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+3brigit ^^ albania Hacène du13 7 participants | |
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Hacène du13
| Sujet: La Parole Sam 30 Sep 2017, 21:32 | |
| - mario franck lazur a écrit:
DIEU n'engendre pas, en effet, OUI !....
Mais DIEU parle ( par Ses prophètes, OK ? )
Si DIEU parle, c'est qu'Il pense. Et Sa Pensée ( que les Chrétiens appellent le Père ) engendre bien une Parole. Toi-même tu penses, et ta pensée engendre une parole , vocale ou écrite, mais une Parole. De même en DIEU.
Et l'évangile de Jean appelle cette Parole le Verbe ( ch. 1 de Jean). Dieu parle et engendre une pensée que les chrétiens appelle (le père) (le père) engendre son fils jésus(la parole =le verbe) ma question est : de quelle façon jésus (le verbe) aurait crée l'univers ?puisque selon la bible , jésus aurait crée tout l'univers , de quelle façon ? .....va savoir .... j'espere bien avoir une réponse rationnelle de nos amis les chrétiens voici donc le verset qui confirme mes dires : Colossiens 1 15 Il "jesus" "la parole" "le verbe" est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.… |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 21:46 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- mario franck lazur a écrit:
DIEU n'engendre pas, en effet, OUI !....
Mais DIEU parle ( par Ses prophètes, OK ? )
Si DIEU parle, c'est qu'Il pense. Et Sa Pensée ( que les Chrétiens appellent le Père ) engendre bien une Parole. Toi-même tu penses, et ta pensée engendre une parole , vocale ou écrite, mais une Parole. De même en DIEU.
Et l'évangile de Jean appelle cette Parole le Verbe ( ch. 1 de Jean).
Dieu parle et engendre une pensée que les chrétiens appelle (le père)
(le père) engendre son fils jésus(la parole =le verbe)
ma question est : de quelle façon jésus (le verbe) aurait crée l'univers ?
puisque selon la bible , jésus aurait crée tout l'univers , de quelle façon ? .....va savoir .... j'espere bien avoir une réponse rationnelle de nos amis les chrétiens
voici donc le verset qui confirme mes dires :
Colossiens 1 15 Il "jesus" "la parole" "le verbe" est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.… Nous sommes dans la partie dogmatique . Paul expose la primauté du Christ,humainement le Christ est à l'image de Dieu ,il est le premier né dans l'ordre de la création ,en fait tout commence avec Jésus . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 21:55 | |
| si j'ai bien saisi jesus est un tableau tout noir ou est venu se dessiner tout l'univers du visible à l'invisible |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:01 | |
| - Anaska a écrit:
- si j'ai bien saisi
jesus est un tableau tout noir ou est venu se dessiner tout l'univers du visible à l'invisible Jésus a apporté une espérance dans l'invisibilité et une éthique dans le visible . C'est le début de la création ,Paul parle de Premier Né. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:02 | |
| - albania a écrit:
- Anaska a écrit:
- si j'ai bien saisi
jesus est un tableau tout noir ou est venu se dessiner tout l'univers du visible à l'invisible
Jésus a apporté une espérance dans l'invisibilité et une éthique dans le visible . C'est le début de la création ,Paul parle de Premier Né. premier ne ou premere creation |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:06 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Jésus a apporté une espérance dans l'invisibilité et une éthique dans le visible . C'est le début de la création ,Paul parle de Premier Né. premier ne ou premere creation Avec le Premier Né dans l'ordre de la création.Tout commence avec Jésus .Un monde nouveau. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:09 | |
| - albania a écrit:
- Anaska a écrit:
premier ne ou premere creation Avec le Premier Né dans l'ordre de la création.Tout commence avec Jésus .Un monde nouveau. donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:15 | |
| - Hacène du13 a écrit:
Colossiens 1 15 en lui ont été créées toutes les choses ... Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.… Création en, par, et pour, Un état, une principe, un but, Une trinité. En l'Amour, par l'Amour, pour l'Amour, Dieu n'est qu'Amour et de l'Amour tout découle, Afin que l'être retrouve son unité dans la plénitude de l'Amour. L'erreur c'est de parler de ce que l'on ne peut saisir, alors qu'il faut accueillir et vivre la Parole en nous, par nous, pour nous, Avoir une vie en l'Amour, par la Parole d'Amour agissante faite chair, pour la révélation de l'être de chair et d'esprit en Dieu. Le Messie est la Parole d'Amour faite chair qui donnera corps à notre grâce afin que nous ayons la vie éternelle. Comme l'a bien résumé Albania, nous sommes dans le dogme et il porte ses fruits car il est éprouvable ici et maintenant. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:21 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Hacène du13 a écrit:
Colossiens 1 15 en lui ont été créées toutes les choses ... Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.… Création en, par, et pour, Un état, une principe, un but, Une trinité.
En l'Amour, par l'Amour, pour l'Amour, Dieu n'est qu'Amour et de l'Amour tout découle, Afin que l'être retrouve son unité dans l'Amour.
L'erreur c'est de parler de ce que l'on ne peut saisir, alors qu'il faut accueillir et vivre la Parole en nous, par nous, pour nous, Avoir une vie en l'Amour, par la Parole d'Amour agissante faite chair, pour la révélation de l'être de chair et d'esprit en Dieu.
Le Messie est la Parole d'Amour faite chair qui donnera corps à notre grâce afin que nous ayons la vie éternelle. Comme l'a bien résumé Albania, nous sommes dans le dogme et il porte ses fruits car il est éprouvable ici et maintenant. est ce que Jesus est né pour la creation |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:22 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Avec le Premier Né dans l'ordre de la création.Tout commence avec Jésus .Un monde nouveau. donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
La Parole procède de la Volonté afin que les oeuvres adviennent par la Parole et pour la Parole. Ne vois pas une temporalité dans la causalité, c'est une causalité hors temps car de tout temps. |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:23 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Avec le Premier Né dans l'ordre de la création.Tout commence avec Jésus .Un monde nouveau. donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
Paul place la nature humaine de Jésus à la tête de tout l'univers. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:24 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Anaska a écrit:
donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
La Parole procède de la Volonté afin que les oeuvres adviennent par la Parole et pour la Parole.
Ne vois pas une temporalité dans la causalité, c'est une causalité hors temps car de tout temps. cette parole est elle née ou créée |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:25 | |
| - albania a écrit:
- Anaska a écrit:
donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
Paul place la nature humaine de Jésus à la tête de tout l'univers. paul n'est pas Dieu ni jesus donc son explication je m'en fou |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:27 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Paul place la nature humaine de Jésus à la tête de tout l'univers. paul n'est pas Dieu ni jesus donc son explication je m'en fou Vous pouvez la trouver au fond de vous .La foi n'est pas basée sur la connaissance. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:28 | |
| - albania a écrit:
- Anaska a écrit:
paul n'est pas Dieu ni jesus donc son explication je m'en fou Vous pouvez la trouver au fond de vous .La foi n'est pas basée sur la connaissance. je t'ai posée une question et tu ne reponds pas est ce que jesus est né pour la creation reponds svp |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:28 | |
| - Anaska a écrit:
- brigit ^^ a écrit:
La Parole procède de la Volonté afin que les oeuvres adviennent par la Parole et pour la Parole.
Ne vois pas une temporalité dans la causalité, c'est une causalité hors temps car de tout temps. cette parole est elle née ou créée Engendrée si tu y tiens, la Parole procède de la Volonté et elle est de la même essence. C'est un engendrement hors temps, c'est une causalité et non pas une action temporelle. En physique quantique, le temps n'existe pas, le temps apparaît uniquement quand il y a interaction avec le réel. Pour les physiciens la causalité existe et elle est en soi hors temps. Que cela puisse t'aider à comprendre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:30 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Anaska a écrit:
cette parole est elle née ou créée Engendrée si tu y tiens, la Parole procède de la Volonté et elle est de la même essence.
C'est un engendrement hors temps, c'est une causalité et non pas une action temporelle.
En physique quantique, le temps n'existe pas, le temps apparaît uniquement quand il y a interaction avec le réel.
Pour les physiciens la causalité existe et elle est en soi hors temps. Que cela puisse t'aider à comprendre. expliques moi les 3 verbes engendrer naitre et creer |
| | | Hacène du13
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:31 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Avec le Premier Né dans l'ordre de la création.Tout commence avec Jésus .Un monde nouveau. donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
Dieu le père crée par la parole comme le montre si bien ce verset : (Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut) la question est de savoir comment jésus a t'il procédé a la création de l'univers , est ce également par la parole , tout comme son père ? |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:32 | |
| Création à partir de quoi ?
Le monde ne créé pas, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Donc si tu parles de création, oui, il faut dire à partir de quoi. Et le reste en découlera comme de la source de toute chose.
Naître c'est étymologiquement ce qui tire son origine de la source Engendrer c'est étymologiquement la génération en soi même. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:39 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Création à partir de quoi ?
Le monde ne créé pas, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Donc si tu parles de création, oui, il faut dire à partir de quoi. Et le reste en découlera comme de la source de toute chose.
Naître c'est étymologiquement ce qui tire son origine de la source Engendrer c'est étymologiquement la génération en soi même. la citation de lavoisier n'arien avoir avec la Creation si jesus est né il faut dire à partir de qui et par qui et pour qui si jesus est engendré donc né pour hériter de la divinité
Dernière édition par Anaska le Sam 30 Sep 2017, 22:45, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:41 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- Anaska a écrit:
donc jesus n'est pas une création mais bien né pour la creation
Dieu le père crée par la parole comme le montre si bien ce verset :
(Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut)
la question est de savoir comment jésus a t'il procédé a la création de l'univers ,
est ce également par la parole , tout comme son père ? oui selon le christianisme |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:53 | |
| - Anaska a écrit:
- brigit ^^ a écrit:
- Création à partir de quoi ?
Le monde ne créé pas, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Donc si tu parles de création, oui, il faut dire à partir de quoi. Et le reste en découlera comme de la source de toute chose.
Naître c'est étymologiquement ce qui tire son origine de la source Engendrer c'est étymologiquement la génération en soi même. la citation de lavoisier n'arien avoir avec la Creation si jesus est né il faut dire à partir de qui et par qui si jesus est engendré donc né pour hériter de la divinité Jésus n'est pas né pour hériter de la divinité. Tout chose m'a été donné par le Père, cela veut dire qu'il est déjà Roi. Ensuite je parle selon ce que dit la science et ce qui n'a jamais été mis à défaut jusqu'à présent, cela va au delà de Lavoisier. Rien ne se créé dans le monde, tout se transforme. Donc si tu parles de création, il s'agit d'une création en dehors du monde. En dehors du monde donc en dehors du temps. La Parole procède de la Volonté, elle est de même essence et en dehors du temps. Toi tu t'attaches et à raison à la Parole faite chair, afin qu'elle prenne prise en ceux qui sont dans la création. Donc déjà tu es dans le monde visible, le réel dans son intelligibilité, dans ses dimensions de distance et de temps. Alors oui la création se justifie dans la révélation de la Parole faite chair, tout du monde se justifie par cette création et en procède. Mais là tu es dans le temps. Hors du temps, il s'agit de la Parole incréée par qui et pour qui le monde a été créé et justifié.
Dernière édition par brigit ^^ le Sam 30 Sep 2017, 23:01, édité 1 fois |
| | | Hacène du13
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:56 | |
| - Anaska a écrit:
- Hacène du13 a écrit:
Dieu le père crée par la parole comme le montre si bien ce verset :
(Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut)
la question est de savoir comment jésus a t'il procédé a la création de l'univers ,
est ce également par la parole , tout comme son père ? oui selon le christianisme est ce par l'autorisation de son père ? |
| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 22:58 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Vous pouvez la trouver au fond de vous .La foi n'est pas basée sur la connaissance. je t'ai posée une question et tu ne reponds pas est ce que jesus est né pour la creation reponds svp Jésus est au_dessus de la création . |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:00 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- Anaska a écrit:
oui selon le christianisme est ce par l'autorisation de son père ? La Parole pourrait elle être en dehors du Père ? Cela serait la parole de satan dans ce cas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:01 | |
| - albania a écrit:
- Anaska a écrit:
je t'ai posée une question et tu ne reponds pas est ce que jesus est né pour la creation reponds svp Jésus est au_dessus de la création . est ce que naitre veut dire etre au dessus de la creation |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:04 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Anaska a écrit:
la citation de lavoisier n'arien avoir avec la Creation si jesus est né il faut dire à partir de qui et par qui si jesus est engendré donc né pour hériter de la divinité Jésus n'est pas né pour hériter de la divinité. Tout chose m'a été donné par le Père, cela veut dire qu'il est déjà Roi.
Ensuite je parle selon ce que dit la science et ce qui n'a jamais été mis à défaut jusqu'à présent, cela va au delà de Lavoisier. Rien ne se créé dans le monde, tout se transforme. Donc si tu parles de création, il s'agit d'une création en dehors du monde. En dehors du monde donc en dehors du temps. La Parole procède de la Volonté, elle est de même essence et en dehors du temps.
Toi tu t'attaches et à raison à la Parole faite chair, afin qu'elle prenne prise en ceux qui sont dans la création. Donc déjà tu es dans le monde visible, le réel dans son intelligibilité, dans ses dimensions de distance et de temps. Alors oui la création se justifie dans la révélation de la Parole faite chair, tout du monde se justifie par cette création et en procède. Mais là tu es dans le temps. Hors du temps, il s'agit de la Parole par qui et pour qui le monde a été créé et justifié. est ce que jesus est la métamorphose |
| | | Aquilas**
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:04 | |
| - Anaska a écrit:
- brigit ^^ a écrit:
Engendrée si tu y tiens, la Parole procède de la Volonté et elle est de la même essence.
C'est un engendrement hors temps, c'est une causalité et non pas une action temporelle.
En physique quantique, le temps n'existe pas, le temps apparaît uniquement quand il y a interaction avec le réel.
Pour les physiciens la causalité existe et elle est en soi hors temps. Que cela puisse t'aider à comprendre. expliques moi les 3 verbes engendrer naitre et creer - engendrer:
A.− Provoquer la genèse de. 1. En gén. [Le suj. désigne la matière comme porteuse de vie] Susciter l'apparition d'un phénomène vital. Tous les phénomènes (...) engendrés par les fermentations infinies et fécondes de la matière qui vit (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Inutile beauté, 1890, p. 1159). 1. Si la matière a engendré la vie, c'est qu'elle n'était pas tout à fait matière. L'hypothèse de la génération spontanée se heurte au fait que la matière, aujourd'hui, ne donne jamais naissance à la vie. Nul n'ignore comment le grand Pasteur a démontré, par une suite d'expériences rigoureuses, que les êtres vivants, même les plus rudimentaires, proviennent toujours d'être préexistants et semblables à eux. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 191. − Absol. Et le sillon engendre et la fosse enfouit, Et tout se développe et tout s'évanouit (Hugo, Dieu,1885, p. 46). 2. [Le suj. désigne un être vivant] Donner la vie (généralement par voie sexuée) à un être de même espèce. Engendrer un fils. Le mystère des parents, certes, demeure toujours impénétrable, irréductible pour leur fils autant que celui des enfants pour ceux qui les ont engendrés (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 90).L'enfant engendré par une union, ne laisse plus distinguer, dans sa substance unique, ce qui à l'origine appartenait à chacun (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 405): 2. « Aime ton père et ta mère, aime-les, respecte-les, car ils t'ont donné le jour, même s'ils ne sont pas bons pour toi. » Mais l'instituteur ne leur dit rien de pareil. Il leur dit : « Tu es un individu. Ton père et ta mère t'ont engendré, mais dès l'instant que tu es né, tu es un individu. » Barrès, Mes cahiers,t. 5, 1906-07, p. 236. − Absol. La faculté d'engendrer. L'amour implique la mort. Engendrer et enfanter, c'est mourir. Celui qui naît, tue (Michelet, Insecte,1857, p. 42).Ce n'est pas la mère qui est l'origine de ce qu'elle appelle son enfant, mais nourrice seulement de ce germe nouveau qui lui est mis. C'est le mâle qui engendre (Claudel, Euménides,1920, III, p. 970). Rem. Dans cette accept. engendrer s'emploie le plus souvent à propos d'un être hum., plus rarement à propos d'un animal (cf. accoupler ex. 13). − P. anal. MYTH. [À propos des dieux] Emploi pronom. réfl. ... le Roi Khons, le divin Guérisseur, Qui toujours se procrée et s'engendre lui-même (Leconte de Lisle, Poèmes barb.,1878, p. 39). RELIG. CHRÉT. [À propos de Dieu] Le Père a engendré son Fils, sa Parole, son Verbe, et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous (Lamennais, Paroles croyant,1834, p. 79): 3. ... toute âme humaine imite sur le plan du fini la fécondité de la connaissance divine : elle « exprime » de soi la présentation interne de sa propre essence et se la rapporte à soi-même par un acte de volonté, comme, en Dieu, le Père engendre le Verbe et le lie à soi par le Saint-Esprit. Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 18. B.− P. métaph. et au fig. 1. [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose concr.] Donner forme, consistance, réalité (à quelque chose). Engendrer une forme. L'âme du vin chantait (...) Je sais combien il faut (...) De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme (Baudel., Fl. du mal,1857-61, p. 183).Ces danses, c'est une succession de mouvements engendrant et produisant un serpentement, une ondulation (Goncourt, Journal,1891, p. 126).À coté du soleil couché l'annonce de l'aube pâle comme la jeune orge, naît et le jour engendre le jour sans avoir traversé la nuit (Colette, Pays connu,1949, p. 173). − Spéc. MATH. Former une figure quelconque (par un mouvement continu). On nomme surface cylindrique (...) la surface engendrée par une droite, dite génératrice, qui se déplace en restant parallèle à une droite fixe (Hadamard, Géom. espace,1921, p. 118): 4. Quand on dit qu'un demi-cercle en tournant engendre une sphère, on veut dire, en réalité, que la sphère est composée d'une infinité de demi-cercles et que, si l'on pose l'infinité de demi-cercles qu'implique la rotation d'un seul demi-cercle, on a une sphère. Ou alors on peut prendre le mot « engendrement » dans le sens fort de « production » (...) nous aurons expliqué évidemment l'« existence » que nous venons de créer physiquement... Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 319. 2. [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose abstr.] Inspirer (un sentiment), favoriser l'élaboration (d'une idée), etc. Engendrer des conséquences. (Quasi-)synon. causer, donner lieu à, occasionner.Deux sortes d'hommes, les uns qui (...) ne s'efforcent qu'à cette grossière immortalité que procure la génération des enfants; les autres, dont l'âme conçoit et engendre ce qu'il convient à l'âme de produire (France, Puits ste Claire,1895, p. 56).A. Comte supposait (...) que les organes cérébraux qui engendrent l'altruisme (?), l'emporteraient sur ceux qui produisent l'égoïsme (...) la décision morale est instantanée et sort des profondeurs de l'homme comme un instinct (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 317).Cet amour qui a pris feu en moi avec tant de violence s'est allumé à la flamme de deux beaux yeux (...) Oui, beaux yeux, si ma vue vous a laissé le même émoi, l'amour, l'amour parfait vivra, nous l'aurons engendré ensemble! (Camus, Chev. Olmedo,1957, p. 719): 5. ... en poésie les conditions métriques et musicales restreignent beaucoup l'indétermination (...); mon fragment se comporta comme un fragment vivant, puisque, plongé dans le milieu (sans doute nutritif) que lui offraient le désir et l'attente de ma pensée, il proliféra et engendra tout ce qui lui manquait : quelques vers au-dessus de lui, et beaucoup de vers au-dessous. Valéry, Variété V,1944, p. 161. Rem. Cet emploi dépasse de beaucoup en fréquence les autres emplois (y compris A 2). Il donne souvent lieu à des aphorismes variés. La cause engendre et contient l'effet (Cousin, Hist. philos. XVIIIes., t. 2, 1829, p. 514). Un désir assouvi engendre un autre désir (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 204). L'excès de critique engendre l'inintelligence (Flaub., Corresp., 1855, p. 73). La haine engendre la haine (France, Clio, 1900, p. 112). Amour engendre haine (Alain, Propos, 1921, p. 337). Ne pas engendrer la mélancolie. Qu'est-ce qu'ils ont à rire, toutes ces bonnes gens-là, on a l'air de ne pas engendrer la mélancolie dans votre petit coin (Proust, Swann,1913, p. 205). − Emploi pronom. passif. Se former, se dégager. Comme si les facultés pouvaient s'engendrer et s'originer d'ailleurs que de la nature de l'âme (Maine de Biran, Journal,1817, p. 41): 6. ... tout ce que nous rencontrons là chez la sœur Anne-Eugénie à l'état de piété exaltée et qui va trouver son emploi, littérairement, cela est la matière même d'où s'engendrera la mélancolie poétique et le vague des passions; d'où éclora la sœur de René; d'où s'embrasera (...) celle qui a fait Lélia. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1, 1840, p. 196. − Spéc., LING. (gramm. générative). ,,Énumérer, caractériser ou spécifier explicitement au moyen de règles`` (Mounin 1974). Synon. générer.Dans cette perspective de Chomsky, la grammaire est un mécanisme fini qui permet de générer (d'engendrer) l'ensemble infini des phrases grammaticales (...) d'une langue, et elles seules (Ling.1972, p. 227). Prononc. et Orth. : [ɑ ʒ ɑ dʀe], (j')engendre [ɑ ʒ ɑ :dʀ ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1135 (Couronnement Louis, 92 ds T.-L.); au fig. 1erquart xiiies. (Renclus de Molliens, Miserere, 83 8 ds T.-L.); 2. 1752 géom. « décrire une figure en se déplaçant » (Trév.). Du lat. class. ingenare et consonne transitoire -d- ajoutée dès l'orig. « créer, enfanter ». Fréq. abs. littér. : 1 229. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 638, b) 1 086; xxes. : a) 1 398, b) 2 403.
- naitre:
Commencer à exister. Anton. mourir. I. − [Le suj. désigne un être organisé, gén. un être humain] Commencer sa vie, entrer dans le processus biologique propre aux êtres animés. Les sept sphères célestes, dont l'action combinée était censée (...) répandre les germes de vie dans tout ce qui naît ici bas (Dupuis,Orig. cultes, 1796, p.376).Naître, c'est recevoir d'autrui le capital d'une hérédité (Ricoeur,Philos. volonté, 1949, p.408): 1. Chacun de nous naît, vit un temps bref et disparaît à jamais sans laisser de trace; mais qu'importe, puisque de nouveaux hommes naissent, qui vivront, mourront et seront à leur tour remplacés par d'autres? Les individus passent, mais l'espèce dure... Gilson,Espr. philos. médiév., 1931, p.197. A. − [Le suj. désigne une pers., plus rarement un animal] Venir au monde, sortir de l'organisme maternel. Enfant à naître, né avant terme; chaton qui vient de naître; naître et grandir; naître à telle date, dans tel endroit; n'avoir pas demandé à naître, ne s'être donné que la peine de naître. Ma pensée de ce jour va à notre passé ami et un peu à sa fille, que je revois au moment où elle venait de naître, en sa nudité embryonnaire, devant le feu de cheminée de sa mère (Goncourt,Journal, 1881, p.121).Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc (...). Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p.9): 2. Une jument au pré va toujours faire son poulain vers l'eau, s'il y en a, rivière, ou mare. (...). Il naît enveloppé d'une peau comme d'un sac; il y meurt si l'on ne le délivre. Renard,Journal, 1900, p.582. Être innocent* comme l'enfant*, comme l'agneau* qui vient de naître. L'acide prussique est donc réhabilité; si vous en doutez, vous n'avez qu'à en boire! Il est aussi innocent que l'agneau qui vient de naître (Reybaud,J. Paturot, 1842, p.317). Les enfants naissent dans les choux*, dans les roses. Ma cousine Jeanne (...) croyait encore que les enfants naissaient dans les choux (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p.178). La légende, le récit, fait naître qqn à tel endroit. La légende, le récit, prétend qu'il est né à cet endroit. Charlemagne, que la légende fait naître chez un meunier, dans la Forêt-Noire (Hugo,Rhin, 1842, p.118). 1. [Naître employé dans différentes constr.] a) [Naître à la forme impers.] On a constaté qu'il naît chez l'homme et chez les animaux une certaine proportion de mâles et de femelles (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.69).Vous savez qu'après les guerres un mystère veut qu'il naisse plus de garçons que de filles, excepté chez les Amazones (Giraudoux,Amphitr., 1929, i, 2, p.29). b) Naître + compl. d'attribution.Au moment même où je finis ce rude janvier 93, mon fils me naît, me relève aux hautes pensées (Michelet,Journal, 1850, p.111). c) Naître de + compl., naître + nom propre (indiquant l'origine).Être issu de. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, (...) Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix (Hugo,Feuilles automne, 1831, p.717).Le hasard (...) a voulu que je naisse Rezeau, sur l'extrême branche d'un arbre généalogique épuisé (H. Bazin,Vipère, 1948, p.19). − En partic., au part. passé (pour indiquer le nom de jeune fille d'une femme mariée). Oriane a une cousine dont la mère, sauf erreur, est née Grandin (Proust,Guermantes 1, 1920, p.231).En 1907, deux dames (...) qui n'étaient autres que la marquise de Belbeuf, née Morny, et notre admirable Colette (Willy), se montrèrent sur la scène d'un music-hall (Fargue,Piéton Paris, 1939, p.180). d) Naître + adj., subst. ou compl. prép. − [Pour exprimer un état de nature, une caractéristique physique, une situation soc.] Naître aveugle, infirme; naître esclave, prince; naître dans la pauvreté, dans la richesse; les hommes naissent libres et égaux. Le judicieux Quintilien, après avoir distingué l'état natif et brut de l'état perfectionné, cite les animaux qui naissent sauvages et que l'éducation apprivoise (Bonald,Législ. primit., t.2, 1802, p.200).Lyautey enfant ajoutait à sa prière: «Je vous remercie de m'avoir fait naître dans la meilleure catégorie sociale, et français» (Barrès,Cahiers, t.1, 1896, p.5): 3. ... je repassai en moi-même l'histoire de la plupart des jeunes filles que le sort a fait naître dans une basse condition pour servir de jouet à quelques riches de la terre qui s'en arrangent comme d'un beau cheval et s'en défont aussi facilement. Janin,Âne mort, 1829, p.64. − [Pour indiquer qu'une aptitude intellectuelle, morale (bonne ou mauvaise), s'est affirmée très tôt] Naître/être né avare, bon, courageux, lâche, pieux; naître/être né escroc, héros; naître/être né écrivain, musicien. Les créoles naissent avec une bravoure qui les distingue par-tout (Baudry des Loz.,Voy. Louisiane, 1802, p.66).Le paysan naît méfiant, hostile à l'engagement mutuel, avant tout envieux, égoïste. Défauts de ses qualités... (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p.226): 4. Entre les hommes, la somme des talents et des capacités est égale, et leur nature similaire: tous, tant que nous sommes, nous naissons poètes, mathématiciens, philosophes, artistes, artisans, laboureurs; mais nous ne naissons pas également tout cela, et, d'un homme à l'autre, dans la société, d'une faculté à une autre faculté dans le même homme, les proportions sont infinies. Proudhon,Propriété, 1840, p.309. e) Être né pour + verbe ou subst.Être destiné à, avoir des dispositions particulières pour (faire) quelque chose. Être né pour agir, diriger, obéir, régner; être né pour le commandement, le trône; être né pour le bonheur, la souffrance; être né pour la peinture. Elle paraissait née pour une vie différente des autres (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.794).Toute cette humanité inférieure, née pour être esclave, tous ces médiocres, ces gens laids, stupides, mal habillés, pourquoi ont-ils leur part de cette gloire? (Montherl.,Exil, 1929, i, 2, p.28): 5. Beaucoup de courtisanes étaient nées pour être des honnêtes femmes, dit-on; et beaucoup de femmes dites honnêtes pour être courtisanes... Maupass.,Contes et nouv., t.2, Samoris, 1882, p.360. f) (Être) né natif* (de). 2. [Naître employé dans des expr. fig.] Être né coiffé. V. ce mot II A 2 a. Être né sous une bonne, une mauvaise étoile*. Ne pas être né d'hier*, de la dernière pluie*. Il (elle) n'est pas encore né(e), il (elle) est encore à naître, celui (celle) qui... [Pour parler d'une action présentée comme irréalisable] − Encore celle-là! méfiez-vous, ça finira par être sérieux! Vivement, Mouret se défendit (...). − Laissez donc, une plaisanterie! La femme qui me prendra n'est pas née, mon cher! (Zola,Bonh. dames, 1883, p.616). Avoir vu naître qqn. Connaître quelqu'un depuis longtemps, depuis toujours. La duchesse le regardait avec admiration; ce n'était plus l'enfant qu'elle avait vu naître, ce n'était plus le neveu toujours prêt à lui obéir: c'était un homme grave et duquel il serait délicieux de se faire aimer (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.173).Réponds-moi sans [......], gamine. Je t'ai quasi vue naître, on ne trouverait pas plus délurée que toi dans Mégère (Bernanos,Crime, 1935, p.753). B. − [Le suj. désigne une plante] Sortir de terre, commencer à pousser. Synon. éclore, germer.Là naissent au hasard le muguet, la jonquille, Et des roses de mai la brillante famille (Michaud,Printemps proscrit, 1803, p.84).À certains craquements, à certains soupirs légers, il semblait qu'on entendît naître et pousser les légumes (Zola,Ventre Paris, 1873, p.802). C. − P. anal. [Le suj. désigne une pers.] Passer de l'état d'enfant à celui d'adolescent, puis d'adulte. C'était une enfant, mais une enfant qui devenait femme. Elle se trouvait à cette heure indécise et adorable où la grande fille naît dans la gamine (Zola,Fortune Rougon, 1871, p.15). II. − P. anal. ou au fig. A. − Apparaître, commencer à se manifester, à se montrer. 1. [Le suj. désigne une réalité concr., un phénomène perceptible par les sens] Le jour, le printemps naît; le vent naît; un objet naît sous les doigts d'un artisan. C'était à l'heure où les étoiles naissent une à une dans le ciel, et servent de signal aux amoureux (Murger,Nuits hiver, 1861, p.242): 6. Un sourire d'attente général et sans cause naissait sur un côté de son menton en galoche et lui montait jusqu'aux paupières, mais plus à gauche qu'à droite, ce qui lui donnait l'air narquois et vaguement strabique. Malègue,Augustin, t.1, 1933, p.260. 2. [Le suj. désigne une réalité abstr., notamment une manifestation de l'esprit] Amitié, amour qui naît; puissance qui naît; roman, oeuvre d'art qui naît. Soudain un projet naquit en lui, hardi, si hardi qu'il douta d'abord s'il l'exécuterait (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Épreuve, 1889, p.1123).J'ai vu naître un mot; c'est voir naître une fleur. Ce mot ne sortira peut-être jamais d'un cercle étroit, mais il existe; c'est lirlie (Gourmont,Esthét. lang. fr., 1899, p.92): 7. On sait bien (...) qu'une éducation toute livresque ne fera jamais que des primaires, des demi-barbares. De là naissent les fanatismes littéraires, politiques, religieux: par là souvent commencent les sectes. Bremond,Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.254. 3. [Le suj. désigne une pers. exerçant une activité gén. artistique, intellectuelle] Auteur, peintre qui naît. Rien de ce qui est spontané ne demeure étranger à ce romancier qui va naître (Mauriac,Journal 2, 1937, p.151). B. − Naître à.[Le suj. désigne une pers., le compl. désigne une faculté, une sensation, un sentiment] Connaître, éprouver pour la première fois. Synon. s'éveiller à.Naître à l'amour. La pauvre fille naissait au bien-être, à la confortable vie qu'elle n'osait même plus rêver depuis bien longtemps (Bloy,Femme pauvre, 1897, p.104): 8. Pour la première fois depuis son retour, il était aussi sans manteau et sans chapeau: débarrassé de ces symboles de la respectabilité, on naît à une vie nouvelle, comme une femme qui vient de se faire tailler les cheveux courts... Montherl.,Lépreuses, 1939, p.1507. C. − Naître de + compl.Tirer son origine de, prendre sa source dans. Synon. provenir de, résulter de. 1. [Le suj. désigne une réalité concr.] De son mouvement de rotation naquirent les jours et les nuits; du balancement alternatif de ses pôles, les étés et les hivers (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.256).À cet endroit où [la rivière] naît du coeur d'une quintuple vallée, j'entreprends de trouver la tête d'un des rus qui l'alimentent (Claudel,Connaiss. Est, 1907, p.97): 9. ... si les fleurs nées du pinceau n'étaient pas fameuses, du moins les peindre vous faisait vivre dans la société des fleurs naturelles, de la beauté desquelles, surtout quand on était obligé de les regarder de plus près pour les imiter, on ne se lassait pas. Proust,J. filles en fleurs, 1918, p.709. 2. [Le suj. désigne une réalité abstr.] Il y a un certain plaisir dans l'émotion qui naît de la connaissance d'un danger ou d'une peine que l'on surmonte (Maine de Biran,Journal, 1816, p.175).Partout je vois la vie naître de la mort, l'énergie naître de la douleur, la science naître de l'erreur, l'harmonie naître du désordre (Martin du G.,J. Barois, 1913, p.551): 10. Les innovations apportées par la barbarie dans la langue latine dégénérée s'appliquèrent naturellement aux divers jargons qui en naquirent; la langue française s'y trouva sujette à mesure qu'elle se forma... Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p.80. D. − Faire naître.[Le suj. de «faire» désigne une pers. ou une chose, le suj. de «naître» désigne une chose] Provoquer, susciter. Faire naître un conflit, des difficultés, une occasion. L'intérêt que j'ai eu le bonheur de vous inspirer (...) m'a fait naître l'idée de mettre par écrit les événemens extraordinaires de ma vie (Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p.1762).Agir, c'est détruire pour faire naître la réalité spirituelle de la conscience (Camus,Homme rév., 1951, p.174): 11. La musique (...) nous charme, nous électrise, nous passionne, nous enivre et nous entraîne en nous initiant à tout ce qui est beau, noble, grand, sans que nous puissions nous rendre un compte exact et précis des émotions qu'elle fait naître en notre âme. Barrès,Cahiers, t.5, 1907, p.132. − Emploi abs. L'homme honnête et sensible aime, quand il le peut, à créer, à faire naître, et il se plaît ensuite à contempler l'ouvrage de ses mains (Crèvecoeur,Voyage, t.1, 1801, p.197). Prononc. et Orth.: [nε(:)tʀ], (il) naît [nε]. Ac. 1694, 1718: naistre; dep. 1740 naître. Étymol. et Hist. I. Venir au monde A. en parlant d'un homme 1. a) 2emoitié xes. part. passé nez de + attribut indiquant les conditions de la naissance (St Léger, éd. J. Linskill, 137: Ciel ne fud nez de medre vius Qui...) [cf. fin xes. Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 448: nulom de madre naz]; ca 1170 (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Bisclavret, 313: Plusurs des femmes del lignage C'est veritez, senz nes sunt neies); ca 1200 (Châtelain de Coucy, Chans., éd. A. Lerond, II, 27, p.64: Quant pour ma mort nasquites sanz merci!); 1580 aveugle nay (Montaigne, Essais, II, XII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.589); b) 1667 p. anal. (Boileau, Satire IX ds Œuvres, éd. F. Escal, p.53: Dès que l'impression fait éclore un poète, Il est esclave-né de quiconque l'achète); 2. ca 1050 «tirer son origine» (St Alexis, éd. Chr. Storey, 41: Fud la pulcela nethe de halt parentét); début xiies. (Benedeit, St Brendan, éd. E. G.R. Waters, 19: Icist seinz Deu fud ned de reis); fin xiies. nés de France (Floovant, 1377 ds T.-L.); 3. fin xiiies. [fame] bien nee «de noble origine» (Bernier, Housse partie, 95 ds A. de Montaiglon et G. Raynaud, Recueil gén. des fabliaux, t.1, p.85). B. en parlant d'un animal ca 1160 (Eneas, 3942 ds T.-L.). C. en parlant d'un végétal 1180-1200 [texte ms. D, xiiies.] (Chevalerie Vivien, éd. A.L. Terracher, 89); ca 1200 [ms. xiiies.] ([Châtelain de Coucy?] Chans., éd. A. Lerond, XXII, 31, p.164). II. Apparaître, se manifester A. 1. 1174-87 «surgir, être en vue» (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 1322: Torna li vaslez a senestre Et vit les torz del chastel nestre); 2. ca 1180 en parlant de l'aube, du jour «pointer» (Guillaume de Berneville, St Gilles, 1820 ds T.-L.); début xiiies. [ms.] (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. W. Foerster, 296, leçon du ms. S: l'aube naist); 3. xives. en parlant des manifestations d'une maladie (Moamin et Ghatrif, II, 43 ds T.-L.). B. 1. 1176-81 d'un sentiment (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 5342: Cest duel que ne sai don vos nest Vos ost del cuer et tort a joie); 2. 1erquart xiiies. (Renclus de Molliens, Miserere, 73, 12 ds T.-L.: Car cascune uevre est meritable Selon le cuer dont elle naist); 3. ca 1265 géogr. (Brunet Latin, Trésor, éd. J. Carmody, I, CXXII, 7, 111: ces fleuves naissent soz le mont Liban). Naître, né sont issus du lat. nascere (Caton ds Forc. t.3, p.332a; Vään., § 294) «naître»; fig. «prendre son origine, provenir», part. passé natus «né (au propre et au fig.)» subst. «fils» puis «être humain, personne» à basse époque (Forc. t.3, p.333a); cf. avec le type a. fr. nul né, nul home né, nul home de mère né, le lat. homo natus, nemo natus dès Plaute, Mostellaria, II, 2, 21, v. E. Bourciez ds B. hisp. t.3, 1901, p.323. Fréq. abs. littér.: 7381. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 14676, b) 6422; xxes.: a) 8319, b) 10423. DÉR. Naisseur, subst. masc. et adj. masc.,élev. a) Subst. masc. Éleveur s'occupant particulièrement du choix des reproducteurs pour un animal déterminé (cheval de course par exemple). La montagne pyrénéenne tend à jouer le rôle de «pays naisseur» [pour les moutons] (Wolkowitsch,Élev., 1966, p.124).− [nεsoe:ʀ]. − 1reattest. 1936 (Morand, loc. cit.); de naître, naissant, suff. -eur2*. BBG. _ Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp.246-248. _ Mihailescu-Urechia (V.), Urechia (A.). Phénomènes inconnus de la lang. Orbis. 1971, t.20, p.10.
- creer:
I.− [L'idée principale est celle d'une action volontaire] Donner l'existence à. A.− [Le suj. désigne une puissance transcendante : Dieu ou un dieu] Donner l'existence à quelqu'un ou à quelque chose en les tirant du néant. Créer le monde, les êtres. Créer la lumière (cf. Chateaubr., Génie,t. 1, 1803, p. 101).Créer l'homme innocent (cf. Thierry, Récits mérov.t. 2, 1840, p. 320).Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre (Lacord., Conf. N.-D.,1848, p. 68): 1. Le sixième jour de la création, Dieu se dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance (...). Et Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu » (Gen., 1, 26-27). Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,t. 2, 1932, p. 2. Rem. Poétiquement, le suj. désigne un homme doté, par figure, du pouvoir attribué à Dieu. Milton, comme se parlant à lui-même. Oui, je veux à mon tour créer par ma parole (...) Un monde entre l'enfer, et la terre, et les cieux (Hugo, Cromw., 1827, p. 188). − Emploi abs. Qu'entend-on d'abord par le mot créer? La religion chrétienne le définit ainsi : Créer, c'est faire quelque chose de rien (J. Simon, Relig. natur.,1856, p. 85). B.− [Le suj. désigne un être hum.] 1. [Le compl. d'obj. désigne un être hum.] Donner l'existence à un être ou à un type d'être ayant une qualité ou un statut spécifique. a) Donner l'existence, mettre au monde. Créer un être. Créer l'enfant (Duhamel, Cécile,1938, p. 249): 2. Comme la femme d'Édouard était enceinte et qu'il disait qu'une fille ou un garçon lui était égal, sa belle-mère, tenant furieusement à un garçon, laissa échapper ce mot des entrailles de la femme : « Vous ne savez pas ce que c'est que le bonheur de créer un homme! » ... Goncourt, Journal,1863, p. 1343. b) Modifier le type d'existence de quelqu'un; exercer sur quelqu'un une action qui a pour but de lui donner une personnalité qu'il n'avait pas auparavant. Madame des Ursins, parmi les princesses d'Europe, en choisit exprès une des moindres, qu'elle pût créer comme de ses mains et former à sa dévotion (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 5, 1851-62, p. 435).Sa meilleure trouvaille [de Meilhac], c'est l'actrice Réjane, qu'il a créée, fait débuter et paternellement guidée vers le talent et le succès (L. Daudet, Dev. douleur,1931, p. 120). − Emploi pronom. réfl. On ne possède que si l'on se crée, et si l'on se crée, on s'échappe (Sartre, Baudelaire, 1947, p. 78); 3. ... j'aime l'image du grand homme telle que vous l'avez évoquée. Oui, se créer soi-même; se connaître comme tranchée de départ... Maurois, Dialogues sur le commandement,1924, p. 122. c) P. ext. Donner l'existence à un type d'individu en le dotant de caractéristiques distinctives. Créer de bons coureurs, des hommes utiles, le juif. Jésus créé par ses disciples (cf. Renan, Hist. orig. Christ.,Vie Jésus, 1863, p. 466).Contribuer à créer un gredin (cf. Huysmans, À rebours,1884, p. 96): 4. À Timmermans, 19 décembre 1932. Toute nouvelle « école » tend à créer un public; mais ce public créé, il engendre à son tour des œuvres qui lui conviennent. Valéry, Lettres à quelques-uns,1945, p. 205. − En partic. Désigner le représentant d'une charge, d'une fonction, etc. Légions barbares qui créèrent des Empereurs (Constant, Esprit conquête,1813, p. 200).Un cardinal crée le souverain [c.-à-d. le souverain Pontife] deux ou trois fois en sa vie, et, du reste, se moque de toutes les lois (Stendhal, Rome, Naples et Flor.,t. 1, 1817, p. 247). [Avec un attribut du compl. d'obj. désignant un titre ou une fonction] Élever quelqu'un à une dignité, l'installer dans une fonction, le doter d'un titre ou d'un poste. Créer qqn officier des hussards. De braves écuyers tomboient aux genoux du roi ou du général qui les créoit chevaliers (Chateaubr., Génie,t. 2, 1803, p. 488). 2. [Le compl. d'obj. désigne une chose] a) Dans le domaine des choses de l'esprit.Concevoir, imaginer quelque chose de nouveau, donner une forme originale à quelque chose. α) Imaginer, prêter un semblant d'existence à (quelque chose d'irréel). Créer des chimères, créer des fantasmes. Ce que créent seulement les songes (cf. Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 159): 5. Même lorsque nous faisons ce que nous appelons imaginer, nous ne créons rien d'absolument neuf, nous ne faisons que nous rappeler ce que nous avons déjà éprouvé, et en former de nouveaux composés. Destutt de Tracy, Éléments d'idéologie,Idéologie, 1801, p. 305. − Emploi pronom. réfl. Se créer des fantômes pour peupler sa solitude (Staël, Lettres jeun.,1790, p. 413). β) Concevoir intellectuellement (une ou des abstractions originales). Créer une notion, une doctrine; créer un système, des adjectifs. La puissance de créer des idées (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 286): 6. ... notre imagination est une obscure réplique de la grande force créatrice qui a formé le monde. Si son activité est capable de nous dispenser un bonheur particulièrement vif, c'est que « les images que crée l'esprit sont esprit, sont vie ». Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 158. − P. ext. Créer une science. Concevoir les principes et les moyens d'application qui permettent à une science d'aboutir à des résultats. Créer la Chimie, la Paléontologie. Créer une géométrie non euclidienne (Poincaré, Valeur sc.,1905, p. 244). γ) Domaine des B.-A.Traduire plastiquement sous une forme neuve et originale, un projet conçu à la fois par l'intelligence et la sensibilité. Créer des formes, des types; créer un personnage, des atmosphères, une danse. Les musiciens créent la mélodie (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 48).David et son école créaient un art digne d'un peuple libre (A. France, Dieux ont soif,1912, p. 125).Créer le style artiste (cf. Valéry, Variété V,1944, p. 200): 7. ... Jules et Edmond de Goncourt ont dû forger un incisif et puissant outil, créer une palette neuve des tons, un vocabulaire original, une nouvelle langue; ... Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 136. − En partic. (au théâtre, au concert).Créer une pièce, créer une œuvre, créer un rôle, créer le personnage de. Représenter pour la première fois une œuvre, interpréter pour la première fois un rôle important. Créer un opéra, créer Manon. Créer le rôle du général Perrin (Goncourt, Journal,1889, p. 926).Cette triomphale année 1640 où l'on crée trois pièces de lui [Corneille] (Brasillach, Corneille,1938, p. 200).Créer des personnages (Green, Journal,1944, p. 97).Le jeudi 14 janvier 1932 MmeMarguerite Long créait salle Pleyel (...) le Concerto en sol (Le Monde,19 janv. 1952, p. 8, col. 4). δ) Emploi abs. Concevoir quelque chose de neuf, le traduire sous une forme originale. Le besoin, le don, le pouvoir de créer; le génie crée. Il [Claude] était ravagé par un désir furieux de pouvoir encore, de créer quand même (Zola, Œuvre,1886, p. 57): 8. « Il faut créer. Si tu en possèdes le pouvoir ne te préoccupe point d'organiser. Il naîtra cent mille serviteurs qui serviront ta création sur laquelle ils prendront comme vers sur la viande. ... » Saint-Exupéry, Citadelle,1944, p. 679. b) [Dans l'ordre pratique] Susciter l'existence de quelque chose et en réaliser la production par des moyens appropriés. α) [Sans intervention d'une techn. sc., artis. ou industr.] − Aménager, procurer quelque chose de neuf à l'aide de mesures concertées et appropriées. Créer de l'abondance, des emplois, des places, des loisirs, des chances de succès; créer des conditions favorables, un terrain d'entente; se créer des plaisirs, une position. Créer des dispositions nouvelles (Lenoir, Archit. monast.,1852, p. 71): 9. Quel était donc l'état d'esprit qui pouvait motiver de pareilles mesures (...) : sous peine de mourir pléthorique, l'Allemagne avait un besoin absolu non seulement de conserver, mais encore de créer des débouchés à son industrie et à son commerce. Joffre, Mémoires,t. 1, 1931, p. 88. En partic. Créer une rente. Avancer le capital dont les revenus sont destinés au bénéficiaire de la rente. Cf. Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 313. − Être volontairement à l'origine de quelque chose, la provoquer intentionnellement. Créer de l'animosité, des difficultés; créer l'illusion de/que; créer des occasions de péché. Créer des ennuis (cf. Zola, Bonh. dames,1883, p. 542).Créer une atmosphère (Barrès, Cahiers,t. 1, 1896-98, p. 211).Qu'est-ce que signifie « apprivoiser »? − C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... » (Saint-Exup., Prince,1943, p. 470): 10. C'étaient, de partout, et de plus en plus invincibles, mille empêchements qui se levaient, jalousies, incompatibilités, défections créées dans l'ombre par des mains expertes, grâce à l'emploi de toutes les pressions imaginables, les menaces, les promesses, les passions exaspérées et heurtées. Zola, Paris,t. 2, 1898, p. 89. En partic. Fonder et doter d'un statut (officiel) une institution nouvelle. Créer une académie, une association; créer un bureau de, une crèche; créer des maisons de la culture; créer par décret; créer en application de la loi. Créer une administration (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 155).Créer ici une caisse de prévoyance (Zola, Germinal,1885, p. 1255).Les nouvelles routes que créait Tandernot (Céline, Voyage1932, p. 168): 11. Il faut des écoles, beaucoup d'écoles. Moi, vous voyez, je ne sais pas lire. C'est mon gars qui me disait les nouvelles, mais il a été tué dans un éboulement. Alors je crois qu'il faudrait en créer des écoles, pour tout le monde. Camus, Révolte dans les Asturies,1936, II, 2, p. 414. β) [Avec intervention d'une techn. sc., artis. ou industr.] Avoir l'idée d'un objet, d'un produit quelconque, en réaliser la confection. Créer officiellement, manuellement; créer des produits; créer des monstres en laboratoire; créer une espèce nouvelle. Créer de nouvelles races (Cournot, Fondem. connaiss.,1851, p. 276).Créer des corps nouveaux en chimie (cf. C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 86): 12. Dans l'expression « créer une chose » − comme l'homme crée une machine − le mot « créer » doit être pris dans un sens positif, que le mécanisme fait comprendre. Il ne s'agit pas d'une sorte de création théologique, absolue, dans laquelle la volonté est principe et non simple phase. Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 196. − En partic. AGRIC., HORTIC. Créer un milieu propice à. Créer des jardins (cf. Balzac, A. Savarus,1842, p. 46).Créer un nouveau type de rose (J. Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 22).Créer des cultures (T'serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 319). ART. Créer l'art 1900. Maurice Dufrène créa de somptueux intérieurs féminins (ABC Décor, Oct. 1976, no44, p. 20). COUT. Créer une collection. Créer des modèles que copieront les snobs (cf. Beauvoir, Mandarins,1954, p. 343).Ceux qui créent la mode (Elle,28 oct. 1976, p. 62). CUIS. Créer une recette, un plat, une spécialité. γ) Emploi abs. Produire, réaliser quelque chose de nouveau : 13. L'homme et la nature créèrent, tandis qu'il y eut un vide dans le plan des choses; ils oublièrent de créer, sitôt qu'aucun besoin ne les y força. Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 171. II.− [Sans idée d'une action volontaire] Produire, provoquer, être la source non intentionnelle, mécanique et parfois aveugle, de quelque chose. A.− [Le suj. désigne soit une puissance conçue comme aveugle (contrairement à Dieu), soit une pers.] 1. [Le suj. désigne la Nature] Engendrer, mettre au monde. Monstres créés par la nature. La nature a créé les facultés de l'intelligence (cf. Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 370).Ardeur du Disque! Ton rayon suscite le germe des femmes, crée la semence des hommes (Arnoux, Gentilsh. ceinture,1928, p. 47): 14. Si l'on considère attentivement la marche qu'a suivie la nature, on verra partout que, pour créer ou faire exister ses productions, elle n'a rien fait subitement ou d'un seul jet; mais qu'elle a tout fait progressivement, c'est-à-dire, par des compositions et des développements graduels et insensibles... Lamarck, Philos. zool.,t. 2,1809, p. 213. 2. [Le suj. désigne un individu] Provoquer quelque chose, être, sans intention préalable, à l'origine de. Créer des ennuis à sa famille; créer de l'irritation; la crainte de créer des inconvénients; finir par créer une sorte de malaise. Dieu n'est pas nécessaire pour créer la culpabilité, ni punir. Nos semblables y suffisent, aidés par nous-mêmes (Camus, Chute,1956) : 15. Je sais, monsieur, que toutes les fois que j'ai l'honneur de vous écrire, ce sont de nouvelles importunités que je vous adresse, ou de nouveaux embarras que je vous crée; mais je vous assure du fond de mon cœur que c'est contre mon gré, et que je m'estimerais heureux de pouvoir vous en débarrasser au prix de mes propres peines. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,1823, p. 629. − Emploi pronom. réfl. Se créer des ennuis, de l'ouvrage. Un écrivain ne se crée un public sérieux que parmi les gens de son âge ou mieux encore, parmi ceux qui le suivent (Barrès, Homme libre,1889, p. VI). B.− [Le suj. désigne un obj., un événement] 1. [Le suj. désigne la cause naturelle ou la cause accidentelle d'un effet] Susciter, produire, engendrer. Paysages qui créent des sensations; toile qui crée un scandale; décision qui crée un trouble profond. Créer une antipathie (Hugo, Rhin,1842, p. 458).L'effet de l'opium, une fois créé, reste égal à lui-même pendant huit ou dix heures (Baudelaire, Paradis artif.,1860, p. 411).Il [le travail] crée une solitude bien personnelle (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 27). − Emploi abs. La fatigue des gens crée − Le vide crée. Les ténèbres créent. Le silence crée. L'incident crée (Valéry, Tel quel II,1943, p. 150). 2. [Le suj. désigne un engin, une disposition ou une mesure] Tuyau qui crée le son; machine créant du travail; créer du tirage, de la fumée. La poulie grinçante qui te crée l'eau à boire (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 900).Les neutrons secondaires une fois libérés se perdent dans la masse de matière avoisinante, où ils vont créer de nouvelles fissions (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 24). C.− Emploi pronom. à valeur passive. Se former, s'engendrer. Rien ne se perd, rien ne se crée. L'atmosphère qui s'était peu à peu créée autour d'eux était chargée de pensées grivoises (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Boule de Suif, 1880, p. 148).Entre le fauteuil crapaud et l'austère bibliothèque, une entente s'était créée de bonne grâce (Colette, pays connu,1949, p. 38). Rem. La docum. atteste a) Créable, adj. Qui peut être créé. Les créatures elles-mêmes en tant que créables par Dieu et existant en lui par leurs concepts à titre de possibles (Gilson, Esprit philos. médiév., t. 1, 1931, p. 165), [1reattest. 1845 (Besch.); de créer, suff. -able*]. b) Créeur, subst. masc. Celui qui crée. Ces créeurs d'art nouveau (Jammes, Corresp. [avec Gide], 1893-1938), [1reattest. 1893-1938 id.; de créer, suff. -eur2*]. Prononc. et Orth. : [kʀee], (je) crée [kʀe]. L'e muet du fut. et du cond., créerai(s) [kʀeʀe], [kʀeʀ ε], ne se prononçant pas, le verbe ne présente jamais de [ə] muet et de ce fait ne convertit pas le [e] fermé (é) du rad. en [ε] ouvert (è). Le part. fém. contient 3 e successifs : créée. Le verbe est attesté ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1119 relig. crier « tirer du néant (en parlant de Dieu) » (Ph. de Thaon, Comput, 2003 ds T.-L.); 1155 creer (Wace, Brut, 2739 ds Keller, p. 35 b); b) 1130-40 « produire ce qui n'existait pas (en parlant de l'homme) » ici « donner la vie » (Wace, Conception, éd. W. Ashford, 491); 2. ca 1350 « instituer, nommer (quelqu'un) à (une fonction) » (Gilles Li Muisis, Poésies, I, 125 ds T.-L.); 3. 1611 « fonder, établir » (Cotgr.); 1690 (Fur. : Creer se dit aussi des hommes à l'égard des choses dont ils sont les inventeurs). Empr. au lat. class. creare. Fréq. abs. littér. Créer : 5 229. Créé : 3 143. Fréq. rel. littér. Créer : xixes. : a) 6 388, b) 4 532; xxes. : a) 7 697, b) 9 729. Créé : xixes. : a) 4 564, b) 3 048; xxes. : a) 4 269, b) 5 271.
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| | | albania
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:04 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Jésus est au_dessus de la création . est ce que naitre veut dire etre au dessus de la creation Seulement dans le cas de Jésus . |
| | | Hacène du13
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:05 | |
| - brigit ^^ a écrit:
- Hacène du13 a écrit:
est ce par l'autorisation de son père ? La Parole pourrait elle être en dehors du Père ? Cela serait la parole de satan dans ce cas. ce que je veux dire brigit , si Dieu le pere engendre la parole par sa pensée , cela veut dire que c'est lui et lui seul qui crée , et jésus tout comme l'univers a été crée par la pensée du créateur en disant le mot magique "soit "
Dernière édition par Hacène du13 le Sam 30 Sep 2017, 23:07, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:06 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- Anaska a écrit:
oui selon le christianisme est ce par l'autorisation de son père ? non mais une methamorphose s'est produite |
| | | Aquilas**
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:07 | |
| Jésus est l'image de Dieu.
Ne regardez pas seulement notre monde, Jésus est l'image de Dieu pour tous les mondes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:08 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- brigit ^^ a écrit:
La Parole pourrait elle être en dehors du Père ? Cela serait la parole de satan dans ce cas.
ce que je veux dire brigit , si Dieu le pere engendre la parole par sa pensée , cela veut dire que c'est lui et lui seul qui crée , et jésus tout comme l'univers a été crée par la pensée du créateur en disant le mot magique "soit " donc comme le monde jesus est créé et non né |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:09 | |
| - Aquilas** a écrit:
- Jésus est l'image de Dieu.
Ne regardez pas seulement notre monde, Jésus est l'image de Dieu pour tous les mondes. et l'homme n'est il pas à l'image de Dieu |
| | | Aquilas**
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:11 | |
| - Anaska a écrit:
- Aquilas** a écrit:
- Jésus est l'image de Dieu.
Ne regardez pas seulement notre monde, Jésus est l'image de Dieu pour tous les mondes. et l'homme n'est il pas à l'image de Dieu Oui |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:11 | |
| - Anaska a écrit:
- albania a écrit:
Jésus est au_dessus de la création . est ce que naitre veut dire etre au dessus de la creation C'est une question super mal posée. Bon je détricote pour retricoter. La naissance c'est le lien à la source. Jésus est de Dieu. La création est dans ce monde à l'origine des temps. Si tu parles de création tu es as l'origine des temps. Donc si tu parles de naissance avant la création, au dessus cela veut rien dire, tu parles de l'essence incréée. Et si tu parles de naissance après la création, au dessous cela ne voudrait rien dire, tu parles de la venue au monde. Et la révélation nous enseigne un principe agissant, qu'il n'y a pas d'élévation en dehors du don, une autre naissance. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; Vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.
Dernière édition par brigit ^^ le Sam 30 Sep 2017, 23:14, édité 1 fois |
| | | Hacène du13
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:12 | |
| - Anaska a écrit:
- Hacène du13 a écrit:
ce que je veux dire brigit , si Dieu le pere engendre la parole par sa pensée , cela veut dire que c'est lui et lui seul qui crée , et jésus tout comme l'univers a été crée par la pensée du créateur en disant le mot magique "soit " donc comme le monde jesus est créé et non né bingo ! |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:15 | |
| - Hacène du13 a écrit:
- Hacène du13 a écrit:
ce que je veux dire brigit , si Dieu le pere engendre la parole par sa pensée , cela veut dire que c'est lui et lui seul qui crée , et jésus tout comme l'univers a été crée par la pensée du créateur en disant le mot magique "soit " - Anaska a écrit:
donc comme le monde jesus est créé et non né bingo ! Sauf que depuis le début je ne dis pas cela. Vous n'entendez pas car vous ne voulez pas entendre. Et il y a rien de pire que de faire dire à l'autre ce qu'il ne dit pas pour en déduire l'inverse de ce qu'il dit. La Parole est incréée car elle est hors temps et elle procède de la Volonté. C'est un lien causale en dehors du temps. La naissance du Christ dans le monde est une création, la Parole est faite chair dans le monde donc dans le temps. Jésus a un corps tout simplement donc bien sûr qu'il est création. Il est la plénitude en Dieu donnée aux hommes. Mais il ne faut pas séparer la nature de Jésus terrestre de la nature du Christ céleste, la Parole est plénitude et elle a une âme. Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.
Dernière édition par brigit ^^ le Sam 30 Sep 2017, 23:24, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:17 | |
| - Aquilas** a écrit:
- Anaska a écrit:
et l'homme n'est il pas à l'image de Dieu Oui donc jesus est un homme |
| | | brigit ^^
| Sujet: Re: La Parole Sam 30 Sep 2017, 23:22 | |
| - Anaska a écrit:
- Aquilas** a écrit:
Oui donc jesus est un homme Tu en doutes ? |
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