voici un poème que j'ai écrit suite à une drôle de petite anecdote qui m'est arrivée:
J’ai entendu des coups frappés
Bing bang, dans le plafond, les murs, le sol en tremble...
Cette vibration pénètre toute les fibres de mon âme
Laisse-moi entrer...
Une peur viscérale s’est emparée de moi...
Serait-ce le diable qui frappe à ma porte ?
Une petite prière, ça ne coute rien.
Sainte Marie, mère de dieu, ayez pitié de moi !
Je tapote ma croix,
Je me questionne,
Je n’ose plus bouger...
Je reprend mon soufle.
Enfin, le silence, le vide,
Plus rien, tout est calme...
Une fausse alerte sans doute
Était-ce mon imagination, qui me jouait des tours... ?
Je respire de nouveau, je rationalise...
Puis Vlan ! C’est reparti pour un tour !
Bing, bang, boum... ma maison a la tremblote !
Mais qu’est-ce que j’ai fais au bon dieu pour mériter ça ?
De nouveau, silence radio.
Je me calme, je réfléchis...
Je cherche une explication rationnelle.
La voirie... les travaux de la voirie, bien sur...
Je sors de ma cachette
Je quitte ma grotte et j’observe...
... la craque béante de quelque travailleur de la construction.
Aurais-je oublié le monde qui m'entoure?
Le quotidien de l’homme,
Les cancans du quartier,
Et la modernité...
Qui s’amène chez moi comme un voleur
Irriguant ma peur,
Étanchant mon cœur,
De cette soif de normalité
La source jaillissante
Bref, la canalisation de la peur dans un abime de réel.
Le tangible est comme une couverture chaude,
Qui me protège de la folie... du surnaturel.
Demain par contre, d'autres coups plus funestes, se feront entendre
Car ce n'est jamais fini,
Ça n'a jamais de fin,
Ceci n'est qu'un intermède.