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Sujet: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 04:01
Ca fait depuis plus de 20 ans que les médias nous servent les musulmans comme tout le mal du monde et le diable en personne...
Il y a des choses qui vont mal dans le monde comme l'obscurantisme et l'intégrisme et c'est vrai qu'il faut le combattre , mais il n'est pas toujours là ou le croit...
Et quand on regarde les plus grandes puissances militaires du monde qui ne sont que le bras armée de grandes puissances capitalistes ...qui n'ont fait que de polluer et détruire la terre à travers les guerres et conquête de richesse sous fond d'enjeux politique...propageant toutes sortent de men.songe et théories d'athées pour diviser et mieux régner...
On se dit que c'est bien là qu''il est le fanatisme dans le fond et que les musulmans finalement ne sont que des frères croyants....même si on n'est pas d'accord sur tout...
Dernière édition par sand le Mar 15 Sep 2015, 13:02, édité 1 fois
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 07:48
sand a écrit:
On se dit que c'est bien là qu''il est le fanatisme dans le fond et que les musulmans finalement ne sont que des frères croyants....même si on n'est pas d'accord sur tout...
Ce qui accrédite l'idée que l'islam soit plus dangereux que l'athéisme, c'est justement le fait que ce soit une religion. La Transcendance divine est une force qui rend vain tout discours rationnel, pour détourner les croyants de leur drogue mystique, de leur dogme manipulateur.
Imagine une seconde que le Mein Kampf de Hitler ait été haussé au niveau d'un ouvrage inspiré par Dieu. (Heureusement que les nazis étaient athées !) Mais suppose que le nazisme ait été une religion transcendante, donc avec un Dieu tout puissant ayant inspiré Mein Kampf et son discours racial ! Quelle possibilité d'évolution démocratique aurions nous eu pour l'Allemagne, même après la défaite de 45 ?
Tous les fascismes sont dangereux. C'est à dire que tout discours totalitaire, qui présente donc une vérité sans échappatoire et ne supporte pas la contestation, est une forme de fascisme !
Par exemple, le discours athée militant, celui qui interdit la foi, la croyance religieuse, est aussi un fascisme ! Pense à ce que Staline ou Hitler ont fait aux religieux et aux prêtres ! Mais pense également, à l'autre extrémité du discours athée, à la déformation du discours opéré par Vals pendant le débat sur le mariage pour tous. Il a fait semblant de ne pas comprendre la crainte des anti mariage pour tous de voir se développer l'homoparentalité. Il a stigmatisé la supposée homophobie des adversaires de sa loi inique. Vals et consorts ne supportent pas davantage l'opposition structurée, que ne le fait le croyant d'une religion transcendante. Les athéismes et toutes les doctrines politiques fonctionnent donc également comme des croyances : avec un Credo et la désignation d''hérétique à la vindicte populaire.
Toutes les religions seraient-elles totalitaires ? Oui, si on suppose qu'elle présente une vérité achevée et qui provient de Dieu !.. donc une vérité incontestable. Non, si on se réfère au contenue de cette vérité révélée ! Une religion qui prêche le respect d'autrui et l'amour universel sera moins dangereuse que celle qui prêche la soumission par la violence de celui qui croit autrement.
Les musulmans sont effectivement nos frères croyants. Mais pour savoir comment ils se comportent quand ils ont le pouvoir, il faut regarder ce que l'histoire nous apprend des civilisations qu'ils ont fondées. Esclavage, polygamie, inégalité des hommes, intolérance religieuse : tout cela fait partie de leur civilisation... et en ferait toujours partie sans la contrainte imposée par les chrétiens. Sans l'interdiction des chrétiens colonisateurs, l'esclavage existerait toujours (il existe d'ailleurs à nouveau dans les pays musulmans, mais il se dissimule).
Et ce ne sont pas que des imperfections de croissance ! Ce sont des principes édictés par le Coran. Ils sont donc indéformables.
Voilà ce qui fait le danger de l'islam : 1. Son caractère religieux, et sa prétention à avoir été révélé par Dieu. 2. Le contenu du Coran qui est antidémocratique. 3. Le caractère incréé du Coran, qui rend éternel son contenu abominable.... et qui rend précaire toutes tentatives de contextualisation ou d'interprétation. Contextualisation et Interprétation sont les seules échappatoires trouvées depuis 1200 ans par les exégètes musulmans (qui étaient certes moins cruels, moins intolérants, et moins égoïstes que l'auteur du Coran). Mais elles sont impuissantes à garantir pour l'avenir l'innocuité de l'islam. Le Coran reste incréé ! ... et son contenu est abominable !
Dernière édition par Pierresuzanne le Mar 15 Sep 2015, 08:07, édité 1 fois
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 08:02
sand a écrit:
Ca fait depuis plus de 20 ans que les médias nous servent les musulmans comme tout le mal du monde et le diable en personne...
Il y a des choses qui vont mal dans le monde comme l'obscurantisme et l'intégrisme et c'est vrai qu'il faut le combattre , mais il n'est pas toujours là ou le croit...
Et quand on regarde les plus grandes puissances militaires du monde qui ne sont que le bras armée de grand puissances capitalistes ...qui n'ont fait que de polluer et détruire la terre à travers les guerres et conquête de richesse sous fond d'enjeux politique...propageant toutes sortent de men.songe et théories d'athées pour diviser et mieux régner...
On se dit que c'est bien là qu''il est le fanatisme dans le fond et que les musulmans finalement ne sont que des frères croyants....même si on n'est pas d'accord sur tout...
bonjour je t'invite à ecouter le dernier sermon du prophete et tu comprendra l'islam
Bilal appelle les croyants Bilal etait un esclave et est devenu le meilleur ami du prophete
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 08:10
couleuvre a écrit:
bonjour je t'invite à ecouter le dernier sermon du prophete et tu comprendra l'islam
Bilal appelle les croyants Bilal etait un esclave et est devenu le meilleur ami du prophete
Je t'invite à lire la sourate 9 et la sourate 5 , si tu veux connaitre le véritable dernier discours de Mohamed. C'est dans ces deux sourates que sa pensée totalitaire et intolérante s'est le mieux révélée. Il avait alors le pouvoir. Il était à la fin de sa vie.
... Et ce qui ordonne est abominable.
La mort pour ceux qui ne pensent pas comme lui. La cruauté des châtiments ! La toute puissance politique.
(Bilal n'était qu'un esclave et son histoire est de la mythologie tardive. Personne n'en parle dans le Coran. Les musulmans ont été les esclavagistes de noirs les plus cruels qui soient ! )
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 08:17
Pierresuzanne a écrit:
couleuvre a écrit:
bonjour je t'invite à ecouter le dernier sermon du prophete et tu comprendra l'islam
Bilal appelle les croyants Bilal etait un esclave et est devenu le meilleur ami du prophete
Je t'invite à lire la sourate 9 et la sourate 5 , si tu veux connaitre le véritable dernier discours de Mohamed. C'est dans ces deux sourates que sa pensée totalitaire et intolérante s'est le mieux révélée. Il avait alors le pouvoir. Il était à la fin de sa vie.
... Et ce qui ordonne est abominable.
La mort pour ceux qui ne pensent pas comme lui. La cruauté des châtiments ! La toute puissance politique.
(Bilal n'était qu'un esclave et son histoire est de la mythologie tardive. Personne n'en parle dans le Coran. Les musulmans ont été les esclavagistes de noirs les plus cruels qui soient ! )
Je les connais mon cher pierre
c'est facile de dire comme tu fais le fait donne nous des versets de ce que tu avances et on verra mais comme on te connait sur ce forum t'es un evangeliste qui aime detourner les versets pour leur faire dire ce que tu veux mais ne t'inquiete surtout pas je suis là pour devoiler la tete car je t'aime
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 08:45
couleuvre a écrit:
donne nous des versets de ce que tu avances et on verra
La sourate 9 a été inventée par Mohamed entre l'an 630 et 632, au moment de la prise de contrôle de la Mecque. Je rappelle que Mohamed est mort en 632.
Voilà ce que la Sourate 9 nous apprend de la prise de la Mecque ! Il ne s'agit pas de raconter l'histoire bisounours que les musulmans réinventeront dans les siècles suivants, mais de regarder ce que le Coran nous apprend des exactions réelles de Mohamed !
I/ En 630, conquête de la Mecque : la bataille de Hunayn.
1/ Rappel du contexte géopolitique. Depuis le début de l'Hégire en 622, le Hedjāz, la région qui va de Médine à la Mecque, est le théâtre de multiples conflits. Plusieurs tribus s'affrontent. Mohamed a naturellement envoyé ses troupes harceler les Quraysh de la Mecque, mais de multiples autres tribus organisent des coups de main et rançonnent les caravanes. Mohamed a avancé ses pions. Il conclut la paix avec les différentes tribus lors du serment dit « de Baya » qui est prêté « sous un arbre » (S. 48, 18). Désormais, les tribus du Hedjāz, et particulièrement celle de la Mecque, sont engagées avec lui par un serment de soutien réciproque dont le but clairement affiché est le partage du butin : « Dieu a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté serment sous l'Arbre. Il a donc su ce qu'il y avait dans leurs cœurs, et fait descendre sur eux la tranquillité, et Il les a récompensés par une proche victoire ainsi que par beaucoup de butin. » (S. 48. 18-19). Il s'agit bien de faire la guerre pour voler le vaincu et le piller. C'est cela l'islam de Mohamed : inventé une religion qui sacralise la razzias et le pillage.
2/ En 630, l’occasion tant attendue de prendre la Mecque se présente : bataille de Hunayn. La puissante tribu des Hawāzin attaque la Mecque qui est maintenant l'alliée de Mohamed. Fidèle au serment de Baya, Mohamed vole à son secours. C'est la bataille de Hunayn, si importante politiquement qu'elle est nommément citée dans le Coran dans la sourate 9. « Dieu vous a secourus en maints endroits, ainsi qu'à la journée de Hunayn, quand vous vous êtes complus en votre grand nombre, - ce qui, ensuite, ne vous a pas du tout mis au large ; et la terre, toute vaste qu'elle est, vous fut étroite ; puis, vous tournâtes les talons. » (S. 9, 25). Étrange verset qui préserve la mémoire du peu de courage des fidèles de Mohamed. Rassurés par leur grand nombre – probablement pas plus d'une à deux centaines - ils pensent venir à bout facilement d'une simple tribu, mais ils s'enfuient bien vite devant la combativité de leurs adversaires. Manifestement, le sang froid de Mohamed et la discipline d'une poignée des siens ont prévalu : « Puis, Dieu fit descendre Sa Tranquillité sur Son messager et sur les croyants. » (S. 9, 26). La victoire est clairement attribuée à Allah qui a envoyé des troupes célestes invisibles : « Allah a fait descendre des combattants que vous ne vîtes pas. Il a plongé dans le tourment de la défaite ceux qui avaient été infidèles » (S. 9, 26 ; trad. J. Chabbi). Mohamed vient de sauver la Mecque du coup de main des Hawāzin : il s'y installe en maître. Nous sommes en 630.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mohamed arrive à La Mecque (Ishāq-al-Nishāpūrī, 1581, BnF).
3/ Dès l'arrivée de Mohamed à la Mecque son autocratisme se révèle. De nouvelles règles vont rapidement s'imposer aux Quraysh comme en témoigne la sourate 9, l'avant dernière sourate récitée. La sourate 9 nous livre un témoignage très vivant de la prise de pouvoir de Mohamed à la Mecque.
- Initialement, ceux qui refusent de se soumettre à la croyance de Mohamed peuvent demander un « idjāra », un contrat de voisinage comme celui qui avait permis à Mohamed de rester à la Mecque avant l'Hégire. C'est une pratique habituelle et le Coran la propose : « Si un quelconque faiseur de dieux te demande asile, alors donne-lui asile, jusqu'à ce qu'il entende la parole de Dieu, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Ceci, parce que ce sont vraiment des gens qui ne savent pas. » (S. 9, 6).
- Dans un premier temps, l'ignorance des Quraysh polythéistes semble justifier la tolérance. Mais ce contrat est précaire. En effet, le Coran lui-même affirme tout de suite qu'on ne saurait être tenu de respecter la parole donnée à un « faiseur de dieux » : « Comment pacte y aurait-il, près de Dieu et de Son messager, pour les faiseurs de dieux ? Sauf pour ceux avec qui vous avez conclu un pacte près de la Sainte Mosquée. » (S. 9, 7). Par ce verset, même de nos jours, bien des musulmans ne se croient pas engagés par des alliances conclues avec des nonmusulmans, en particulier si l'engagement a été pris loin de la Kaaba. Dans la logique musulmane, il ne s'agit pas de déloyauté mais simplement d'une autorisation coranique. De nos jours, certains non-musulmans sont parfois surpris par le manque de fiabilité de certains musulmans lors de contrats commerciaux ou même d'accords politiques. Ils peuvent en trouver ici l'explication théologique.
- Rapidement, le ton change. Ceux qui refusent de se soumettre à la révélation de Mohamed sont chassés de la Mecque. Ils ont quatre mois pour partir : « Désaveu de la part de Dieu et de Son messager, à l'égard de ceux des faiseurs de dieux avec qui vous aviez conclu un pacte : « Pendant quatre mois, donc, voyagez librement de par la terre ; et sachez que vraiment vous ne réduirez pas Dieu à l'impuissance, c’est Lui qui couvre d'ignominie les mécréants. » (S. 9, 1-2).
- Quatre mois plus tard, la Mecque est débarrassée de toute personne réfractaire à la nouvelle foi. Les païens sont alors pourchassés : « Lorsque les mois sacrés expirent, alors tuez les faiseurs de dieux, où que vous les trouviez ; et capturez-les, et assiégez-les, et tenez-vous tapis pour eux dans tout guet-apens. » (S. 9, 5).
- Une échappatoire leur est proposée : la conversion : « Si ensuite, ils se repentent et établissent l'Office et acquittent l'impôt, alors relâchez leur sentier. » (S. 9, 5). Pour conserver leurs maisons et leur commerces, les Quraysh ont donc dû se convertir (S. 9, 1-3). Ces tous nouveaux convertis doivent rompre avec leurs familles restées polythéistes, familles résidant maintenant hors de la Mecque : « Ne prenez pas pour amis vos pères et vos frères s'ils préfèrent la mécréance à la croyance. Quiconque les prend pour amis, alors c'est eux les prévaricateurs. » (S. 9, 23).
- Les Quraysh vivaient des revenus du pèlerinage païen, en particulier les Quraysh de la famille paternelle de Mohamed. Une nouvelle prescription du Coran ruine leur activité : le pèlerinage préislamique devient interdit puisque les lieux de prosternation sont fermés aux païens. « Qu'ont-ils les faiseurs de dieux, à peupler les mosquées de Dieu, cependant qu'ils témoignent mécréance contre eux-même ?... Que peuplent les mosquées de Dieu ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier... » (S. 9, 17). Non seulement les impies sont interdits de séjour à la Mecque, mais ils ne peuvent même plus y entrer pour l'umra. Les Quraysh vivant à l'extérieur de la Mecque qui souhaitent revenir accomplir une visite bétylique à la Kaaba se voient interdit l'accès à la Ville sainte après une année de transition : « Les faiseurs de dieux sont une impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Sainte Mosquée, après cette présente année. » (S. 9, 28).
En 631, la Mecque s'est refermée sur elle-même. Intégrisme sectaire... ou pureté spirituelle indispensable ? Chacun choisira selon ses convictions.
Base arrière des multiples coups de main qui étendront sa mainmise sur le Hedjāz, la Mecque appartient désormais à Mohamed.
II/ Mohamed, maître de la Mecque : les Quraysh, les habitants de la Mecque, doutent mais ils sont contraints et n'ont pas le droit de quitter l'islam.
1/ Mohamed a désormais pris le contrôle de la Mecque : décisions politiques.
Mohamed étend également sa domination sur les tribus de pasteurs nomades qui organisaient le grand pèlerinage à A'rafāt et à Minā. Le mois supplémentaire ajouté - au choix des grands chefs tribaux pasteurs - à l'année de 12 mois lunaires tous les trois ans est tout simplement supprimé (S. 9, 37). Il semble bien que soumettre les tribus de pasteurs autonomes et les déposséder de tous les symboles de leur autorité soit pour Mohamed plus important que les réalités astronomiques et la durée réelle de l'année terrestre. Les ressources économiques autour de la Kaaba provenaient du pèlerinage païen. Cela suscite quelques inquiétudes à ceux qui se sont convertis pour garder leurs biens : « Si vous redoutez une pénurie, eh bien, Dieu bientôt vous mettra au large, s'Il veut, de par Sa grâce. » (S. 9, 28). La promesse de rentabilité économique du nouveau culte est prudente : Allah donnera des revenus … « S'Il veut » ! D'ailleurs, tout de suite, le Coran prévient qu'aux biens matériels, on doit préférer Allah, Mohamed et le combat : « Dis : « Si vos pères et vos enfants et vos frères et vos épouses et vos clans et les biens que vous gagnez et le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous agréent vous sont plus chers que Dieu et son messager et la lutte dans le sentier de Dieu, alors attendez que Dieu fasse venir Son commandement. » (S. 9, 24). La violence pointe déjà son nez pour fédérer l'islam naissant et lui donner des revenus ! L'islam n'est qu'une divinisation de mœurs de pillards razzieurs.
2/ la soumission religieuse obtenue par la force. Ceux qui n'ont pas voulu quitter leur ville et laisser leurs biens ont donc dû se soumettre spirituellement.
La sourate 9 se fait l'écho du manque d'enthousiasme des nouveaux convertis. Il leur est reproché de « ne se rendre à l'Office que paresseux » et de ne faire « largesses qu'à contrecœur. » (S. 9, 54). Les Quraysh semblent s'être discrètement réunis pour partager leurs soucis et leurs doutes : « Ne savent-ils pas que, oui, Dieu sait leur secret et leur tête-à-tête, et que, oui Dieu est le très grand connaisseur des invisibles » (S. 9, 78).
Ceux qui font semblant de croire se voient percés à jour par l’omniscience divine : « Hypocrisie s'ensuit donc, en leurs cœurs, jusqu'au jour où ils Le rencontrent. Pour avoir violé ce qu'ils avaient promis à Dieu et pour avoir pris l'habitude de [......] ! » (S. 9, 77).
Le Coran propose le repentir : après une dérobade, la conversion reste possible. « Ils vous agréent de bouche, tandis que leurs cœurs refusent ; et la plupart d'entre eux sont des pervers.... Ils ne respectent à l'égard du croyant, ni parenté, ni foi jurée. C'est eux les transgresseurs. Si ensuite, ils se repentent, et établissent l'Office et acquittent l'impôt, alors ils seront vos frères en religion. » (S. 9, 8-11).
Néanmoins, les Quraysh qui regrettent d'être devenus musulmans, ne peuvent pas apostasier : « Si après le pacte, ils violent leurs serments et attaquent la religion, alors combattez les meneurs de la Mécréance. » (S. 9, 12). De façon finalement assez enfantine, Mohamed motive ses troupes à la guerre contre les apostats Quraysh en affirmant que ce sont eux qui ont commencé les premiers : « Vous combattez, n'est-ce pas, un peuple qui a violé ses serments et voulu bannir le Messager. Et c'est eux qui vous ont entrepris les premiers. Allez-vous les redouter ? Dieu a plus de droit à ce que vous le redoutiez, si vous êtes croyants ! » (S. 9, 13).
Mohamed n'essaye plus de convertir par la récitation du Coran ; ses méthodes sont maintenant plus radicales : « Combattez-les, afin que Dieu par vos mains les châtie, et qu'Il les couvre d'ignominie, et qu'Il vous donne secours contre eux, et qu'Il guérisse les cœurs des croyants et qu'Il bannisse de leurs poitrines la rage. Dieu accueille de qui Il veut le repentir. Dieu est savant, sage. » (S. 9, 14).
Mais, les fidèles eux-mêmes de Mohamed semblent peu motivés pour combattre les habitants de la Mecque. Cela est compréhensible : les apostats de la Mecque sont leurs frères et leurs cousins. Le Coran menace les tièdes : « Comptez-vous qu'on vous fera relâche tant que Dieu n'a pas reconnu ceux d'entre vous qui luttent et qui ne se ménagent pas des entrées en dehors de Dieu et de Son messager et des croyants ? Dieu est informé de ce que vous faites. » (S. 9, 16). La Sourate 2 (217) avait annoncé la damnation des apostats et la Sourate 4 qu'il fallait même les tuer dès ici-bas : « Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors et tuez-les où que vous les trouviez » (S. 4, 89). Maintenant les circonstances sont différentes, Allah se fait plus modéré : certains – pas tous - seront pardonnés. « Ne vous excusez-pas : vous avez bel et bien été infidèles après avoir cru. Si nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en châtierons une partie, car ils sont criminels, vraiment. » (S. 9, 66). Pour qu'une telle modération se fasse jour, au moment où Mohamed est revenu triomphant à la Mecque, la proportion des Quraysh hésitants devait être bien significative.
Le prix à payer pour rester à la Mecque a été lourd. Les Quraysh résistent comme ils peuvent. Quand, en 631, Mohamed part à l'attaque de l'oasis chrétienne de Tobrouk, ils refusent de le suivre au combat : « Si vous ne partez pas en campagne, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et cherchera un autre peuple à vous substituer, cependant que vous ne saurez en quoi que ce soit Lui nuire. » (S. 9, 39). Comme d'habitude, Mohamed retombe sur ses pieds : il se félicite de leur défection, ils auraient été source de « désordre » (S. 9, 47) et n'auraient pensé qu'à sauver leur vie (S. 9, 57). Les riches refusent également de se battre (S. 9, 86). Le Coran rappelle que seuls les malades (S. 9, 91) et les pauvres (qui ne peuvent acquérir de chevaux pour le combat) sont exemptés de combattre dans le sentier d'Allah (S. 9, 92). Quels combattants reste-il à Mohamed en dehors de ses premiers compagnons (S. 9, 100) ? Toute une série de versets va donc encourager la lutte au nom de Dieu : « Si vous ne partez pas en campagne. Il vous châtiera d'un châtiment douloureux. » (S. 9, 39) puis S. 9 (40) et S. 9 (41). Ceux qui refusent de se battre iront en enfer, même si Mohamed tente de les excuser (S. 9, 95) ; à leur mort, Mohamed ne priera pas pour eux (S. 9, 84) ; le paradis est réservé à ceux qui combattent (S. 9, 89) ainsi que le butin (S. 9, 76) ; ceux qui regrettent leur refus ne pourront plus partir au combat une autre fois (S. 9, 83)...
Malgré tout, il semble bien que certains Quraysh refusent toujours de partir au combat. Une échappatoire leur est proposée : ils peuvent choisir de rester à étudier la révélation pour être aptes à l'enseigner : « Les croyants n'ont pas à sortir tous en expédition. Pourquoi, donc, de chacune de leurs sections, un groupe ne s'en irait-il pas s'instruire de la religion, afin d'avertir le peuple quand ils rentrent chez eux ? » (S. 9, 122). Les exégètes musulmans y voient avec fierté les prémices des medersas et de l'éducation dispensée à tous. Remis dans son contexte, ce verset ressemble davantage à un compromis.
3/ Les Quraysh n'ont pas tellement changé en dix ans, ils ne croient pas une seconde en Mohamed, mais ils sont contraints par lui. -Ils reprochent à Mohamed d'être crédule (S. 9, 61) et le raillent (S. 9, 64), ce qu'Allah ne saurait pardonner même si Mohamed le demande 70 fois (S. 9, 79-80).
- Ils critiquent la gestion financière de Mohamed : « Il en est parmi eux qui te blâment au sujet des recettes d’État, s'il leur en est donné, donc, les voilà contents, et s'il ne leur en est pas donné, voilà qu'ils se fâchent » (S. 9, 58).
- Toute l'argumentation de Mohamed repose sur la menace de la Géhenne (S. 9, 63)... mais également sur l'attente d'un don surnaturel de lecture des cœurs : « Les hypocrites craignent qu'on ne fasse descendre contre eux une sourate qui les informe de ce qui est dans leurs cœurs. Dis « raillez ! Oui, Dieu va faire sortir ce que vous craignez. » (S. 9, 64). Mais la récitation de versets coraniques de contenu miraculeux se fait attendre. Effectivement, les versets ordinaires ne semblent toujours pas apporter la conversion attendue : « Quand une sourate vient à descendre, ils se regardent les uns les autres : « Quelqu'un vous voit-il donc ? » Puis, ils s'en retournent - que Dieu retourne leurs cœurs ! - parce que vraiment ce sont des gens qui ne comprennent pas. ». (S. 9, 127).
Les Quraysh sont définitivement sceptiques, mais ils ont été ruinés par l'interdiction du pèlerinage païen. Il faudra bien un jour qu'ils aillent eux-aussi chercher quelques revenus. Ils le feront par la razzia, la conquête et la soumission de nouveaux croyants.
Désormais, les troupes de Mohamed vont tour à tour attaquer toutes les tribus arabes du Hedjāz et aller jusqu'au Yémen, pour soumettre ce pays par l'assassinat de son prophète-dirigeant Al-Aswad dit le Noir.
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:12
Continuons un peu l'histoire de la fin de Mohamed.
Mohamed a pris la Mecque ! Son autocratisme s'exprime envers tous.. envers ceux qui ont accepté de se soumettre à sa religion inventée au service de son culte de la personnalité, mais aussi envers ceux qui lui refusent la légitimité religieuse, mais qu'il a soumis par les armes.
I/ Mohamed gère sa théocratie : obéissance absolue, pouvoir judiciaire et gestion financière.
1/ Mohamed a conscience de l'oppression qu'il fait peser sur les siens. Il la justifie en accusant : « Doutent-ils ? Ou craignent-ils que Dieu les opprime, ainsi que son messager ? Non, mais c'est eux les prévaricateurs. » (S. 24, 50 ; 102e). Mais Mohamed refuse de suivre la voie de la facilité : « Sachez qu'en vérité le messager de Dieu est chez vous. S'il vous obéissait, en beaucoup de cas, vous retomberiez dans la perdition. » (S. 49, 7 ; 106e).
2/ Mohamed est désigné juge de l'oumma quand la 102e sourate est récitée. Son talent seul n'a donc pas suffi. Une prescription divine a été nécessaire, ce qui est la façon habituelle de légitimer le pouvoir des chefs tribaux dans la péninsule arabique au VIIe siècle. Le verset récité n’obtient pas le consensus : « Quand on les appelle vers Dieu et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d'entre eux s'esquivent. » (S. 24, 48 ; 102 e). Juste après, à la 105e position, la demande coranique est honorée : une femme vient lui demander d'arbitrer un différend conjugal (S. 58, 1-8). La sourate explique alors les conditions pour annuler un divorce hâtif : on doit jeûner ou libérer un esclave.
3/ La prise de pouvoir de Mohamed n'a pas été naturelle, le Coran a dû insister. « Obéir à Dieu et à Son messager ! » est répété à de multiples reprises (S. 8, 20 ; S. 4, 59 ; S. 47, 33 ; S. 24, 54 ; S. 58, 13 ; S. 3, 32 ...). Pourquoi répéter si souvent la même demande, si l'on n'a pas de difficulté à se faire obéir ? Un verset, a priori inquiétant, semble confirmer cette hypothèse : « Le paiement de ceux qui font la guerre contre Dieu et Son messager et qui s'efforcent au désordre sur la terre, c'est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que leur soient coupés la main et la jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés de la terre » (S. 5, 33). Le sadisme des châtiments promis à ceux qui s'opposent par la guerre, mais aussi par un simple désordre, parait bien excessive. Ils n'ont jamais été appliqués - ou exceptionnellement - en terre d'islam. Ils s'inspirent directement des versets mecquois où Pharaon, le roi pécheur, menace les égyptiens et promet crucifixion et membres coupés (S. 7, 124 ; S. 20, 71 ; S. 26, 49).
La formule a dû sembler suffisamment terrifiante pour être reprise. Mohamed souhaite être obéi ! Voilà qui est manifeste, qu'il l'ait été est moins certain, tant l'excès de ses menaces les rend peu crédibles. La Tradition rapportera avec complaisance un hadith de nos jours inacceptable, mais qui se fait le relais de ce désir d'autocratie de Mohamed : « J’ai été envoyé avec les expressions les plus courtes, portant les significations les plus larges, et j’ai été victorieux par la terreur. » (Bukhārī, vol. 4, livre 52, n° 220).
4/ Dans tous les domaines, Mohamed souhaite imposer sa domination. Il exige de l'argent des croyants en affirmant le faire pour leur propre bien : « Prends sur leurs biens un impôt par quoi tu les purifies et les purges, et penche-toi sur eux; Oui, ton penchant est leur repos. » (S. 9, 103 ; 103e sourate récitée). Chacun doit verser la Zakāt, l’impôt religieux, à Mohamed, en particulier pour recevoir le pardon divin (S. 58, 13 ; 105e sourate récitée). L'ordre de payer la Zakāt est répété à de multiples reprises (S. 24, 56 ; S. 2, 43 ; ...). Détail cocasse, ses propres épouses doivent le verser (S. 33, 33). À qui le versaient-elles ? À leur mari ? Mais, le Coran dit que c'est Allah qui reçoit l'impôt : « Ne savent-ils pas que, oui, c'est Dieu qui accueille le repentir de Ses esclaves et qui reçoit les impôts. » (S. 9, 104). Néanmoins, il est signifié ailleurs qu'Allah n'a nul besoin des biens matériels des croyants : « Ni leurs chairs, ni leurs sangs (des animaux sacrifiés) n'atteignent jamais Dieu, mais c'est votre piété qui L'atteint ! » (S. 22, 37).
C'est donc clairement Mohamed qui reçoit et gère les sommes d'argent ainsi récoltées et les habitants de la Mecque ne se privent pas de critiquer sa mauvaise gestion (S. 9, 58). Mohamed conseille aux croyants de se satisfaire de ce qu'il offre spontanément,... et de se contenter habituellement de la grâce de Dieu : « Si vraiment ils agréaient ce que leur donnent Dieu et Son messager, et disaient : « Dieu nous suffit ! Dieu de par sa grâce va nous donner. Son messager aussi. Oui, vers Dieu vont nos désirs. » (S. 9, 59).
Le budget de Mohamed inclut des charges de solidarité, le rachat d'esclaves et le désendettement de ses fidèles, mais il reste clairement le gestionnaire des sommes collectées : « Les recettes de l’État sont pour les besogneux et pour les pauvres, et pour ceux qui travaillent, et pour ceux dont les cœurs sont à gagner, et pour affranchir des jougs, et pour ceux qui sont lourdement endettés, et dans le sentier de Dieu et pour l'enfant de la route. Arrêté de Dieu. » (S. 9, 60).
5/ Il ne va bientôt rester qu'une seule façon à ses fidèles de s'enrichir : la guerre dans le sentier d'Allah. En effet, quand la victoire est obtenue sans combat – par négociation ou par reddition - Mohamed garde la totalité du butin (S. 59, 6). Pour s'enrichir, ses fidèles vont devoir se battre, d'autant que la terre des vaincus leur est promise par Allah : « Très certainement, Nous allons détruire les prévaricateurs et vous installer sur terre après eux. » (S. 14, 13).
On voit s'installer le ressort spirituel qui donnera aux croyants la force de partir au combat hors d'Arabie en profitant de la faiblesse des états voisins: Le combat est prescrit, même s'il est désagréable aux croyants : « On vous a prescrit le combat. Il vous est cependant désagréable. Or, il se peut que vous avez de l'aversion pour une chose qui cependant vous est un bien » (S. 2, 216). Les combattants sont supérieurs à ceux qui restent chez eux (S. 4, 95). Se battre pour Dieu sauve de l'enfer et conduit au paradis (S. 4, 6), mais permet aussi d'obtenir des biens terrestres. Allah présente cela comme une transaction, un marché : « Oh, les croyants ! Vous indiquerai-je un marché qui vous sauvera d'un châtiment douloureux ? Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d´Allah... Il vous pardonnera vos péchés et vous fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux... Voilà l´énorme succès et Il vous accordera d´autres choses encore que vous aimez : un secours venant d´Allah et une victoire prochaine. » (S. 61, 10-12).
Allah s'engage par une promesse solennelle au sujet de la guerre sainte, promesse qui aurait déjà été faite dans les Évangiles ! Une fois de plus, on voit que l'auteur du Coran ne connaît pas les Évangiles : « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens, en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d´Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu´Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l´Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu´Allah à son engagement ? » (S. 9, 111). Où sont les versets des Évangiles promettant le paradis à ceux qui tuent au nom de Dieu ?
La légitime défense est conseillée (S. 9, 36 ; S. 9, 12-14), mais aussi l'attaque pour répandre la foi, sans aucune notion de légitime défense : « Lors donc que vous rencontrez ceux qui ne croient pas, alors frappez aux cols. Puis, quand vous les avez dominés, alors, serrez le garrot. Ensuite, soit libération gratuite, soit rançon, afin que la guerre dépose ses charges. » (S. 47, 4).
La seule opposition tolérée des non musulmans est...la neutralité : « S'ils ne restent pas neutres à votre égard, et ne vous proposent pas la paix et baissent pas les mains, alors, saisissez-les et tuez-les ou que vous les trouviez » (S. 4, 91).
Très rapidement, les affidés à Mohamed sortiront de la péninsule arabique et porteront la guerre en des lieux où personne ne s'était jamais opposé à leur pratique religieuse. Invoquer la légitime-défense pour justifier la conquête arabe ne sera que le prétexte invoqué par les relectures modernes, en particulier par des musulmans vivant de nos jours en occident. En fait, la guerre sainte musulmane et la conquête arabe sont des guerres d'agression et de conquête et elles sont légitimées par la parole coranique. À la toute dernière sourate récitée, la victoire armée offerte par Allah est devenue l'unique moyen de l'expansion territoriale de l'oumma : « Lorsque vient le secours de Dieu, ainsi que la victoire, et que tu vois les gens entrer par légions dans la religion de Dieu, alors chante louange... » (S. 110, 1-3, 114e et dernière Sourate). Le voilà le dernier discours de Mohamed ! un discours guerrier !
On voit clairement que ce n’est pas la prédication du Coran qui a entraîné les conversions, mais bien la victoire militaire. Mohamed gère le budget tribal. Ses alliés veulent s'enrichir et le butin s'obtient par la guerre. Ainsi les arabes bâtiront-ils un empire sur trois continents et répandront-ils l'islam.
II / L'autocratisme de Mohamed envers les non musulmans juifs et chrétiens : la dhimma.
1/ Pendant longtemps, Mohamed a espéré être reconnu par les chrétiens. Est-ce en lien avec cet espoir que leur victoire de 627 sur les Sassanides a été attribuée à la Providence divine ? « Les grecs ont été vaincus sur la terre proche. Mais après cette défaite, ils vaincront dans quelques années... Dieu assiste qui Il veut. » (S. 30, 2-4).
Au début de l'Hégire, le Coran affirme que les chrétiens accèdent au salut et le contenu de leur foi ne semble alors poser aucun problème : « Les Nazaréens... et quiconque a cru en Dieu et au Jour dernier, et fait bonne œuvre, pour ceux-là, leur récompense est auprès de leur Seigneur. » (S. 2, 62 ; 87e). Les monastères sont donnés en exemple jusqu'à très tard dans la révélation : « Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie. Nous lui avons donné l’Évangile. Nous avons établi dans les cœurs de ceux qui le suivent la mansuétude, la compassion et la vie monastique qu’ils ont instaurée - nous ne la leur avions pas prescrite - uniquement poussés par la recherche de la satisfaction de Dieu. » (S. 57-27, 94e) et S. 24, (35-36 ; 102e).
Manifestement, Mohamed ignore que tous les chrétiens croient en la Trinité. Pendant toute la révélation, il pense que le Dieu qu'il annonce et le Dieu des chrétiens et des juifs est le même (S. 10, 94 ; 51e et S. 29, 46 ; 85e récitée). À son arrivée à Yathrib, Mohamed apprend pourtant l'existence du concept de Trinité, puisqu'il en parle sourate 4 : « Ne dites pas « Trois ». Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Dieu est un seul Dieu, Rien d'autre. » (S. 4, 171 ; 92e récitée). Il affirme pourtant que les disciples du Christ sont supérieurs aux autres croyants : « O Jésus, voilà que Je vais ...t'élever vers Moi... et mettre jusqu'au jour de la Résurrection ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui mécroit » (S. 3. 55, 89e récitée). Pas plus qu'il n'a compris que la Trinité est Un Dieu unique, Mohamed n'a saisi que tous chrétiens croient en la Trinité. En effet, très tardivement, jusqu'à la 112e sourate récitée, Mohamed crédite les chrétiens d'une bonne opinion, d'autant qu'il pense qu'ils vont se rallier à lui : « Certes, vous trouverez que ceux qui vouent la plus profonde hostilité à ceux qui croient sont les judéens et les polythéistes ; certes, vous trouverez que ceux qui vouent la plus sincère amitié à ceux qui croient sont ceux qui disent : « Nous sommes nazaréens... Lorsqu’ils [ils] entendent [la Révélation] qui est descendue sur le Messager, tu vois leurs yeux déborder de larmes ; sachant que c’est la vérité. » (S. 5, 82-85 ; 112e)*.
2/ Puis, à la fin de sa vie, Mohamed est plus formel : « Ils sont infidèles ceux qui disent qu’Allah est le troisième de Trois (thālith thalātha). » (S. 5, 73 ; 112e). Suite à ce verset, ceux qui ont foi en la Trinité sont infidèles alors qu'ils étaient sauvés quelques années plus tôt ! Pourtant, le Coran affirme : « Que les gens de l’Évangile jugent d’après ce que Dieu y a fait descendre ! » (S. 5, 47). C'est ce que font les chrétiens. Dans les Évangiles, Jésus affirme l'existence du Père et de l'Esprit et il affirme être un avec le Père (Jean 10, 30). En jugeant selon les Évangiles, les chrétiens croient donc en la divinité du Christ et en la Trinité. Sont-ils sauvés ou damnés ? Le Coran hésite.
Est-ce le refus des chrétiens de se convertir, qui a poussé Mohamed à une exploration théologique un peu plus fine ?
Néanmoins, le concept de Trinité restera toujours méconnu et incompris par l'auteur du Coran qui ignore que la Trinité des chrétiens se compose du Père, du Fils, et de l'Esprit Saint : « Et quand Dieu dira : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi ainsi que ma mère pour deux divinités en dehors de Dieu ? » (S. 5, 116 ; 112e). Pour Mohamed, et jusqu'à la toute fin de sa vie, la Trinité se compose de Dieu, de Jésus et de Marie !
Finalement, Mohamed renonce à convertir les chrétiens. Son discours sur eux change alors : les moines sont accusés de rapacité : « Ils mangent le bien des gens pour des choses vaines. » (S. 9, 34 ; 113e).
3/ La rupture avec les chrétiens est ainsi consommée, comme l'avait été celle avec les juifs.... : la dhimma.
Ils sont tous – juifs et chrétiens - accusés de polythéisme, les juifs en sacralisant leurs rabbins (les docteurs) et les chrétiens en divinisant leurs moines : « Ils ont pris leurs docteurs et leurs moines, tout comme le Christ fils de Marie, pour des Seigneurs en dehors de Dieu, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. » (S. 9. 31 ; 113e) (**1). Ils sont accusés d'avoir modifié la Bible, d'avoir « oublier une partie de ce par quoi on les a rappelés » (S. 5, 14 ; 112e récitée).
En 631, Mohamed attaque l'oasis chrétienne de Tabouk au nord de l'Arabie. Il n'essaie pas de convertir les chrétiens. Il les soumet et exige d'eux le paiement d'un tribut compensatoire : « [b Combattez [/b](qātilū, tuez) ceux qui ne sont pas fidèles à Allah, qui ne confessent pas la réalité du Jour dernier, qui ne respectent pas ce qu’Allah et son messager ont déclaré interdit et qui ne professent pas la religion vraie, parmi ceux auxquels a été adressée la Révélation [antérieurement]. Combattez-les jusqu’à ce qu’ils s’acquittent du « tribut compensatoire » [hatta yutū al-djizya] de leur propre main et avec [la plus grande] humilité. » (S. 9, 29 ; trad. J. Chabbi) (**2).
De multiples attaques de communautés chrétiennes partout en Arabie, se concluent par la soumission des chrétiens.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mohamed conduit la prière d'Abraham, de Moïse et de Jésus : Ce qui est d'une invraisemblable outrecuidance, quand on sait que sa religion a juste été inventée pour justifier son pillage. (manuscrit persan dans Illustrated History de Barbara Hanawalt ; Oxford University Press, 1998).
Le Coran prescrit la domination des musulmans sur les autres monothéistes. Ce verset crée le statut de dhimmi qui implique une infériorité définitive corrélée au paiement d'un impôt. Seule la protection de la dhimma permet désormais de pratiquer une religion autre que l'islam. La liste des religions autorisées est strictement définie par le Coran : « Oui, ceux qui ont cru et ceux qui se sont judaïsés, et les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque a cru en Dieu et au Jour dernier et fait œuvre bonne, pour ceux-là, leur récompense est auprès de leur Seigneur. Sur eux, nulle crainte ; et point ne seront affligés. » (S. 2, 62). Les religions concernées par cette tolérance si particulière sont donc citées et leur liste est fixée. Leur monothéisme est imparfait et même mis en doute par le Coran, mais elles seront à l'avenir tolérées en vertu de ce verset. Les manichéens y sont oubliés, ils seront donc persécutés. De nos jours, les sabéens semblent avoir disparu. Étaient-ils des adeptes du zoroastrisme, des mages adorateurs d'étoiles, des disciples de Jean-le-Baptiste attendant toujours le Messie ? On ne sait. Le Coran, livre parfait, rend la liste des monothéismes licites définitive.
C'est pour cela que les monothéismes qui apparaîtront en terre d'islam dans les siècles ultérieurs, ne trouveront jamais leur place dans la société musulmane.
Que ce soient les Baha’i en Iran ou les Ahmadis en Inde, ils seront persécutés (***1).
Les juifs sont finalement associés aux chrétiens dans un verset tardif qui affirme qu'ils croient eux-aussi que Dieu à un fils ! C'est naturellement faux pour les juifs qui n'ont jamais donné de fils à Dieu. En fin de révélation, est-ce le souci de l'esthétique du verset - avec une recherche de symétrie - ou une dernière justification a posteriori de l'extermination des juifs ? Impossible de le savoir, mais il s'agit, soit d'une grossière méconnaissance théologique de l'auteur du Coran, soit d'une accusation infondée : « Et les Juifs disent : «‘uzayr est fils de Dieu », les nazaréens disent : « Le Christ est fils de Dieu... » (S. 9, 30).
Mais le Coran n'hésite par à utiliser la désinformation pour justifier la persécutions des juifs de Yathrib en racontant qu'ils sont polythéistes. N'oublions pas que les juifs de Médine avaient été chassés, réduits en esclavage ou tués, et sans qu'il leur soit reproché autre chose qu'une opposition de doctrine. Le Coran ne raconte jamais que les juifs aient été violents envers Mohamed ! C'est la tradition musulmane tardive qui racontera cette mythologie. Le Coran ne parle que de moqueries et de contestation religieuse !
L'humilité des dhimmi sera exigée tout au long des dynasties musulmanes par le choix de vêtements spécifiques, de montures plus basses et d'emplois subalternes. Les chrétiens ou les juifs qui s'élèveront dans la société musulmane resteront toujours à la merci d'un rappel, parfois violent, de leur infériorité (***2).
Ce n'est qu'en 1856, que l'empire ottoman abolira la dhimma.
* : Le Seigneur des tribus, l'islam de Mohamed, p. 540-541 ; Jacqueline Chabbi, CNRS éditions, 1997. ** : Le Coran décrypté : figures bibliques en Arabie, **1: p 393 / **2 : p. 360- 362 ; Jacqueline Chabbi, Fayard, 2008. *** : Islam ; ***1 : p. 467 / ***2 : p. 462 ; Bernard Lewis, Gallimard, 2005.
Mohamed s'est conduit en parfait autocrate, intolérant et cruel. Son égoïsme fondamental s'est pérennisé dans les civilisations musulmanes en raison de la foi dans l'origine divine de son texte de poésie, le Coran, inventé pour justifier sa toute puissance ! ]
Il faut savoir qu'il y avait 4 autres prophètes comme lui en Arabie à son époque.
C'était la mode, à cette époque de se dire inspiré par Dieu pour légitimer sa prise de pouvoir sur sa tribu.
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:34
Ecoutes piere
c'est pas de cette façon que tu crois m'inpressionner en faisant un exposer en nous noyeant avec tes trop longs messages discutons point par point pour rendre le debat plus instructif c'est bien facile de faire du copier coller et de nous bombarder on peut nous aussi le faire les sourate que tu cites sont des erreurs maintenant essayes de préciser les nom de chaque sourate et le verset en question et discutons
Dernière édition par couleuvre le Mar 15 Sep 2015, 11:33, édité 2 fois
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:40
La conquête de La Mecque
Le 20 ramadan de l’an 8 de l’Hégire – 11 janvier 630, selon le calendrier grégorien –, le Prophète (صلى الله عليه وسلم – paix et bénédiction sur Lui) marcha sur La Mecque après que la tribu mecquoise des Banu Babkr a rompu le traité d’Al-Hudaybiya.
La violation effective du traité confirmée, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) partit à la conquête de sa ville natale à la tête d’une armée de 10 000 hommes. Les notables de la tribu de Quraysh envoyèrent alors Abou Soufiane, cousin du Prophète (صلى الله عليه وسلم), pour négocier.
Le Prophète (paix et bénédiction sur Lui), qui avait toujours en mémoire l’aversion que ce dernier manifesta à l’encontre des musulmans et de l’islam, ainsi que son comportement à son égard, choisit de l’ignorer ; ce qui émut Abou Soufiane qui s’en plaignit à des compagnons.
« La puissance [du Prophète] était devenue immense »
Lors de la marche vers La Mecque, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna à ses hommes d’allumer des flambeaux. Le spectacle époustoufla Abu Soufiane qui jura par Dieu que « la puissance [du Prophète] était devenue immense ».
Avant de retourner à La Mecque, Abou Soufiane, qui indiqua au Prophète (صلى الله عليه وسلم) qu’ « un petit doute le taraudait » quant à la prophétie de Muhammad, se convertira à l’islam. Puis, il s’en alla dire aux Mecquois qui l’attendaient que la reddition était meilleure pour eux : « Ô Quraysh, il vient vers vous une armée à laquelle vous ne pouvez pas résister », annonça-t-il avec force.
Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ordonna à ses hommes de ne combattre que ceux qui les combattraient. L’ordre était ainsi de préserver la vie, l’islam n’étant pas une religion de guerre, mais de paix, bien qu’elle n’exclut pas le recours à la force, comme du reste c’est le cas dans toute société d’hier et d’aujourd’hui.
Tête baissée, le triomphe humble
Au matin du 20 ramadan, le Prophète (صلى الله عليه وسلم), homme le plus puissant de l’Arabie, entra à La Mecque… tête baissée sur sa monture. Le meilleur des hommes ne pavoisa pas. Il préféra l’humilité et, par ce geste extraordinaire en telles circonstances, témoigna de sa pleine soumission à Allah. Il se baissa tant que sa barbe touchait presque le milieu de sa selle.
A un homme, pétrifié à la vue des conquérants, qui l’interpela, le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) répondit, en substance : « Calme-toi, n’aie crainte. Je ne suis pas un roi. Je ne suis que le fils d’une femme de Quraysh qui avait l’habitude de manger de la viande séchée au soleil. » Par ces mots, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) signifia à La Mecque et au monde qu’il n’était qu’un homme parmi les hommes, offrant à l’humanité toute entière une leçon exceptionnelle de modestie qui aujourd’hui encore est enseignée aux quatre coins du monde.
C’est à cette occasion que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dans son discours récita le verset universaliste de la sourate 49, la sourate Al-Hujurat, les Appartements (verset 13) :
« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. »
S’agissant de la conquête de La Mecque, c’est à cet événement que fait référence la sourate 110, An-Nasr, le Secours.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
« 1. Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire, 2. et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah, 3. alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir. »
Les Mecquois de Quraysh, ceux-là mêmes qui persécutèrent le Prophète (صلى الله عليه وسلم), savaient que ce dernier allait faire preuve de mansuétude et de miséricorde. Lors de son discours, le Messager d’Allah leur demanda expressément ce qu’ils pensaient qu’il allait faire d’eux. Ils répondirent : « Du bien. » Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) leur dit alors à l’instar du prophète Yusuf (sur lui la paix) à ses frères : « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui ! Qu’Allah vous pardonne. C’est Lui Le plus Miséricordieux des miséricordieux. » (sourate Yusuf, sourate 12, verset 92). Puis, il leur offrit la liberté et les inviter à partir.
Le mois de ramadan doit évoquer aussi une date qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’islam, en l’occurrence le 17 ramadan de l’an 2 de l’Hégire (17 mars 624 du calendrier grégorien), qui vit la victoire des musulmans en sous-nombre face à l’armée de Quraysh.
Homme le plus puissant d’Arabie, le Prophète (pbsl) entra à La Mecque… tête baissée.
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:44
La Bataille de Hunayn
Après la conquête de La Mecque, le Saint Prophète entreprit la réforme des gens dans les quartiers environnants. Il livra aussi plusieurs batailles aux idolâtres, et notamment la bataille de Hunayn.
La bataille de Hunayn est considérée comme l'une des plus importantes batailles de l'histoire de l'Islam. Elle fut livrée contre la tribu de Hawâzen, dans la vallée de Hunayn. L'armée islamique était forte de douze mille hommes, alors que celle de l'ennemi était composée de plusieurs milliers de cavaliers. A la suite d'un combat féroce, les Hawâzen purent tout d'abord défaire l'armée musulmane. C'est l'Imam 'Alî qui portait le drapeau devant le Prophète et qui avançait vers l'ennemi. A l'exception d'un petit nombre de fidèles, tous les combattants musulmans désertèrent devant la charge irrésistible de l'ennemi. Toutefois, après le premier choc, les Ançâr d'abord, et les autres Musulmans ensuite, retournèrent à leurs positions et lancèrent des attaques fulgurantes contre l'ennemi qui fut mis en déroute.
Au terme de cette bataille, les Musulmans firent cinq mille prisonniers, mais sur la recommandation du Prophète , ils furent libérés. Ceux, parmi les soldats musulmans, qui ne relâchaient pas leurs prisonniers furent réprimandés par le Prophète lui-même qui les obligea ainsi à les libérer immédiatement
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:53
Nous avons vu comment les Quraysh avaient persécuté ceux qui avaient répondu à l'appel du Prophète alors que les notables de la tribu avaient décidé de le rejeter. Pendant treize ans à La Mecque, le débat intellectuel n'avait eu aucune chance de se développer. Ceux qui décidaient de devenir musulmans étaient conscients qu'ils prenaient cette décision à leurs risques et périls. Les Quraysh parvinrent de fait à imposer leur autorité et à contenir la nouvelle prédication dans leur propre zone géographique, au point qu'en treize années, le Prophète ne put gagner qu'environ trois cents adeptes parmi les Quraysh. En fin de compte, le message de l'islam était parvenu à rompre le siège qui lui était imposé et une nouvelle base avait été fondée à Médine. Les Quraysh s'étaient alors appuyés sur leur supériorité militaire pour tenter de mettre un terme définitif à l'islam. Mais après cinq ans, trois batailles majeures et un grand nombre d'affrontements localisés et parfois importants mettant en scène d'autres tribus arabes et juives, les Quraysh se rendaient compte qu'ils ne progressaient nullement dans leur confrontation avec l'islam. Au contraire, l'islam était de plus en plus fort. Au bout de ces cinq années, c'était indiscutablement le Prophète qui avait l'initiative. L'accord de paix signé entre les deux camps à al-Hudaybiyya fut une victoire morale décisive pour les musulmans. Le Coran le décrit comme « une victoire éclatante ». Grâce à cette paix, les musulmans pouvaient, pour la première fois, communiquer leur message aux gens sans avoir à lutter contre la crainte que les Quraysh inspiraient à ces gens. Puisque la tribu de Quraysh était la principale d'Arabie, toutes les autres tribus modelaient leur comportement sur le sien. La plupart restaient dans l'expectative face au conflit entre les musulmans et les Quraysh. Elles ne voulaient ni encourir la colère des Quraysh, ni s'impliquer dans un conflit qui restait très obscur pour la plupart d'entre elles. Comme l'accord de paix d'al-Hudaybiyya stipulait que toutes les tribus pouvaient librement rejoindre ou s'allier à l'un ou l'autre des deux camps, les tribus arabes se sentaient libres d'écouter Muhammad sans craindre la colère de quiconque et de réfléchir à sa religion. C'était là, pour le Prophète et les musulmans, un succès considérable. Après tout, une idée juste n'a besoin que d'être examinée objectivement. Si cela est vrai des idées humaines, cela s'applique à plus forte raison à la vraie foi fondée sur l'unicité divine. Le résultat des événements des sept années écoulées depuis l'émigration du Prophète à Médine était que la structure représentée par les Quraysh commençait à s'effondrer de l'intérieur. Après tout, ses fondements étaient loin d'être solides, ses motivations étaient très douteuses et les liens entre ses différentes classes étaient basés sur la crainte et l'appréhension mutuelles. Le Prophète était conscient que les Quraysh étaient en perte de vitesse. Il était certain que, tôt ou tard, ils finiraient par abandonner leur lutte pour éradiquer l'islam. Il ne doutait nullement de la vérité de son message et il était absolument sûr que l'islam continuerait à progresser. Les chefs de La Mecque étaient eux aussi conscients que les musulmans avaient acquis un prestige au moins égal au leur en Arabie. Les Quraysh se rendaient donc compte que la situation n'évoluait pas en leur faveur. Les événements qui eurent lieu près de deux ans après la signature de l'accord de paix d'al-Hudaybiyya entre le Prophète et les Quraysh le montrent clairement.
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:55
La violation du traité Ces événements furent déclenchés par un incident qui représentait une violation flagrante de l'accord de paix. Il faut rappeler ici que l'accord de paix stipulait que les tribus arabes étaient libres d'établir des alliances avec l'un ou l'autre des deux camps. Les termes de l'accord de paix s'appliquaient alors à ces alliés de la même manière qu'aux principaux protagonistes. La tribu de Bakr avait rejoint le camp des Quraysh par une alliance officielle, tandis que celle des Khuzâ'a s'était alliée aux musulmans. Ces deux tribus étaient déjà ennemies avant l'avènement de l'islam. Bien que les hostilités aient cessé entre elles quelques années avant la signature de l'accord de paix d'al-Hudaybiyya, des rancunes persistaient entre elles. Une branche des Bakr connue sous le nom de clan des Dayl avait un compte à régler avec les Khuzâ'a. Son chef, Nawfal ibn Mu'awiyya, vit dans la trêve obtenue en Arabie suite à l'accord de paix une occasion de régler ce compte. Il emmena donc une troupe importante d'hommes de son clan et lança une attaque surprise contre les Khuzâ'a tandis que leurs hommes se rassemblaient à un point d'eau appelé al-Watîr. Des combats éclatèrent et les Khuzâ'a durent battre en retraite. Comme les Khuzâ'a vivaient à proximité de La Mecque, leur fuite les conduisit à l'intérieur du périmètre sacré de la Ka'ba, où les combats avaient toujours été strictement interdits depuis l'époque d'Abraham. Tous les Arabes reconnaissaient le caractère sacré de ce lieu. Ainsi, l'acte des Bakr n'était pas seulement une violation du traire de paix, mais également du caractère sacré de La Mecque. Les Bakr en étaient conscients. Certains de leurs hommes dirent à leur chef : « Nawfal, nous sommes entrés dans le périmètre sacré. Ne t'attire pas la colère de ton dieu. » Cependant, le désir de vengeance de Nawfal l'aveuglait. Il répliqua : « Aujourd'hui, je n'ai pas de dieu. Fils de Bakr, vengez-vous. Je sais que vous êtes dans le périmètre sacré. Ne voulez-vous pas y prendre votre revanche ? » Les Bakr se vengèrent bel et bien. Ils tuèrent un grand nombre d'hommes des Khuzâ'a. En outre, les Quraysh leur vinrent en aide : ils leur fournirent des armes, et certains hommes de Quraysh prirent eux-mêmes part aux combats aux côtés des Bakr. L'accord de paix fut donc violé non seulement par les Bakr, mais aussi par les Quraysh eux-mêmes. Les combats terminés, les Khuzâ'a envoyèrent un émissaire informer le Prophète de ce qui s'était passé. Cet émissaire s'appelait Amr ibn Sâlim. 'Amr fit route le plus vite qu'il put jusqu'à Médine. Il alla droit à la mosquée où le Prophète était assis avec un groupe de ses compagnons. Amr exprima les nouvelles qu'il apportait par le moyen le plus efficace de l'époque : en vers. La réponse du Prophète fut brève, claire et décisive. Il lui dit : « Tu auras notre soutien, Amr Ibn Sâlim. » Ce messager fut suivi d'une délégation des Khuzâ'a dirigée par Budayl ibn Warqâ', qui vint trouver le Prophète à Médine. Ces hommes firent au Prophète le récit détaillé de ce qui s'était passé. Ils l'informèrent aussi que les Quraysh avaient aidé activement les Bakr dans leur agression contre les Khuzâ'a. Il ne faisait aucun doute pour le Prophète que les Quraysh étaient coupables d'une violation flagrante de l'accord de paix. Cependant, il ne fit aucune promesse aux Khuzâ'a à part sa promesse initiale de soutien, préférant ne pas ébruiter ses intentions. La délégation repartit satisfaite de sa rencontre avec le Prophète.
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Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 09:57
Conséquence de l'incident Lorsque les Quraysh prêtèrent main-forte à leurs alliés de la tribu des Bakr pour leur agression contre les Khuzâ'a alliés du Prophète , ils ne pensèrent guère aux conséquences de leur trahison. Il ne leur vint pas à l'esprit que les nouvelles se répandaient vite et que le Prophète ne manquerait pas d'apprendre leur comportement inacceptable. L'excitation retombée, ils s'aperçurent de l'énormité de ce qu'ils avaient fait. Ils se rendirent compte que pour un gain futile, ils s'étaient placés dans une situation où ils risquaient de lourdes pertes. Certains suggérèrent qu'il fallait agir vite pour éviter une éventuelle campagne de représailles de la part des musulmans.
Abu Sufyân :
Ils envoyèrent donc leur chef Abu Sufyân à Médine, ostensiblement pour négocier une révision de l'accord de paix destinée à en prolonger la validité. Le Prophète s'attendait à tout cela. Quand il fut confirmé que les Quraysh avaient aidé activement les agresseurs de ses alliés, il dit à ses compagnons qu'il pensait qu'Abû Sufyân allait venir à Médine sous le prétexte d'améliorer les termes de l'accord de paix. Peu après, Abu Sufyân faisait son apparition à Médine. Comme tout coupable cherchant à dissimuler sa culpabilité en donnant l'impression de faire quelque chose de bien, Abu Sufyân craignait que ses efforts ne mènent à rien. Il pensa donc à obtenir le soutien de quelqu'un de la famille du Prophète : sa propre fille Umm Habîba, que le Prophète avait épousée quelques années plus tôt. Abu Sufyân entra chez elle et, se comportant comme n'importe quel père chez sa fille, fit mine de s'asseoir sur le matelas du Prophète. Umm Habîba fut plus rapide que lui : elle plia le matelas et l'enleva. Surpris, Abu Sufyân demanda : « Je ne suis pas sûr, ma fille, si tu penses que je suis trop important pour m'asseoir sur ton matelas ou qu'il est trop bon pour moi. » Elle lui répondit en toute franchise : « C'est le matelas du Messager de Dieu et en tant qu'idolâtre, tu es impur. C'est pourquoi je ne veux pas que tu t'assoies sur le matelas du Messager de Dieu. » C'était là un coup tout à fait inattendu pour Abu Sufyân. Il n'aurait pas imaginé que sa propre fille puisse l'humilier de telle manière. Il dit : « Je suis sûr qu'un mal t'est arrivé depuis que tu m'as quitté, ma fille. » Abu Sufyân partit de chez sa fille en ruminant ce coup sévère. Il entra à la mosquée où il trouva le Prophète . Il lui dit : « Muhammad, je suis venu te demander de confirmer notre accord de paix et d'en valider la prolongation. » Le Prophète lui demanda : « Est-ce pour cela que tu es venu ici ? N'as-tu fait aucun mal ? » Abu Sufyân se hâta de nier avoir connaissance d'une quelconque violation de l'accord de paix et dit : « Nous respectons notre accord de paix d'al-Hudaybiyya. Nous en observons strictement les termes. » Le Prophète ne lui dit rien de plus et l'effort d'Abû Sufyân pour entamer un dialogue avec le Prophète fut vain. Abu Sufyân alla ensuite voir Abu Bakr, le principal compagnon du Prophète. Il lui fit la même proposition, mais Abu Bakr répondit qu'il ne ferait que ce que le Prophète ferait. Il ne parlerait pas au Prophète pour les Quraysh. Abu Sufyân alla ensuite trouver 'Umar et tenta de le persuader de parler au Prophète de sa part. 'Umar rétorqua : « Tu veux que je prenne ta défense ? Si je ne trouvais rien que de la poussière pour te combattre, je te combattrais quand même. » Abu Sufyân dut se sentir bien humilié après cette série de rebuffades. Dans d'autres circonstances, il n'aurait pas poursuivi ses efforts. Toutefois, à chaque coup qu'il recevait, il ne comprenait que mieux la gravité de la situation. Un échec de sa mission ne manquerait pas d'entraîner des conséquences très graves pour les Quraysh. Il persévéra donc, s'adressant à plusieurs des principaux compagnons du Prophète mais essuyant à chaque fois le même refus. Les chefs des muhâjirûn comme ceux des ansâr lui dirent : « Nous ne faisons que nous conformer aux instructions du Prophète. Nous honorerons ses promesses et ses engagements quels qu'ils soient. » Il alla ensuite trouver 'Ali, le cousin et gendre du Prophète, et lui dit : « Alî, tu es mon plus proche parent parmi les musulmans et nos relations ont toujours été amicales. Je suis venu dans un but précis et je ne veux pas repartir les mains vides. Pourrais-tu intercéder pour moi auprès du Prophète ? » Alî répondit : « Le Messager de Dieu a pris une décision et aucun de nous ne peut lui parler à ce sujet. » Fâtima, la fille du Prophète , était présente et son fils aîné, Hasan, jouait dans la pièce. Abu Sufyân s'adressa à Fâtima : « Fille de Muhammad, peux-tu dire à ton jeune garçon de déclarer la paix entre nos deux camps ? Il deviendra ainsi pour toujours le plus grand des Arabes. » Elle répondit : « Mon enfant est trop jeune pour déclarer la paix entre les gens. Personne ne peut accorder sa protection à quiconque contre le Messager de Dieu. » Abu Sufyân comprit alors qu'il se trouvait dans une impasse. Il dit à Alî : « Je pense que les choses sont devenues trop difficiles pour moi, et je te demande conseil. » Alî répondit : « Par Dieu, je ne vois pas en quoi je pourrais t'être utile, tu es cependant le chef d'une grande tribu d'Arabie. Va déclarer la paix entre les gens, puis rentre chez toi. » Abu Sufyân demanda à Alî s'il pensait qu'une telle démarche serait très utile. Alî répondit que non et ajouta : « Mais je ne vois pas ce que tu pourrais faire d'autre. » Abu Sufyân sortit et dit : « Que chacun sache que j'ai déclaré la paix entre les gens, et je ne pense pas que quiconque romprait mon engagement. » C'était une tradition en Arabie. Si le chef ou les chefs d'une tribu faisaient une telle déclaration, les gens l'acceptaient normalement comme une déclaration de trêve. À l'époque, la situation était cependant bien différente à Médine. Abu Sufyân voulut s'assurer que son engagement serait respecté. Il alla trouver le Prophète et lui dit : « Muhammad, j'ai déclaré la paix entre les gens et je ne pense pas que quiconque rompe mon engagement ou viole ma protection. » Le Prophète répondit : « C'est toi qui dis cela. » Le Prophète voulait manifestement que les choses soient très claires pour Abu Sufyân. Les musulmans ne lui donnaient rien. Sa déclaration n'engageait que lui puisqu'ils ne l'approuvaient pas. Quand Abu Sufyân arriva à La Mecque, les gens lui demandèrent s'il avait rapporté un document ou un pacte approuvé par le Prophète. Il les informa de son échec et des conseils de Alî et leur dit qu'il les avait suivis. Ils répondirent : « Tu as accepté un engagement unilatéral et tu reviens avec quelque chose d'inutile autant pour toi que pour nous. 'Alî s'est joué de toi. Ta paix et ta protection n'ont pas été acceptées et ne les engagent à rien. » Sa propre épouse fut encore plus dure envers lui.
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couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 10:02
Commencement des préparatifs Quelque temps après le départ d'Abû Sufyân, le Prophète dit à sa femme Aïsha de préparer son équipement de guerre. Elle commença également à préparer de la nourriture. Son père, Abu Bakr, entra et, voyant ce qu'elle faisait, lui demanda pourquoi elle préparait cette sorte de nourriture, mais elle ne répondit pas. Il demanda si le Prophète voulait organiser une nouvelle expédition, mais Aïsha garda le silence. Abu Bakr continua à lui poser des questions et lui demanda si le Prophète avait pour objectif les Byzantins, les gens du Najd ou encore les Quraysh eux-mêmes. Aïsha ne répondit à aucune de ces questions. À ce moment, le Prophète entra et Abu Bakr lui posa les mêmes questions : le Prophète confirma alors qu'il comptait attaquer les Quraysh. Abu Bakr évoqua l'accord de paix mais le Prophète lui dit qu'ils l'avaient eux-mêmes rompu. Le Prophète avait longuement réfléchi à l'action des Quraysh. Il ne pouvait trouver aucun prétexte pour leur accorder le bénéfice du doute. Leur acte était une violation tout à fait flagrante de l'accord de paix. Ils devaient donc payer leur faute. Si une telle violation restait impunie, ils ne tarderaient pas à chercher un autre moyen de s'en prendre aux musulmans. Il fallait agir sans tarder. Toutefois, le Prophète commença ses préparatifs discrètement. Même ses plus proches conseillers ne furent tout d'abord pas informés de ses intentions. Le Prophète n'informa personne de l'expédition qu'il préparait mais ordonna à ses compagnons de se tenir prêts. En outre, il chargea 'Umar ibn al-Khattâb de la sécurité. 'Umar plaça des patrouilles sur toutes les routes entrant ou sortant de Médine et leur donna pour instructions de ne laisser passer personne de suspect.
Le Prophète tenait à prendre les Quraysh par surprise:
Le Prophète tenait à prendre les Quraysh par surprise et utilisa tous les moyens pour s'assurer qu'ils ne seraient pas informés de son départ imminent. De plus, il implora Dieu de rendre ses précautions efficaces afin que les musulmans puissent prendre les Quraysh par surprise. À ce moment, un membre de la communauté musulmane fit quelque chose de tout à fait inhabituel. Hâtib ibn Abî Balta'a, l'un des muhâjirûn qui avaient émigré de La Mecque à Médine avec le Prophète , écrivit une lettre aux Quraysh pour les avertir que le Prophète avait l'intention de les attaquer. Il la donna à une femme qui la cacha sur elle et parvint à quitter Médine sans être remarquée par les gardes qui contrôlaient toutes les allées et venues. Or, le Prophète fut informé par Dieu de l'action de Hâtib. Il envoya donc trois de ses compagnons, Alî, az-Zubayr ibn al-'Awwâm, et al-Miqdad à un endroit appelé Rawdat Khâkh où ils devaient intercepter cette femme et lui reprendre la lettre. Les compagnons rapportèrent cette lettre au Prophète qui convoqua Hatib pour s'expliquer. Il lui demanda : « Qu'est-ce que c'est, Ô Hâtib ? » Il répondit : - « Ne te hâte pas de me juger, Envoyé de Dieu ; je n'ai eu dans Quraych que la situation d'un rapporteur. » Il poursuivit : « Les autres Muhâjirûn ont, à La Mecque, des parents par lesquels ils peuvent assurer la protection de leurs familles ; moi, comme les liens du sang ne me donnaient pas cet avantage, j'ai voulu m'acquérir à la reconnaissance de Quraych des droits qui assureraient la protection de mes proches. Mais je n'ai pas agi par infidélité ou par apostasie ; je n'ai point accepté comme religion l'infidélité après avoir embrassé l'islam. » Il est parfaitement clair que lors de cet incident, Hâtib commit une grave erreur en essayant de gagner la faveur des négateurs de Quraysh alors qu'il savait très bien qu'ils avaient adopté une attitude hostile envers le Prophète et l'islam. Mais comme nous l'avons dit, les plus grands hommes peuvent commettre des erreurs. C'était là l'erreur d'un grand homme. Il pensait que si la bataille qui s'annonçait prenait trop d'ampleur, les Quraysh pourraient chercher à se venger sur les familles des musulmans qui avaient émigré de La Mecque. Dans ce cas, la seule chose qui pourrait assurer la sécurité de sa famille et de ses enfants serait la faveur des Quraysh. Le Prophète était parfaitement conscient de l'énormité de l'action de Hâtib. Il décida néanmoins de lui pardonner en raison des services qu'il avait rendus à l'islam, notamment sa participation à la bataille de Badr. Il recommanda en outre à ses compagnons de se rappeler le passé de Hâtib au service de l'islam. Une erreur, si grave soit-elle, ne saurait effacer tout le dévouement montré par un homme à une cause bénie
Dernière édition par couleuvre le Mar 15 Sep 2015, 11:40, édité 1 fois
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 10:07
En route vers la Mecque Quand les musulmans eurent terminé leurs préparatifs, le Prophète se mit en route à la tête d'une armée très importante pour les musulmans : c'était l'armée la plus importante jamais mobilisée sous le commandement du Prophète. Certains récits parlent de douze mille hommes, mais il est sans doute plus juste de dire que le Prophète avait avec lui dix mille soldats. Ils n'avaient pas parcouru une grande distance quand ils virent arriver al-'Abbâs ibn 'Abd al-Muttalib, l'oncle du Prophète, accompagné de toute sa famille. Ils étaient venus rejoindre les musulmans : ils déclarèrent leur foi en Dieu et Son messager et se joignirent à l'armée musulmane. Peu après, l'armée musulmane rencontra deux hommes de Quraysh venus eux aussi rejoindre les musulmans. Il s'agissait d'Abû Sufyân ibn al-Hârith ibn Abd al-Muttalib (ne pas confondre avec Abu Sufyân ibn Harb, le chef des Quraysh) et de Abdullâh ibn Abî Umayya. Tous deux étaient parents du Prophète . Abu Sufyân ibn al-Hârith avait été le camarade de jeux du Prophète durant son enfance, mais lorsque la mission prophétique avait commencé, il avait choisi de se montrer très hostile et de l'attaquer dans sa poésie. Abdullâh ibn Abî Umayya avait été très insultant vis-à-vis du Prophète dans le passé, malgré le fait que sa mère était la tante du Prophète. À un certain moment, il avait dit au Prophète qu'il ne croirait jamais en lui tant qu'il ne l'aurait pas vu grimper sur une échelle jusqu'au ciel et en revenir avec un témoignage écrit qu'il était bien le Messager de Dieu, accompagné de quatre anges pour en attester. Les insultes sont particulièrement douloureuses quand elles proviennent de proches. Le Prophète ne souhaitait donc pas rencontrer ces deux hommes. Quand ils l'approchèrent, il refusa de les recevoir. Umm Salama, l'une des épouses du Prophète , essaya d'intervenir en faveur des deux hommes de Quraysh. Elle dit au Prophète : « Messager de Dieu, ce sont tes cousins et tes parents. » Il répondit : « Je n'ai nul besoin d'eux. Mon cousin m'a diffamé, et c'est le fils de ma tante qui avait dit ce que tu sais à La Mecque. » Quand ils furent informés de ce que le Prophète avait dit, ils sentirent que leur position était très inconfortable. Ils ne savaient que faire. Abu Sufyân ibn al-Harith, qui était accompagné de son fils, dit : « S'il ne me reçoit pas, je prendrai mon fils par la main et nous errerons jusqu'à ce que nous mourions de faim et de soif. » Alî ibn Abî Tâlib, qui était le cousin à la fois du Prophète et d'Abû Sufyân Ibn al-Hârith, donna un bon conseil à ce dernier. Il lui dit d'aborder directement le Prophète, face à face, et d'employer les mêmes mots que les frères de Joseph avaient adressé à celui-ci lorsqu'ils l'avaient reconnu : « Dieu t'a vraiment préféré à nous ; et nous, nous avons été coupables. » Alî lui dit que le Prophète ne voudrait pas que quelqu'un d'autre donne une meilleure réponse que lui dans les mêmes circonstances. Abu Sufyân ibn al-Hârith fit ce qu'il lui avait recommandé et le Prophète donna la même réponse que Joseph à ses frères : « Il ne vous sera fait aucun reproche aujourd'hui. Que Dieu vous pardonne ! Sa miséricorde n'a point d'égale. » Ainsi, Abu Sufyân ibn al-Hârith et son parent furent réhabilités. Il commença immédiatement à mettre son talent poétique au service de l'islam et de la défense de sa cause.
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 10:08
L'armée musulmane conduite par le Prophète se mit en marche vers La Mecque, le dixième jour de ramadan de l'an huit du calendrier musulman. Des musulmans de différentes tribus rejoignirent l'armée en nombre. Il y en eut par exemple sept cents de la tribu de Sulaym - un millier selon certains récits. Il y en avait aussi un millier de la tribu de Muzayna. Chaque tribu constituait une unité de l'armée. Tous les muhâjirûn et les ansâr étaient venus en réponse à l'appel du Prophète. Aucun n'était resté en arrière. Quand le Prophète parvint à un endroit appelé Asafân, non loin de Médine, il demanda un pichet d'eau. Quand on le lui eut apporté, il se leva de façon à être vu par le plus grand nombre de gens possible et but pendant la journée afin que ses compagnons suivent son exemple et s'abstiennent de jeûner en voyage. Il ne jeûna aucun des jours suivants, jusqu'à son arrivée à La Mecque. L'armée continua sa route jusqu'à un endroit appelé Marr az-Zahrân, non loin de la Mecque, où elle établit son camp. Il était remarquable que les Quraysh n'aient pas été informés de la venue du Prophète. Cela était dû à la prière faite par le Prophète avant son départ : « Seigneur, fais que les Quraysh ne reçoivent aucun renseignement sur nous jusqu'à ce que nous les prenions par surprise sur leur propre territoire. » Cependant, les Quraysh étaient mal à l'aise. Ils étaient conscients que le Prophète ne manquerait pas de passer à l'action. Il n'allait pas rester inactif alors que ses alliés étaient traîtreusement massacrés. Ils envoyaient donc des hommes se renseigner à l'extérieur, mais les renseignements qu'ils rapportaient étaient inexacts. Le Prophète et son armée établirent leur camp à Marr az-Zahrân le soir. Le Prophète ordonna à ses compagnons d'allumer des feux. Sa stratégie était maintenant de remporter la guerre psychologique dans l'espoir d'éviter une bataille de grande envergure. Chaque soldat alluma donc un feu. Il faut essayer d'imaginer dix mille feux allumés dans la vallée où les musulmans campaient. Si les Quraysh envoyaient quelqu'un chercher des renseignements, la vue de ces feux le pousserait à retourner très vite avertir les habitants de La Mecque du danger qui les menaçait. Il se trouvait dans le camp musulman un homme qui était conscient que la cause des Quraysh était sans espoir à moins qu'ils ne négocient un nouvel accord avec le Prophète. Cet homme n'était autre qu'al-'Abbâs, l'oncle du Prophète, qui l'avait rejoint quelques jours seulement auparavant. Al-'Abbâs se rendait compte que la seule issue pour les Quraysh serait de se rendre et d'accepter le verdict du Prophète quel qu'il soit. Si les Quraysh faisaient cela, le Prophète serait plus enclin à leur épargner l'humiliation. Al-Abbâs décida donc d'envoyer un message aux Quraysh pour les exhorter à prendre les devants et à demander au Prophète un arrangement pacifique. Il faut ici bien faire la différence entre la décision d'al-Abbâs et la lettre envoyée par Hâtib ibn Abî Balta'a pour prévenir les Quraysh. Cette lettre avait été envoyée avant que l'armée n'ait terminé ses préparatifs de départ. Les Quraysh auraient eu le temps de se préparer pour une bataille de grande ampleur. La situation était maintenant différente : le Prophète ne cachait plus aux Quraysh qu'il se dirigeait vers La Mecque, et c'était pour cette raison qu'il avait fait allumer tous ces feux. En outre, les conseils d'al-Abbâs seraient certainement bien accueillis puisque, quelques jours seulement auparavant, il entretenait encore des liens d'amitié avec tous les chefs de Quraysh. Il était donc quasiment certain que les Quraysh suivraient les conseils d'al-Abbâs. Voici le récit donné par al-Abbâs lui-même des événements de cette nuit-là : Quand le Messager de Dieu établit son camp à Marr az-Zahrân, j'éprouvai de la peine pour les gens de La Mecque. Je pensais que si le Messager de Dieu entrait à La Mecque par la force, avant que les Quraysh ne viennent lui proposer un arrangement pacifique, ce serait la fin des Quraysh pour toujours. Je montai donc la propre mule du Prophète et j'allai jusqu'à la vallée d'Arâk [ainsi appelée parce que les arbres d'Arâk y poussaient en abondance]. J'espérais y trouver un bûcheron ou un berger ou toute autre personne à qui je pourrais demander d'aller à La Mecque avertir les gens du lieu où le Prophète avait établi son camp et leur conseiller de prendre les devants et de demander la sécurité pour leur ville avant qu'il n'y entre par la force. Dieu voulut qu'Abû Sufyân ibn Harb, le chef des Quraysh, sorte cette nuit-là en compagnie de Hakîm ibn Hizâm et Budayl ibn Warqâ' pour chercher des informations auprès d'un éventuel voyageur qu'ils pourraient trouver. Je cheminais toujours sur la mule du Prophète quand j'entendis une conversation entre Abu Sufyân et Budayl ibn Warqâ'. Abu Sufyân dit : « Je n'ai jamais vu un tel feu ni une aussi grande armée. » Budayl ibn Warqâ' répondit : « Ce doit être la tribu des Khuzâ'a poussée à l'action par le feu de la guerre. » [C'était une allusion à l'agression contre les Khuzâ'a, alliés du Prophète, qui avait déclenché ces événements. Ils s'attendaient à ce que les Kuzâ'a se vengent des Quraysh et de leurs alliés les Bakr.] Abu Sufyân répondit : « Les Khuzâ'a ne sont pas assez nombreux pour pouvoir lever une telle armée et allumer tous ces feux. » Je reconnus Abu Sufyân à sa voix et je l'appelai par son autre surnom, Abu Hanzala. Il me reconnut et dit : « Abu al-Fadl ? Qu'est-ce qui t'amène ici ? » Je répondis : « L'affaire est grave, Abu Sufyân. C'est le Messager de Dieu avec son armée. Les Quraysh sont bel et bien perdus. » Il demanda : « Que pouvons-nous faire, cher ami ? » Je répondis : « Je suis sûr que s'il te fait prisonnier, il te fera décapiter. Monte derrière moi sur cette mule et je t'emmènerai au Messager de Dieu pour obtenir ta sécurité. »
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 10:11
Négociations avec le Prophète Abu Sufyân était donc maintenant en route pour un face-à-face avec le Prophète , l'homme qu'il avait tenté de vaincre de toutes ses forces. Il était conscient d'être dans une position très difficile. Voici la suite du récit d'al-'Abbâs : Il monta derrière moi tandis que ses deux compagnons rebroussaient chemin. Chaque fois que je passais près d'un groupe de musulmans à côté de leurs feux, ils se demandaient qui traversait leur camp, et me laissaient passer en s'apercevant que je montais la mule du Prophète . Je passai ensuite près du feu de 'Umar ibn al-Khattâb, qui demanda : « Qui est là ? » et s'avança. Quand il s'aperçut que c'était Abu Sufyân que j'avais en croupe, il dit : « Abu Sufyân, l'ennemi de Dieu. Loué soit Dieu, qui t'a conduit ici sans traité ni promesse pour te protéger. » Il courut jusqu'à la tente du Prophète. La mule commença aussi à courir et le dépassa de peu. Je mis rapidement pied à terre et j'entrai dans la tente du Prophète. 'Umar entra juste derrière moi et dit : « Messager de Dieu, c'est Abu Sufyân, l'ennemi de Dieu. Dieu nous l'a livré sans traité ni accord pour l'épargner. Permets-moi de lui couper la tête. » Je m'interposai : « Messager de Dieu, je lui ai accordé ma protection. » Je m'assis ensuite pour parler au Prophète, déterminé à ne laisser personne d'autre s'opposer à mes intentions. Il semble qu'une vive discussion suivit entre al-Abbâs et 'Umar quant au sort d'Abû Sufyân, 'Umar insistant pour qu'il soit exécuté. Al-'Abbâs, qui venait d'integrer la société musulmane et ne savait pas encore à quel point l'islam modifiait les attachements de ses adeptes, dit à 'Umar : « Je jure, 'Umar, que si Abu Sufyan avait été un homme des 'Adi [le clan de 'Umar chez les Quraysh], tu aurais dit autre chose. Tu sais cependant qu'il appartient au clan des 'Abd Manâf. » La réponse de 'Umar fut celle d'un homme dont les attachements et les loyautés avaient été radicalement remodelés par l'islam : « Ne te livre pas à des conclusions hâtives, al-'Abbâs. Quand tu es devenu musulman j'ai été plus heureux que je ne l'aurais été si al-Khattâb [son propre père] avait embrassé l'islam, et cela, uniquement parce que je sais que le Prophète est plus heureux de ta conversion à l'islam qu'il ne l'aurait été de celle d'al-Khattâb. » Comme la discussion se prolongeait, al-'Abbâs et 'Umar insistant chacun sur leur point de vue respectif, le Prophète ordonna à son oncle d'emmener Abu Sufyân dans sa tente pour la nuit et de le lui ramener au matin. Abu Sufyân passa donc le reste de la nuit en compagnie d'al-'Abbâs. À l'aube, quand les soldats musulmans commencèrent à effectuer leurs ablutions en vue de la prière, Abu Sufyân tremblait de peur. Il demanda à al-'Abbâs ce qu'ils faisaient : ce dernier expliqua qu'ils s'apprêtaient à prier. Tandis que les musulmans priaient sous la direction du Prophète, Abu Sufyân regarda, ébahi de les voir tous s'incliner pendant la prière quand le Prophète s'inclinait et se prosterner quand il se prosternait. Il dit à son interlocuteur : « Al-'Abbâs, ils font toujours ce qu'il commande ? » Al-'Abbâs répondit : « Oui, assurément. S'il leur ordonnait de cesser de manger et de boire, ils obéiraient. » Un récit avance que lorsque le Prophète effectua les ablutions, de nombreux musulmans s'efforcèrent d'attraper les gouttes d'eau qui coulaient de son visage et de ses mains pour s'en frotter le visage. Abu Sufyân déclara à al-'Abbâs : « Jamais je n'ai vu un roi ni un empereur traité de cette manière. » La nuit avait dû influencer considérablement la décision d'Abû Sufyân quant au comportement qu'il allait adopter durant les heures fatidiques à venir. Il avait sans doute réfléchi à sa précédente mission à Médine, qui s'était soldée par un échec total. Ce voyage lui avait néanmoins donné un aperçu des sentiments de la communauté musulmane vis-à-vis des Quraysh. Ces mêmes personnes dont il pensait qu'elles se préoccuperaient du sort des Quraysh n'étaient pas disposées à lever le petit doigt pour les aider à échapper au châtiment de leur trahison injustifiée. Il voyait maintenant de ses propres yeux et entendait de ses propres oreilles que les musulmans n'étaient pas disposés à faire des compromis. Sa tête était réclamée avant tout pour punir la trahison des Quraysh. En revanche, Abu Sufyân avait pu constater certains aspects des liens qui unissaient la communauté musulmane. Il voyait que les musulmans étaient très heureux de leur nouvelle religion et reconnaissaient que Dieu les avait comblés de Sa grâce en leur envoyant Muhammad) et son message. Aucun d'eux ne doutait de la justice de leur cause.
Abu Sufyân musulman:
Qui plus est, l'amour était le sentiment prédominant dans le camp musulman. Tous les musulmans s'aimaient les uns les autres et le Prophète leur était plus cher que leurs parents et leurs enfants. De fait, ils aimaient plus le Prophète que leur propre personne. Pour Abu Sufyân, ces sentiments étaient peut-être incompréhensibles, mais ils étaient bien réels. Leurs implications étaient flagrantes. Il comprenait que les Quraysh n'égalaient les musulmans ni moralement ni matériellement. Toutes ces pensées devaient être présentes dans l'esprit d'Abû Sufyân le lendemain matin, pendant qu'al-Abbâs le conduisait pour la seconde fois auprès du Prophète. La première question que le Prophète posa à Abu Sufyân, selon le récit fait par al-'Abbâs de cette conversation, fut : « Abu Sufyân, n'est-il pas temps que tu comprennes qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu ? » La réponse d'Abû Sufyân fut à la fois conciliante et directe : « Que tu es patient, généreux et bon ! Par Dieu, s'il existait d'autres divinités que Dieu, elles m'auraient été de quelque utilité. » Ceci étant, le premier principe fondamental de l'islam, la seconde question du Prophète porta sur le second : « N'est-il pas temps que tu reconnaisses que je suis le Messager de Dieu ? » Là encore, la réponse d'Abû Sufyân fut franche et directe : « Que tu es patient, généreux et bon ! Sur ce point-là, j'ai encore quelques doutes. » Abu Sufyân résumait dans sa réponse la raison d'une grande partie de l'hostilité manifestée par les Quraysh à l'égard de l'islam. Leurs chefs ne parvenaient pas à admettre que Dieu ait pu choisir l'un de Ses serviteurs pour apporter à l'humanité le message de l'islam. Il était évident que toute personne choisie pour une telle tâche jouirait d'une position extrêmement honorable sa vie durant et pour toujours. Par conséquent, ils étaient jaloux d'un tel honneur. Une telle réaction est parfaitement compréhensible lorsque les gens appliquent leurs propres critères au jugement des actes de Dieu. Dans leur société tribale, où l'honneur possédait une telle importance, il n'était que fort naturel que ceux qui rivalisaient pour les honneurs - les chefs de Quraysh - aient besoin d'un certain temps pour accepter que quelqu'un d'autre avait été choisi par Dieu pour apporter Son message. Abu Sufyân était l'un de ceux-là, et sa réticence à reconnaître en Muhammad le Messager de Dieu avait été la cause d'un grand nombre des batailles relatées dans ce récit de la vie du Prophète. Al-'Abbâs comprenait quelles pensées et quels sentiments se bousculaient dans l'esprit d'Abû Sufyân. Il voulut lui rappeler que sa position était intenable à moins qu'il n'accepte les faits tels qu'ils étaient. Il lui dit : « Voyons, déclare ta conversion à l'islam et montre que tu crois qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu, avant qu'on ne te décapite. » Abu Sufyân fut reconnaissant de ce rappel et il prononça la déclaration qui le faisait entrer en islam. Ainsi, le chef des Quraysh était devenu musulman et c'était à lui qu'il appartenait maintenant de rechercher une issue pacifique à la confrontation. Il était clair pour lui qu'il devait jouer ce rôle pour épargner à ses concitoyens une défaite militaire. Le Prophète expliqua quant à lui qu'il considérait toujours la trahison des Quraysh comme très grave, mais qu'il préférait que le conflit connaisse une issue pacifique. Al-'Abbâs agissait toujours en médiateur. Il voulait qu'Abû Sufyân reparte avec quelque chose pour les Quraysh et quelque chose pour lui-même, afin qu'on ne revienne pas sur ce qui avait déjà été obtenu. Al-'Abbâs fit remarquer au Prophète qu'Abû Sufyân était un homme qui aimait qu'on l'honore. Il serait donc assurément très utile qu'il reparte auprès des siens dans une position honorable. Le Prophète accepta la requête d'al-Abbâs et dit : « Quiconque entrera chez Abu Sufyân sera en sécurité. » C'était octroyer à Abu Sufyân un traitement de faveur que de faire de sa maison un endroit où tout Mecquois serait en sécurité. Cependant, Abu Sufyân voulait assurer la sécurité de tous les Quraysh. Il objecta : « Combien de personne ma maison peut-elle contenir ? » Le Prophète ajouta : « Et quiconque entrera à la Ka'ba sera en sécurité. » Abu Sufyân dit encore que la Ka'ba ne pourrait pas contenir beaucoup de monde. Le Prophète ajouta : « Et quiconque entrera dans l'enceinte sacrée sera en sécurité. » Abu Sufyân demanda encore : « Combien de personnes l'enceinte sacrée peut-elle contenir ? » Le Prophète ajouta alors : « Et quiconque restera chez lui, la porte fermée, sera en sécurité. » Abu Sufyân fut satisfait et dit : « C'est certainement plus qu'assez. » Il était maintenant prêt à retourner informer ses concitoyens des résultats de ses négociations. Le Prophète voulait toutefois être sûr qu'Abû Sufyân ne reviendrait pas sur sa décision quant à la reddition des Quraysh. Il voulait qu'il reparte en sachant parfaitement qu'une confrontation militaire ne pourrait que se solder par un bain de sang et une défaite humiliante des Quraysh. Il demanda donc à son oncle al-'Abbâs de se tenir avec Abu Sufyân au fond de la vallée pour regarder l'armée musulmane reprendre sa marche vers La Mecque. Autrement dit, il voulait qu'Abû Sufyân ait une idée très claire de la force militaire des musulmans. Tandis qu'Abû Sufyân et al-'Abbâs se tenaient au fond de la vallée pour regarder l'armée musulmane se mettre en marche, Abu Sufyân fut très impressionné par sa force. Les unités et les divisions étaient constituées en fonction des tribus, chaque tribu constituant sa propre division. Pendant qu'elles passaient, Abu Sufyân questionna al-'Abbâs au sujet de chaque tribu. Quand al-'Abbâs répondait : ce sont les Sulaym, ou les Muzayna, ou une autre tribu, Abu Sufyân répondait que les Sulaym, les Muzayna ou les autres tribus qu'il nommait n'étaient pas un souci pour lui. La puissance numérique était cependant évidente. Le Prophète lui même fermait la marche à la tête de son « bataillon vert » composé des muhâjirun et des ansàr. Tous portaient leur armure, de sorte que seuls leurs yeux étaient visibles à travers leurs heaumes. Abu Sufyân demanda : « Al-'Abbâs, qui sont ces hommes ? » Il répondit : « C'est le Messager de Dieu à la tête des muhâjirûn et des ansâr. » Abu Sufyân s'exclama : « Personne ne peut résister à la force de ce bataillon. Abu al-Fadl, ton neveu a assurément acquis un grand royaume ! » Al-'Abbâs lui rappela la réalité : « Abu Sufyân, il est prophète, pas roi. » Abu Sufyân répondit : « Oui, certes. » Quand l'armée se fut mise en route, al-'Abbâs conseilla à Abu Sufyân de se hâter de retourner auprès de ses concitoyens avec le message du Prophète. Abu Sufyân était accablé par ce qu'il avait vu dans le camp musulman. Il avait compris que l'armée musulmane était pareille à un ouragan qui emporterait tout sur son passage si elle rencontrait la moindre résistance. Il ne doutait pas qu'un seul moyen restait pour sauver les Quraysh : la reddition. Comprenant qu'il n'y avait pas un instant à perdre, il partit le plus vite possible. À La Mecque, les gens étaient inquiets, ayant appris pendant la nuit des deux compagnons d'Abû Sufyân que l'armée musulmane approchait. Ils étaient regroupés dans la ville quand Abu Sufyân arriva. Quand ils le virent, ils se précipitèrent vers lui pour s'enquérir des nouvelles qu'il apportait. Abu Sufyân n'avait pas le temps de se lancer dans de longues explications. Il voulait que chacun comprenne que la chute de La Mecque était imminente et que la résistance ne servirait à rien. Il cria aussi fort qu'il le put : « Gens de Quraysh, Muhammad approche à la tête d'une armée à laquelle vous ne pourrez pas résister. Quiconque entrera chez Abu Sufyân sera en sécurité... » Hind bint 'Utba, l'épouse d'Abû Sufyân, fut abasourdie par la nouvelle. Elle entretenait jusque-là une haine farouche du Prophète et des musulmans, depuis que son père, son frère et son oncle avaient été tués à Badr. Tant que les deux camps étaient restés hostiles, elle avait joué un rôle important parmi les partisans d'une politique très dure envers les musulmans. Elle se précipita sur Abu Sufyân, lui saisit la moustache et dit : « Tuez ce gros bon à rien. Maudit sois-tu comme chef ! » Abu Sufyân ne se laissa pas détourner de ce qu'il considérait être son principal devoir, faisant de lui le sauveur de La Mecque. Il dit à ses concitoyens : « Ne vous laissez pas induire en erreur par cette femme. Vous allez être confrontés à quelque chose de trop puissant pour vous. Quiconque entrera chez Abu Sufyân sera en sécurité... » Les gens l'interrompirent en disant : « Maudit sois-tu ! À quoi pourra nous servir ta maison ? » Il poursuivit : « Quiconque entrera dans la Mosquée sera en sécurité, et quiconque restera chez lui, la porte fermée, sera en sécurité. » Le message était parfaitement clair. Tous les Mecquois en comprirent la teneur. Les gens se dispersèrent donc : certains allèrent à la Mosquée, la plupart rentrèrent chez eux, tandis que quelques-uns se rendaient chez Abu Sufyân. Une atmosphère de peur envahit La Mecque. Les combattants qui, avant l'islam, étaient craints de tous les Arabes restaient invisibles : ils attendaient derrière leurs portes fermées, tandis que ceux qui étaient à la Mosquée regardaient, pleins de crainte, ce qui se passait.
Mecque ville musulmane:
La Mecque, ville musulmane Lorsque son armée arriva aux abords de La Mecque, le Prophète la partagea en quatre divisions, chacune entrant à La Mecque par un côté, afin de s'assurer la domination de toute la ville en même temps. Sa'd ibn 'Ubâda et son fils Qays ibn Sa'd étaient à la tête de la division arrivant par l'Est. Abu 'Ubayda Amir ibn al-Jarrâh dirigeait celle qui arrivait par l'Ouest, et où se trouvait le Prophète lui même. Az-Zubayr ibn al-'Awwâm commandait les muhâjirûn et les ansâr arrivant par le Nord, où ils devaient dresser l'étendard des musulmans à al-Hajûn. Khâlid ibn al-Walîd avait, quant à lui, le commandement des forces entrant à La Mecque par le Sud. Tous les commandants avaient reçu l'ordre strict de ne pas commencer à se battre à moins d'être attaqués. Le Prophète tenait beaucoup à ne pas faire couler le sang à La Mecque, non seulement parce que c'était sa ville natale et celle de sa tribu, mais aussi parce que La Mecque était, comme elle l'est toujours, une ville sacrée où toutes les créatures devaient être en sécurité. Ce dut être un grand moment pour tous les soldats de cette armée, en particulier pour ceux qui avaient embrassé l'islam dès les premiers temps et avaient pris part à sa longue lutte depuis l'époque où les musulmans n'étaient qu'une poignée d'hommes que personne ne prenait au sérieux jusqu'à cette nouvelle ère de leur suprématie en Arabie. Sa'd ibn 'Ubâda, le chef des ansâr, se trouvait dans cette situation. Au moment où il entrait à La Mecque à la tête d'une des quatre divisions de l'armée musulmane, il dut se rappeler cette époque de la longue lutte contre les Quraysh, qui faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour éradiquer l'islam. Il dut se dire que le moment était venu de se venger de ceux qui avaient forcé le Prophète à chercher refuge hors de sa ville natale. Ceux qui n'avaient pas voulu écouter le Messager de Dieu qui les mettait en garde contre la colère divine et les appelait à embrasser la religion qui assurerait leur bonheur ici-bas et dans l'au-delà devraient maintenant s'apprêter à récolter les fruits de leurs mauvaises actions. Il s'écria donc : « Ceci est le jour du grand affrontement. Ceci est le jour où le sanctuaire [c'est-à-dire La Mecque] sera pris. » Ces propos furent rapportés au Prophète, qui craignit que Sa'd, emporté par la situation, ne se mette à tuer les Quraysh. Le Prophète tenait à éviter le plus possible de verser le sang : il remplaça donc Sa'd par son fils Qays ibn Sa'd à la tête de cette division. Les quatre divisions de l'armée musulmane pénétrèrent à La Mecque. Le Prophète lui-même était ému de la grande faveur que Dieu lui accordait. Huit ans seulement auparavant, il avait dû fuir cette même ville, sa tête mise à prix. Maintenant, ses troupes entraient dans cette ville, la plus puissante d'Arabie, sans rencontrer la moindre résistance. Il inclina très bas la tête en y entrant. C'était la un acte sans parallèle dans l'Histoire : aucun conquérant ne pénétrerait dans la capitale de son ennemi en montrant une telle humilité. Les conquérants sont plutôt exaltés par leurs succès, ivres de pouvoir. Le Prophète, en revanche, était conscient que ce succès était dû à la grâce divine. Il était donc très reconnaissant et manifestait sa gratitude. Il s'inclina jusqu'à ce que sa tête touche presque le dos de sa chamelle, tout en récitant la sourate intitulée al-Fath, ou « La Victoire ». L'une des divisions de l'armée musulmane, dirigée par Khâlid ibn al-Walîd, fut attaquée par un groupe d'hommes de Quraysh qui pensaient qu'ils ne pouvaient pas laisser la ville tomber sans se battre. Khâlid fut obligé de riposter. Cependant, les Mecquois n'étaient pas assez forts pour s'opposer à sa division : plus de vingt hommes de Quraysh furent tués contre seulement deux soldats musulmans. Quand le Prophète apprit cela, sa colère fut grande. Il dit : « N'avais-je pas clairement ordonné à toutes les unités de ne pas se battre ? » On lui répondit que Khâlid avait d'abord été attaqué par les Mecquois et qu'il avait dû riposter. Le Prophète refusa de loger dans aucune maison de La Mecque. On lui dressa une tente à al-Hajûn. Quand l'autorité de l'armée musulmane fut totalement établie à La Mecque, le Prophète alla tout droit à la Ka'ba, monté sur sa chamelle. Arrivé là, il toucha la pierre noire avec un long bâton qu'il portait et dit en élevant la voix : « Allâhu akbar », c'est-à-dire : « Dieu est le plus Grand ». Les musulmans répétèrent ce qu'il disait, leurs voix résonnant dans toute La Mecque. Le Prophète commença son tawâf sur sa chamelle, touchant la Pierre Noire avec son bâton à chaque fois qu'il finissait un tour. Les sept tours terminés, il mit pied à terre et accomplit deux rak'ât de prière à la station d'Abraham, l'endroit où le prophète Abraham priait après avoir construit la Ka'ba. Il alla ensuite au puits de Zamzam où il but de l'eau et refit ses ablutions. Les musulmans autour de lui rivalisaient pour récolter les gouttes d'eau tombant de son visage et de ses mains. Les Quraysh qui étaient présents étaient ébahis. Ils s'exclamèrent : « Jamais nous n'avons entendu parler d'un roi aussi aimé de ses sujets ! » Le Prophète appela ensuite 'Uthmân ibn Talha, qui gardait les clés de la Ka'ba. Ce dernier ouvrit la Ka'ba pour le Prophète, qui y pénétra et y pria deux rak'àt. Cela fait, il se tint debout à la porte de la Ka'ba et prononça un long discours expliquant un certain nombre de règles. Il commença par louer Dieu pour Ses bienfaits : Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu, qui a accompli Sa promesse, soutenu Son serviteur et vaincu à Lui Seul les tribus coalisées. Aucune pratique de fierté ou de privilège, aucune vengeance, aucune prétention à aucun titre de propriété n'est valable, à part la charge de veiller sur la Ka'ba et d'approvisionner les pèlerins en eau. Gens de Quraysh, Dieu vous a retiré la fierté passionnée de l'ignorance qui vous faisait attacher tant de valeur et d'honneur à vos ancêtres et en être fiers. Tous les êtres humains sont les descendants d'Adam, et Adam a été créé de poussière. Puis il récita le verset coranique : « O hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et Nous vous avons répartis en peuples et en tribus, pour que vous fassiez connaissance entre vous. En vérité, le plus méritant d'entre vous auprès de Dieu est le plus pieux. » (49.13) Il s'adressa ensuite aux Quraysh et leur demanda : « Quel genre de jugement pensez-vous que je vais prononcer à votre encontre ? » Ils répondirent : « Un jugement bienveillant. Tu es notre honorable frère et le fils de notre honorable frère. » Il dit alors : « Rentrez chez vous, vous êtes libres. » Alî, le cousin du Prophète , vint le trouver avec la clé de la Ka'ba à la main et lui demanda : « Messager de Dieu, accorde-nous le privilège de veiller sur la Ka'ba en plus de notre charge actuelle d'approvisionner les pèlerins en eau. » Le Prophète refusa et appela 'Uthmân ibn Talha ; il lui rendit sa clé en disant : « Ceci est un jour d'honnêteté, où les promesses sont honorées. » Amnistie générale à quelques exceptions L'amnistie accordée par le Prophète aux habitants de La Mecque était une amnistie générale s'étendant à tous ceux qui avaient combattu contre lui au cours des batailles ayant opposé les Quraysh aux musulmans. Avant d'entrer à La Mecque, le Prophète avait donné des ordres particuliers aux commandants des quatre divisions de tuer certains personnages qu'il mentionna expressément, même si on les trouvait cachés sous les draperies de la Ka'ba elle-même. Il est bien connu que la Ka'ba est un sanctuaire au sein duquel aucun être humain ni aucun animal ne doit subir le moindre mal. Ces ordres donnés par le Prophète signifiaient donc que ces gens avaient commis certains crimes qui ne pouvaient pas être pardonnés. Même le caractère sacré de la Ka'ba ne pouvait retarder l'exécution de leur châtiment. Ces condamnés connurent toutefois des fins diverses. L'un d'eux était Abdullâh ibn Khatal. Cet homme avait été musulman. Un jour, le Prophète l'avait envoyé collecter la zakât chez des gens qui vivaient loin. Il était parti en compagnie d'un autre homme et d'un de ses serviteurs qui était musulman. À un endroit, ils firent halte en chemin. Il ordonna au serviteur d'égorger une grosse chèvre et de préparer à manger pendant qu'il allait dormir. Quand il se réveilla, il s'aperçut que le serviteur n'avait rien fait. Il tua le serviteur puis, craignant la punition du Prophète, retourna à l'idolâtrie. Il possédait aussi deux filles esclaves qui avaient coutume de chanter pour lui et ses compagnons des chansons insultantes pour le Prophète. Les instructions du Prophète précisaient que les deux esclaves devaient aussi être tuées. L'homme fut tué alors qu'il s'accrochait vraiment aux draperies de la Ka'ba. Abu Barza al-Aslamî et Sa'id ibn Murayth al-Makhzûmî le tuèrent avec une de ses esclaves. L'autre parvint à s'echapper et quelqu'un sollicita pour elle le pardon du Prophète, que celui-ci accorda. Al-Huwayrith ibn Nuqaydh ibn Wahb était aussi dans ce cas. Il avait fait tout son possible pour faire du mal au Prophète quand il était à La Mecque. En outre, certains récits relatent que lorsque al-'Abbâs, l'oncle du Prophète, avait emmené les filles de ce dernier, Fâtima et Umm Kulthûm, rejoindre leur père peu après son émigration à Médine, cet homme avait délibérément fait sauter le chameau qu'elles montaient, les faisant tomber. Ce fut Alî ibn Abî Tâlib qui le tua. Un autre condamné était Miqyas ibn Hubâba, dont le frère, Hishâm, avait été tué lors de l'expédition contre la tribu des al-Mustalaq par un soldat musulman qui l'avait pris pour un idolâtre. Miqyas était venu à Médine en faisant semblant d'être musulman et avait demandé qu'on lui paie le prix du sang pour le meurtre accidentel de son frère. Une fois payé, il avait agressé l'homme qui avait tué son frère et l'avait tué. Puis il était retourné vivre en idolâtre à La Mecque. Quand le Prophète le nomma parmi ceux qui ne seraient pas pardonnes, il fut tué alors qu'il passait entre les deux collines d'as-Safâ et al-Marwâ. Un autre encore fut Abdullâh ibn Sa'd ibn Abî Sarh, qui avait embrassé l'islam et avait été employé par le Prophète pour écrire les versets du Coran au fur et à mesure de leur révélation. Il s'était ensuite détourné de l'islam et était parti à La Mecque vivre en idolâtre. Quand il comprit qu'il avait été cité par le Prophète parmi les condamnés à mort, il chercha refuge dans la maison de 'Uthmân ibn 'Affân, qui était son frère de lait. Lorsque le Prophète appela les habitants de La Mecque à embrasser l'islam et à lui prêter serment d'allégeance, 'Uthmân amena 'Abdullâh ibn Sa'd au Prophète et lui demanda d'accepter le serment d'allégeance de Abdullâh. Il a été relaté que le Prophète leva les yeux vers lui sans accepter le serment de Abdullâh. Il fut répété trois fois, et le Prophète finit par l'accepter. Quand l'homme fut parti avec 'Uthmân, le Prophète aurait demandé à ceux qui l'entouraient : « N'y avait-il pas parmi vous quelqu'un d'assez sage pour tuer cet homme quand vous avez vu que je n'acceptais pas son serment d'allégeance ? » Ils répondirent : « Comment pouvions-nous être sûrs de ce que tu avais à l'esprit sans que tu ne nous donnes un signal du regard ? » Le Prophète répliqua : « Un prophète n'a pas à donner de tels signaux. » Abdullâh ibn Sa'd devint toutefois un bon musulman et fut chargé de quelques missions par 'Umar. Durant le califat de 'Uthmân, il fit partie des commandants des forces musulmanes parties conquérir l'Afrique du Nord. Une femme nommée Sarah, qui avait fait beaucoup de mal au Prophète quand il vivait à La Mecque, figurait également parmi les condamnés. Cependant, certaines personnes sollicitèrent un pardon spécial pour elle et le Prophète l'accorda. Elle vécut jusqu'à l'époque de 'Umar ibn al-Khattâb, où elle mourut en tombant de sa monture. 'Ikrima ibn Abî Jahl figurait aussi sur la liste de ceux qu'il fallait tuer. Le père de 'Ikrima avait été le pire ennemi de l'islam depuis les tout premiers temps. Abu Jahl avait déployé tous ses efforts pour nuire à la cause de l'islam jusqu'à sa mort lors de la bataille de Badr. Son fils, 'Ikrima, était un des principaux notables de Quraysh et continuait à se montrer très hostile au message du Prophète . Quand l'armée musulmane entra à La Mecque, il s'enfuit au Yémen. Son épouse, Umm Hakîm bint al-Hârith, devint musulmane. Elle alla trouver le Prophète et lui demanda de pardonner 'Ikrima et de lui accorder la sécurité : il accorda son pardon. Elle rejoignit alors son époux au Yémen et le ramena auprès du Prophète, après quoi il devint lui aussi musulman. Selon un récit, lorsque 'Ikrima prit la fuite, il parvint à embarquer sur un bateau. Le bateau rencontra bientôt une tempête et menaça de chavirer. Tous les passagers étaient conscients qu'ils ne pouvaient rien faire pour sauver leur vie, sinon implorer le secours de Dieu. Certains dirent aux autres : « Purifiez vos coeur des idées fausses. Vos idoles ne peuvent vous être d'aucun secours dans cette situation. » 'Ikrima se dit : « Si seule une foi pure peut me sauver en mer, rien d'autre ne pourra me sauver sur terre. » Puis il fit ce voeu : « Seigneur, je Te jure que si Tu me sauves de ce qui m'arrive maintenant, j'irai trouver Muhammad et je placerai ma main dans la sienne : je le trouverai certainement plein de bienveillance et de pardon. » Il survécut à l'épreuve, alla trouver le Prophète et se déclara musulman. 'Ikrima était sûrement sincère en faisant ce voeu. Par la suite, il fit tout ce qui était en son pouvoir pour promouvoir la cause de l'islam. Il fut l'un des commandants envoyés par Abu Bakr pour combattre ceux qui s'étaient rebellés contre l'État musulman. Il combattit pour l'islam, bataille après bataille, pour compenser son hostilité à l'islam avant la chute de La Mecque. Umm Hâni' était une cousine du Prophète . Elle était la fille de son oncle Abu Tâlib et l'épouse de Hubayra ibn Abî Wahb du clan des Makhzûm. Elle a relaté que comme le Prophète campait aux abords de La Mecque, deux hommes parents de son époux avaient cherché refuge dans sa maison : al-Hârith ibn Hishâm et Zuhayr ibn Abî Umayya. Son frère Alî les suivit jusque chez elle, menaçant de les tuer. Elle les enferma à clé et alla trouver le Prophète dans son camp. Elle le trouva en train d'effectuer la grande ablution (de prendre une douche) en utilisant l'eau d'un récipient où se trouvaient des traces de pâte à pain. Sa fille Fâtima tenait son vêtement étendu pour le protéger des regards. Quand il eut fini de se laver, il prit le vêtement et s'en couvrit. Puis il accomplit huit rak'ât de prière en s'interrompant toutes les deux rak'ât. Selon Umm Hâni', c'était le milieu de la matinée et ses prières furent très brèves. Lorsqu'il eut fini de prier, il accueillit Umm Hâni et lui demanda si elle désirait quelque chose. Elle lui parla des deux hommes et lui dit qu'elle les avait pris sous sa protection. Il répondit : « Nous protégerons ceux que tu as pris sous ta protection et nous assurerons leur sécurité comme tu leur as promis la sécurité. Il [Alî] ne doit pas les tuer. » Les savants divergent quant aux prières accomplies par le Prophète à ce moment-là. Beaucoup pensent qu'il s'agissait de la prière surérogatoire du milieu de la matinée qu'on appelle duhâ. Il est peut-être plus juste de dire qu'il s'agissait de la prière surérogatoire de la victoire. Nous possédons également un certain nombre de récits décrivant ce que le Prophète fit lorsqu'il alla accomplir le tawâf à la Ka'ba. Un récit suggère que lorsqu'il entra à la Ka'ba, il y trouva de nombreuses images représentant des anges et une autre montrant Abraham en train de tirer au sort. Le Prophète dit alors, en parlant des négateurs : « Maudits soient-ils, ils ont représenté notre grand homme en train de tirer au sort. Pourquoi tirerait-il au sort ? » Puis il récita le verset coranique : « Abraham n'était ni juif ni chrétien ; mais il était un monothéiste convaincu et entièrement soumis à Dieu. Il n'appartenait pas aux polythéistes. » (3.67) Le Prophète ordonna ensuite qu'on efface toutes ces images. Un autre récit avance que le Prophète fit supprimer les images avant d'entrer dans la Ka'ba : 'Umar les effaça avec un vêtement mouillé, et lorsque le Prophète entra dans la Ka'ba, il n'en restait aucune. Un récit relate que lorsque le Prophète entra à La Mecque, il se trouvait dans la Ka'ba et autour de trois cent soixante idoles. Il tenait un bâton à la main et le dirigea vers ces idoles. S'il touchait le dos d'une idole de son bâton, elle tombait face contre terre ; s'il en touchait le devant de son bâton, elle tombait sur le dos. Le Prophète ne cessait de répéter : « Voici que la vérité est venue et que l'erreur a disparu ! Certes, l'erreur est vouée à disparaître. » Ces récits mis ensemble confirment que la principale préoccupation du Prophète en entrant à La Mecque fut de faire disparaître tous les signes de l'idolâtrie et de les remplacer par les signes du monothéisme pur, c'est-à-dire le culte de Dieu Seul.
Dernière édition par couleuvre le Mar 15 Sep 2015, 11:46, édité 1 fois
Cyril 84 Moderateur
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 11:26
Merci Pierre-Elie et Couleuvre, vous nous avez noyé avec vos trop longs messages. Vous rendez le dialogue impossible.
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 11:40
Cyril 84 a écrit:
Merci Pierre-Elie et Couleuvre, vous nous avez noyé avec vos trop longs messages. Vous rendez le dialogue impossible.
Mon cher Cyril,
Pour relancer le débat, on peut demander à couleuvre où elle a puisé sa jolie mythologie ?
La façon dont j'ai raconté les exactions de Mohamed était argumentée par des versets du Coran ! Ce n'était pas de la mythologie révisionniste pour affranchir Mohamed de toute cruauté !
Et pour rester sur le sujet du post, C'est justement la cruauté du Coran, prescrite en se prétendant de Dieu, qui fait tout le danger de l'islam.
Les musulmans ont divinisé les élucubrations poétiques d'un ambitieux autocrate qui voulait jouir sans entrave, vivre de razzias et soumettre ses proches à sa toute puissance.
C'est bien cela le danger de l'islam ! D'avoir diviniser les ambitions d'un jouisseur.
Le terme jouisseur est choisi avec soin : « Oh, le Prophète ! Oui, Nous t’avions rendu licites tes épouses, celles aussi des esclaves en ta possession que Dieu t’avait données en butin ; de même les filles de ton oncle paternel et les filles de tes tantes paternelles, et les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que femme croyante qui avait fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète voulût se marier avec elle. Privilège pour toi à l’exclusion des croyants. » (S. 33, 50, 90e sourate récitée).
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 11:52
Pierresuzanne a écrit:
Cyril 84 a écrit:
Merci Pierre-Elie et Couleuvre, vous nous avez noyé avec vos trop longs messages. Vous rendez le dialogue impossible.
Mon cher Cyril,
Pour relancer le débat, on peut demander à couleuvre où elle a puisé sa jolie mythologie ?
La façon dont j'ai raconté les exactions de Mohamed était argumentée par des versets du Coran ! Ce n'était pas de la mythologie révisionniste pour affranchir Mohamed de toute cruauté !
Et pour rester sur le sujet du post, C'est justement la cruauté du Coran, prescrite en se prétendant de Dieu, qui fait tout le danger de l'islam.
Les musulmans ont divinisé les élucubrations poétiques d'un ambitieux autocrate qui voulait jouir sans entrave, vivre de razzias et soumettre ses proches à sa toute puissance.
C'est bien cela le danger de l'islam ! D'avoir diviniser les ambitions d'un jouisseur.
Le terme jouisseur est choisi avec soin : « Oh, le Prophète ! Oui, Nous t’avions rendu licites tes épouses, celles aussi des esclaves en ta possession que Dieu t’avait données en butin ; de même les filles de ton oncle paternel et les filles de tes tantes paternelles, et les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que femme croyante qui avait fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète voulût se marier avec elle. Privilège pour toi à l’exclusion des croyants. » (S. 33, 50, 90e sourate récitée).
THEME : Les lois du mariage.
49. O vous qui croyez, si vous avez épousé des femmes qui croient, puis avez divorcé d’elles avant d’avoir des relations sexuelles avec elles, elles ne doivent pas de période d’attente (avant de marier un autre homme). Vous devrez les compenser équitablement, et les laisser partir amicalement. 50. O prophète, nous avons fait légitime pour toi tes épouses à qui tu as payé leurs dotes dues, ou que tu as déjà, car t’étant accordé par DIEU. De même que sont légitimes pour toi en mariage les filles des frères de ton père, les filles des sœurs de ton frère, qui ont émigré avec toi. De même, si une femme qui croie s’est donnée au prophète – en abandonnant la dote – le prophète peut l'épouser sans dote, s’il le souhaite ainsi. Cependant, l’abandon de sa dote ne s’applique qu’au prophète, et pas aux autres croyants. Nous avons décrété leurs droits en ce qui concerne leurs épouses ou ce qu’ils ont déjà. C’est pour t’épargner tout embarras. DIEU est Pardonneur, Le Plus Miséricordieux. 51. Tu peux gentiment éviter l’une d’entre elle, et tu peux t’approcher de l’une d’entre elle. Si tu te réconcilie avec l’une d’elle dont tu t’étais séparée, tu ne commets pas d’erreur. De cette manière, elles seront contentes, n’auront aucun chagrin, et seront satisfaites avec ce que tu offres équitablement à toutes d’entre elles. DIEU sait ce qui est dans vos cœurs, DIEU est Omniscient, Clément. 52. Au-delà des catégories qui te sont décrites, il t’est interdit d'épouser d’autres femmes, tu ne peux pas substituer non plus une autre femme (des catégories interdites), peu importe combien tu admires leur beauté. Tu devras te satisfaire avec celles que te sont déjà faîtes légitimes. DIEU est vigilant sur toutes choses.
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 11:55
couleuvre a écrit:
les sourate que tu cites sont des erreurs maintenant essayes de préciser les nom de chaque sourate et le verset en question et discutons
Je suis tout à fait d'accord avec toi, les sourates et les versets du Coran que je cite, sont des erreurs. Ce sont de fausses paroles de sagesse attribuées abusivement à Dieu.
Les sourates et leurs versets ne sont que l'expression des ambitions de Mohamed.
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:00
couleuvre a écrit:
50. O prophète, nous avons fait légitime pour toi tes épouses à qui tu as payé leurs dotes dues, ou que tu as déjà, car t’étant accordé par DIEU.
Jolie Taqiya ta traduction !
Où es-tu été la pécher ?
La mienne est celle de Hammidullah.
La tienne est mal traduite ! La preuve ? Cela fait 1400 ans que les musulmans réduisent en esclavage leur prises de guerres et les violent... tout cela car le Coran le prescrit .
et cela, encore de nos jours ! Naturellement ce n'est pas le comportement de tous les musulmans car les pays occidentaux veillent. Ils ont interdit l'esclavage au XIXe siècle et continuent à lutter pour supprimer l'esclavage dans les pays musulmans... mais le travail n'est pas fini !
L'islam est dangereux, car il légitime l'esclavage au nom de Dieu !
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:11
Pierresuzanne a écrit:
couleuvre a écrit:
les sourate que tu cites sont des erreurs maintenant essayes de préciser les nom de chaque sourate et le verset en question et discutons
Je suis tout à fait d'accord avec toi, les sourates et les versets du Coran que je cite, sont des erreurs. Ce sont de fausses paroles de sagesse attribuées abusivement à Dieu.
Les sourates et leurs versets ne sont que l'expression des ambitions de Mohamed.
cites correctement la sourate et le verset pour que je puisse repondre vas y monsieur pierre et discutons point par point n'ait pas peur je ne suis que le serpent d'erain de moise je vais te guerrir car je t'aime
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:15
couleuvre a écrit:
n'ait pas peur je ne suis que le serpent d'erain de moise je vais te guerrir car je t'aime
Le serpent d'airain représente Satan, couleuvre ! Satan n'aime personne et trompe tout le monde.
Tu n'es pas Satan, ... tu n'es que victime d'une illusion.
Seul le Jésus-Christ est le Récepteur ! Seul lui est sauveur. Il est le Christ, c'est à dire le Messie, le sauveur et celui qui a reçu l'onction, Il est le seul roi !
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:19
Pierresuzanne a écrit:
couleuvre a écrit:
50. O prophète, nous avons fait légitime pour toi tes épouses à qui tu as payé leurs dotes dues, ou que tu as déjà, car t’étant accordé par DIEU.
Jolie Taqiya ta traduction !
Où es-tu été la pécher ?
La mienne est celle de Hammidullah.
La tienne est mal traduite ! La preuve ? Cela fait 1400 ans que les musulmans réduisent en esclavage leur prises de guerres et les violent... tout cela car le Coran le prescrit .
et cela, encore de nos jours ! Naturellement ce n'est pas le comportement de tous les musulmans car les pays occidentaux veillent. Ils ont interdit l'esclavage au XIXe siècle et continuent à lutter pour supprimer l'esclavage dans les pays musulmans... mais le travail n'est pas fini !
L'islam est dangereux, car il légitime l'esclavage au nom de Dieu !
Dismoi pierre es tu atteint d'alzeimer tu m'as deja fait la remarque
je vais encore te repondre de ton hammidullah Muhammad Hamidullah est un indien qui a fait ses etudes dans son pays natal puis immigre en allemagne il s'exile en france en 1948
Sa traduction du Coran en francais est à revoir car il est anglophone
couleuvre
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:22
Pierresuzanne a écrit:
couleuvre a écrit:
n'ait pas peur je ne suis que le serpent d'erain de moise je vais te guerrir car je t'aime
Le serpent d'airain représente Satan, couleuvre ! Satan n'aime personne et trompe tout le monde.
Tu n'es pas Satan, ... tu n'es que victime d'une illusion.
Seul le Jésus-Christ est le Récepteur ! Seul lui est sauveur. Il est le Christ, c'est à dire le Messie, le sauveur et celui qui a reçu l'onction, Il est le seul roi !
le serpent d'erain est bien recyclé pour le coller à jesus sur la croix de crucifixion petero te le dira
sand
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:38
Une croyance reste une croyance et un dogme reste un dogme...
Il serait une erreur de croire que la croyance venant de l'homme évolue...
Les grandes doctrines n'ont pas bougé , elles se sont divisées en de nombreux courants qu'elles soient religieuses ou politiques...
C'est l'homme qui change , l'athéisme restera quelque chose de figé dans sa croyance...
La spiritualité , c'est le partage , le capitalisme c'est l'égoïsme....ces dogmes ne bougent pas....
D'un point de vue écologique et militaire Ou est la réelle menace pour notre humanité à l'heure d'aujourd'hui...?
Invité Invité
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 12:39
La malhonnêteté de pierre Suzanne n'étonne plus personne , s'il est vrai que Pierre envisage de publier(impossible) alors la première plainte viendrait sans aucun doute de chabbli. A croire que tu n'as pas lu ses travaux . J'invite donc tout les intervenants à vérifier les rires de ce malhonnête pour s'apercevoir du détournement des propos des auteurs . Ensuite bien qu'un novice ne puisse se rendre compte de la non maîtrise du sujet par Pierre je demande a Pierre de nous parler de nous informer sur ce serment de baya . Lol ! Pour ce qui est du totalitarisme , ne mélangeons pas tout en créant de manifestes anachronismes , le totalitarisme n'a absolument rien à voir avec l'islam , si on prend la définition de l'experte arendth . Le titalitarisme est bel et bien une création européenne , qui a vu le jour en au sein d'une culture " chrétienne" . La malhonnêteté est telle que Pierre rejette mêmes les erreurs de "ses pères " sur les autres . Quant à répondre à tout ces pavés , il est inutile vu que Pierre ne réponds jamais à la critique , il préfère donner des sermons tel un évangéliste américain , c'est du show rien de plus .
Svenmaster
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 14:16
sand a écrit:
Ca fait depuis plus de 20 ans que les médias nous servent les musulmans comme tout le mal du monde et le diable en personne...
Je trouve pas ça forcément vrai les médias Français font du politiquement correct, de la bien pensante. Et les médias par bien pensante disent toujours que l'Islam est une belle religion (même s'ils n'ont jamais lu le coran et la biographie de Muhammad) mal interprété, font croire que les Islamistes ne connaissent pas l'Islam et ils occultent le fond. Si dans les média on critique l'Islam (et on est pas juif avec des privilèges ou autre exception) on est directement taxé d'Islamophobie et on peut être attaqué en justice sans compté qu'on ce met en danger quand on critique l'Islam, à mon travail il y a une Dame écrivaine qui a écrit un livre sur les trois religion monothéiste un musulman n'a pas aimé ce qu'elle a dit sur l'Islam et la balancé d'un escalator dans le métro. Maintenant il est vrai de parler de terrorisme Islamiste crée de l'Islamophobie (réel non acceptable) comme il y a des gens médiatique parce qu'ils sont des Juifs privilégiés peuvent distiller sans cesse du racisme, je pense à Alain Finkielkraut, Elisabeth Levy, Eric Zemmour ect... Maintenant dans les média Iranien et la plupart des pays musulmans le mal du monde sont les sionistes ou les juifs. Je rappelle que pour eux Israël est le berceau du mal, Israël contrôle l'Amérique, l'Europe et surtout la France appartient à Israël (aux sionistes ou au juifs). Sur internet tu peux voir plein de propagande qui te permettra de comprendre que les autres pays ont aussi des médias et que tout ne tourne pas autour de la France.
Maintenant ce que je n'aime dans les médiats c'est qu'il n'y a jamais eu un débat de fond sur la religion. Il y a des débats sur l'Islam mais on ne parle jamais du fond, (des dogmes car la religion est avant tout une histoire de croyance). C'est comme si on part du principe que la religion n'est qu'une culture, un élément politique et on parle de tout sauf de la religion même, des croyances des gens. La France ne fait que occulté le problème de fond. Bien entendu je parle de l'Islam car ce sont les seuls a avoir préservé leur dogme en France (en dehors des exceptions) mais les gens s'intéressent de plus en plus à la spiritualité et rien ne prouve qu'un jour le dogme Chrétien ne renviendra pas, qu'il n'y aura pas plus d'émigration Indienne qui viendront avec leur dogme Hindouiste. D'ailleurs quand j'était en Angleterre pour des raisons de communication avec les Indien, j'appelé God dieu des Chrétien et Krishna dieu des Hindouiste. Les Indiens disent toujours "God is everything" ou ("Krishna is erverthing" quand ils parlent à moi) and "bad is nothing". Tout ne tourne pas aussi entre les Chrétiens, les musulmans, les juifs et les Athée.
SKIPEER
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 14:25
Pierresuzanne a écrit:
Les Quraysh sont définitivement sceptiques, mais ils ont été ruinés par l'interdiction du pèlerinage païen. Il faudra bien un jour qu'ils aillent eux-aussi chercher quelques revenus. Ils le feront par la razzia, la conquête et la soumission de nouveaux croyants.
Sincèrement Pierre Elie !!
je pense que tu nous fausse le dialogue en postant des textes longs ,ennuyants et bourres d'erreurs !
Dailleurs si tu continue comme ça tu risque de te retrouver a parler tout seul !!
sand
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 14:27
Svenmaster a écrit:
Je trouve pas ça forcément vrai les médias Français font du politiquement correct, de la bien pensante. Et les médias par bien pensante disent toujours que l'Islam est une belle religion
Sur internet tu peux voir plein de propagande qui te permettra de comprendre que les autres pays ont aussi des médias et que tout ne tourne pas autour de la France.
Je parle depuis 20 ans , c'est à dire que les musulmans se taisaient , c'est depuis peu qu'on les voient apparaitre à travers des organisations qui viennent revendiquer que ce n'est pas cela l'islam , depuis Daesch en faite ....mais l'image est toujours dans le terrorisme et ceux qui viennent dire ,ce n'est pas nous...enrober de politiquement correct...
Rappelons quand même qu' internet vient des usa et qu'ils en gardent un certain contrôle... et niveau satellite pour diffuser dans le monde ,on dispose d'une certaines puissance médiatique...je parlais de nos médias tout en sachant que c'est les mêmes partout et qu'ils sont politisés...
L'image vend une guerre contre le terrorisme , mais la réalité n'est qu'une conquête de richesse...on n'investit pas des milliards dans une guerre si il n'y a pas un enjeux économique...
Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre....
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 17:46
sand a écrit:
L'image vend une guerre contre le terrorisme , mais la réalité n'est qu'une conquête de richesse...on n'investit pas des milliards dans une guerre si il n'y a pas un enjeux économique...
Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre....
Je pense que tu te trompes, L'intérêt économique des guerres au Moyen Orient depuis 14 ans est nul pour les pays occidentaux !
les américains n'ont pas besoin du pétrole du Moyen Orient : ils sont autonomes en énergie. Il y a des raisons politiques, suite au 11 septembre, qui ont expliqué l’enchaînement des guerres,.... tu ne peux pas tout limiter à l'argent, c'est naïf !... et cela rentre dans le révisionnisme musulman qui consiste à ne jamais assumer ses responsabilités !
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 17:49
SKIPEER a écrit:
Pierresuzanne a écrit:
Les Quraysh sont définitivement sceptiques, mais ils ont été ruinés par l'interdiction du pèlerinage païen. Il faudra bien un jour qu'ils aillent eux-aussi chercher quelques revenus. Ils le feront par la razzia, la conquête et la soumission de nouveaux croyants.
Sincèrement Pierre Elie !!
je pense que tu nous fausse le dialogue en postant des textes longs ,ennuyants et bourres d'erreurs !
Dailleurs si tu continue comme ça tu risque de te retrouver a parler tout seul !!
Merci 1000 fois, alors, mon ami Skipeer de condescendre encore à me répondre !
Cette petite partie de mon (trop long) message,était une allusion à la conquête arabe qui a conduit les musulmans à attaquer tous leurs voisins, mêmes les plus lointains, et qui a conduit à un empire qui allait de l’Ouzbékistan à l'Espagne !
Il ne s'agit pas d'une erreur, mais d'une réalité historique !
sand
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 18:07
Pierresuzanne a écrit:
Je pense que tu te trompes, L'intérêt économique des guerres au Moyen Orient depuis 14 ans est nul pour les pays occidentaux ! les américains n'ont pas besoin du pétrole du Moyen Orient : ils sont autonomes en énergie. Il y a des raisons politiques, suite au 11 septembre, qui ont expliqué l’enchaînement des guerres,.... tu ne peux pas tout limiter à l'argent, c'est naïf !... et cela rentre dans le révisionnisme musulman qui consiste à ne jamais assumer ses responsabilités !
Non je ne me trompe pas , les puissances capitalistes se sont toujours déplacé dans un intérêt économique ,il est impossible de mener une guerre en dépensant des milliards sans envisager un retour sur investissement...il serait bien naif de croire l'inverse...
La guerre a commencé bien avant le 11 septembre comme en Afghanistan avec les russes dans la région du Caucase riche en pétrole et en gaz...pour se poursuivre en Irak qui est une des région les plus riche en pétole...il peut s'agir aussi de pays riche en uranium ,mais le capitalisme s'est bien enrichie sur le continent Africain...les guerres peuvent éclater dans le monde , ce n'est pas pour cela qu'il y a un déplacement de troupe..
Il ne s'agit pas de révisionnisme puisse que de riches pays musulman font parti de la coalition... sans rentrer dans les détails des mensonges sur les premières guerre d'Irak et du golfe...en temps de crise économique , ils manquent tous de quelque chose...les ressources font l'argent et l'argent fait le pouvoir....et le dogme du capitalisme ,c'est que l'argent n'a pas d'odeur...
Dernière édition par sand le Mar 15 Sep 2015, 18:18, édité 2 fois
Pierresuzanne
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 18:09
icare a écrit:
La malhonnêteté de pierre Suzanne n'étonne plus personne ,
le totalitarisme n'a absolument rien à voir avec l'islam , si on prend la définition de l'experte arendth . Le titalitarisme est bel et bien une création européenne , .
Salut Icare, Un concept peut avoir été défini par un philosophe européen, mais la réalité qu'il recouvre peut être plus ancienne et plus universelle.
L'islam semble bien être un totalitarisme car il en présente des caractéristiques, même si la théorisation du concept a attendu les grands totalitarismes politiques du XXe siècle.
Pris sur Wikipédia : Les caractéristiques habituellement retenues pour définir le totalitarisme sont : un monopole idéologique /1), c'est-à-dire la conception d'une vérité qui ne supporte aucun doute (2), qui est imposée à tous (3) et qui est généralement orientée vers la lutte contre les ennemis du régime, un parti unique contrôlant la totalité de l'appareil étatique (4) c'est-à-dire disposant de l'ensemble des moyens de communication de masse qu'il utilise comme des instruments de propagande, qui crée des structures d'embrigadement de chaque catégorie de la société et qui dispose d'une direction centrale de l'économie. Le parti unique est dirigé idéalement par un chef charismatique(5) et autour duquel est formé un « culte du chef », faisant de lui plus qu'un simple dictateur mais plutôt un guide (5) pour son peuple car lui seul en connaissant les véritables aspirations. Un monopole de la force armée(6), un système à la fois policier qui a recours à la terreur(6) avec par exemple un réseau omniprésent d'agents dormants(7) et de surveillance des individus, basée sur la suspicion, la dénonciation et la délation ; et à la fois concentrationnaire car tout individu est potentiellement suspect. Ainsi ces systèmes ont systématiquement recours à l'emprisonnement, la torture (6) et l'élimination physique des opposants ou personnes soupçonnées comme telles, et la déportation des groupes de citoyens jugés « suspects », « inutiles » ou « nuisibles ».(8)
Faisons donc le parallèle, même incomplet, avec ce que nous propose l'islam : 1 : Le Coran ne reconnait qu'une vérité, la sienne, et propose de tuer ceux qui ne s'y soumettent pas. 2 : Le Coran se prétend la vérité absolue, sans qu'il soit nécessaire de le prouver. 3 : Les non musulmans sont soumis aux diktats de la charia, et subissent une infériorité s'ils vivent dans des pays musulmans. La liste est longue ! ... du Pakistan, aux persécutions subits par les néo-chrétiens algériens. 4 : La fusion de la loi politique et religieuse, et l'incapacité à séparer les pouvoirs dans les pays musulmans. 5 : le guide absolu et charismatique était le calife, choisi une fois pour toute, puis tout puissant pendant sa vie. 6 : Fouet pour un opposant en Arabie saoudite, simplement pour avoir critiqué l'islam sur internent ( 2015) 7 : la oumma, avec le contrôle de ses membres déviants, oblige à des comportements décidés par la communauté, mais que préféreraient certainement éviter certains ( Ramadan, voile, imposés par la pression communautaire). 8 : on voit chasser et persécuter ceux qui n'appartiennent pas aux religions autorisées (Bahai persécutés en Iran ou en Egypte ; Yézidis réduits en esclavage par Daech, etc etc).
sand
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 18:42
Pierresuzanne tu bases beaucoup ton discourt sur un conflit théologique avec l'islam, mais en cas de guerre mondiale , ils sont impuissants... comme si tu pensais que si ils disparaissaient ça serait le paradis...et quelles idéologies selon toi menace l'écologie? En cas de guerre quelles grandes puissances sont menaçantes ?
On en revient à mon titre
A t'on avis y a t'ils les gentils d'un côté et les méchants de l'autre ?
Invité Invité
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 22:18
Je réponds brièvement , car je sais que mon interlocuteur ne souhaite pas échanger
Citation :
1 : Le Coran ne reconnait qu'une vérité, la sienne, et propose de tuer ceux qui ne s'y soumettent pas.
Faux
Citation :
2 : Le Coran se prétend la vérité absolue, sans qu'il soit nécessaire de le prouver.
Comme toutes religions , et toutes croyances .
Citation :
3 : Les non musulmans sont soumis aux diktats de la charia, et subissent une infériorité s'ils vivent dans des pays musulmans. La liste est longue ! ... du Pakistan, aux persécutions subits par les néo-chrétiens algériens.
Faux , et anachronique , juger l'islam à travers ce siècle n'est qu'une vision partielle , la généraliser à l'islam est malhonnête .
Citation :
4 : La fusion de la loi politique et religieuse, et l'incapacité à séparer les pouvoirs dans les pays musulmans.
Faux
Citation :
5 : le guide absolu et charismatique était le calife, choisi une fois pour toute, puis tout puissant pendant sa vie.
Faux
Citation :
6 : Fouet pour un opposant en Arabie saoudite, simplement pour avoir critiqué l'islam sur internent ( 2015)
On ne fait pas d'une particularité une généralité .
Citation :
7 : la oumma, avec le contrôle de ses membres déviants, oblige à des comportements décidés par la communauté, mais que préféreraient certainement éviter certains ( Ramadan, voile, imposés par la pression communautaire).
C'est ce que l'on appelle la pression sociale et l'instinct grégaire . Je ne vois pas où est le problème . Un homosexuel a toujours du mal à le dire à ses proches .
Citation :
8 : on voit chasser et persécuter ceux qui n'appartiennent pas aux religions autorisées (Bahai persécutés en Iran ou en Egypte ; Yézidis réduits en esclavage par Daech, etc etc).
On ne fait d'une particularité une généralité .
Citation :
Les caractéristiques habituellement retenues pour définir le totalitarisme sont : un monopole idéologique /1), c'est-à-dire la conception d'une vérité qui ne supporte aucun doute (2), qui est imposée à tous (3) et qui est généralement orientée vers la lutte contre les ennemis du régime, un parti unique contrôlant la totalité de l'appareil étatique (4) c'est-à-dire disposant de l'ensemble des moyens de communication de masse qu'il utilise comme des instruments de propagande, qui crée des structures d'embrigadement de chaque catégorie de la société et qui dispose d'une direction centrale de l'économie. Le parti unique est dirigé idéalement par un chef charismatique(5) et autour duquel est formé un « culte du chef », faisant de lui plus qu'un simple dictateur mais plutôt un guide (5) pour son peuple car lui seul en connaissant les véritables aspirations. Un monopole de la force armée(6), un système à la fois policier qui a recours à la terreur(6) avec par exemple un réseau omniprésent d'agents dormants(7) et de surveillance des individus, basée sur la suspicion, la dénonciation et la délation ; et à la fois concentrationnaire car tout individu est potentiellement suspect. Ainsi ces systèmes ont systématiquement recours à l'emprisonnement, la torture (6) et l'élimination physique des opposants ou personnes soupçonnées comme telles, et la déportation des groupes de citoyens jugés « suspects », « inutiles » ou « nuisibles ».(8
) Avec cette définition tout les états sont totalitaires , mon pauvre , c'est déplorable !
Les constitutions , le laïcisme , la démocratie autoritaire (article 49-3) la patrie , la nation , la police , les médias .....
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Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 22:27
sand a écrit:
Pierresuzanne tu bases beaucoup ton discourt sur un conflit théologique avec l'islam, mais en cas de guerre mondiale , ils sont impuissants... comme si tu pensais que si ils disparaissaient ça serait le paradis...et quelles idéologies selon toi menace l'écologie? En cas de guerre quelles grandes puissances sont menaçantes ?
On en revient à mon titre
A t'on avis y a t'ils les gentils d'un côté et les méchants de l'autre ?
Attention tu fais de l'Oikophobie!!
Mais je suis d'accord avec toi.
brigit
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 22:32
Pierresuzanne a écrit:
sand a écrit:
On se dit que c'est bien là qu''il est le fanatisme dans le fond et que les musulmans finalement ne sont que des frères croyants....même si on n'est pas d'accord sur tout...
Ce qui accrédite l'idée que l'islam soit plus dangereux que l'athéisme, c'est justement le fait que ce soit une religion. La Transcendance divine est une force qui rend vain tout discours rationnel, pour détourner les croyants de leur drogue mystique, de leur dogme manipulateur.
Imagine une seconde que le Mein Kampf de Hitler ait été haussé au niveau d'un ouvrage inspiré par Dieu. (Heureusement que les nazis étaient athées !) Mais suppose que le nazisme ait été une religion transcendante, donc avec un Dieu tout puissant ayant inspiré Mein Kampf et son discours racial ! Quelle possibilité d'évolution démocratique aurions nous eu pour l'Allemagne, même après la défaite de 45 ?
Tous les fascismes sont dangereux. C'est à dire que tout discours totalitaire, qui présente donc une vérité sans échappatoire et ne supporte pas la contestation, est une forme de fascisme !
Je pense que tu perçois mal l'horreur du nazisme, elle est bien pire que celle de l'idéologie des extrémistes religieux car un nazi oeuvrait sous le "fuhrer princip" et la délégation de pouvoir, ce qui est bon pour l'officier SS était bon pour la nazisme. Les officiers SS avaient demandé début 42 des ordres plus clairs pour la répression, Hitler leur a répondu, soyez violent, faites vous respecter, c'est votre seule mission, aucun ordre supérieur ne doit limiter votre propre puissance sur le terrain, ce que vous ordonnerez sera mon ordre.
L'Islam radical laisse toujours la possibilité de se convertir, il y a des règles du jeu dans l'horreur.
Avec le nazisme, théorie raciale de domination, point de règle et point de salut, juste l'horreur et la souffrance.
Mais je suis en train de comparer la peste et le choléra.
sand
Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.... Mar 15 Sep 2015, 22:39
emmanuelle78 a écrit:
Attention tu fais de l'Oikophobie!! Mais je suis d'accord avec toi.
Non absolument pas , si on doit parler de grandes puissances on parlera des usa et des russes.. Si on parle capitalisme on va parler de la Chine ou du Quatar qui achète chez nous... Si on doit viser quelqu'un on visera l'athée...c'est très ouvert ...ect...
On sort du schéma les gentils d'un côté et les méchants de l'autre...
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Sujet: Re: Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre....
Les gentils d'un côté et les méchants de l'autre....