immigré en France n'a pas le droit de vote (acte tellement symbolique) mais doit payer des impôts  ....


Les immigrés viennent d'ailleurs, mon cher ICARE, alors que les dhimmis sont les premiers occupants du pays !
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