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 Les histoires des prophètes

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Nass'
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riad





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MessageSujet: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 09 Nov 2011, 20:28

Rappel du premier message :

Salam Aleikom

Je me permet de créer ce sujet afin de rappeler quelques versets et plusieurs enseignements de nos prophètes. " Et rappel, car le rappel profite aux croyants."
Qu'Allah récompense tout musulman ou musulmane croyant ou croyante acteur ou lecteur de ces pages.

Cette page sera consacré inchallah aux enseignements globaux et pour chaque prophète lui sera consacré une page. Il faut savoir que l'Islam est la seule religion au monde à coté du christianisme à reconnaitre Jésus. Et aux seins des 3 religions monothéistes l'Islam est la seule religion à reconnaitre tous les prophètes jusqu'à Mohamed (salla Allah alayhi wa sallem). Nous croyons donc à ces prophètes: Adam, Idris, Noé, Hûd, Çâlih, Loth, Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob, Joseph, Chu'ayb, Job, DûI-Kifl, Moïse, Aaron , David, Salomon, Élie, Élisée, Jonas, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus, Muhammad (salla Allah alayhi wa sallem).


Voici une petite introduction parlant de la raison pour laquelle il est important d’évoquer ce passé qui date de plus de trois mille ans. En fait, il faut rappeler que le tiers du Coran et un bon nombre de ses versets portent sur les histoires des prophètes. Ceci nous conduit à nous interroger : pourquoi tant de versets ont pour sujet les histoires des prophètes quel en est l’objectif?

Le but de ces histoires est:

- de raffermir les croyants
« Et tout ce que Nous te racontons des récits des messagers, c’est pour en raffermir ton cœur. Et de ceux-ci t’est venue la vérité ainsi qu’une exhortation et un rappel aux croyants » (TSC[1], Hoûd : 120)

- de nous instruire et de nous donner des leçons
« Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d’intelligence. Ce n’est point là un récit fabriqué. C’est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient » (TSC, Yoûsouf : 111)

- de les suivre et de les prendre pour exemples
« Voilà ceux qu’Allah a guidés : suis donc leur direction… » (TSC, Al-‘An‘âm ‘Les Bestiaux’ : 90)

- de consolider notre confiance en Allah
L’exemple de l’histoire du prophète Ibrahim est aussi significatif : lorsqu’on voulut le jeter dans le feu, il dit « Allah me suffit : c’est le meilleur en qui je peux placer ma confiance » et Allah le sauva –ce qui peut être traduit comme : « Nous dîmes : Ô feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire » (TSC, Al-Anbiyâ’ ‘Les Prophètes’ : 69)

- nous enseigner l’art de la Da’wa ‘prêche’ et de guider les gens
exemple comment le prophète Abraham prêchait tendrement et avec douceur. Il disait à son père –ce qui peut être traduit comme : “Ô mon père, je crains qu’un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable ” (TSC, Maryam ‘Marie’ : 45)

- Ces récits nous apprennent aussi la finesse et la tendresse:
exemple l’histoire du prophète Yoûsouf ‘Joseph’ qui, même en prison, parlait tendrement à ses compagnons en commençant toujours par : “O mes compagnons”.

- Nous aider à mieux comprendre le Coran

- de nous apprendre à comment former une vie familiale
Le fait d’évoquer les récits des prophètes nous conduira à traiter de leur vie familiale et leur comportement avec leurs femmes et leurs enfants. On verra comment Abraham éduquait Ismaël, comment Ya’qub ‘Jacob’ traitait son fils Joseph, comment David élevait son fils Soliman "Salomon" et ce que Marie faisait avec son fils Jésus.


Source Amrou Khaled

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Pour les exégèses: les exégèses d’Ibn Kathîr, de Cha‘râwy, de Qortoby et les ombres du Coran de Sayed Qutb.

Les livres portant sur les récits des prophètes: Bidayat w Nihayat (Début et fin) d’Ibn Kathîr, le livre de Abdel Wahhab el Najjar (un savant de l’Azhar), cheikh Mohammad Ali al Sabouny et cheikh Hassan Ayûb.


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Nass'





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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 26 Mai 2013, 18:15

Que Dieu t'accorde le succès ici-bas et dans l'au-delà frère riad
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riad





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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 26 Mai 2013, 22:07

Nass' a écrit:
Que Dieu t'accorde le succès ici-bas et dans l'au-delà frère riad

Merci mon frère In cha Allah que nous réussissons ajma3ine.
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riad





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MessageSujet: L'histoire de Jésus   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 26 Mai 2013, 23:21

Le miracle de chaque Prophète correspondait a la mentalité et au contexte de son époque. On rapporte, a titre d'exemple, que le miracle de Moise coïncidait avec le centre d’intérêt de ses contemporains, qui était la magie. Dieu l'envoya alors avec des signes péremptoires. Les magiciens, experts dans I'art de la magie, ont vu que ce que faisait Moise ne pouvait procéder que de quelqu'un qui est assisté par Dieu, c'est pourquoi ils se soumirent aussitôt et sans hésitation aucune à Dieu.

L’époque de Jésus était marquée par la croyance exagérée au pouvoir de la médecine. Aussi fut-il envoyé avec des miracles qu'ils ne pouvaient accomplir. Comment en effet, un médecin, peut-il guérir un aveugle-né dont le cas est plus difficile que celui qui l'est devenu après une maladie ; que le lépreux et que celui qui a une maladie incurable ? Et comment un médecin peut-il ressusciter un mort de sa tombe ? Ce sont là des miracles qui attestent de la véracité de qui les produit et de la capacité de Celui qui l'a envoyé.

De même Muhammad, sur lui la grâce et la paix, fut envoyé dans une société et a une époque dominées par le pouvoir de l’éloquence et de la rhétorique ; Dieu a fait descendre sur lui le Coran inattaquable, une révélation venant du Sage et du Digne de louange. Par son contenu inimitable, défi fut lance aux humains et aux genies d’apporter un ouvrage susceptible de s'y apparenter, puis d'apporter dix sourates identiques à celle du Texte sacre, puis enfin une seule. Dieu affirma qu'ils ne pourraient jamais le faire (en effet voici le défi lancé par Dieu et 14 siècles se sont écoulés aucun humain n'a réussi à répondre au défi lancé par le Tout Puissant), ce qui constitue la preuve qu'il s'agit de la parole de Dieu, qu'Il soit glorifié. Et personne ne ressemble à Dieu, que ce soit dans Son essence, dans Ses attributs ou dans Ses actes.

Lorsque Jésus, sur lui le salut, prouva l’authenticité de sa mission, la plupart des Enfants d’Israël s’obstinèrent dans l’incroyance, l’égarement et l'injustice. Seul un petit groupe d'en­tre eux crut en lui et l'assista dans sa mission et le conseilla, surtout lorsque les Juifs le dénoncèrent à un roi dans l’intention qu'il le fasse tuer et crucifier. Mais Dieu le délivra d'eux et l’éleva auprès de Lui en donnant son apparence à un autre de ses disciples qu'ils prirent pour lui. Ils prirent donc cet homme, le tuèrent et le crucifièrent, en étant convaincus qu'il s'agissait de Jésus. Or, Ils étaient dans l'erreur et réfutaient la vérité. Beaucoup de Chrétiens furent aussi induits en erreur et crurent à cette thèse. Les uns et les autres sont certes dans I' er­reur. Dieu dit : «Ils ont rusé et Dieu a rusé ; certes, Dieu est le Meilleur de ceux qui rusent>. Il dit aussi : «Et quand Jésus fils de Marie dit : "0 Enfants d'IsraeI, je suis vraiment I'Envoye de Dieu (envoye) à vous, confirmant ce qui, dans la Thora est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera Ahmad." Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : "C'est là une magie manifeste". Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Dieu, alors qu'll est appele à l'Islam ? Et Dieu ne guide pas les gens injustes. lis veulent éteindre de leurs bouches la lumière de Dieu, alors que Dieu parachèvera Sa lumière en dépit de l'aversion des négateurs. II dit après cela : "0 vous qui avez cru ! Soyez les allies de Dieu, à l'instar de ce que Jésus fils de Marie a dit aux apôtres : 'Qui sont mes allies (pour la cause) de Dieu ?' Les apôtres dirent : 'Nous sommes les allies de Dieu.' Un groupe des Enfants d'lsrael crut, tandis qu'un autre nia. Nous aidâmes donc ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent."» (61, 614)

Jésus, sur lui le salut, est le dernier des Prophètes des Enfants d'Israel ; il leur annonça la bonne nouvelle de la venue du sceau des Prophètes qui viendrait après lui. II leur donna son nom et leur cita ses caractéristiques afin qu'ils puissent le reconnaître et le suivre lorsqu'ils le verront. Jésus établit ainsi des preuves contre eux au cas OU ils refuseraient de suivre la vérité apportée par ce Prophète. Cette annonce était aussi une preuve de la bonté de Dieu envers eux. A ce sujet, Dieu dit : « Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illét­tré qu'ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et I'Evangile. II leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui ; ceux-la seront les gagnants. » (7, 157)

Muhammad Ibn Ishaq a rapporte, d’après Khalid Ibn Ma'dan, que les compagnons du Prophète, sur lui la grâce et la paix, ont dit à celui-ci : « O Messager de Dieu ! Informe nous à ton sujet ». II dit : « Je suis la réponse à l'invocation de mon père Abraham et la bonne nouvelle annoncée par Jésus. Lorsque ma mère était enceinte de moi, elle vit une lumière sortir d'elle et illuminer les palais de Busra dans la Grande Syrie »10.

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riad





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MessageSujet: L'histoire de l'élévation de Jésus   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptySam 08 Juin 2013, 18:14

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Chaque prophète a été envoyé par Dieu avec la religion de la soumission à Dieu traduction du mot Islam. chacun avaient plusieurs miracles qui les confirmaient et qui confirmaient leur caractère d'envoyé de Dieu. Jésus (‘alayhi Salam) était parmi les prophètes qui ont eu de grands miracles, comme le miracle de la descente de la table servie.
Dieu dit : « (Rappelle-toi le moment) on les apôtres dirent : "0 Jésus, fils de Marie, se peut-il que ton Seigneur fasse descendre sur nous du Ciel une table servie ?" II leur dit : "Craignez plutôt Dieu, si vous êtes croyants." lis dirent : "Nous voulons en manger, rassurer ainsi nos coeurs, savoir que tu nous as réellement dit la vérité et en être parmi les témoins." "0 Dieu, notre Seigneur, dit Jésus fils de Marie, fais descendre du Ciel sur nous une table servie qui soit une fête pour nous, pour le premier d'entre nous, comme pour le dernier, ainsi qu'un signe de Ta part. Nourris-nous ; tu es le Meilleur des nourrisseurs". "Oui, dit Dieu, Je la ferai descendre sur vous. Mais ensuite, qui conque d'entre vous refuse de croire, Je le châtierai d'un châtiment dont Je ne châtierai personne d'autre dans l'Univers." »(5, 112-115)

Nous avons rapporté, dans notre exégèse, les récits ayant trait à la descente de la Table, d'apres Ibn 'Abbas, Salman al­ Farisi, 'Ammar Ibn Yasir et des pieux anciens. On rapporte en substance que Jésus, sur lui le salut, avait ordonné aux apôtres de jeûner trente jours ; une fois le jeune terminé, ils lui demandèrent de faire descendre sur eux une table du Ciel. Ils justifièrent cela par le fait qu'ils voulaient en manger, s'assurer que leur jeune a été agrée par Dieu et qu'il a accepte leur demande. Ils voulaient aussi qu'elle soit pour eux une fête a l'occasion de la rupture de leur jeune et qu'elle suffise pour les premiers et les derniers parmi eux, aussi bien les pauvres que les riches. Jésus les exhorta alors à craindre Dieu, car il craignit pour eux qu'ils ne fassent pas preuve de reconnaissance pour cette faveur et n’apprécient pas ce miracle à sa juste valeur. Mais ils insistèrent tant et si bien qu'ils finirent par convaincre Jésus de faire cette demande. II se leva alors et se dirigea vers son oratoire. Et se vêtant de bure, la tète baissée et les yeux en Larmes, et se mit à implorer Dieu d'exaucer la demande des apôtres. Dieu fit descendre alors la Table du Ciel, entre deux ombrelles, tandis que les gens la regardaient descendre doucement. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait d'eux, Jésus invoquait son Seigneur afin qu'elle soit une miséricorde, une source de bénédictions et de salut pour eux et non de malheur. La table continua sa descente et se plaça devant Jésus, sur lui le salut, couverte d'une serviette. Jésus enleva alors la serviette en disant : « Au nom de Dieu, le Meilleur des nourriciers ». La Table contenait, rapporte-on, sept poissons et sept pains. Une autre version rapporte qu'il y avait aussi du vinaigre, tandis que d'autres sources y ajoutent des grenades et autres fruits à l'odeur agréable. Dieu a créé ces mets en leur disant : « Soyez ! », et ils furent. Jésus demanda alors à ses apôtres d'en manger, mais ils refusèrent de le faire avant qu'il n'en mange, lui. Il leur rétorqua que c’était eux qui avaient demande une telle Table, mais ils insistèrent tant qu'il en mangeât le premier. II appela alors les pauvres, les nécessiteux et les malades, qui étaient presque mille trois cents, pour manger à leur faim. Ils en mangèrent donc et on rapporte que tous ceux qui avaient une maladie incurable, un handicap ou un défaut furent guéris à la suite de cela. Les gens qui n'en avaient pas mangé, regrettèrent alors de ne pas l'avoir fait. On rapporte, aussi, que cette table descendait chaque jour, et que tous les gens en mangeaient. On rapporte aussi, à cet effet, que sept mille personnes pouvaient se nourrir en même temps a cette Table. Ensuite, elle se mit à descendre un jour sur deux, comme c’était le cas pour la chamelle de Salih dont les gens buvaient le lait un jour sur deux. Ensuite, Dieu ordonna à Jésus de limiter ce repas aux seuls pauvres et nécessiteux, à l'exclusion des riches. Cela ne plut pas aux hypocrites qui se mirent à dire du mal. Allah dit ce qui signifie : « O Issa Je vais châtier ceux qui ont été mécréants ». La Table cessa depuis de descendre, et les coupables furent métamorphosés en porcs.

AI-Fudayl Ibn 'Iyyad a rapporte, d'apres Yunus Ibn 'Ubayd : « Jésus disait : "Nous n'atteindrons la perfection de la foi que lorsque nous arriverons à ne plus nous soucier de la nourriture de ce bas monde." }} Toujours selon lui: « Jésus disait : "J'ai médité sur les créatures et je suis arrive à la conclusion que ceux qui ne sont pas venus au monde suscitent plus mon envie que ceux qui y sont."» 'Abdullah Ibn al-Mubarak a rapporte, d’après Khalaf Ibn Hawshab : « Jésus a dit aux apôtres : "De même que les rois vous ont abandonne la sagesse, de même vous devez leur abandonner ce bas monde." » Les Juifs auxquels Jésus était envoyé lui déclarèrent de l'hostilité, tentèrent de lui aliéner les gens, de le dé[......] et d'accuser sa mère d'adultère. Quand les Juifs constatèrent que les faibles et les pauvres croyaient en Jésus et commençaient à se rassembler autour de lui, ils montèrent un piège afin de le tuer. Pour ce faire, ils tentèrent d'inciter le gouverneur byzantin à s'attaquer à lui ; ils lui firent croire que l'appel de Jésus allait mettre fin à son règne. C'est pourquoi le Gouverneur donna l'ordre d'arrêter Jésus.

Dieu dit : « Et les autres se mirent à ruser ; et Dieu aussi rusa. Et Dieu est le Meilleur de ceux qui rusent. '" (Rappelle-toi) quand Dieu dit : "0 Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre, t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre jusqu'au jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez." » (3, 54-55) ; « (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de I'engagement, leur incroyance aux révélations de Dieu, leur assassinat injustifié des Prophètes, et leur parole: "Nos coeurs sont (enveloppes) et imperméables". En réalité, c'est Dieu qui a scellé leurs coeurs à cause de leur incroyance, car ils ne croyaient que très peu. Et à cause de leur incroyance et de l’énorme calomnie qu'ils prononcent contre Marie, et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tue le Christ, Jésus, fils de Marie, l’Envoyé de Dieu". Or, ils ne l'ont ni tue ni crucifie ; mais ce n’était qu'un faux-semblant ! Et ceux qui ont discute sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude ; ils n'en ont aucune connaissance certaine. lis ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. Mais Dieu l'a élevé vers Lui. Et Dieu est Puissant et Sage. II n'y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n'aura pas foi en lui avant sa mort. Et au jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. » (4, 155-159)

Dieu affirme donc qu'il a élevé Son serviteur Jésus au Ciel après avoir rappelé son âme dans son sommeil sans qu'elle ne soit morte selon l'avis le plus juste et decisif - pour le soustraire ainsi des mains des Juifs qui l'avaient denocée à un des rois impies de l'époque. AI-Hasan aI-Ba.s.ri et Muhammad Ibn Ishaq ont dit que ce roi s'appelait David fils de Yura ; il ordonna qu'on le mette à mort et qu'on le crucifie. Les soldats le cémèrent alors dans une maison de Jérusalem, un vendredi soir. Lorsqu'ils furent sur le point d'entrer, l'apparence de Jésus fut donnée a un de ses disciples qui étaient avec lui, tandis que Jésus fut élevé par une fente de cette maison vers le Ciel, sous les regards de tous les occupants de la maison. Les soldats entrèrent alors et emmenèrent le jeune homme qui avait pris l'apparence de Jésus, croyant qu'ils avaient pris ce dernier. Ils le crucifièrent et lui mirent sur la tête une couronne d’épines pour l'humilier. La plupart des Chrétiens n'avaient naturellement pas assiste a l’élévation de Jésus au Ciel, et crurent a la thèse des Juifs sur la crucifixion, s’égarant ainsi d'un égarement manifeste et extrême. Dieu dit: « [ ...] II n'y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n'ait foi en lui avant sa mort », c'est-a-dire après sa descente sur terre a la fin des temps, avant le jour de la Résurrection. En effet, il tuera le porc, brisera la croix et n'acceptera pas le tribut (jizya), n’agréant que l'Islam comme nous l'avons montre dans notre Tafsir - en citant à l'appui, des hadiths, dans notre explication de ce verset de la sourate 4 Les femmes.

Voici ce qui a été rapporte au sujet de la façon dont Jesus a été élevé au Ciel :
Ibn Abu Hatim a rapporté, d'apres Ibn 'Abbas: «Lorsque Dieu décida d’élever a Lui Jésus fils de Marie, celui-ci entra dans la maison OU se trouvaient douze de ses disciples. Jésus entra chez eux, la tète ruisselante d'eau et leur dit : "II en est parmi vous qui me renieront douze fois après avoir cru en moi !" Il dit ensuite : "Qui de vous accepte de prendre mon apparence et d’être tué à ma place et il sera avec moi au même degré (au Paradis) " Un jeune homme se leva alors et dit : "Moi". Il lui dit : "Assieds-toi". Il répéta la même question et c'est le même jeune homme qui se leva et répondit par oui. Jésus lui dit de s'asseoir une nouvelle fois et répéta la même question. Une fois encore, ce fut le jeune homme qui se leva et répondit par oui. II lui dit alors : "Oui, ce sera toi !" Dieu lui donna l'apparence de Jésus un-nième miracle de la part du tout miséricordieux envers Jésus, celui-ci fut élevé au Ciel par une ouverture dans la maison. Les soldats vinrent alors et emmenèrent le jeune homme qu'ils prirent pour Jésus; ils le tuèrent et le crucifièrent. Certains des disciples de Jésus le renièrent alors douze fois après avoir eu foi en lui. Les Chrétiens se divisèrent alors en trois catégories. La première a dit: "Dieu demeura parmi nous, autant qu'il voulut, ensuite il est monte au Ciel" ; ce sont les Jacobites. La deuxième a dit : "Le fils de Dieu resta parmi nous, autant qu'il voulut, puis Dieu l’éleva à Lui" ; ce sont les Nestoriens. La troisième a dit: "Le serviteur et Messager de Dieu vécut parmi nous, autant que Dieu voulut, puis Dieu l’éleva à Lui" ; ce sont les monothéistes. Les deux premières sectes se liguèrent contre les monothéistes et les tuèrent. L'Islam (le monothéisme) se dissipa alors jusqu'au moment ou Dieu envoya Muhammad, sur lui la grâce et la paix ». Ibn 'Abbas a dit : « C'est là le sens de la parole du Tres-Haut: "Nous aidàmes donc ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent."» (61, 14). Cette chaîne de transmission remontant aIbn 'Abbas est authentique selon les conditions de Muslim.

La suite prochainement In cha Allah...
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riad





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MessageSujet: Description de Jésus et fin de sa première mission terrestre   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyVen 14 Juin 2013, 13:51

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Dieu dit : «Le Messie, fils de Marie, n’était qu'un messager. Des Messagers sont passes avant lui. Et sa mère était une véridique » (5, 75). On rapporte qu'il a été appelé le Messie à cause de ses nombreuses pérégrinations sur Terre et sa fuite des épreuves qui ont marqué son époque suite a l'opposition des Juifs a son apostolat et a leur dénigrement de sa personne et de sa mère, sur eux le salut. 


Dieu dit : « Et Nous avons envoyé après eux Jésus  fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donne l’Évangile  dans lequel il y a guide et lumière  (5, 46) ; «Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint Esprit» (2, 87). Les versets de ce genre sont nombreux. Nous avons déjà consigne le hadith rapporté dans les deux Recueils Authentiques : « Chaque nouveau-né qui vient au monde, le diable lui donne un coup sur le flanc - c'est pourquoi il pleure - sauf Marie et son fils. Le diable a voulu faire la même chose avec eux, son coup rencontra un voile. » Nous avons vu aussi le hadith de 'Ubada ou l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a dit : « Celui qui témoigne qu' il n'y a de dieu que Dieu ; que Muhammad est Son serviteur et Messager ; que Jésus est le serviteur de Dieu, Son Messager et Sa parole qu'il envoya à Marie; que le Paradis est vérité et I'Enfer est vérité  Dieu le fera entrer au Paradis aussi insignifiantes peuvent être ses oeuvres ». 


AI-Bukharl a rapporte d’après Abu Hurayra que le Prophète  sur lui la grâce et la paix, a dit : « La nuit de mon ascension au Ciel, j'ai rencontre Moïse ». Abu Hurayra ajouta: « II le décrivit alors en ces termes : "II était très fort et ressemblait aux gens de Shanu'a." II a dit aussi : "J'ai rencon­tré également Jésus." Et il le décrivit en ces termes : "C’était un homme de taille moyenne, son teint était rouge comme s'il sortait d'un bain. J'ai vu aussi Abraham, et je suis, parmi tous ses enfants, celui qui lui ressemble le plus." » 


AI-Bukhfui a également rapporte d’après Ibn 'Umar que le Prophète sur lui la grâce et la paix, a dit : « J'ai vu Jésus  Moïse et Abraham. Jésus avait le teint rouge, les cheveux frisés et la poitrine large, et Moïse était brun, corpulent et avait les cheveux lisses et abondants comme les hommes de Zan.» 

Toujours selon al-Bukhari, 'Abdullah Ibn 'Umar a dit que le Prophète  sur lui la grâce et la paix, a parle un jour aux gens du faux Messie en disant : « Dieu n'est pas borgne, mais le faux Messie, lui, est borgne de l'oeil droite ; son oeil éteint ressemble au grain de raisin. Je me suis vu cette nuit, dans mon rêve  devant la Ka'ba, lorsqu'un homme de taille moyenne ayant un aspect des plus agréables  les mèches de ses cheveux bien arrangés descendant sur ses épaules  sa tète ruisselante d'eau, appuyé sur les épaules de deux hommes, tandis qu'il faisait sa tournée autour de la Ka'ba. J'ai demandé : "Qui est cet homme ?" On m'a répondu : "C'est le Messie fils de Marie". J'ai vu ensuite un homme qui marchait derrière lui, les cheveux crépus et enchevêtrés  borgne de l'oeil droit; il ressemblait le plus aIbn Qatan ; il était appuyé sur l’épaule d'un homme et faisait sa tournée de la Ka'ba. J'ai demande : "Et qui est cet autre homme ?" On m'a répondu : "C'est le faux Messie." »

L’Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a donne ainsi les caractéristiques des deux Messies, le vrai et le faux, afin que les croyants puissent les discerner, suivant le premier et évitant le second. 

AI-Bukhari a rapporte d’après Abu Hurayra : « J'ai entendu l’Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, dire: "Je suis le plus digne de me réclamer de l'enfant de Marie ; les Prophètes sont des parents d'une même famille et il n'y a entre Jésus et moi, aucun Prophète " » Pour sa part, l'imam Ahmad a rapporte, d’après Abu Hurayra, que le Prophète sur lui la grâce et la paix, a dit : « Les Prophètes sont fils du même père ; leur religion est la même  mais leurs mères sont différentes  J'ai plus de droits qu'un autre sur Jésus  car il n'y a entre lui et moi aucun Prophète  II descendra sur Terre (a la fin des temps). Lorsque vous le verrez, vous devrez le reconnai­tre : c'est un homme de taille moyenne, son teint oscille entre le rouge et le blanc, ses cheveux sont lisses et abondants. On dirait que sa tète ruisselle d'eau alors qu'elle n'est pas mouillée. II portera des vêtements d'un jaune pale ; il brisera la croix, tuera le porc, refusera le tribut et n’agréera d'autre religion que l'Islam au point que ne subsistera plus que celui-ci. Dieu fera périr  a son époque le faux Messie ; la sécurité régnera sur toute la Terre à tel point que vous verrez les chameaux paître avec les lions, les tigres avec les vaches, les loups avec les moutons et les enfants jouer avec les serpents sans se faire de mal les uns les autres. II restera autant que Dieu le voudra, puis il mourra, et les musulmans prieront sur lui et l'enterreront. »Ahmad l'a rapporte, ensuite, d’après Abu Hurayra en y ajoutant I' expression suivante : « II restera quel­ques quarante ans, puis il mourra et les musulmans prieront sur lui. ».


La prochaine fois in cha Allah nous allons voir en vidéo le résumé de ces dernières histoires passionnantes de la famille d'Imran et Jésus.

La suite prochainement In cha Allah avec le dernier messager de Dieu pour l'humanité Mohammed sur lui le salut et la paix.
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riad





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MessageSujet: L'histoire de Jésus   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptySam 15 Juin 2013, 12:49

Salam Aleikom


Voici sur ce lien le résumé de l'histoire de Marie et Jésus.

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riad





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MessageSujet: De Jésus à Muhammed (paix et salut sur eux)   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptySam 15 Juin 2013, 21:50


Au nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
 
Louange à Dieu seul, et que son salut et la bénédiction soient sur le dernier des prophètes… Ce qui distingue sa religion des autres est qu’ils croient en tous les prophètes et les messagers que Dieu envoya : Dieu a prescrit de croire en tous ces messagers, mais aussi d’authentifier leur message, de les aimer et de croire fermement que leur mérite est supérieur à toutes autres créatures. Dieu déclare également que dé[......] un seul messager revient à mécroire en tous les prophètes. Le musulman qui croit en Muhammad (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) et mécroit en Jésus (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui), est considéré comme mécréant. Cela, même s’il croit en Muhammad (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui), car il a mécru en un des prophètes de Dieu. Cette règle est valable pour celui qui mécroit au dernier des messagers (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui), alors qu’il croit en d’autres prophètes. Le Coran mentionne que les caractéristiques et les œuvres du prophète furent citées dans la Thora et la Bible. Dieu dit: 
(Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et l’Évangile. Il leur ordonne le bien, leur défend le mal, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et les libère de la charge et des carcans qui pesaient sur eux. Ceux qui croient en lui, l’honorent, lui portent secours et suivent la lumière descendue avec lui, ceux-là sont les gagnant)

Dans le Deutéronome, il est mentionné que Dieu a dit“Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Deutéronome 18:18.

Qui est comme Moïse selon cette prophétie ?

1-Moïse a eu un père et une mère. Qui n'est pas le cas de Jésus
2-Moïse est né dans le cours normal, c.-à-d. l'association physique de l'homme et de la femme ; mais Jésus a été créé par un miracle spécial.
3-Moïse s'est marié et eu des enfants, mais Jésus est resté célibataire toute sa vie.
4-Moïse a été accepté comme prophètes par son peuples dans sa vie même. 
5-Moïse était un prophète aussi bien qu'un roi. 
6-Moïse a apporté une nouvelle loi et de nouveaux règlements à leurs peuples. 

7-Moïse est mort d'un décès normale, mais selon le christianisme.
8-Moïse se trouve enterré en terre, mais Jésus dans le ciel.

Moïse et son peuple, descendant de Isaac sont les frères des Ismaélites. S'agit il d'un prophète de la progéniture d'Ismael? Comme Ismael et Isaac sont bien les fils du même père Abraham, 


Et si quelqu'un n'écoute pas MES PAROLES QUI´IL DIRA EN MON NOM, c'est moi qui lui en demanderai compte. Deutéronome 18:19.
Ce prophète doit donc parler Au nom de Dieu, et le livre d'Allah le coran est au nom de Dieu,
 le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Chez les chrétiens, il est mentionné : 16:13 - Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. »
Allah dit dans le Coran:
3.et il ne prononce rien sous l'effet de la passion; 
4. ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée.
 3-4 – ANNAJEM.

Le terme consolateur comme il est précisé dans le dictionnaire du livre sacré veut dire : avocat, défenseur ou bien intercesseur. Jésus continue toujours à propos de ce consolateur, par : (16:12 - J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.16:13- Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.) Jésus a fait comprendre que sa législation n’est pas parachevée, que son message est incomplet par leur manque d’aptitude de porter les choses à ce moment là, et que c’est au consolateur qu’incombe la tâche de parachever la législation (quand le consolateur sera venu, l’esprit de vérité,  il vous conduira vers toute la vérité). La question donc logique à se poser est : qui est donc ce consolateur ou l’esprit de la vérité annoncé par Jésus (PSSL)?

Les anciennes éditions, évoque le mot ‘’parclet’’ qui se trouve à sa place de consolateur ; un terme qu’aucun des prêtres ne nie être l’origine du mot consolateur, de même que sa signification dans le dictionnaire du livre sacré est pareille. A préciser que le mot parclet est dérivé des mots grecques : ‘’ periclutos’’ et ‘’paraclutos’’ qui veut dire : celui que se loue, ou bien loué : MOHAMED, ou bien AHMED le deuxième désigne le consolateur comme dans le texte.Loin de cette divergence entre paraclutos et periclutos, on se contente de ce que nous avons prouvé de la prédiction du Christ (PSSL) d’un messie après lui qui ne saurait aucunement que le messager de l’ISLAM (PBSL) (5). D'autres encore indications au sujet de l’identité du prophète, comme celle qui se trouve dans Cantique des Cantique 5:16. Le mot hébreu utilisé est Muhammuddim. Les lettres d'extrémité IM est pluriel de majesté et de splendeur de respect. moins"im" la racine serait Muhammud ressemble au prophète de L'islam notre prophète Muhammed.

Allah dit dans le Coran:

Et quand Jésus fils de Marie dit : "Ô Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera "Ahmad" . Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : "C'est là une magie manifeste".
Ou encore:
"Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, alors qu'il est appelé à l'Islam? Et Allah ne guide pas les gens injustes."
Ou encore:
« Ô gens du Livre (Juifs et Chrétiens)! Notre Messager (Muhammad) est venu pour vous éclairer après une interruption des messagers afin que vous ne disiez pas: "Il ne nous est venu ni annonciateur ni avertisseur". Voilà, certes, que vous est venu un annonciateur et un avertisseur. Et Allah est Omnipotent «  
Coran 5 : 19 

Ces différents signes et indications ont servis comme nous allons le voire de prophétiser la naissance d'une nouvelle grande nation de la descendance d'Ismael. Ce prophète du nom donc de Ahmed devait sortir d'un environnement hostile et désertique pour accomplir l'ultime mission à l'humanité jusqu'à la fin des temps de confirmer les précédentes révélations et de rappeler vers l'adoration que d'un Dieu unique en ne lui associant aucune autre divinité. «Et nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers»Sourate 21 Verset 107

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MessageSujet: L'histoire de notre prophète Mohammed (sws)   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 16 Juin 2013, 18:29

Salam aleikom 

Voici ci joint le film du messager racontant la renaissance de l'islam avec la naissance du prophète tant attendue annoncé par Moise et Jésus. Le film débute par l'époque pré-islamique.



Bon visionnage.
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MessageSujet: Un prophète arabe à la Mecque   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 19 Juin 2013, 13:50


Salam aleikom et que la paix soit sur vous chers lecteurs

Il est intéressant de comprendre les quelques une des raisons du choix d'Allah d'un prophète arabe provenant de la descendance d'Abraham pour transmettre le message à l'humanité depuis la Mecque?

La langue arabe :

Dieu a choisit la langue Arabe car elle est d'abord très performante si ce n’est la plus performante. L’Arabe est extrêmement efficace et précis  Par exemple, le mot « They » en anglais ne nous dit pas si « They » sont des mâles ou des femelles. En Arabe, il y a un « They » pour les mâles, « « HUM » et un « They » pour « HUNNA ». Il y a même un « They » pour deux males, « HUMMA », et un « They » pour deux femelles, « HAATAAN ». Cette caractéristique n’existe dans aucune autre langue dans le monde. Le mot « Qaalataa » de 28 : 23, par exemple se traduisent par quatre mots anglais : « les deux femmes disent. » Telle est l’efficacité de la langue arabe. Une autre raison possible pour choisir l’Arabe est le fait que « Il » ou « elle » ne suppose pas nécessairement la nature du genre. Ainsi, quand il est fait allusion Dieu comme « Il » ceci n’implique pas du tout un genre. Dieu soit glorifié ; il n’est ni male, ni femelle. L’usage du « Il » pour faire référence à Dieu dans la langue anglaise, par exemple, à contribué à une fausse image de Dieu. Ceci n’a pas été aidé par les expressions aussi déformées que « Père » faisant référence à Dieu. Vous ne verrez jamais une telle référence à Dieu dans le Quran. En tant qu'arabophone et francophone à la fois, je peux témoigné personnellement qu'il est plus compliqué de traduire l'arabe en français que du français en arabe. Mais c'est toujours de faire l'expérience que de l'entendre dire pour s'en apercevoir et en etre convaincu.

Dieu a choisit le Coran en langue arabe également pour donner le défi aux arabes eux mêmes par rapport à leur éloquence et la rhétorique. « C'est le 1er texte en prose de la littérature arabe. C'est une prose rythmée, qui est chantée sur une cadence de cantilène. » (Nouvelle Encyclopédie, 1474, t.5, p.955.) « Si vous avez un doute sur ce que nous avons révélé à Notre Seigneur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins en dehors de Dieu si vous êtes véridiques. Si vous n'y parvenez pas, et vous ne parviendrez jamais, alors parez-vous contre le feu. » (2 : 23-24).  

Enfin la langue arabe, au dire de ses connaisseurs, est la seule langue qui en 5000 ans n'a connu aucune modification, quand les autres sont régentées par les décrets ministériels et les délibérations de l'académie française pour le français, ou laissées à l'influence des autres comme c'est le cas du mooré.

Un prophète arabe :
Allah a choisi un prophète arabe car la cité du prophète n'avait pas encore reçu d'avertisseur. « C'est une révélation de la part du Tout –puissant, du Très –Miséricordieux, pour que tu avertisses un peuple dont les ancêtres n'ont pas été avertis » (Coran 36 : 5-6). Quoi de plus normal que le dernier prophète soit envoyé au « peuple dont les ancêtres n'ont pas été avertis » afin qu'il ne disent pas au jour dernier que nous n'avons pas été averti. Ainsi l'arabe a été choisi pour que le Messager avertisse en premier ce peuple avant de rappeler les autres peuples qui ont tous été avertis. « Aussi le révélons–nous une lecture en langue arabe, afin que tu avertisses la mère des cités (La Mecque). » (42 : 7).

Descendant d’abraham :
C'était donc dans la descendance de Abraham que, selon l'Alliance faite entre Dieu et le Patriarche, que se manifesteraient désormais les messages destinés à guider l'humanité dans son rapprochement avec Dieu.
Or les arabes adnanites qui peuplaient et peuplent toujours aujourd'hui la péninsule arabique descendent directement de Ismaël fils de Abraham : il sont appelés "'Arab musta'riba" ou "Arabes arabisés". (Les autres Arabes qui peuplaient et peuplent toujours la péninsule, les "'Arab 'âriba", ne descendent pas de Ismaël, sauf par d'éventuels mariages avec les Arabes suscités.) La tribu des Quraysh, dont est issu Muhammad, fait justement partie de ces Arabes "musta'riba".

Muhammad est fils de Abdullah, fils de Abd ul-Muttalib, fils de Hâshim, fils de Abdu Manâf, fils de Qussayy, fils de Kilâb, fils de Murra, fils de Ka'b, fils de Lu'ayy, fils de Ghâlib, fils de Fihr [= c'est lui qui a été surnommé Quraysh], fils de Mâlik, fils de an-Nadhr, fils de Kinâna, fils de Khuzayma, fils de Mud'rika, fils de Ilyâs, fils de Mudhar, fils de Nizâr, fils de Ma'add, fils de Adnân. Et Adnân descend de Ismaël fils de Abraham.

La mecque :
Le prophète Mohamed est né à la Mecque. Et la Mecque est un endroit particulier pour Dieu, Abraham et Ismael comme nous l'avons raconté précédemment dans l'histoire du prophète Abraham.
Rappelons-nous quand Abraham emmena Agar et Ismaël (pse) hors d’Egypte à travers le désert . La Bible donne clairement l'emplacement avec la mention du puits d’eau qui apparut afin de sauver la vie à Agar et Ismaël (psl), ce puits s’appelle aujourd’hui le puits Zamzam et il existe toujours, il est situé pas loin dessous la Kaaba (cube noir) à la Mecque. Voici ce que la Bible dit:

« Tôt le lendemain matin, Abraham emmena Agar et Ismaël. Il leur donna du pain et de l'eau et les renvoya. Les deux errérent dans le désert de Beersheba jusqu'à ce que leur bouteille d'eau fût complètement vide. Dans un moment de désespoir Agar fondit en larmes. Le garçon ensuite appela Dieu, et un ange confirma à Agar que le garçon deviendrait une grande nation. Un puits d'eau est alors apparu afin de leur sauver la vie. » (Genèse 21:14-20). Le geste de désespoir de Sara cherchant de l'eau pour sauver son enfant est un rituel effectué pendant le Hajj appelé (Saee) où les pelerins marchent ou courrent entre les deux montagnes Safa et Marwa, juste comme Sara l'eu fait en ce moment de désespoir.

Abraham (psl) vint les visiter très souvent dans leur nouvel endroit et avec l'aide de son fils il commença la construction de la première maison dédié au culte du Dieu unique (cette maison est aujourd'hui recouverte d'un drap noire de soie) et une fois fini, le Hajj (pèlerinage) fut préscrit au prophète Abraham (psl), voici ce que le Coran dit: «Et Nous indiquâmes à Abraham le lieu de la Maison (Kaaba) en lui disant : « Ne m’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout et pour ceux qui s’y inclinent et se prosternent ". Coran 22: 26 Abraham et Ismaël avaient bâti le prototype de ce sanctuaire, qu'ils avaient dédié à Dieu l'Unique. Et Abraham demanda ensuite à Allah, d’envoyer aux habitants de la Mecque un messager parmi eux et c’est cette invocation qu’Allah exauça en envoyant le prophète Mohammad (BP. sur lui). Notre prophète affirma lui-même cela quand un de ses compagnons lui demanda : « Comment l’histoire de ta prédication a-t-elle commencé ? ». Le prophète répondit : «  Le début de mon histoire date du jour où Abraham supplia Allah de m’envoyer ».

En effet, la descendance de Ismaël a été donc arabisée au fil des générations car ils vivaient chez un peuple arabe tout comme l’immigration maghrébine qui s’est francisée pour une partie aujourd’hui car vivant en France. Tel est le processus. Bien qu'ils étaient devenus au fil du temps dans leur quasi-totalité idolâtres, les Arabes reconnaissait toujours en très haute estime Abraham et Ismaël, dont le souvenir restait chez eux très présent. Et bien qu'ils y avaient ajouté maintes rites polythéistes, les Arabes venaient toujours accomplir le grand pèlerinage à la Maison de Dieu à la Mecque, une fois l'année, y commémorant alors ce que Abraham, Agar et Ismaël y avaient fait.

Donc la mission de notre prophète Mohammed (quel la prière et le salut soit sur lui) était de purifier la demeure d'Allah, d'avertir un peuple dont les ancêtres n'a pas été averti et de transmettre le message qu'il n'y a nul Dieu que Dieu et que Mohammed est son messager.

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MessageSujet: Sur les pas du bien aimé Mohammed (prière et salut sur lui)   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 19 Juin 2013, 23:28

[ltr][/ltr]
[ltr]Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.[/ltr]

[ltr]Je vous souhaite une bonne année et je prie Allah d’agréer votre jeûne.[/ltr]
[ltr]Etes-vous prêts pour accueillir le mois de Ramadan ? Etes-vous prêts au sacrifice, au don de vous-même et à l’effort ?[/ltr]
[ltr]Notre épisode aujourd’hui sera divisé en deux parties.[/ltr]

[ltr]La première traitera de Ramadan, de ce que nous aimerions y faire comme bonnes actions et efforts pour parvenir à l’agrément d’Allah et pour être parmi ceux qui seront sauvés de l’Enfer ce mois-ci.[/ltr]
[ltr]La seconde partie traitera du sujet principal de cette série d’épisodes qui sera intitulée “Sur les pas du bien-aimé Mohammed (BP sur lui)” et dans laquelle nous parlerons chaque jour d’un des attributs du Messager d’Allah (BP sur lui).[/ltr]


[ltr]Partie 1 : Ramadan :[/ltr]

Comment recevoir Ramadan ?
D’après Salmâne Al-Fârissy : “Le Messager d’Allah (BP sur sur lui) nous a sermonné au dernier jour de Cha‘bane et nous a dit : “Ô vous les gens! Un mois majestueux vous est venu. Un mois béni qui comprend une nuit meilleure que mille mois. Allah a fait du jeûne de ce mois un devoir et de la prière en ses nuits un acte surérogatoire. La plus petite bonne action accomplie pour arriver à l’agrément d’Allah est comptée comme un acte cultuel, et l’obéissance à la plus petite prescription sera comptée comme soixante-dix autres dans un autre mois. C’est le mois de l’endurance qui a pour rétribution le Paradis. C’est le mois du réconfort, un mois où la subsistance du croyant augmente Le début du mois de Ramadan est de la miséricorde, son milieu du pardon et sa fin une délivrance de l’Enfer. Allah pardonnera les péchés et sauvera de L’Enfer celui qui y soulage son esclave. ” (La chaîne de garantie pour ce hadith est très faible/ Al-Albany / “Michkat Al-Maçabih” (La niche aux lanternes) 1906).  

[ltr]Les rétributions du jeûne :[/ltr]
[ltr]1.       Rémission de tous les péchés[/ltr]
Le Prophète (BP sur lui) dit : Les Fautes passées de celui qui jeûne Ramadan par foi et par confiance dans la générosité d’Allah sont pardonnées.” (Hadith authentique/ Al-Boukhâri 2014).
[ltr]Si nous n’avons pas jeûné les trente jours avec la piété requise, nous avons une autre chance avec ce hadith : “ Quiconque passe les nuits du mois de Ramadan en veille et en prière avec foi (profonde en Dieu) et (ferme) conviction (de la récompense), ses fautes passées lui sont pardonnées.” (Hadith authentique/ Al-Boukhari, Mouslim, Abou Dawoûd, At-Tirmizi, An-Nissâi.)[/ltr]

[ltr]Et une troisième chance avec cet autre hadith[/ltr]
[ltr] Quiconque passe la nuit de Leilat Al-Qadr (la nuit du Destin) en veille et en prière avec foi (profonde en Dieu) et (ferme) conviction (de la récompense), ses fautes passées lui sont pardonnées.” (Hadith authentique/ Al-Bukhari, Mouslim, Abou Dawoûd, At-Tirmizi, An-Nissâi.[/ltr]
[ltr]2.       Sauvetage de l’Enfer.[/ltr]
[ltr]Chaque Ramadan, des personnes sont sauvées à jamais de l’Enfer. Ce sont les serviteurs aux cœurs purs qui ont passé le Ramadan pleins de bonnes intentions. Ils n’ont pas besoin d’être des dévots ou des savants. Et comme Allah est généreux, Il ne reprend jamais Son don. Si la personne se trouve parmi les élus, elle échappera à jamais à l’Enfer même si elle fait par la suite quelques petites fautes involontaires.[/ltr]
[ltr]3.       Multitude de bonnes actions[/ltr]
En ce mois, Allah donne largement au croyant. La plus petite bonne action accomplie pour Sa grâce y est comptée comme un acte cultuel, et le mérite de l’obéissance à la plus petite prescription sera multiplié par soixante-dix.
Si par exemple vous accomplissez la prière de Adh-Dhur et que la bonne action est multipliée par dix et pendant le Ramadan multipliée par soixante-dix vous en aurez sept cents. Si vous l’effectuez en groupe, elle sera multipliée par vingt-sept donc dix-huit mille neuf cents, multipliées par cinq prières par jour, vous en aurez quatre-vingt-quatorze mille cinq cents c’est-à-dire à peu près cent mille prières. C’est comme si vous aviez été à la Mecque et prié au Haram.
Il en sera de même pour la lecture du Coran dont chaque lettre est multipliée par dix etc.
[ltr]4.       Exaucement des do‘â’ (invocations)[/ltr]
[ltr]Les invocations sont intimement liées au jeûne et surtout au mois de Ramadan. Un merveilleux verset, à la suite de ceux qui sont venus ordonner le jeûne,  vient nous le rappeler – il peut être traduit par- : Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi. alors Je suis tout proche: Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie."(TSC, Al-Baqara (LA VACHE): 186).[/ltr]
[ltr]Le Prophète (BP sur lui) nous a assuré que les invocations durant le mois de Ramadan sont exaucées et les Compagnons en choisissaient quelques-unes qu’ils répétaient tout au long du mois. Agissons de même et n’oublions pas d’en faire pour toute la Umma musulmane et le renouveau de sa civilisation. Prions Allah de faire de nous les artisans de cette renaissance.  [/ltr]
[ltr]5.       Obtenir la rétribution de Leilat Al-Qadr (la nuit du Destin)[/ltr]
[ltr]C’est une nuit égale en rétribution à quatre-vingts années de culte. Toute bonne action faite pendant cette nuit est comptée comme ayant été accomplie pendant toute cette durée.[/ltr]
[ltr]Et pourquoi Allah nous donne tout cela ? Tout simplement parce qu’Il es Le Généreux et Il veut nous faire entrer au Paradis.[/ltr]
[ltr]6.       Agrément d’Allah[/ltr]
[ltr]Allah est satisfait de Son serviteur. Il le fait remarquer aux Anges et les rend témoins qu’Il lui a pardonné ses péchés.[/ltr]
[ltr]Essayons de profiter de la générosité d’Allah en ce mois béni. Nous ne savons jamais combien de fois encore nous allons le revivre.[/ltr]

[ltr]Il y trois genres de jeûne :[/ltr]

  1. [ltr]Le jeûne du ventre.[/ltr]

[ltr]C’est le jeûne ou seul l’estomac jeûne. La personne mène sa vie de tous les jours en ne faisant rien de plus que se priver de nourriture et de boisson. Elle n’y gagne rien de plus que sa faim et sa soif.[/ltr]

  1. [ltr]Le jeûne des sens.[/ltr]

[ltr]Un jeûne de rang plus élevé où la personne évite tout péché qui peut être commis par les sens (écouter une médisance, voir une scène contraire à la morale, etc.[/ltr]

  1. [ltr]Le jeûne du cœur ou de l’âme.[/ltr]

[ltr]Le meilleur, le plus valeureux,  que la personne est supposée vivre pour Allah, toute obéissante à Ses ordres et pensant sans cesse à Lui. L’âme est entièrement tournée vers Son Seigneur, lui disant “Je suis à Toi, je ne fais que ce qui Te plait[/ltr]

[ltr]Choses à faire durant le jeûne.[/ltr]
Le Messager d’Allah dit : “Ô vous les gens, faîtes voir à Allah ce que vous avez de bien en vous.”
[ltr]Pourquoi ne pas adopter une devise durant ce mois ? Lorsque le Messager d’Allah (BP sur lui) devait entreprendre une action importante, il énonçait une devise pour lui et ses compagnons.[/ltr]
[ltr]Moûssa (Moïse) avait par exemple comme devise –ce qui peut-être traduit par- : Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait.(TSC, Tâ-Hâ : 84.)[/ltr]
[ltr]Ibrahîm (Abraham) avait pour devise –ce qui peut-être traduit par - : “ ... Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera.”  (TSC, As-Saffât (Les Rangés) : 99.)[/ltr]
[ltr]Le Prophète (BP sur lui) disait : “Je suis présent, ô Seigneur, je suis présent et prêt. Tout le bien est entre Tes mains et aucun mal ne vient de Toi.”[/ltr]
[ltr]Essayons de prendre comme devise le verset – qui peut-être traduit par - : Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux (TSC, 'Al-`Imrân (La Famille Imran) : 133.)[/ltr]
[ltr]Ou encore une autre : “Je vous adorerai, mon Seigneur, durant ce mois comme je ne l’ai jamais fait avant”.[/ltr]
[ltr]Ou: “Personne ne me dépassera dans ma course vers Toi, ô Seigneur”.[/ltr]
[ltr]Nous voulons nous mettre tous d’accord sur six actions à accomplir ensemble et sur lesquelles le Messager se concentrait durant ce mois. Nous serons des millions à adorer Allah en masse. Allah nous montrera à Ses Anges et notre rétribution sera beaucoup plus grande.[/ltr]
[ltr]Nous ferons un tableau avec six colonnes où nous mettrons sur la ligne horizontale en tête de chacune : Salât, aumône journalière, bienfaisance envers les parents, invocation, lecture du Coran, action positive.[/ltr]
[ltr]Dans la colonne verticale nous écrirons la date des jours de Ramadan et nous mettrons chaque jour une marque pour l’action accomplie. Essayons de marquer toutes les cases pour toutes les actions chaque jour de Ramadan.[/ltr]

  • [ltr]Pour la Salât, nous essayerons de l’accomplir en groupe.[/ltr]
  • [ltr]Pour l’aumône, essayons d’imiter le Messager dont ‘Â’Icha disait : Le Prophète (BP sur lui) était le plus généreux des hommes. Cette générosité se manifestait pleinement durant le mois de Ramadan lorsque Djibrîl (Gabriel, que la paix soit sur lui) venait chaque nuit lui enseigner le Coran. Et lorsque Djbrîl le rencontrait, le Messager (BP sur lui) d’Allah était  plus généreux que le vent envoyé par Allah (vent porteur de pluie). Boukhari, Mouslim An-nissa’i Ibn Hanbal[/ltr]
  • [ltr]Soyons bienfaisant envers nos parents et tous les autres membres de la famille tant que nous pouvons.[/ltr]
  • [ltr]Pour les invocations, nous allons nous concentrer sur deux en particulier. Implorer Allah de nous sauver de l’Enfer et de faire de nous les artisans de notre renaissance.[/ltr]
  • [ltr]Nous essayerons de faire une lecture complète du Coran et si possible le réciter entièrement en séquences pendant la Salât.[/ltr]
  • [ltr]Nous accomplirons des actions positives comme aider quelqu’un, offrir un bien utile, comme un livre ou une cassette, planter un arbre dans le quartier, etc.[/ltr]



[ltr]Nous devons nous promettre de faire ces actions et ne pas penser que cela sera difficile avec le jeûne. Le Messager et les Compagnons avaient entrepris les batailles les plus importantes durant le Ramadan.[/ltr]
[ltr]Je sais que les femmes aideront le plus à l’accomplissement de ce projet parce que les femmes ont beaucoup de détermination lorsqu’elles se mettent quelque chose en tête.[/ltr]
[ltr]J’ai le pressentiment que beaucoup de choses vont changer pour notre Umma après ce Ramadan. Ce mois est pour la Umma ce que l’hiver est pour la Terre. Il l’enrichit avec des éléments qu’elle emmagasine pour s’en servir toute l’année.[/ltr]
[ltr]C’est notre grand espoir, essayons d’emmagasiner le plus de richesse possible.[/ltr]
[ltr]Un très beau hadith dit : “Ô vous les gens. Ramadan, le mois béni est venu vous recouvrir de ses bienfaits. Allah fait descendre Sa miséricorde, Son pardon, exauce les invocations, observe votre compétition pour le bien, le fait remarquer à Ses Anges et les rend témoins de Son pardon. Montrez à Allah ce que vous avez de bien en vous, le démuni est celui qui a été privé de la miséricorde d’Allah.[/ltr]



[ltr]Partie 2 : La Sirah[/ltr]



Introduction :
Après cette brève introduction sur les rétributions du mois de Ramadan, je commencerai tout de suite à aborder le sujet de notre nouvelle série pendant ce mois : "Sur les pas du bien-aimé". En fait, nous essayerons de vivre pendant les 30 jours du Ramadan avec le prophète et de toucher de plus près la façon dont il vivait et se comportait avec les autres.
Mais avant de commencer, j'aimerai attirer votre attention sur la raison pour laquelle j'ai surtout choisi ce sujet ainsi que sur la raison pour laquelle j'ai choisi que ces épisodes soient filmés dans cet endroit: Médine.
Commençons d'abord par l'endroit. Nous sommes à 300 m de la mosquée du prophète à Médine. C'est la mosquée qui embrasse entre ses coins le corps du prophète et c'est un centre lumineux qui a diffusé et qui continue toujours à diffuser sa lumière vers les quatre coins du monde de même que vers les autres civilisations. C'est un endroit certainement béni et plein de grâce. Qui sait, le prophète est peut-être un jour passé sur cet endroit… ses compagnons ont certainement honoré ce lieu par leurs pas, l'un d'eux s'y est peut-être blessé dans la défense de l'islam. Bref et plus important encore, cet endroit témoigne que quelle que soit l'ampleur de l'obscurité, il y toujours un espoir… un espoir que cet endroit lumineux ré-illumine de nouveau notre monde.

Pourquoi étudier la Sirah ?
Pourquoi ai-je choisi de parler de la Sirah ou de la vie du prophète, c'est une autre question à laquelle je répondrai. Tout simplement, dans la vie du prophète, il s'agit de nombreuses leçons que l'on pourrait tirer dans les différents domaines: dans les rapports familiaux, dans la gestion dans la renaissance de toute une communauté… etc. Et c'est ce que j'essayerai d'expliquer dans les lignes suivantes.
·         Meilleure expérience de renaissance
En contemplant la Sirah du Prophète, nous découvrirons qu'il s'agit de la meilleure histoire de renaissance jamais connue dans l'Histoire. Normalement, une personne qui guide ou qui conduit une grande renaissance doit avoir une certaine puissance ou un certain nombre de lien avec d'autres personnes de façon à lui permettre de peser sur les décideurs ou de faire entendre sa voix. Cependant, ceci n'était pas le cas du prophète. Il était presque seul: seul en tant qu'enfant après le décès de ses parents, seul après le décès de son oncle, isolé après le blocus des mécréants et sans fils qui puisse lui succéder ou au moins porter son nom.   
Non seulement il était seul mais il a aussi été envoyé à une communauté analphabète, déchirée par des conflits internes et des dissidences et par conséquent sans leader. Qui est ce qui aurait pu croire qu'une personne comme celle-ci envoyée à une communauté comme celle-là pourrait un jour donner naissance à une renaissance d'une telle ampleur.
C'est une renaissance qui a laissé à l'humanité un héritage de valeurs et de sciences qui, jusqu'à aujourd'hui continue à constituer une base solide d'une civilisation comme la civilisation occidentale. Une renaissance qui a réussi à réaliser ce que la renaissance occidentale n'a jusqu'à nos jours pas réussi à faire: l'équilibre entre le matériel et le spirituel.    
·         Modèle prophétique
Cette histoire de renaissance n'est en fait rien que l'histoire de 23 ans de la vie du prophète: une période qui, bien que courte, a vu se développer l'expérience la plus riche et la plus réussie à laquelle l'Histoire aurait pu témoigner. Pendant ces 23 ans, la Sirah nous raconte les différentes situations et les nombreuses circonstances par lesquelles le Prophète est passé. Pendant cette courte période, la Sirah nous rapporte la manière dont le Prophète se comportait avec les juifs, avec les chrétiens, avec les mécréants et avec les adorateurs du feu. Elle nous rapporte également la vie du Prophète en tant que gouverneur et en tant que pauvre ou que persécuté par Qoraysh. Elle nous illustre sa vie en tant que père et en tant que mari, etc.  Pour rendre les choses plus claires, faisons cette comparaison: regardons par exemple la vie de Jésus – qu'Allah lui accorde son Salut-… nous pouvons en tirer des leçons en ce qui concerne sa vie en tant gouverné, en tant qu'un homme pieux et intelligent mais jamais en tant que gouverneur ou en tant que mari, père ou grand père parce que tout simplement, il ne s'est pas marié. La Sirah du Prophète, par contre, nous raconte sa vie en tant que mari d'une seule femme, puis en tant que mari de plusieurs femmes, puis ensuite en tant que père et grand-père.
Il en va de même pour la vie d'un autre prophète comme Soliman –qu'Allah lui accorde son Salut-. Nous pouvons adopter son modèle en tant que modèle exemple d'un gouverneur mais jamais en tant qu'un homme persécuté ou en tant qu'un faible gouverné. Le Prophète (BP sur lui) par contre est passé durant sa vie par toutes ces circonstances et toutes ces situations.  
·         Le Prophète : L’éminent
[ltr]C'est la vie de cet homme éminent que je veux que nous vivions ensemble pendant les 30 jours de Ramadan. Un homme qui jouit d'une éminence particulière parce que, différemment à toute autre personne, Mohammad (BP sur lui) possède une éminence parfaite. En fait, chaque leader, chaque chef ou même chaque personne a son point de grandeur et de perfection sauf Mohammad: il est parfait dans tout. Il est éminent en tant que chef de guerre et en tant que leader de paix. C'est une personne, est la Sirah nous racontera, qui ne s'est jamais mise en colère pour une raison personnelle, qui n'a jamais frappé une femme, qui n'a jamais menti et qui n'a jamais trompé personne.[/ltr]
La Sirah nous rapporte la clémence du prophète avec ses ennemis. A titre d'exemple, un homme qui haïssait le prophète est venu une fois le déranger. Quand il est parti, le Prophète dit à ses compagnons : "pourquoi l'aviez vous laissé rentrer?". Il répondirent : " si tu nous avais avertis par un clin d’œil, nous aurions compris…". Le prophète dit : "un prophète ne doit jamais trahir quelqu'un par ses yeux".
C'est un Prophète éminent et grand même dans son humilité et dans sa spiritualité devant Allah. Pendant sa prière, il s'inclinait devant Son Créateur est disait: " Sont tous soumis à Allah mon ouïe, ma vue, mon cerveau et mes os…".
Cet ici-bas ne lui représentait rien. Ce n'est pour lui qu'une station et un outil dont il se sert pour arriver à la vie future. Il disait: " Qu'est ce que j'ai à avoir avec cet ici-bas ? Et qu'est ce que cet ici-bas a à avoir avec moi ? Je ne suis qu'un homme qui, ayant vu un arbre, est venu se mettre sous son ombre puis l'a abandonnée."      
Conclusion :
[ltr]Dès le prochain épisode donc, nous commencerons à explorer cette précieuse Sirah en commençant par l'histoire de naissance du Prophète, comment il a été élevé et l'effet qu'a pu avoir chaque événement sur sa personnalité et sur sa vie…[/ltr]

[ltr]Source Amr khaled[/ltr]
La suite prochainement In cha Allah... 


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soehyb





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MessageSujet: Sur les pas du bien-aimé Mohammed Episode 2 : Naissance du Prophète   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 20 Juin 2013, 02:34

[ltr]Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l’Univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.[/ltr]

[ltr]Je me relayerai avec Riad pour le récit de l'histoire de notre prophète Mohammed (PB sur lui) [/ltr]

[ltr]Nous commençons aujourd’hui la Sirah (biographie) de notre Prophète bien–aimé.[/ltr]



[ltr]La majesté et la grandeur du Prophète (BP sur lui).[/ltr]

[ltr]Le verset nous dit –ce qui peut être traduit par -  Et sachez que le Messager d'Allah est parmi vous.” (TSC, Al-Houjourât (Les Appartements) : 7).[/ltr]

[ltr]Ce verset s’adresse aux Musulmans de tous les temps et nous fait comprendre que le Messager est toujours parmi nous. Effectivement, il est parmi nous par sa Sunna, par l’héritage important et riche d’instructions et les exemples de comportement qu’il nous a laissés.[/ltr]



[ltr]Il est bien connu que les personnes célèbres évitent de trop se montrer en public de peur que leurs imperfections soient connues, le Prophète par contre avait des liens étroits avec les gens,  et plus les gens étaient liés avec lui plus ils l’appréciaient!  Il n’y a jamais eu de personne au monde qui a pu autant donner sans avoir à craindre de diminuer son crédit.[/ltr]



[ltr]Le Messager d’Allah (BP sur lui) disait aux gens “Venez à moi que je vous apprenne et divulguez ce que je vous dis”. Des milliers de personnes l’accompagnaient et ne se sentaient jamais lassées d’entendre ses instructions.[/ltr]



[ltr]Nous savons également que même si un homme réussit à se faire une image en public, il ne peut dissimuler ses défauts à ses proches et surtout à sa femme ! Le Prophète lui, inspirait une estime égale qu’il soit en compagnie des gens ou parmi les siens puisque, ses deux femmes Khadîja et ‘Â’icha sont celles qui ont le mieux témoigné en sa faveur. Quand il doutait de ce qu’il lui arrivait avec les premières révélations, la première lui a répondu: “Non par Allah, Il ne t’humiliera jamais. Tu préserves les liens de famille, tu secours le faible, tu donnes au pauvre, tu honores ton invité et tu aides contre l’injustice.”  Et, lorsqu’on demandait à la seconde comment était le comportement du Prophète, elle répondait : “Sa morale était le Coran.”[/ltr]



Même ses ennemis disaient du bien de lui. Le Messager avait envoyé une lettre à Héraclès pour l’inviter à L’Islam. Cet empereur voulut savoir qui était l’auteur du message et quelles étaient ses caractéristiques. Il dit à ses gens :
-« Trouvez-nous quelqu’un de chez lui qui puisse nous en parler. »
Ils cherchèrent dans les marchés syriens et trouvèrent Abu Soufiane venu en commerce dans Ghazza avec des hommes de Quraïche. Ils l’amenèrent lui et ceux qui étaient avec lui au Palais du roi à Beit al-Maqdiss (Jérusalem).
Le roi dit à son traducteur : -« Qui est-ce qui a le plus de liens familiaux avec cet homme qui prétend être prophète ? »
Abu Soufiane répondit : -« Je suis le plus lié à lui. »
Héraclès dit : -« Quelle est la lignée de cet homme parmi vous. »
Abu Soufiane dit : -« Il est d’un certain rang parmi nous. »
-« Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui a dit cela avant lui ? »
-« Non. »
-« Est-ce que vous le traitiez de [......] avant qu’il ne l’ait dit ? »
-« Non. »
-« Comment sont sa logique et son raisonnement ? »
Abu Soufiane dit : -« Nous n’avons jamais accusé sa logique ni son raisonnement. »
-« Ce sont les nobles qui le suivent ou les humbles ? »
-« Les humbles. »
-« Augmentent-ils ou diminuent-ils ? »
-« Ils augmentent. »
-« Manque-t-il à ses promesses ? »
-« Non. »
-« L’avez-vous combattu ? »
-« Oui. »
-« Comment étaient votre guerre et la sienne ? »
-« Des hauts et des bas, nous triomphons une fois et lui l’autre. »
-« Que vous ordonne-t-il ? »
-« Il nous ordonne d’adorer Allah Seul, de ne rien Lui associer et nous défend d’adorer ce que nos pères adoraient. Egalement d’accomplir la Salat (prière), de donner la Zakat (aumône obligatoire), d’honorer nos promesses et de rendre ce qui est mis en dépôt chez nous. » 
Abu Soufiane ne mentit pas malgré sa haine pour Mohammad, car des gens de Quraïche étaient présents et il craignait qu’ils le traitent de [......].
Héraclès lui dit : -« C’est un prophète. Je savais qu’il devait apparaître mais pas parmi vous. Si j’étais devant lui, je lui aurais lavé ses pieds. »
Abu Soufiane s’en alla de chez lui étonné au sujet de Mohammad (BP sur lui) qui prenait de l’importance.
Il n’est pas étonnant de voir que le Prophète (BP sur lui) disait de lui-même : “ Sans fierté, je suis le maître des fils d’Adam.”




[ltr]L’état du monde avant le Prophète (BP sur lui).[/ltr]




  • 1. Le monde :

A la naissance du Prophète (BP sur lui) le monde était dominé par deux grandes puissances, la Perse et Byzance. L’oppression et l’injustice sévissaient chez eux comme pour toutes les civilisations à leur point culminant d’où commence la chute. Le faste battait son plein dans la classe des seigneurs à Byzance grâce aux taxes prélevées chez les citoyens pauvres. On y trouvait toutes sortes de racisme, d’oppression et de tyrannie. Il se pouvait même qu’un seigneur assiste, comme passe temps, à une lutte entre un être humain et un lion. Lutte qui se terminait naturellement par la mort du premier. 


La Perse n’était pas en meilleur état, elle était divisée en Seigneurs, prêtres et serfs.


Quant à l’Europe, elle vivait son ère la plus sombre. C’était le moyen âge durant lequel toutes sortes de fabulations ont fleuri. La femme, moitié de la société, était méprisée au point qu’on se demandait si de nature elle était un animal ou un démon. Un écrivain anglais nommé Wales fait ressembler l’Europe de ce temps à un corps mort et pourri.


Nous voyons aujourd’hui comment l’Europe s’est relevée de cette décadence sans avoir eu aucune base. Son état en ces temps était bien pire que le nôtre aujourd’hui. Pourquoi alors ne pouvons-nous pas nous faire une grande renaissance ? Nous avons de bien meilleures assises sur lesquelles nous pouvons bâtir. Voyez-vous pourquoi j’ai de l’espoir et comment je suis sûr que nous pouvons réaliser notre rêve de renaissance ?


Les civilisations se basent sur deux choses essentielles, la vérité et la justice. Lorsque ces parties du monde les ont perdues, leurs civilisations se sont effondrées. Le plus important est donc la morale qui règne dans la société et l’esprit des individus. Ce sont les vraies richesses. Comment donc ne pas réussir notre renaissance si nous suivons fidèlement la noble morale que nous a enseignée notre Prophète dont Allah a dit-ce qui peut être traduit comme - : “Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers.” (TSC, Al-'Anbiyâ' (Les Prophètes) : 107).
Si la justice et la vérité règnent sur la Terre, il n’y aura plus de guerre de civilisations, la prospérité s’étendra sur tout le globe. C’était la principale mission de notre Prophète (BP sur lui); faire régner la paix dans l’univers. C’est le sens de ce verset. D’ailleurs un autre verset du Coran dit-ce qui peut être traduit comme - : “…Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. Mais Allah est Détenteur de la Faveur pour les mondes.” (TSC, Al-Baqara (La Vache) : 251). Le verset dit “neutralisait” c’est à dire rivaliser et non s’entretuer.



  • 2. La péninsule Arabe :

A la naissance du Prophète (BP sur lui), la Péninsule Arabe n’était pas dans un état meilleur que l’Europe. Trois cents idoles trônaient au-dessus du toit de la Ka‘ba. Il y en avait même qui n’avaient aucune forme, juste des blocs de pierre. N’importe quel objet trouvé faisait l’affaire.


Le système tribal régnait avec toutes ses défectuosités. Les tribus se faisaient la guerre et la razzia battait son plein.
La femme n’était même pas comptée comme un être humain. Elle était juste un objet utile qui faisait partie de l’héritage et était enterrée vivante lorsqu’on n’en avait pas besoin. Combien de pères ont enseveli sous la poussière leurs filles vivantes nouveau-nées ou même âgées de sept ou huit ans. Voyez la différence avec le hadith du Prophète qui dit :“Celui qui a trois filles et les élève bien n’aura rien de moins que le Paradis.” Ils lui ont demandé : “Et deux, ô Messager d’Allah ? Il dit : “Et deux.” Un second dit : “Et une, ô Messager d’Allah ?” Il sourit et répondit : “Et une.



  • 3.   La Mecque :

[ltr]N’imaginez surtout pas que la Mecque était un bout de désert perdu au milieu de nulle part et isolée du reste du monde ! La Mecque était un centre commercial mondial, tout le commerce de la Terre passait par elle. Vous rappelez-vous le voyage de l’hiver et de l’été ? En connaissez-vous le sens ? Les marchandises arrivaient de la Chine, allaient vers le Yémen, elles traversaient la péninsule arabe par le biais des commerçants Quraichites, ensuite elles cheminaient vers la Mésopotamie. Cela signifie que c’est Quraiche qui faisait le relais pour le commerce des Perses et des Byzantins, les deux plus grandes puissances dans le monde à ce moment là. Les voyages d’hiver et d’été étaient donc d’une importance capitale pour eux. Quraiche, surtout ses commerçants, obtenaient d’importants profits grâce à ces deux voyages.[/ltr]



[ltr]En plus de cela, Quraiche possédait l’avantage d’avoir la souveraineté religieuse, grâce à la présence de la Kaaba, là où a vécu Ibrâhîm. Par suite à cela, il y avait le pèlerinage, entraînant une saison culturelle, des rentes d’argent et une économie très florissante. De plus, toutes les réunions culturelles et les rencontres d’informations avaient lieu à la Mecque. La Mecque était également le seul lieu sûr dans le monde. Ecoutez ce qu’en dit le Coran -ce qui peut être traduit comme : "Ne voient-ils pas que vraiment Nous avons fait un sanctuaire sûr [la Mecque], alors que tout autour d'eux on enlève les gens?... " (TSC, Al-Ankaboût (L'ARAIGNEE) : Verset 67). N’oublions pas que la Mecque avait depuis toujours un rang très élevé. Allah, exalté soit-Il dit -ce qui peut être traduit par : «… afin que tu avertisses la Mère des cités (La Mecque)… » (TSC,Ach-Choûrâ (La Consultation) : 7). La Mecque avait en outre, son propre parlement, lieu où les chefs des tribus se rencontraient et prenaient les décisions collectives. Tout cela pour vous montrer le milieu dans lequel le Prophète (BP sur lui) a grandi.[/ltr]



[ltr]Il y avait à la Mecque trois cent soixante idoles, qui ne représentent sûrement pas tous des Dieux de Quraiche. C’étaient, en fait, des Divinités de toutes les tribus arabes. Quraiche avait signé une sorte de pacte avec les tribus. Selon ce contrat, les tribus devaient assurer la protection des caravanes commerciales qui sillonnaient la péninsule arabe durant les voyages d’hiver et d’été. En échange, Quraiche leur offraient le privilège d’avoir leur idole sur la Kaaba.[/ltr]

[ltr]Il était tout naturel que Quaraiche refuse le changement radical apporté par le Prophète non pas par fidélité à ses idoles mais pour protéger ses intérêts. Il ne s’agissait donc nullement de religion, mais plutôt d’économie et c’est le diable qui a créé cet état de choses. Sachant que par nature, l’homme convergerait vers la vérité et délaisserait les idoles pour adorer Allah, il crée des conflits d’intérêt qui force l’homme à choisir entre la vérité et son profit. Il enroule vos intérêts avec des faux principes et vous pousse à commettre des transgressions. Allah, exalté soit-Il dit-ce qui peut être traduit par : « Et ils dirent: «Si nous suivons avec toi la bonne voie, on nous arrachera de notre terre»… » (TSC, Al-Qassas (le récit) : 57) Cela veut dire qu’ils savaient bien qu’il s’agissait de la bonne voie. Et Il leur répond- ce qui peut être traduit par : « …Ne les avons-Nous pas établis dans une enceinte sacrée, sûre… » (TSC, Al-Qassas (le récit) : 57).[/ltr]



[ltr]Faites attention, ne mettez jamais votre profit en balance contre la vérité. Ne trichez pas aux examens, ne vous emparez pas de ce qui ne vous appartient pas sous prétexte que cela vous arrange. Les enseignants qui permettent la triche, c’est prohibé ! Hommes d’affaires vous qui êtes riches, ne cachez jamais la vérité pour protéger votre fortune ! Tous les sacrifices du Prophète et ses compagnons étaient pour un seul mot : la vérité. Les Perses et les Byzantins se sont ruinés car la vérité a été perdue chez eux. Nous aussi, nous avons chuté pour la même raison. Si vous aimez le Prophète, ne jamais oublier que le monde est basé sur la vérité. Et dites-vous bien qu’il n’y aura pas de renaissance dans notre Umma (notre nation) sans vérité.[/ltr]





[ltr]Les opportunités à saisir pour la mission prophétique :[/ltr]




[ltr]Remarquez à quel point la situation était difficile à cette époque. Comment le Prophète (BP sur lui), allait t-il se débrouiller ? En fait, il y a trois opportunités sur lesquelles le Prophète allait  insister, et il en fera des points forts qui le mèneront au succès. [/ltr]



[ltr]La première opportunité est le rassemblement des Arabes à la Mecque durant la saison du pèlerinage autour des idoles édifiées par Quraiche. Le Prophète en a profité pour les rencontrer et diffuser son message parmi eux.[/ltr]

[ltr]Il existe dans la science de la gestion une approche méthodique : répertorier toutes les opportunités qui se présentent et en tirer profit ; et c’est ce que notre Prophète a fait. Alors, vous tous : Ministres, hommes d’affaires, venez apprendre de notre Prophète. Au lieu de se dire que tout ce monde venait pour adorer des idoles et que, par conséquent, ils étaient déjà perdus, il a profité de leur rassemblement. N’oublions pas que son hégire (émigration) vers Médine est le fruit de sa rencontre quelques années auparavant avec les Ansar (les habitants originels de Médine qui l’ont accueilli) durant la saison du pèlerinage. [/ltr]



[ltr]Le Prophète n’a pas négligé non plus le fait que toutes les tribus arabes comprenaient parfaitement la langue de Quraiche, fait très utile  qui lui a facilité de transmettre son message. [/ltr]



[ltr]Le troisième point, très important, est que l’homme arabe a toujours été un homme libre. Un homme qui n’a jamais goûté à la servitude. Car l’assujettissement n’engendre jamais une renaissance.  L’homme arabe est un homme courageux et généreux, car il est libre. Le Prophète allait insister sur ce point : l’homme libre qui n’est pas asservi, peut faire une révolution, il peut être porteur de message. Mais celui qui n’a pas goûté à la liberté restera toujours incrédule, indécis, et jamais vaillant.[/ltr]



[ltr]Si nous voulons réaliser une renaissance pour notre nation, apprenons la liberté et la fierté à nos enfants. Il faut qu’ils aient des personnalités fières et qu’ils soient sûrs d’eux-mêmes, sans quoi il n’y aura pas de soulèvement. Les Arabes à l’époque du Prophète (BP sur lui), n’avaient pas des personnalités velléitaires. C’est ainsi que nous avons euAmmarBilalAbou Bakr et Omar[/ltr]

[ltr]Tirons des leçons de l’histoire du Prophète, il ne s’agit pas de simples récits. Nous discutons de la clé de voûte de la nation. [/ltr]



[ltr]Je vais vous raconter une histoire où vous verrez comment le Prophète veillait à créer l’estime de soi chez les enfants : un jour, le Prophète était assis parmi une foule d’hommes notables de Quraiche. Juste à sa droite, était assis un jeune garçon de dix ans probablement. Les gens avaient soif, et on leur a servi à boire. Le Prophète (BP sur lui), a pris la cruche d’eau pour les servir, sachant que la coutume veut qu’on commence par la droite. Il a alors demandé au petit garçon : « me permets-tu de commencer par les plus âgés ? » Alors l’enfant qui était sans aucun doute élevé correctement, a dit : « Non, je ne laisse à personne ma part de toi » alors le Prophète a regardé les autres et leur a dit : « c’est son droit, je commence donc par lui ».[/ltr]



[ltr]Voyez comment le Prophète éduque les enfants, quelle aurait été selon vous la réponse d’un de nos enfants qui n’ont pas une grande estime de soi?[/ltr]



[ltr]Notre nouvelle génération doit compter des jeunes comme cet enfant, je vous prie d’enraciner  la fierté chez vos enfants.[/ltr]

[ltr]Un jour, Omar Ibn El Khatab est passé par une ruelle à Médine où jouait un groupe d’enfants. Vu la crainte que Omar suscitait chez les gens, tous les enfants se sont enfuis, sauf un (qui était Abd Allah Ibn Ez-Zoubaïr) qui est resté sur place regardant Omar sans ciller. Omar lui a demandé pourquoi il ne s’enfuyait pas comme les autres, alors il a répondu : « Le passage n’est pas étroit pour que je te fasse de la place, et je n’ai rien fait de mal pour me sauver ». Omar l’a regardé et a dit : « ce garçon aura un avenir prodigieux » et ce garçon est devenu le Calife des musulmans. Nous voulons une génération pareille. [/ltr]



[ltr]La troisième leçon d’aujourd’hui : maintenez la fierté et l’estime de soi, et surtout ne vous rabaissez jamais car il n’y a pas de renaissance sans fierté.[/ltr]



[ltr]Nous en arrivons donc au terme des trois opportunités que le Prophète (BP sur lui), a saisies pour sa mission. Etes-vous à même de faire pareil que lui ? Vous les hommes d’affaire, les dirigeants, les politiciens, les ministres, les femmes aux foyers, les jeunes. Savez-vous comment retrouver les opportunités et les transformer en points forts à votre avantage ? C’est ce qu’à fait notre bien-aimé le Prophète (BP sur lui).[/ltr]







[ltr]Sa naissance et son nom :[/ltr]




[ltr]Son prénom est Mohammad (BP sur lui). C’est son grand-père qui l’a appelé ainsi. Le jour de sa naissance, ce dernier offrit un festin aux notables de Quraiche et leur répondit, quand ils s’étonnèrent devant le choix du prénom de Mohammad, prénom jamais rencontré auparavant à la Mecque: « Je veux qu’il soit loué sur terre par les gens de la terre, et qu’il soit loué dans le ciel par les gens du ciel ». Mohammad est le superlatif de 'loué'. C’est-à-dire qu’il sera tellement loué qu’il deviendra le plus louable de tous : Mohammad. Ses actions sont donc tellement majestueuses qu’il mérite d’être Mohammad. Mais il porte aussi le prénom ‘Ahmad’ qui signifie celui qui loue Allah le plus, personne n’a jamais loué Allah comme lui. [/ltr]

[ltr]Notez un détail très éloquent : son nom cité dans la bible est Ahmad, et non pas Mohammad. Signifiant qu’avant d’être loué grâce à ses faits, il doit louer Allah. [/ltr]

[ltr]Remarquez aussi que le Prophète (BP sur lui) est toujours lié aux louanges.[/ltr]



[ltr]Il dit qu’il portera l’étendard de louange le jour du jugement dernier. Allah lui a donné Sourate Al-Fatiha qui est aussi consacrée aux louanges d’Allah. Le jour du jugement dernier, il va louer Allah, exalté soit-Il, par des glorifications que personne n’avait jamais prononcées. Allah a décidé que dans sa religion, chaque action achevée devait finir par une louange (Dire Louange à Allah après avoir fini chaque travail, même manger ou voyager). Allah lui a rassemblé tous les sens des louages depuis son nom jusqu’à ses faits, car il est le dernier des messagers d’Allah, et Allah veut que tout travail finisse par les louanges à Allah, le verset - ce qui peut être traduit par : « …et l'on dira: «Louange à Allah, Seigneur de l'univers» » (TSC, Az-Zoumar (les groupes) : 75).[/ltr]



[ltr]Il y a autre chose admirable dans son nom : Les louanges sont liées à la renaissance. En effet, celui qui veut réaliser une renaissance doit être de tempérament optimiste et non morose et renfrogné comme le sont certains des fidèles de nos jours. Mais ce n’est pas ainsi qu’est celui qui loue Allah et le remercie ; celui-là est calme, sûr et confiant.[/ltr]



[ltr]Voyons maintenant son nom au complet. Je suis très déçu de voir des jeunes qui connaissent par cœur les noms de célébrités comme les stars de football et ne connaissent pas du tout le nom de leur prophète. Il s’appelle : Mohammad Ibn (fils de) Abd AllahIbn Abd El MotalibIbn HachemIbn Abd ManafIbn QossaïIbn KilabIbn MorraIbn KaâbIbn LoaïIbn GhalebIbn Fihr. Sachant que Fihr est le père de Quraiche et il est des fils d’Ismaïl le fils d’Ibrâhîm.[/ltr]

[ltr]Examinons la famille du Prophète. Qossaï, son arrière-grand-père est l’homme qui a uni Quraïch. Notez qu’il s’agit d’une famille de meneurs. D’ailleurs c’est ce même Qossaï qui a instauré la maison d’assise (le petit parlement de Quraiche). Vient ensuite Hachem qui a signé des traités de commerce avec les Perses. Et c’est également lui qui a établi les pactes avec les tribus arabes. C’est donc lui qui a fait la fortune de QuraicheAbd El Motalib, quant à lui, a creusé le puits de Zamzam. Voyez-vous le leadership et l’humanisme chez les aïeuls du Prophète ? Mais remarquez bien que cette famille n’a jamais été riche, elle a toujours été une famille modeste. Le Prophète a donc émergé d’une famille noble, marquée par l’esprit de gouvernement et de direction mais qui n’a jamais était riche.[/ltr]



[ltr]C’est pour que notre Prophète soit médian : entre les pauvres (car il est parmi eux) et les riches (car il est noble comme eux). Observez donc, Allah, exalté soit-Il, a préparé pour le Prophète (BP sur lui), le monde, la péninsule arabe, la famille et le nom aussi. Il y avait une autre branche de la famille qui était riche, celle de Bani Oumaya, de laquelle est issu Abou Soufiane. On comprend donc pourquoi ils ont refusé le message du Prophète. Car même si les descendants de Oumaya étaient très riches ils n’étaient pas aimés. Alors que les descendants de Abd El Motalib étaient plus humains, plus modestes et plus nobles. Nous en tirons une très bonne leçon : Vous qui êtes de descendance noble, mais qui êtes pauvres, n’abandonnez jamais vos principes. La classe moyenne dans le monde arabe est entrain de s’effondrer en ce moment. Je m’adresse à ceux dont le revenu est modeste, et qui viennent de grandes familles, ne vous laissez pas humilier parce que vous n’êtes pas riche, car le Prophète lui-même a été ainsi. Soyez en plutôt fiers. Et les riches, je leur dis ne soyez pas comme Bani Oumaya qui ont vécu pour ne s’occuper que de leur propre intérêt et n’ont jamais servi la société.[/ltr]



[ltr]Abd El Motalib, le grand-père du Prophète a une histoire impressionnante. C’est lui qui s’est dressé contre Abraha, qui était venu pour conquérir la Mecque et détruire la Ka’ba. En arrivant à la Mecque, Abraha a commencé par l’acquisition des biens des gens. Et parmi tous les notables de Quraiche, seul Abd El Motalib est allé le voir pour lui demander de lui rendre son troupeau de chameaux. Abraha a ri de sa demande croyant à l’origine qu’il venait le supplier d’épargner la Kaaba. Alors Abd El Motalib lui a répondu : « les chameaux sont à moi, mais la maison (la Ka’ba) a un seigneur qui la protège ». Vous remarquez le courage et la bravoure de cet homme.[/ltr]



[ltr]Méditons le verset où Allah, exalté soit-Il, dit -ce qui peut être traduit par : « Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous… » (TSC, Al-Baqara (la vache) : 151). C’est-à-dire que le Prophète (BP sur lui) est de votre société et votre milieu. Mais aussi que jusqu’à aujourd’hui chaque Arabe a une relation de sang ou de parenté avec lui : Son grand-père Kanana est du Yémen ; Son grand-père Ibrâhîm est de l’Iraq ; Sa grande-mère Hagar est d’Egypte ; Lui, il est de la Mecque ; Il a vécu à Médine ; Les oncles (maternels) de son père sont de Médine ; Son grand-père Hachem a été enseveli à Gaza; Ses neveux ont vécu en Jordanie et au Maghreb ; Om Aïman, sa nourrice, est du Soudan ; Halima Es-Sadïa, son autre nourrice, est de la campagne du désert.[/ltr]



[ltr]Il est né le matin du lundi le 12 Rabî El Awal, qui coïncide avec le 20 avril de l’année 570 J.C., cinquante jours avant ‘Am Al-Fil (l’année dite de l’éléphant pour marquer l’incident avec l’éléphant de Abraha). Allah, exalté soit-Il, dit - ce qui peut être traduit par : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant? » (TSC,Al-Fîl (l’éléphant) : 1). C’était un miracle : Abraha et son armée se dirigeant vers la Ka’ba avec leur éléphant destiné à la détruire, et voilà que des oiseaux viennent virevolter autour de la Ka’ba, chacun portant un petit caillou noir pour le lancer sur un des soldats de l’armée de Abraha, leur infligeant un traumatisme épidermique qui les poussaient à quitter le champ de bataille avec la peau en feu. « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant? ». « N’a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine? et envoyé sur eux des oiseaux par volées qui leur lançaient des pierres d’argile ? Et Il les a rendus semblables à une paille mâchée »(TSC, Al-Fîl (l’éléphant) : 1 - 5).[/ltr]



[ltr]Cet incident est survenu seulement cinquante jours avant la naissance de notre Prophète, et ce pour une bonne raison. Allah, exalté soit-Il, a voulu que Quraiche, qui abusait des légendes sur les idoles, trouve une histoire vraie à raconter aux enfants de cette génération. Car les Quraichites ont vu un miracle, et ont donc raconté sincèrement que Allah a protégé la Ka’ba et non l’un de leurs fétiches. Ainsi, les enfants de la génération à laquelle appartient le Prophète (BP sur lui), ont tous entendu cette histoire. Imaginez le Prophète lorsqu’il n’était qu’un enfant et que sa mère lui racontait l’incident. Imaginez-le avec ses yeux qui brillent à l’évocation du courage de son grand-père, et demandant à sa mère ce que peuvent alors être ces idoles, sans obtenir de réponses.[/ltr]



[ltr]Tous les savants s’accordent à dire que les vérités s’encrent dans les esprits des enfants jusqu’à l’âge de six ans. Racontez donc à vos enfants les histoires de la vérité et des bonnes moeurs pour qu’ils s’en imprègnent. Donc Allah, exalté soit-Il, a choisi ce moment pour la naissance du Prophète (BP sur lui). C’est à cause de cela qu’une fois adulte, et qu’un jour (bien avant la prophétie) un homme lui demanda de jurer au nom de quelques Dieux de Quraiche, il a répondu : « je ne les adore pas pour jurer en leurs noms ! ». Voyez-vous comment Allah tout puissant prépare le monde entier pour l’avènement de la prophétie ? Une famille noble, un monde préparé, un nom significatif : Tout était prêt pour l’accueillir.[/ltr]



[ltr]Il y a un autre point important dans l’incident de l’éléphant : les grands événements engendrent des hommes. Et moi je dis aux jeunes : c’est l’époque de l’apparition des grands, car nous passons en ce moment par de grands événements, depuis le 11 septembre jusqu’à ce jour. Le Prophète est né juste après l’incident de l’éléphant car c’était le moment de l’apparition des grands. Alors préparez-vous, les jeunes, c’est l’époque de l’apparition des grands. Pas des grands qui détruisent la terre ou qui tuent à droite et à gauche. Mais des grands qui apaisent la terre et y instaurent la paix. C’est cette renaissance que nous voulons.[/ltr]



[ltr]Il reste à décrire sa naissance. En fait, il s’agit d’une naissance très ordinaire : une femme qui est tombée enceinte et qui a ensuite accouché. C’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de miracles, pas comme les prophètes Issa (Jésus) ou Moussa (Moïse), paix sur eux, dont les naissances étaient marquées par des miracles. Ceci est dans un but bien précis : l’ère des miracles est révolue, et advient l’âge des sciences et de la stratégie ; Ainsi le premier verset dit : « lis! » : travaillez et planifiez, et n’attendez plus de miracles. Il n’y a plus de bâton de Moussa, mais le vrai miracle c’est vous.[/ltr]



[ltr]Des hommes et des femmes qui croient profondément en Allah et décident d’aménager la terre selon son désir, mais seulement grâce à leur travail sans l’aide d’aucun miracle. Parfois on trouve des gens qui racontent des aberrations du genre : l’année de la naissance du Prophète, toutes les femmes de la Mecque n’ont accouché que de garçons. Faites attention, déjà que parmi les enfants du Prophète lui-même il n’y a que les filles qui ont vécu, en plus le Prophète a toujours œuvré pour rendre sa dignité à la femme. D’autres racontent que le jour de sa naissance, la dame Mariam (Marie) et la dame Assia sont venues aider sa mère la dame Amina pour l’accouchement… tout cela est complètement faux. Il n’y a pas eu de miracle, rien qu’une naissance naturelle, pour que l’on puisse dire : « En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre] » (TSC, Al-Ahzâb (les coalisés) : 21).[/ltr]







[ltr]Conclusion :[/ltr]



[ltr]Résumons l’épisode de ce soir en quelques points :[/ltr]


  • [ltr]« Et sachez que le Messager d'Allah est parmi vous… » (TSC, Al-Houjourât (les appartements) : 7).[/ltr]


  • [ltr]La situation du monde avant le Prophète :
    [/ltr]


    • [ltr]La chute des civilisations survient lorsque sont perdues la vérité et la justice,[/ltr]


    • [ltr]La civilisation occidentale n’est pas intégralement refusée, nous voulons une cohabitation pas un affrontement,[/ltr]


    • [ltr]Non au désespoir, oui à l’optimisme, travaillons ensemble,[/ltr]


    • [ltr]La dignité des femmes rendue par le Prophète, [/ltr]


    • [ltr]Ne choisissez jamais votre profit personnel en dépit de la vérité,[/ltr]


    • [ltr]Transformez les petites opportunités en des points forts,[/ltr]








  • [ltr]La naissance du Prophète
    [/ltr]


    • [ltr]Celui qui crée une révolution doit louer Allah,[/ltr]


    • [ltr]Les familles nobles et modestes, soyez fières de vous, [/ltr]


    • [ltr]Les grands événements engendrent les grands hommes, [/ltr]


    • [ltr]L’âge des miracles est révolu.[/ltr]






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MessageSujet: Episode 3 : "Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin? Alors Il t’a accueilli!"   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyVen 21 Juin 2013, 01:07

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

L’épisode d’aujourd’hui sera articulé en quatre axes : une introduction, une question, l’enfance du Prophète (BP sur lui) et sa jeunesse juste avant son mariage.

L’introduction :

Je dédie l’introduction à la description du Prophète (BP sur lui), comment était-il physiquement ? Les livres nous rapportent beaucoup de traits physiques spécifiques au Messager d’Allah (BP sur lui) dont la taille moyenne, la blancheur de son visage (avec une certaine rousseur), un corps harmonieux, sans ventre, et des cheveux et une barbe noirs d’ébène.

Sa description est connue désormais mais vous n’arrivez pas à l’imaginer, n’est-ce pas ? Comment faire donc ? Allah m’a guidé à le voir à partir de trois histoires de la Sirah, et je vais vous raconter ces histoires en guise de cadeau de ma part pour que vous parveniez vous aussi à l’imaginer. A chaque fois que vous voulez voir le visage du Prophète, n’hésitez pas à vous rappeler ces trois histoires-là :


  • La première histoire est à propos de AbdAllah Ibn Salam qui était un grand Rabbin juif. Il connaissait la description de l’ultime prophète. Ce personnage n’a jamais vu le Messager (BP sur lui) auparavant, il a préparé à l’occasion de sa rencontre avec Mohammad dix questions qui sauront affirmer ou infirmer s’il s’agit bien du dernier prophète conformément à la description dont il dispose. En compagnie de son fils, il est allé à la rencontre du Prophète (BP sur lui). Rien qu’en le voyant, il s’est dit sans l’interroger : « cet homme est certes le Messager d’Allah ». Une telle affirmation prend source dans l’apparence même du Prophète, du simple regard porté à son visage. S’adressant à son fils qui le presse à poser ses questions, il dit : « Mon fils, ceci n’est point le visage d’un menteur ».


  • La deuxième histoire est celle de Jaber Ibn AbdAllah. Il raconte qu’il faisait une promenade dans Médine en une nuit de pleine lune. Il admirait l’astre et sa lueur magnifique lorsqu’il vit apparaître de la même direction que la lune, le Prophète (BP sur lui). Il se mit alors à regarder alternativement la lune et le visage du Prophète (BP sur lui) pour se décider à dire enfin que « le Prophète est à mes yeux encore plus beau que la lune même ». Le visage du Prophète réfléchissait en effet une lumière surnaturelle.


  • La dernière histoire à ce propos est celle de AbdAllah Ibn Rawaha qui était un poète d’une éloquence sans égale. Après la mort du Prophète, on lui a demandé de décrire le Messager (BP sur lui). Ses paroles étaient : « Quand tu vois venir de loin le Prophète (BP sur lui), tu te dis que le soleil s’est levé ». Le Savez-vous ? Le Prophète (BP sur lui) est venu au monde à la levée du jour pour annoncer en fait l’élévation de l’espace (la terre entière)


La question

Au cours de l’épisode précédent, j’ai annoncé que le dernier miracle était celui d’Abraha, et qu’à la naissance du Prophète (BP sur lui), le temps des miracles était déjà révolu et avait commencé le temps de la science. Comment classer donc les miracles du voyage nocturne et de l’ascension et celui de la fente de la lune ? Il est vrai qu’il y a eu des miracles rattachés au Prophète (BP sur lui) mais qui n’ont affecté aucun événement à l’instar du miracle de Moïse (la fente de la mer par son bâton) ou de celui d’Abraha (les oiseaux par volées provoquant la perte des mécréants), et encore moins celui de l’arche de Noé. Tous les miracles étaient conçus dans le but de renforcer la position du Prophète (BP sur lui) après tout le mal qu’on lui a fait, et pour porter preuve qu’il était l’élu d’Allah, mais sans aller jusqu’à modifier les événements. C’est l’effort humain qui est à même de changer les résultats. Donc, les miracles du Prophète (BP sur lui) étaient pour le soutenir dans sa mission dont la descente des Anges pour combattre dans le clan des musulmans à la conquête de Badr.

N’allez pas croire que je nie les miracles du Prophète. En aucun cas ! Mais je préviens la réaction de certains qui diraient que Mohammad était prophète et qu’il avait la révélation et tout le renfort possible et l’appui d’Allah pour sa mission, mais que nous, nous n’en avons point ! On raconte son histoire parce qu’il est susceptible d’être imité. Au cas où tout est miracle, rien ne peut être imité et nous ne serons pas aptes à aller de l’avant pour notre renaissance. Chaque prophète a eu un miracle de son vivant qui s’est éteint à la mort de l’élu lui-même, sauf pour le nôtre : son miracle se poursuit parce qu’il réside dans sa Umma qui a pris le flambeau. C’est pour cela que sa vie n’a pas renfermé de miracles pouvant changer l’apparence des faits. Que sera donc la révélation ? Il s’agit de la méthode qu’il utilise.

L’enfance du Prophète (BP sur lui)

On va commencer par sa nourrice : Halima Es-Sadïa. A l’époque, les gens de Qoraïche avaient l’habitude de placer leurs enfants chez une nourrice bédouine vivant en dehors de la Mecque. La philosophie en est que les enfants ne doivent pas se trouver en milieu clos mais dans des endroits ouverts, en pleine nature, pour se doter d’une bonne constitution physique. Qoraïche plaçait ses enfants chez des nourrices de la tribu de Sa’d. Les femmes de cette tribu viennent à une période précise de l’année à Qoraïche afin de prendre les enfants pour une durée de deux ans. Elles n’acceptaient pas de l’argent contre cette tâche mais des cadeaux. Elles cherchaient donc des gens riches pour recevoir le plus de cadeaux possible.

Le Prophète (BP sur lui) était orphelin et donc aucune nourrice ne voulait de lui sauf Halima qui fut obligée de le prendre faute d’enfants dans la tribu. Son mari lui avait dit : « Je vois que tu as apporté un souffle béni ». Dès qu’elle l’a serré contre elle, il l’a vite adoptée en cherchant son sein. Le fils de Halima a imité cette attitude et a accepté de téter également deux fois de suite. Le mari confirma donc que sa femme avait apporté un souffle béni : son arrivée à sa demeure a produit la pâture pour le troupeau de sa nourrice. Halima rapporte aussi que l’enfant grandissait d’une manière étonnante : il a donc marché avant l’âge prévu et a parlé à un âge avancé : sa parole était donc d’une sagesse évidente.

Effectuons un saut dans le temps et voyons ce qu’il en est cinquante cinq ans plus tard à l’avènement de la conquête de la Mecque. Le Prophète (BP sur lui) a croisé le regard souriant d’une vielle femme qui le dévisageait : c’était Halima. La nourrice pouvait être fière de l’enfant glorieux qu’elle avait allaité. Le Prophète (BP sur lui) était content de la revoir, l’appelant à haute voix « Mère » et il l’avait honorée en mettant son manteau par terre pour qu’elle puisse s’y asseoir et en demandant congé auprès de ses compagnons pour une petite heure rien que pour lui parler en tête à tête. N’est-ce pas une magnifique preuve de fidélité ? Et il y a mieux encore : durant la guerre contre les Hawazim et Hounaïn, le Prophète (BP sur lui) a su que son frère de lait était parmi les vaincus. Il a alors demandé à ses compagnons la permission de rendre le butin. On se demanda s’il gardait encore le souvenir de ce frère. Il répondit que non mais que c’était un geste de fidélité envers sa mère Halima. Il est même allé jusqu’à emprunter de l’argent pour combler la valeur du butin non rendu. Je vous demande donc : quel degré de fidélité atteignez-vous? Que faites-vous de vos professeurs, de vos parents ? Surtout ceux qui sont mariés et les résidents à l’étranger ? Combien de fois demandez-vous des nouvelles de vos parents ? Je vous conseille vivement d’être fidèles à l’instar du Prophète (BP sur lui)

Concentrons-nous maintenant sur l’expérience de l’orphelin : cette expérience a commencé chez le Prophète (BP sur lui) à partir de la mort de son père AbdAllah. Ce dernier a épousé la mère du Prophète, Amina, et est allé, en commerçant, se procurer de la marchandise, deux mois après son mariage. Elle était alors déjà enceinte, mais le père ne le savait pas. Durant son parcours, il s’est arrêté à Médine, dont il était originaire, rendre visite à ses oncles. Abd-El-Mottalib, qui était le grand-père du Prophète (BP sur lui), était marié et résidait dans cette ville. A cette escale, AbdAllah tomba grièvement malade, son cas s’empira et il finit par y succomber. Il fut enterré à Médine, loin de sa famille. Le Prophète (BP sur lui) a donc su dès son jeune âge que son père était mort et qu’il en serait privé sa vie durant, et pourtant il pouvait avoir la tendresse d’un père envers les jeunes. L’histoire de Zayd Ibn Haritha en est un exemple puisque le Prophète (BP sur lui) sortit lui ouvrir la porte, oubliant qu’il ne portait pas tous ses habits, et le prit dans ses bras avec joie. Il a bien mérité son embrassade, Zayd ! Mais toi ? Qu’as-tu fait pour en avoir une de la part du Prophète au jour de la Résurrection ? Ou pour que les gens t’aiment ?

Lorsqu'il a atteint six ans, sa mère a décidé d’entamer le voyage de la Mecque jusqu’à Médine pour que l’enfant se recueille sur la tombe de son père et qu’il rencontre ses oncles paternels. Amina était donc fidèle à la mémoire de feu son mari et c’est pour cette raison que son fils est aussi fidèle en hommage à sa mère. Le Prophète (BP sur lui) voyageait pour la première fois, il était orphelin se dirigeant vers Médine en orphelin pour y revenir plus tard en conquérant. Sur le chemin du retour, en plein désert, sa mère mourut. Il n’avait avec lui qu’une servante appelée ‘Oum-Aymen’. Qui va donc se charger de l’enterrement et des rites ? Il est venu se recueillir pour la première fois sur la tombe de son père et il a vu sa mère agoniser puis mourir alors qu’il n’avait que six ans.

Avez-vous ressenti l’épreuve de l’orphelin ? La situation est éprouvante, sentimentalement et physiquement. Quand il est revenu conquérir Médine, il s’est arrêté à l’endroit où était enterrée sa mère pour pleurer au point qu’il a fait pleurer tous ceux qui l’accompagnaient. Allah, que Son Nom soit glorifié et sublime, le préparait dès son enfance en le munissant d’une grande sensibilité et de la conscience que la vie n’est que fugitive. Allah sait que plus tard, le Prophète aura une grande renommée et que la vie ne doit pas le tromper car il est de passage, comme tout mortel. Son don de tout un troupeau d’animaux à un homme en est la preuve, de façon à ce que l’homme a déclaré que « Mohammad distribue le don de celui qui ne craint pas la pauvreté ». Les siens sont morts pour qu’il acquière plus de solidité afin que plus tard il mène sa mission à bien. Allah prend pour te donner plus tard ou te donne pour prendre plus tard. « Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. "(TSC[i], Al-Baqara (LA VACHE): 216).

A partir de ce jour et jusqu'à l'âge de huit ans, le Prophète (BP sur lui) vécut chez son grand–père, âgé de quatre–vingt dix ans et qui éprouvait de la tendresse envers son petit fils. Le Prophète (BP sur lui) aurait donc passé les deux premières années de son enfance chez Halima, puis les quatre années suivantes avec sa mère et par la suite chez son grand-père. Mais était–il content de son séjour chez son grand–père ? Oui, car sa mère, comme on l'a déjà dit, a veillé à ce qu’il connaisse et aime les parents de son père. Avez–vous vu comment cette mère a sauvé son fils ? Si vous aimez vraiment vos enfants, faîtes tout ce que vous pouvez pour qu'ils soient liés à leurs parents et pour qu’ils trouvent une main secourable dans l'avenir si jamais la vie devient dure.

Le Prophète (BP sur lui) vivait donc chez son grand-père Abd El Moutaleb. Ce dernier présidait, chaque jour, au pied de la Ka’ba, une assemblée qui traitait des problèmes politiques, économiques… de Qoraïche. Le Prophète l’y accompagnait, partageait son siège et prêtait attention à ce que les adultes racontaient au lieu de jouer. Remarquant cela, son grand-père dit aux autres notables : "Mon fils occupera un poste très important dans l'avenir." Tout ce qui a précédé a aidé à polir la personnalité du Prophète surtout qu'il n' y a pas eu de miracles à cette époque là. Le Prophète écoutait pour acquérir plus d’expérience dans la vie. Ces expériences lui ont permis de mieux réussir.

A l’âge de huit ans, le Prophète (BP sur lui) devint orphelin pour la troisième fois. Il est éprouvé encore une fois par le décès subit de son grand-père. Alors qu’il commençait à ressentir de la stabilité, il perdit la personne chargée de lui. Un autre aurait été éprouvé par de telles afflictions vécues durant les premières années de son enfance, mais le Prophète (BP sur lui) en a acquis de la clémence et de la miséricorde, contrairement à ce que prétendent certains orientalistes. On peut citer quelques preuves de cette clémence :

Le jour de Uhud, ses dents ont été cassées et le sang s'écoulait de son visage mais il refusait d’invoquer Allah pour punir les mécréants comme le lui demandaient ses compagnons : “Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers.” (TSC, Al-'Anbiyâ' (Les Prophètes) : 107), il disait aussi : " Ô Dieu, guide mon peuple vers le bon chemin, pardonne-leur car ils ne savent pas." De plus, l’Ange des montagnes lui a dit : " Si tu veux, je fais tomber les deux montagnes sur eux." Mais le Prophète (BP sur lui) a refusé, ce qui a incité l’Ange des montagnes à lui dire qu'il est vraiment plein de compassion et de miséricorde; il est miséricordieux même envers les faibles.

D'ailleurs, au marché de Médine, le Prophète (BP sur lui) a trouvé Zaher, un homme laid et rude, seul loin des compagnons qui refusaient de lui parler. Alors, il s'est dirigé vers lui et il l’a pris dans ses bras par derrière. Zaher, qui ne croyait pas que quelqu'un pouvait être si gentil avec lui, dit : " Qui fait cela ? Lâchez–moi." Alors, le Prophète l'a laissé, mais quand Zaher reconnut celui qui était derrière lui, dit : " J'étais très content au contact de mon coeur avec celui du Prophète." Pour plaisanter avec Zaher, le Prophète prit sa main et dit : " Qui achète cet esclave?  Mais, Zaher lui répondit : " Ô Messager d'Allah, tu ne trouveras pas acheteur." Le Prophète (BP sur lui) lui répondit : " Mais tu restes cher à Allah."

Aussi, il était clément même envers les enfants. Un enfant, qui s'appelait Omaïr, perdit son oiseau que le Prophète (BP sur lui) avait nommé Noghaïr. Il le pleura tellement que, pour le consoler, le Prophète (BP sur lui) s’est mis à jouer avec lui dans les rues de Médine. En plus, le lendemain, il est allé chez Omaïr, frère de Anas ibn Malek, serviteur du Prophète, pour soulager sa peine. Ainsi, on peut dire que la perte du père, de la mère et du grand-père l'a incité à être tendre envers tout le monde. Dans un hadith, il dit : « Moi et celui qui parraine un orphelin sommes (proches) au Paradis comme le sont ces deux-là » en montrant ses deux doigts : l’index et le majeur ». (Rapporté par Al-Boukhâri.).

A l'agonie, le grand-père confia la garde de son fils Mohammad (il le considérait comme son fils car il l'aimait beaucoup) à son oncle paternel Abou Taleb car il est le frère germain de AbdAllah, le père du Prophète (BP sur lui). Ainsi, on peut dire que durant huit ans, le Prophète est passé par cinq foyers : celui de sa mère, ensuite celui de Halima au désert, puis de nouveau chez sa mère pour quatre ans, ensuite chez son grand-père et sa femme pour deux ans, et finalement chez son oncle qui avait dix enfants. De nos jours, des jeunes, âgés de vingt ans et qui font des études à l’étranger ne supportent même pas de vivre loin de leurs parents.

Mais, est–ce que ces foyers étaient semblables ? Non, en effet, ils étaient tout à fait différents : un foyer au désert, un autre où vivaient deux personnes âgées (son grand-père et sa femme), un troisième où vivait son oncle avec ses dix enfants. C’est la raison pour laquelle, personne ne s'occupait de lui et c'est pour cette raison aussi qu'il était illettré mais il a dit que c'est Allah qui l'a bien éduqué. Mais pourquoi ce déplacement ? Pour apprendre à être responsable de soi, être sérieux, fort, volontaire, souple, c'est-à-dire capable de s'adapter adroitement aux exigences de la situation car plus tard il allait affronter des circonstances très diverses, donc il aura eu besoin de toutes ces qualités. Ce qui est étrange est que malgré toutes ses douleurs, le Prophète (BP sur lui) a toujours trouvé la tendresse pour être clément : Allah l'a privé de sa mère et lui a donné la tendresse de son grand-père. Aussi, la femme de ce dernier n'était-elle pas sa grand-mère, mais elle était Hala la cousine de sa mère ; puis Abou Taleb était clément envers lui. Il ne s'est pas converti à l’Islam, néanmoins il a défendu le Prophète (BP sur lui) toute sa vie durant. En outre, la femme de Abou Taleb, Fatima bent Assad, qui aura été quelques années plus tard la belle-mère de la fille du Prophète Fatima, était tendre envers lui. Avez-vous compris maintenant le sens de " Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin? Alors Il t’a accueilli ! "

Apprenez donc du Prophète, si vous passez par des moments très difficiles, dites-vous qu’Allah vous prépare pour de grands sujets dans l’avenir. A cet égard, notez bien qu’Allah, Exalté soit Son nom, aime Ses Prophètes mais Il leur a fait endurer des épreuves très difficiles, et c'est à la fin qu'Il leur a attribué Sa victoire. Le peuple de Nouh (Noé) – que le salut soit sur le prophète Noé – l’a maltraité et s’est moqué de lui, mais après quelque temps il fut sauvé par l’Arche. Abraham -salut sur lui- a été jeté dans le feu, mais ensuite Allah l'a nommé Son ami rapproché ; le noir des yeux de Ya’coub (Jacob) -salut sur lui- a disparu car il a été tout absorbé par son affliction et sa peine d'avoir perdu Youssoûf (Joseph), mais enfin, il a retrouvé la vue au retour de son fils. De même, Moussa (Moïse) -salut d’Allah sur lui- a quitté l'Egypte par peur de Pharaon, mais il y est retourné après avoir remporté la victoire et Allah lui a parlé de vive voix. Aussi, les incroyants ont accusé Mariem (Marie), mère de Issa (Jésus), de déshonneur, puis Issa est devenu un miracle connu par le monde entier ; Mohammad était orphelin, il a été chassé de la Mecque mais y est retourné victorieux et il a dit à ses ennemis : "Allez, vous êtes libres." Avez-vous vu les arrangements d’Allah dans Son univers ?

Le Prophète (BP sur lui) a donc vécu chez Abou Taleb jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Il vivait avec ses dix cousins parmi lesquels citons Okaïl, qui aura été son ennemi mortel et Jaâfar qui aura été son bien-aimé. De longues années plus tard, le Prophète a élevé chez lui son cousin Ali ibn Abi Taleb, par fidélité envers son oncle. Aussi, cinquante ans après, il est resté fidèle à l'égard de l'épouse de son oncle : il l'a ensevelie dans son unique manteau malgré la froideur de l'hiver. De plus, il a dormi dans son tombeau par clémence envers elle. Les compagnons l'ont vu pleurer cette femme plus que Ali son fils ne l’a fait et quand ils lui ont demandé la raison, il a répondu : ‘parce qu'elle m'a éduqué dans mon enfance’. Ainsi, on peut dire que la fidélité est très importante : cherchez ceux qui vous ont aidés, remerciez-les et essayez de leur rendre service.

Mohammad (BP sur lui) a pris conscience que son oncle était pauvre, alors il lui a demandé à pouvoir travailler. Il se peut qu'il se disait : " Je suis  orphelin et je vais continuer à vivre chez mon oncle " sans se soucier de sa pauvreté, comme on le voit aujourd'hui, mais non. Mohammad a travaillé jusqu'à l'âge de quinze ans, comme berger, quoique ce métier ne convienne guère au fils du chef de Qoraïche. Il est à noter que tous les Prophètes ont été des bergers. Ce métier a appris au Prophète (BP sur lui) la patience, comment rassembler les moutons lorsqu'ils sont dispersés, comment les protéger contre leurs ennemis ; en effet, lui allait garder son peuple contre les ennemis plus tard. Mais pourquoi les moutons et non pas les vaches ou les chameaux ? En fait, les moutons se dispersent rapidement, contrairement aux vaches et aux chameaux qui aiment se rassembler dans un endroit précis ; c'est ainsi que le Prophète (BP sur lui) aura appris à réunir sa communauté.

A l'âge de quinze ans, il a dit à son oncle qu'il voulait changer de métier et désirait l'accompagner aux voyages de commerce dirigés vers la Syrie. Instruisez-vous donc de votre Prophète, vous les jeunes qui souffrez du chômage : il a travaillé dans le commerce pendant vingt années. Mais pourquoi le commerce ? Le commerçant est l'homme le plus apte à connaître les caractères des gens, ce qu'on ne peut pas découvrir à la mosquée. Aussi, il n'est pas aisé de tromper un commerçant. Jusqu'à présent, il n'est pas question de miracles car le Prophète s'instruisait de la vie. De ce fait, on peut constater que les histoires de Mohammad et de Youssoûf  (qui a appris l'économie dans la maison de Al Aziz) sont celles d’hommes qui ont déployé des efforts considérables et c'est ainsi qu'ils ont atteint le succès.

De plus, à l'âge de quinze ans, le Prophète (BP sur lui) a participé à la guerre qui a eu lieu à Qoraïche, et c'est ainsi qu'il a appris l'art militaire. A la suite de cette guerre, Qoraïche a signé un pacte avec ses ennemis, alors Mohammad (BP sur lui) a appris comment négocier un accord de paix.

Conclusion :

Demain, nous raconterons l'histoire du prêtre Bahira et le mariage du Prophète avec Khadîdja. Maintenant, Résumons les leçons tirées de l’épisode de ce soir :


  • Nous avons appris à être fidèles,


  • à travailler,


  • à être prêts à tout apprendre, si nous voulons réaliser la renaissance de nos pays. Et ceci ne saura avoir lieu par le biais de gens qui ne savent que faire la Salât.


Je souhaite avoir réussi à vous donner une image claire de l'enfance du Prophète.
La suite prochainement inchaallah.
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MessageSujet: Épisode 4 : La Jeunesse du Prophète (BP sur lui)   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMar 25 Juin 2013, 23:20

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.
 
Introduction :
 
En introduction, on va faire un rappel de l’identité du Prophète. Regardons d’abord son statut familial. Le Prophète a été un orphelin des deux parents, son père va mourir alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère, il est fils unique sans frère ni sœur. Cette situation va lui apprendre le vrai sens de la vie, qu’elle est courte et éphémère.
 
Pour ce qui est de sa résidence. Il a vécu dans cinq foyers différents. Celui de sa mère, celui de Halima Es-Sadïa au désert chez qui il va rester deux ans avant de retourner chez sa mère et rester avec elle jusqu’à l’âge de six ans, puis il est parti habiter avec son grand-père après la mort de sa mère de l’âge de 6 à 8 ans. Enfin, après la mort de son grand-père, il demeura chez son oncle Abou Taleb. Donc, il connut cinq foyers en huit ans. Ces nombreux changements de résidence vont lui apprendre: le sérieux, le sens de la responsabilité, la capacité d’adaptation et la flexibilité, car les foyers étaient différents du point de vue social.
 
Le troisième point concerne le travail du Prophète (BP sur lui). Ce dernier va travailler de l’âge de 8 à 15 ans en tant que berger et de 15 à 35 ans comme commerçant. Il apprit de son expérience de berger, la patience, la clémence et la capacité de réunir les gens. Et il apprit de son activité en tant que commerçant à connaître la nature humaine et à comprendre les caractères et les humeurs des gens.
 
Pour ce qui est de sa situation financière, le Prophète (BP sur lui) était pauvre mais provenait d’une famille noble très respectée au sein des tribus arabes. De cette manière, il était proche aussi bien des pauvres que des riches.
 
Son rôle dans la société : Il participait activement aux activités sociales, il n’était pas renfermé sur lui-même. Entre l’âge de 15 à 18 ans, il participa à la guerre de Foujar que les Quraychites ont menée. Il apprit ainsi l’art de la guerre. À 18 ans, il participa à la conclusion du pacte Al-Foudoul et il apprit ainsi l’art de la paix et comment conclure les ententes.
 
Son éducation : il ne sait ni lire ni écrire. Ceci sera d’ailleurs l’un de ses miracles. Celui qui ne savait ni lire ni écrire va être le grand maître de l’humanité. Il va puiser son expérience dans la société en participant aux guerres, aux activités politiques et sociales et surtout de son activité en tant que commerçant. J’ai envie de demander à nos jeunes de ne pas s’isoler et de participer aux champs social et politique de leur pays. Nos jeunes s’isolent de la société sous prétexte qu’elle ne leur plaît pas. Regardez l’exemple du Prophète et soyez engagés dans votre société, car c’est de cette façon que nous aurons une jeunesse forte, expérimentée et efficace.
 

Parfaire la préparation du Prophète pour endosser la mission prophétique :


 Revenons à l’histoire du Prophète (BP sur lui). À ce moment, il avait 25 ans. Allait-il recevoir la révélation à cet âge là ? Non. Jusqu’à cette date, il n’a pas quitté Qoraïche et il n’a pas rencontré d’autres tribus. Or, il est le messager de tout l’univers, sa révélation ne concerne pas seulement les Qoraïchites mais le monde entier. Donc, il doit rencontrer les autres peuples et connaître leurs mœurs et coutumes. Vous réalisez comment la préparation du prophète se profile. Pour ce faire, il doit voyager.
 

Le Prophète, le commerçant :


 Le voyage est une expérience très enrichissante. Nos jeunes doivent comprendre que le voyage n’est pas une aventure touristique mais une expérience de vie. Une année de voyage confère à la personne la maturité de vingt ans. Le Prophète va travailler alors chez Khadîdja et voyager pour faire du commerce en Syrie et au Yémen. Pourquoi ces deux destinations ? En Syrie, il va avoir l’occasion de faire connaissance avec la puissance de l’empire Byzantin alors qu’au Yémen, il va découvrir l’empire Perse. Comment cela va être possible ? Son oncle Abou Taleb va lui dire : «ça fait 10 ans que tu travailles dans le commerce, tu travailles avec moi et comme tu vois, l’argent se fait rare et nos affaires ne sont pas florissantes. Que penses-tu d’aller travailler pour une femme riche et noble de Qoraïche ? C’est une femme dont on n’entend que du bien et qui réussit bien en commerce. Pourquoi ne pas gérer son commerce et voyager pour développer ses affaires ?». Le Prophète (BP sur lui) accepta.
 
Va-t-il accepter de travailler pour une femme ? Oui bien sûr. Le Prophète (BP sur lui), n’avait pas une opinion bornée de la femme. Il s’agissait d’un travail et tant que celui-ci et les échanges qui en découlent restent dans le cadre du respect mutuel et des limites instaurées, son travail avec Khadîdja ne peut être gênant. Contrairement à nos où les jeunes usent de subterfuges pour aborder les filles. Donc, le Prophète (BP sur lui), nous démontre que les hommes peuvent travailler avec des femmes à condition qu’il y ait du respect dans les échanges.
 
Par ailleurs, Khadîdja n’était pas une femme ordinaire mais est une femme d’affaires douée. À ce moment là, elle est âgée de 40 ans et veuve. De plus, elle est riche, non pas par hasard mais par son sens des affaires. Lorsque Abou Taleb vint la voir pour lui proposer le Prophète (BP sur lui), pour diriger ses affaires, elle accepta mais décida de le tester. Au début, elle lui attribua une petite mission avec un petit lot de marchandises et demanda à son serviteur, Maissara, de l’accompagner. Elle va ainsi l’envoyer trois fois au Yémen. Maissara lui revint avec les nouvelles et lui dit : «Je n’ai jamais vu quelqu’un comme lui. Je n’ai jamais vu pareil sérieux, dévouement et confiance dans le travail». Pour nos jeunes, ce dernier élément est important. Le Prophète (BP sur lui), travaillait avec sérieux. Il travaillait dix à douze heures par jour. Ça me fait vraiment de la peine quand je rencontre quelqu’un qui veut travailler et réussir mais qui n’est pas prêt à fournir l’effort nécessaire. C’est honteux de prétendre aimer le Prophète (BP sur lui) et ne travailler que deux heures par jour. C’est par le travail que vous pouvez exprimer vôtre amour au Prophète (BP sur lui).
 
Le Prophète (BP sur lui) travaillait sérieusement et après chaque voyage, Maissara revenait dire à Khadîdja qu’il trouvait le Prophète (BP sur lui) très doué dans les affaires. Une fois, il lui signala que, tout comme elle, le Prophète (BP sur lui) n’adorait aucune idole. Ce qui attira particulièrement l’attention de Khadîdja et accrut son admiration envers le Prophète (BP sur lui), car peu nombreux étaient ceux qui ne prenaient pas les statuettes pour dieux. Comment Maissara avait-il remarqué cela ? Une fois, au cours d’une intense négociation, un commerçant demanda au Prophète (BP sur lui) de jurer par les statuettes. Alors, le Prophète (BP sur lui) répondit avec fermeté qu’il ne jurait pas par ce dont je ne crois pas.
 
À partir de ce moment là, Khadîdja décida de charger le Prophète (BP sur lui) d’une plus grande mission et de guider sa principale caravane qui part pour la Syrie. Habituellement, les commerçants prennent le temps de voyager et restent cinq à six semaines en Syrie pour écouler leurs marchandises. Or, le Prophète, en commerçant doué, finit la vente de ses marchandises avant d’arriver à destination. Les gens croient que la fonction des messagers est restreinte au seul fait de transmettre leurs révélations. Eh bien non, l’exemple de notre Prophète (BP sur lui) démontre que ces derniers réussissent aussi dans leur vie professionnelle.
 
Il ne s’agit nullement de miracles, mais de travail, de persévérance et de réussite humaine qui peut être imitée et réalisée de nos jours. La révélation a montré au Prophète (BP sur lui) le chemin global vers lequel il doit se diriger et non pas les tactiques pour y arriver. C’est lui qui devait planifier et réaliser. Le succès de notre Prophète s’est fait graduellement et souligne l’importance de fournir un effort soutenu pour atteindre progressivement ses objectifs dans la vie.
 

Le Prophète, le mari :


 À ce stade-ci, peut-on dire que le Prophète (BP sur lui), est suffisamment préparé pour la révélation puisqu’il a réussi à connaître les autres peuples et à développer les affaires ? Non, pas encore. Il doit encore prouver qu’il est prêt à être le messager d’Allah, le Très Haut, pour l’univers. Il doit se marier, fonder une famille et réussir dans sa vie conjugale car il lui incombe de montrer au monde entier comment réussir une relation de mariage stable.
 
Comment a-t-il réalisé cela ? L’initiative est venue de la part de Khadîdja, qui a eu l’occasion de le tester, de voir son succès dans les affaires et de juger son caractère facile et clément en tant que commerçant. Elle était bien placée pour connaître la nature des caractères radin, vicieux et coléreux de plusieurs commerçants et a apprécié la clémence du Prophète (BP sur lui). Cette clémence permet aux commerçants d’avoir une vision à long terme pour le succès. C’est une leçon que les occidentaux ont comprise et appliquée depuis longtemps.
 
Khadîdja, à 40 ans, était encore au sommet de sa beauté et recevait, chaque jour, une demande en mariage de la part de nobles Quraychites. Un jour, alors qu’elle était assise en compagnie de son amie Nafissa bint Al-Mounabih, elle commença à lui parler de son admiration envers le Prophète (BP sur lui), la clémence de ce dernier et son succès dans les affaires. Nafissa demanda alors à Khadîdja si elle voulait qu’elle intercède en sa faveur auprès du Prophète pour qu’il la demande en mariage et Khadîdja accepta.
 
Cette situation soulève quelques questions. Une femme peut-elle choisir son mari ? Oui. D’ailleurs ceci va donner suite au mariage le plus noble de l’humanité. Une femme peut-elle avoir des sentiments ? Oui bien sûr, mais il reste à savoir comment elle les exprime ? Nos filles ne doivent pas remettre en cause leur dignité. Khadîdja a envoyé une femme mature qui va parler avec sagesse au Prophète (BP sur lui). Elle commença par lui demander s’il était marié. Il répondit : «Non». Elle poursuit en lui demandant pourquoi. Il répondit : «Qui accepterait de se marier avec un pauvre comme moi ?». C’est alors à Nafissa de lui proposer le nom de Khadîdja et au Prophète de demander si elle accepterait sa demande. Elle lui répondit avec sagesse : «Je vais voir avec elle». Elle repartit chez Khadîdja et le fit attendre quelques jours et revint l’informer que Khadîdja avait accepté sa demande.
 
Comprenez-vous le sens de l’histoire ? L’islam accorde une valeur inestimable à la femme et par conséquent, nos femmes doivent sauvegarder leur dignité. D’ailleurs, les femmes qui acceptent de se marier par un acte non officiel sont abandonnées à la fin par les hommes car ces derniers ne les respectent pas. Le mariage du Prophète (BP sur lui) dura 25 ans et pourtant, il y avait une grande différence d’âge, Khadîdja avait 40 ans et le Prophète (BP sur lui) n’en avait que 25. La clé dans ce cas était la maturité.
 
Khadîdja épousa donc le Prophète, un mariage qui dura vingt-cinq ans. Mais un tel mariage était-il susceptible de réussir ? Est-il possible de nos jours de réussir un mariage d'un couple avec un écart d'âge aussi grand ? Souvenez-vous que Khadîdja était de quinze ans l’aînée du Prophète. Mais leur union était réalisable grâce à la maturité du Prophète. Il était certes plus jeune que Khadîdja, mais il avait mûri grâce aux différentes épreuves et expériences qu'il a vécues.
 
Il y avait aussi un autre handicap qui aurait pu vouer à l'échec le mariage du Prophète et de Khadîdja : la différence de la richesse. Mais ne vous méprenez pas, il a un sens plus profond à relever, Khadîdja était plus nantie que lui, mais ils étaient du même rang social. Il ne suffit pas de choisir la probité et la rectitude chez un futur époux, mais il est important que l'homme et la femme soient d'un niveau social égal. Le Prophète n'était pas riche, mails il était issu de la plus noble famille de Qoraïche.
 
Mais qui allait subvenir aux besoins du foyer ? C'était le Prophète qui pourvoyait aux besoins de sa famille. Le fait qu'il vint habiter chez Khadîdja ne l'empêcha pas de prendre en charge les besoins de son foyer. Car ses affaires commençaient à prospérer et il avait déjà des associés dans son commerce.
 
Certains orientalistes ont avancé que le Prophète s'est lié avec Khadîdja uniquement par cupidité et soif d'argent. Ce qui est complètement faux car Khadîdja était une femme intelligente et elle n'a accepté qu'après avoir bien jugé et testé le Prophète pendant plus de deux années. Alors je dis à nos filles aujourd'hui, ne vous lancez pas dans le mariage sous l'attrait des seules manières ou de l'apparence mais prenez bien soin de bien juger vos futurs époux.
 
Le mariage du prophète et de Khadîdja a donc réussi parce qu’il a réuni ces conditions :
 
·         Même rang social,
·         Maturité du Prophète malgré l’écart d'âge,
·         Le Prophète pourvoyait aux besoins du foyer,
·         Khadîdja s'était bien assurée qu'il n'était pas animé par la cupidité mais qu'il était un homme capable de fonder un foyer.
 
Ce mariage a donc duré 25 ans durant lesquels ils ont eu six enfants; quatre filles et deux garçons. Les filles étaient : Zeinab, Rouqaya, Oum Koulthoum et Fatima Zahrae. Les garçons étaient : Al-Kacem et Abdullah. Ils vécurent heureux, liés d'un amour qui n'a pas d'égal dans l'histoire, et qui n'a rien à envier aux célèbres histoires de notre temps, parce que le Prophète a gardé intact son amour pour son épouse longtemps après sa mort. Le jour de la conquête de la Mecque, on avait vu le Prophète s'asseoir avec une vielle femme bavardant avec elle avec grande animation. Aicha lui demanda qui pouvait être la femme qui a reçu tant d'honneurs du Prophète, il lui répondit que c'était une amie de Khadîdja. Alors elle lui dit : de quoi avez-vous parlé ? Il lui répondit : de la belle époque de Khadîdja !!
 
Ce bonheur n'a été troublé que par la mort de leurs deux garçons. Encore une fois, le Prophète est affligé par la mort des siens. Les deux garçons moururent alors qu'ils avaient trois et quatre ans. Une peine qui devait inculquer au Prophète l'aspect éphémère de la vie, une peine qui devait forger dans la douleur et le chagrin celui qui allait porter le message vers l'humanité, et pour cela il devait être pleinement prédisposé à affronter les malheurs et les aléas de la vie. Il perdit successivement son père, sa mère, son grand-père, ses deux fils. Des malheurs qui ont rapetissé la vie à ses yeux au point qu'il dit un jour à son oncle : "Par Allah mon oncle, si on me mettait le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j’abandonne ce sujet, je ne le ferai pas jusqu’à ce que Allah le fasse triompher ou que je périsse." Alors prenons exemple sur le Prophète, vivons pour notre cause, vivons pour l'idée, vivons pour le bien, vivons pour l'Islam. Que la vie soit minuscule à nos yeux.
 
Et là aussi nous saisissons un sens très profond; Allah a fait que nous trouvions dans l'histoire de la mort des enfants du Prophète un exemple de réconfort pour tous les parents qui sont affligés par la mort de leur enfant.  Pour que nous comprenions que parfois Allah nous refuse certaines choses pour mieux nous donner. Car il se peut que tu perdes un enfant qui aurait grandi dans le mauvais chemin s’il avait survécu et que sa mort te fera gagner le paradis grâce à ta résignation et ta louange à Allah.
 
Le mariage a donc réussi et le Prophète s'est avéré un parfait époux et un bon père. Cela est-il suffisant pour sa préparation ? Non, le Prophète sera destiné à porter un message à toute l'humanité et il devait donc être humain, il devait vouer un amour à tous les hommes sans distinction. Et cette humanité devait surgir avant la révélation pour qu'elle ne soit pas assimilée à un sentiment pour ses co-religionnaires.
 
A ce propos, je vais vous conter une histoire sans pareille. Un jour, une femme, Sa’da Bent Ta’laba, était en chemin de son village vers un autre village voisin avec son fils, Zayd Ibn Haritha. A mi-chemin, une tribu ennemie la surprit et lui ravit son fils pour le vendre à la Mecque comme esclave. Il se trouva que celui qui l'acheta était un neveu de Khadîdja et qui entreprit de le lui offrir comme cadeau, car cela était d'usage en ce temps là en Arabie. Khadîdja à son tour offrit l'esclave au Prophète. Zayd était encore petit et il ne cessait de pleurer à cause de la séparation avec sa mère. Mais savait-il que c'était le meilleur jour de sa vie ? N'est-ce pas que nous disions que peut être Allah nous prive de certaines choses pour nous récompenser par la suite sans limites !
 
Zayd s'est établi donc dans la maison du Prophète comme serviteur. Mais ses parents ne s'étaient pas remis de la perte de leur enfant, et son père était tellement affligé qu'il écrivit un poème dans lequel il pleurait la souffrance qu'il endurait et entreprit de chercher son fils partout en Arabie. Des pèlerins venus à la Mecque lui apprirent que son fils s'y trouvait, chez un homme qui s'appelait Mohamed Ibn Abdallah de Qoraïche. Alors il emprunta de l’argent pour racheter son fils et partit à la Mecque. Arrivé chez le Prophète, il le pria de lui rendre son fils en contrepartie d'une grande somme d'argent qu'il lui proposa. Le Prophète tout humain qu'il était lui proposa une autre façon de régler le litige. Il lui dit: « on va appeler Zayd et on lui demandera de choisir entre partir avec vous ou rester à mes côtés. S'il choisit de partir je vous le concéderai sans argent, et s'il choisit de rester chez moi, alors je ne suis pas quelqu'un qui se sépare de ceux qui l'aiment. » Le Prophète fit venir Zayd et lui soumit la proposition qu'il avait faite à ses parents. A la surprise de son père, Zayd choisit de rester aux côtés du Prophète et dit à son père, qui ne revenait pas que son fils ait choisi la servitude plutôt que de partir avec lui : « j'ai trouvé auprès de cet homme une miséricorde qui n'a pas d'égale sur terre ! »
 
Le Prophète prit Zayd par la main, se dirigea vers la Ka’ba et annonça à toute la Mecque que Zayd était désormais son fils à part entière.
 
Le Prophète a jusque là surmonté toutes les épreuves; il avait réussi dans son métier de commerçant, il avait acquis la connaissance des autres peuples et l'art de la guerre et de la paix, il était un père de famille exemplaire et il était plein d'humanité envers les hommes. Mais était-il tout à fait prêt ? Avait-il acquis l'art de guider les hommes, de bâtir le consensus autour de lui ? Et plus important encore, il fallait un témoignage de Qoraïche de la grandeur de cet homme. Pour cela il lui fallait une préparation pour qu'il acquière les qualités de chef et de leader.
 
A cette époque le Prophète avait 35 ans. Qaraïche avait décidé de reconstruire la Ka’ba qui s'est ébranlée par la suite d'une inondation. Pour ce faire, les Quraychites ont décidé de n’investir que l’argent d’origine licite! Malgré l'égarement dans lequel ils étaient, leur instinct de bien les a guidés à épargner tout ce qui est illicite et impropre dans cette construction toute particulière. Car le sentiment qui distingue le bien du mal est inné en chaque homme. Qaraïche avait su que tout bien acquis dans le mal et la turpitude n'était pas propre, alors que beaucoup aujourd'hui vivent avec de l'argent illicite sans scrupule ni crainte !
 
La construction de la Ka’ba était un grand honneur pour les tribus de Qaraïche. Toutes les tribus se sont partagées cette noble tâche, chacune de son côté. Arrivés à la pose de la pierre noire, chaque tribu voulut s’attribuer cet honneur ce qui provoqua un grand conflit qui a failli dégénérer en guerre. Trois jours durant ils ne savaient pas comment régler le différend. Alors Al- Walid ibn Al-Moughira leur proposa d’attendre et d’accepter le jugement du premier homme qui apparaîtra au détour du chemin menant à la Ka’ba.
 
Ce fut le Prophète qui apparut le premier. Alors les cris de joie fusèrent, car Qoraïche connaissait la rectitude et la loyauté du Prophète. Là se révélèrent les aptitudes à diriger et commander du Prophète. Qu'avait-il fait ? Il enleva sa cape et la mit par terre loin de la Ka’ba et prit la pierre noire et la déposa dessus. Il demanda alors aux chefs des tribus de la prendre chacun de son côté et de porter la pierre jusqu'à la Ka’ba. Il avait pris soin de poser la pierre le plus loin possible pour qu'ils dépensent leurs énergies en route. Arrivés enfin à la Ka’ba, il prit la pierre et la déposa à sa place.
 
Par Allah, je sens grandir l'amour du Prophète dans mon cœur. Anas Ibn Malek avait dit : le Prophète est entré à Médine un lundi et toute Médine s'est illuminée par sa présence, et il est mort un lundi et toute Médine s'est assombrie par son absence.
 
Tout était préparé pour l'apparition du Prophète et tout contribuait à cela. Un monde, une Arabie, et toute la terre qui étaient en quête d'un réformateur.
 
Le Prophète a été prédisposé en tout pour cette grande mission. Demain, nous verrons l'ultime préparation; la préparation spirituelle. Nous parlerons de Ghar Hir'a et de la révélation.
 

Conclusion :


En guise de conclusion nous récapitulons les points et les notions que nous avons touchés :
 
·         L'importance du contact avec les gens,
·         L'importance du travail,
·         Non à l'isolement vis-à-vis de la société,
·         La miséricorde envers toute l'humanité,

·         L'importance du bon choix de l'épouse.

La suite prochainement inchaallah.
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MessageSujet: Episode 5 : Le début de la révélation   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyVen 28 Juin 2013, 20:20

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager

Introduction

Nous avons parlé de la préparation psychologique du Prophète (BP sur lui) pour la Mission. Il a perdu son père, puis sa mère et ensuite son grand-père. Il a dû commencer à travailler à l’âge de huit ans et acquit certaines qualités avec la garde des moutons. A quinze ans, il commença sa carrière de commerçant et y gagna beaucoup d’expérience, à la fois sociale et pratique. Il avait également assisté à une guerre et un traité de paix et s’était ainsi constitué un stock de connaissances et de savoir-faire considérable. Psychologiquement prêt, il lui manquait seulement la préparation spirituelle pour être capable de porter la majestueuse mission qui l’attendait.

Le monde, la péninsule Arabe et La Mecque attendaient l’événement.

La préparation spirituelle :

Le Messager (BP sur lui) avait trente-huit ans et, pendant deux ans, il allait recevoir la préparation nécessaire pour recevoir le Message. Car la rencontre de Djibrîl (Gabriel) n’était pas peu de chose et le message n’était pas un message ordinaire. Les révélations allaient l’épuiser physiquement au point qu’il allait transpirer en plein hiver.

Les derniers six mois avant la révélation, des incidents étranges lui arrivaient. Il voyait des songes qui se réalisaient au matin, ce qui lui fit dire plus tard : “Les songes qui se réalisent sont une part sur quarante-six de la prophétie.” Il entendait des rocs et des arbres qui le saluaient et dit lui-même : “Je connais à la Mecque un roc qui me saluait.”

L’amour de la solitude lui pénétra le cœur, de sorte qu’il prit le temps de réfléchir à l’univers et à la vie. Il faut savoir que c’est Allah qui dépose la foi dans les cœurs. Le verset dit – ce qui peut être traduit par -" Mais Allah vous a fait aimer la foi et l'a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance.”  (TSC, Al-Houjourât (LES APPARTEMENTS): 7). Les gens jeûnent le mois de Ramadan parce qu’Allah dépose dans leurs cœurs l’amour de l’obéissance au début de ce mois et de même pour les dix derniers jours qui comportent Laïlat Al-Qadr (la nuit du Destin). Le Prophète a dit : “Les cœurs sont entre deux des doigts du Miséricordieux qui les manipule comme Il veut.

Allah envoie ainsi des signes à Ses serviteurs qui doivent les remarquer et les suivre et ne pas leur tourner le dos. En ressentant l’amour de la solitude comme un de ces signes, le Prophète (BP sur lui) s’y adapta de suite.

Je vais vous illustrer cette idée par une petite histoire comme exemple. Un jour un de mes amis, un médecin, a rendu visite à une dame malade. La visite terminée, la dame lui offrit de le faire raccompagner par son fils. Ce dernier était du genre qui ne sent aucune contrainte envers la religion et se moque au contraire de ceux qui la pratiquent. Tout au long du chemin, il se mit à se moquer tant et si bien que le médecin, ennuyé de cette attitude, lui demanda de le déposer au milieu du chemin. Quelques mois après, il dut rendre visite de nouveau à la même dame qui lui fit la même offre à la fin de la consultation. Le médecin essaya tant qu’il put de décliner l’offre mais lorsque la dame lui fit savoir que son fils priait à la mosquée et devait rentrer dans cinq minutes, il se sentit curieux de connaître la cause de ce revirement et il attendit. En voiture le médecin questionna le jeune homme qui lui expliqua que l’agence de voyage dans laquelle il travaillait avait décidé de faire des excursions de ‘Oumra et de Hadj (petit et grand pèlerinage) parce qu’il y avait de nombreux clients pour ce genre de voyage. Il avait été choisi pour accompagner les pèlerins et il avait été à La Mecque sans avoir l’intention d’accomplir le culte. Une fois là-bas, il s’était dit qu’il devait aller voir la Ka‘ba de près comme curiosité touristique et par hasard c’était le premier du mois de Cha‘bâne où la Ka‘ba est ouverte pour son nettoyage annuel. Il était debout à regarder en curieux les notables qui entraient lorsqu’un des cheikhs qui étaient près de lui le prit par la main et lui dit : “Allons, entrons nous aussi.”

Nous savons tous que seuls des rares élus rentrent à l’intérieur de la Ka‘ba mais lorsque Allah veut déposer la foi dans le cœur d’une personne, rien ne s’y oppose. Notre jeune homme en est sorti transformé.

Ne refusez donc pas les signes qu’Allah vous envoie. Si vous sentez que vous avez envie de prier ou de faire n’importe quelle bonne action, que rien ne vous retienne, commencez tout de suite.

La caverne Hira’ et la méditation:

L’amour de la solitude a été déposé dans le cœur de notre Prophète (BP sur lui) et la période de la caverne de Hirâ’ commença. C’est une caverne sur une haute cime de montagne. Un jeune homme en pleine forme l’escalade en une heure et demie. A son approche, il faut se faufiler entre de grands rocs. Sur le lieu même, la scène est impressionnante. On se retrouve dans un tout petit abri formé par trois grands rocs penchés l’un sur l’autre et le panorama est grandiose. Il y a d’un côté la dépression de la vallée avec la Ka‘ba visible, d’un autre les cimes des montagnes environnantes et devant soi tout le ciel ouvert.

Le Prophète (BP sur lui) avait alors quarante ans, et il faisait ce trajet et restait dans la caverne  pendant une dizaine de jours à chaque fois. Il demeurait dans cet endroit solitaire que vous devez imaginer par une nuit sans lune comme celle où Djbrîl lui apparut pour la première fois. Il restait assis à réfléchir à ce qu’il voyait devant lui, à l’univers, aux étoiles, aux créatures, à sa communauté, et surtout à la vie et ses raisons d’être. Tous les livres expliquent que pendant ce temps, il pratiquait le culte, mais lequel ? Il n’était affilié à aucune religion.

Il faut savoir que la réflexion et la méditation sont l’essence de toute religion. Tous les prophètes l’ont pratiquée. Le verset nous dit – ce qui peut être traduit par - : “En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre ... (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) :190, 191). Un des Compagnons de la seconde génération disait : “La méditation est la lumière de la foi”. Abou Ad-Dardâ’ disait : “Une méditation d’une heure vaut mieux que la prière de nuit pendant une année”. Al-Hassan al-Bassri dit : “La méditation est le meilleur culte”. Hassan Ath-Thawry disait aussi la même chose.

Nous ne pourrons pas bâtir de renaissance sans pratiquer ce genre de culte qui nous apprend à réfléchir. Savez-vous que de grandes sociétés commerciales convoquent leurs employés à des séjours dans des endroits isolés pour leur donner l’occasion de réfléchir à leurs affaires ?

Vous êtes-vous jamais demandés pourquoi est-ce que vous vivez et quels sont vos objectifs dans la vie ? Je vous conseille de vous donner du temps pour la réflexion et la méditation, et le meilleur moment peut être pendant la marche. Vous devez réfléchir à votre vie et savoir exactement ce que vous voulez en faire. Il a été dit que la vie est comme une flèche et chacun n’en a qu’une. S’il rate son but, il n’aura pas de seconde chance.

Khadîdja (qu’Allah soit satisfait d’elle) et le rôle de l’épouse :

Le Prophète se tenait donc dans la caverne de Hirâ’ et, pendant deux ans, il a réfléchi à la vie et à la mort. La mission à laquelle il était appelé était majestueuse et le nécessitait.

Et où était Khadîdja dans tout cela ? Elle le soutenait, lui tenait compagnie et partageait tout avec lui comme toute femme doit le faire avec son mari. Elle escaladait cette montagne à l’âge de cinquante-cinq ans pour passer quelques moments avec lui et lui apporter des provisions. Elle a été la plus grande grâce octroyée au Prophète. C’était une femme sage et le Prophète (BP sur lui) la désigna comme la meilleure femme de l’univers avec Mariam bint ‘Imrân (Marie, mère de Jésus). Avant sa mort, Djibrîl lui avait annoncé à travers le Messager qu’elle aurait au Paradis une maison en perles et en rubis.

C’est une leçon très importante pour les couples. Il leur faut partager leurs expériences et leurs pensées car ils en seront plus unis et leur mariage sera plus solide. Les gens doivent apprendre à communiquer entre eux. Notre religion incite à la communication et à la vie en communauté. Le Prophète (BP sur lui) dit : “ Celui qui vit proche des gens et les supporte est meilleur que celui qui vit en solitaire.” Si vous aimez la retraite, vous avez les dix derniers jours de Ramadan pour la pratiquer et vous devez même la faire à la mosquée c’est à dire au milieu des autres.

Le début de la révélation :

Le Prophète avait passé deux ans de cette façon quand, par une nuit sans lune à la fin du mois de Ramadan Djibrîl lui apparut dans la caverne sur la montagne. Tout d’un coup il vit devant lui quelqu’un qui lui disait : “Lis”. Il dit : “Je ne lis pas.” Il lui répéta : “Lis.” Et le Prophète répéta : “Je ne lis pas.” Il le prit dans ses bras, le serra très fort et lui répéta : “Lis.” Le Prophète répondit : “Quoi lire ?” Il le serra une troisième fois au point de lui faire perdre le souffle et lui dit : “ Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ...  " (TSC, Al-`Alaq (L'ADHERENCE) : 1). C’était une scène unique où la lumière du ciel s’unissait à la lumière de la Terre pour illuminer l’humanité jusqu’à l’éternité. Djibrîl n’était pas descendu depuis six cents ans, depuis l’époque de ‘Îssa (Jésus). Et, depuis la mort du Messager (BP sur lui), il ne descend plus que durant la nuit du Destin, Laïlat Al-Qadr. Nous nous demandons ce qu’il pense de notre état et comment il nous trouvera cette année...

Pourquoi est-ce que Djibrîl avait donné ces étreintes au Prophète (BP sur lui) ?

• Parce que notre religion est celle de l’amour, de la miséricorde et de la paix, et qu’elle doit être propagée par l’amour.
• Pour faire comprendre à Mohammed qu’il était bien éveillé et que ce qu’il voyait n’était pas un songe.
• Le moment était difficile et nous avons vu que chaque fois que le Prophète traversait un moment difficile, Allah lui envoyait un incident qui devait le consoler. Cette étreinte était donc comme une consolation et un encouragement à ce qu’il devait subir par la suite.

Djibrîl s’en alla et le Prophète (BP sur lui), épouvanté par ce qu’il venait de voir, descendit en courant vers Khadîdja et rentra chez elle tout tremblant en disant : “Couvrez-moi, couvrez-moi.

Nous savons comment elle le rassura et le prit chez son cousin Waraqa qui lui dit que c’était l’annonce de la prophétie. Pourquoi cette rencontre avait-elle été organisée de cette façon impressionnante ? Pour faire comprendre au Prophète l’importance et la gravité de la chose.

Je dis également aux jeunes que nous vivons des temps difficiles et ardus. Prenez le sujet au sérieux, vous les jeunes qui n’avez en tête que la recherche des réjouissances et vous les parents qui n’avez en tête que d’amasser une fortune pour vos enfants.

Mais Djbrîl n’est pas réapparu et le Prophète (BP sur lui) s’en inquiétait et commençait à avoir des doutes à propos de ce qu’il avait vu. Pourquoi est-ce qu’Allah le fit attendre ? Pour susciter en lui le désir de revoir Djibrîl. La mission pour laquelle il était apprêté devait être difficile et il la supportera mieux quand il l’aura désirée. C’est un des arts du management, parce que lorsque la personne attend une chose, son désir de l’avoir augmente avec le temps et l’esprit se concentre dessus. Cette attente était comme pour lui dire « prépare-toi ».

Remarquez également que Djibrîl ne s’était pas fait connaître par le Prophète. Pourquoi ? Parce que le Prophète (BP sur lui) au moment de cette première rencontre était sous le choc et, pour bien comprendre une chose, il faut être concentré et attentif. C’est un humain qui lui avait expliqué le sujet.

Mais pourquoi est-ce le mot “Lis” qui a été le premier prononcé du Coran quand le Prophète ne savait pas lire ? Ce mot s’adresse à nous. Il devait nous faire comprendre que le temps des miracles des prophètes était révolu. Fini le temps du bâton de Moïse et le temps de l’arche de Noûh (Noé). Il n’y en aura plus, nous-mêmes serons le miracle, hommes, femmes et jeunes gens grâce à ce que nous réaliserons comme œuvres grandioses pour notre Umma. “Lis” (qui signifie la connaissance et le travail) doit devenir notre outil pour parvenir à vivre, résoudre nos problèmes et nous bâtir une renaissance. Le Prophète l’avait compris. Il n’est pas permis que la Umma dont le premier mot de son message est  “Lis” soit à 60% analphabète. Elle attend toujours les miracles qui doivent la délivrer de ces temps difficiles. Ce mot “Lis” a même été répété six fois dans les cinq premiers versets révélés du Coran à cause de son importance. Il prouve la véracité du message de notre Prophète et prouve qu’il est venu pour l’humanité de tous les temps parce qu’il prévoyait les besoins de nos jours. Quelle inimitabilité et quel miracle avec les significations de ce mot ! Il est vrai que le Messager (BP sur lui) ne savait pas lire mais il était instruit au point que les livres qui nous transmettent sa science sont comptés par milliers. Celui qui ne sait ni lire ni écrire a laissé toute cette science et cela est en lui-même un miracle prodigieux.

Le Prophète (BP sur lui) était descendu de la caverne de Hirâ’ tout tremblant parce que l’apparition de Djibrîl avait été une grande surprise pour lui. Il ne s’attendait pas à recevoir le message. Mais que recherchait-il ? Il recherchait la vérité.

Il y avait un homme nommé Abou ‘Âmer qui, sachant que la venue d’un messager était proche, avait commencé à se donner des airs respectables et savants pour essayer d’obtenir ce statut de Messager. Et lorsqu’il vit que c’était Mohammed (BP sur lui) qui avait reçu la Mission, il devint un de ses plus grands ennemis. C’était lui qui, pendant la bataille de Uhud avait creusé le trou où le Messager était tombé et où il a été blessé. Mais il fallait savoir que ce message ne pouvait être acquis, il était donné à qui le méritait le mieux. La Révélation et le Message étaient venus à Mohammed (BP sur lui) parce qu’il s’activait à la recherche de la vérité.

La vie passe vite et nous serons tous ensevelis sous terre. Il ne faut pas s’attacher aux futilités et s’en tenir aux actes superficiels, mais rechercher quoi faire au service de l’humanité. Il faut aimer l’Islam et essayer d’être l’artisan de son prestige.

Il faut également se rappeler de Khadîdja et de son rôle merveilleux auprès du Prophète (BP sur lui). C’était ainsi une femme qui avait été la première à devenir musulmane après le Prophète (BP sur lui) et à aider à la consolidation de cette religion.

La suite prochainement inchaallah.
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MessageSujet: Episode 6 : Première semaine de la mission    Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 03 Juil 2013, 00:18

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager

Introduction :

Nous continuons toujours avec la Sirah de notre Prophète bien aimé ; mais je voudrais auparavant que nous parlions des bonnes intentions et des promesses que nous avions formulées la première nuit de Ramadan. Avons-nous été fidèles à nos promesses et avons-nous réalisé nos bonnes intentions ? J’espère que beaucoup d’entre nous ont pu se rapprocher un peu plus d’Allah, faire des invocations, prier la nuit et donner des aumônes. Ramadan n’est qu’un nombre déterminé de jours, il nous parle et nous dit “Je viens, je passe, je prends un bout de votre vie et je serai la cause de votre sauvetage de l’Enfer. Nous sommes-nous rappelés de cette devise que nous avions choisie le premier jour “Je vous adorerai, mon Seigneur, durant ce mois comme je ne l’ai jamais fait ”. Essayons de faire de ce mois de Ramadan le meilleur de notre vie.

Pendant que j’étais en discussion hier sur l’Internet, un jeune homme a formulé une très bonne idée ; Il nous a dit que pour réaliser cette devise, il s’était imaginé qu’il devait mourir la veille de Ramadan mais que Allah lui avait offert une chance unique en le laissant vivre pendant le mois de Ramadan. D’après vous, comment sera la pratique du culte de quelqu’un qui sait qu’il doit mourir à la fin du mois ? J’ai trouvé l’idée très belle et j’ai voulu vous la communiquer pour que vous l’imitiez.

Première semaine de la mission :

Nous avons parlé hier du début de la Révélation à la caverne de Hirâ’, mais avant d’entamer ce récit, je voudrais vous demander de vous figurer les scènes que nous allons aborder jusqu’aux détails les plus infimes afin de vous imprégner de l’ambiance et d’en tirer le maximum de leçons.

Après cet étrange entretien avec l’être extraordinaire, le Prophète (BP sur lui) quitta la caverne et descendit la montagne tremblant et transpirant. Il courut pendant tout le trajet du retour. En arrivant chez lui, frémissant de froid et tout en sueur il répéta seulement :’ Couvrez-moi, couvrez-moi.’

Il ne savait pas qu’il était devenu Prophète. Djibrîl (Gabriel) ne lui avait rien dit à ce sujet. Il ne savait pas non plus si ce qui lui était arrivé dans la caverne était une bonne ou une mauvaise chose. Il dit à Khadîdja : “J’ai eu peur pour ma vie”. Il pensait qu’il avait peut-être vu un Djinn. Djibrîl lui était apparu sous l’image d’un ange et il ne connaissait pas la différence.

Khadîdja avec sa sagesse habituelle lui répondit : “Non par Allah, Il ne t’humiliera jamais. Tu préserves les liens de famille, tu secours le faible, tu donnes au pauvre, tu honores ton invité et tu aides contre l’injustice.”

Nous devons nous arrêter un moment pour réfléchir à ces paroles. J’aimerai faire remarquer comment Khadîdja a soutenu son mari, comment elle l’a conforté et l’a encouragé avec ses paroles. Elle l’a écouté et ensuite lui a donné conseil. Tous les maris aimeraient que leurs femmes les écoutent dans les moments difficiles et leur donnent leur avis sans critiques ni blâmes.

Les hommes également doivent partager leurs soucis et leur vie quotidienne avec leurs femmes. Ainsi l’épouse sera prête à soutenir son mari et à le conseiller lorsqu’il en aura besoin. Ils vivront au même diapason. Si une femme désire avoir un mari comme le Prophète (BP sur lui) elle doit être elle-même comme Khadîdja.

Khadîdja a relevé le moral du Prophète (BP sur lui) avec son exclamation spontanée. Remarquons également qu’elle a vanté les qualités morales de son mari et non ses qualités d’adorateur. Elle savait que là était le mérite.

De nos jours, nous ne voyons que des gens pieux qui n’ont pas de principes moraux et qui par conséquent repoussent les gens loin de la religion ou des gens d’une haute morale qui ne pratiquent pas la religion et font penser aux autres qu’elle n’est pas importante.

Je me demande pourquoi nous ne pouvons pas avoir les deux. Il faut se rappeler ces paroles du Prophète (BP sur lui) :

“La moralité est ce qui pèse le plus pour le serviteur le Jour de la Résurrection.”
“Les meilleurs Musulmans sont ceux aux meilleures moralités.”
“La moralité et la crainte d’Allah sont ce qui mènent le plus au Paradis.”
“Celui qui a la meilleure moralité sera le plus proche de moi le Jour de la Résurrection.”
“Celui qui a la meilleure moralité sera le plus proche de mon cœur le Jour de la Résurrection.”


Rappelez-vous que le bien n’est jamais perdu. Le Messager (BP sur lui) en faisait beaucoup et c’est pour cela que Khadîdja était sûre que Allah n’allait lui apporter rien de mal et elle le lui a rappelé. Souvenez-vous toujours que “Les bienfaits préviennent contre une mort atroce.”

Lorsque le Prophète (BP sur lui) se calma complètement, Khadîdja l’emmena voir son cousin Waraqa Ibn Nawfal, qui avait embrassé le christianisme depuis longtemps, connaissait l’Evangile et écrivait en hébreu. Bien que son cousin soit déjà vieux et aveugle à ce moment là, Khadîdja était sûr qu’il était le seul qui pouvait écouter et aider son mari.  Elle lui dit :’ Cousin, écoute ce que ton neveu a à dire.’

Waraqa demanda au Prophète: ‘Qu’as-tu vu, neveu ?’ Le Prophète lui raconta tout ce qui lui est arrivé dans la caverne et à peine finit-il son récit que Waraqa s’exclama tout excité :’ “Tu es le dernier des prophètes, tu es le prophète de cette Umma ! C’est An-Nâmoûs (le Confident) que tu as vu. C’est celui qui est apparu à Moûssa (Moïse). Pourvu que je sois vivant lorsque ton peuple t’expulsera !” Le Messager (BP sur lui) l’interrompit : “Vont-ils m’expulser ?” Il lui répondit : “Oui. Il n’y a pas un homme qui soit venu avec ce que tu apportes sans qu’il soit combattu et expulsé ! Si je vis jusqu’à ce jour, je te soutiendrai ardemment !”

Nous déduisons de tout cela que le Message est une lourde responsabilité et que Allah sait mieux que quiconque où placer Son message. Nous apprenons également que le Prophète allait continuellement rencontrer Djibrîl, que sa route serait pleine d’obstacles et que le Message nécessite beaucoup d’efforts et de sacrifices. Waraqa le savait et c’est pourquoi il retint Khadîdja à sa sortie et lui dit : “Dis-lui d’être ferme.”

Vous savez certainement que les gens qui vécurent les deux guerres mondiales ne se doutèrent nullement qu’ils avaient vécu des événements aussi importants, à cause de leurs portées difficilement concevables à l’époque. Ce sont les historiens qui ont qualifié ces guerres de ‘mondiales’. Cependant en disant :’ J’aurais souhaité être plus jeune pour te supporter…’ Waraqa savait assurément qu’avec l’arrivée de ce Prophète, toute l’histoire de la terre allait changer et que de grands événements allaient voir le jour et que le Prophète allait avoir besoin de jeunes pour affronter les innombrables défis à venir. Je vous dis qu’à notre époque, et par ces temps difficiles que toute la terre traverse, nous avons besoin de jeunes hommes et femmes qui soient capables de porter la responsabilité de la renaissance de la Umma.

Waraqa est mort quelques jours après sa rencontre avec le Prophète (BP sur lui). Allah l’avait gardé en vie juste pour dire ces quelques phrases au Messager d’Allah. Il avait gagné la chahada (martyre) grâce à un moment de sincérité lorsqu’il avait dit : “ Pourvu que je sois vivant lorsque ton peuple t’expulsera. J’aurai souhaité être plus jeune ... Si je vis jusqu’à ce jour, je te soutiendrai ardemment. ” Il semblait dire : “Je vivrai pour la vérité”. Le Prophète (BP sur lui) dit : “Waraqa a mérité la récompense de toute une Umma (nation) par un instant de sincérité.”

Nous voulons tous le répéter et dire tout le temps en nous-même “Je vivrai pour la vérité”.

Mohammed (BP sur lui) sut qu’il était le prophète de son temps mais il n’en était pas encore certain puisque c’était juste un être humain comme lui qui venait de le lui dire.

Pendant trois ou quatre jours, Djibrîl n’est pas descendu voir le Prophète (BP sur lui). La raison de cette absence étant de lui laisser le temps d’absorber les informations qui lui ont été révélées, et de méditer sur sa décision : va t-il ou non être en mesure d’accepter sa prophétie après sa discussion avec Waraqa Ibn Nawfal.

Le Prophète (BP sur lui) a enduré ces quelques jours avec nostalgie, jusqu’à ce qu’un jour, il a vu de nouveau Djibrîl devant lui, assis sur une chaise entre ciel et terre. Comme il l’a décrit lui-même, il couvrait la vue du ciel : « là où je regardais, il occultait la vue. Il me disait : "Ô Mohammad ! Tu es le messager d’Allah et je suis Djibrîl du ciel ».

Observez l’ordre des évènements agencés par Allah, exalté soit-Il. Au début, une rencontre puissante ; puis une discussion avec Waraqa Ibn Nawfal qui lui éclaircit certains points ; ensuite quelques jours de réflexion et de méditation ; et enfin Djibrîl lui annonçant explicitement qu’il était le prophète et lui l’ange Djibrîl.

Pour la première leçon, Djibrîl a emmené le Prophète (BP sur lui) dans le désert et a tapé avec son aile sur le sol pour en faire sortir un ruisseau d’eau. Puis il a entrepris de lui apprendre l’ablution et la Salat. Ainsi la première leçon fût la prière. Il lui a demandé de l’imiter, il a dit : « Ô Mohammad, fais comme je fais ». Et le Prophète s’est exercé au rituel de l’ablution, puis il a entamé la Salat telle que nous la connaissons. Pendant ce temps, le Prophète (BP sur lui) observait, imitait et apprenait.

Remarquez que cet enseignement est très pratique, et qu’à nos jours, nous nous limitons souvent aux leçons théoriques. Il y a des centaines d’années, Djibrîl a utilisé le principe de l’enseignement par la pratique pour instruire le Prophète (BP sur lui). Il lui a dit : « Ô Mohammad, fais comme je fais : deux Rakaâ le matin et deux le soir ».

La Salat a débuté ainsi ; au lieu des cinq prières que nous faisons par jour, il y avait seulement deux : Une le matin et l’autre le soir.

Puis, avec l’ascension du Prophète (BP sur lui) le nombre de prières par jour a augmenté pour être cinq : Deux Rakaâ chacune. C’est après l’émigration du Prophète (BP sur lui) vers Médine que les cinq prières sont devenues, dans l’ordre : deux, quatre, quatre, trois et quatre Rakaâ. J’insiste encore sur le fait que la Salat a été la première leçon reçue par le Prophète, qui dit dans un hadith : « La salat est le pilier de la religion » et dans un autre « L’avant-garde de toute l'affaire est l’Islam et son pilier est la salat » Il dit encore : « L’islam est bâti sur cinq principes : l’affirmation qu’il n’y a pas de Dieu à part Allah et que Mohammad est son messager ; faire la prière ; ... » La salat est partout liée au mot : pilier ; signifiant que ceux qui la délaissent sont entrain de détruire tout l’édifice. Comme dans une maison, on peut tolérer que quelques meubles soient détruits, mais pas les fondations ou les piliers.

La miséricorde d’Allah est extrêmement large, or il existe un cercle qu’il ne faut pas pénétrer sous peine de s’attirer une insoutenable colère d’Allah ; il s’agit du cercle du délaissement de la prière et de la désobéissance aux parents. Avez-vous pensé à la signification du délaissement de la salat ? Cela veut dire que l’adoration d’Allah vous est désagréable et déplaisante. Vous ne direz jamais cela ouvertement, mais c’est la signification de votre délaissement de la salat. Comment peut-on se permettre de passer des heures devant le téléviseur, d’aller regarder un match de football, de parler deux heures au téléphone, et trouver difficile et lourd de faire la salat pendant dix minutes ?! Nous ne cessons de répéter toujours que la miséricorde d’Allah est immense mais sur ce point il faut insister, car la colère d’Allah est très grande, et ce sera vraiment dur si la personne meurt avant d’avoir regretté et corrigé son erreur. Le Prophète (BP sur lui) a dit : « la clé du paradis est la salat », « la lumière du croyant est la salat », « la salat est un remède » et lorsqu’on lui demande quel est le meilleur acte cultuel, il dit : « La salat en son heure ». Nous sommes au mois de Ramadan, je vous conjure de faire vos prières à temps, juste après l’appel.

Après cette première leçon, Djibrîl revint avec trois sourates. La première s’adresse au Prophète - ce qui peut être traduit par : « Ô toi, l’enveloppé [dans tes vêtements]! Lève-toi [pour prier], toute la nuit, excepté une petite partie » (TSC[ii], Al-Mouzzammil (L’enveloppé) : 1 et 2). Cette sourate incite le Prophète à prier durant la nuit. Puis la seconde - ce qui peut être traduit par : « O, toi (Muḥammad)! Le revêtu d’un manteau! Lève-toi et avertis » (TSC, Al-Mouddaththir (Le revêtu d’un manteau) : 1-2) incitant le Prophète à bouger. Ensuite la troisième, Al-Fatiha (le prologue ou l’ouverture).

On se demande pourquoi ces trois sourates précisément? En fait, il s’agit de donner au Prophète les bases de la religion : la première sourate commence  par ‘lis’- signifiant la science. Puis, le Prophète a besoin d’une énergie spirituelle pour sa mission- et doit donc prier, faire la salat pendant la nuit comme enjoint dans la sourate Al-Mouzzammil. Ensuite, l’ordre est direct : "Lève-toi et avertis"- maintenant que tu as acquis la connaissance et la force spirituelle, tu dois avertir les gens.

Mais il aura besoin d’un guide, qui n’est autre que la sourate Al-Fatiha : « Louange à Allah, Seigneur de l’univers » (Verset 1). C’est un message de miséricorde : «Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » (Verset 2). Le message précise que l’au-delà existe : « Maître du Jour de la rétribution » (Verset 3).

Ainsi, le Prophète (BP sur lui) dispose de quatre outils : au départ, il reçut l’ordre de lire pour acquérir la connaissance ;  il a ensuite reçu l’ordre de prier pour avoir la force spirituelle, puis l’ordre de bouger et de travailler - sourate Al-Mouddaththir ; et il a Al-Fatiha qui résume les grandes lignes de la voie à suivre.

Par suite, la révélation s’est interrompue pendant deux mois, pour laisser au Prophète le choix de la méthode à suivre. La révélation a pour but de tracer les grandes lignes et au Prophète de planifier son action. Durant ces deux mois, le Prophète (BP sur lui) a beaucoup souffert, en croyant qu’il a commis une erreur pour laquelle Allah l’a délaissé. C’est ainsi que viennent le réconforter les versets -ce qui peuvent être traduit par : « Par le Jour Montant! Et par la nuit quand elle couvre tout! Ton Seigneur ne t’a ni abandonné, ni détesté. » (TSC, Ad-Douhâ (Le jour montant) : 1-3). Puis Allah, exalté soit-Il, le console en lui disant -ce qui peut être traduit par: « Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin? Alors Il t’a accueilli! Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré? Alors Il t’a guidé ? Ne t’a-t-Il pas trouvé pauvre? Alors Il t’a enrichi. » (TSC, Ad-Douhâ (Le jour montant) : 6-8). Observez la douceur de ces versets adressés au Prophète (BP sur lui).

Je profite de l’occasion pour vous conseiller de suivre l’exemple du Prophète (BP sur lui), surtout en ce mois de ramadan, en ce qui concerne la prière durant la nuit et la lecture du coran.

Un jour le Prophète (BP sur lui) est passé à côté de Abdellah Ibn Amr Ibn El Aç (un des compagnons) et lui a dit : « ne sois pas comme tel, il priait durant la nuit, puis il a abandonné cette habitude » et en rencontrant Abdellah Ibn ‘Omar Ibn Al-Khattab il lui a dit : « Tu es vraiment un très bon serviteur, si seulement tu faisais la salat pendant la nuit ».

Un jour il a dit à Abou Dhar (Un autre compagnon) : « Si tu désirais voyager, tu préparerais le nécessaire du voyage n’est ce pas ? » il a répondu : « Oui, Ô messager d’Allah » alors le Prophète lui a répondu : « Et que fais-tu du voyage du jour du jugement dernier ? Ô Abou Dhar, assure-toi de ton embarcation, car la mer est profonde et prends suffisamment de provisions car le voyage est long » il lui a alors demandé : «  Et que faire donc pour cela, Ô messager d’Allah ? » et le Prophète a répondu : « Jeûne un jour très chaud pour le jour de la dispersion (le jour où les hommes sortiront de leurs tombes), et reste debout à prier dans l’obscurité de la nuit pour l’obscurité des tombes, et fais un pèlerinage pour les affaires plus importantes ».

Priez donc durant la nuit, lisez le coran, essayez de finir sa lecture dans la prière du ramadan. Faites au moins en sorte d’avoir l’un des quatre outils avec lesquels le Prophète avait commencé, car il n’y a pas de renaissance sans science et connaissance ; il faut abdiquer et prier pour avoir une énergie spirituelle ; il faut travailler et bouger ; le chemin à suivre est indiqué par Al-Fatiha et plus généralement par le Coran.

Le Prophète (BP sur lui) a donc commencé avec ces quatre principes, seul et sans ressources. Sa seule fortune était ces quatre principes. Tout comme nous : Rester debout la nuit : c’est possible, maintenant que nous sommes au mois de Ramadan ; Bouger et travailler : rendez vous utiles pour votre pays et votre religion ; armez vous de la science : si vous n’êtes pas instruits, faites en sorte d’améliorer cet état et enfin le Coran est toujours à vos côtés pour vous montrer le chemin.

Nous avons tous ce que notre Prophète avait à l’époque pour commencer son œuvre. Si Djibrîl ne lui avait donné aucune instruction sur la façon de procéder, c’est pour que les musulmans soient créatifs en apprenant de leur Prophète.

Le Prophète (BP sur lui) a donc commencé à mettre au point son plan. Il ne s’agissait pas de commencer par casser les idoles de pierre qui se dressaient sur la Ka’ba, ni par créer des confrontations dans la communauté, car la religion est là pour bâtir pas pour détruire.

Le plan était de choisir dans la communauté des personnes douées et talentueuses. Il s’agissait de choisir le meilleur de chaque famille ou tribu. Les critères de choix étaient simples : les personnes choisies devaient être uniques et de bonnes moralités. Il s’agissait de bâtir un noyau solide composé de personnes telles Abu Bakr, aimable, commerçant doué que tout le monde respecte, puis Khadîdja, sa femme, puis Ali, un enfant exceptionnel de dix ans. Ce dernier avait vu le Prophète prier et quand il lui expliqua les percepts de l’Islam et l’y invita. Ali lui dit: « laisse moi y réfléchir » et le lendemain il embrassa l’Islam. A dix ans il était doué, d’où le choix du Prophète.

Conclusion :

La mission a donc commencé avec quatre personnes. Comment seraient-elles accueillies ? Que feraient-elles ? Nous verrons tout cela pendant le prochain épisode.

Je vous pose deux dernières questions :

- Soutiendras-tu le Prophète et soutiendras-tu sa mission comme Waraqa Ibn Nawfal ?
- Le Prophète t’aurait-il choisi si tu avais vécu à son époque?

La suite prochainement inchaallah
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MessageSujet: Episode 7 : Début de la Da‘wa (invitation) à L’Islam.   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 04 Juil 2013, 19:38

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient

accordées à Son Messager.

Début de la Da‘wa à L’Islam :

Le Messager (BP sur lui) avait reçu la mission de communiquer l’Islam à la Terre entière. Comment allait-il procéder ? N’allez surtout pas penser que l’Islam avait commencé à se propager par une invitation au jeûne et à la prière et quelques bonnes paroles. Le Messager (BP sur lui) n’a jamais eu, non plus, une attitude agressive ou provocante, il n’a jamais cassé une statue des trois cent soixante qui trônaient au-dessus de la Ka‘ba. Il mit au point un plan d’action qui lui prit quatre années, lui permit de faire un pas après l’autre avec des réussites et des échecs alternés. Les échecs ne doivent pas faire peur, ils donnent plus d’expérience.

Le Prophète (BP sur lui) voulut tout d’abord former son était major avec des hommes qui allaient l’aider à communiquer son message à l’humanité. Il savait que pour défendre la vérité, il aura besoin d’hommes énergiques, positifs, de noble morale, qui sauront réunir les gens autour d’eux : ceux qui allaient former le tronc de l’arbre qui devait donner les fruits. En trois ans, il en avait réuni deux cents. Des hommes comme ceux dont nous avons besoin de nos jours puisque nous vivons des temps difficiles comme ceux de l’apparition de L’Islam : des jeunes gens qui réussissent leurs études, savent se donner et aident à la renaissance de la Umma. Des hommes, des femmes et des jeunes filles qui possèdent le pouvoir de laisser une empreinte dans leur entourage ou mieux, dans leurs nations, qui aspirent au voisinage du Prophète (BP sur lui) au Paradis comme les bienheureux qui ont eu la chance d’être élus par lui pour être ses compagnons.

Dans le secret :

Les historiens ont l’habitude de désigner cette époque de la Sira (biographie) du Prophète (BP sur lui) comme celle de l’invitation secrète tandis qu’elle a plutôt été silencieuse et individuelle. Le Messager choisissait soigneusement ses compagnons, les prenait dans toutes les classes de la société et toutes les tribus. C’étaient des esclaves, des notables, des commerçants, des gens riches ou pauvres. L’essentiel était de faire pénétrer l’Islam dans tous les cercles et de trouver les hommes sérieux et capables de porter la responsabilité et de se dépenser pour la cause.

Naturellement, la première personne à embrasser l’Islam après le Messager fut Khadîdja. Voyez-vous comment l’Islam connaît l’importance et la valeur de la femme ? Ensuite ce fut le tour de Ali, le jeune cousin du Prophète qui vivait chez lui, et Zaïd son esclave affranchi.

Le premier choisi hors du foyer du Prophète fut Abou Bakr, son ami de toujours. Le Messager (BP sur lui) dit plus tard, se rappelant ce moment : “Je n’ai jamais présenté l’Islam à quelqu’un sans le voir hésiter un moment, à part Abou Bakr qui l’accepta à l’instant.” Il n’avait pas toutes les connaissances religieuses que nous possédons de nos jours, le Coran n’ayant pas encore été entièrement révélé, mais sa loyauté pour la cause le rendait remarquablement positif. Il a chéri le message et en a porté la responsabilité sur ses épaules. Ceux qui m’écoutent ne se demandent-ils pas ce qu’ils ont fait pour l’Islam ? Si leur foi et leur pratique du culte sont parfaites, cette énergie spirituelle devra les pousser à s'empresser pour le bien de la Umma et de l’humanité.

Notons que la sourate ‘Al-Mouzzamil’ (L’Enveloppé) qui a été révélée au Prophète (BP sur lui) pour lui donner une charge spirituelle a été suivie par ‘Al-Mouddathir’ (Le Revêtu d’un manteau) pour l’inciter à l’action.

Ainsi, une semaine après sa conversion, Abou Bakr avait amené à l’Islam six de ses amis, des hommes formidables à qui le Paradis fut annoncé de leur vivant. Il s’agit de Sa‘d ibn Abi Waqqâs, Talha ibn ‘Abdillâh, Az-Zoubaïr ibn al-‘Awwâm, ‘Othmân ibn ‘Affân, Abou ‘Obaïda ibn al-Djarrâh et ‘Abderrahmân ibn ‘Awf. Des hommes de noble morale, avec un esprit d’entreprise, positifs et sincères dans leur défense de la vérité. Talha et Az-Zoubaïr avaient juste quinze ans mais étaient dotés des plus belles qualités viriles. Le Messager disait : “Si la foi de la Umma entière et la foi de Abou Bakr sont pesées, la balance penchera plus du côté de celle de Abou Bakr.

En cinq, six mois, vingt-sept hommes et dix-huit femmes de ce calibre, d’une moyenne d’âge de vingt-cinq ans et issus de seize tribus différentes, avaient embrassé l’Islam. Il y en avait un de chaque famille. Le Messager (BP sur lui) s’infiltrait dans toute la société pour en choisir les meilleurs éléments. Il avait besoin de ceux qui pouvaient porter la responsabilité de la Da‘wa avec lui parce que même un prophète ne peut la porter seul. Parmi eux étaient Khadîdja, âgée de soixante ans, Soumayya âgée de cinquante-cinq ans, ‘Abdir-Rahmân ibn ‘Awf âgé de trente-cinq ans, mais la moyenne d’âge générale était de vingt-cinq. Il y avait parmi eux des riches et des pauvres contrairement à l’idée acquise que le Messager n’avait autour de lui que des gens pauvres. Bilâl et ‘Ammâr étaient des esclaves, ‘Abdir-Rahân ibnAwf et ‘Othmân ibn‘Affân de riches commerçants.

Tout le bien du monde doit être mis au compte de ces quarante-cinq premiers Musulmans qui ont porté la responsabilité de l’Islam sur leurs épaules. Nous ne pourrons jamais avoir assez de reconnaissance pour eux. Nous avons besoin de ce genre de personnes pour bâtir notre renaissance : des jeunes hommes et femmes positifs avec un esprit d’entreprise, qui réussissent leurs études, deviennent médecins, avocats, commerçants, établissent des associations caritatives, des compagnies commerciales, des fabriques… pour y contribuer. Je leur dis que s’ils veulent que leur religion, accusée à tort de terrorisme, soit une miséricorde pour l’humanité, se répande et recouvre le monde de ses bienfaits, ils doivent faire comme le Prophète (BP sur lui) et infiltrer dans la société. Ils ne pourront pas bâtir de renaissance sans être actifs et prendre leurs concitoyens par la main. C’est pour cela que je donne l’exemple des ces premiers Musulmans, ces nobles Compagnons. Nous devons agir parce que notre situation actuelle devient véritablement de plus en plus difficile.

J’ai été ému en lisant hier le message que m’a envoyé une jeune fille qui disait avoir appris six langues étrangères pour pouvoir y traduire La Sira du Prophète (BP sur lui). Egalement celui d’un jeune homme qui disait étudier la médecine dans l’intention de servir la Umma.
Le Prophète (BP sur lui) avait ainsi réussi à réunir avec lui, en plus des dix personnes de son foyer, des hommes comme Sa‘d ibn Waqqâs qui disait “Un de ces jours j’ai été le quart de l’Islam” pour expliquer qu’il a été le quatrième homme à embrasser cette religion. C’était la première partie du plan du Messager (BP sur lui) en vue de sa mission ...

A cette occasion, je voudrais rappeler aux jeunes qui m’écoutent de ne jamais manquer une occasion de faire le bien ou de s’unir à ceux qui en font. Al-Ach‘ath ibn Qaïs était entrain de faire une transaction commerciale avec Al-‘Abbâs, l’oncle du Messager (BP sur lui) à Mena pendant la saison du pèlerinage, quand il vit un homme sortir d’une tente et commencer à prier. Un moment après, une femme et un jeune garçon vinrent le rejoindre et l’imitèrent. Al-Ach‘ath demanda à Al-‘Abbâs qui ils étaient et ce dernier, pas encore musulman, répondit que c’étaient son neveu, sa femme et un autre jeune neveu qui pratiquaient une nouvelle religion et il ajouta : "Mohammad prétend être un prophète qui possédera un jour le Royaume des Perses et des Romains". Il lui proposa de les lui présenter mais l’homme se détourna et reprit ses pourparlers avec Al-‘Abbâs. Il était devenu musulman vingt ans plus tard et racontait toujours comment il regrettait amèrement d’avoir manqué cette occasion d’être un des premiers Musulmans.

Les gens de Qoraïche ne savaient encore rien. Ils sentaient que quelque chose se passait mais ne s’en inquiétaient pas encore. Après trois ans, et sans aucun accident, cent personnes des meilleures avaient embrassé l’Islam. Le plan du Prophète avait parfaitement réussi, sans confrontations, et il devait commencer à en exécuter le second point, c’est à dire rendre sa Da‘wa publique.

Da’wa publique :

Suite à cette phase de prédication clandestine, le Prophète (BP sur lui) reçut l’ordre de commencer une nouvelle phase de Da’wa proclamée et en public.

Cet ordre attire notre attention sur un point d'importance majeure. Pour que n'importe quel plan réussisse, il faut non seulement qu'il soit bien arrangé et organisé à l'avance mais il doit également se réaliser par phases graduelles. C'est exactement ce que faisait notre Prophète : il avait un plan précis, il passait d'une étape à l'autre et mettait ainsi Qoraïche dans une position de quelqu'un qui ne peut et ne fait que réagir.

C'est ainsi que de nos jours sont organisés les plans : devant un adversaire, il faut toujours avoir l'initiative et détenir un plan précis sinon nos actions ne seront que de pures réactions à ce que l'autre fait. Et la Sirah attire notre attention sur le fait que 14 siècles auparavant, le Prophète était conscient que pour atteindre un objectif, il devait établir un plan pour contrôler les mouvements des autres.

Les deux versets coraniques qui ordonnaient au Prophète d'annoncer sa Da’wa étaient les suivants : « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs » (TSC[i], ‘Al-Hijr’: 94) et « Et avertis les gens qui te sont les plus proches » (TSC, ‘Ach-Chou`arâ' (LES POETES): 214).

Le Prophète voyait qu'au début de cette deuxième phase, les nouveaux convertis appartenaient à seize tribus de Qoraïche et représentaient un petit échantillon de celle-ci. Cependant, il trouvait que les gens qui lui sont les plus proches étaient encore mécréants. C'est pour cette raison qu'il décida de commencer par eux.

Pour ce faire, il invita quarante-cinq membres de sa famille chez lui avec l'intention de leur parler de son message et de les inviter à l'Islam. Mais, une fois sa famille rassemblée chez lui et avant qu'il ne leur parle de son message, Abou Lahab lui cria: "Sache que nous ne pouvons pas te défendre contre tous les Arabes et sache que tu apportes à ta famille le plus grand malheur jamais apporté par un fils à sa famille!"

Ce qui doit attirer notre attention dans cette histoire c'est la réaction du Prophète. Il ne polémiqua point avec Abou Lahab, son oncle, mais invita ses invités à partir s’ils le souhaitaient.

C'est une situation où l'on peut voir la tolérance du Prophète et dire à tout le monde que l'image que vous voyez du musulman, un être toujours en colère et qui est en constante altercation avec tous ceux qui s'opposent à lui, n'est pas l'image du vrai musulman. Cette image n'était pas du tout celle du prophète (BP sur lui). D'abord, il évitait de se battre avec ceux qui essayaient de le provoquer et ensuite son message était un message de tolérance et de clémence. C'est pour cette raison qu'il était impossible qu'il commence cette Da’wa par une querelle avec un membre de sa famille.

Mais, posons-nous la question suivante et essayons d'y répondre: Pourquoi Abou Lahab avait-il cette attitude envers le Prophète ? N'aimait-il pas son neveu ? En effet, Abou Lahab ne haïssait pas son neveu, au contraire, lors de la naissance de Mohammad (BP sur lui), il était parmi les premiers à avoir exprimé leur grande joie à cette naissance. Ses deux fils faillirent même épouser deux filles du Prophète.

En réalité, cette attitude peut être comprise à la lumière de l’inquiétude qu'éprouvait Abou Lahab pour ses intérêts économiques. Se trouvant membre de la famille du Prophète, Abou Lahab risquait de voir Qoraïche se retourner contre lui. C'est pour cette raison qu'Abou Lahab trouvait qu'il fallait qu'il annonce en public son animosité envers Mohammad.

En choisissant de se comporter de cette manière, Abou Lahab ne faisait, en fait, que mettre de côté la Vérité et choisir ses propres intérêts économiques. C'est un choix que beaucoup de gens font de nos jours et qui risque de ravager et de détruire leur vie future.

Après cet incident, le Prophète (BP sur lui) ne se désespéra pas et décida d'inviter de nouveau trente membres de sa famille dont Abou Lahab. Et, pendant que les hommes et les femmes de la famille mangeaient (remarquons que le Prophète n'excluait pas les femmes des réunions familiales et qu'il ne pratiquait contre elles aucun genre de discrimination), le Prophète (BP sur lui) commença à dire son mot : "Louange à Allah, je le loue, je demande son assistance, je crois en Lui, j'ai confiance en sa puissance et j'atteste qu'il n'existe aucune divinité à l'exception d'Allah. Sachez que si j'allais décider de [......], ce ne serait pas à vous que je le ferai et sachez que si j'allais décider de tromper les gens, ce ne serait pas avec vous que je le ferai. Allah m'a envoyé à vous en particulier et aux gens en général. Je jure par Allah que votre mort sera comme votre sommeil et que votre résurrection sera comme votre réveil et qu'ensuite il y aura ou bien le paradis ou bien l'enfer. Ô Banou Hâchem, ô Banou Abdel Muttaleb, ô Banou 'Abbass, ô Safeyya tante du Prophète, ô Fatema fille du Prophète, accomplissez de bonnes œuvres parce que je ne pourrai pas vous défendre si Allah décide de vous châtier".

Alors que Abou Taleb, fidèle au testament de Abdel Muttaleb, promit au noble Prophète de le défendre jusqu'à la mort, Abou Lahab enjoignit à tous d’empêcher le Prophète de suivre son chemin.

Cette histoire attire notre attention sur une attitude que le Prophète adoptait toujours et que nous, en tant que musulmans, devons aussi élire : c’est celle d'avoir confiance en Allah et aussi de chercher à faire des alliances avec les gens pour garantir un soutien au message. Ce n'est pas du tout contradictoire. Nos devons avoir confiance en Allah et faire en même temps ce qu’il nous revient de faire.

Mais, malheureusement, et une fois le mot du Prophète fini, personne ne le rejoignit, à l'exception, d'un adolescent de treize ans : Ali Ibn Taleb.

Que cela attire notre attention sur la façon dont le Prophète se comportait avec les jeunes et les adolescents. Normalement, dans une situation comme celle-ci, le Prophète aurait aimé que les grandes personnalités de sa famille se convertissent et non un jeune garçon comme Ali. Toutefois le Prophète ne se mit point en colère mais montra du respect pour le choix de Ali. C'est cet exemple que nous voulons voir entre les pères et leurs fils adolescents: le respect mutuel.

Cependant, le Prophète, tout en appelant sa famille à l'Islam, n'oublia pas que son message était aussi destiné à toute l'humanité. C'est pour cette raison qu'un jour, il décida de monter sur la montagne d'As-Safa et d'appeler toutes les tribus arabes à se regrouper pour entendre ce qu'il voulait leur annoncer.

Toutes les tribus arabes envoyèrent leurs délégués qui se mirent à écouter le message du Prophète. Il dit : " Ô Bani Abd Manâf, Ô Bani Abdel Muttaleb, Ô Bani Fahr, Ô Bani 'ady,… si je vous disais qu'une armée risque de vous attaquer par derrière cette montagne, me croirez-vous ?" Il répondirent: "On ne t'a jamais vu [......]". Le Prophète dit : "Je vous annonce donc que je suis le messager d'Allah pour vous avertir d'un châtiment douloureux ".

Abou Lahab lui répondit rudement : "Damné sois-tu! Est-ce pour cette raison que tu nous a rassemblés ?" Alors descendirent les versets coraniques suivants, accablant Abou Lahab : « Que périssent les deux mains d'Abou-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes, de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. » (TSC, ‘Al-Masad’ (LES FIBRES) : 1-5.)

Si les versets furent si sévères, c’est parce que Abou Lahab a été le premier à attaquer si rudement le Prophète alors qu’il lui était proche et donc supposé le défendre au lieu de l'attaquer et d’assister ses ennemis à lui nuire.

Ce que fit Abou Lahab était extrêmement dangereux. Il fut le premier à introduire un vice à Qoraïche et aida les gens à le pratiquer : un comportement très dangereux car à chaque fois qu'une personne commet ce vice, Abou Lahab en est châtié davantage.

Nous disons donc que Abou Lahab incita Qoraïche à abandonner son attitude de neutralité et décider à attaquer physiquement Mohammad (BP sur lui) et ses compagnons alors que le Prophète, par sa Da’wa, ne faisait que prédire et leur raconter les rétributions d'Allah pour les croyants. Il leur disait : "Dites qu'il n'y a aucune divinité qu'Allah et vous réussirez", "Dites qu'il n'y a aucune divinité qu'Allah et vous entrerez au paradis", "Dites qu'il n'y a aucune divinité qu'Allah ; vous dominerez les arabes et les persans vous seront reconnaissants".

Cependant, la campagne de Qoraïche contre le Prophète commença par répandre le scepticisme autour de son message, la moquerie et le préjudice aussi bien physique que psychologique.

En exemple de la campagne de scepticisme, nous pouvons citer comment les chefs de Qoraïche essayèrent de faire circuler une rumeur selon laquelle Mohammad (BP sur lui) serait un magicien. Ils se rassemblèrent chez Al-Walîd Ibn Al-Moghîra et décidèrent qu'il fallait dire que Mohammad était un fou mais Al-Walîd leur répliqua : "Nous connaissons les fous mais ce que Mohammad dit n'est pas de la folie". Ils pensèrent à dire qu’il était magicien mais Al-Walîd leur dit : "Nous connaissons les magiciens mais ce que Mohammad fait n'est pas de la magie". Ils décidèrent donc de dire que Mohammad serait un poète mais Al-Walîd leur répondit : "Nous connaissons les poètes mais ce que Mohammad dit n'est pas de la poésie". Ils décidèrent donc de dire que Mohammad est un prêtre mais Al-Walîd leur dit : "Non, ce n'est pas un prêtre, son discours a une certaine douceur et jouit d'une grande élégance. Son début est fructueux et sa fin est riche. Il domine et rien ne peut le dominer".

Les chefs de Qoraïche s'étonnèrent et lui demandèrent: "As-tu cru à son message?" Il répondit : "Non. Comment Allah a-t-Il révélé son message à lui alors que je suis le chef de Qoraïche ? Dites que c'est un magicien !"

Cette résistance valut à l’homme les versets coraniques qui dirent à son sujet : « Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, et à qui J'ai donné des biens étendus, et des enfants qui lui tiennent toujours compagnie, Pour qui aussi J'ai aplani toutes difficultés. Cependant, il convoite [de Moi] que Je lui donne davantage. Pas du tout! Car il reniait nos versets (le Coran) avec entêtement. Je vais le contraindre à gravir une pente. Il a réfléchi. Et il a décidé. Qu'il périsse! Comme il a décidé! » (TSC, ‘Al-Mouddaththir’ (LE REVETU D'UN MANTEAU) : 11-19.)

Conclusion

Sachez que si un groupe de personnes décidait d'agiter toute la poussière de la planète entière avec l'intention de brouiller la clarté du ciel, ils ne réussiront point ! C'est exactement ce qui s’applique au cas du Prophète (BP sur lui) : tous ses ennemis n'essayaient que de bouleverser les esprits avec leurs rumeurs et la réalité atteste qu'ils n'ont jamais réussi et qu'ils ne réussiront jamais à réaliser leur objectif.

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MessageSujet: Episode 8 : Le sacrifice du Prophète et des compagnons   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 07 Juil 2013, 20:52

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

Pendant l’épisode précédent, nous avons rappelé comment le Messager (BP sur lui) avait passé les trois premières années de sa mission à réaliser le plan qu’il avait mis au point pour s’entourer d’hommes valeureux capables de porter avec lui la responsabilité de la mission. Au début il n’en avait avec lui que cent cinquante et aujourd’hui nous continuons avec les trois années suivantes.

Le Messager (BP sur lui) passait à la seconde étape de son plan qui était la divulgation de son message et nous allons voir comment ses compagnons s’adaptaient vite aux circonstances. Ils s’activaient selon un plan précis sans attendre de miracles qui ne venaient que de temps en temps pour les consolider et les consoler de l’oppression et de l’injustice qui s’abattait sur eux. Nous devons savoir que celui qui veut réussir son but dans la vie doit s’activer et s’armer de tous les moyens matériels possibles. Les miracles ne viennent que pour encourager les efforts et faire sentir que la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants.

La réaction de Qoraïche :

Qoraïche ne voyait pas d’un bon œil la propagation de l’Islam partout dans ses tribus. Ses notables se mirent d’accord pour l’entraver et décidèrent de s’attaquer en premier lieu à la personne du Prophète (BP sur lui). Ils décidèrent de le traiter de [......], se moquer de lui, nuire à sa famille, attaquer ses compagnons et leur infliger des supplices corporels allant parfois jusqu’à la mort.

Le Messager et ses compagnons supportaient toutes ces tyrannies pour la cause et pour éterniser le Message et nous le faire parvenir.

Les mécréants accusaient Le Prophète (BP sur lui) de raconter des histoires que lui apprenaient d’autres gens venant de contrées loin de la Mecque et le Coran a réfuté leurs accusations avec ce verset –qui peut être traduit par - : “" Les mécréants disent: «Tout ceci n'est qu'un [......] qu'il (Muhammad) a inventé, et où d'autres gens l'ont aidé». Or, ils commettent là une injustice et un [......]. " (TSC[i], Al-Fourqân (LE DISCERNEMENT) : 4). Et comme le Prophète disait toujours qu’il leur transmettait les paroles du Miséricordieux, ils pensaient qu’il y avait un homme nommé miséricordieux qui lui apprenait ces histoires.

An-Nadr ibn al-Hârith est parti en Perse apprendre des histoires folkloriques pour venir les raconter à la Mecque pour distraire les gens et les détourner de Mohammed (BP sur lui). Il prétendait qu’il parlait mieux que le Prophète et se mettait à raconter ses histoires à haute voix quand le Messager (BP sur lui) priait avec ses compagnons devant la Ka‘ba pour les brouiller.

Abou Lahab marchait derrière le Prophète (BP sur lui) dans les rues de la Mecque et disait à ceux qui s’approchaient de lui : “Ne l’écoutez pas c’est un [......].” Venant d’un oncle, ces mots devaient être particulièrement difficiles et humiliants.

Nous pouvons également subir des souffrances lorsque nous servons une cause mais nous devons nous rappeler notre Prophète (BP sur lui) et essayer d’être patient comme lui. Il faut persister, avancer et s’activer malgré tout, comme il faisait. Il ne pouvait pas s’arrêter, il avait reçu cet ordre avec ces versets –qui peuvent être traduits par - : “Lève-toi [pour prier], toute la nuit, excepté une petite partie; " (TSC, Al-Mouzzammil (L'ENVELOPPE) : 2). Et encore : “" Lève-toi et avertis. " (TSC, Al-Mouddaththir (LE REVETU D'UN MANTEAU) : 2) et lorsque Khadîdja lui conseillait de se reposer et de prendre soin de lui même il lui répondait : “Le temps du sommeil est révolu Khadîdja.

Notre Prophète (BP sur lui) bien-aimé a dû terriblement souffrir car les insultes et les humiliations font le plus mal quand on se sent meilleur et plein de fierté. A l’âge de quarante-trois ans, lui, le bien-aimé du Miséricordieux, qui a toujours été connu comme le véridique, le probe, était humilié de cette façon. Avant d’arriver à la Mecque pour la saison du pèlerinage, les tribus étaient prévenues contre lui et on leur disait “Evitez le fou”.

Oum Djamîl, la femme d’Abou Lahab était des plus acharnés contre lui. Rien ne lui semblait suffisant. Elle déposait de la saleté devant sa porte et lui jetait de la poussière sur le visage. Il ne faisait que répondre : “Quel voisinage est-ce là ?” sans colère et sans lui rendre la pareille. C’est à son sujet que ces versets ont été révélés – ils peuvent être traduits par- : “" de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. " (TSC, AL-MASAD (LES FIBRES) : 4, 5). Cette femme avait pris l’habitude de composer des vers satiriques où elle insultait le Prophète en lui donnant le surnom du Mouzammam (le blâmable) et quand les compagnons du Prophète se fâchaient, il leur disait : “Ne vous en faîtes pas, elle insulte un Mouzammam (blâmable) et je suis Mohammad (louable).

Une autre fois alors qu’il pratiquait la circumambulation autour de la Ka‘ba avec ses compagnons, des mécréants se mirent à se moquer de lui et à le railler. Mais comme il était patient mais pas faible, il se dirigea vers eux et leur cria qu’il allait leur apporter la mort s’ils n’arrêtaient pas leurs railleries. Ils se turent à l’instant et dire avec des voix mielleuses : “Nous savons que tu es clément.” Le Messager pouvait faire des invocations contre eux et déchaîner le courroux du ciel contre eux, mais il patientait et disait : “Je suis venu en miséricorde pour l’humanité.

Au milieu de tout cela le Coran venait le consoler et lui révéler des versets comme ceux-ci - qui peuvent être traduits par- : “ Et Nous savons certes que ta poitrine se serre, à cause de ce qu'ils disent. " (TSC, Al-Hijr : 97). « Il ne t'est dit que ce qui a été dit aux Messagers avant toi. Ton Seigneur est certes Détenteur du pardon et Détenteur aussi d'une punition douloureuse. " (TSC, Foussilat (LES VERSETS DETAILLES) : 43).

Pouvons-nous imiter le Messager, être courageux, patients et entreprenants comme lui ? Saurons-nous réussir la renaissance de la Umma comme il aurait aimé nous voir le faire ? Pourrons-nous être positifs et instaurer tout ce qui peut aider à la prospérité de la Umma ?

Y a-t-il parmi vous ceux qui se sentent honteux de ne pas avoir pu sauvegarder le message du Prophète (BP sur lui) ? D’avoir manqué au serment fait par l’humanité à Allah lorsqu’il lui a donné le vicariat sur Terre ? Allah vous dit –ce qui peut être traduit par- : “ Ô vous qui croyez! Ne trahissez pas Allah et le Messager. Ne trahissez pas sciemment la confiance qu'on a placée en vous? " (TSC, Al-'Anfâl (LE BUTIN) : 27).

La Terre a besoin de nous. Lorsque nous rencontrerons le Messager (BP sur lui) nous aimerions lui assurer que nous avions suivi ses pas. Un jour il dit à ses compagnons : « Mes frères me manquent! » On lui dit alors: « Ne sommes-nous pas tes frères? » Il dit: « Non! Vous êtes mes compagnons! Mes frères sont des gens qui viendront après moi, croiront en moi alors qu'ils ne m'ont pas vu! »  Je vous demande si vous aimez assez le Messager pour faire revivre sa Sunna.

Allah le consolait avec des versets –qui peuvent être traduits par - : “ N'avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine? Et ne t'avons-Nous pas déchargé du fardeau qui accablait ton dos? Et exalté pour toi ta renommée? A côté de la difficulté est, certes, une facilité! (TSC, Ach-Charh (L'OUVERTURE) : 1-5).

Et encore : “ Nous t'avons certes, accordé l'Abondance. Accomplis la Salât pour ton Seigneur et sacrifie. Celui qui te hait sera certes, sans postérité. " (TSC, Al-Kawthar (L'ABONDANCE) : 1-3).

Pour ajouter à tous ces malheurs, Abou Lahab ordonna à ses fils ‘Otba et ‘Otaïba de répudier les filles du Messager, Roqaya et Oum Koulthoum.

La mécréance des Quraychites est liée à leurs intérêts, c'était pour eux une question d'intérêts sociaux et économiques. D’ailleurs, chacun d’entre nous est constamment exposé à ce choix dans sa vie. Nous sommes tous les jours tenus de choisir entre la vérité, la rectitude d'une part, et le mal et l'illicite d'autre part. Les étudiants sont tentés par la tricherie pour réussir, les fonctionnaires par les félonies et les coups bas pour gravir les échelons, ou par la corruption. Et là je prie les femmes, les épouses pour qu'elles disent non au gain illicite de leurs maris, faites comme les compagnes du prophète qui disaient à leurs maris : "aie crainte de Dieu, car nous pouvons endurer la faim mais pas le feu de l'enfer."

Face à la résignation du Prophète, les Quraychites vont durcir le ton, et ils iront même jusqu'à lui porter atteinte physiquement. Le plus virulent d'entre eux était Oqba Ibn Mou'aît. Il attendait, par exemple, le moment où le Prophète faisait sa prière devant la Ka’ba, venait vers lui, lui enlevait sa cape et l'enroulait sur sa tête pour l'étouffer. Une fois, alors que le Prophète était encore dans sa prière, Oqba vit le cadavre d'un chameau qui gisait non loin de là, il prit sa lame, ouvrit le ventre du chameau et sortit ses boyaux puis les mit sur le dos du Prophète qui était prosterné. Le Prophète resta ainsi jusqu'à ce que l'une de ses filles vienne l’en débarrasser alors que les gens riaient autour d'eux. À Zeinab qui pleurait de cette pénible scène, le Prophète dit : "ne pleure pas ô ma fille, Dieu triomphera ton père".

Avez-vous vu combien le Prophète a enduré pour nous ? Des fois, les mécréants le guettaient aux détours des rues et lui jetaient du sable dans les yeux et il repartait ainsi chez lui, souillé par ce qu’ils lui jetaient. Alors que Fatima l'essuyait et pleurait, il lui disait : "ne pleure pas ô ma fille, Dieu triomphera ton père".

Mais pourquoi Allah a-t-Il tant fait souffrir Son bien aimé ? Pour que l'on sache que cette religion est très chère, que le message qu'il portait était grave.

Mais qu'avons-nous fait après lui ? Je vous citerai un verset très grave. Dieu dit -ce qui peut être traduit comme : " Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés -. S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons?... "  (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) : 144). Sommes nous retournés sur nos talons ? Avons-nous délaissé sa cause et son message ?

‘Oqba Ibn Mou'aît, un ami d'Abou Jahl, a fait encore plus grave que ce nous avons cité jusqu’à présent. Alors que Abou Jahl était en voyage, ‘Oqba commença à écouter le Prophète et à ressentir de la sympathie envers lui. Il décida enfin d'embrasser l’Islam, mais quand Abou Jahl revint du voyage et apprit les desseins de son ami, il le menaça de ne jamais le regarder ni lui adresser la parole s’il ne dénigrait pas le Prophète en lui crachant au visage. ‘Oqba partit voir le Prophète et lui cracha au visage! Et les versets suivants furent révélés; Dieu dit -ce qui peut être traduit comme : " Le jour où l'injuste se mordra les deux mains et dira: « [Hélas pour moi!] Si seulement j'avais suivi chemin avec le Messager!... Malheur à moi! Hélas! Si seulement je n'avais pas pris «un tel» pour ami!... Il m'a, en effet, égaré loin du rappel [le Coran], après qu'il me soit parvenu». Et le Diable déserte l'homme (après l'avoir tenté). " (TSC, Al-Fourqân (LE DISCERNEMENT): 27-29).

Avez-vous choisi vos compagnons parmi les gens du bien pour qu'ils vous aident à persévérer dans le sentier d'Allah ? Dites-moi qui vous fréquentez et je vous dirai si vous vous repentirez ou pas, dites-moi qui vous fréquentez et je vous dirai si vous tiendrez après le ramadan ou pas. Où bien avez-vous fait comme Oqba qui écouta le mauvais conseil de son ami ?

Abou Jahl décida un jour d'aller plus loin dans les sévices qu'il faisait endurer au Prophète. Il s'est dit : par Allât et Ouza (des divinités de Qoraïche) j'irai voir Mohammed dans sa prière et lui écraserai la face avec mon pied et lui enfoncerai le visage dans la poussière. Mais il revint tout frissonnant et dit: quand j'ai voulu m'approcher de lui j'ai vu une tranchée de feu devant moi et j'avais peur qu'il me brûle si je le traversais!!

Dieu a laissé le Prophète endurer les maux de Qoraïche parce que la vérité est chère et pour que l'on estime le sacrifice du Prophète et l’Islam à leur juste valeur. Le Prophète a dit dans un hadith : "on me faisait du mal alors qu'on ne faisait du mal à personne. On m'a fait peur dans ma religion alors qu'on ne faisait peur à personne. On m'a affamé alors que personne n'était affamé. Nous passions moi et Bilal tout un mois sans rien dans le ventre qui puisse nourrir un homme. Je ne mangeais que ce que Bilal m'apportait caché sous son aisselle !!"

Vous imaginez l'ampleur de la souffrance de celui dont le nom est forgé sur la porte du paradis? Que lui dirons nous le jour du jugement quand nous le rencontrerons ? Qu'avons-nous fait après lui ?

Au milieu de toutes ces souffrances, le Prophète n'a cessé de prôner la vérité et de soutenir la justice. Un jour, un bédouin était venu à la Mecque réclamer de l'argent que lui devait Abou Jahl qui refusait de le lui restituer. Les gens lui ont dit que personne ne pouvait lui rétablir son droit auprès d'Abou Jahl de toute la Mecque sauf Mohammed. Ils ont fait cela pour rire, car ils savaient bien ce qu'il y avait entre le Prophète et Abou Jahl. L'homme se dirigea vers le Prophète et lui dit qu'on lui avait suggéré d'aller le voir pour qu'il l'aide à restituer son argent chez Abou Jahl. Alors le Prophète lui enjoignit de le suivre. Il frappa à la porte d'Abou Jahl et quand ce dernier avoua avoir pris l’argent, il lui ordonna de rendre à l’homme ce qu’il lui devait. Abou Jahl s'exécuta et le bédouin s'en fut satisfait sans que le Prophète ne le force à embrasser l'Islam, car il avait fait le bien pour le bien. Les Quraychites dirent à Abou Jahl : as-tu si peur devant Mohamed ? Alors il leur répondit : « quand il a frappé à ma porte j'ai vu derrière lui un chameau mâle et j'avais peur qu'il me dévore si je ne faisais pas ce que Mohammad me demandait. » C’est un autre miracle, mais des miracles qui apparaissent quand on décide d'agir.

La suite de l'épisode 8 prochainement inchaallah.
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MessageSujet: suite de l'épisode 8 : Le sacrifice du Prophète et des compagnons   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyLun 08 Juil 2013, 17:01

Bonjour à tous, ci-dessous la suite et la fin de l’épisode 8 (très émouvant avec l'islam de Omar Ibn Elkhatab):

Le sacrifice des compagnons :

Les compagnons du Prophète ne reculèrent pas non plus devant la persécution de Qoraïche. Abdallah Ibn Mass’oud, un jeune homme chétif, dit un jour : par Allah je leur ferai entendre le Coran. Il alla à la Ka’ba au centre de la Mecque et entonna la sourate Ar-Rahmane à haute voix à qui veut l'entendre. Les Quraychites le prirent et le rouèrent de coups jusqu'à ce que vinrent ses compagnons pour le délivrer plus mort que vivant. Mais à la surprise de ceux-ci, il leur dit : par Allah je récidiverai demain. Et c'est ce qu'il fit et les Quraychites le prirent encore une fois et le battirent jusqu'à ce que ses compagnons l'en délivrèrent. Intraitable, il leur dit : par Allah je le referai demain. Alors le Prophète lui dit : aie pitié de toi-même Ibn Mass’oud. Et Ibn Mass’oud lui dit : par Allah je les trouve plus méprisables qu'avant.

Un jour, le Prophète passa auprès d'un groupe de Quraychites, alors ceux-ci se groupèrent autour de lui et se mirent à le malmener; l'un le tirait par les vêtements et l'autre le poussait et ainsi jusqu'à ce que passa par là Abou Bakr. Il joua des coudes jusqu'à ce qu'il atteignît le milieu, il arracha le Prophète de leurs mains et leur cria : faites-vous du mal à un homme dont le seul tort est d'avoir proclamé que son seigneur est Allah ? Alors les Quraychites se détournèrent du Prophète et prirent Abou Bakr et le battirent. ‘Oqba Ibn Mou'aît poussa Abou Bakr et quand celui-ci tomba par terre, il commença à le frapper sur le visage jusqu'à ce le visage d'Abou Bakr s'enflât et qu'on ne distinguât plus le nez du reste de son visage ! Il ne lâcha prise que lorsque Abou Bakr s'évanouit. Alors ils le portèrent chez sa mère et lui dirent : s'il vit encore nourris-le et ne le laisse pas sortir durant trois jours. Dès que Abou Bakr ouvrit les yeux, il demanda ce qu’était devenu le Prophète (BP sur lui). Alors sa mère lui dit : qu'importe les nouvelles de Mohammed, occupe toi de ton état. Alors il lui dit : par Allah je ne mangerai et ne boirai que lorsque je saurai ce qui est advenu de lui, va chez Fatima Bent Alkhatab et demande lui ce qui est advenu de Mohammed. Celle-ci vint chez lui et le rassura en lui disant que le Prophète allait bien. Mais Abou Bakr voulut s’en assurer lui même. Alors les deux femmes le soutinrent et le portèrent chez le Prophète et quand il vit qu'il allait bien il dit : louange à Allah. Le Prophète le prit dans ses bras et le serra contre lui.

Parmi eux aussi, Bilal que l'on supplicia dans le désert, en le fouettant et en mettant sur son ventre une pierre pour qu’il renie sa foi. On le tortura d'avantage pour qu'il prononce les noms de leurs divinités mais il leur dit : je veux le dire mais ma langue ne m'obéit pas ! Je dis à tous les démunis,  à tous les opprimés, prenez exemple sur Bilal. Que votre condition sociale ne vous empêche pas d’être porteurs de message et défenseurs de causes.

Parmi ces nobles compagnons qui ont tant souffert aussi, Az-Zoubeir Ibn Al-Awam. Son oncle le torturait sans relâche pour qu'il se rétracte sur sa conversion. Il l'enroulait dans un tapis et le suspendait dans une pièce de la maison et allumait un feu en dessous de lui et laissait la fumée remplir la maison, tant que Az-Zoubeir attrapa une maladie respiratoire par la suite. Il n'avait que seize ans alors ! Mais cela ne le dissuada point de tenir ferme dans son attachement au Prophète.

Saâd Ibn Abi Waqaç était très attaché à sa mère. Celle-ci le mit devant un choix difficile, soit il renonçait à sa foi soit elle se priverait de nourriture et de boisson jusqu'à ce qu’elle meure et que Qoraïche l’accuse d’avoir causé la mort de sa mère. C'est ce qu'elle fit, elle s'abstint de manger pendant trois jours jusqu'à ce qu'elle perdit conscience. Quand elle revint à elle, Saâd lui dit : par Allah, si tu avais cent âmes et que tu rendes ces âmes une par une, je ne reviendrai sur ma religion ! Sa mère renonça à son jeûne. Et le Coran se révéla au Prophète pour apprendre aux compagnons de bien traiter leurs parents; Allah (exalté soit-Il) dit -ce qui peut être traduit comme : " Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez ». " (TSC, Louqmân : 15).  

Avons-nous réalisé tout le long de cet épisode combien le Prophète et ses compagnons ont souffert ? Cela est-il suffisant pour nous éveiller ? Nous ne sommes pas tenus d'endurer ce qu'ils ont subi, mais avons-nous fait quelque chose pour notre religion ? Tapis que nous sommes chacun dans sa petite situation confortable bien loin de ces supplices que nous contons.

Les exemples sont nombreux; La famille de Yasser entre autre. Yasser, son fils Amar et sa femme  Soumaya ont subi une torture atroce. On les suppliciait sans relâche et quand le Prophète (BP sur lui) se rendit chez eux, il leur dit : tenez ô famille de Yasser, le paradis vous est promis. Soumaya était particulièrement tenace. Elle avait dépassé la soixantaine, elle était frêle et faible, mais elle avait tenu devant Abou Jahl d'une façon extraordinaire. Cela rendit fou Abou Jahl qui se sentait impuissant devant cette femme chétive. Alors un jour, excédé par sa résignation il prit une lance et l'enfonça dans ses parties intimes et elle mourut. Elle fut la première martyr de l'Islam, encore une femme pour jalonner la grande Sira du Prophète.

Deux jours après la mort de Soumaya, son époux décéda des suites de la torture. Dix ans après, durant l'expédition de Badr, Abou Jahl fut tué. Le Prophète appela Amar et lui dit : n'aie peur, Dieu s'est vengé pour toi !

Khabab n'endurait pas moins qu'eux. Les Quraychites le prenaient, le ligotaient et le mettaient sur des charbons ardents. Et ils ne s'arrêtaient que lorsque la graisse de son corps fondit et éteignait les charbons ! Il alla en rampant chez le Prophète et lui dit prie Dieu ô Prophète pour qu'il nous sauve. Alors le Prophète (BP sur lui) au lieu de le réconforter se refrogna, s'assit et lui dit : "par Allah, les gens qui vous ont précédé, on les coupait en deux avec des scies et ceci ne les détourna point de leur religion. Par Allah cette religion triomphera au point où l'on marchera de Sana’ à Hadramaout sans craindre autre qu'Allah. Mais vous vous empressez, tiens bon ô Khabab." Le Prophète était pourtant miséricordieux envers ses compagnons, mais il voulait des hommes qui soient à la hauteur de la mission.

Sommes-nous à la hauteur de cette mission ? Sommes-nous des porteurs dignes de ce message ? Vous connaissez certes les pigeons voyageurs, ces pigeons qui bravent les aléas du temps, qui volent haut et qui ne s'arrêtent ni pour picorer ni pour boire jusqu'à atteindre leur destination. Pourrions-nous être comme ces pigeons et apprendre de ce petit oiseau le sens du sacrifice ?

Mais au milieu de toutes ces souffrances, Dieu réconforta le Prophète et ses compagnons par l'Islam de hamza et de Omar.

Hamza était un homme distrait qui aimait la chasse. Il n'était pas intéressé par les affaires de la Mecque et ce qui s'y passait. Un jour, alors qu'il revenait d'une sortie de chasse, il rencontra une esclave (regardez encore l'exploit des femmes croyantes) qui lui dit: ô Abou Imara (son surnom) tu t'amuses à chasser et tu ignores ce qui est arrivé à ton neveu (le prophète). Hamza lui dit: qu'est-il donc arrivé à mon neveu ? La femme lui dit : Aba Al-Hakam (le surnom de Abou Jahl) le persécute et l'humilie et toi tu chasses…

Hamza se dirigea aussitôt vers la Ka’ba où il trouva Abou Jahl et il lui dit: oses-tu l'insulter alors que moi aussi j'ai embrassé sa religion ? Et il prit alors son arc et le frappa sur la tête et lui dit: rends le coup si tu peux. Quelqu'un qui assistait à la scène dit: as-tu embrassé la religion de Mohammed ô Hamza ? Il répondit: oui, et qui peut bien m'en empêcher ? Hamza s'en fut en réalisant ce qu'il venait de dire. Pouvait-il se rétracter ? L'entêtement des arabes l'empêcherait et c’est ainsi quand Dieu veut appeler à lui l'un des Ses serviteurs… Hamza ne dormit pas de la nuit, le lendemain il alla chez le Prophète et lui dit: ô mon neveu, je me suis mis dans une situation que je ne peux résoudre. Le Prophète lui proposa alors d'embrasser l’Islam, ce qu’il fit et il dit au Prophète: par Allah je sais que tu dis vrai, va et crie fort ta religion, je suis à tes côtés.

Vint ensuite la surprise de la conversion d'Omar. Hamza a rejoint l'Islam d'un coup de tête subit, alors que ‘Omar s'en est approché à petits pas, étape par étape. Cela commença d'abord lorsqu’il malmenait lui aussi le Prophète. Il le suivait et chaque fois que le Prophète voulait parler à quelqu'un, ‘Omar ordonna à l'homme de se tenir à l'écart, car il était d'une grande taille et il était très rude et les gens le craignaient beaucoup. Un jour qu'il battait une des ses esclaves convertie à l’Islam, et qu'il haletait de fatigue, celle-ci lui dit: vois-tu comment tu es fatigué, par Allah je ne sens la moindre fatigue et tu peux toujours me battre tant que tu veux. ‘Omar raconte qu'il sentit pour la première fois l'Islam frapper à la porte de son cœur.

Une autre fois ‘Omar raconte qu'un soir alors qu’il était ennuyé car il ne trouva pas ses compagnons avec qui il veillait, décida d'aller vers la Ka’ba pour faire la circumambulation. Arrivé là, il trouva le Prophète qui priait. ‘Omar se dit que tant que le Prophète était absorbé par sa prière et ne le voyait pas il écouterait ce qu’il raconte. Le Prophète priait et récitait la sourate Al-Hâqqa. ‘Omar écouta et se dit que Mohammed ne pouvait être qu’un poète alors que le Prophète récitait justement le verset dans lequel Dieu dit -ce qui peut être traduit comme : " et que ce n'est pas la parole d'un poète; mais vous ne croyez que très peu, " . ‘Omar se dit alors que Mohammed devait être un devin et le Prophète récita le verset suivant : " ni la parole d'un devin, mais vous vous rappelez bien peu. " et ‘Omar se demanda ce que cela pouvait être et le Prophète récita le verset suivant: " C'est une révélation du Seigneur de l'Univers. " ‘Omar dit: « j'ai eu un frisson et l'Islam a pénétré davantage dans mon cœur. »

Un jour, ‘Omar rencontra une femme qui portait un baluchon et qui marchait. Omar lui dit: où vas-tu ô esclave d'Allah ? Elle lui répondit: ‘je vous fuis avec ma religion’. ‘Omar lui dit: ‘il n'est point juste que tu quittes ta terre’. La femme qui remarqua une lueur dans les yeux d'Omar retourna vers son mari et lui dit qu’elle sentait que ‘Omar allait embrasser l’Islam. Son mari lui répondit: « par Allah, Omar n'entrera en Islam que lorsque l'âne de son grand père Al-Khattab le fera ! »

L'Islam ne cessait de titiller le cœur d'Omar, mais le diable le retenait encore dans la mécréance jusqu'au jour où l'on dit à Omar que Mohammed divise les gens et sème la discorde à la Mecque. Exaspéré, il prit son épée et décida d'aller tuer le Prophète. En route il rencontra l'un des compagnons du Prophète qui lui dit en le voyant porter son épée: où vas-tu comme ça ‘Omar ? ‘Omar lui répondit sans sourciller: je vais tuer Mohammed. Alors le compagnon qui eut peur pour le Prophète lui dit: tu cherches à tuer Mohammed et tu laisses ta sœur ? Omar lui dit: qu'a fait ma sœur ? L'autre lui répondit: elle a suivi Mohammed dans sa religion. ‘Omar devint fou de rage et se dirigea aussitôt chez sa sœur. Celle-ci était entrain de réciter avec son mari et Khabab la sourate Ta-ha. ‘Omar entra furieux et leur dit: j'ai entendu un murmure, qu'est ce que vous lisiez ? Sa sœur lui dit: nous ne lisions rien du tout. Alors ‘Omar empoigna son mari et le mit à terre et le frappa avec force en lui disant; j'ai entendu que tu as embrassé l'Islam. Et Saïd Ibn Zeid lui répondit: vois-tu si la vérité était autre que ta religion… ‘Omar continua à le frapper alors sa sœur, Fatima Bent Al-Khattab, voulut le retenir et le tira par son vêtement, ‘Omar se retourna et la frappa au visage du revers de la main qui fendit sa lèvre. Fatima tomba par terre et le morceau de cuir sur lequel était écrit la sourate lui tomba de la main mais elle ne cria pas malgré le sang qui coulait de son visage, elle lui répétait seulement: vois-tu si la vérité était autre que ta religion…

‘Omar lui demanda de lui donner le feuillet et Fatima lui dit: tu es impur et tu ne dois pas le toucher; va d'abord prendre un bain rituel. ‘Omar partit se baigner puis revint et lui redemanda le feuillet, le prit et lit la sourate Ta-Ha qui y est écrite :" Tâ-Hâ, Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux. si ce n’est qu’un Rappel pour celui qui redoute (Allah), (et comme) une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes. Le Tout Miséricordieux S’est établi «Istawā» sur le Trône. A Lui appartient ce qui est dans les cieux, sur la terre, ce qui est entre eux et ce qui est sous le sol humide. Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, même les plus cachés. Allah! Point de divinité que Lui! Il possède les noms les plus beaux. " ‘Omar s'ébranla à la lecture des versets et demanda à sa sœur où était le Prophète (BP sur lui) Saïd lui dit: il est chez Al-Arqam. Omar partit vers la maison d'Al-Arqam et frappa à la porte. Le Prophète se trouvait avec une cinquante de compagnons entrain d'apprendre le Coran. Quand ils surent que c'est ‘Omar qui frappait à la porte ils prirent peur. Mais Hamza les rassura, en leur disant: s'il est venu pour le bien qu'il soit le bienvenu, et s'il est venu pour le mal je m'en chargerai. Quand ‘Omar entra, Hamza le tint par derrière et lui dit: qu'es-tu venu faire ici ? Mais le Prophète qui comprit la situation dit: viens là ‘Omar. Quand celui s'approcha de lui, le Prophète se leva et le prit par l'épaule et le secoua si fort que celui-ci tomba à genoux et lui dit en criant presque: n'est-il pas temps que tu entres en Islam ô Ibn Al-Khattab ? ‘Omar dit d'une voix toute aussi forte: je témoigne qu'il n'y a point de Dieu en dehors d'Allah et que tu es le messager d'Allah !!

Aussitôt qu'il embrassa l'Islam, ‘Omar dit au prophète: dis ô prophète, ne sommes nous pas dans la vérité ? Le Prophète lui répondit: si. ‘Omar lui dit: ne sont-ils pas dans le tort ? Le Prophète lui dit: si. Et ‘Omar dit: pourquoi se cacher alors ? Le Prophète lui dit: que vois-tu Omar ? Il dit : « nous sortirons et nous crierons notre foi haut dans la Mecque. » Le Prophète sourit et dit, tu es Al-Farouq ‘le séparateur’, par toi Dieu a séparé entre la vérité et le faux.

Les croyants sont alors sortis de la maison d'Al-Arqam en deux rangées, une rangée avec à sa tête ‘Omar et une autre avec à sa tête Hamza et firent la circumambulation autour de la Ka’ba en scandant: Allah est plus grand et Qaraïche regardait sans rien faire. Vous rendez-vous compte de ce que les croyants ont fait dès le premier jour de l'Islam de ‘Omar ? Qu'avons-nous fait pour l'Islam nous, qui sommes musulmans depuis des années? Soyons comme un pigeon voyageur, ou soyons comme ‘Omar ou comme Hamza.

‘Omar ne se contenta pas de ça. Il voulait que toute Qaraïche sache qu'il est Musulman désormais. Il alla chez Abou Jahl et frappa à sa porte, et quand celui-ci ouvrit ‘Omar lui dit: sais-tu Aba Al-Hakam ? J'ai témoigné que Mohammed est le Prophète de Dieu. Abou Jahl referma la porte en lui disant: tu m'as gâché ma journée. Il fit de même avec Abou Soufiane. Mais cela non plus ne le contenta pas. On lui désigna un homme qui s'appelait Jamil Ibn Al-Mouamir, connu pour être quelqu'un qui aimait colporter les nouvelles, alors ‘Omar alla le voir et lui dit d'un ton de confidence; sais tu que j'ai embrassé l'Islam ? Omar dit, je me suis tourné et je ne l'ai pas trouvé devant moi, il était déjà parti en répétant à qui veut l’entendre : « ‘Omar a embrassé la religion de Mohammed. »

‘Omar, sachant que Qoraïche se réunirait à la Ka’ba pour discuter de la nouvelle de sa conversion, alla les rejoindre. Arrivé là bas, ils le prirent à part et le frappèrent et lui les frappa. Il dit, j'étais harassé et extenué, alors j'ai pris l'un d'entre eux et je l'ai mis à terre et posé mon genou sur son cou et mes doigts dans ses yeux et je lui ai dit, si tu ne leurs dis pas de me laisser tranquille je te crèverai les yeux, alors ils m'ont laissé partir. Je suis retourné à la maison, fatigué mais heureux !

‘Omar ne dormit pas pour autant. Il réunit ses enfants et leur dit: je ne vous adresserai plus la parole si vous n'embrassez pas la foi de Mohammed. Alors le benjamin de ses enfants; Abdullah lui dit: mais je suis musulman depuis un an ! Alors Omar le secoua et lui dit: m'aurais-tu laissé me perdre…

Al-Hassan Al-Basri dit: le jour du jugement, l'Islam s'incarnera et viendra et dira ô mon Dieu celui là m'a triomphé, celui là a failli envers moi et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il arrive à ‘Omar, alors il prendra sa main et la haussera et dira: j'ai été étranger jusqu'à ce que cet homme m'embrassât. Abdullah Ibn Mass’oud disait: nous ne pouvions faire la prière à la Ka’ba que lorsque ‘Omar est entré en Islam.

Le Prophète dit: j'ai vu en rêve que c'était le jour du jugement. Chacun portait une cape, mais les uns avaient une cape qui les couvrait jusqu'aux genoux, les uns jusqu'à la taille, d'autres au cou seulement. Et j'ai vu ‘Omar qui traînait sa cape. Les compagnons lui ont dit: que peut bien être la cape dans ce rêve ? Il leur dit: c'est l'Islam.

Conclusion :

Nous sommes venus au bout de cet épisode. Le sens que nous avons appris c'est que la vérité triomphera. Récapitulons les notions que nous avons saisies:

•         Prenez garde de vivre pour vos intérêts,
•         Sacrifiez-vous pour votre cause,
•         Vous les femmes, soutenez les hommes et épaulez-les dans la vérité,
•         A ceux qui ont les pouvoirs dans le monde musulman, l'Islam a besoin de vous.

La suite prochainement inchaallah et bon ramadan à vous.
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soehyb





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MessageSujet: Episode 9 : Dar Al-Arqam et les pourparlers avec les mécréants   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 10 Juil 2013, 01:59

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager. Je vous souhaite une bonne lecture:

La patience face aux sévices :

Les compagnons ont été frappés, humiliés et le Prophète (BP sur lui) même a eu droit au mauvais traitement. Soumaya a connu une mort terrible et pourtant, les compagnons n’ont ni tué Abou-Jahl qui a assassiné Soumaya, ni placé des explosifs en représailles. Il n’y a eu aucun recours à la violence. Le Prophète (BP sur lui) et ses compagnons, quoique sur le droit chemin, n’ont imposé leurs règles à personne en l’avilissant. C’est pour cette raison que les fils de ces mécréants n’ont pas hésité à rejoindre les rangs des musulmans, parce qu’ils ne se sentaient pas offensés en leurs ancêtres. Ils sont même devenus des grandes figures de l’islam : ‘Amr Ibn Al-‘Aç, Khaled Ibn Al-Walid, et ‘Ikrima Ibn Abi-Jahl qui mourut en martyr. La position du Prophète (BP sur lui) se résume en sa parole à ‘Amr quand il a voulu humilier un infidèle; le Messager d’Allah lui a dit : « Halte ‘Amr, peut-être dira-t-il un mot qui saura satisfaire Allah et Son Messager. »

C’est que le Prophète savait que la vérité triomphe toujours du faux. Il faut apprendre cette formule aux générations futures et la leur inculquer comme une valeur sûre. Ne dites donc pas qu’il est vain de lutter à contre courant. Sachez que le faux a le souffle court et ne parvient jamais à aller de l’avant devant le vrai, un peu comme la fausse monnaie qui peut envahir le marché pour un moment mais qui finira par être découverte. Celui qui triche aux examens ou à son travail n’est qu’une fausse monnaie. Bilal, Yasser, Ammar et Soumaya en dépit de leur faiblesse apparente face à Qoraïche  sont les véritables gagnants, car ils sont avec la vérité et que la vérité est la plus forte. Allah (exalté soit-Il) dit-ce qui peut être traduit comme : " Il a fait descendre une eau du ciel à laquelle des vallées servent de lit, selon leur grandeur. Le flot débordé a charrié une écume flottante; et semblable à celle-ci est écume provenant de ce qu'on porte à fusion, dans le feu pour [fabriquer] des bijoux et des ustensiles. Ainsi Allah représente en parabole la Vérité et le Faux: l'écume [du torrent et du métal fondu] s'en va, au rebut, tandis que [l'eau et les objets] utiles aux Hommes demeurent sur la terre. Ainsi Allah propose des paraboles. " (TSC, Ar-Ra`d (LE TONNERRE) : 17).

Les leçons de Dar Al-Arqam :

Comment faire pour consolider la foi des compagnons et les doter de plus de force devant les sevices, les tentations et les attaques extérieures qui peuvent les ébranler, et pour garder haut le moral des troupes ? La solution résida dans les « stages de formation continue » qui furent organisés durant trois ans successifs dans la maison de Al-Arqam Ibn Abi Al-Arqam. La méthode consistait à rassembler les croyants pour renforcer leur relation avec Allah et leur foi en Sa majesté, et pour élargir leur horizon intellectuel. Les musulmans ont donc inventé la méthode de la formation continue en s’adaptant à la nouvelle situation. Les Musulmans y ont appris :

1 - L’esprit d’équipe : l’aide et le soutien des uns aux autres, la fraternité et l’amour de l’autre pour la grâce d’Allah. Allah (exalté soit-Il) dit-ce qui peut être traduit comme : " sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s'enjoignent mutuellement la vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance. " (TSC, Al-`Asr (LE TEMPS) : 3),

2 - La pureté du cœur et la proximité d’Allah : Allah (exalté soit-Il) dit-ce qui peut être traduit comme : " Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. " (TSC, Al-'An`âm (LES BESTIAUX): 162).

3 - L’attachement à sa nation : l’histoire de Youssef (Joseph, sourate 12) et la sourate de Houd (Sourate 11)

4 - Une vision élargie du monde doublée d’une compréhension de la politique interne : Allah (exalté soit-Il) dit-ce qui peut être traduit comme :" Alif, Lâm, Mîm. Les Romains ont été vaincus, dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs, dans quelques années. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin, et ce jour-là les Croyants se réjouiront " (TSC, Ar-Roûm (LES ROMAINS) : 1-4).

Le problème du lieu de rassemblement se posait parce que Qoraïche ne devrait se douter de rien. Le lieu proposé fut donc la maison de Al-Arqam Ibn Abi Al-Arqam qui était un jeune homme de 17 ans. Jamais Qoraïche, n’aurait pensé que ce jeunot allait contribuer en risquant sa vie par le don de sa maison à des réunions prohibées à l’époque. Al-Arqam n’est connu dans l’histoire de l’islam que pour sa maison. C’est l’exemple de quelqu’un qui a donné à l’islam ce qu’il avait. Je vous conseille donc de trouver quelque chose à donner à l’Islam, à votre nation. Al-Arqam n’avait que sa maison, il l’a donnée. La plus belle chose dans la vie est le don. Souvenez-vous que quand on vit pour soi-même, on naît petit, on vit petit et on meurt petit. En revanche, quand on vit pour les autres, nos vies s’étendent pour chaque personne à qui nous avons rendu le sourire.

Lorsque plus tard, les Mouhadjirin (émigrés) sont arrivés à Médine, et que chacun se réfugiait chez un Ansâr (Musulmans de Médine), le Prophète (BP sur lui), pour exprimer sa gratitude à Al-Arqam, lui a acheté une maison et la lui a offerte.

Les pourparlers avec Abou Taleb :

Le nombre des musulmans ne cessait d’augmenter, avec notamment ‘Omar et Hamza qui ont rejoint les rangs de l’islam. Cela a eu pour effet de bouleverser Qoraïche, qui se rendait compte que malmener les musulmans ne servait pas à grand chose et ne faisait pas reculer leur détermination. Ainsi, les Quraychites se sont tournés vers une autre solution : les négociations. Leur intention était de corrompre le Prophète en proposant des biens et des richesses en échange de sa renonciation à sa mission. Remarquez que pour beaucoup de gens, il est nettement plus difficile de résister à la tentation alors qu’ils sont capables de supporter les tourments de la torture. Allah, exalté soit-Il, a éprouvé les compagnons du Prophète de diverses façons, de la torture à la tentation. La grandeur de l’islam réside dans le fait qu’ils ont réussi à toutes les épreuves.

Les Quraychites se sont donc d’abord tournés vers Abou Taleb. Ils lui ont proposé un choix : contraindre son neveu (le Prophète, BP sur lui) à cesser ses activités ou l’abandonner et le livrer à eux. Par trois fois ils ont essayé. La première fois, une délégation des plus éminentes personnalités de Qoraïche est allée le voir, notamment : Abou Jahl, Abou Soufiane, Ôttba Ibn Rabia, Chaïba Ibn Rabia, Al Walid Ibn Al-Moghira, Al Ass Ibn Waïl, Al Boukhtouri Ibn Hicham. Leur requête était directe : " Abou Taleb, retiens ton neveu ! Il a insulté nos dieux et a outragé notre religion. Alors retiens-le ou laisse-nous faire. " Car ils savaient pertinemment que Abou Taleb avait promis sa protection à Mohammad (BP sur lui) lors d’un débat précédent. A cette demande, Abou Taleb s’est dérobé avec une dextérité courtoise sans leur donner satisfaction. Loin d’abandonner, ils sont revenus une nouvelle fois avec une proposition singulière. Ils proposèrent : " Nous t’amenons Îmara Ibn Al Walid Ibn Al-Moghira, qui est le meilleur parmi la jeunesse Quraychite de part son lignage, sa beauté et sa sagacité. Prends-le et fais de lui ton fils et remets-nous ton neveu qui a insulté ta religion et celle de ton père Abd Al Mottalib pour que nous le tuions. Ainsi, ce sera un homme contre un homme." Il a répondu : " Par Allah vous ne me rendez pas justice ! Vous me donnez votre fils, je le nourris et je l’éduque, et je vous remets le mien pour que vous le tuiez ? Par Allah, il n’en sera jamais ainsi, et faites ce que bon vous semble." Il y a là un enseignement très important : si vous êtes dans le vrai, ne fléchissez jamais, même si vous subissez des pressions et des intimidations, même si vous êtes désarmés, tenez bon. Et surtout, tâchez d’enraciner ce concept dans les esprits de vos enfants, racontez-leur des histoires sur la gloire et le triomphe de la vérité chaque soir en les envoyant au lit. Il faut que la nouvelle génération soit imprégnée par ce principe.

Les Quraychites donc, après leur second échec, sont revenus pour la troisième fois, plus décidés et menaçants que jamais. Ils dirent à Abou Taleb : " Abou Taleb, tu as une notoriété et une préséance parmi nous, et ton neveu ne cesse de nous offenser. Nous ne le supporterons plus désormais. Alors, soit tu le retiens ce jour, soit nous vous ferons la guerre à toi, lui et Bani Hachim (sa tribu), jusqu’à ce qu’un des partis succombe. " Ainsi, ils ont déclaré la guerre pour la première fois, puis ils sont partis sans lui laisser l’occasion de répondre. Abou Taleb a été secoué, ébranlé par le fait que, pour la première fois, on osait offenser la grande famille de Bani Abd Al Mottalib (les descendants de Abd El Motallib) aussi ouvertement. Il était dur pour lui de voir que la famille qui compte parmi ses membres celui qui a creusé le puits de Zam Zam, celui qui s’est dressé devant le tyran Abraha, celui qui a réuni Qoraïche et bien d’autres, a été si solennellement injuriée. Son appréhension ne fut que plus grande à l’idée que cette fois le danger était authentique, et que les Quraychites  risquaient de mettre à exécution leurs menaces. Il a donc envoyé chercher le Prophète (BP sur lui), l’a mis au courant de ce qui venait de se produire et lui a clairement dit : " Ô mon neveu, préserve ta personne et la mienne, et ne m’astreins pas à supporter ce que je ne peux endurer ". Avec fermeté, le Prophète (BP sur lui) lui répondit : « Par Allah, mon oncle, s’ils mettaient le soleil dans ma droite, et la lune dans ma gauche pour que j’abandonne cette affaire, je ne l’abandonnerai pas jusqu’à ce qu’Allah lui donne victoire ou que je périsse en essayant. » Apprenez à avoir cette force et cette détermination : il affirme qu’il préférerait mourir plutôt que d’abandonner sa mission, et qu’il ne l’échangerait pas contre les deux moitiés de l’univers : le jour et la nuit. L’islam est très cher, il doit valoir plus que le monde entier à vos yeux.

Après avoir dit ces mots, le Prophète (BP sur lui) a pleuré. Il a pleuré entre les mains d’Allah, car il n’avait personne d’autre que Lui sur qui s’appuyer. Remarquez comment le Prophète (BP sur lui) possède une extrême fermeté et une extrême détermination, mais aussi une tendresse et une affection à profusion. En plus, jamais il n’a proféré une injure à l’encontre de son oncle. On trouve des jeunes gens pieux qui sont tellement déterminés et résolus qu’ils en deviennent endurcis vis à vis de leurs proches. Tout comme on trouve des jeunes pieux tendres, doux et agréables, mais qui se montrent craintifs et irrésolus aux moments décisifs.

Après lui avoir dit ces mots, le Prophète est parti laissant son oncle méditer. Après réflexion, ce dernier l’a rappelé pour lui dire : " Mohammad, vas-y et dis ce que tu voudras. Je suis avec toi, et jamais je ne t’abandonnerai". Le Prophète a donc réussi à rendre l’espoir et la confiance à son oncle. Tout comme lui, essayez de redonner confiance à vos proches. Ceux qui vous affirment que vos efforts sont vains et qu’il n’y aura pas de renaissance, restituez leur confiance et leur espoir en affichant une détermination mêlée à la compassion. Je m’adresse aux grandes familles, partout dans le monde islamique, nous avons grand besoin de personnes comme Abou Taleb.

Les négociations avec le Prophète (BP sur lui) :

Convaincus que leurs tentatives de négociation avec Abou Taleb étaient vaines, les Quraychites ont décidé de marchander directement avec le Prophète (BP sur lui). Ils ont tenu conseil et décidé d’envoyer le plus âgé parmi eux : Ottba Ibn Rabïa qui devra retrouver le Prophète devant la Ka’ba pour lui parler. Le Prophète se trouvait souvent devant la Ka’ba, un lieu public où circulent tous les Quraychites. Remarquez donc qu’il ne se retirait pas de la société. Bien au contraire, notre religion nous incite à nous mêler à la foule, à l’univers même ! Nous devons être ouverts sur tout le reste du monde, et non cloîtrés et isolés.

Ottba Ibn Rabïa est donc allé trouver le Prophète (BP sur lui) et lui a dit : " Fils de mon frère, tu es parmi nous d’un rang élevé et d’une lignée honorable, et tu as présenté à ton peuple une affaire énorme qui ne s’est jamais manifestée auparavant. Tu as brisé avec ça notre union, et tu as séparé entre l’homme et son fils. Je te fais des propositions, examine-les peut-être en accepteras-tu quelques-unes. Si tu veux de l’argent, nous t’en rassemblerons de nos richesses jusqu’à ce que tu sois le plus fortuné parmi nous. Si tu veux de la notoriété, nous ferons de toi notre chef, et nous ne prendrons plus de décision sans te consulter. Si tu veux un royaume, nous ferrons de toi notre roi. Si ce qui t’arrive est un maléfice des djinns, nous appellerons la médecine pour toi et nous y dépenserons notre argent jusqu’à ta guérison. Si tu veux épouser une belle femme, nous te marierons avec la plus belle fille de Qoraïche." Ils n’ont rien omis : richesses, pouvoir, royauté, santé, femmes… de quoi allécher n’importe qui.

Au début, lorsque Ottba est venu avec ses propositions, le Prophète (BP sur lui) lui avait dit : " Parle, Abou Al-Walid (l’appelant par son surnom), j’écoute » et en aucun moment il ne l’a interrompu lorsqu’il énumérait ses offres. Remarquez la finesse de ses manières (BP sur lui) lorsqu’il s’adresse aux autres. A la fin, le Prophète lui a demandé : « As-tu terminé ? », il a répondu : "Oui". Le Prophète a alors dit : « Veux-tu m’écouter maintenant ? » Comme le Prophète avait écouté poliment ce que Ottba Ibn Rabïa était venu lui dire, ce dernier a accepté d’écouter sa réponse qui fut une partie de Sourate Foussilat (Les versets détaillés)  - ce qui peut être traduit par : « H’ā, Mīm. [C’est] une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux. Un Livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran [lecture] arabe pour des gens qui savent, annonciateur [d’une bonne nouvelle] et avertisseur. Mais la plupart d’entre eux se détournent; c’est qu’ils n’entendent pas[…] S’ils s’en détournent, alors dis-leur; «Je vous ai avertis d’une foudre semblable à celle qui frappa les ‘Aad et les Tamūd». . » (Versets 1 à 13) Avant que le Prophète ait fini de réciter toute la sourate, Ottba a posé sa main sur sa bouche en lui disant : " Je t’implore au nom du lien de sang qui est entre nous de te taire." La récitation du Prophète était tellement puissante que Ottba a eu peur que la foudre ne frappe en cet instant. Vous arrive-t-il de lire le Coran avec tant d’ardeur ? Ottba  est ensuite retourné vers les autres qui l’attendaient. En le voyant, Abou Soufiane qui était un homme très intelligent, leur a dit : " Par Allah, il revient vers vous avec un visage autre que celui qu’il avait à son départ ". Ils ont demandé : " Qu’y a-t-il? " Il a répondu : "Je n’ai jamais entendu rien de pareil. Par Allah, ce n’est ni des poèmes ni de la sorcellerie, et par Allah il a une douceur et il est imprégné de suavité, et par Allah nul ne saurait le dépasser." La vérité finit par triompher car c’est une monnaie authentique. Il a continué : "Ô peuple de Qoraïche, obéissez-moi aujourd’hui, puis désobéissez sur toute autre chose : Laissez cet homme faire ce qu’il désire, car par Allah, il a un destin formidable." Il atteste que le message du Prophète est sublime. Il a continué : " Laissez-le, si les Arabes se débarrassent de lui, vous serez débarrassés. Si c’est lui qui triomphe, son royaume est vôtre et son éminence est vôtre." Il a donné son opinion en toute sagesse. Alors, ils ont répondu : " Par Allah, il t’a ensorcelé ".

Pourquoi le Prophète n’a-t-il pas accepté ? Il aurait pu accepter d’être roi, et aurait confié le commandement à ses compagnons en oppressant ses ennemis, mais il ne l’a pas fait. La raison est que la fin ne justifie pas les moyens. Le Prophète triomphe par des moyens justes. Regardez comme il avait ce qui est appelé aujourd’hui une politique propre, et que nous ne trouvons pratiquement pas chez les politiciens. D’un autre côté, si le Prophète avait accepté la royauté alors que les gens n’adhéraient pas encore à son projet, il aurait été amené à les obliger d’y adhérer, et serait de ce fait un dictateur et un tyran. Cela signifie qu’il n’y a pas de contrainte dans la religion, l’islam est une religion de liberté. Remarquez également que les compagnons n’étaient pas encore prêts pour diriger. En plus de tout cela, les Quraychites, s’ils lui cédaient la royauté, auraient imposé qu’il ne fasse plus mention de la question d’un Dieu unique, et le Prophète (BP sur lui) n’était pas disposé à réformer la société et l’économie sans commencer par corriger les croyances des gens, car la réforme et l’évolution doivent se faire sur la base de la foi.

Après l’échec de ce premier marchandage, ils sont revenus à la charge, les sept ensemble cette fois. Ils ont fait les mêmes propositions, sachant que leur présence avait une grande signification vu qu’ils représentaient le parlement de Qoraïche. Cette fois, au lieu de leur réciter une sourate, il leur a répondu : « Je ne suis pas venu pour vous prendre vos richesses, ni pour être votre roi, ni pour être chef, mais je suis un messager du seigneur de l’univers pour vous. Si vous acceptez ce que je vous apporte, ce sera votre part de ce monde et de l’au-delà, et si vous vous en détournez, je soutiendrai le commandement d’Allah, jusqu’à ce que Allah tranche entre nous. » Les Quraychites sont donc arrivés à la conclusion que leurs efforts pour le corrompre resteraient sans fruits. A ce moment, l’un d’entre eux, très rusé, s’est adressé au Prophète (BP sur lui). Il a dit : « Mohammad, es-tu meilleur que ton père ? Es-tu meilleur que Abd Al Mouttalib ? " (Il voulait ainsi semer la discorde entre lui et Abou Taleb) " Si tu prétends que ton père et ton grand-père sont meilleurs que toi, alors pourquoi abandonnes-tu leurs dieux ? Et si tu prétends que tu es meilleur qu’eux, dis-le-nous pour que nous en informions les gens. " Le Prophète (BP sur lui) n’a pas répondu, sachant sagement que la réponse ne peut que lui porter préjudice.

Il arrive que tu sois insulté ou qu’une rumeur circule à ton sujet, et cela peut durer des années, mais dans certains cas il vaut mieux que tu ne répondes pas. Tout comme le Prophète (BP sur lui) a su discerner le moment où le silence valait mieux qu’une réponse sans intérêt. Il est simplement parti en récitant Sourate Foussilat (les versets détaillés), laissant les Quraychites enragés par son silence.

Le Prophète a donc réussi contre la torture, il a réussi avec Abou Taleb et il a réussi contre les offres. Tout ce qui resta aux Quraychites était les marchandages. D’abord, ils proposèrent : " Nous adorerons ton Dieu un jour, et tu adoreras les nôtres un jour ", ce à quoi notre Prophète (BP sur lui) répondit par les versets - ce qui peut être traduit par : « Dis: «O vous les infidèles! Je n’adore pas ce que vous adorez. » (TSC, Al-Kâfiroun (les infidèles) : 1-2).

Dans cette confrontation entre le Prophète et Qoraïche, il est manifeste que c’est lui le plus fort et eux les faibles. Bien que ce soit lui qui subisse les tourments, il reste le plus fort. Ensuite, ils lui proposèrent de renvoyer les plus démunis parmi ceux qui l’ont suivi et de les prendre à leur place parmi ses compagnons. Le Prophète a eu un moment d’hésitation à ce sujet, et le verset est descendu : « Et si Nous ne t'avions pas raffermi, tu aurais bien failli t'incliner quelque peu vers eux » (TSC, Al-‘Isrâ’ (Le voyage nocturne) : 74) puis un autre verset : « Et ne repousse pas ceux qui, matin et soir, implorent leur Seigneur, cherchant sa Face «Wajh». » (TSC, Al-‘An’âm (Les bestiaux) : 52). La vérité est très tenace, jamais elle n’est ébranlée par un marchandage. Il faut prendre l’islam entier ou le laisser.

La dernière issue que les Quraychites ont inventée était de demander un miracle : faire jaillir des rivières partout dans la péninsule arabe ou ressusciter un des leurs ancêtres, notamment Qosaï Ibn Kilab, ou faire descendre un ange du ciel qui devrait leur confirmer que Mohammad disait la vérité. Le Prophète répondit : « Je ne suis pas celui qui demandera cela à son seigneur ! » Car cette religion ne doit pas triompher grâce à des miracles. Cette religion triomphera grâce aux musulmans. Les versets sont venus par la suite confirmer la décision du Prophète - ce qui peut être traduit par : « Et ils dirent: «Nous ne croirons pas en toi, jusqu’à ce que tu aies fait jaillir de terre, pour nous, une source…» » (TSC, Al-‘Isrâ’ (Le voyage nocturne) : 90-93).

A chaque fois qu’ils demandaient quelque chose au Prophète, il refusait. Certains prétendent que nous, les musulmans, sommes obstinés. Certes, mais seulement pour les principes que nous ne pouvons pas abandonner.

Conclusion :

Quatre leçons sont à tirer de l’épisode d’aujourd’hui:

1-une monnaie authentique et ne sois pas une fausse monnaie.
2-Pour les grands du monde arabe : protégez la vérité comme Abou Taleb.
3-Pour les jeunes : Engendrez la renaissance et ne craignez rien.
4-L’entraînement est un précepte très important que notre Prophète (BPsur lui) a utilisé il y a des centaines d’années.

La suite prochainement inchaallah
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soehyb





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MessageSujet: Episode 10 : L’émigration vers l’Ethiopie   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 11 Juil 2013, 19:53

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager. J'espère que votre jeûne se passe bien ;)la suite de la plus belle histoire ci-dessous :

Confrontations avec les polythéistes :

Je vous rappelle que le Prophète (BP sur lui) procédait à l’implantation de l’Islam suivant un plan intelligent qu’il avait mis au point pour mener à bien de sa mission.

Tout d’abord il s’était entouré d’une élite sur laquelle il savait pouvoir compter et qui, trois ans après l ‘annonce de la mission, était parvenue au nombre de trois cents personnes. Ensuite, il a commencé à divulguer sa Da‘wa, en premier lieu parmi sa famille pour s’assurer leur protection, et par la suite à toute sa communauté.

Nous étions déjà à la troisième année après l’annonce de la Mission lorsque le Prophète proclama l’Islam sur le monticule As-Safa. Ceux de Qoraïche qui avaient refusé de le suivre s’opposèrent  agressivement à lui et à ses compagnons. Et, pendant qu’ils s’ingéniaient à faire souffrir les Musulmans, le Messager apprenait à ces derniers la nouvelle doctrine et les entraînait à porter la responsabilité de leur religion à Dar Al-Arqam. ‘Omar et Hamza embrassèrent l’Islam et offrirent ainsi le plus beau cadeau aux nouveaux Musulmans.

La conversion de ‘Omar et de Hamza fit voir le problème aux mécréants sous un autre aspect. Ils pensèrent entreprendre des pourparlers avec les Musulmans et faire quelques concessions. Le Messager leur proposa de faire un traité comme celui de Al-Foudoûl (Vertu) mais ils refusèrent. Ils réagissaient par contrecoup et n’avaient que la tyrannie comme arme principale tandis que lui, sûr de lui-même, suivait son plan très calmement.

Les polythéistes se concentraient surtout sur l’oppression des femmes parce qu’ils avaient noté le rôle important de ces dernières dans le déploiement de la nouvelle religion. Fâtima bint Al-Khattâb, sœur de ‘Omar avait été la cause de sa conversion et une jeune esclave la cause de celle de Hamza. Khadîdja était un des plus grands soutiens au Prophète et Soumaya avait défié Abou Djahl jusqu’à la mort. Les mécréants se ruèrent sur les plus faibles d’entre elles comme Zennira et  An-Nahdya qui perdit la vue pendant les persécutions.

J’aimerais faire remarquer comment le rôle de la femme était reconnu par le Prophète (BP sur lui) et même les mécréants de Qoraïche. Est-ce que nous leur reconnaissons ce rôle de nos jours et essayons-nous de profiter de leurs capacités?

Les mécréants de Qoraïche se concentrèrent également sur les jeunes gens comme Mous‘ab ibn ‘Oumaïr, ce jeune homme qui portait des habits importés et très chers et qui utilisait des parfums si raffinés qu’il en laissait la senteur après son passage dans les rues de la Mecque fut torturé par sa propre mère. Elle l’avait enfermé à la maison pendant trois ans et il ne lui avait jamais formulé aucun reproche. Il a supporté avec endurance la persécution de la part de sa mère et il est demeuré bienfaisant envers elle parce qu’il ne pouvait pas être affilié au Messager et en même temps désobéir à l’Islam. Nous savons que cette religion recommande fortement la bienfaisance envers les parents : “ Et ton Seigneur a décrété: «N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point: «Fi!» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. " (TSC[i], Al-'Isrâ' (LE VOYAGE NOCTURNE) : 23).  

De nos jours, certains jeunes gens  pensent que la sublimité des Compagnons devait être toute naturelle puisqu’ils voyaient tout le temps le Messager et pouvaient tirer lui leur haute morale. Mais vous voyez comment Mos‘ab fut privé de lui pendant trois ans sans que cela n’affecte  l’ardeur de sa foi ni lui donne un prétexte pour désister la cause. Il faut savoir que c’est la pratique du culte qui aide à se consolider. De nombreux jeunes gens demandent souvent comment devenir aussi déterminés et forts que Hamza ou ‘Omar. Je leur réponds que c’est la pratique du culte qui raffermit les pas sur le chemin d’Allah. C’est l’occasion d’invoquer Allah à Ramadan et de Lui demander de nous consolider.

Un autre jeune musulman de quinze ans, subissait de cruels supplices de la part de sa mère, elle ordonnait à ses esclaves d’enchaîner son fils, de le traîner au milieu du marché et de le battre devant tout le monde. En plus de ces supplices physiques, la mère suivait son fils en le maudissant et en l’injuriant. Un jour, un homme étranger de la ville fut choqué par cette scène et s’enquit :’ Qui était cette femme et cet enfant attaché et torturé aussi rudement devant les gens ?’  On lui répondit que le jeune homme était Talha ibn ‘Abdillâh et que la femme était sa mère qui le torturait ainsi parce qu’il s’est converti à l’Islam. Il demanda encore :’ Pourquoi se laissait-il faire sans rien répondre ?’ On lui apprit que la religion du jeune homme lui interdisait de maltraiter sa mère ou de lui manquer de respect.

‘Oumrân Ibn Houcain avait embrassé l’Islam avant son père. Un jour qu’il était en compagnie du prophète et les compagnons chez Al Arqam, on frappa à la porte, son père se présenta. Le jeune homme se dissimula vite derrière les compagnons. Voyant que son père était venu proclamer son Islam et prononcer la chahada devant le Messager, il repoussa les deux hommes qui le cachaient et alla se jeter sur les pieds de son père et les embrassa en pleurant à chaudes larmes. Cette scène émut tous ceux qui étaient présents et ils se mirent à pleurer avec lui.

C’est là la bienfaisance envers les parents que recommande l’Islam. Allah est très miséricordieux mais une larme d’une mère, une réponse rude à un père ou de la négligence envers l’un d’eux peut mécontenter Allah plus que les péchés de toute une année. J’aimerais donner un exemple de bienfaisance envers les parents de la part d’un professeur d’université. Je marchais dans la rue avec ce monsieur et son père quand nous remarquâmes soudain que les lacets des chaussures du vieux monsieur étaient défaits. Le fils, professeur à l’université, se mit à genoux par terre en pleine rue pour les lui attacher. Le père tout ému larmoya et fit des invocations en sa faveur. Vous devinez si des invocations pareilles donnent du crédit pour le Paradis ou non.

Souvenez-vous, il y a trois groupes de personnes auxquels Allah ne jettera pas un regard le Jour de la Résurrection et les premiers d’entre eux sont ceux qui maltraitent leurs parents.  

Au milieu de toutes ces tyrannies exercées par les mécréants envers les Musulmans, nous assistons à quelque chose de très étonnant. Trois parmi les plus éminents d’entre eux, Abou Soufiân, Abou Djahl et Al-Akhras ibn Chouraïk allaient par les nuits sans lune, écouter la récitation du Coran du Messager (BP sur lui) pendant sa prière. Ils s’y rendaient sans rien se dire et tout naturellement se trouvaient face à face là-bas. Gênés, ils se promettaient à chaque fois de ne plus revenir mais en vain. Ils aimaient écouter le Coran et prouvaient que toute leur adversité était due à des causes matérielles.

Pourquoi ne ressentons-nous pas ce goût du Coran aujourd’hui ? Si sa langue nous est un peu difficile, nous finirons par nous familiariser à force de pratique et Allah nous facilitera sa compréhension. Allah dit –ce qui peut  être traduit par - : En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu'un pour réfléchir? " (TSC, Al-Qamar (LA LUNE) : 17).

Nous avons perdu notre sensibilité à ce noble Livre où Allah dit encore –ce qui peut  être traduit par - : « Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs? " (TSC, Mouhammad : 24).

Une fois ‘Omar tomba par terre et demeura au lit plusieurs jours à l’entente d’un seul verset qui disait –ce qui peut  être traduit par - : “Le châtiment de ton Seigneur aura lieu inévitablement. Nul ne pourra le repousser. " (TSC, At-Toûr : 7, 8).

Les compagnons rapportent que le prophète (PB sur lui), ne lisait jamais le Coran pendant les prières sans qu’ils entendent ses pleurs.

Les persécutions des mécréants contre les Musulmans n’arrêtaient pas et parmi ces derniers il y avait ceux qui ne pouvaient ni s’asseoir ni se tenir debout à cause des coups et des mauvais traitements qu’ils subissaient. Tout déchirés à l’intérieur, ils finissaient par renier Allah et reconnaître les idoles pour faire cesser un peu les persécutions. Ils revenaient ensuite se repentir devant le Messager qui les rassuraient et leur disait que ces mots prononcés par la langue ne signifiaient rien tant que la foi emplissait leurs cœurs.

L’émigration :

L’oppression des mécréants de Qoraïche devenait insupportable et le Messager d’Allah (BP sur lui) prit la décision d’envoyer certains de ses compagnons à la habasha (l'Ethiopie actuellement). Malgré que les Arabes de la Mecque n’aiment jamais quitter leur pays, il leur fit traverser la mer vers un autre continent. Il leur dit : “ Allez en Ethiopie dont le roi ne commet jamais d’injustice. C’est une terre où la vérité règne. Demeurez-y jusqu’à ce qu’Allah vous apporte la délivrance.”

Là, il faut s’arrêter et se demander comment le Prophète (BP sur lui) pouvait connaître les qualités de ce roi. Le Prophète bien qu'étant à Mecque était au courant des situations politiques et économiques dans les régions qui l'entouraient. Il n'était pas isolé dans la péninsule arabe et savait exactement où il allait envoyer ses compagnons et nous allons le prouver en commentant ces points qui se rapportent à l’émigration vers l’Ethiopie :

1. Malgré que le roi, An-Nadjachy ‘Le Négus’, fût chrétien, le Prophète (BP sur lui) le qualifia de juste parce que la vérité doit être reconnue et dite. Par ce comportement, le Prophète voulait nous apprendre que l’autre n’est pas toujours méchant et que la justice et la clémence peuvent bien exister chez des gens qui ne sont pas musulmans. C'est contre les généralisations abusives que le prophète essayait de nous avertir. Le Coran nous dit–ce qui peut  être traduit par - : « Et parmi les gens du Livre, il y en a qui, si tu lui confies un qintâr, te le rend. Mais il y en a aussi qui, si tu lui confies un dinâr, ne te le rendra que tu l’y contrains sans relâche… » (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) : 75).

2. Il a choisi l’Ethiopie et non un autre pays parce que Qoraïche avait la suprématie et une certaine autorité spirituelle et économique qui s'étend au-delà des frontières de la Mecque vers les autres tribus de la Presqu’île Arabe. C’est la raison pour laquelle le Prophète a voulu que ses compagnons échappent totalement à l’oppression et à la poursuite de Qoraïche en les envoyant en Ethiopie.

3. Il n’a pas émigré avec eux parce que c’était le pays d’Abraha qui était venu un jour détruire la Ka‘ba. Les Arabes ne lui auraient jamais pardonné d’être allé se réfugier au pays de leur plus grand ennemi.

Il faut noter que juste avant le départ des compagnons pour l’Ethiopie, les sourates Maryam (Marie) et Al-Kahf (La Caverne) qui devaient leur être utiles, furent révélées. Allah leur procurait un peu de culture religieuse parce qu’ils allaient représenter les Musulmans à l’étranger.

Ceci était donc le rôle de la sourate Maryam. C'est une sourate qui vient expliquer la relation que l'Islam entretient avec des prophètes comme Zacharie, Jésus, Jonas et comment l'Islam perçoit Marie. La sourate de Al-kahf, quant à elle, a été révélée pour apprendre aux musulmans à patienter et à persévérer en leur racontant des histoires de gens qui avaient autrefois immigré soit pour fuir la persécution de leur peuple (les jeunes de la cave) soit à la quête du savoir (Moïse) ou encore pour réformer la Terre (Dhul-qarnayn).

Le Prophète ordonna donc à ses compagnons d'émigrer avec leurs femmes. Ceci nous assure de nouveau que dans l'Islam il s'agit toujours d'une histoire dont les héros sont à la fois les femmes et les hommes et que jamais les femmes n'ont été exclues de la vie publique.

Parmi les émigrés se trouvaient ‘Othmân ibn ‘Afân et ‘Abdi-Rahmân ibn ‘Awf, de riches commerçants,  Dja‘ar ibn Abi Tâlib et Azzoubaïr ibn Al-‘Awwâm des cousins du Prophète (BP sur lui) et même Oum Habiba fille de Abou Soufiân. C’étaient des gens éminents qui n’avaient pas besoin de fuir mais le choix du Messager pourrait avoir trois raisons : La première est que le Prophète a voulu envoyer un message à An-Nadjachy selon lequel, les musulmans ne sont pas une communauté de faibles et de pauvres et qu'il existe parmi eux des personnes riches et aisées. La deuxième raison est que le Prophète voulait implicitement dire à Qoraïche que ces musulmans riches et puissants, même s'ils trouvent difficile d'abandonner leur pays, choisiront de le faire pour l'Islam. La troisième est que le Prophète voulait que les pauvres et les riches aillent ensemble et qu'aucune distinction ne soit faite entre les deux. Il a même envoyé sa fille, Roqaya épouse de ‘Othmân, avec les émigrants pour les soutenir et leur dire qu'il envoie même sa fille avec eux. Les émigrés demeurèrent en Ethiopie quinze ans. A leur retour le Messager les reçut très chaleureusement et conseilla à ses compagnons de faire de même parce qu’il savait qu’après une si longue absence, les émigrés allaient se sentir étrangers dans leur propre pays.

Les immigrants sont restés en Ethiopie environ 15 ans jusqu'à l'année 7Hg jusqu’après la victoire des musulmans à la bataille de Khaybar. A chaque fois qu'ils demandaient au Prophète s'ils pouvaient revenir, il leur conseillait de rester en Ethiopie. Et ce n’est qu’après la signature de l'accord de Hodaïbeya avec les mécréants que le Prophète leur permit de revenir en Arabie. En effet, le Prophète craignait, pendant la période de guerre avec les mécréants, de perdre Médine qui constituait son siège et son centre. Et en insistant pour que les musulmans restent en Ethiopie, il garantissait un autre centre pour s'y réfugier au cas où ils perdaient Médine. Mais l'accord de Hodaybeya représentait le début d'une phase de stabilité relative pour les musulmans qui encouragea le Prophète à prendre la décision du retour.

Lorsque les musulmans revinrent d’Ethiopie, le Prophète les reçut chaleureusement et fit en sorte qu'ils soient de nouveau intégrés dans leur société. Il épousa Oum Habiba, conseilla aux musulmans de veiller sur leurs frères arrivants d’Ethiopie et rapprocha DJa’far Ibn Abi Taleb de lui.

Ceci attire également notre attention sur la sagesse du Prophète qui savait que les gens, une fois revenus dans leur pays après une longue période d'expatriation, rencontreraient certains problèmes d'insertion dans leur société. C'est un problème que nos sociétés connaissent même de nos jours et dont le Prophète était conscient et auquel il essaya de remédier.

La vie des musulmans en Ethiopie :

Les mécréants de Qoraïche bien que n'ayant aucune autorité ni sur les habitants de l’Ethiopie ni sur son roi, ont décidé d’y poursuivre les musulmans pour les ramener avec eux. Pour ce faire, ils envoyèrent Amr Ibn Al-'Âç qui avait une certaine amitié avec le Négus et envoyèrent avec lui des cadeaux pour le roi et pour sa cour.

Amr Ibn Al-'Âç présenta ses cadeaux à la cour du roi puis dit à celui-ci: "Votre majesté, un groupe de jeunes faibles d’esprits est venu s'installer dans votre pays et leurs parents à la Mecque pleurent leur départ. Ils ont abandonné notre religion et ne se sont pas convertis à la vôtre. C'est pour cette raison que Qoraïche m'a envoyé pour les rapatrier."

Alors que sa cour était d’accord pour les rapatrier, le roi dit qu’il ne le renverrait chez eux que quand il aurait écouté ce qu’ils disaient.

DJa’far Ibn Abi Taleb et les cent autres compagnons furent donc convoqués au palais du roi qui leur demanda: "Vous avez abandonné votre religion et vous ne vous êtes pas convertis au christianisme et vous avez également abandonné votre pays. Pourquoi êtes vous venus ici et que dit votre nouvelle religion ?"

DJa’far fit trois pas en avant et étant donné qu'il est le petit fils de Abdel Muttaleb qui avait autrefois défendu la Ka'ba contre Abraha, prit la parole et commença à répondre aux questions du Négus. Dans cette situation, il lui était demandé de présenter l'Islam de façon brève et claire ou autrement dit de présenter une grande idée avec le minimum de mots possible. Ce qui, de nos jours, est enseigné dans les plus grandes universités américaines.

Et DJa’far réussit à accomplir cette mission en résumer toute l'histoire en cinq phrases :

"Nous étions des gens qui adoraient les idoles, qui mangeaient les bêtes mortes, qui ne respectaient ni les droits du voisinage ni les liens familiaux et le puissant parmi nous lésait les droits du faible.

Jusqu'à ce qu'un homme parmi nous, nous fut envoyé. Nous connaissions la grande famille dont il est issu, nous connaissions son honnêteté, sa véracité et sa chasteté.

Il nous ordonna d'être honnête et clément et nous défendit les vices, le vol de l'argent des orphelins et le faux témoignage.

C'est à partir de ce moment, que Qoraïche commença à nous torturer, à nous persécuter et à nous opprimer.

Et c'est pour cette raison que notre Prophète nous ordonna de venir en Ethiopie et nous dit que son roi est un roi qui ne commet jamais d’injustice. C'est pour cela que nous sommes venus nous installer dans votre pays et que nous l'avions préféré aux autres. Notre espoir est qu'on ne soit pas opprimés chez Vous.
"

Le Négus demanda à DJa’far: "As-tu quelque chose de ce qui fut révélé à votre prophète ?". DJa’far répondit: "Oui, le Coran" et il lui récita les versets de sourate Mariam disant - ce qui peut être traduit comme: "Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. Elle dit: «Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point].» Il dit: «Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur». (TSC, Maryam (MARIE) : 16-20).

Et tandis que DJa’far récitait le Coran, le Négus est sa cour pleuraient. Imaginez-vous qu'à ce point le Coran touchait les cœurs des mécréants et des gens du Livre tandis que de nos jours, nous n’en sommes pas émus ? Nos cœurs se sont-ils durcis ?

Le Négus dit à DJa’far: "Ce que tu récites et ce que Jésus avait dit sortent certes de la même niche. Allez-y, je ne vous livrerai jamais à ‘Amr et vas-y ‘Amr, je ne te les livrerai jamais."

Cependant, ce dernier refusa d'abandonner et décida de rendre visite au Négus le lendemain pour lui dire que les musulmans disaient du mal à propos de Jésus. En entendant cela, le Négus décida de convoquer de nouveau DJa’far Ibn Abi Taleb qui à son tour jura de dire la vérité. Quand le Négus lui demanda ce que l’Islam disait de Jésus, il répondit : "Jésus est le serviteur d'Allah, Son messager et Sa parole qu'Il envoya à Marie la vierge et un souffle (de vie) venant de Lui". Le roi prit alors un bâton, dessina un cercle par terre et dit: "Certes, Jésus n'a jamais dépassé cela et celui qui vous insulte a tort. Vous ne serez jamais opprimés dans mon pays et que je laisse une montagne d'or me sera mieux que d'apprendre que l'un de vous a été heurté. Je n'abuserai jamais d'une autorité qu'Allah m'a attribuée".

C'est donc ainsi que les musulmans en Ethiopie ont pu s'installer tranquillement sans que Qoraïche ne puisse leur nuire. Ils y sont restés pendant 15 ans durant lesquels ils ont refusé de vivre aux dépens des habitants de leur pays d’accueil. Ils s’y sont bien intégrés, ont appris à maîtriser les industries de cuir et ils vendaient leurs produits à prix très bas. Nos immigrants en Occident arrivent-ils à faire de même ?

Pendant le séjour des musulmans en Ethiopie, un coup d'Etat a été tenté contre le Négus. Il leur consacra alors un bateau et leur demanda d'y rester jusqu'à ce que la situation se stabilise et si le coup d'Etat réussit, il leur dit d'utiliser ce bateau pour se diriger vers un pays plus sécurisé. Dans le cas contraire ils seraient les bienvenus en Ethiopie. C'est pour cette raison que les musulmans disaient: "rien ne nous a jamais contenté de la même manière, à part la rencontre du Prophète, que la nouvelle annonçant que le coup d'Etat a été déjoué."

Les rumeurs et le retour de quelques compagnons à la Mecque:      

Au cours de ces 15 ans en Ethiopie, quelques musulmans sont revenus à la Mecque à la suite d'une rumeur selon laquelle Qoraïche aurait embrassé l'Islam. Cette rumeur est apparue à la suite de ce qui se passa auprès de la Ka'ba lorsque le Prophète se mit à réciter à haute voix les versets suivants: "Lequel donc des bienfaits de ton Seigneur mets-tu en doute? Voici un avertisseur analogue aux avertisseurs anciens: l'Imminente (L'heure du Jugement) s'approche. Rien d'autre en dehors d'Allah ne peut la dévoiler. Quoi! Vous étonnez-vous de ce discours (le Coran)? Et vous [en] riez et n' [en] pleurez point?  absorbés [que vous êtes] par votre distraction. Prosternez-vous donc à Allah et adorez-Le." (TSC, An-Najm (L'ETOILE) : 55-62).

En effet, très touchée par le Coran, Qoraïche ne pu s'empêcher de se prosterner mais à peine debout, elle se rappela ses intérêts économiques et décida de contourner la rumeur par une autre prétendant que le Prophète aurait fait l'éloge de ses idoles en disant : "Ces grues majestueuses, leur intercession est un espoir". C'est une rumeur qui, jusqu'à aujourd'hui est répandue et utilisée par les orientalistes dans leurs études sur l'Islam.

Parmi les compagnons qui sont revenus à la Mecque était Othmâne Ibn Maz'oune. A peine revenu, Al-walîd Ibn Al-Moghîra décida, pour le lien de sang, de le protéger. Mais en voyant les autres compagnons revenus d’Ethiopie torturés par Qoraïche, il culpabilisa d'avoir accepter la protection d'Al-Moghîra tandis que ses compagnons souffraient. Il décida alors de se passer de cette protection et alla prévenir Al-walîd de cette décision. Al-walîd lui demanda : "As-tu trouvé une protection meilleure que la mienne ?" Othmâne répondit: "Oui, j'a trouvé la protection d'Allah".

Il se dirigea ensuite vers la Ka'ba où il entendit un poète réciter un poème dans lequel il disait: " Certes, toute chose à l'exception d'Allah n'a aucun sens…" Othmâne répliqua que c’était vrai, alors que normalement les arabes n'avaient pas l'habitude d'interrompre les poètes. Le poète poursuivit en disant: "… et tout délice disparaîtra certainement". Othmâne dit "tu [......], le délice du paradis ne disparaîtra jamais". Et c'est à ce moment que le poète cria : "depuis quand interrompez vous les poètes?". Mais les mécréants apprirent qu’il n’était plus protégé par Al-walîd, ils se mirent à le frapper et ne le laissèrent que quand son œil fut touché.

Othmâne dit alors : "Louange à Allah, je souffre maintenant comme mes frères le font." Il fut amené au Prophète qui souffla dans sa main puis la mit sur son œil jusqu'à ce qu'il fut guéri.

Le Décès du Négus :        

Ce qu'il faut souligner avant la fin de notre épisode, est que le Négus s'est converti à l'Islam et qu'il n'a jamais annoncé sa conversion. Lorsqu'il reçut un message du Prophète, il refusa de le lire sur son trône et se mit par terre pour le faire. Lorsqu'il mourut, le Prophète fit la prière funéraire pour lui et ordonna à ses compagnons de la faire. Il leur dit: "Faites la prière funéraire pour Ahmaça (son nom). Priez sur cet homme juste. Aujourd'hui, un bon serviteur est mort".
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MessageSujet: Episode 11 : Le Blocus   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 14 Juil 2013, 21:01

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

L’épisode d’aujourd’hui se compose de trois parties. Nous allons commencer par une lettre que j’ai reçue, une question et par la suite, nous aborderons l’objet principal de l’épisode qui concerne le siège que les Quraychites ont fait subir aux musulmans et aux autres membres de la famille Bani Hachem.

Hier, nous avons parlé de l’Éthiopie et la présence musulmane là-bas et, à cet effet, j’ai reçu une merveilleuse lettre de la part d’une éthiopienne qui dit être une descendante du Négus. Elle nous transmet les salutations de toute l’Éthiopie et nous assure que eux aussi sont avec nous sur les traces du Prophète (BP sur lui.) Pour ce qui est de la question, elle demande pourquoi le Négus, qui avait embrassé l’Islam, n’était pas intervenu, en envoyant une force militaire pour aider le Prophète (BP sur lui) dans son conflit avec Qoraïche. Ceci était hors de question, car je vous rappelle que l’armée éthiopienne avait auparavant envahi les tribus arabes et la Mecque. De plus, le Prophète (BP sur lui), n’aurait jamais accepté qu’il fasse appel à une force étrangère contre son propre peuple et tribu. Les arabes ne le lui auraient jamais pardonné.

La protection du Prophète par les Bani Hachem :

Chez les Quraychites, l’échec fut total en cette période. Ils sont plus nombreux et plus forts que les musulmans mais à chaque fois, ils perdaient leurs batailles contre ces derniers. Pourquoi ? Parce que la vérité gagne toujours. Les Quraychites ont essayé tous les moyens mais en vain. Une dernière solution se profilait devant eux : ils devaient assassiner le Prophète (BP sur lui).

En effet, plus de sept tentatives de meurtre ont été organisées contre lui. Il y a eu celle du jour de l’émigration, la tentative des juifs de Bani Nadhir, celle de la chèvre empoisonnée lors de la bataille de Khaybar, celle d’Abou Jahl qui voulait jeter une pierre sur le Prophète (BP sur lui) pendant qu’il priait, celle de Foudala qui voulait le poignarder, le jour de la conquête de la Mecque, etc. Mais la tentative de meurtre dont on parle aujourd’hui a habité les esprits des Quraychites pendant trois ans. Il s’agit d’un projet sérieux que les mécréants ont préparé pendant longtemps et ils se réunirent à cet effet à huis clos sans Abou Taleb. Vous réalisez que si quelqu’un de connu ou un dirigeant échappait à une tentative, il nous raconterait son histoire sans arrêt ou il changerait d’opinion. Ce ne fut pas le cas du Prophète (BP sur lui), alors qu’il savait que d’autres messagers d’Allah ont été tués et il ne savait pas encore qu’Allah, le Très Haut, lui avait épargné ce sort. Il a gardé la même attitude comme pour montrer aux dirigeants qu’il est important d’être du côté de la vérité qu’ils soient menacés ou non.

Voyant les réunions des Quraychites se multiplier en son absence, Abou Taleb finit par se douter et comprendre que ces derniers complotaient contre son neveu. Il réunit alors des jeunes de Bani Hachem, leur donna des barres de fer très résistantes et leur demanda de se présenter aux réunions et de s’asseoir chacun à côté d’un noble de Qoraïche et brandir les barres de fer. Il voulait dissuader les Quraychites et leur transmette un message clair de menace. Abou Taleb leur exprima clairement que s’ils faisaient du mal au Prophète, les Bani Hachem les combattront jusqu’à la mort. Suite à cette intervention, les Quraychites ont certes été affectés moralement mais ils n’ont pas laissé pour autant tomber leur projet, ce qui poussa Abou Taleb à réunir tous les membres de Bani Hachem pour élaborer une stratégie de protection du Prophète (BP sur lui).

Une question se pose: combien de personnes de nos jours aident et soutiennent le Prophète (BP sur lui) comme l’avait fait son oncle, pourtant non musulman ? Posons-nous la question sur ce que nous faisons pour suivre la voie du Prophète. Le Prophète a permis la naissance d’une civilisation sans précédent. Qu’avons-nous fait pour faire renaître cette civilisation ? Je ne nie pas qu’il y ait des gens qui travaillent en ce sens mais ils sont peu nombreux. Si vous aimez le Prophète (BP sur lui), vous devez aider à faire renaître cette civilisation musulmane affaiblie depuis deux cents ans.

Quelle était la stratégie d’Abou Taleb pour protéger le Prophète ? D’abord, il faut comprendre comment vivaient les Bani Hachem. Comme vous le savez, la Mecque est formée d’un ensemble de collines et la Ka’ba est au milieu. Entre les collines, il y a des passages étroits. Les Quraychites vivaient aussi en haut dans les collines. La stratégie d’Abou Taleb consistait à amener toute la famille des Bani Hachem pour vivre en bas des collines proches des passages de telle sorte à pouvoir les surveiller et déjouer toute tentative éventuelle d’assassinat. Ceci nécessitait de Bani Hachem de vivre dorénavant dans un espace étroit.

Ce qui est fascinant dans cette histoire c’est que les Bani Hachem ont tous accepté cette stratégie pour protéger notre prophète, même les mécréants parmi eux. Le Prophète (BP sur lui) ne sortait de cette gorge qu’une fois par an pendant la saison du pèlerinage car il savait que les Quraychites ne tenteraient rien contre lui pendant cette saison par peur de voir leur commerce affecté.

Réaction de Qoraïche : le blocus

Pour faire face à la stratégie des Bani Hachem, les Quraychites imposèrent un siège aux musulmans en interdisant toute activité économique et sociale avec eux. Sur le plan économique, ils ont interdit tout commerce avec les Bani Hachem pendant trois ans. Ces derniers allaient survivre grâce à des vivres reçus clandestinement. Quant au plan social, les Quraychites ont interdit tout mariage qui impliquerait les Bani Hachem avec eux. Ils leur interdirent également toute invitation à l’Islam, ce qui va faire que le nombre de convertis va rester le même pendant trois ans. Pour s’assurer de l’application de ces conditions, ils formulèrent une déclaration qu’ils accrochèrent à l’intérieur de la Ka’ba.

Malgré tout ça, les Bani Hachem, musulmans et non musulmans, résistèrent car ils voulaient être du côté de la vérité. Ils étaient tellement privés de nourriture qu’ils mangeaient des feuilles d’arbres mais ils restèrent tout de même sur leur position. Ils supplièrent les marchands pour avoir de la nourriture pour leurs enfants affamés mais en vain. Les Quraychites avaient tout fait  pour rendre les choses difficiles. Abou Lahab donnait de son argent à ces marchands pour leur compenser les gains qu’ils auraient pu avoir en vendant aux Bani Hachem et ainsi il s’assurait de l’application du siège.

Pourquoi les compagnons n’ont-ils pas été autorisés à sortir de cette gorge qu’ils habitaient puisque les tourments qu’ils subissaient étaient si sévères ? Avant le blocus, le Prophète (BP sur lui) ne leur avait-il pas permis de renier l’Islam devant leurs bourreaux s’ils se trouvaient exposés à la torture, du moment que la foi restait dans leur cœur ? C’est que dans ce cas, la défection d’un musulman aurait entraîné celle des autres… Les leçons de Dar-Al-Arqam avaient appris aux musulmans à rester fermes sur leurs principes, sans faiblir. Les femmes confortaient les hommes, et il n’y eut aucune défection. Qoraïche pensait que les musulmans ne résisteraient pas longtemps à ce blocus, pourtant ils tinrent bon trois années. D’où puisaient-ils cette force ? De la prière et de l’invocation d’Allah. Les grandes renaissances se construisent sur le sacrifice et la détermination.

Le Prophète aussi souffrait de la faim, et ne trouvait à manger que ce que Bilal parvenait à lui apporter en le cachant sous son aisselle. Il vécut reclus dans cette gorge pendant trois ans à l’exception des saisons du pèlerinage où il circulait librement. Son épouse Khadîdja, qui avait dépassé la soixantaine, elle aussi était soumise au blocus, mais de sa propre volonté, car Qoraïche l’avait exemptée de cette mesure par égard pour son rang dans leur société. Mais elle avait choisi le camp des musulmans et elle souffrit avec eux. Au milieu de tout cela, Abou Taleb restait déterminé en dépit de son âge avancé. Il veillait à ce que le Prophète changea de maison au milieu de la nuit pour déjouer les dangers. Abou Taleb et Khadîdja que les privations avaient affaiblis, moururent tous deux à quelques jours d’intervalle juste après la fin du blocus.

Dans ces circonstances difficiles, les non musulmans firent preuve d’une grande solidarité avec les musulmans. Hicham ibn ‘Amr al ‘Amiri essayait de faire passer son chameau chargé de marchandises vers le col où les Bani Hachim étaient encerclés en échappant à la surveillance de Qoraïche. Il n’était pas musulman mais il avait une grande noblesse de caractère. Lorsqu’il fut pris sur le fait, et qu’on lui demanda pour quelle raison il agissait ainsi, il répondit que c’était par respect pour les liens de parenté. On le frappa en lui faisant promettre de ne pas recommencer, mais Abou Soufian, le chef de Qoraïche et l’ennemi du Prophète intervint en disant : « Laissez-le, ne gâtez pas toutes nos valeurs. » Au milieu de sa campagne contre les musulmans, Abou Soufian n’était pas prêt à laisser toutes les valeurs de la société se perdre à cause de son intérêt personnel. Puissions-nous retenir cette phrase prononcée par un des plus grands ennemis de l’Islam… Que les responsables des médias la méditent : les valeurs morales d’une société doivent être préservées coûte que coûte, et les intérêts personnels ne justifient aucun compromis …

Durant cette période de trois ans, les musulmans ne firent pas de nouveaux adeptes. En fait ils étaient isolés et dispersés, en Abyssinie, dans le col des Bani Hachem à La Mecque, et le restant à l’extérieur subissait aussi les persécutions de Qoraïche. Mais les musulmans ne se décourageaient pas et tenaient bon. Le Coran venait les réconforter : "Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants?"  (TSC[i], Yoûnous (JONAS): 99).

"Et dis: «La vérité émane de votre Seigneur». Quiconque le veut, qu’il croie, quiconque le veut qu’il mécroie»…"  (TSC, Al-Kahf (LA CAVERNE): 29).

"Certes, des messagers avant toi (Muhammad) ont été traités de menteurs. Ils endurèrent alors avec constance d’être traités de menteurs et d’être persécutés, jusqu’à ce que Notre secours leur vînt. Et nul ne peut changer les paroles d’Allah, et il t’est déjà parvenu une partie de l’histoire des Envoyés."  (TSC, Al-An’âm (LES BESTIAUX): 34).
"Sois patient. La fin heureuse sera aux pieux.»…"  (TSC, Hoûd: 49).

"Et très certainement, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants". (TSC, Yoûssouf (JOSEPH): 90).

"Quand les messagers faillirent perdre espoir (et que leurs adeptes) eurent pensé qu’ils étaient dupés voilà que vint à eux Notre secours. Et furent sauvés ceux que Nous voulûmes. ". (TSC, Yoûssouf (JOSEPH): 110).

Mais pourquoi les musulmans furent-ils soumis à cette épreuve de trois années où le nombre de musulmans stagna ? Cette épreuve est une leçon pour les générations, une leçon qui leur montre que la vérité n’a pas de prix, et qu’elle mérite tous les sacrifices. La foi et la détermination sortent raffermies des épreuves. Les musulmans qui subirent le blocus sont ceux qui se tinrent fermes auprès du Prophète par la suite.

Durant cette période, les polythéistes de Bani Hachem vécurent en contact étroit avec les musulmans puisqu’ils étaient encerclés ensemble. Pourtant aucune conversion à l’Islam n’a été signalée. Dans ces circonstances difficiles, avec ces gens qui firent preuve d’une si grande solidarité avec les musulmans, l’invitation à l’islam devait rester indirecte. Le contact et l’exemple sont parfois plus efficaces que les mots. Les valeurs morales et la détermination peuvent rallier à l’Islam plus que de longs discours… Un père qui perçoit la détermination de son fils quotidiennement lorsqu’il le voit se lever pour prier à l’aube finira nécessairement par être affecté. La Da’wa exige de la patience et du discernement pour savoir quand parler et quand se taire. Ainsi, en dépit de la différence de religions, il n’y eut pas de frictions entre les polythéistes et les musulmans. Apprenons à respecter les autres, leurs différences, et à faire preuve de tact et de finesse dans nos rapports avec eux.

Pendant la saison du Hajj, le Prophète circulait librement et parlait aux tribus. Alors qu’il se trouvait auprès de la Ka’ba en train de prier, un des polythéistes nommé ‘Amr ibn ‘Absa et qui n’était guère convaincu par le culte des idoles s’adressa à lui et lui dit : «  Qui es-tu ? » Il lui répondit (BP sur lui) : « Je suis prophète. » Il l’interrogea alors : « Qu’entends-tu par là ? » Il répondit : « Allah m’a envoyé. » Il dit : « Que t’ordonne-t-Il ?» Il répondit (BP sur lui): « De respecter les liens de parenté et de démolir les idoles. » Il dit : « Qui te soutient ? » Le Prophète dit : « L’homme libre tout comme l’esclave », en désignant Abou Bakr et Bilâl qui se tenaient non loin de là. ‘Amr ibn ‘Absa fut impressionné par cette religion qui ne fait pas de différence entre les classes sociales, et où pauvres et riches vivent en harmonie sur le même pied d’égalité. Il dit au Prophète: «  Je suis avec toi. » Et il prononça la profession de foi (chahâda). Mais le Prophète qui vivait sous le blocus imposé par Qoraïche lui dit : « Tu ne pourras pas être avec moi, ne vois-tu pas dans quelles circonstances je vis avec ceux qui me suivent ; retourne dans ton pays jusqu'à ce que tu entendes la nouvelle de ma victoire auprès de la Ka’ba, alors reviens ». Ce fut la seule rencontre de ‘Amr ibn ‘Absa avec le Prophète. Il dit : « Je suis parti en le regardant et je suis rentré chez moi. J’y suis resté jusqu’au jour où j’ai entendu dire que Mohammed avait remporté la victoire auprès de la Ka’ba. Je suis revenu et je lui ai dit : « Te souviens-tu de moi ? » Le Prophète me prit dans ses bras et me dit : « Tu es ‘Amr ibn ‘Absa ».

La fin du blocus :

Le blocus durait depuis trois ans, et Qoraïche commençait à se lasser face à la détermination des musulmans. Les mesures prises n’avaient pas produit les résultats escomptés. Les musulmans en sortaient raffermis dans leur foi. Trois païens de Qoraïche, Mosa’ab Ibn ‘Adi, Abou Al-Boukhtouri ibn Hicham et Hicham ibn ‘Amr al ‘Amiri (qui avait été battu pour avoir tenté de ravitailler les musulmans en cachette) décidèrent que ce blocus avait assez duré. Ils décidèrent de réclamer la levée du boycott et la destruction du document contenant cette disposition. Ils convinrent de se rassembler auprès de la Ka’ba en présence d’Abou Jahl et de mettre en scène une demande générale de levée du boycott afin de rallier les autres à leur opinion. Abou Soufian devant les protestations ne fut pas dupe, et comprit qu’il s’agissait d’une mise en scène des trois Quraychites.  Mais au même moment, l’Ange Gabriel descendit avec une révélation miraculeuse au Prophète : « Allah a ordonné aux termites de manger le document, elles ont mangé toute l’injustice qu’elle contient sauf les mots ‘En ton nom, ô Allah’ » Le Prophète informa alors Abou Taleb de la révélation qu’il venait de recevoir. Celui-ci qui n’était pas au courant des protestations au sujet du boycott alla à la rencontre de Qoraïche et leur dit : « Mon neveu m’a dit que son Seigneur a ordonné aux termites de dévorer le document, et si les paroles de mon neveu sont véridiques, et il ne m’a jamais menti, mettons fin à ce boycott. » Il entrèrent dans la Ka’ba et trouvèrent que les termites avaient laissé seulement les mots ‘En ton nom, ô Allah’.

Plaçons donc notre confiance en Allah qui est capable de tout. Il est capable de nous donner la victoire, ne l’oublions pas. Car la vérité est plus forte comme le dit ce verset:" Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît." (TSC, Al-Anbiya’ (LES PROPHETES): 18).

Quant à Abou Lahab il est le symbole de tous ceux, ministres ou simplement pères de famille, qui sacrifient la vérité à leur intérêt personnel et il est maudit chaque fois que quelqu’un récite la sourate Al-Massad (Les fibres) : "Que périssent les deux mains d’Abou-Lahab et que lui-même périsse…" Abou Lahab connut une triste fin. Il mourut d’une maladie contagieuse de la peau et on fit écrouler sa maison sur son cadavre pour éviter la contagion.

Apprenons à nos enfants la valeur de la vérité. Apprenons leur la sourate Al-Massad (Les fibres).  Qu’Allah nous donne fermeté et détermination et que nous œuvrions toujours pour la défense de la vérité.

La suite prochainement inchaallah.
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MessageSujet: Episode 12 : L’année de la tristesse et le voyage à At-Tâëf    Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 18 Juil 2013, 18:18

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

J’aimerais commencer l’épisode par une recommandation et je vous dis “priez beaucoup la nuit”. Notre Prophète (BP sur lui) a dit : “ Quiconque passe les nuits du mois de Ramadan en veille et en prière avec foi (profonde en Dieu) et (ferme) conviction (de la récompense), ses fautes passées lui sont pardonnées.” (Hadith authentique/ Al-Boukhari, Mouslim, Abou Dawoûd, At-Tirmizi, An-Nissâi.). Le mois de Ramadan est le meilleur moment de l’année pour la prière nocturne afin de se constituer un stock d’énergie spirituelle pour toute l’année. Nous en aurons bien besoin.

L’année de la tristesse :

Nous continuons avec la Sira de notre Prophète bien-aimé et nous rappelons que nous sommes arrivés à la neuvième année après l’annonce de la mission appelée par tous les historiens “année de la tristesse”.

Aussitôt après la descente des Musulmans des cols des Bani-Hachem, Abou Taleb, âgé de quatre-vingt ans meurt épuisé par les années du blocus. La Prophète (BP sur lui) avait ainsi perdu son protecteur, son père adoptif qui l’avait chéri plus que ses enfants et l’avait protégé et défendu contre les mécréants de Qoraïche.

Trois, sept ou trente jours après, selon les historiens, un plus grand malheur vient accabler le Prophète (BP sur lui). Khadîdja la bien-aimée meurt. Quelle tristesse pour lui. La compagne qui l’avait soutenu, pris dans ses bras et consolé aux moments les plus difficiles. Cette dame courageuse qui achetait des esclaves pour escorter le Prophète et le protéger des Quraychites. Celle qui avait élevé ses quatre filles et avait courageusement supporté la mort de ses deux garçons. Elle mourait à l’âge de soixante-cinq ans, c’est à dire après avoir passé avec lui vingt-cinq ans d’un bonheur paisible et durant lesquels il lui avait toujours été très fidèle. Son amour pour elle était inouï et je ne pense pas qu’il y ait eu dans l’histoire beaucoup d’amours semblables. Khadîdja est morte entre les bras du Messager (BP sur lui) et il est mort lui-même dans les bras de ‘Â’icha. Remarquez-vous cette relation homme femme toujours soutenue par l’Islam ? La place et la valeur de la femme y sont constamment soulignées.

A sa mort, cette noble dame reçut une grâce merveilleuse de la part d’Allah. Djibrîl est descendu lui-même lui communiquer le salut de la part de son Seigneur. Le Prophète (BP sur lui) qui avait reçu la révélation lui dit : “Djibrîl me dit : Ô Mohammed, fait parvenir à Khadîdja le salut de la part de son Seigneur et annonce-lui au Paradis une maison de perles et de rubis où il n’y aura ni chahut ni fatigue.” Elle répondit au message d’Allah en disant : “Il est le Salut et de lui vient le salut; et le salut sur Djibrîl.” Quelle mort paisible. Combien cette dame devait être majestueuse pour avoir eu une mort pareille parce que chacun a la mort qu’il mérite. C’est Allah qui fait mourir et qui donne la vie. Il dit –ce qui peut être traduit par - :“ Allah reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé.” (TSC[i], Az-Zoumar (LES GROUPES): 42).

Pour savoir si nous avons obtenu l’agrément de notre Seigneur, nous devons voir comment nous passons nos jours et nos nuits. Dans la paix et la sagesse ou dans la tension, la désobéissance et l’angoisse ?

Le Prophète avait vécu avec Khadîdja une belle histoire d’amour et son souvenir ne l’a jamais quitté les quinze ou dix-sept ans qu’il a vécus après elle. Il recevait ses amies avec plaisir et partageait avec elles en premier lieu tout ce qu’il recevait comme cadeau. Vous pouvez lire des romans d’amour autant que vous voulez, vous n’en trouverez pas de plus beau, de plus noble et de plus pur.

Après la mort de Khadîdja, une femme des Compagnons lui dit : “N’aimerais-tu pas te marier, ô Messager d’Allah ?” Elle raconta et dit : “J’ai vu aussitôt les larmes lui couler des yeux et j’ai regretté de lui avoir posé cette question.” Il lui avait répondu : “Et peut-il y avoir quelqu’un après Khadîdja. Elle a été la mère de mes enfants, la maîtresse de ma maison. Elle me croyait quand tout le monde me démentait, me soutenait quand tout le monde était contre moi et me consolait quand tout le monde me rejetait.” En plus de la douleur de la séparation, le Messager (BP sur lui) avait avec lui deux de ses filles pas encore mariées qui avaient besoin de soins.

Là, il faut ouvrir une parenthèse et répondre aux orientalistes qui critiquent les multiples mariages du Prophète (BP sur lui). Nous devons leur faire remarquer qu’il s’est marié à vingt-cinq ans, encore chaste, à une femme âgée de quinze ans de plus que lui. Il lui a été fidèle pendant leurs vingt-cinq années de mariage et s’est marié après elle avec une dame plus âgée que lui, elle aussi. Cette dernière était la veuve d’un des émigrés d’Ethiopie et revenait au pays où elle n’avait personne. D’ailleurs, si nous voyons de près tous les mariages du Prophète (BP sur lui), à part celui avec Khadîdja, nous verrons que chacun d’eux avait un but politique ou humain.

La confiance en Allah, le Mandataire :

Avec la mort de son oncle et de sa femme, le Messager (BP sur lui) avait perdu ses meilleurs alliés et consolateurs. Il était seul pour affronter les difficultés psychologiques et nous nous demandons peut-être pourquoi Allah lui faisait subir cette situation. C’est qu’Il a voulu lui apprendre, ainsi qu’à nous, qu’Il est le Très-Puissant qui détient tout en main. Personne d’autre que Lui ne peut mieux gérer les affaires de Ses serviteurs mais il faut que ces derniers le reconnaissent et mettent toute leur confiance en Lui.

Nous devons savoir qu’il est de notre devoir de faire des plans et de nous activer, mais avec l’arrière-pensée que c’est Allah qu décide de tout et choisit ce qui est le mieux pour Ses serviteurs à condition qu’ils recherchent la vérité. C’est Lui qui dit –ce qui peut être traduit par - : “Place donc ta confiance en Allah, car tu es de toute évidence dans la vérité et le bon droit. " (TSC, An-Naml (LES FOURMIS): 79).

La plupart des gens s’imaginent qu’ils ne peuvent continuer à vivre sans la protection de leurs parents ou la présence de leurs bien-aimés et Allah a voulu nous faire voir que l’Islam a triomphé par Sa volonté et non grâce à l’aide de quelques êtres humains. Le Messager (BP sur lui) devait passer par cette dure épreuve mais en même temps Allah lui révélait ce verset plein de tendresse et de compassion -qui peut être traduit par - : “Et supporte patiemment la décision de ton Seigneur. Car en vérité, tu es sous Nos yeux. ” (TSC, At-Toûr : 48). Et nous mêmes, nous devons apprendre à dire –ce qui peut être traduit par - : “Allah nous suffit; Il est notre meilleur garant. " (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) : 173) et comprendre que rien ne peut arriver en dehors de Sa volonté puisqu’Il dit : -ce qui peut être traduit par - : “le Seigneur du Levant et du Couchant. Il n'y a point de divinité à part Lui. Prends-le donc comme Protecteur. " (TSC, Al-Mouzzammil (L'ENVELOPPE) : 9).

Ainsi, après avoir eu toute La Mecque contre lui, après avoir perdu son oncle et sa femme, le Prophète devait se dépenser plus et mettre toute sa confiance en Allah.  

Le voyage à At-Tâëf :

Le Prophète chercha d'autres horizons, car Qoraïche restait sourde à son appel. Il choisit At-Tâëf,  une contrée à une centaine de kilomètres de La Mecque et qui s'élève à 5000 pieds d'altitude, et où réside la tribu des Banou Thaqif, la deuxième puissance d'Arabie après Qoraich et sa rivale dans le commerce et les honneurs parmi les arabes. Le Prophète s’y rendit donc à pied à travers les montagnes pour solliciter la protection des notables de At-Tâëf et leur apporter son message.

L'aboutissement de cette entreprise n'était pas garanti. Il était même probable que les Banou Thaqif lui refuseraient leur soutien et cela risquait de redoubler la férocité de Qoraïche envers le Prophète s’ils apprenaient que celui-ci avait recherché les faveurs de Thaqif contre eux. Mais le Prophète le fit quand même, et ce fut un échec. Le Prophète a tenté cette entreprise pour nous apprendre la nécessité d'agir, d'entreprendre et de prendre des risques. De ne pas désespérer et capituler dans les situations difficiles mais de continuer à frapper à toutes les portes les unes après les autres, sait-on jamais quand Dieu nous apportera Son secours. L'expérience d'At-Tâëf s’avéra en tout point désastreuse pour le Prophète, mais Dieu lui ouvrira d'autres horizons grâce à cet effort. Apprenons que parfois l'échec mène à la réussite, et c'est parfois même nécessaire pour nous inculquer la confiance en Dieu.

Le Prophète est parti à At-Tâëf à pied et n'a pas demandé de monture à l'un des compagnons. Il ne voulait pas éveiller les soupçons des Quraychites qui surveillaient ses mouvements et voulait leur faire croire à une petite sortie hors de la Mecque. Il a choisi Zayd Ibn Haritha qu'on appelait alors le fils de Mohammed pour l'accompagner et n'a pas choisi Omar ou Abou Bakr qui étaient pourtant ses proches conseillers. Le Prophète vivait une période critique de sa vie; il avait perdu sa femme qui le soutenait dans les tourmentes, et son oncle protecteur. Les mécréants resserraient l'étau autour de lui et le nombre de convertis à l'Islam n'augmentait pas. Pourtant il resta ferme et tenace et entreprit d'aller à At-Tâëf en bravant la colère des Quraychites qui verraient d'un mauvais œil ce voyage et en endurant la fatigue du long chemin qui séparait La Mecque d'At-Tâëf alors qu'il avait déjà atteint 52 ans !! Un sens de la persévérance et du sacrifice qui nous fait défaut aujourd'hui.

Le Prophète arriva donc à At-Tâëf. Mais il s'abstint d'exhorter le commun des gens de la tribu comme il faisait à La Mecque et s'adressa à leurs notables qui étaient au nombre de trois et leur fit la proposition de rallier sa cause et d'embrasser l'Islam. Leurs réponses furent désolantes. Le premier lui dit : « Est-ce qu’Allah n’a trouvé personne d’autre que toi pour l’envoyer ? ! » Le deuxième: « Ou bien tu es un prophète et donc tu es trop grand pour que je puisse te parler, ou bien tu es un [......] et donc tu es trop vil pour mériter ma parole ! » Et le troisième : « Par Allah si je te voyais même accroché aux rideaux de la Kaaba jurant que tu es l'envoyé de Dieu je ne te croirais pas ! »

Quel accueil après ce long voyage ! Pourtant Dieu est capable -lui qui est le Tout Puissant- de guider tout Beni Thaqif à l'Islam, et d’épargner ainsi à son bien-aimé toutes ces souffrances et ces humiliations. Mais il faillait que nous sachions à quel point cette religion est chère à Dieu et combien le Prophète et les premiers musulmans devaient souffrir pour nous faire parvenir ce noble message.

Le Prophète essuya leur refus et leur dit alors, que s'ils ne voulaient pas rallier la cause à laquelle il les conviait, au moins qu'ils s'abstiennent d'informer Qoraïche de sa venue à At-Tâëf. Mais comble du malheur, ils envoyèrent sur le champ quelqu'un à La Mecque prévenir Qoraïch que Mohammed était venu solliciter leur soutien contre eux et qu'ils avaient refusé.

Le Prophète déçu par leur réaction prit congé et leur demanda de le laisser partir. Mais au lieu de le laisser faire, ils ordonnèrent à leurs esclaves et leurs enfants de l’insulter et de lui jeter des pierres. Ces derniers se rangèrent des deux côtés de la route et lui lancèrent des pierres sur les pieds et sur la tête à chaque pas. Le Prophète saignait. Zayd l'entourait pour le protéger et ils coururent ainsi recevant les pierres et les mottes de terre.

Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois arrivés à un petit jardin. Ils entrèrent et se reposèrent au pied d'un palmier qui s'y trouvait. Le Prophète qui était tout en sang, leva les mains. Mais au lieu de prier Dieu de châtier ceux qui lui avaient fait du mal, il fit cette belle invocation : « Ô Allah, je me plains à Toi de ma faiblesse, de mon peu de pouvoir et du peu de considération que les gens ont pour moi, ô Toi Le Plus Miséricordieux des miséricordieux, tu es mon Seigneur et celui des faibles. A qui m’abandonnes-tu ? A un étranger qui m’attaque ou un ennemi de qui Tu m’as fait dépendre ? Si Tu n’es pas en colère contre moi cela m’est égal. Ta clémence est plus généreuse envers moi. Je me réfugie en Ton visage pour lequel les ombres se sont dissipées et qui a ajusté tout ce qui concerne ce monde ici-bas et celui de l’au-delà, de faire tomber sur moi Ta colère ou de me faire parvenir Ton désagrément. Je supporterai tout reproche jusqu’à ce que Tu sois satisfait et il n’y a de pouvoir ni de puissance qu’en Toi. »

Le propriétaire du jardin qui voyait le Prophète eut pitié de lui et appela un de ses esclaves appelé ‘Addâs et lui dit : « Prends, une grappe de raisin, mets-la dans un plat et va donner à manger à cet homme. » ‘Addâs était un esclave originaire d'Irak, de la ville de Ninawa. Il apporta le plat et le mit devant le Prophète et s'assit près de lui. Le Prophète en tendant la main vers la grappe dit : « Au nom d’Allah. » ‘Addâs le regarda et dit : « Par Allah les gens de ce pays ne disent pas des mots pareils ». Alors le Prophète lui dit: « Quel est ton nom ? » Le garçon lui dit : « Mon nom est ‘Addâs. » Le Prophète ajouta : « De quel pays es-tu ‘Addâs ? » ‘Addâs lui répondit: « De Ninawa. » Alors le Prophète lui dit : « Du pays de l'homme pieux Yoûnous  Ibn Mata (Jonas) ? ‘Addâs tout étonné dit : « Vous connaissez Yoûnous  Ibn Mata ? » Le Prophète lui dit : « Oui, c'est mon frère. Il est prophète et j'en suis un. » Alors ‘Addâs se jeta à terre et embrassa les pieds du Prophète. Ces même pieds ensanglantés et écorchés par les jets de pierres !
A‘icha demanda un jour au Prophète quel était le jour le plus difficile qu'il avait vécu. Le Prophète lui dit : « C'est le jour où je suis revenu de At-Tâëf errant plein de tristesse. »

Sur le chemin du retour, l'ange Djibrîl descendit avec l'ange des montagnes. Djibrîl dit : « ô Mohammed, Dieu a entendu ta complainte et a entendu les propos que t'ont tenus les tiens. Il m'envoie avec l'ange des montagnes, ordonne-lui ce que tu veux. » L'ange des montagnes dit à son tour : « Si tu me l'ordonnes je ferai plier sur eux ces deux montagnes. » Mais le Prophète dit : « N’en faites rien, peut-être Dieu fera-t-Il naître d'eux des serviteurs pieux qui L'adoreront. » L'ange s'étonna et lui dit : « Véridique est Celui qui t'a appelé le compatissant et le miséricordieux. » C'est ainsi que Dieu l'appela dans le Coran. Allah (exalté soit-Il) dit- ce qui peut être traduit comme : "Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. " (TSC, At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR): 128).
Zayd avait peur et se demandait comment les Quraychites allaient les recevoir. Le Prophète ne s'inquiéta pas et dit à Zayd : « Dieu trouvera un heureux soulagement à cette pénible situation et fera triompher Son Prophète. » Le Prophète suggéra à Zayd d'aller voir les tribus des alentours de La Mecque pour leur demander de le protéger. Trois tribus refusèrent de braver Qoraïche. Ce n'est qu’à la quatrième tentative que Mos'aab Bnou Oude'i accepta et ordonna à ses fils d'escorter le Prophète qui put ainsi entrer à La Mecque sans craindre les représailles de Qoraïche.

Le Prophète à son retour d'At-Tâëf ne se reposa pas pour autant. La fatigue du voyage et les peines qu'il avait essuyées ne l'empêcheront pas de veiller et de prier Dieu durant la nuit. Une adoration à laquelle il tenait beaucoup. Ce soir-là, un groupe de djinns passa par là et entendit la prière du Prophète. Ils furent fascinés par la majesté du Coran et repartirent croyants et s'en furent avertir leur communauté. Le Coran décrivit ensuite cet événement. Allah (exalté soit-Il) dit-ce qui peut être traduit comme: " (Rappelle-toi) lorsque Nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu'ils écoutent le Coran. Quand ils assistèrent [à sa lecture] ils dirent: «Ecoutez attentivement»... Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple en avertisseurs. Ils dirent: «notre peuple! Nous venons d'entendre un Livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Notre peuple! Répondez au prédicateur d'Allah et croyez en lui. Il [Allah] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protègera contre un châtiment douloureux. " (TSC, Al-'Ahqâf : 29/31).

Observons comment Dieu dispose de la vie de l'homme. Le Prophète avait voulu guider les notables d'At-Tâëf, et Dieu a guidé le cœur d'un jeune esclave. Le Prophète a voulu rallier la ville d'At-Tâëf à la foi de l'Islam, mais Dieu a choisi Médine pour cet honneur. Le Prophète a agi et a souffert parce qu'il avait confiance dans les desseins de Dieu. Nous aussi, nous devons avoir confiance en les desseins de Dieu. Les circonstances ne doivent pas toujours concourir pour nous satisfaire et réaliser nos buts, mais nous devons accepter avec humilité ce que Dieu a choisi pour nous, car ce n'est que là que nous vivrons au mieux la notion de la confiance en Dieu.

Nous avons remarqué aussi durant cette épreuve que le Prophète avait fait de nouvelles connaissances. Il connut ‘Addâs qui est le premier à avoir embrassé la foi de l'Islam en dehors de la péninsule. Il a fait la connaissance d'un autre ange, alors qu'il ne connaissait auparavant que Djibrîl. Et puis, il a su qu'il y a des êtres autres que les hommes; les djinns. Dieu a montré à son Prophète d'autres mondes, pour qu'il sache combien est vaste son royaume, et pour qu'il ne se chagrine pas pour la mécréance d'une petite communauté de La Mecque.

Conclusion :

Nous arrivons à la fin de cet épisode. Rappelons-en les leçons:

- La persévérance
- La confiance en Dieu
- L'importance de la prière de la nuit.
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MessageSujet: Episode 13 : Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne).   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 21 Juil 2013, 18:22


Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :
Le Messager (BP sur lui) revenait peiné et triste après son excursion à At-Taëf. C’était l’année 10 de l’Hégire. Il ne parvenait pas à porter son Message hors de la Mecque, Khadîdja et Abou Tâlib étaient morts, les horizons se resserraient autour de lui. Mais Allah, le Maître de l’univers, allait les lui ouvrir et le faire parvenir aux plus hauts cieux. Il lui fit faire l’excursion de Al-Isrâ’ wal-Mi‘râdj (Le voyage nocturne et l’ascension au ciel).

Al-Isrâ’ fut l’excursion la plus importante et la plus étrange dans l’histoire de l’humanité. Notre Prophète (BP sur lui) vécut ce miracle et reçut cet honneur après avoir subi toutes sortes de persécutions et de tyrannies de la part des incroyants de la Mecque et il faut comprendre ainsi que les honneurs octroyés par Allah doivent être mérités à l’avance. Nous nous rappelons que les termites n’avaient rongé le document accroché à l’intérieur de la Ka‘ba qu’après le séjour de trois années pénibles passées par les Musulmans dans les cols des Bani-Hachem. Le Messager (BP sur lui) avait enduré l’oppression des polythéistes et la méchanceté des gens de At-Taëf et pour toute plainte il avait prononcé cette belle invocation : “ Ô Allah, je me plains à Toi de ma faiblesse, de mon peu de pouvoir et du peu de considération que les gens ont pour moi, ô Toi Le Plus Miséricordieux des miséricordieux, tu es mon Seigneur et celui des faibles. A qui m’abandonnes-tu ? A un étranger qui m’attaque ou un ennemi de qui Tu m’as fait dépendre ? Si Tu n’es pas en colère contre moi cela m’est égal. Ta clémence est plus généreuse envers moi. Je me réfugie en Ton visage pour lequel les ombres se sont dissipées et qui a ajusté tout ce qui concerne ce monde ici-bas et celui de l’au-delà, de faire tomber sur moi Ta colère ou de me faire parvenir Ton désagrément. Je supporterai tout reproche jusqu’à ce que Tu sois satisfait et il n’y a de pouvoir ni de puissance qu’en Toi.” Le voyage lui vint en réponse et Allah nous le commente avec ces paroles –qui peuvent être traduites par- : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muhammad], de la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqsâ dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. » (TSC[i], Al-'Isrâ' (LE VOYAGE NOCTURNE) : 1).

En contemplant le verset, nous devons remarquer que Allah donne le qualificatif de serviteur au Prophète pour nous dire que, même dans les plus grands moments de gloire, nous devons nous rappeler que nous sommes les serviteurs d’Allah. Les éminents Prophètes ne l’oubliaient jamais et nous avons l’exemple de Yoûssouf (Joseph) qui, après avoir triomphé de tous ceux qui lui avaient fait du mal, dit –ce qui peut être traduit par - : « Ô mon Seigneur, Tu m'as donné du pouvoir et m'as enseigné l'interprétation des rêves. [C'est Toi Le] Créateur des cieux et de la terre, Tu es mon patron, ici-bas et dans l'au-delà. Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais moi rejoindre les vertueux. » (TSC, Yoûssouf (JOSEPH) : 101).
Egalement Solaïmân (Salomon), au moment de son triomphe disait –ce qui peut être traduit par - : « Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m'as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne œuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux». (TSC, An-Naml (LES FOURMIS) : 19).
Le Messager d’Allah (BP sur lui) dit : “Celui qui s’humilie devant Allah ainsi (et il baissait sa main vers la terre), Allah l’élèvera ainsi (et il levait sa main vers le haut).

Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne) :
Quelques jours plus tard, après son retour de At-Tâëf, le Prophète était étendu de nuit sur sa cape à côté de la Ka‘ba. Certains historiens de la Sira disent qu’il était endormi dans la maison d’Oum Hâni’, sœur de Ali ibn Abi Tâlib ou tout simplement dans sa maison. Il sentit près de lui Djibrîl (Gabriel) qui le réveillait. L’Ange venait lui annoncer l’excursion qu’ils devaient entreprendre ensemble vers la mosquée Al-Aqsâ, à Jérusalem, et de là vers les hauts cieux à la rencontre du Seigneur.
Le Messager (BP sur lui), accompagné de Djibrîl, accomplit une circumambulation de sept tours autour de la Ka‘ba et ensuite monta Al-Bourâq. C’était, d’après la description du Prophète (BP sur lui), une monture d’une taille un peu plus grande que celle de l’âne et plus petite que celle de la mule et dont le pas était égale à l’étendue de sa propre vue. La présentation de ce genre de monture dans cet événement semble nous dire de ne pas, nous la Umma de “Iqra’ ” (Lis) qui doit s’intéresser à la science, nous gorger de vanité à la réalisation de nos avions et de nos fusées parce qu’Allah est le Créateur de toute chose.
Le Messager (BP sur lui), en compagnie de Djibrîl, arriva devant le mur de Al-Bouraq, à la mosquée Al-Aqsâ (de Jérusalem), et y attacha la monture. Bien que cette dernière n’allait sûrement pas bouger de sa place puisqu’elle ne se trouvait au monde que pour accomplir ce voyage, le Prophète prit soin de l’attacher. Encore un message pour nous de la part d’Allah pour nous faire comprendre que nous devons toujours faire le plus d’efforts possible et prendre nos précautions tout en mettant notre confiance en Allah car nous ne comptons que sur Lui.
En traitant de la nuit d’Al-Isrâ’ wal-mi‘râdj, nous devons souligner que la partie la plus importante dans ce voyage était celle du Mi'râdj ou ascension du Prophète Mohammad (BP sur lui) dans le ciel pour rencontrer Son Créateur. Le Mi'râdj était en soi un message adressé par Allah à son Prophète lui assurant que si on l’avait empêché de rentrer à la Mecque et qu'on l'avait persécuté sur cette terre, Les cieux du Créateur sont plus vastes que la terre et sont ouverts à lui.
Le voyage du Mi'râdj commença à partir de Jérusalem et plus précisément à partir de la mosquée Al-Aqsâ et non à partir de la Mecque ou de Médine, ce qui en soi attire notre attention sur l'importance, en Islam, de cette ville. De plus, au retour du Mi'râdj, le Prophète passa d'abord par Jérusalem avant de revenir à la Mecque. Ceci a une grande connotation surtout à l'époque que nous vivons et où le conflit à son propos déchire cette ville sainte.

Cette importance est d'ailleurs confirmé par le hadith selon lequel le Prophète dit : "Dans sa maison, il n'y a que le propriétaire qui peut guider la prière des autres". Et bien que Moïse, Soliman et David étaient tous présents dans la mosquée, c'est le Prophète qui a guidé la prière. Qu'est-ce que, à votre avis, cela pourrait signifier ?
Le Prophète, toujours accompagné de Djibrîl, pénétra à l’intérieur de la mosquée pour y trouver l’assemblée la plus prestigieuse qui a jamais existé jusqu’à nos jours. Tous les Prophètes d’Allah, depuis Adam jusqu’à ‘Îssa (Jésus), étaient réunis pour recevoir le dernier des messagers. Ils accomplirent tous ensemble une prière de deux Rak‘a (prosternements), guidés par le Prophète (BP sur lui) qui avait été invité par Djibrîl à se mettre à la première place. Encore un signe dans cet événement plein de symboles pour nous dire que, dorénavant, Mohammed (BP sur lui) et sa Umma étaient responsables de la religion sur Terre. Tous les Prophètes ont assisté à cette réunion et tous ont délégué le pouvoir après eux à Mohammed (BP sur lui). Ils lui ont confié, et à sa Umma après lui, la responsabilité du vicariat et de la diffusion de la religion d’Allah sur Terre.

Pouvons-nous dire de nos jours que nous sommes à la hauteur de cette responsabilité ? Nous représentons 20% de la population de la Terre et nous ne produisons rien. Nous vivons grâce aux dons des autres. Nous devons essayer de changer cela et nous rappeler tout le temps le hadith du Messager (BP sur lui) qui dit : “La main qui donne est meilleure que celle qui prend.”
Cette réunion à la mosquée Al-Aqsâ nous prouvait que toute l’humanité n’est qu’une grande famille et que les messages divins ont toujours incité à l’entente des civilisations. Le second et le troisième verset de sourate Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne) nous révèlent –ce qui peut être traduit par - : “ Et Nous avions donné à Moïse le Livre dont Nous avions fait un guide pour les Enfants d'Israël: «Ne prenez pas de protecteur en dehors de Moi» Ô vous], les descendants de ceux que Nous avons transportés dans l'arche avec Noé. Celui-ci était vraiment un serviteur fort reconnaissant. " (TSC, Al-'Isrâ' (LE VOYAGE NOCTURNE) : 2,3). Des versets qui montrent que tous les humains sont des frères d’une même ascendance qui sont créés une génération après l’autre et poursuivant le même but qui leur a été assigné par Allah. D’ailleurs dans son voyage nocturne la Messager (BP sur lui) a passé au-dessus de Hidjr Isma‘îl qui se trouve au pied de la Ka‘ba, de la montagne Thor de Moûssa (Moïse) et de Bethléem où avaient vécu Ibrahîm (Abraham) et ‘Îssa (Jésus). Il a ainsi survolé tous les chemins des grands Prophètes.

Ensuite, Djibrîl présenta au Prophète (BP sur lui) deux récipients dont l’un contenait du lait et l’autre du vin. Il choisit le lait. L’Ange, heureux de ce choix, lui dit : “Tu as fait le bon choix guidé par l’instinct pur.” Le lait était le symbole de l’esprit sain tel qu’il a été créé par Allah et la boisson fermentée celui de l’esprit perverti. Nous devons donc toujours essayer de retrouver cet instinct naturel qui nous guidera vers la sagesse.

Al Mi'râdj (l'Ascension) :
Pendant son voyage d'Ascension, le Prophète traversa les cieux en quelques secondes alors qu’en vaisseau spatial d'une vitesse de 7000 Km/s, un tel voyage prendrait 7 mois. Rappelons que ce progrès scientifique dont nous sommes aujourd'hui fiers et qui, dans plusieurs cas, enorgueillie l'homme et nous donne l'illusion d'être capable de contrôler les forces de la nature, est absolument incomparable à la puissance d'Allah. Ce divorce entre la science et la religion n'existe pas dans l'Islam.
Durant son Ascension, le Prophète rencontra plusieurs autres messagers. Il retrouva, dans le premier ciel, Adam, puis au deuxième il rencontra Jésus et Yahya (Jean-Baptiste), dans le troisième ce fut Joseph puis Idris dans le ciel suivant, Aaron dans le cinquième, Moïse au sixième ciel et enfin dans le septième, il rencontra Abraham. Tous étaient des Prophètes qui ont, soit souffert pour réformer leurs sociétés, soit immigré pour fuir une persécution ou ont vraiment été persécuté par leur peuple. La rencontre de tous ces Prophètes avait pour but de soutenir le Prophète puisqu'il allait lui-même passer par toutes ces situations ou avait déjà vécu des circonstances semblables.

Aux portes de chaque ciel, un ange demandait qui frappait. Et quand Djibrîl répondait que c'était Mohammad, l'ange demandait: ”A-t-il été envoyé ?“ Djibrîl répondait positivement et l'ange ouvrait alors la porte.
Donc, au premier ciel, le Prophète vit Adam et aperçut autant à sa droite qu’à sa gauche un grand nombre de personnes. Le Prophète remarqua qu'à chaque fois qu’Adam regardait à sa droite, il souriait mais pleurait en tournant vers sa gauche. Interrogeant Djibrîl sur la raison des sourires et pleurs d’Adam. Djibrîl lui dit : A chaque fois qu'Adam regarde à sa droite, il voit les gens qu'Allah a consigné comme habitants du paradis et à chaque fois qu'il regarde à sa gauche, il voit les gens qu'Allah a inscrit comme habitants de l'enfer. Adam, voyant le Prophète, le salua et lui dit: « Bienvenu au bon fils, au bon frère et au bon Prophète. »

Au septième ciel, le Prophète rencontra Abraham qui était appuyé contre ‘Al-bayt Al-ma'moure’ (la maison peuplée). Il se reposait de la fatigue de sa vie terrestre pendant laquelle il n’avait point pris de répit. J'aimerais que vous saisissiez ce sens: les gens qui ont un principe ont souvent le sentiment que tant qu'ils sont dans cette vie terrestre, il ne doivent jamais se reposer. A cet égard, Ahmad Ibn Hanbal disait : "Je ne sentirai le repos que quand je ferai mon premier pas au paradis".
Rappelons que ‘Al-bayt Al-ma'moure’ est une maison qui se situe juste au dessus de la Ka'ba et au-dessus des deux se situe le trône d'Allah. Le Prophète raconte que chaque jour, 7000 anges faisaient le tour d'’Al-bayt Al-ma'moure’ mais devaient laisser leur tour à 7000 nouveaux anges qui faisaient de même le jour qui suivait. Le nombre des anges est par conséquent incommensurable comparé à celui des hommes. A ce propos, le Prophète dit : "Les cieux craquent et ceci n'est pas sans droit. Il ne s'y trouve aucune place sans qu'un ange ne soit en train d'y prier, de s'y prosterner ou de s'incliner. Au jour de la résurrection, ils se lèveront tous en disant: Glorifié sois-Tu, nous ne T'avions pas adoré comme il faut".

Abraham nous a transmis un précieux message par l’intermédiaire de notre Prophète. Il lui dit : "Transmets mes salutations à ta communauté et dis-leur que le paradis est d'un sol fertile, que son eau est pure et que pour y planter des arbres il n'y a qu’à dire ‘subhanallah, al-hamdulillah, lâ ilâha- illâ allah wa Allah Akbar’ (Glorifié et Loué soit Allah, il n'existe aucune divinité que Lui, Allah est le plus Grand).
Durant son voyage, le Prophète sentit une très belle odeur. Et quand il questionna son compagnon sur sa source, Gabriel répondit que c'était l'odeur de la coiffeuse de la fille de Pharaon. Cette femme croyait en Dieu l’Unique et une fois, pendant qu'elle coiffait la fille de Pharaon, le peigne tomba brusquement de sa main et, spontanément, elle cria : "Bismillah" (au nom d'Allah) ! La fille de Pharaon lui demanda : Veux-tu dire mon père? Mais sa coiffeuse lui répondit : Non, je veux dire mon Dieu, le tien et celui de ton père. Apprenant cela, la fille de Pharaon alla le rapporter à son père qui convoqua tout de suite la coiffeuse de sa fille pour l'interroger. Il lui demanda : As-tu un autre Dieu que moi? La coiffeuse répondit: "Mon Dieu et le tien est Allah".
Surpris par cette réponse, Pharaon ordonna que ses quatre fils soient jetés un par un dans un four, sous les yeux de leur mère. Lorsque le tour vint au quatrième fils qui était un nouveau-né, Pharaon répéta sa question et c'est à ce moment que le nouveau-né parla et dit à sa mère :" Mère, tu as raison. Sois ferme".
Le Prophète vit également des gens ayant devant eux une viande bonne et une autre pourrie et qui abandonnaient la bonne viande et mangeaient la viande pourrie. Quand le Prophète demanda à Djibrîl qui étaient ces gens, l’ange lui répondit que c'était ceux qui commettaient l'adultère.

Puis vit-il des humains à qui on ouvrait les bouches pour y jeter des boules de feu. Quand le Prophète se renseigna sur leur sujet, Gabriel lui répondit que c'étaient les gens qui usurpaient l'argent des orphelins.
Il entendit le paradis dire à Allah : Je me suis préparée avec ma soie, mon eau douce et ma verdure, où sont donc mes habitants?
Il vit aussi des gens qui, avec leur ongle de cuivre, se griffer le visage et apprit qu’ils sont ceux qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses.
Le voyage se poursuivit jusqu'à ce que le Prophète et l’ange Gabriel arrivèrent à un point où l’ange dit au Prophète : "je ne peux plus avancer au-delà de ce point. Si tu avances, tu pénétreras mais si j'avance, je brûlerai". Cet endroit était ‘Sidrat-ul-Muntaha’[ii] (le lotus de la limite) qui n'a jamais été dépassé par qui que ce soit. A cet endroit et quand le Prophète (BP sur lui) regarda Djibrîl, il dit : "Je le vis comme un habit usé", pour dire à quel point Gabriel craignait la Majesté de cet endroit.

Que le Prophète ait directement vu Allah ou non, c'est une question qui n'est pas tout à fait consentie mais il nous suffit de savoir qu'incha’Allah, nous aurons tous l'honneur de voir Allah au paradis. Ce sera de voir la plus majestueuse scène jamais vue pendant l'intégralité de notre vie.
Dans cette rencontre avec Allah, Notre Créateur légiféra 50 prières par jour et c'est la seule obligation qui fut révélée dans le ciel. Le fait de choisir ce voyage d'Ascension pour y légiférer la prière est d'ailleurs très significatif : le voyage de l'Ascension portait la signification d’un voyage pour rencontrer Allah et dans la prière aussi, il est question d'une rencontre et d'un rapport avec Allah.
A partir du moment où que tu dis ‘Allah Akbar’ pour commencer ta prière, sache que tu commences un voyage vers Allah et que dans ce voyage, personne n'est censé être supérieur ou plus important qu'Allah.

En descendant, le Prophète revit Moïse et il lui dit qu'Allah avait décrété à sa communauté 50 prières par jour. Mais Moïse l’avertit : reviens à Allah et demande-lui de diminuer leur nombre car ta communauté ne pourra pas les accomplir". Le Prophète revint alors et Allah diminua le nombre de prière à 25 par jour. Mais Moïse, en apprenant cela, renouvela son conseil au Prophète. Notre Prophète revint sur ses pas et Allah réduit le nombre de prières à 15 par jour. Mais de nouveau, en entendant ceci, Moïse demanda au Prophète de revenir à Allah pour lui demander d’abréger encore le nombre de prières. Le Prophète retourna vers Allah qui les rendit enfin 5 prières par jour mais décréta qu’elles auront une rétribution équivalente à celle des 50 prières.
Il était sûrement décidé à l'avance que le nombre de prières qui seront imposées aux musulmans sera de 5 prières par jour mais Allah voulut par cette histoire qu'on sente Sa clémence et Sa miséricorde.

Par ce voyage d'Ascension, Allah voulut également que les musulmans voient le paradis par les yeux de leur Prophète. Une fois, le Prophète demanda à ses compagnons : "Qui d'entre vous est rentré au paradis?", Abdullah Ibn Omar répondit : moi. Le Prophète demanda : "Qui d'entre vous a bu de son eau?" Abdullah Ibn Omar répondit : moi. Le Prophète demanda : "Qui d'entre vous a mangé de ses fruits? Abdullah Ibn Omar répondit : "Moi, ô messager d'Allah. Quand tu es rentré au paradis, c'est comme si c'était moi qui suis rentré. Quand tu as bu de son eau, c'est comme si c'était moi qui en ai bu et quand tu as mangé de ses fruits, c'est comme si c'était moi qui en ai mangé. "Le Prophète décrivait ce paradis comme étant : "ce qu'aucun œil n'a jamais vu, ce qu'aucune oreille n'a jamais entendu et ce qui n'ai jamais venu à l'esprit de qui que ce soit".

Il dit : "J'y vis un grand palais traversé par un ruisseau au bord duquel était assise une belle femme. Quand je demandai à Gabriel à qui appartenait ce palais, il me dit qu'il appartenait à Omar Ibn Al-Khattâb et c'est à ce moment que je me rappela de la jalousie d'Omar envers ses femmes et je tournai tout de suite mon regard" Quand Omar entendit cela, il dit au Prophète : comment pourrai-je être jaloux de toi, ô messager d'Allah!
Le Prophète vit également ‘Al-Kawthar’ qui est une rivière promise au Prophète dans le paradis et distingua de même les maisons des musulmans dans le paradis qu'il décrit comme suit : " des maisons bâties de pierres d'argent et de pierres d'or, leur ciment est du misk, les cailloux de leur sol sont des perles et leur plafond est le trône du Tout Miséricordieux. L’inférieur parmi les habitants du paradis aura un royaume qu’il ne pourra traverser en 1000 ans et le supérieur parmi eux regardera Allah nuit et jour".

Enfin, une fois revenu à la Mecque, le Prophète hésitait à raconter l'histoire de son voyage nocturne aux mécréants mais le matin, il rencontra Abu-Jahl qui, voyant son visage préoccupé, l’interrogea sur ses pensées. Le Prophète lui raconta cette histoire et Abu-Jahl alla vite appeler Qoraïche pour qu'elle entende ce que Mohammad disait.
Qoraïche demanda au Prophète de leur décrire Al-Aqsâ et Allah le lui montra devant les yeux afin qu'il puisse le décrire en détail et quand il lui fut demandé d'apporter une preuve de son voyage, le Prophète dit à Qoraïche qu'il était passé par une caravane qui était sur son chemin vers la Mecque et que cette caravane allait prendre du retard en raison d'un vol qu'elle subit pendant ce voyage; ce qui s'avéra vrai lorsque Qoraïche vérifia cette information avec la caravane mentionnée.

Conclusion :
Ainsi se termine le voyage de Al-Isrâ’ wal-Mi‘râdj, une A’yã lourde de symboles : les exemples de pécheurs et les scènes auxquelles le Prophète auxquelles a assisté, la responsabilité de notre Umma vis-à-vis de la Terre et l’importante responsabilité de la Mosquée Al-Aqsa qui nous est impartie.
Ce voyage avait pour but de consolider le Prophète et le raffermir dans ses positions.
Demain, nous discuterons de la préparation de la Hijra, décidée et entreprise par notre prophète (BP sur lui).
Nous terminons notre épisode d’aujourd’hui, priant le Tout-Puissant de nous accorder la Paradis et d’exaucer notre prière de rejoindre notre Prophète au Paradis et d’avoir le suprême bonheur de voir le Visage de notre Seigneur. Allah nous sauve des feux de l’enfer et nous inscrive habitants du Paradis, aux côtés des compagnons du Prophète (BP sur lui).

La suite prochainement In cha Allah...
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soehyb





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MessageSujet: Episode 14 : Le Prophète (BP sur lui) et les tribus   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 25 Juil 2013, 01:58

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

Dans notre récit, nous sommes à la dixième année de la Mission et les polythéistes de la Mecque n’abandonnaient pas l’idée de tuer le Prophète (BP sur lui) tandis que lui et d’après son plan, préparait sa Hidjra (émigration vers Médine) depuis trois ans. Il ne négligeait aucune occasion de présenter l’Islam et il profita de la saison du pèlerinage pour l’exposer aux tribus qui affluaient vers la Mecque. Il aborda vingt-six tribus en dix jours avant que la dernière ne l’accepte et le suive. Chacune d’entre elles eut une réaction différente mais le Messager (BP sur lui) ne désespérait jamais. L’objectif était clair devant lui et il n’a jamais désespéré malgré les immenses difficultés et la méchanceté des gens envers lui. Il a dû les endurer pour préserver cette religion et nous la faire parvenir

Nous devons prendre l’exemple de la détermination du Prophète (BP sur lui) et repousser le désespoir dans les moments difficiles. Je dis cela aux jeunes qui ne trouvent pas de travail, aux parents qui élèvent leurs enfants, à tous les éducateurs, aux élèves qui échouent aux examens et à tous ceux qui se retrouvent devant une porte fermée. Quel que soit le nombre d’échecs, il faut savoir recommencer parce que le Messager en a essuyé une multitude avant de réussir et cela n’est nullement honteux. Le premier échec qu’il avait subi était avec sa proche famille ensuite avec les gens de sa communauté. Pendant cette saison du pèlerinage, il allait échouer avec vingt-cinq tribus avant de réussir avec la vingt-sixième qui venait de Médine. Il nous donne le modèle à suivre d’un homme déterminé qui réussit à force de planification et d’efforts sans attendre les miracles.

La première tribu que le Messager (BP sur lui) avait abordée pendant le pèlerinage fut celle des Banou Hanîfa où allait apparaître plus tard Moussaïlama le [......]. Ils ont été tellement rudes avec le Prophète qu’aucun rapporteur de hadith n’a jamais voulu répéter leurs paroles. Il essaya ensuite avec la tribu des Banou ‘Abdillâh dont la traduction littérale du nom est “les fils des serviteurs d’Allah”. Le Prophète (BP sur lui) qui abordait toujours les gens avec des bonnes paroles leur dit : “Allah vous a donné un beau nom, ayez foi en Lui.” Mais il n’eut pas de succès avec eux non plus.

Ensuite, le Messager s’en alla vers la tribu de Bani ‘Âmer ibn Ça‘ça‘a. Parmi les hommes de cette tribu il y avait un perspicace appelé Ibn Firâs qui, en entendant le Prophète parler, dit à son voisin: “Par Allah, si je m’alliais à ce jeune homme, je dominerai les Arabes.” Se tournant vers le Messager il lui dit : “Si jamais nous te soutenons, règnerons-nous sur les Arabes après toi ?” Naturellement le Prophète (BP sur lui) leur répondit : “La royauté appartient à Allah qui la place où Il veut.” Le pacte ne pouvait aboutir parce que le Messager voulait construire l’Islam sur une base de principes solides et non sur les convoitises humaines.

Après, ce fut le tour d’une autre tribu toujours issue des Bani Kalb et qui avait pour chef un homme appelé Bougra ibn Qaïs qui était absent lorsque le Messager (BP sur lui) avait abordé les membres de sa tribu. Les jeunes hommes de cette dernière s’enthousiasmèrent à l’écoute des paroles du Prophète (BP sur lui) et pensaient s’allier à lui mais leur chef remit tout en question à son retour. Il s’informa de cet homme en conversation avec les gens de sa tribu et lorsqu’ils lui apprirent ce qui s’était passé, il leur dit : “Vous ne pourrez retourner chez vous avec pire que cet homme.” Par égard pour Qoraïche, il refusait l’Islam et empêchait ainsi tout le bien qui pouvait survenir à son peuple. Ensuite, il s’adressa durement au Prophète (BP sur lui) et menaça de le tuer. Le Messager (BP sur lui) attristé remonta sur son chameau auquel l’homme donna un coup avec la pointe de son bâton. La bête se cabra, fit tomber le Messager et l’homme se mit à rire. Une femme de cette tribu, en visite chez les siens mais qui vivait à la Mecque et qui avait embrassé l’Islam en cachette, fut témoin de cette offense envers le Messager et se mit à invectiver tous ces gens et trois hommes encouragés par ses paroles se levèrent pour protéger le Prophète et repousser Bougra. Trois autres se levèrent pour défendre leur chef et tous se mirent à se battre. Le Messager les regarda et fit des invocations pour les premiers et appela le châtiment d’Allah contre Bougra et ses alliés. Plus tard, les trois défenseurs du Prophète avaient embrassé l’Islam et étaient morts en martyrs tandis que Bougra et ses amis eurent une fin atroce.

Qoraïche profitait de la saison du pèlerinage pour honorer ses idoles et celles des autres, s’attirer ainsi leurs grâces et faire prospérer son commerce, tandis que le Prophète (BP sur lui) l’utilisait pour convaincre les tribus d’adhérer à l’Islam. Son quatrième essai n’avait pas réussi et, de plus, Abou Lahab marchait derrière lui et disait à tous ceux qu’ils rencontraient : “Je suis son oncle, ne le croyez pas, il est fou.”

Sans désespérer, le Messager s’en alla vers une cinquième tribu du nom de Bani Chaïbân qui vivait dans la région entre la Syrie et la Perse et avait des relations commerciales avec cette dernière. Trois de ses chefs, Maghroûq ibn ‘Âmer, Hâni’ ibn Qoubaïssa et Al-Mouthanna ibn al-Hârith étaient raisonnables et sages. Abou Bakr qui était expert dans la généalogie des tribus arabes avait avisé le Messager que c’était une tribu honorable et que son alliance pouvait être très profitable à la diffusion de l’Islam. Il commença lui même à parler et demanda aux trois hommes combien de combattants ils avaient et quelle était leur force. Ils répondirent : “Nous avons parmi nous plus de mille guerriers. Nous faisons ce que nous pouvons dans la bataille et le triomphe vient d’Allah.” Il leur posa encore une question : “Comment êtes-vous face à l’ennemi.” Ils répondirent : “En état de grande colère et nous préférons les chevaux aux enfants et les armes aux récoltes.” Maghroûq regarda vers le Prophète et lui demanda : “Es-tu le frère de Qoraïche ?” Le Messager n’était pas encore connu et Abou Bakr, agacé par le ton cavalier de l’homme répondit : “N’avez-vous pas su qu’il est le messager d’Allah ?” L’homme dit : “Nous avons appris qu’il prétend l’être.” S’adressant au Prophète, il lui demanda : “Que veux-tu ?” Le Messager (BP sur lui) jamais découragé par les offenses répondit : “Allah m’a chargé de communiquer Son Message aux hommes et les gens de Qoraïche se sont unis contre moi. Je vous demande de m’abriter et de me protéger et Allah est Tout-Puissant et Plein de grâces.” Il demandait leur secours mais rappelait que Allah était le vrai protecteur et qu’il comptait sur Lui en premier lieu. Maghroûq lui dit : “Et que dis ton message ?” Le Prophète (BP sur lui) se concentra sur les principes moraux du Message et récita ces versets du Coran – qui peuvent être traduits par -: “ «Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit: ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'[Allah] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous. Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n'imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s'il s'agit d'un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu'Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. " (TSC[i], Al- " (TSC, Al-'An`âm (LES BESTIAUX) : 151, 152).

Le visage de Maghloûq s’épanouit et, désirant entendre plus de Coran il dit : “Et quoi encore ?” Le Messager reprit : “Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. " (TSC, An-Nahl (LES ABEILLES) : 90).

Remarquez le choix du Prophète pour les versets. Il insistait sur les principes moraux. Al-Mouthanna ibn al-Hârith dit : “Nous avons entendu tes paroles, frère de Qoraïche. Mais cela serait de l’imprévoyance de notre part si nous nous mettions d’accord avec toi après une seule rencontre et la précipitation est dangereuse. Prenons le temps de réfléchir et revoyons-nous une autre fois.” Häni’ ibn Qobaïs qui n’avait rien dit jusqu’à présent leva la main pour parler et dit ce qui allait gâter toute l’affaire : “Frère arabe, je pense que les rois n’aimeraient pas ce que tu dis et si les Perses l’entendaient, ils te feront sûrement la guerre. Comme tu sais, notre pays se trouve entre la Syrie et la Perse. Les Arabes finiront par nous pardonner un jour si nous nous dressions contre eux mais les Perses jamais. Nous pouvons te protéger contre les Arabes mais pas contre les Perses.” Le Messager lui dit : “Vous avez dit la vérité honnêtement, mais cette affaire ne peut être mise en morceaux elle doit être prise en entier.”

Le Messager pensait à l’avenir et voulait bâtir une base solide. Il semblait nous dire de prendre l’Islam entier, ne pas en prendre une partie et laisser une autre : “Ô les croyants! Entrez en plein dans l'Islam ... (TSC, Al-Baqara (LA VACHE) : 208).

“ ... Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste? Ceux d'entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l'ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment ... " (TSC, Al-Baqara (LA VACHE) : 85).

Notre religion exige tout à la fois l’intelligence, la sagesse, la planification, l’éducation des enfants et la mise en valeur de la Terre… Elle ne peut être observée d’un côté et négligée de l’autre.

Ensuite, le Messager (BP sur lui) qui s’était levé pour partir revint leur dire : “Si un jour je triomphe des Perses, me suivrez-vous et louerez-vous Allah ?” Tous répondirent d’une seule voix : “Tu auras cela.” Le Prophète (BP sur lui) n’avait pas voulu partir sans prendre le plus petit bénéfice pour sa Da‘wa (invitation à l’Islam). Voyez-vous sa détermination ? Il ne l’avait pas fait avec les tribus précédentes parce qu’elles ne le méritaient pas mais avec les Bani Chaïbân, cela était différent, ils avaient prouvé leur intelligence et leur politesse dans la discussion.

Le Messager quitta les lieux en répétant : “Ô Prophète! Nous t'avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, " (TSC, Al-'Ahzâb (LES COALISES) : 45). Il dit à Abou Bakr : “Quelle bonnes mœurs ces gens ont !” Il ne refusait pas entièrement l’antagoniste, il savait apprécier ce qu’il y avait de bien chez tout le monde.  

Le Prophète animé par le sens de la persévérance, et comme cette eau qui se bat contre la roche avec assiduité et résignation, partit faire une autre rencontre. Mais cette fois, au lieu de cibler les tribus, il choisit d'approcher des petits groupes de pèlerins qui venaient à la mecque. Il fit la rencontre d'un homme des Bani Mouhârib qui s'appelait Rouqana. Cet homme était le meilleur combattant de toute l'Arabie. Quand le prophète le convia à l'Islam, celui-ci exigea d'abord de l'affronter dans un combat. Le Prophète accepta et l'affronta et gagna. L'homme surpris, demanda de refaire le combat une deuxième, puis une troisième fois et finissait toujours par perdre. Ceci n'amena pas pour autant Rouqana à embrasser l'Islam et le Prophète s'en fut voir d'autres gens.

Ces échecs ne déconcertèrent pas le Prophète qui fit la rencontre d'un autre homme qui s'appelait Sowaïd Ibn As-Sâmit qui se disait être un sage qui s'intéressait à la littérature et qui rapportait les adages et les paroles de sagesse des anciens. Quand le Prophète le convia à l'Islam celui-ci lui dit qu'il connaissait une parole de sagesse plus belle que celle que récitait le Prophète. Alors ce dernier lui demanda de lui réciter ce qu'il connaissait. Sowaïd Ibn As-Sâmit cita les recommandations de Luqman qu'il étudia des livres anciens. Quand Sowaïd termina, le Prophète lui dit : ceci est une belle parole, mais j'ai une parole plus sensée que la tienne, peux-tu m'écouter comme je t'ai écouté ? Sowaïd accepta et le Prophète lui récita quelques versets du coran. Sowaïd fut fasciné par la majesté de ce qu'il entendit et dit : par Allah ceci est plus beau que tout ce que j'ai appris, je témoigne que tu es le messager d'Allah. Mais je suis un homme faible parmi les miens et je ne te serai pas d'un grand secours. Le Prophète accepta sa conversion.

Un jour, un homme du Yémen qui s'appelait Doumâm Al-Azdy se rendit à la Mecque en pèlerin. Il prétendait guérir les malades habités par les mauvais esprits et pratiquait le métier d'exorciste. Quand il arriva à la Mecque, on lui dit qu'il y avait un homme parmi Qoraïche atteint par un mauvais esprit en désignant le Prophète. Alors Doumâm Al-Azdy s'en fut voir le Prophète dans l'intention de le guérir. Arrivé chez le prophète, il s'enquit de son état et lui demanda de quoi il souffrait après lui avoir décliné sa profession. Alors le Prophète souriant, lui dit : écoute ce que je vais te dire. "Louange à Allah, je recours à Lui et je Lui demande de me guider, me pardonner, et me préserver de mes mauvaises actions. Celui à qui Allah montre le bon chemin, il est guidé et celui qui s'égare, n'a ni maître ni conseiller…" Alors Doumâm, saisi par la beauté de ces paroles concises et éloquentes, arrêta net le Prophète et lui demanda de les réciter une deuxième et une troisième fois. Doumâm lui dit : mais qui es-tu ? Le Prophète lui répondit qu'il était le messager de Dieu. Doumâm lui demanda : qu'ordonnes-tu ? Le Prophète répondit qu'il appelait à l'adoration de Dieu, l'unique. Alors Doumâm lui dit : et que dois-je dire ? Le Prophète lui récita les termes de la profession de foi et Doumâm embrassa l'Islam !

Le Prophète fit encore une rencontre insolite. Il rencontra un homme qui s'appelait Toufeïl Ibn Amr. Ce dernier était un poète d'une grande renommée parmi les tribus du Yémen. Quand il arriva à la Mecque, on le prévint d'un Quraychite disait des paroles qui semaient la discorde entres les frères et dans les familles. Toufeïl partit faire les circumambulations à la Ka’ba et mit du coton dans ses oreilles pour ne pas entendre le Prophète ! Arrivé devant la Ka’ba, il vit le Prophète entrain de prier et le reconnut aussitôt. Toufeïl raconta que lorsque il était arrivé près du Prophète, celui-ci éleva la voix en récitant le coran dans sa prière et Allah a fait qu'il entende quelques paroles de ce que le Prophète récitait, il ne se retint pas et décida de s'approcher de lui et de l'écouter. Quand le Prophète acheva sa prière, il se leva et partit. Toufeïl le suivit jusqu'à ce que le Prophète entra chez lui. Alors il frappa à sa porte et quand le Prophète ouvrit, il lui rapporta ce que les Quraychites lui ont raconté à son sujet et comment il avait mis du coton pour ne pas l'entendre.

Quand le Prophète convia Toufeïl à l'Islam celui-ci l’accepta et aussitôt demanda au Prophète ce qu'il devait faire. Le Prophète lui conseilla de rentrer chez lui et de convier les siens à l'Islam, de rester avec eux et de revenir le voir avec sa tribu quand la cause d’Allah triomphera. Toufeïl lui demanda alors d’invoquer Allah pour qu’il lui accorde un signe. Le Prophète pria pour lui et Allah lui accorda une belle voix.

Toufeïl repartit vers sa tribu, les Beni Daws, les appela à l'Islam mais seuls ses parents et un autre homme, Abou Houraïra, répondirent à son appel. Ce dernier sera par la suite un grand compagnon du Prophète. Toufeïl continua à appeler sa tribu durant un an mais en vain. Alors il alla voir le Prophète pour lui dire que les siens ne voulaient par être guidés et s'entêtaient dans leur mécréance. Le Prophète fit alors ses ablutions, leva ses mains vers le ciel et dit : « ô Allah guide les Beni Daws vers Toi. » Il se tourna, par la suite, vers Toufeïl et lui demanda de repartir chez les Beni Daws et de persévérer dans son appel à Allah. Vint le jour où le prophète triompha contre ses ennemis, et que la Mecque fut conquise. A son retour de l'expédition de Khaïbar, le Prophète vit une grande poussière qui s'élevait en face d'eux et quand il s'en enquit, on lui apprit que c'était les Beni Daws qui venaient prêter serment d'allégeance avec à leur tête Toufeïl Ben Amr qui mourut par la suite en martyr.

La saison du pèlerinage s’est achevée, et les pèlerins s’apprêtaient à repartir. Le Prophète fut le dernier à quitter Mina. Les différentes tentatives qu'il a entreprises auprès des tribus venues en pèlerinage à la Mecque ont été infructueuses mais cela ne le dissuada pas de continuer à convier les gens à l'Islam jusqu'au dernier moment. Nous devons apprendre de notre bien aimé ce sens de la persévérance et de la ténacité. Le plus souvent, Allah répond à nos prières et exauce nos vœux longtemps après L'avoir prié, car Il aime ceux qui ne désespèrent pas de Sa miséricorde. Le dernier jour, alors que les pèlerins ramassaient leurs affaires, le Prophète fit la rencontre d'un groupe de six jeunes venus de Yathrib (Médine), de la tribu de Khazraj avec à leur tête As'ad ibn Zourara. Le Prophète les vit chez un coiffeur se dirigea vers eux et leur demanda qui ils étaient. Quand il sut qu’ils étaient des gens de Khazraj il leur demanda s’ils étaient alliés aux juifs et devant leur réponse affirmative il les invita à l’écouter.

Il leur parla et leur récita des versets du coran et les invita à embrasser l'Islam. Le Prophète parlait et les jeunes se regardaient entre eux étonnés. Certains parmi eux dirent aux autres : c'est le Prophète dont nous parlaient les juifs ! Nous ne les laisserons pas nous devancer. Il s'avère que les gens de Médine ont appris des juifs qu'il y aurait un prophète qui viendrait à la fin des temps. Les juifs connaissaient les signes précurseurs précédant la venue de ce prophète et connaissaient bien ses traits et ses qualités mais ne savaient pas qu'il serait arabe. Ils étaient convaincus que ce prophète serait juif car tous les prophètes envoyés après Ibrahim (que le salut soit sur lui) l'étaient. Les juifs de Médine s'en vantaient auprès des arabes et leur disaient qu'ils attendaient sa venue pour combattre à ses côtés contre les arabes.  Cela a fait que les gens de Médine soient les plus disposés parmi les Arabes à recevoir le message du prophète. Telle est la volonté de Dieu de disposer le cours des circonstances pour préparer Médine à la mission d'accueillir le Prophète en son sein.

Mais il existe aussi un autre fait qui appuyait cette disposition des Médinois à recevoir le message. Avant cet événement, Médine a vécu cinq ans d'une guerre atroce entre les deux grandes tribus qui la composaient; les Aws et les Khazraj. Les gens de Médine s'étaient lassés de la guerre qui les avait ravagés et ils étaient en quête de nouvelles choses, ce qui les rendait réceptifs à ce qui pouvait changer leur quotidien. Mais aussi parce que cette guerre a emporté les grands chefs et les grands notables qui étaient susceptibles de s'opposer à la mission prophétique. Les jeunes qui restaient étaient donc réceptifs à cette idée.

Médine était la dernière ville que le Prophète pensait convier, à cause notamment des raisons que nous avons citées. Il pensait que ces deux tribus qui s'entretuaient n'étaient guère les mieux disposées à l’écouter. Mais Dieu, exalté soit-Il, dans Ses desseins avait décidé de destiner Médine à cette noble mission et disposé en elle ce qui allait aider à l'aboutissement de cette grandiose mission. Pour que nous sachions qu'il y a un Seigneur qui régit cet univers et le dispose selon Sa volonté. Pour que nous ayons confiance en Lui, Lui le Mandataire. Nous agissons suivant nos plans, et l'aboutissement vient contraire à nos desseins car Dieu veut que nous nous rendions compte de Son vouloir et de Sa puissance.

Les six jeunes hommes embrassèrent l'Islam et tinrent des propos sensés au prophète. Ils dirent : nous sommes venus à toi alors que nous sommes deux tribus qui se déchirent dans un conflit des plus violents de l'Arabie, peut être que Dieu y mettra fin par ton intermédiaire. Nous reviendrons l'année prochaine. Ces jeunes étaient raisonnables, ils savaient qu'ils étaient tous des Khazraj et qu'ils ne devaient proclamer leur allégeance que lorsque ils auront gagné aussi le ralliement de leurs frères des Aws, sinon ces derniers diront que Mohamed est le Prophète des Khazraj et le rejetteraient.

Le Prophète accepta leur proposition et les exhorta de revenir l'an prochain avec leurs frères des Aws et leur donna rendez-vous au même moment; pour le pèlerinage.

Et en effet, l'année d'après, ces jeunes de Médine étaient revenus mais ils étaient douze, huit de Khazraj et quatre des Aws. C'était la onzième année après la révélation et ils prêtèrent serment d'allégeance. Le serment de ne point tuer, de ne pas voler, de ne pas forniquer, et de ne pas tuer leurs enfants. Remarquons que le Prophète ne leur fit pas faire le serment d'allégeance politique qui consisterait à ce que ces jeunes lui apportent la protection et l'alliance, mais il a choisi de leur parler de ces principes parce que c'était ce dont les Médinois ont plus besoin car ils sortaient d'une guerre et ces maux étaient répandus parmi eux. De sorte aussi à ce que ce petit groupe de jeunes soit un exemple qui inciterait les autres à les imiter attirés par leur bonne conduite. Cela nous sert à nous aussi et à tous ceux qui font de la Da’wa de savoir que nous devons dialoguer avec les gens en ciblant ce qui les préoccupe le plus.

Le Prophète dut encore une fois leur recommander de revenir l'année d’après pour qu'il s'arrange avec eux sur son émigration à Médine. Et aussi pour laisser consolider la foi en eux et gagner d'autres adeptes. Il n'oublia pas d'envoyer avec eux l'un de ses compagnons, celui qui fut le premier ambassadeur en Islam. Mouç'ab ibn 'Oumaïr, le jeune dont nous avons parlé dans les épisodes précédents. Il était très élégant et d'une personnalité forte et paisible, il était issu d'une grande famille et convenait fort bien à cette tâche car le Prophète savait choisir ses ambassadeurs.

Mouç'ab partit donc avec les Médinois et descendit chez As'ad ibn Zourara qui l'accueillit chez lui. Et entreprit de répandre l'Islam parmi les gens de Médine. L'Islam s'ancra donc à Médine grâce à la noblesse des caractères et hautes moralités que prônait Mouç'ab.

Mais jusque là la majorité des convertis étaient des Khazrajs. Les Aws avaient pour chefs As'ad Ibn Houbayr et Sa’d Ibn Mou'âdh qui étaient encore mécréants. Un jour Saâd demanda à Ossaïd Ibn Houbayr d'aller voir cet homme qui est descendu chez Ibn Zourara et qui commençait à séduire leurs jeunes par ce qu'il leur dit. Il lui ordonna d'aller le chasser et de lui interdire la parole parmi les siens.

Quand Ibn Zourara vit Ossaïd qui se dirigeait vers eux, il prit peur et dit à Mouç'ab de prier Dieu qu'il leur apporte Son secours. Ossaïd entra et menaça Mouç'ab de sa lance et lui demanda rudement qui il était et ce qu’il venait faire à Médine et menaça de le tuer s’il ne la quittait pas.

Mais Mouç'ab imperturbable lui dit : je te propose ce qui est meilleur que ce que tu dis. Tu t'assoies et tu écoutes ce que j'ai à te dire, si cela te plait tant mieux, si cela ne te plait pas je m'en irai. Ossaïd accepta et s'assit et écouta ce que lui dit Mouç'ab. Ce dernier se mit alors à lui réciter le coran et le visage de Ossaïd changea. Ibn Zourara raconta et dit : par Allah j'ai su qu'il s'était converti avant même qu'il ne parle tellement l'expression de son visage le laissait paraître !

Ossaïd laissa tomber sa lance et leur demanda ce qu’il devait faire pour embrasser l’Islam. Mouç'ab lui dit qu'il devait prendre un bain rituel et vêtir des habits propres et prononcer la profession de foi et prier deux raka’t.

Ossaïd Ibn Houbayr, aussitôt qu'il avait fait ce qu'on lui a ordonné de faire, dit à ses compagnons : j'ai laissé derrière moi un homme qui, s'il se convertissait, c'est toute Aws qui le ferait. Il pensait à son ami Sa’d Ibn Mou'âdh. Il regagna aussitôt la place où il avait laissé Sa’d. Celui-ci dès qu'il le vit comprit à l'expression du visage de Ossaïd que quelque chose avait changé en lui et il lui demanda ce qu’il apportait. As'ad lui mentit pour qu'il aille lui-même voir et lui dit qu'ils ont obéi à son ordre mais qu'Ibn Zourara ne voulait rien entendre.  Sa’d Ibn Mou'âdh se dirigea aussi vers la maison d'Ibn Zourara où se trouvait Mouç'ab. Arrivé auprès d'eux, il fit le même dialogue que Ossaïd et se convertit à l’Islam.

Sa’d Ibn Mou'âdh retourna chez les siens et leur dit: que connaissez-vous de moi ? Ils lui répondirent qu'il était leur chef respecté et un sage obéi. Alors il leur dit : je ne suis plus des votre et vous n'êtes plus des miens si vous ne dites pas : il n'y a de Dieu en dehors d'Allah. Et les Aws se convertirent tous en obéissant à leur chef Sa’d Ibn Mou'âdh.

Ces trois hommes ne vécurent pas longtemps après la hidjra du Prophète vers Médine. As’ad Ibn Zourara mourut un an après la hidjra. Mouç'ab ibn 'Oumaïr mourut deux ans après et Sa’d Ibn Mou'âdh trois ans après. Comme s'ils ont accompli ce qu'ils avaient à faire et Allah les rappela à Lui.

Sa’d Ibn Mou'âdh était tout particulièrement un grand homme, il s'est converti à l'Islam à l'âge de 30 et il mourut à l'âge de 37 ans. Le Prophète dit que le trône du Seigneur s'est ébranlé à la mort de Sa’d ! Et que soixante-dix mille anges prirent part à sa prière funéraire et à son enterrement !

Conclusion :

Pour conclure, je rappelle la leçon que nous avons apprise aujourd'hui: non au désespoir. Demain nous relaterons l’accord que le Prophète passera avec les Ançars (Musulmans de Médine) pour préparer son immigration vers Médine.

La suite prochainement inchaallah ...
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MessageSujet: Episode 15 : Le serment d'allégeance à Al-'Aqaba   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 28 Juil 2013, 14:26

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

Hier nous avons vu que le Prophète (BP sur lui) profitait de l’arrivée des pèlerins à la Mecque pour leur présenter l’Islam, espérant trouver une tribu qui le soutiendrait durant sa mission.

Après vingt-cinq échecs consécutifs, le Prophète (BP sur lui) réussit enfin à convaincre six jeunes hommes venus de Médine d’embrasser l’Islam. Ces derniers s’étaient rendus compte que l’homme qui leur parlait d’une nouvelle religion devait être le Prophète annoncé par les Juifs de Médine. Avec l’accord du Prophète, ils sont rentrés chez eux avec la mission de présenter l’Islam à leurs compatriotes.

Durant l’année suivante, et comme ils ont appris que l’Islam était une religion destinée à toute l’humanité, ces jeunes hommes qui appartenaient tous à la tribu des Khazraj, ont fait de leur mieux pour se réconcilier avec les Aws afin de faire régner la paix dans la ville qui allait accueillir le Prophète (BP sur lui).

J’ouvre une parenthèse comme d’habitude au fil du récit et je vous demande si vous êtes prêts comme eux à renouer avec vos ennemis pour le bien de l’Islam. J’ose à peine parler des gens qui rompent leurs liens de parenté à cause de conflits matériels et futiles alors que nous sommes au mois de Ramadan !

Le serment d'allégeance à Al-'Aqaba :

Le Prophète (BP sur lui) avait donné rendez-vous l’année d’après, toujours pendant la saison du pèlerinage et au même endroit, aux six jeunes hommes de Médine. Ils étaient revenus avec six autres à la onzième année de la mission et s’étaient mis d’accord avec lui de respecter certains principes moraux.

Ensuite, accompagnés de Mouç‘ab ibn ‘Omaïr que le Messager envoya avec eux pour leur apprendre leur religion, ils retournèrent à Médine où l’Islam commençait à pénétrer dans toutes les maisons. Lorsqu’ils revinrent au rendez-vous avec le Prophète (BP sur lui) à la douzième année, on pouvait compter un Musulman dans chaque maison de Médine.

Le Prophète avait lutté et combattu sans arrêt durant ces douze années. Il avait souffert lui et les autres Musulmans et il avait planifié pour atteindre son objectif. Le succès ne lui venait que petit à petit et son expérience, pleine de richesses du point de vue administration et psychologie, était purement humaine. Elle mérite ainsi d’être étudiée et prise comme exemple par tous les habitants de la Terre avec leur différence de religion, parce que c’est l’histoire d’une expérience humaine réussie. Un avocat, un médecin, un homme d’affaire, un politicien au pouvoir, une maîtresse de maison ou même une nation, peuvent y trouver des idées utiles.

Le Messager (BP sur lui) avait envoyé dire aux Musulmans de Médine de venir à sa rencontre pendant la saison de pèlerinage de la douzième année. Remarquez comment il profitait de cet événement qui était célébré par les mécréants, sans dire qu’il ne voulait pas les fréquenter. Il a su transformer un point négatif en une opportunité comme cela est enseigné dans la science du management.

Les rapports envoyés de Médine par Moç‘ab disaient que les Musulmans augmentaient en nombre et en force. Cette saison, une délégation de soixante treize hommes et deux femmes venait à la rencontre du Prophète. Mais comment allait-il pouvoir rencontrer tout ce monde en cachette ? Il devait prendre ses précautions parce que si Qoraïche les surprenait, ils seraient tous tués !

Pour éviter tout incident, le Prophète aurait pu leur envoyer des ordres ou des messages à Médine, mais cela n’a jamais été sa façon de se comporter avec ses compagnons. Toutes les affaires devaient être étudiées et organisées en présence de ces derniers pour que chacun puisse accepter sa responsabilité de pleine volonté. De plus, les Musulmans de Médine n’avaient pas encore rencontré le Messager.

Ils sont venus à la saison de pèlerinage au milieu des autres délégations des incroyants de Médine pour ne pas se faire remarquer. Leurs moralités et leurs mœurs étaient devenues si raffinées grâce à la nouvelle religion que deux des mécréants venus avec eux avaient embrassé l’Islam en route. D’ailleurs les moralités musulmanes ont toujours été les raisons les plus importantes de la propagation de l’Islam.

Les deux hommes qui étaient devenus musulmans en route étaient Al-Bara’ ibn Ma‘roûr et ‘Abdillâh ibn ‘Amr ibn Hirâm. Ka‘b ibn Mâlik, déjà musulman, s’était entretenu avec ce dernier, avait loué ses qualités et lui avait dit qu’il le respectait beaucoup mais qu’il craignait pour lui l’Enfer. Il lui avait expliqué l’Islam petit à petit en répondant à ses questions et ‘Abdillâh embrassa la nouvelle religion.

Ceux qui désirent inviter les gens à l’Islam doivent prendre l’exemple de Ka‘b qui a utilisé le respect et l’intimidation d’une façon subtile pour convaincre  ‘Abdillâh.

Le Messager rencontra en premier lieu, son ambassadeur à Médine, Moç’ab Ibn Omair. Moç‘ab l’informa du nombre des combattants de Médine, de leur force militaire, des conditions économiques de la ville, de sa topographie, du comportement des Juifs, etc. Il lui dit également que la délégation comprenait des femmes. Le Messager l’avait exigé puisqu’il comptait les femmes comme des membres importants dans la société.  

Le Messager demanda à Moç‘ab de lui amener tout d’abord, le chef du groupe. Al-Bara’ ibn Ma‘roûr vint voir le Prophète accompagné du poète Sa‘d ibn Mâlik qui pouvait être considéré en ce temps-là comme un homme de médias et que le Prophète reçut chaleureusement. Les poètes étaient respectés aux temps des premiers Musulmans comme ils doivent l’être de nos jours à condition de produire un art respectable et utile à l’humanité et ne pas rechercher le profit matériel aux dépens de l’éthique.

Le Messager (BP sur lui) voulut aussi que la rencontre avec la délégation de Médine se passe la nuit, au dernier jour du pèlerinage à l’endroit de Al-‘Aqaba. Ainsi, si quelqu’un de Qoraïche les surprenait, ils pouvaient faire croire qu’ils étaient venus jeter les pierres du rite. Il leur avait posé les conditions de se coucher obligatoirement dans leurs tentes cette nuit et de se comporter d’une façon naturelle. Ils ne devaient pas non plus réveiller celui parmi eux qui se trouveraient endormi pour ne pas attirer l’attention. Ils devaient également venir à l’endroit convenu en petits groupes, pas plus de cinq à la fois. Abou Bakr et ‘Omar ne devaient pas assister à la réunion, ils allaient se tenir sur les montagnes voisines pour surveiller les allées et venues et les autres Musulmans de la Mecque n’allaient pas être informés de la réunion pour ne pas être inquiétés inutilement. Le Prophète avait insisté pour que deux femmes assistent à la réunion parce que, avec toutes les autres, elles devaient connaître leur responsabilité envers l’Islam. Cependant, cette réunion exposait ses participants à un grand danger et c'est ce que le Prophète craignait pour les femmes. Ces deux femmes étaient Nossayba Bint Ka'b et Asmaa' Bint Omar.

Une telle préparation pour une réunion si importante était nécessaire et il est clair comme il nous paraît dans la Sirah que le Prophète était absolument conscient du rôle que joue la bonne administration dans la réussite d'un tel événement.

Les membres de la délégation racontent et disent : “Nous étions sortis cette nuit comme des coqs de bruyères jusqu’à l’endroit prévu et le Prophète n’était pas encore là.”

Mais la mémoire de cette nuit est longtemps restée dans les cœurs et les esprits des Ançâr, qui soulignèrent que même si Badr était l'événement le plus marquant dans l'histoire de l'Islam, le jour de Al-'Aqaba reste l'événement le plus proche à leur cœurs. C’était effectivement un jour décisif dans l’histoire de l’Islam.

Al-‘Abbâs qui, après la mort de Abou Tâleb avait pris place à la tête des Bani Hâchim et était devenu le protecteur du Prophète (BP sur lui) vint avec lui. Il n’était pas encore musulman mais il assistait à la réunion en tant que membre de la famille du Messager (BP sur lui) et il prit la parole le premier. Il dit : “Je sais pourquoi vous êtes venus aujourd’hui et je voudrais vous dire que nous les Bani Hâchim protégeons Mohammad qui est un des nôtres comme vous le savez. Il est honoré parmi les siens, mais il a voulu vous joindre et c’est à vous de savoir ce que vous avez décidé. Si vous savez que vous allez le trahir et le livrer à ses ennemis après qu’il soit sorti vers vous, laissez-le dès à présent et nous continuerons à prendre soin de lui.”

Tous répondirent en même temps : “ Nous avons entendu ce que tu as dit. Ô messager d’Allah, demande ce que tu veux pour toi et ton Seigneur.”

Le Messager (BP sur lui) commença par réciter des versets du Coran puis dit :’ Vous me prêtez serment de m’obéir dans la guerre et la paix; de dépenser en temps d’aisance et de dénuement ; de recommander le bien et de prohiber le mal ; de défendre la vérité sans craindre personne et de me protéger contre quoi vous protégeriez vos femmes et enfants

Les Ançars demandèrent au Prophète : ‘Quelle sera notre récompense si nous acceptons, ô Messager d’Allah ?’

Le Prophète répondit :’Le paradis.’ Puis se tut.

Al-haytham Al-tayhâne, prit un peu de recul et demanda au prophète: ‘Nous avons des relations avec les juifs de Médine que nous devrons couper à ton arrivée à Médine, si nous faisons cela et que tu remportes la victoire, retourneras-tu à la Mecque et nous laisseras-tu après que nous ayons coupé nos liens avec ces gens ?’

Le Prophète sourit et dit d’un ton ferme et sans équivoque : ‘Point du tout, mon sang est le votre et seule la mort nous séparera. Je suis de vous et vous êtes de moi, je combats celui que vous combattez et fais la paix avec vos alliés.’

Il ne leur promit ni de l'argent ni de royauté ni de nouvelles terres ni de nouveaux pays. Même pendant les conquêtes, aucun chef militaire n'était parmi les Ançâr et même dans le gouvernement, aucun ansâri n'a été élu Calife. Ceci était vraiment symbolique parce que cela signifiait que les Ançâr méritaient de n'être rétribués que par le paradis. Ils avaient fait serment d’allégeance en vue du Paradis et c’est ce qu’ils ont eu. Même après la bataille de Hounaïn, pendant le partage du butin de guerre, le Messager ne leur avait rien donné comme aux autres. Quelques-uns d’entre eux s’étaient fâchés mais le Messager leur avait rappelé le serment de Al-‘Aqaba et leur avait dit : “Est-ce que cela ne vous plaira pas plus de laisser les autres s’en aller avec les miettes des biens de ce monde, les chameaux, les brebis et que vous retourniez chez vous avec le Messager d’Allah parmi vous ?”  Ils devaient rester dans l’Histoire le modèle de l’esprit d’abnégation qui donne tout en vue de la grâce d’Allah.

En entendant donc le Prophète dire que la rétribution de leur serment d'allégeance sera le paradis, Al-barâ' Ibn Ma'rour s'écria : "Tends moi ta main, Messager d'Allah. Certes, nous te protégerons et je le jure. Nous sommes des guerriers et nous avons hérité les arts du combats."

Suite à ces mots, les Ançâr s'écrièrent tous : "Tends nous ta main, messager d'Allah!" et se précipitèrent pour aller vite prêter serment sauf As'ad Ibn Zorâra. Il était le plus jeune parmi eux (environ 21 ans) mais apparemment le plus sage. Il dit : "Etes-vous conscients de ce que vous êtes en train de faire ? Vous prêtez serment de protéger cet homme et d'entrer en guerre contre les arabes et les étrangers (les autres peuples) mais aussi contre les blancs et les noirs. Si vous estimez ne pas être à la hauteur de votre promesse, laissez sa famille le protéger." En effet, As'ad craignait que l'enthousiasme des Ançâr les conduise à faire une promesse qu'ils seraient incapables de tenir. Il ne faisait que de les avertir mais cela ne voulait aucunement dire qu'il refusait de protéger le Prophète. Enfin, les participants à la réunion finirent par prêter tous serment d'allégeance au prophète.

Le Prophète leur demanda ensuite d’élire douze chefs qui seront chargés de faire les arrangements nécessaires pour l'arrivée des immigrants à Médine. Cette idée d'élire des chefs par les Ançâr eux-mêmes prouve d'ailleurs que la démocratie est une pratique ancienne dans l'Islam et qu'il est inexact de dire qu'il existe une discordance entre l'islam et la démocratie.

A la fin de cette réunion, le Prophète et les Ançâr entendirent une voix criant : "Attention à Mohammad et aux égarés; ils se sont réunis pour vous combattre". Ce cri annonçait que la réunion fut découverte et que la nouvelle de ce rassemblement s'était ébruitée et qu'enfin de compte, même dans l'expérience prophétique (qui est en soi une expérience humaine), les erreurs peuvent exister.

En réalisant qu'ils étaient en danger, les Ançâr dirent au Prophète: "Permets nous d'attaquer les gens de Mena!". Mais le Prophète refusa et répondit: "Il ne nous a pas été ordonné de faire cela. Revenez dans vos tentes!"

Les Ançâr revinrent donc dans leurs tentes qui se situaient parmi les tentes des mécréants de Médine et Qoraïche commença tout de suite à faire le tour des tentes pour demander si quelqu'un avait vu ou non Mohammad. Et en se renseignant auprès des pèlerins de Médine, les mécréants affirmèrent n'avoir vu personne cette nuit.

Le pèlerinage se termina ensuite sans qu'aucun mal ne soit causé au Prophète ou aux Ançâr. Même les deux Ançâr qui avaient pris du retard à revenir à Médine et par conséquent furent capturés et torturés par Qoraïche, furent par la suite libérés parce que les intérêts commerciaux d'Abou Sofiâne risquaient d'être menacés.

Après son retour à la Mecque, le Prophète annonça aux musulmans la nouvelle du serment d'allégeance prêté par les Ançâr et leur permit de commencer à immigrer vers Médine. Il fit en sorte que la sortie des musulmans de la Mecque et que leur chemin vers Médine soient sécurisés en ordonnant aux musulmans aisés et puissants de voyager avec les musulmans pauvres et faibles.

Parmi les histoires des immigrants nous allons citer celle d'Oumm Salama. Elle sortit avec son mari et son fils vers Médine mais sa famille refusa qu'elle accompagne son mari. Et parce que Abou Salama ne pouvait pas s'opposer à sa famille, il la laissa et partit seul à Médine. Oumm Salama revint triste à la Mecque avec son fils mais la famille d'Abou Salama insista pour prendre son fils. Et à cause du conflit entre les deux familles sur le fils d'Oumm Salama, chaque famille se mit à tirer son petit-fils par son bras jusqu'à ce que ses épaules fussent cassées et la famille d'Abou Salama le prit.

Oumm Salama se mit pendant un an à visiter et à revisiter l'endroit où elle fut séparée de son mari et privé de son fils jusqu'à ce qu'un jour un homme bon la vit et décida de convaincre sa famille de la laisser faire ce qu'elle veut. Sa famille accepta enfin et Oumm Salama décida de faire le voyage seule, mais au milieu du chemin elle rencontra Othmâne ibn Talha qui était encore mécréant et qui décida de l'accompagner, elle et son fils jusqu'à Médine. Il l'accompagna donc pendant une distance de 500 Km, montra pendant ce voyage une noblesse surprenante et quand il arriva à Médine, il lui laissa son chameau et reprit son chemin vers la Mecque.

Othmâne Ibn Talha s'est lui-même converti et les compagnons croyaient que c'était à cause de la bénédiction de ce qu'il fit autrefois avec Oumm Salama. A cause de ce qu'il fit avec Oumm Salama le Prophète décida également de laisser à sa famille, après sa conversion, la possession des clefs de la Ka'ba alors que lorsqu'il était mécréant, il refusa de permettre au Prophète d'y pénétrer.

Egalement parmi les histoires des immigrants, il y a celle de Sohayb Al-Roumy à qui Qoraïche refusa le droit d'immigrer sans qu'il ne leur laisse toutes ses possessions. Et, Sohayb accepta d'abandonner toutes ses richesses et fortunes pour obéir au Prophète et immigrer avec ses compagnons à Médine. C'est pour cela qu'aussitôt que le Prophète apprit cela, il sortit le recevoir aux portes de Médine en lui disant : "Tu es certes le gagnant Abou Yahya!" et c'est à ce propos que fut révélé le verset suivant : "Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l'agrément d'Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs. " (TSC[i], Al-Baqara (LA VACHE) : 207).

Il ne nous échappe pas de raconter à cette occasion l'histoire d'immigration de ‘Omar Ibn Al-Khattâb. Il prit ses armes, se dirigea vers la Ka'ba où il accomplit deux rak'at sous les yeux de Qoraïche puis cria: " Celui qui veut que sa femme soit veuve et que son fils soit orphelin n'a qu'à me rencontrer demain vers l'aube sur la vallée avant que je n'immigre". Et effectivement personne ne vint déranger son voyage mais au contraire, vingt pauvres musulmans le rejoignirent pour immigrer sous sa protection. Parmi eux 'Ayyâsh Ibn Abi Rabî'a et Hishâm Ibn Al-'âce. Cependant, Abou Jahl essaya de les décourager et trompa 'Ayyâsh en lui disant que s'il immigrait, sa mère allait se priver de l'eau et n'allait jamais se baigner. 'Ayyâsh décida donc de ne pas immigrer mais ‘Omar lui conseilla de ne pas écouter à ce que disait Abou Jahl et quand il vit qu'il était décidé, il lui offrit son chameau pour qu'il se souvienne de lui et qu'il ait une monture si jamais il décidait d’immigrer.

Mais une fois revenu à la Mecque, Abou Jahl l'emprisonna et le tortura avec l'aide des mécréants de Qoraïche. Il n'immigra qu'après deux ans lorsque 'Omar lui envoya le verset: " Dis: «Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. "(TSC, Az-Zoumar (LES GROUPES): 53).

Enfin et après l'immigration de tous les musulmans de la Mecque vers Médine, il ne restait plus que le Prophète, Abou Bakr et leurs familles. Le Prophète voulait être sûr que ses compagnons allaient tous être en sécurité à Médine avant qu'il ne parte. Sinon, s'il était parti sans que tous les musulmans aient immigré, les musulmans restants auraient été torturés par Qoraïche.

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MessageSujet: Episode 16 : La caverne Thawr   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 31 Juil 2013, 01:15

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

Voici les circonstances de l’époque : tous les compagnons ont émigré vers Médine. Seuls le Prophète (BP sur lui) et Abou Bakr As-Seddiq sont restés à La Mecque. Qoraïche savait que le Prophète (BP sur lui) allait émigrer et savait surtout ce qui risquait d’en résulter : non seulement il pourrait doter l’Islam de fondements solides mais aussi mettre en danger leur commerce car Médine était une station importante pour leur négoce.

Ils se sont donc tous réunis pour décider de se débarrasser du Prophète (BP sur lui). Je vous rappelle que Qoraïche, en se réunissant, avait trois options :

- Soit renvoyer le Prophète (BP sur lui) de ses terres, mais c’était lui donner l’occasion de fonder un gouvernement ailleurs et de revenir vers eux encore plus fort.
- Soit l’attacher et le torturer pour qu’il cède, mais dans ce cas les Banou Hachem, sa tribu, leur déclareraient la guerre pour le délivrer
- Soit enfin, le tuer.
Qoraïche choisit la troisième solution. Pour ce faire, elle a sélectionné des hommes appartenant aux différentes tribus afin d’éviter les représailles des Banou Hachem.

La sortie de La Mecque :

Mais Djibril (Gabriel) a averti le Messager d’Allah du complot. Celui-ci avertit aussitôt Abou Bakr de faire les préparatifs du voyage en attendant le moment adéquat et l’ordre du Prophète pour quitter La Mecque vers Médine. Le Prophète (BP sur lui) donna des instructions à Ali de prendre sa place dans son lit. Cette manœuvre avait pour but de tromper les Quraychite en leur faisant croire que le Prophète (BP sur lui) n’avait pas quitté la maison. Le Prophète (BP sur lui) n’a entamé le voyage qu’après s’être acquitté de toutes ses dettes et il n’oublia pas dans son empressement de charger Ali (Qu’Allah honore sa face) de rendre à leurs propriétaires les dépôts que les habitants de La Mecque lui avaient confiés.

En sortant de chez lui, le Prophète (BP sur lui) s’est trouvé face aux Quraychites qui s’étaient déjà rassemblés devant sa maison dans le but de le tuer. Allah lui inspira de prendre une poignée de terre, et de la leur jeter en récitant ces versets : " et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux; Nous les recouvrirons d'un voile: et voilà qu'ils ne pourront rien voir." (TSC[i], Yâ-Sîn : 9). Ainsi, le Prophète est passé devant leurs yeux momentanément aveuglés, pour sortir en compagnie d’Abou Bakr de La Mecque.

Résumons ensemble les éléments du plan de notre Prophète (BP sur lui) :

1. Ali dormit dans le lit du Prophète. C'est ainsi que notre Bien-aimé gagna du temps puisque les mécréants pensèrent qu'il était toujours au lit. Ali avait accepté de risquer ainsi sa vie. Quand on lui demanda comment il avait passé cette nuit, il affirma avoir passé la nuit la plus calme de sa vie. Gloire à Allah qui soutient Ses serviteurs et raffermit leurs pas en récompense à leur sacrifice.
2. Le Prophète se rendit chez Abou Bakr à midi, une heure inhabituelle pour une telle visite.
3. Il voila son visage pour que personne ne le reconnaisse.
4. En arrivant chez Abou Bakr, le Prophète (BP sur lui) lui demanda de faire sortir tous ceux qui étaient chez lui. Mais Abou Bakr lui dit qu’il pouvait faire confiance à sa fille Asmaa. Alors le Prophète (BP sur lui) annonça qu'il se dirigerait vers la grotte Thawr. Il est à noter que le Prophète (BP sur lui) ne sortit pas par la porte mais par une issue derrière la maison.
5. Au lieu de prendre le chemin de Médine au nord de La Mecque, le Prophète se dirigea vers le sud pour échapper aux polythéistes qui ne manqueraient pas de le poursuivre sur la route de Médine.
6. C'est Asmaa bent Abi Bakr qui porta la nourriture au Prophète et à son compagnon durant ses trois jours sans que personne ne la soupçonne, parce qu'on n'imaginait pas qu'une femme enceinte de sept mois pouvait parcourir toute cette distance… Elle l’a fait car elle avait un message très cher qui l'incitait à déployer tous ses efforts. L’enfant qu’elle portait sera Abdullah ibn Az-Zobaïr et deviendra plus tard le calife des musulmans.
7. La nuit, Abdullah ibn Abi Bakr rassemblait pour le Prophète les nouvelles de La Mecque. Amer ibn Fohaïra, le berger, fit disparaître les traces de leurs pas. Ali ibn Abi Taleb, ne savait pas où se trouvait le Prophète, mais son rôle était de rendre les dépôts à leurs propriétaires et de dormir dans le lit du Prophète pour retarder les mécréants de Qoraïche. Abou Bakr avait caché les deux montures qui les transporteront à Médine.
8. Le Prophète décida de passer trois jours dans cette grotte pour que Qoraïche se fatigue en parcourant le chemin vers le nord.

Ô Messager d’Allah, quelle organisation ! A cet égard, il est à noter que si l'Islam triomphe par cent raisons et qu’on se contente de quatre-vingt dix-neuf, Dieu ne vous attribue pas Sa victoire. Donc, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour réussir, c'est ce que notre Prophète a fait.

La caverne :

Le trajet jusqu’à la caverne qui se trouve au sommet de la montagne nécessite au moins deux heures de marche. Le Prophète a 53 ans à cette époque. Combien de temps et d’effort pour échapper à ses oppresseurs ! Et il n’y a qu’un seul chemin pour y accéder car toute la montagne est rocheuse et donc impraticable. C’est comme si Allah avait créé cet endroit pour Son Messager et lui avait tracé le chemin. Voyez les arrangements d’Allah ! Si l’on fait de bonnes actions pour l’Islam, Allah nous guidera. Le chemin vers la grotte offre le meilleur exemple de ce que je viens de dire : "Entrez chez eux par la porte; puis quand vous y serez entrés, vous serez sans doute les dominants. " (TSC, Al-Mâ‘idah (La table servie) : 23) Et vous, qu’avez-vous fait pour l'Islam ? Si on aime vraiment  le Prophète, on doit se dévouer entièrement pour la renaissance de l'Islam et de nos pays.

En arrivant à la caverne, à ce point élevé de la montagne, le Prophète (BP sur lui) dominait du regard La Mecque. Déclarant son amour pour son pays, amour digne de respect, il a pleuré et dit : « Allah seul sait que tu es l’endroit le plus cher à mon cœur, et si ton peuple ne m’avait pas chassé, je ne t’aurais jamais quittée.»  Vous rappelez-vous de la sourate Al-Qassas (LE RECIT) lorsqu’un homme est venu vers Moïse en lui conseillant de quitter la ville. « Il sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit: «Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste! » " (TSC, Al-Qassas (LE RECIT) : 21). Mais Allah rassure ses Messagers en disant –ce qui peut être traduit comme : « Celui qui t'a prescrit le Coran te ramènera certainement là où tu (souhaites) retourner." (TSC, Al-Qassas (LE RECIT) : 85). Allah annonce à Son Messager qu’il sera vainqueur même si la situation actuelle est difficile. On pourrait se demander pourquoi Gabriel n’a pas aidé le Prophète (BP sur lui) en lui facilitant le chemin par exemple ? C’est parce que le Prophète devait endurer le trajet et travailler pour venir à bout de sa mission en nous apprenant par cette attitude le sens de l’effort et du sacrifice.

Sur les murs de la grotte Thawr est écrit : "Si vous ne lui portez pas secours... Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l’avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon: «Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous." (TSC, At-Tawba (Le Repentir) : 40) C'est ici que ces versets furent révélés à notre Prophète, c'est ici que le Prophète et Abou Bakr arrivèrent. Quel grand jour pour l'Islam ! C'est le jour du sacrifice, le jour qui donne espoir aux musulmans jusqu'au jour du Jugement dernier. Parce que c’est à partir de ce jour, dans cette caverne étriquée, que les musulmans commencèrent à marcher vers la victoire.  C’est là le  pouvoir immense d’Allah (exalté soit-Il). Ce qui veut dire que lorsque vous persistez, sacrifiez, perfectionnez … c'est ainsi que se forgent les victoires. C'est exactement ce qui est arrivé aux habitants de la caverne, Allah Exalté leur dit –ce qui peut être traduit comme : " Réfugiez-vous donc dans la caverne: votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous. " (TSC, Al-Kahf (La Caverne) : 16).

Lorsque le Prophète et son compagnon arrivèrent à la caverne, Abou Bakr entra le premier car il craignait que le Prophète soit mordu par les serpents et les scorpions dans cette caverne déserte. Il avait inspecté la caverne et bouché toutes les cavités au risque de se faire mordre. Et lorsqu'il fut piqué par un scorpion alors que le Prophète dormait, il ne cria pas de peur de réveiller le Prophète. Voyez-vous à quel point Abou Bakr aimait le Prophète. Lors de leur trajet vers Médine, le Prophète (BP sur lui) avait soif. Abou Bakr lui donna du lait alors qu'il avait lui-même soif et dit : " Il (le Prophète) a bu jusqu'à ce qu'il étancha ma soif. " Omar ibn Al- Khattâb disait : " Je jure par Allah, cette nuit qu’Abou Bakr a passée avec le Prophète est meilleure que Omar et que toute sa famille. Ô j’aurais souhaité être un poil dans le corps de Abou Bakr"

La poursuite :

Pendant ce temps, les jeunes notables de Qoraïche étaient rassemblés devant la porte du Prophète (BP sur lui) en état de somnambules. Quand ils revinrent à eux, c’était pour apprendre que le Prophète leur avait échappé. Ils s’empressèrent à sa poursuite.

Malgré l'effort que notre Prophète avait déployé, les mécréants parvinrent à la caverne car les nouvelles s’étaient ébruitées. Mais de nouveau Allah sauva Son Messager : les mécréants ne le virent pas. La première fois Allah l’avait sauvé à cause de sa loyauté et cette fois-ci parce qu'il avait déployé tous ses efforts pour son message. Les mécréants ne prirent pas la peine d’entrer dans la caverne parce qu'ils virent des pigeons couvant à l'entrée…. Voyez-vous la puissance absolue d’Allah, Seigneur de l’univers, Il est notre meilleur garant.

Trois jours après, le Prophète et son compagnon se dirigèrent vers le nord en direction de Médine en suivant un chemin tout à fait différent de celui connu par les caravanes quraychites. A La Mecque, Qoraïche avait promis cent chamelles à quiconque ramènerait Mohammed vivant ou mort. Quelques Quraychites racontèrent qu'ils avaient rencontré un guide avec deux hommes sur la route de Médine; on pensa tout de suite au Prophète et à Abou Bakr. Mais Sourâqa ibn Malek, qui rêvait des cent chamelles promises, prétendit que ces trois personnes étaient des membres de sa famille en voyage. Sourâqa prit son épée, monta sur son cheval et se dirigea vers le Prophète et Abou Bakr. En chemin, le Prophète récitait le Coran, alors qu’Abou Bakr le protégeait de tous les côtés de peur qu'il soit attaqué. Il disait au Prophète : " Ô Messager d'Allah je suis prêt à mourir en te défendant car si je meurs je ne suis qu'un homme, mais si tu meurs, la communauté sera perdue."  Soudain, Abou Bakr perçut l'arrivée d'un cavalier et il avertit le Prophète qui invoquait Dieu afin qu’Il le protége. Sourâqa qui était pourtant bon cavalier, fut renversé de son cheval par trois fois, et réalisant que quelque chose protégeait le Prophète, il lui demanda à s’approcher de lui en toute sécurité. Sourâqa demanda alors au Prophète de lui faire don de quelque chose en échange de son silence avec les Quraychites. Le Prophète lui promit alors les bracelets du roi de Perse… Vingt ans plus tard, au temps du califat de ‘Omar ibn Al Khattâb, les musulmans ont envahi la Perse et ils rapportèrent des trésors parmi lesquels les bracelets promis à Sourâqa (qui se convertit à l'Islam au retour du Prophète victorieux à La Mecque). Le calife demanda à Sourâqa de porter les bracelets pour que le monde entier sache que le Prophète est véridique.

Conclusion :

C'était l'histoire de l’hégire du Prophète. Nous sommes en l'an 13. Cette caverne représente le début de la victoire. Ô les musulmans, gardez toujours espoir. Saurez-vous vous dévouer pour l'Islam comme le firent avant vous Asmaa, Ali, Abou Bakr et le Prophète (BP sur lui) ?

De même que cette caverne fut le début de la victoire, espérons que cet épisode sera le début de la renaissance de notre communauté.

La suite prochainement inchaallah ...
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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMer 31 Juil 2013, 05:12

Est il vrai que chaque fils d'un des Messagers de Dieu est un prophete pbsl?

Et je tien a preciser que Messager et Prophete ne sont pas exactement la meme chose . Un messager est obligatoirement un prophete mais un prophete n'est pas forcement un Messager.


Merci d'avance
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soehyb





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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 01 Aoû 2013, 01:58

Curiousmuslim a écrit:
Est il vrai que chaque fils d'un des Messagers de Dieu est un prophete pbsl?

Et je tien a preciser que Messager et Prophete ne sont pas exactement la meme chose . Un messager est obligatoirement un prophete mais un prophete n'est pas forcement un Messager.


Merci d'avance

Bonojur,
Certes, il y'a beaucoup de fils de messagers qui sont devenus des prophètes, comme on peut le voir dans la famille de Ibrahim ou Imran, Salomon fils de David, et autres ...  Mais je ne pense pas que les fils des Messagers de Dieu sont tous des prophètes, je te cite l'exemple du fils de Noé (Nuh) qui n'a pas suivi son père : « Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche), "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants".Il répondit: "Je vais me réfugier vers un mont qui me protégera de l'eau... » (TSC, Hoûd : 42).
Ou aussi l'exemple des enfants de Yacoub qui ont éloigné leur frère Youssouf de leur père ....

De même les femmes des prophètes ne sont pas forcement des bons exemples à suivre à l'image de la femme de Noé et la femme de Lot: "Allah a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour (ces deux femmes) vis-à-vis d'Allah" (TSC, At-Tahrîm ‘l’Interdiction’ :10)
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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 01 Aoû 2013, 03:12

soehyb a écrit:
Curiousmuslim a écrit:
Est il vrai que chaque fils d'un des Messagers de Dieu est un prophete pbsl?

Et je tien a preciser que Messager et Prophete ne sont pas exactement la meme chose . Un messager est obligatoirement un prophete mais un prophete n'est pas forcement un Messager.


Merci d'avance

Bonojur,
Certes, il y'a beaucoup de fils de messagers qui sont devenus des prophètes, comme on peut le voir dans la famille de Ibrahim ou Imran, Salomon fils de David, et autres ...  Mais je ne pense pas que les fils des Messagers de Dieu sont tous des prophètes, je te cite l'exemple du fils de Noé (Nuh) qui n'a pas suivi son père : « Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche), "Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants".Il répondit: "Je vais me réfugier vers un mont qui me protégera de l'eau... » (TSC, Hoûd : 42).
Ou aussi l'exemple des enfants de Yacoub qui ont éloigné leur frère Youssouf de leur père ....

De même les femmes des prophètes ne sont pas forcement des bons exemples à suivre à l'image de la femme de Noé et la femme de Lot: "Allah a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour (ces deux femmes) vis-à-vis d'Allah" (TSC, At-Tahrîm ‘l’Interdiction’ :10)

(45) Et Noûh invoqua son Seigneur et dit: « O mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges ». (46) Il dit: « O Noûh, il n'est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n'as aucune connaissance. Je t'exhorte afin que tu ne sois pas du nombre des ignorants ».

En arabe

وَنَادَىٰ نُوحٌۭ رَّبَّهُۥ فَقَالَ رَبِّ إِنَّ ٱبْنِى مِنْ أَهْلِى وَإِنَّ وَعْدَكَ ٱلْحَقُّ وَأَنتَ أَحْكَمُ ٱلْحَٰكِمِينَ ﴿٤٥﴾قَالَ يَٰنُوحُ إِنَّهُۥ لَيْسَ مِنْ أَهْلِكَ ۖ إِنَّهُۥ عَمَلٌ غَيْرُ صَٰلِحٍۢ ۖ فَلَا تَسْـَٔلْنِ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِۦ عِلْمٌ ۖ إِنِّىٓ أَعِظُكَ أَن تَكُونَ مِنَ ٱلْجَٰهِلِي


Je ne sais pas si il est vraiment le fils de Nouh aleihi Salam , surtout lorsqu'on sait que la femme de Nouh n'est pas un exemple
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soehyb





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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptySam 03 Aoû 2013, 16:03

Curiousmuslim a écrit:

(45) Et Noûh invoqua son Seigneur et dit: « O mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges ». (46) Il dit: « O Noûh, il n'est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n'as aucune connaissance. Je t'exhorte afin que tu ne sois pas du nombre des ignorants ».

En arabe

وَنَادَىٰ نُوحٌۭ رَّبَّهُۥ فَقَالَ رَبِّ إِنَّ ٱبْنِى مِنْ أَهْلِى وَإِنَّ وَعْدَكَ ٱلْحَقُّ وَأَنتَ أَحْكَمُ ٱلْحَٰكِمِينَ ﴿٤٥﴾قَالَ يَٰنُوحُ إِنَّهُۥ لَيْسَ مِنْ أَهْلِكَ ۖ إِنَّهُۥ عَمَلٌ غَيْرُ صَٰلِحٍۢ ۖ فَلَا تَسْـَٔلْنِ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِۦ عِلْمٌ ۖ إِنِّىٓ أَعِظُكَ أَن تَكُونَ مِنَ ٱلْجَٰهِلِي


Je ne sais pas si il est vraiment le fils de Nouh aleihi Salam , surtout lorsqu'on sait que la femme de Nouh n'est pas un exemple

Oui, c'est une façon d’interpréter ce verset ... reste à savoir si il était réellement son fils ou pas ...
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soehyb





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MessageSujet: Episode 17 : La pleine lune nous est apparue…   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyLun 05 Aoû 2013, 16:05

Bonjour tout le monde, j’espère que vous avez passé une très belle nuit du destin ...
Continuons le récit de notre histoire :

Introduction  et résumé de la période mecquoise :

Avant de parler de l’arrivée du Messager d’Allah (BP sur lui) à Médine, nous aimerions récapituler les treize années depuis le début de la mission à la Mecque jusqu'à la Hidjra (émigration) à Médine.

Nous pouvons dire en quelques mots que cette période était une histoire de défis, de détermination et de consolidation ou, l’histoire de la ténacité de la vérité face aux intérêts personnels.

Le Prophète (BP sur lui) voulut tout d’abord former son état major avec des hommes qui allaient l’aider à communiquer son message à l’humanité. Il savait que pour défendre la vérité, il aurait besoin d’hommes énergiques, positifs, de noble morale, qui sauront réunir les gens autour d’eux. En trois ans, il en avait réuni deux cents. Le Messager choisissait soigneusement ses compagnons, les prenait dans toutes les classes de la société et toutes les tribus.

A la troisième année de la Mission, le Messager (BP sur lui) reçut l’ordre de rendre sa Da‘wa publique et il passa à la seconde étape de son plan qui était la divulgation de son message. L’oppression et la tyrannie allaient sévir contre les Musulmans, en même temps que le Messager (BP sur lui) fondait Dar Al-Arqam où il formait ses compagnons avec des leçons de politique, de morale et de spiritualité. C’est également en cette année que Hamza et ‘Omar qui devaient être un important soutien aux Musulmans embrassèrent l’Islam. Qoraïche, voyant que les persécutions des Musulmans ne donnaient pas de résultat, essaya les négociations et les offres alléchantes. Rien ne séduisait le Prophète (BP sur lui) et il leur proposa à la place un traité de Al-Foudoûl (la vertu) qu’ils refusèrent.

De la sixième à la neuvième année ce fut le blocus des Musulmans dans les cols des Bani Hâchem et ensuite l’année de la tristesse où moururent Khadîdja et Abou Tâleb. Réalisant, qu’il ne pouvait aboutir à rien avec les Quraychites, le Messager (BP sur lui) pensa chercher des alliances hors de la Mecque. Il n’eut pas de succès avec les gens de At-Tâëf et non plus avec les tribus qui venaient à la Mecque dans la saison du pèlerinage. Finalement, après vingt-cinq échecs, il réussit avec un petit groupe de jeunes hommes de Médine.

A la onzième année, les Ançâr de Médine lui firent le serment d’allégeance mineur de Al-‘Aqaba, à la douzième année ce fut le serment d’allégeance majeur et à la treizième la Hidjra (émigration).

Leçons à tirer de la période mecquoise :

Quelles leçons pouvons-nous tirer de ces treize années et en quoi peuvent-elles nous être utiles de nos jours ? Elles se résument en douze points :

1- Une majestueuse mission accomplie par le Prophète (BP sur lui) et qui consistait à mettre en valeur la Terre. Les Compagnons y ont eu foi, l’ont portée dans leur cœur et ont vécu pour elle. L’idée d’une renaissance pour notre Umma peut-elle emplir de même les cœurs et les esprits des millions de téléspectateurs qui nous voient ?

2- Un modèle de patience, de sacrifice, de détermination, d’acharnement, de peur et de mort. L’histoire continuelle de tous ceux qui vivent pour une mission. Soumayya et Bilâl en sont la meilleure preuve. Pouvez-vous faire de pareils sacrifices, fournir l’effort nécessaire et suivre les pas du Bien-aimé pour réussir notre renaissance ?

3- L’entraînement spirituel et intellectuel que le Prophète (BP sur lui) a offert aux Compagnons à Dar Al-Arqam et qui serait bien nécessaire à tous les jeunes de nos jours. Cela est essentiel pour eux, qu’ils fassent partie des “Sounnâ‘ al-Hayat” (les Bâtisseurs de la vie) ou non.

4- Une planification intelligente et lucide, une expérience purement humaine. Les révélations du ciel n’y aident pas, les miracles consolident et relèvent le moral mais ne changent pas les évènements. Nous devons agir de même, penser ensemble au plan de notre renaissance et unir nos efforts parce qu’elle ne se fera pas seule. Allah nous gratifiera de signes pour nous consolider et nous avons le Coran.

5- Une coexistence pacifique et positive avec les autres. Je dis qu’il n’y aura pas de renaissance sans coopération avec le monde oriental et occidental. Je ne suis pas entrain de raconter des histoires avec la Sira du Prophète (BP sur lui), je présente un modèle à suivre pour réussir notre renaissance.

6- La maîtrise de soi quelles que soient l’oppression et l’injustice. C’est le chemin des prophètes, nous n’en avons jamais vu un qui se vengeait. Il faut préserver la société et non la détruire.

7- Le rôle de la femme en Islam qui est parfois plus important que celui de l’homme. Nous avons vu les exemples de Khadîdja et Asmâ’ bint Abi Bakr et comment des femmes furent les causes de la conversion de ‘Omar et Hamza. Il ne peut y avoir de renaissance de nos jours tant que la femme est privée de ses droits. L’Islam imputé de ces injustices fut le premier à lui instaurer son dû.

8- Acceptation des échecs et d’un pourcentage d’erreurs comme il y en a eu dans l’histoire du Prophète (BP sur lui). Il n’y a pas de plan parfait et les erreurs sont utiles avec les leçons qu’elles donnent.

9- L’importance de l’espoir. Il faut apprendre que le succès commence à pointer aux moments les plus sombres.

10- La confiance en Allah qui est une part importante du culte avec la lecture du Coran, les Do‘a et la prière surtout celle effectuée la nuit. L’énergie spirituelle donne de la force physique  et c’est pour cela que notre devise est “La renaissance au moyen de la foi”. Il faut établir des plans et essayer toutes les causes matérielles possibles tout en étant sûr que le triomphe vient d’Allah.  

11- Quatre qualités morales essentielles qui percent toujours dans la Sira : la véracité, la probité, la fidélité et la ténacité.

12- Un principe important “Ne jamais préférer ses intérêts aux dépens de la vérité”. Les gens qui recherchent les biens matériels, le poste ou la puissance doivent faire attention et se rappeler ce verset – qui peut être traduit par - : “ Que périssent les deux mains d'Abû-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes,” (TSC[i], AL-MASAD (LES FIBRES) : 1, 2, 3). La faute principale des mécréants de Qoraïche fut de défendre leurs intérêts matériels sans aucun égard pour la vérité. Nous avons vu où cela les a amenés.

Pouvons-nous après avoir appris ces leçons faire le serment de les mettre en pratique et de suivre les pas du Bien-aimé ?

Fondation de la nation :

Après son départ vers Médine, le Messager (BP sur lui) laissait derrière lui à la Mecque des Musulmans qui n’avaient pu le suivre, en plus de ceux qui le défendaient sans avoir embrassé l’Islam comme les Banou Hâchem. Là, nous devons nous demander pourquoi il ne les a jamais incités à faire des troubles ou à s’insurger à la Mecque après son départ. Tout simplement parce que le Prophète (BP sur lui) respecte les principes propres à chaque société. Il considère que, dans chaque communauté, les personnes sont des individus à part entière avec leurs devoirs et leurs droits et aucun ne doit nuire au pays où il a choisi de vivre. Voyez-vous ce raffinement ? C’est ce qu’on appelle de nos jours la citoyenneté. Les Musulmans vivant dans les pays étrangers ne doivent pas faire du tort à la société où ils se trouvent. Malgré que le Messager sût qu’il y en avait parmi ceux qui ont été obligés de venir à Badr, en guerre contre les Musulmans, il ne les a jamais encouragés à le faire. Il faut également savoir que ses guerres contre les Juifs de Médine n’étaient pas dues à la haine ou à l’esprit de vengeance mais à leur défection aux traités signés avec lui. Il leur a toujours dit qu’ils auraient leurs droits à condition de respecter les principes de la société.

Arrivée à Médine :

Un lundi, deux semaines après son départ de la Mecque, le Messager arriva à Qibâ’ une banlieue à dix kilomètres de Médine. Il y demeura quatre jours pour honorer ses habitants qui l’avaient reçu affablement et donner à ceux de Médine le temps de se préparer à sa venue. Il y construit la première mosquée musulmane mentionnée par ce verset – qui peut être traduit par - : “ Car une Mosquée fondée dès le premier jour, sur la piété, est plus digne que tu t'y tiennes debout [pour y prier]. On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient. " (TSC, At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR) : 108).

A la nouvelle de la proche arrivée du Messager, Médine s’apprêta à le recevoir en fête. Pour imaginer leur bonheur, nous rapportons ce commentaire fait par Anas ibn Mâlik, compagnon et serviteur du Messager : “Toute chose s’est illuminée à l‘arrivée du Messager d’Allah (BP sur lui) à Médine et s’est assombrie à sa mort.” Chaque matin les habitants couraient aux abords de la ville et se mettaient à scruter l’horizon jusqu’à la chaleur du milieu du jour. Un matin qu’ils étaient repartis, ils entendirent ce cri d’un Juif perché sur un dattier : “Ô les Arabes, voici venu l’homme que vous attendiez.” Tout le monde accourut de toute part et les gens se bousculaient pour voir le Messager tant attendu. Ils ne savaient pas lequel des deux était-ce, lui ou Abou Bakr, jusqu’à ce que, pour le faire remarquer, ce dernier l’ombragea délicatement de sa cape. Tous chantaient des vers qui avaient fusé des cœurs et disaient :

La pleine lune nous est apparue

Sur les collines où nous avons accouru

Envers Allah, nous devons être reconnaissants

Et exprimer dans nos do’a des remerciements.

Ô toi le messager, parmi nous annoncé,

Tes ordres seront obéis et respectés

Médine, par ta venue est honorée

Bienvenue, ô meilleur des messagers.

طلع البدر علينا من ثنيات الوداع
وجب الشكر علينا ما دعى لله داع
أيها المبعوث فينا جئت بالأمر المطاع
جئت شرفت المدينة مرحباً يا خير داع
Quand le Prophète mit pied à terre, il prononça un discours. Ce fut sa première allocution à Médine. Les gens de Médine silencieux étaient groupés autour de lui. Il leur dit : " faites répandre la paix entre vous, faites manger les autres de votre nourriture. Prenez soin des vos parentés, priez la nuit quand les gens préfèrent le sommeil et vous entrerez au paradis en paix." Mais quel discours était ce ?! Un discours politique ? Social ? Économique ou religieux ? Tous à la fois. Médine souffrait encore des séquelles d'une guerre aux plaies encore fraîches, et les animosités étaient susceptibles de se raviver à cause des intrigues des juifs. Comme il y avait parmi eux des gens pauvres et démunis, et qu’ils venaient d'accueillir chez eux les émigrants. La parole concise et éloquente du Prophète avait touché à tous ces points. Il leur recommanda de répandre la paix justement pour consolider l'union et la fraternité entre eux. Puis il les exhorta de partager leur nourriture avec les pauvres et les nécessiteux pour voir se renforcer ces mêmes liens de fraternité et d'humanité. Et enfin, il leur demanda de prier la nuit pour élever leur foi et éduquer leurs âmes afin d'atteindre ces nobles caractères.

Nous pouvons admirer la constance des valeurs et la morale du Prophète à travers cet épisode. Il a débuté son discours par la paix, car son message a commencé par une étreinte de Djibril. Il prêche la bienfaisance et la miséricorde envers les plus démunis, tout comme Khadîdja le soutint quand il avait reçu la révélation et qu'elle lui dit : Tu préserves les liens de famille, tu secours le faible, tu donnes au pauvre, tu honores ton invité et tu aides contre l’injustice.

Installation du Prophète (BP sur lui) à Médine :

Après ce discours, les gens de Médine se bousculèrent pour offrir l'hospitalité au Prophète et gagner l'honneur de l'accueillir chez eux. Mais Abou Ayoub les a devancés et a pris les bagages du Prophète et les a emmenés chez lui. Quand le Prophète s'enquit sur ses bagages, Abou Ayoub lui dit qu'ils sont chez eux, alors le Prophète apprécia son geste et choisit de descendre chez lui.

La maison d'Abou Ayoub se constituait de deux étages. Le Prophète par politesse demanda à son hôte qu'il le laisse habiter l'étage du dessous. Mais Abou Ayoub lui dit : nous ne saurons habiter à l'étage supérieur et savoir que nous pieds sont au dessus de toi. Le Prophète, fin qu'il était, lui dit que beaucoup de gens lui rendront visite et qu'il ne voulait pas importuner son ménage et sa famille. Le Prophète habita donc à l'étage inférieur. Un jour, la femme d'Abou Ayoub laissa tomber une jarre pleine d'eau, apeurés ils se sont mis à sécher l'eau avec leurs effets pour qu'elle ne traverse pas en bas dans le logis du Prophète ! Alors Abou Ayoub insista auprès du Prophète pour qu'il habite à l'étage supérieur et le Prophète accepta.

Abou Ayoub conviait le Prophète à partager ses repas, et parfois, il lui apportait son dîner dans sa chambre. Un jour, le Prophète leur rendit le plat et Abou Ayoub s'aperçut qu'il n'avait pas touché à la nourriture. Il monta alors chez le Prophète et lui demanda si la nourriture ne lui plaisait pas. Le Prophète lui répondit que le repas contenait de l'ail et qu'il n'aimait pas avoir une mauvaise haleine, lui qui recevait l'Ange Djibril et qui devait rester en compagnie des gens !

Pouvons-nous imaginer que le Prophète soit notre invité durant ce mois sacré ? Que serait notre conduite alors ? Comment seraient nos maisons ? Nous devons toujours sentir sa présence à travers la présence de ses préceptes et de sa sunna.

Abou Ayoub Al-Ançari mourut en martyr durant la conquête de Constantinople. On l'a enterré sous la muraille de la ville. Aujourd'hui une mosquée est bâtie autour de son tombeau. Allah l'a honoré et a fait qu'il ne soit pas seul dans sa mort; car des centaines de gens prient quotidiennement près de sa tombe depuis des siècles !

Médine après l’émigration :

Médine a été bouleversée par l'émigration du Prophète en son sein. De nouvelles données se sont installées, et la ville est devenue d'une extrême complexité. Regardons de près ces nouvelles composantes et essayons de faire une analyse sociologique des ces nouveaux éléments.

Elle a reçu les mouhajirines, des étrangers à la communauté, des gens qui ont quitté leur pays auquel ils étaient très attachés, et qui ont émigré vers une nouvelle terre sans gîte ni ressources. Qui sont de surcroît, des gens qui se connaissent et s'adonnent au commerce, alors que Médine était un pays d'agriculture et ses habitants vivaient du travail de la terre. Un métier qui exige beaucoup de temps pour l'apprendre et le parfaire. Le nombre des mouhajirines ne cessait d'augmenter, alors que les ressources étaient limitées.

Les mouhajirines trouvèrent du mal à s'adapter au climat de Médine. Beaucoup d'entre eux tombèrent malades, parmi eux Abou Bakr qui a souffert d'une épidémie qui s'est répandue dans la ville. A tel point que le Prophète pria Allah et dit : "ô Allah fais que nous aimions Médine comme nous aimons la Mecque. Ô Allah purifie Médine et chasse tous les maux qui l'habitent."

Du côté des ançar, les choses n'étaient pas meilleures. Ils étaient partagés entre les Khazraj et les Aws. Les ressentiments sont encore vifs parmi eux à cause des guerres successives qui les avaient secoués. Leur souci était de s'accaparer les honneurs dans la nouvelle communauté qui venait de naître. Il existait encore parmi eux des gens qui ne voulaient pas embrasser l'Islam. Mais le plus grave, c'est qu'une nouvelle catégorie de gens était apparue; les hypocrites. Des gens qui se sont soumis à l'imposante force de l'Islam à Médine, et qui se sont convertis par ruse et [......] mais qui vouaient une haine indescriptible au Prophète et ses compagnons.

Il y avait aussi à Médine une forte communauté juive. Les juifs dominaient le commerce des grains, des vins et du tissu. Ils étaient propriétaires de quasi tous les puits de la ville. Ils étaient des gens du livre et méprisaient les arabes qui étaient polythéistes. Avec l'avènement de l'Islam, leur haine s'est accrue envers les arabes qui avaient reçu l'honneur que le messager soit l'un des leurs alors que les juifs s'attendaient à ce que le dernier prophète soit juif.

Tous les ingrédients de l'éclatement étaient présents à Médine à ce moment là. Mais le Prophète a su déjouer tous ces problèmes, et il a unifié toute cette communauté au bout de deux années seulement. Pour ce faire, le Prophète entreprit trois choses. En premier lieu, il construisit la mosquée. Il en fit un lieu où se fondirent toutes les différences et toutes les animosités. Aws et Khazraj, mouhajirines et Ançar, pauvres et riches s’y retrouvaient. De cette mosquée, le Prophète en a fait une école, un lieu de rencontre qui abritait les réunions du Prophète avec ses compagnons et où sont prises toutes les décisions concernant la communauté. Elle était la tribune de laquelle le Prophète prêchait et apprenait aux compagnons leur religion. Aujourd'hui, le spectacle de nos mosquées désole. Elles sont devenues des lieux de prière dépourvus de toute âme.

Pour bâtir la mosquée, le Prophète a associé tous les habitants de Médine. Tout le monde a pris part à sa construction. Le Prophète lui-même y participa, et les compagnons racontent qu'il était devenu tout noir, sali par la terre durant le travail.

Le Prophète afin de souder encore mieux les rangs de cette communauté, décida de fraterniser les compagnons. Il fit cohabiter les mouhajirines et les ançar. Ainsi, chacun des Ançars devait recevoir chez lui et partager sa maison avec un mouhajir. Les mouhajirines qui étaient convertis bien avant les Ançars devaient apprendre à leurs frères de Médine leur religion. Le Prophète était d'une grande douceur et il ne manquait pas une occasion pour mettre de la joie dans le cœur des compagnons. Les compagnons rapportent plusieurs anecdotes qui mettaient en valeur l'esprit fin du Prophète. Un jour le Prophète et Ali étaient assis entrain de manger des dattes. Ali mangeait et mettait les noyaux devant le Prophète. Le Prophète regardait et le laissa faire. Quand ils eurent fini, Ali s'écria : as-tu mangé toutes ces datte ô Messager d'Allah ?! Et le Prophète lui répondit : et toi Ali, as-tu mangé les dattes avec leurs noyaux ?!

Le Prophète ne se contenta pas de cela mais il mit au point une sorte de convention dans laquelle il désigna les droits des uns et des autres. Des devoirs des habitants de Médine envers leur communauté; sa sécurité et sa défense. Et il détermina la position des juifs dans la ville; leurs droits et leurs devoirs. Les clauses de cette convention sont révélatrices à plus d'un titre. Il y est dit :

•  Les musulmans de Qoraïche et de Yathrib (Médine) et ceux qui les suivront dans le sentier d'Allah sont une seule nation.

• Les juifs de Médine sont une même nation au même titre que les autres croyants.

• Il incombe aux musulmans et aux juifs de subvenir chacun à leurs besoins. Ils sont tenus de se porter secours et alliance pour défendre cet accord. En temps de paix, ils se doivent le conseil et les bienfaits, aux musulmans leur religion et aux juifs leur religion.

• Il n'est permis à aucun des habitants de Médine de sortir combattre et prêter main forte à un ennemi contre Médine que par ordre de Mohammed.

Cette convention a consacré l'unité des habitants de Médine; mouhajirines et ançar, mais aussi musulmans et juifs. Elle a garanti aux juifs leur liberté du culte et le Prophète ne les a nullement contraints à se convertir ou à s'expatrier. Le Prophète a même changé le nom de la ville et l'a appelée Médine alors que son nom était Yathrib. Un nom sans consonances, ni ethniques, ni religieuses.

Conclusion :

L'épisode d'aujourd'hui a été chargé de sens. Je conclus en rappelant la leçon que nous avons apprise : la cohabitation entre musulmans et non musulmans. La possibilité de vivre au sein de la même nation en toute harmonie. Et puis, admettez que le prophète soit votre invité durant ces derniers jours de ramadan et faites en sorte qu'il soit content de vous.

Demain nous parlerons de l'expédition de Badr pour renouer avec la spiritualité de ce grandiose événement.
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riad





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MessageSujet: La bataille de badr   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 13 Oct 2013, 13:24


Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Après une longue absence, nous reprenons in cha allah la suite de l'histoire de notre prophète (sws). Nous avons parlé précédemment des 13 années depuis le début de la mission et de la Hidjra (l'émigration) à médine.

A Son arrivée à Médine, le Messager (BP sur lui) s’occupa en premier lieu des nombreuses difficultés sociales. Les émigrés étaient venus sans leurs familles et leurs biens. Alors qu’ils vivaient du commerce à la Mecque ils se retrouvèrent dans un pays dont la principale ressource était l’agriculture et où le climat leur était étranger. La plupart était dans une mauvaise situation financière et le Messager (BP sur lui) gardait près de lui les plus démunis sur une estrade au fond de la mosquée. Ils s’y tenaient tout le temps et furent ainsi connus sous le nom de Ahl As-Souffa (les gens de la banquette). Il y avait de la concurrence entre les Aws et les Khazradj qui se guettaient. Chaque tribu recherchait la suprématie et il y avait encore parmi eux un certain nombre de mécréants. Les Juifs de Médine formaient une forte communauté qui dominait le commerce des grains, des vins et du tissu. Ils étaient propriétaires de quasi tous les puits de la ville. Etant des gens du Livre, ils éprouvaient pour les Arabes un grand mépris qui se transforma en haine à l’annonce de la venue d’un prophète parmi ces derniers. Ils avaient toujours pensé que le dernier messager serait juif. A tous ces groupes disparates, s’ajoutaient les hypocrites qui n’avaient embrassé l’Islam que par intérêt personnel. Pour remédier à la situation intérieure, le Prophète (BP sur lui) fit trois choses. En premier lieu, il construisit la mosquée, non seulement pour en faire un lieu de culte mais un creuset où la société et les cœurs devaient fusionner. Deuxièmement, il tissa la fraternité entre les Mouhâdjirîne et les Ançâr. Chacun de ces derniers devait prendre un Mouhâdjir chez lui et subvenir à ses besoins matériels. Le problème de l’habitat fut ainsi résolu et la société devint plus unie. Ensuite, pour définir la situation des Juifs et la relation avec eux, une constitution qui précisait les droits et les devoirs de tous les citoyens, eux compris, fut instaurée.

La vie à Médine :

L’amour du bien commença à se développer dans la société et les personnes de nature positive s’activèrent. Je vous en donne un exemple économique et un autre de l’amour du bien. Une nuit, un des Mohâdjirine pauvres n’arrivait pas à dormir, tenaillé par la faim. Le Messager (BP sur lui) demanda qui pouvait le faire dîner. Un homme des Ancâr s’engagea et le prit chez lui. Il était lui-même pauvre et avait cette nuit juste ce qui pouvait suffire à ses enfants. Il demanda à sa femme de coucher les petits sans dîner, d’éteindre la lampe en faisant semblant de l’arranger et d’apporter le peu de nourriture qu’ils avaient. Il se mit ensuite d’accord avec elle pour faire semblant de manger parce que la nourriture suffisait à peine à une personne. Ils firent cela en secret pour mériter la rétribution d’Allah. Leur histoire et un verset à ce sujet furent révélés au Messager (BP sur lui) qui leur dit au matin : “Allah est satisfait de votre action.” Il leur récita le verset – qui peut être traduit par - : “ …à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. " (TSC[i], Al-Hachr (L'EXODE) : 9). Ils avaient désiré le faire dans le secret et Allah voulut le divulguer pour donner leur exemple et faire accroître le bien dans la société qui en avait besoin.

Un autre exemple fut celui de ‘Othmâne ibn ‘Affân qui acheta un puits nommé “Roma” pour l’offrir aux Musulmans de Médine. Remarquez-vous que l’Islam n’était pas venu pour ordonner uniquement aux gens le jeûne et la prière mais également l’édification de la société. Le Messager encourageait l’économie et les commerçants. A ce propos, un groupe de soixante-dix jeunes hommes s’unirent pour apprendre à Ahl As-Souffa des petits métiers au moyen desquels ils devaient améliorer leur situation matérielle. Ils les entraînaient à ces artisanats le matin et leur apprenaient le Coran le soir. Ces soixante-dix jeunes hommes, appelés les “Récitateurs” parce qu’ils apprenaient le Coran aux gens, reçurent tous le même jour l’honneur du martyre, parce qu’ils s’étaient dévoués pour leur société. Il faut considérer ce point de vue de l’Islam qui apprécie tous ceux qui font du bien aux autres autant que les martyrs. Il ne s’agit pas seulement de prendre soin des orphelins et des mosquées, tout effort fourni pour le bien de la société est méritoire. Pendant cette période, les devoirs cultuels furent révélés et la prière qui comprenait à tous les moments juste deux Rak‘at (prosternation) prit son aspect actuel. Ces révélations venaient au moment opportun parce que les gens avaient besoin d’une énorme énergie spirituelle pour accomplir ce renouveau. Le jeûne, le hidjâb, la zakât et tous les autres devoirs ne furent ordonnés qu’à la seconde année de la Hidjra. Voyez-vous que dans notre religion toute chose vient au moment opportun pour la société ?

Egalement en cette période, des innovations commençaient à poindre, telle le Mimbar (chaire). Ce fut l’idée d’une femme qui avait suggéré au Messager (BP sur lui) de lui en faire un pour le rendre visible à tout le monde durant ses sermons. Ce qui est, de notre temps, une des théories médiatiques importantes pour intensifier la communication. Le Adhân (appel à la prière) fut également trouvé par un homme appelé ‘Abdillâh ibn Zaïd qui s’étant endormi soucieux de trouver un moyen d’appeler les Musulmans à la prière comme le voulait le Messager, il fit un rêve où quelqu’un lui récitait la formule utilisée jusqu’à nos jours. Cette nouvelle société très pauvre supportait ses peines en prenant comme exemple le Messager d’Allah (BP sur lui). Un jour un de ses compagnons vint se plaindre à lui de la faim et lui montra comment il avait attaché une pierre sur son estomac pour l’apaiser. A sa surprise le Prophète (BP sur lui) souleva ses habits et lui montra qu’il avait deux pierres et non une. ‘Â’icha disait q’un mois après l’autre passait sans que le feu ne s ‘allume dans le foyer du Messager (BP sur lui). Elle disait qu’il se nourrissait-il d’eau et de dattes. En visitant Médine, nous remarquons comment les maisons de sa famille étaient petites et simples malgré qu’il y eut en ces temps des habitations luxueuses. Il savait qu’il devait donner l’exemple. Une fois, une femme lui tissa une cape en laine et la lui offrit par un jour très froid. Le Prophète (BP sur lui) heureux, la porta pour la Salat du Fadjr (aube). Après la fin de la prière, un homme se leva et la lui demanda. Sans hésiter le Messager l’enleva et la mit lui-même sur ses épaules.

La situation extérieure :

La situation extérieure n’était pas moins difficile. Si la bataille entre la vérité et les intérêts personnels s’était terminée à la Mecque par le départ de la vérité, elle n’était pas finie. Nous allons mentionner les luttes et nous n’avons pas honte de notre histoire parce qu’elle est honorable. Vue la situation mondiale où nous nous trouvons aujourd’hui, nous n’avons pas honte des versets et des hadiths qui parlent de lutte. Nous allons étudier les causes de ces combats. Les premières paroles du Messager (BP sur lui) à Médine furent “Répandez le salut” parce que notre religion est celle du salut dans le sens de paix. Pourquoi alors toutes ces batailles ? Il ne les a jamais voulues et le nombre de tous les Musulmans, morts dans les dix-sept batailles, qui n’a pas dépassé quatre cents personnes en est la preuve. Il aurait pu s’il l’avait voulu les rendre sanglantes mais il n’a fait la guerre que pour pouvoir communiquer le Message. Nous devons nous rappeler que depuis le premier jour le Prophète (BP sur lui) disait à Qoraïche : “Ne vous interposez pas entre les gens et moi, laissez-moi leur parler.” Il était sorti de la Mecque mais le problème n’était pas résolu parce qu’il devait toujours communiquer son Message. Il n’était pas parti pour en finir et mener une autre vie et Qoraïche continuait à lui faire obstacle. Les autres tribus également n’osaient pas se rapprocher de lui pour ne pas fâcher Qoraïche. Il essayait avec elles mais personne ne répondait à son appel. Mais le Messager (BP sur lui) avait décidé de communiquer son Message coûte que coûte même s’il devait mourir. Les qorayshites comprenaient que le Prophète (BP sur lui) ne voulait que communiquer son Message aux gens. L’un d’entre eux, ‘Otba ibn Rabî‘a‘, dit à ses confrères au jour de la bataille de Badr : “Retournons et laissons le champ libre entre Mohammed et les gens. S’il échoue, vous serez débarrassés de lui et s’il réussit cela sera un honneur de plus pour vous.” Abou Djahl lui répondit : “Lâche ! Abandonnerons-nous nos intérêts, notre argent, nos idoles et notre commerce avec les Arabes ?” Ainsi la Hidjra avait résolu le problème de la sécurité du Prophète (BP sur lui) mais pas le problème essentiel qui était le refus de Qoraïche de le laisser communiquer son Message. Qoraïche l’empêchait de poursuivre sa mission et de plus elle avait mis la main sur tous les biens que les Mouhâdjirînes avaient abandonnés à la Mecque. Est-ce que le Messager (BP sur lui) pouvait négliger tous les droits de tous ces gens ? Il devait défendre la vérité et la justice. S’il ne l’a pas fait à la Mecque c’est parce qu’il était citoyen de cette ville et il avait des devoirs envers la société à laquelle il ne pouvait nuire. Si un ennemi étranger me veut du mal à moi ou à mon pays, je lui fais franchement la guerre, mais pas à ma propre société. Maintenant que nous sommes deux entités différentes, je peux la faire. C’est pour toutes ces raisons que le Messager commença sa lutte contre Qoraïche qui d’ailleurs s’apprêtait à attaquer Médine. Les Musulmans d’aujourd’hui essayent de trouver des excuses aux batailles du Prophète (BP sur lui) mais il n’y a pas de quoi avoir honte. Il avait un message à communiquer et il voulait établir la justice et la vérité. Pendant que le Messager commençait ses apprêts, l’ordre de changer la direction de la Qibla (direction prise durent la prière) fut révélé. Pourquoi est-ce qu’Allah voulut la changer de Jérusalem vers la Ka‘ba ? Pour leur faire remarquer qu’il fallait avoir un œil sur la Mecque. Cette dernière abritait la plus prestigieuse des communautés arabes et si le problème était résolu avec elle, il le serait avec toutes les autres. Ainsi, le changement de la Qibla était stratégique en même temps que religieux. Depuis son premier jour à la Médine le Messager (BP sur lui) savait qu’il y aurait des guerres contre Qoraïche. Pour commencer, il fit une sorte de sondage et voulut savoir le nombre des Musulmans à Médine qui étaient capables de porter les armes et de ceux qui savaient lire et écrire. Ensuite, il instaura un service de renseignements composé de très jeunes hommes qui se déplaçaient en petits groupes dirigés par Talha ibn ‘Obaïd Allah, Sa‘d ibn Zaïd (le mari de Fatima bint Al-Khattâb sœur de ‘Omar) et un autre Compagnon qui, tous deux, reçurent le bon augure de Paradis durant leur vie. Ils devaient étudier toute chose sur la route entre la Mecque et Médine, visiter les tribus sur le chemin et essayer de les neutraliser. En même temps le Messager (BP sur lui) envoyait des bataillons, dix-sept en tout et pour tout, pas pour se battre mais pour aller et venir sur la route entre la Mecque et Médine. Ils se composaient de Mouhâdjirînes et cela était une sorte d’entraînement à la guerre. Le dernier bataillon avant Badr était sous le commandement de ‘Abdillâh ibn Djhach. Le messager lui donna une lettre qu’il ne devait ouvrir qu’après deux jours devant ses autres compagnons. Lorsqu’il l’ouvrit au jour fixé, il vit que le Prophète (BP sur lui) lui ordonnait de se rendre à une certaine place entre la Mecque et At-Tâëf et de lui rapporter des nouvelles précises de Qoraïche. Il ne devait obliger aucun de ses compagnons à accomplir la mission contre son gré. Le Messager (BP sur lui) avait pensé à les envoyer dans les mois de trêve convenus entre toutes les tribus depuis toujours et éviter ainsi que Qoraïche ne leur fasse du mal. Les huit individus du groupe acceptèrent de partir et, en route, deux d’entre eux, Sa‘d ibn abi Waqqâç et un autre, s’égarèrent et furent pris par Qoraïche. C’était au dernier jour des mois de trêve sacrés chez les Arabes et ils ne savaient quoi faire surtout que deux d’entre eux avaient été pris en otage. A ce moment des membres d’une tribu de Qoraïche passèrent devant eux. Ils se concertèrent et décidèrent de prendre deux prisonniers à la place des leurs. L’un d’entre eux leur rappela que le Messager les avait envoyés pour se renseigner uniquement et qu’ils étaient dans les mois de trêve. Mais comme ils étaient au dernier jour de ce mois et le soir, ils se dirent qu’ils pouvaient considérer les mois terminés. Ils lancèrent une flèche qui tua un Quraychite appelé ‘Amr ibn Al-Hadramy, prirent deux prisonniers et retournèrent vers le Prophète.Qoraïche profita de l’occasion pour répandre partout dans La Presqu’île Arabe que Mohammed transgressait la trêve des mois sacrés.

Le Messager (BP sur lui) très en colère contre le bataillon, leur dit qu’il les avait envoyés spécialement à cette date pour qu’il n’y ait pas de bataille mais des versets qui commentaient la situation furent révélés. Ils peuvent être ainsi traduits : “ Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis: «Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants. L'association est plus grave que le meurtre.» Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu'à, s'ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux qui parmi vous abjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu: ils y demeureront éternellement. " (TSC, Al-Baqara (LA VACHE) : 217). Allah disait aux Musulmans et publiquement qu’ils avaient eu tort mais que la faute des mécréants était plus grave. Si nous comparons cet incident à ce qui se passe de nos jours, nous pouvons dire que, si le terrorisme est certainement un crime, les politiques qui le causent et l’absence de la vérité et de la justice dans le monde le sont encore plus.

La bataille de Badr :
La bataille de Badr est appelée dans le Coran le jour du discernement (Al-Fourqan), qui discerne le vrai du faux, le bien du mal. C’est la victoire du bien, de la justice qui se propagera dans le monde entier. Elle créera un nouveau statu quo car après cette bataille, Qoraïche ne sera plus la seule puissance dans la péninsule arabe.

Les causes de la bataille :
Qoraïche a envoyé en Syrie une caravane commerciale de 1 000 chameaux chargés de 50 000 dinars d’or gardés par 40 gardes, et conduite par Abou Soufyan. Il s’agissait de l’argent des Quraychites et des Musulmans qui avaient laissé tous leurs biens derrière eux pour émigrer. La caravane devait passer par Médine en revenant de Syrie. Le Prophète qui avait été informé de sa venue décida de partir à sa rencontre. Remarquons que le Prophète avait rendu les dépôts à ses propriétaires avant son départ de la Mecque. Pourquoi la situation était-elle différente ici ? Le dépôt doit absolument retourner à son propriétaire quels que soient les différends survenus entre le propriétaire du dépôt et celui à qui il est confié. Quant à la caravane, elle transportait l’argent des émigrés, qui n’étaient plus citoyens mecquois et en conflit avec la Mecque qui combattait la propagation de leur Message. Les Musulmans tentaient donc de faire pression sur le commerce des Mecquois. Abou Soufyan qui apprit que le Prophète était sorti à sa rencontre avec 313 compagnons envoya prévenir Qoraïche. Amr Ibn Damdam, pour alerter les Mecquois, fit son entrée à la Mecque à l’envers sur sa monture et couvert de sang en appelant à l’aide et en criant au désastre, Mohammed avait attaqué leur caravane. A cette nouvelle, Abou Jahl jura qu’ils partiraient à leur rencontre la nuit même. Il prépara une armée de 950 hommes, 200 chevaux, des chameaux comme monture et 100 chameaux pour le ravitaillement. Notons que trois jours plus tôt, ‘Atika la tante du Prophète qui habitait la Mecque, avait vu un songe prémonitoire : Quelqu’un s’écriait a plusieurs reprises dans la ville : ô vous les traîtres, dans trois jours, ce sera votre tour. Quant au Prophète, il n’était pas sorti de Médine pour combattre et était accompagné seulement de 313 hommes, deux chevaux, et 70 chameaux qu’ils montaient à tour de rôle sur la distance de 150 km. Chaque homme devait donc marcher 100 km. Le Prophète avait 55 ans à l’époque ; lorsque les compagnons voulurent lui céder leur place sur la monture, il refusa vivement et insista à marcher comme eux en disant : « Vous n’êtes pas plus capables de marcher que moi, et je n’ai pas moins besoin de la récompense divine que vous. » Comme lui (BP sur lui), ne nous lassons pas de rechercher la récompense divine… Entre temps, Abou Soufyan avait changé l’itinéraire de la caravane en direction de Yanbu’ et Jedda et le Prophète avait été informé de la venue de l’armée mecquoise. Or parmi les 313 hommes qui étaient sortis avec lui, il y avait des Ançars. Le pacte conclu avec eux à Al-‘Aqaba stipulait que les Médinois devaient défendre le Prophète sur leur territoire. Or ils se trouvaient à présent hors de la ville. Le Prophète s’adressant à ses hommes dit : « Conseillez-moi » Abou Bakr et ‘Omar prirent d’abord la parole pour manifester leur soutien au Prophète. Un troisième prit la parole et dit : « Nous ne te disons pas ce que les Banou Isra’il ont dit : ils ont dit pars, toi et ton Seigneur, au combat; nous restons. Quant à nous, nous te disons, pars, toi et ton Seigneur, au combat, nous combattons avec vous. » Mais le Prophète, qui voulait connaître la position des Ançars répéta : « Conseillez-moi. » L’Ansari Sa‘d Ibn Mou‘ad se leva alors et dit : « C’est notre avis que tu veux ? » Le Prophète acquiesça et Sa‘d continua ainsi : « Nous avons cru en toi et t’avons obéi, nous avons fait pacte de t’obéir, va donc au combat, par Allah, si tu allais en mer nous te suivrions tous sans exception. Prends ce que tu veux de nos biens, et laisse ce que tu veux, et ce que tu prendras nous est plus cher que ce que tu laisseras. Fais la paix avec qui tu veux, combats qui tu veux, établis ou romps des liens avec qui tu veux, par Allah tu nous trouveras sincères et patients au combat, puisse Allah te montrer de nous ce qui réjouira tes yeux. »

Le plan du Prophète (BP sur lui) pour la bataille était d’aligner ses hommes sur un rang qui dissimulait un deuxième rang d’archers juste derrière la première rangée de combattants. Pour évaluer l’effectif de l’armée mecquoise le Prophète interrogea un jeune garçon qui ravitaillait les armées en eau. D’après le nombre de bêtes égorgées chaque jour-- entre 9 et 10-- le Prophète (BP sur lui) déduit que l’armée ennemie comptait entre 900 et 1000 hommes et il sut que la plupart des grands dirigeants mecquois s’y trouvaient. Il apprit également la position de l’armée de Qoraïche sur le versant le plus éloigné de la vallée. Les musulmans eux étaient positionnés sur le versant le plus proche et ne voyaient pas l’armée ennemie. Allah dit- ce qui peut être traduit par : " Vous étiez sur le versant le plus proche, et eux (les ennemis) sur le versant le plus éloigné, tandis que la caravane était plus bas que vous. Si vous vous étiez donné rendez-vous, vous l’auriez manqué (effrayés par le nombre de l’ennemi). Mais il fallait qu’Allah accomplît un ordre qui devait être exécuté…" (TSC, Al-Anfâl (Les butins : 42). C’est alors que la pluie se mit à tomber et à alourdir le terrain sur lequel se déplaçait Qoraïche, alors que le sol plus dur du versant proche n’était pas affecté. Qoraïche se trouva ainsi embourbée et encombrée par leur grand effectif. Car Allah soutient ceux qui travaillent et font tout leur possible sans épargner aucun effort. Et Allah dit- ce qui peut être traduit par :" Et quand Il vous enveloppa de sommeil comme d’une sécurité de Sa part, et du ciel Il fit descendre de l’eau sur vous afin de vous en purifier, d’écarter de vous la souillure du Diable, de renforcer les cœurs et d’en raffermir les pas! [vos pas]." (TSC, Al-Anfâl (Les butins : 11). Les musulmans s’étaient en effet assoupis malgré eux. L’armée musulmane s’était alignée face à des puits. L’un des compagnons interrogea le Prophète au sujet de la position de l’armée : « Est-ce une révélation venant d’Allah ? Ou bien est-ce la guerre avec ses décisions et ses stratagèmes. » Le Prophète répondit : « C’est la guerre avec ses décisions et ses stratagèmes. » Le compagnon suggéra alors de boucher tous les puits sauf un et d’aligner l’armée au delà des puits afin de disposer de ravitaillement en eau et d’en priver l’ennemi. Le Prophète qui donnait à chacun, petit ou grand, la liberté de s’exprimer, exécuta ce plan. Dans ces circonstances, et pour la première fois, le Prophète s’adressa à son armée pour l’encourager au Djihad. Il déclare : « En avant, vers le Paradis qui est aussi vaste que les cieux et la terre ! » Notons au passage qu’il faut s’adresser aux gens en fonction des circonstances qu’ils vivent, chaque chose doit venir en son temps. ‘Omair ibn al-Hamam lorsqu’il entendit le Prophète annoncer le Paradis, souhaita être de ceux qui le gagneront. Le Prophète lui prédit qu’il en serait, et il tomba martyr dans la bataille. Harissa aussi, 18 ans fut parmi les martyrs. Il était très pieux. Le Prophète (BP sur lui) le rencontra un jour à Médine et lui demanda de ses nouvelles. Il répondit : « Je suis devenu un vrai croyant ; « Quelle est ta preuve ? » lui demanda le Prophète. Il dit : Je vois le Trône du Seigneur, les gens du Paradis dans les délices, les gens de l’Enfer brûler, et je préfère la prière de nuit à ce monde. » Le Prophète (BP sur lui) lui dit : « Maintenant que tu as su, continue ainsi. » Une flèche l’atteint au tout début de la bataille et le Prophète dit à sa mère qu’il avait gagné les plus hauts degrés du Paradis. Ce sont ceux-là qu’Allah choisit, ceux qui travaillent de toutes leurs forces pour la gloire de l’Islam. La bataille commença. Le Prophète envoya les membres de sa famille au combat en premier, Ali, Hamza, Abou ‘Obaida ibn Al-Hârith son cousin. Ce dernier tomba martyr et mourut sur la cuisse du Prophète en disant : « Ai-je accompli mon devoir, ô Messager d’Allah ? Le Prophète répondit : « ô Allah, j’atteste que ‘Obaida ibn Al-Hârith a accompli son devoir ! » Avons-nous ce sens du devoir, ce sens de la responsabilité vis a vis de ceux qui ont tout sacrifié pour nous transmettre ce message de vérité et de justice ?

La première ligne des combattants musulmans se retira et les archers prirent leur place, prenant l’ennemi par surprise. ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Aouf raconte qu’alors qu’il se tenait avec un détachement de 15 hommes sur la droite de l’armée, un adolescent qui se trouvait parmi eux lui dit : « ô mon oncle, montre-moi Abou Jahl ! » ‘Abd-al-Rahmân lui dit : « Qu’as-tu à faire avec Abou Jahl… » Il répondit : « Ma mère m’a dit, si tu ne tues pas Abou Jahll, ne rentre pas… » A sa gauche, un autre adolescent lui demande la même chose : « montre-moi Abou Jahl ! » Et ajoute : « J’ai entendu dire qu’il insulte le Messager d’Allah, et je ne peux supporter que le Messager d’Allah soit insulté ! » Notons au passage que le Prophète ne laissait pas les enfants combattre. « Rien ne m’a fait plaisir autant que ces deux jeunes » rapporta ‘Abd Ar-Rahmân ibn ‘Aouf à propos des deux adolescents. Ils ont attaché leurs épées à leurs poignets, car ils étaient encore frêles, et se sont élancés vers Abou Jahl. L’un d’eux frappa les pattes de son cheval qui tomba, tandis que l’autre frappa Abou Jahl au cou de son épée. Alors qu’ils s’enfuyaient, l’un d’eux fut rattrapé par un des Mecquois qui lui frappa l’épaule d’un coup d’épée. Mais il voulait annoncer le premier la nouvelle de la mort de Abou Jahl au Prophète. Il tira sur son bras pour le détacher à l’épaule afin de courir plus vite vers le Prophète en criant « Nous avons tué Abou Jahl ! » Celui-ci rendait effectivement le dernier soupir. Le Prophète avait annoncé sur le champ de bataille : Si vous vous trouvez face à Abou al-Boukhtouri ibn Hichâm, ne le tuez pas. En effet, c’est lui qui avait demandé la destruction du document placé dans la Ka’ba et qui stipulait le boycott des musulmans. Par reconnaissance pour ce geste, le Prophète avait interdit de le tuer. Les compagnons pour obéir au Prophète essayèrent de l’éviter et lui dirent que le Prophète leur avait interdit de le tuer en reconnaissance pour son attitude à l’époque, mais celui-ci insista à combattre et fut tué par l’un des musulmans, qui s’était vu contraint de le tuer pour se défendre. A la fin, les anges vinrent soutenir les musulmans : " Et ton Seigneur révéla aux Anges: «Je suis avec vous: affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts" (TSC, Al-Anfâl (Les butins : 12). Au début de la bataille, lors de l’offensive de Qoraïche, le Prophète levait ses bras vers le ciel et priait avec ferveur pour la victoire, en tout humilité. Allah dit-ce qui peut être traduit par " Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants." (TSC, Al ‘Imran: 123). Dans ses supplications le Prophète disait : « O Allah, si cette petite bande allait périr, Tu ne serais plus jamais adoré… » Puis le Prophète participa à la contre offensive qui suivit jusqu'à ce que Jibril descende avec une multitude d’anges.

Conclusion :

Badr gouvernée du ciel, et exécutée sur la terre fut une victoire décisive pour les Musulmans et reste une leçon et un signe, qu’il nous faut œuvrer pour l’islam. Soixante-dix des plus puissants membres de Qoraïche y trouvèrent la mort. Ils furent enterrés dans une fosse séparée de celle des musulmans et le Prophète leur dit : « Avez-vous trouvé ce que votre Seigneur a promis véridique ? » ‘Omar lui dit : « Ils ne t’entendent pas, ô Messager d’Allah ». Il dit (BP sur lui) : « ô Omar, tu ne m’entends pas mieux qu’eux. » C’est une leçon pour tous ceux qui s’écartent de la vérité pour défendre un intérêt personnel. Quatorze musulmans tombèrent martyrs, treize d’entre eux étaient des Ançars. Ils n’avaient pas hésité à offrir ce sacrifice pour leur cause.

[i] TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.

La suite prochainement In cha Allah...
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MessageSujet: La bataille de Uhud   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyDim 08 Déc 2013, 17:16

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

Introduction :

La bataille de Uhud eut lieu un samedi, le 7 du mois de Chawwâl de l’année 3 de l’Hégire. Les mécréants de la Mecque s’y apprêtaient sous prétexte de venger leurs morts de la bataille de Badr, mais en réalité c’était toujours pour défendre leurs intérêts matériels. Ils voyaient que leur influence était menacée dans la péninsule arabe, que celle des Musulmans prenait la relève et que de nombreuses tribus prêtaient oreille au Messager (BP sur lui). Ils eurent peur pour leurs biens et leur commerce. Le Messager (BP sur lui) eut beau leur dire : “Ne vous interposez pas entre les gens et moi.” ils ne revenaient pas à la raison.

Les mécréants de Qoraïche allaient commencer les agressions. Un verset décrit leur attitude –il peut être traduit par - : “Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant] à votre subsistance que de traiter (le Coran) de [......]? " (TSC[i], Al-Wâqi`a (L'EVENEMENT) : 82). Ce qui signifie qu’ils vivaient principalement pour nier le Message tandis que d’autres vivent pour le transmettre et ne craignent pas la mort à condition de pouvoir le communiquer.

La consultation :

Le Prophète apprit que les mécréants avaient rassemblé trois mille hommes et firent don de tout l’argent rapporté par une caravane pour subvenir aux frais de cette bataille. Il avait également fait un songe où il portait une armure sûre, la pointe de son épée était cassée et des vaches étaient égorgées. Il l’interpréta ainsi : L’armure c’était Médine un fort imprenable, l’épée un membre de sa famille qui devait mourir et la vache ses compagnons qui allaient être tués.

Le Prophète (BP sur lui) réunit les gens pour leur demander conseil. Il aurait pu prendre sa décision seul avec les renseignements qu’il avait et le songe, puisque les songes des prophètes sont des réalités, mais la consultation était essentielle dans son système. Il réunit les hommes mûrs et les jeunes et leur demanda leur avis pour la guerre. Ces derniers avec leur fougue, et parce qu’il y en avait certains qui n’avaient pas assisté à Badr, dirent qu’ils devaient aller à l’encontre de l’ennemi. Les premiers voyaient qu’ils devaient demeurer à Médine et s’y fortifier.

Mais le Messager n’a pas imposé son avis à ses compagnons et ne leur a pas raconté son rêve pour ne pas les influencer. Il prit les voix à la fin de la discussion et la majorité voyait qu’il fallait aller à l’encontre de l’ennemi hors de la ville. Il entra chez lui, mit ses habits de guerre et revint vers ses compagnons. A son retour, ces derniers, ayant senti qu’ils l’avaient obligé à prendre une décision autre que ce qu’il aurait aimé, lui dirent: “C’est comme si nous t’avons fait prendre une décision malgré toi, ô Messager.” Il se fâcha parce qu’il n’aimait pas les voir hésitants et les voir changer d’avis pour le ménager. Une fois la décision prise par la majorité, il fallait s’y conformer sans lui faire des concessions parce qu’il était le chef. Il leur répondit : “Un Prophète ne peut enlever l’habit de guerre après l’avoir porté avant qu’Allah ne fasse tomber Sa sentence entre lui et l’ennemi.” Il pensait qu’une fois la décision prise, il ne fallait plus hésiter mais mettre sa confiance en Allah et poursuivre.

Le Messager (BP sur lui) accompagné de mille combattants partit à la rencontre de Qoraïch. Au milieu du trajet, ‘Abdillâh ibn Obay, le chef des hypocrites, décida de retourner avec ses partisans au nombre de trois cents pour mettre le trouble dans l’armée des Musulmans. Il prétextait qu’il était fâché que le Prophète (BP sur lui) n’ait pas suivi son conseil de demeurer à Médine. Il amputait l’armée d’une bonne partie de ses combattants et, pour raffermir les sept cents, un verset fut révélé –il peut être traduit par - : “ Quand deux de vos groupes songèrent à fléchir! Alors qu'Allah est leur allié à tous deux! Car, c'est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance. " (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) : 122).

La bataille :

Le Prophète (BP sur lui) avait dit à propos de la montagne Uhud : “C’est une montagne que nous aimons et qui nous aime.” Elle a défendu les Musulmans contre leur ennemi. C’est une montagne rocheuse sans verdure ni plante mais elle porte des traces du sang des martyrs. Une fois le Messager (BP sur lui) se trouvait dessus en compagnie de Abou Bakr, ‘Omar et ‘Othmân. La montagne trembla et le Messager se baissa, tapota la terre et dit : “Doucement Uhud, tu portes sur toi un Prophète, un véridique et deux martyrs.” C’était l’annonce du martyre pour ‘Omar et ‘Othmân. Cette montagne qui a été le terrain de la bataille se trouve au nord de Médine. De nos jours on y trouve la place des martyrs avec le cimetière où les Musulmans morts à la bataille de Uhud furent enterrés.

Arrivé au bas de la montagne Uhud, le Messager (BP sur lui) mit en œuvre son plan de guerre. Il allait avancer à la rencontre de l’ennemi parce que Médine n’avait qu’une seule entrée à travers un passage entre ses montagnes qui ne peuvent être escaladées à cause de leur nature rocheuse et abrupte. Sa stratégie était d’empêcher Qoraïche dont le nombre de combattants était de trois mille de contourner l’armée musulmane, il voulait la rencontrer face à face. Si les Musulmans qui n’étaient que sept cents se laissaient encercler par ce grand nombre, ils seraient perdus. De plus, la rencontre de face serait à leur avantage parce qu’ils avaient la force de la foi qui rend intrépide. Le Messager plaça un bataillon, tout à fait à droite du passage entre les montagnes, de façon à ne laisser aucun espace à l’ennemi pour passer. A gauche, pour empêcher toute avance de l’ennemi, il plaça cinquante tireurs sur un monticule. Ils avaient pour charge de tirer sur les soldats ennemis qui essayeraient de passer pour contourner les Musulmans par l’arrière de la montagne. Ainsi sa droite bloquée et sa gauche gardée par les tireurs, il allait entrer de face dans la bataille dans ce passage étroit et avec toute la force de son armée.

Abou Soufiân arriva. Il avait, comme le Prophète (BP sur lui) l’avait deviné, divisé son armée en une aile gauche, une aile droite et un centre pour pouvoir contourner les Musulmans. Son aile gauche commandée par ‘Ikrima ibn Abi Djahl comprenait sept cents soldats, sa droite commandée par Khaled ibn al-Walîd comprenait trois cents cavaliers et lui-même au centre avait deux mille combattants. Il avait pensé encercler les Musulmans par les deux ailes gauche et droite et, attaquer de face. Mais ses soldats de droite ne trouvaient pas de passage et Khaled ibn al-Walîd à gauche n’arrivait pas à contourner le monticule des tireurs.

La bataille commença donc d’après le plan du Messager (BP sur lui). Il donna l’étendard à Mos‘ab ibn ‘Omaïr et le commandement à Hamza ibn ‘Abdil Mottalib avec deux aides, Ali ibn abi Tâlib et Az-Zoubaïr ibn al-‘Awwâm. L’armée musulmane bouchait toute l’entrée du passage entre les montagnes et l’attaque commença. Du côté de Qoraïche le drapeau était porté par neuf hommes de la famille ‘Abd Iddâr.

Le Messager (BP sur lui) avait donné des ordres précis aux tireurs avec lesquels se trouvait ‘Abdillâh ibn Az-Zoubaïr et leur avait dit de ne jamais quitter leur poste même s’ils voyaient les Musulmans tués et mangés par les vautours. Il savait exactement ce qui allait se passer.

Le Messager (BP sur lui) se jeta au milieu du combat pour encourager ses soldats. Il leva son épée d’une main et cria : “Qui prend cette épée ?” Tous les Compagnons crièrent : “Moi.” Il reprend : “Qui prend cette épée avec tous ses droits ?” Ils demandent alors : “Et quels sont ses droits, ô Messager d’Allah (BP sur lui) ?” Il dit : “Tuer ces mécréants avec.” Abou Doujana la prit. Il avait un turban rouge qu’il portait en guerre lorsqu’il voulait dire qu’il allait combattre jusqu’à la mort. Il l’enroula sur sa tête et fonça dans la bataille. Azzoubaïr Ibn al-‘Awwâm raconta qu’il le suivit et le vit abattre les ennemis un après l’autre jusqu’à ce qu’il se trouvât devant un cavalier au visage voilé. A un moment ce dernier se dévoila et Abou Doujana se trouva devant une femme qu’il refusa d’abattre parce que le Messager (BP sur lui) n’avait jamais battu une femme. Il avait donc effectivement usé de cette épée en lui donnant tous ses droits.

Hamza, l’oncle du Prophète (BP sur lui) se tint au milieu des combattants et mit une plume dans son chef pour se faire remarquer et dire qu’il ne craignait rien. Il marchait avec fanfaronnade ce qui fit dire au Prophète (BP sur lui) : “Allah n’aime pas cette démarche à part dans ces circonstances.” Hamza fonça entre les rangs ennemis plusieurs fois à la file. Ali et Az-Zoubaïr l’imitèrent. Il se dirigea vers le porteur de l’étendard de Qoraïche, le tua et plusieurs autres des Bani ‘Abd Iddar après lui. Ali et Az-Zoubaïr tuèrent le reste du groupe des porteurs d’étendard.

En très peu de temps, les Musulmans eurent le dessus et les combattants de Qoraïche se mirent à fuir. Les corps des mécréants gisaient par terre et le butin jonchait le sol. Les tireurs de la colline auxquels le Messager avait donné l’ordre formel de ne pas descendre de leur place pensèrent que la bataille était conclue et dégringolèrent rapidement pour s’emparer du butin. ‘Abdillâh ibn Az-Zoubaïr qui était avec eux leur rappela les ordres du Prophète (BP sur lui) mais ils ne voulurent pas lui obéir et le laissèrent avec dix autres seulement sur le mont. Ils désobéissaient aux ordres du Messager et furent la cause de la défaite des Musulmans après qu’ils aient été si proches de la victoire. Tous ces malheurs à cause de quarante désobéissants, qu’en serait-il alors si c’était toute la Umma qui désobéissait. Cet ordre du Coran –qui peut être traduit par - : “ «Obéissez à Allah et obéissez au Messager. (TSC, An-Noûr (LA LUMIERE) : 54) est venu trente fois dans le Coran et nous avons un autre verset –qui peut être traduit par - : “Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. " (TSC, An-Noûr (LA LUMIERE): 63).

Khaled ibn al-Walîd qui n’arrivait pas à contourner les Musulmans à cause des tireurs et avait pensé que son armée avait perdu la guerre. A la vue des tireurs qui descendaient, il réalisa ce qui pouvait changer la bataille et en profita pour passer derrière le mont et l’escalader. Il tua la plupart des tireurs restants et fit fuir les autres. Il voulut ensuite attirer l’attention de Abi Soufiân et cria du haut du mont : “Honneur à Hobal (nom d’une idole).” Il remontait ainsi le moral des polythéistes tandis que les Musulmans découragés couraient dans la débandade.

Un des mécréants appelé Abdillâh ibn Qami’a avait une haine farouche pour les Musulmans et particulièrement pour le Prophète (BP sur lui). Il était venu spécialement pour le tuer. Il vit Mos‘ab ibn ‘Oumaïr, pensa qu’il était le Prophète, l’attaqua et lui coupa le bras qui tenait l’étendard. Mos‘ab prit son drapeau de l’autre main et l’homme se rua sur lui, lui coupa l’autre bras et le tua alors qu’il tenait le drapeau de ses deux moignons. Ibn Qami’a pensant avoir tué le Prophète (BP sur lui) se mit à crier : “J’ai tué Mohammed, j’ai tué Mohammed.”

Les Musulmans découragés prirent la fuite vers Médine. Ils se répétaient en marchant : “Le Prophète est mort, qu’allons-nous faire ?” D’autres parmi lesquels Abou Bakr et ‘Omar disaient : Hâtons-nous vers Médine pour sauver ce que nous pouvons sauver.

Le Messager était demeuré sur le champ de bataille avec seulement vingt compagnons parmi lesquels une femme Noussaïba bint Sa‘d (Oum ‘Oumara). Des groupes de mécréants commençaient à entourer le Prophète (BP sur lui). Que pouvait-il faire avec seulement vingt personnes ? Beaucoup pensaient qu’il était mort. Il se mit à hausser la voix pour appeler à lui les compagnons. Les vingt compagnons entourèrent le Messager (BP sur lui) pour empêcher les flèches de le toucher et Abou Doujana qui était parmi eux recouvrit le Prophète (BP sur lui) de son corps et tout son dos fut hérissé de flèches ennemies. Sa‘d Ibn Abi Waqqâç également se tenait devant le Messager et tirait sur les mécréants. Il y avait aussi Talha ibn ‘Oubaïd Allâh juste âgé de vingt-huit ans qui disait au Messager de baisser sa tête pour éviter les flèches. Il en vit une qui venait vers le Prophète (BP sur lui) et interposa sa main pour la recevoir dans sa chair à sa place. Le Messager âgé de cinquante-huit ans tout épuisé disait : “Qui peut me protéger pour avoir le Paradis en retour ? ” Yazîd ibn Assakan, un autre compagnon vint avec dix autres et commença à le défendre. Le Prophète (BP sur lui) était maintenant le centre de la bataille.

Oubaïd ibn Khalaf, entièrement couvert de fer en ayant laissé comme seuls orifices une ouverture au niveau de la bouche pour respirer et deux autres au niveau des yeux pour voir, commença à s’approcher du Prophète (BP sur lui) et lorsque Talha Ibn Oubaïd Allah, malgré ses blessures, l’aperçut il avertit le Prophète en s’écriant : « Ô Messager d’Allah, ce cavalier s’approche ! »

Le Prophète (BP sur lui) le reconnut au son de sa voix qui s’écriait : « Où est Mohammad ?! » On raconte alors que le Prophète (BP sur lui) repoussa tous ceux qui l’entouraient, se munit d’une lance qu’il lança en direction du cavalier qui ne l’atteint que d’une blessure minime au niveau de la bouche car il était entièrement abrité par le fer. Cependant Oubaid ibn Khalaf s’écria : « Mohammad m’a tué ! Mohammad m’a tué ! » Alors on lui répondit : « Comment t’aurait il tué, tu n’as été atteint que d’une petite blessure superficielle ! » Il rétorqua : « Un jour, à la Mecque, il m’a dit qu’il me tuerait, aujourd’hui je le crois. » Puis il se dirigea vers la montagne Uhud toujours en hurlant et commença à l’escalader jusqu'à ce qu’on le vit en tomber de l’autre côté, la chute fut mortelle et c’est sa grande frayeur ou peut-être même la confiance totale en la véracité de ce que lui avait dit le Messager d’Allah (BP sur lui) qui l’a tué.

Mais la plus brave fut une femme ; Om Oumara, elle ne s’est pas sauvée mais resta avec son fils aux côtés du Prophète (BP sur lui) tandis qu’une grande partie des gens s’était enfuie. Imaginez-la, debout, résistante et persistante alors que le nombre de personnes autour du Prophète (BP sur lui) commençait à diminuer, quand arriva Abdillâh ibn Qami’a l’assassin de Mos’ab, ce dernier a su que le Messager d’Allah (BP sur lui) était encore en vie et se fixa donc pour but de le tuer. Om Oumara équipée d’une épée se plaça entre lui et le Prophète (BP sur lui), elle ne savait pas combattre, elle était uniquement venue abreuver les blessés, mais elle se rendit compte qu’il voulait attaquer le Messager d’Allah (BP sur lui) de dos ; elle s’interposa. Il lui affligea alors un coup qui fit voltiger l’épée de sa main. Om Oumara raconte qu’à ce moment là elle faillit s’enfuir mais que lorsqu’elle vit le Prophète (BP sur lui) seul elle ne bougea pas. Puis Abdillâh ibn Qami’a se mit à la frapper sur son épaule à tel point que l’os s’enfonça et que le sang jaillit mais elle ne se sauva pas et s’effondra. Lorsqu’elle vit son fils Habib Ibn Zaïd venir à son secours elle lui dit : « Laisse-moi ! Laisse-moi ! Rejoins le Messager d’Allah ! »

Lorsque le Prophète (BP sur lui) la vit baigner dans son sang, il la regarda et leva ses mains vers le ciel en disant : « Qui peut supporter ce que tu endures Ô Om Oumara ?! » Elle le regarda et lui répondit : « Je supporte ! Et supporte ! Et supporte mais te demande une seule chose ; t’accompagner et être à tes côtés au paradis Ô Messager d’Allah » Il lui dit alors : « Tu ne seras pas la seule mais toi ainsi que toute ta famille ! Vous êtes mes compagnons au paradis. »

Pendant ce temps Anas Ibn An-Nadr, l’oncle de Anas Ibn Malek qui n’a pas assisté à la bataille de Badr et qui a juré que s’il avait la chance de vivre un autre combat il allait montrer à Allah ce dont il est capable, rentrait de voyage. A Médine il croisa les compagnons revenant de la bataille et leur demanda : « Que vous arrive t-il ? » Ils répondirent : « Le Messager d’Allah a été assassiné » Il les dévisagea et rétorqua : « Et que voulez-vous faire de la vie après lui ? Levez-vous et mourez de la même façon que lui !! » Il réussit à convaincre toute une armée de retourner au combat! Il se dirigea vers la montagne de Uhud, on lui demanda alors : « Où vas-tu comme ça Anas ?! » Il répondit : « Au paradis ! Je vais au paradis Ô Dieu de Nadr ! Je sens l’odeur du paradis au pied de la montagne de Uhud ! » On raconte qu’il a été retrouvé à l’endroit qu’il avait indiqué et tout sont corps était couvert de flèches, de coups, on ne l’a pas reconnu tellement il a été défiguré par les mécréants. Seule sa sœur l’a reconnu. Allah dit à son sujet – ce qui peut être traduit : « Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore; et ils n’ont varié aucunement (dans leur engagement) » (TSC, Al-Ahzâb (LES COALISES : 23) Anas a fait une promesse le jour de Badr, promesse qu’il a tenue à Uhud, et vous, avez-vous tenu les vôtres ??

Un des mécréants, Abu Amer Al-Fasseq creusa un trou afin que le Prophète (BP sur lui) tombe dedans. Pris par la bataille, le Prophète (BP sur lui) chuta dans le trou et son visage heurta une roche qui provoqua la fracture de ses deux incisives supérieures et sa bouche se remplit de sang. Le Prophète (BP sur lui) était coincé dans la fosse et lorsqu’il voulut se relever Abdillâh ibn Qami’a lui porta un coup d’épée sur le casque. Le casque s’encastra dans la tête du Prophète (BP sur lui). Les compagnons essayaient de le retirer, mais en vain, jusqu'à ce qu’arrive ‘Obaïda Ibn Al-Jarrah qui le lui retira avec ses dents qui se cassèrent. Et à ce propos les compagnons ont dit : « On a toujours pensé que ceux qui ne possédaient plus de dents n’étaient pas beaux jusqu’à ce que l’on ait vu ‘Obaïda Ibn Al-Jarrah qui est devenu encore plus beau après qu’il ait perdu ses dents pour le Messager d’Allah (BP sur lui) » Le sang jaillit du visage du Prophète (BP sur lui), et ‘Omar Ibn Al-Khattab lui demanda : « Maudis-les ô Messager d’Allah ! » il (BP sur lui) lui répondit : « On ne m’a pas envoyé pour les maudire mais pour être miséricordieux envers eux. » Le visage couvert de sang, il leva ses mains au ciel et dit : « Ô Allah guide mon peuple car ils sont ignorants. » Il ne combattait pas pour se venger mais pour transmettre son message et défendre sa cause. S’il se battait pour les effusions de sang comme l’ont insinué les occidentaux jamais il n’aurait invoqué Allah en leur faveur. Paix et bénédiction sur toi ô Messager d’Allah toi qui représentes la miséricorde incarnée.

La blessure du Prophète (BP sur lui) continuait de saigner et Ali Ibn Abi Taleb lui versait de l’eau sur le visage mais la blessure s’aggravait à un tel point qu’il fut contraint de chauffer un morceau de tissu pour la cautériser.

Quant à Handala, le jour de la bataille de Uhud, il était avec son épouse. C’était leur premier jour de mariage mais quand il a entendu l’appel au combat : « Etalons d’Allah partez sur son sentier ! » il partit sans même avoir eu le temps de se laver. Le Messager d’Allah (BP sur lui) dit : « J’ai vu les anges laver Handala dans une cuvette en or » ce qui provoqua l’étonnement du Prophète (BP sur lui) car le martyr ne doit pas être lavé. Il alla donc en parler avec l’épouse de Handala qui lui apprit qu’ils avaient passé leur première nuit ensemble sans qu’il ait eu le temps de se laver afin de se joindre au combat. Handala a préféré défendre sa cause et se sacrifier au lieu de rester dans les bras de son épouse!!

Il y a aussi ‘Amr Ibn Al-Jamouh qui boitait. Il avait quatre fils qui lui dirent qu’ils iraient se battre à sa place et que personne ne pouvait rien lui reprocher. Il se rendit donc chez le Prophète (BP sur lui) en colère se plaignant de ses fils. Le Prophète lui dit : « Mais ‘Amr tu boites » il lui répondit : « Ô Messager d’Allah laisse-moi poser les pieds au paradis avec ce boitement » Le Prophète (BP sur lui) sourit en disant : « Laissez-le, peut-être qu’Allah exalté soit-Il va lui accorder le martyre ». Sur le champ de bataille, il dit : « Quelle bonne odeur que celle du paradis ! Quelle bonne odeur que celle du paradis !» Vous voyez à quel point le paradis était cher à son cœur ! Il combattait et observait le Prophète tout en disant : « Ô Allah ne m’y ramène pas ! (à la vie sur terre) » Il combattit jusqu’à ce qu’il tombât en martyr. Le Prophète (BP sur lui) dit : « Je vois en ce moment ‘Amr parcourir le paradis en boitant, Allah lui a offert ce qu’il lui avait demandé. »

Parmi les martyrs se trouve aussi Abdullah Ibn Hiram qui avait neuf filles et un garçon Jaber Ibn Abdullah. Tous deux procédèrent à un tirage au sort afin de déterminer qui allait rester aux côtés des filles et qui allait partir sur le sentier d’Allah. Le sort décida que Abdullah allait combattre et Jaber resterait près de ses sœurs. Abdullah dit à son fils qui était en larmes : « Je jure par Allah mon fils que s’il était question d’autre chose que le paradis je te l’aurais laissé mais là il s’agit du paradis ! » Vous voyez à quel point la cause est grande ! Abdullah mourut au combat, son corps fut mutilé et son fils demanda aux compagnons de le laisser voir son père et quand ils essayèrent de l’en empêcher pour qu’il ne sache pas ce qui lui est arrivé, le Prophète leur dit : « Laissez le voir son père. » Son fils raconte : « j’ai regardé mon père et me suis mis à pleurer. » Alors le Prophète lui dit : « Mon fils, que tu le pleures ou non, les Anges ne cessent de le couvrir de leurs ailes », puis il (BP sur lui) le regarda et lui dit : « Réjouis-toi Jaber » « Pourquoi ô Messager d’Allah ? » Le Prophète lui répondit : « Jaber, Allah n’a jamais parlé à personne sans qu’il y ait un voile. Pour ton père, il a soulevé ce voile et lui a dit : Demande-moi ce que tu désires ? Il lui répondit : « Ô mon Dieu, je souhaiterais ressusciter à la vie et de nouveau être tué pour Toi. » Alors Allah a répondu : « Mon esclave, je les ai destinés à ne plus jamais y retourner, alors formule un autre souhait. » Alors il dit : « Ô mon Dieu transmets mon bonheur aux occupants du bas monde ! »

Et c’est là qu’est descendue la parole d’Allah- qui peut être traduite par : « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah soient morts. Au contraire, ils sont vivants auprès de leur Seigneur bien pourvus et joyeux de la faveur qu'Allah leur a accordée, et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés. » (TSC Al-‘Imrân : 169) Voyez-vous à quel point ils aimaient le Prophète (BP sur lui), jusqu’où étaient-ils prêts à aller pour défendre leur cause et surtout à quel point ce message est grand et cher !

Parmi les martyrs il y eut Abdullah Ibn Jahch. La veille de la bataille il rencontra un ami qui lui dit : « Je souhaiterais demain combattre un mécréant bien bâti et d’une grande force jusqu’à ce que je le tue ! » Abdullah répondit alors : « Quant à moi demain je souhaiterais combattre un mécréant bien bâti et d’une grande force jusqu’à ce que je le tue puis combattre un autre mécréant d’une grande force jusqu’à ce qu’il me tue ; me perce l’estomac, me coupe l’oreille puis le nez pour que le jour de la résurrection je rencontre Allah et que lorsque Il me demandera « Pourquoi Abdullah es-tu ainsi ? » je lui réponde: « Pour Toi Ô mon Dieu ! Pour Toi ! » Ils retrouvèrent Abdullah Ibn Jahch le ventre percé, l’oreille coupée et le nez arraché et à côté de lui gisait le cadavre d’un mécréant.

Sa’d Ibn Rabi aussi a combattu les mécréants jusqu'à ce qu’il fut martyr. A la fin de la bataille, le Prophète dit : « Trouvez-moi Sa’d ibn Rabi » Abiy Ibn Ka’b partit donc à sa recherche. Lorsqu’il le trouva il était en train de vivre ses derniers instants et il lui dit : « Sa’d, c’est le Messager d’Allah qui m’envoie, il te passe le salut » alors il lui demanda : « Est-il encore vivant ? » (Il circulait une rumeur à propos du décès du Prophète.) « Oui » répondit Abiy Ibn Ka’b. Alors Sa’d soupira profondément, formula ses louanges à Allah puis dit : « Transmets le salut de ma part au Messager d’Allah et dis-lui Sa’d te dit : Ô Messager de Dieu, qu’Allah te récompense pour ce que tu as fait pour nous car en ce moment je vois réellement ce que tu nous avais promis (c’est-à-dire les hadiths du Prophète (BP sur lui) à propos du paradis, car Sa’d le voyait), transmets également le salut aux Ançars et dis-leur : « Vous n’aurez aucun motif valable, si le Messager d’Allah est tué alors qu’il reste parmi vous une âme qui vive. »

Et aujourd’hui je vous répète ce que Sa’d a dit : Nous n’avons aucun motif valable si la Sunna du Prophète n’est pas respectée alors qu’il reste parmi nous une âme qui vive. Travaillez ! Bougez et portez enfin le message et défendez notre cause ! Surtout n’oubliez jamais cela, n’oubliez pas les martyrs et la bataille d’Uhud.

Le meilleur et le dernier des martyrs est Hamza Ibn Abd El-Mottaleb. Lorsque Khaled Ibn Al-Walid est monté sur la montagne où se trouvaient les musulmans, Hamza a essayé de trouver une solution et a emmené avec lui un groupe de combattants derrière la montagne. Ils y rencontrèrent un groupe de mécréants et Hamza se mit à les combattre avec bravoure et rapidité car il voulait rejoindre le Prophète (BP sur lui). Tapi derrière un rocher se trouvait Wahchi. Hind, la femme de Abu Soufiân, lui avait promis sa liberté en échange de la mort de Hamza car il avait tué son père et son frère durant la bataille de Badr. Dès que Hamza fut de dos, Wahchi lui porta un coup de lance qui l’atteignit dans le dos et lui transperça le ventre ; une personne atteinte d’une telle blessure devrait s’effondrer sur place, mais Hamza le brave et fort croyant fixa Wahchi du regard en courant vers lui malgré sa blessure grave. Ecoute ce que Wahchi a dit en le voyant : « Je jure que je n’ai pu bouger de ma place tellement j’ai eu peur de lui ». Il s’est rapproché de lui mais finit par succomber à sa blessure. Hamza mourut et Wahchi se mit à courir en direction de Hind en s’écriant : « Je l’ai tué ! Je l’ai tué ! » Elle arriva munie d’un couteau et sectionna le ventre de Hamza et en sortit son foie qu’elle commença à mâcher sans arriver à l’avaler car il s’agit là d’un sang bien trop cher et bien trop important pour qu’Allah exalté soit-Il lui permette de pénétrer dans le corps d’une femme comme elle, Abou Soufiân la rejoignit en souriant ainsi qu’un des mécréants qui prit une lance et l’enfonça dans la bouche de Hamza. A la fin de la bataille, en le voyant, le Prophète s’effondra en larmes et jamais il ne pleura quelqu’un ainsi. Hamza a été enterré sur place et son corps y resta 40 ans jusqu’à ce qu’il y eut une inondation à Médine et que l’on ordonnât de transporter tous les restes des martyrs dans ce cimetière. Ils déterrèrent Hamza et le trouvèrent exactement dans le même état qu’il y a 40 ans.

Cette terre a vu le sacrifice de Hamza et le sacrifice de tous les autres martyrs, quant à nos larmes à nous elles doivent se traduire en amour pour le Prophète (BP sur lui), en respect de sa tradition et en bonne action sur terre, en améliorant la société et en créant une grande renaissance.

Le Prophète (BP sur lui) a senti que le combat devenait de moins en moins équitable ; il décida donc de retirer son armée sans qu’ils aient été vaincus par Qoraïche et sans pour autant les avoir battus ; il (BP sur lui) commença à crier : « La montagne ! La montagne ! » en indiquant un repli à l’intérieur de la montagne. Le Prophète (BP sur lui) et ses compagnons se replièrent dans la partie la plus étroite de la montagne, en hauteur à l’abri tout en gardant une vue sur le champ de bataille.

Revivons maintenant la dernière scène de la bataille de Uhud, lorsque le Prophète (BP sur lui) et 300 à 500 compagnons se regroupèrent au sommet de la montagne, dissimulés des yeux de Qoraïche pour qu’elle n’ait pas idée du nombre de personnes qui s’y trouvait. Au pied de cette montagne Abou Soufiân commença un nouveau combat de « paroles » à la fin de la grande bataille et s’écria : « Vénérez Hobal ! » et les compagnons ne répondirent pas, alors le Prophète (BP sur lui) s’écria : « Vous ne lui répondez pas ?! » « Que devons-nous lui répondre ô Messager d’Allah » demandèrent les compagnons. Il (BP sur lui) répondit : «Allah est le plus haut et le plus honoré ! » et les compagnons répétèrent après lui : « Allah est le plus haut et le plus honoré ! ». Abou Soufiân rétorqua : « Vénérez El Ozza ! Vous êtes sans gloire ! » Et les compagnons ne répondirent pas, alors le Prophète (BP sur lui) s’écria : « Vous ne lui répondez pas ?! » « Que devons-nous lui répondre ô Messager d’Allah » demandèrent les compagnons. Il (BP sur lui) répondit : « Dites Allah est notre Seigneur et vous n’en avez point ! » et les compagnons répétèrent après lui : « Allah est notre Seigneur et vous n’en avez point ! » Imaginez-vous la scène, toute une montagne raisonnant d’une seule voie « Allah est notre Seigneur et vous n’en avez point ! ». Abou Soufiân dit alors : « ce jour contre celui de Badr ! » Et les compagnons ne répondirent pas, alors le Prophète (BP sur lui) s’écria : « Vous ne lui répondez pas ?! » « Que devons-nous lui répondre ô Messager d’Allah » demandèrent les compagnons. Il (BP sur lui) répondit : « Dites ce n’est pas pareil nos morts sont au paradis les vôtres sont en enfer ! » et les compagnons répétèrent après lui : « Ce n’est pas pareil nos morts sont au paradis les vôtres sont en enfer ! » Abou Soufiân pensait que le Prophète (BP sur lui) était décédé mais lorsqu’il entendit les répliques de l’armée, il dit : « J’atteste que Mohammad, Abou Bakr et ‘Omar sont en vie ! » Il se retira alors avec son armée.

Conclusion :

La bataille se termina ainsi sans victoire ni défaite des musulmans, le Prophète (BP sur lui) et les compagnons descendirent de la montagne très déçus et tristes et arrivèrent les paroles d’Allah exalté soit-Il dans de très beaux versets adressés aux compagnons : « Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, si vous êtes de vrais croyants. » (TSC, Al-‘Imrân : 139)

[i] TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.

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MessageSujet: Résumé des derniers épisodes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyLun 14 Juil 2014, 12:43

Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Après une longue absence, nous reprenons in cha allah la suite de l'histoire de notre prophète (sws). Nous avons parlé précédemment des 13 années depuis le début de la mission et de la Hidjra (l'émigration) à Médine et de bataille de Uhud. Voici un récapitulatif en vidéo de la sombre période préislamique et de la naissance de la lumière islamique.





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MessageSujet: Résumé des derniers épisodes   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyMar 15 Juil 2014, 17:24

Salam aleikom

Voici le deuxième épisode de l'époque prislamique et de la renaissance de l'islam.



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MessageSujet: Résumé   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptyJeu 17 Juil 2014, 01:17

Salam aleikom

Voici le troisieme épisode de l'histoire de notre prophète mohammed (sws).



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MessageSujet: Résumé   Les histoires des prophètes - Page 6 EmptySam 19 Juil 2014, 16:22

Salam aleikom

Voici le quatrième épisode de l'histoire de notre prophète mohammed (sws).



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MessageSujet: Re: Les histoires des prophètes   Les histoires des prophètes - Page 6 Empty

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