| | Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi | |
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+5Poisson vivant cailloubleu* Tonton gastounet mario-franc_lazur 9 participants | Auteur | Message |
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OlivierV Moderateur
| Sujet: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Sam 2 Fév 2019 - 17:21 | |
| 2 février 2019
Rédigé par Malik Bezouh | Samedi 26 Janvier 2019
Malik Bezouh est physicien de formation. Spécialiste de questions sur l'islam de France, de ses représentations sociales dans la société française et des processus historiques à l’origine de l’émergence de l’islamisme, il est auteur de Crise de la conscience arabo-musulmane pour la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol) et France-islam : le choc des préjugés. Notre Histoire, des croisades à nos jours (Plon, septembre 2015).
Source
« (Le Diable) entra en Iraq et y satisfit ses (petits) besoins puis se rendit en Syrie et en fut chassé. Ensuite, il alla en Egypte où il pondit, couva et s'installa solidement. » (1) Ce hadith attribué au Prophète de l’islam est tiré d’une publication saoudienne faisant l’éloge de Mohammed Ibn Abd al-Wahhab dont la doctrine religieuse, le wahhabisme, forme l’ossature constitutionnelle de l’Arabie saoudite. Concernant le sens à donner à cette phrase, il est évident pour ceux qui se réclament de l’école wahhabite : le Messager de Dieu aurait prédit qu’il viendrait un temps, après sa mort, où le Diable déféquerait en Irak, en Syrie et en Égypte différentes hérésies, parmi lesquelles le mu’tazilisme et certaines formes du soufisme et du chiisme. Bref, les sectateurs du wahhabisme sont persuadés que ces écoles, qu’ils abominent, sont l’œuvre de Satan. Elles doivent être donc combattues avec la dernière énergie afin d’être réduites, à défaut d’être éliminées.
Est-ce là une interprétation excessive et, partant, dévoyée des enseignements de Mohammed Ibn Abd al-Wahhab ? A moins que celle-ci reflète effectivement la rigidité extrême de ce personnage, somme toute fort méconnu ? Une certitude : cet homme de conviction va profondément marquer l’histoire de la péninsule arabique en y faisant apparaître, au XVIIIe siècle, les prodromes d’une théologie éminemment sectaire dont les effets néfastes se feront cruellement ressentir deux siècles plus tard.
(1)Ahmed Ibn Hajar Abou Tamy, L’imam Mohammed Ibn Abd al-Wahhab : ses croyances, sa réforme, Publication du Ministère des Affaires Islamiques, des Waqfs, de l’Appel et de l’Orientation, Arabie Saoudite, 2000, p. 114. |
| | | OlivierV Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Sam 2 Fév 2019 - 17:30 | |
| Retour sur l'histoire du prophète du wahhabisme « (…) Il n’y a pas en lui la moindre des qualités requises pour exercer la jurisprudence. (…) La communauté (musulmane) tout entière l’interpelle d’une et une seule voix ; pas une seule ne trouve grâce à ses yeux. Au contraire, tous sont pour lui des incroyants (kuffar). Seigneur, ramène cet égaré sur le droit chemin. » (2) L’ « égaré » en question n’est autre que Mohammed Ibn Abd al-Wahhab. Quant à l’accusateur, il s’agit de Sulayman Ibn Abd al-Wahhab, le propre frère de l’incriminé… [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C’est en 1703, dans une oasis du Nejd, région située au centre de l’Arabie, que naît Mohammed Ibn Abd al-Wahhab. Après avoir appris auprès de son père, savant reconnu, les fondements du hanbalisme, branche la plus intransigeante de l’islam sunnite, il quitte, vers l’âge de 12 ans, le cocon familial afin de parfaire ses connaissances religieuses. Pour cela, il sillonne l’Arabie, s’installe à Médine un temps, et parcours l’Irak. Ses voyages lui font prendre conscience de l’influence, néfaste à ses yeux, du chiisme et des pratiques liées à l’islam populaire. D’ailleurs, c’est à Bassora, en Irak, qu’il aurait rédigé son ouvrage majeur, Livre de l’unicité, reprenant les opinions inflexibles du célèbre Ibn Taymiyya (1263 – 1328), exégète exécrant le chiisme au plus haut point comme on peut le voir à travers cette citation tirée de l’une de ses œuvres, Le chemin de la tradition prophétique : « Les (chiites) sont des hérétiques, athées et ennemis de l’islam. » Mohammed Ibn Abd al-Wahhab, qui n’est pas un penseur mais un prédicateur dans l’âme, a bâti sa doctrine en réaction à un monde musulman qu’il jugeait égaré car éloigné de la saine orthodoxie comme l’écrira, avec emphase, son contemporain, l’historiographe Ibn Ghannam, acquis lui-même aux thèses du dévot : « Au début du XVIIIe siècle, la plupart des musulmans sont retournés aux ténèbres préislamiques. Ignorants, (…) privés de la lumière de la bonne direction, ils ont tourné le dos au livre de Dieu (…). Ils ont adoré des marabouts, morts et vivants, ils ont vénéré des arbres et ont substitué à Dieu de nouvelles idoles. » (3) La dangereuse prétention d'une exclusivité dogmatiqueArrivé à ce stade, est-on fondé de penser que les positions de Mohammed Ibn Abd al-Wahhab sont simplement l’expression d’un hanbalisme exacerbé ? Non. Car ce messianique, qui a fait de l’unicité de Dieu la pierre angulaire de son apologétique, va introduire un élément marquant une réelle rupture théologique. En effet, contrairement aux tenants de l’islam classique, ce dévotieux affirmera qu’il est le seul détenteur de la vérité. Autrement dit, ceux qui ne le suivent pas se fourvoient dans l’erreur. Même les adeptes de l’école hanbalite n’iront pas jusqu’à une telle exclusivité dogmatique comme le fait remarquer la politologue Fatiha Dazi-Héni dans L’Arabie Saoudite en 100 questions (Édition Tallandier, 2017) : « Le wahhabisme se différencie (…) du hanbalisme en prétendant au monopole de la vérité dans le monde islamique, ce que le hanbalisme classique réfute. » Le chercheur Nabil Mouline va encore plus loin dans sa réflexion : « Ibn ‘Abd al-Wahhab affirme que seule la religion qu’il professe est le véritable islam. Cette affirmation marque une rupture irréfragable avec l’histoire et le milieu d’origine. Dans ce cas, l’exclusion est la règle d’or et l’interaction avec les autres groupes n’est envisageable que dans le cadre de la conversion ou de l’affrontement. Ce sont là toutes les caractéristiques d’une contre-religion. » Une « contre-religion » dont l’excès d’ascétisme va limiter les adhésions, en particulier chez ces musulmans, nombreux, qui attachent une grande importance à la vénération des saints et des monuments funéraires. Quant à certains émirs locaux, souvent rivaux, livrant l’Arabie à des guerres intestines sans fin, ils verront en ce sermonnaire une menace potentielle pour leur pouvoir politique. Résigné, le prosélyte devra s’exiler. Nous sommes en 1744. Le politique pour asseoir le fanatisme doctrinal du wahhabismeEn dépit des vicissitudes de son sacerdoce, Mohammed Ibn Abd al-Wahhab, convaincu de son impérieux devoir, réussira à porter son message dans la péninsule arabique grâce à l’alliance qu’il contracte avec l’émir Mohammed Ibn Saoud. Devenu son protecteur, ce dernier, qui a embrassé la nouvelle religion, a bien compris le parti qu’il pouvait tirer de ce pacte théo-politique : une légitimité religieuse qui fait cruellement défaut aux autres roitelets arabes. Même constat pour l’apôtre du wahhabisme qui a vu dans le sabre de la tribu des Saoud l’indispensable outil à sa prédication. Et nous touchons là un point essentiel de la théologie wahhabite : le jihad. Arme redoutable dont va se servir Abd-al-Aziz Ier, le fils de Mohammed Ibn Saoud pour contraindre les chiites à abjurer leur foi. Dès lors, ceux-ci n’auront d’autres choix que « le wahhabisme ou la mort » : « Abd-al-Aziz Ier envahit la Mésopotamie chiite à partir de 1801. Il (…) dévasta une première fois, en 1802, la ville de Karbala (…), ville sacrée pour les chiites qui abrite le tombeau de l’imam chiite Hussein. (…) Douze mille wahhabis mirent Karbala à sac, massacrant en à peine huit heures près de quatre mille hommes, femmes et enfants, accusés d’idolâtrie. » (4) Le fanatisme doctrinal du wahhabisme, doublé d’une intolérance religieuse paroxystique, tiendra en souci les autorités ottomanes qui l’assimileront à une « perfidie » contraire aux fondements de l’islam, rapporte Henri Laurens dans L’Orient arabe – Arabisme et islamisme de 1798 à 1945 (Armand Colin, 2015) : « Ce qui s’est produit (en Arabie) (…) est fait de honte et d’infamie ; ce qui est arrivé aux peuples des deux excellentes villes (La Mecque et Médine) est marqué de perfidie et de destruction du fait de la secte (wahhabite) (…). (Le wahhabisme) est de la trahison et de l’offense envers (l’islam). » Comme nous l’avions dit, « le caractère extrêmement rigoureux » du wahhabisme constitua un frein à sa progression « en dehors du territoire conquis par les armes des Al-Saoud ». (5) Une réalité qui poussera Mohammed Ibn ‘Abd al-Wahhab à nuancer son discours, en particulier dans le domaine de l’excommunication ( takfir) des autres courants de l’islam. Après sa mort, en 1792, ses continuateurs s’organisent en clergé au sein d’un royaume devenu l’Arabie saoudite depuis l’arrivée au pouvoir du roi Abd al-Aziz Ibn Saoud (1902-1953) dans un contexte marqué par l’effondrement de l’Empire ottoman et la pénétration, tant physique que culturelle, de l’Europe au cœur de l’Orient arabe. Processus qui enclenchera l’irruption de ce que l’on nommera, plus tard, « l’islamisme ». Au passage, relevons que les deux phénomènes, « islamisme » et « wahhabisme » furent essentiellement des réactions ; la première, orientée vers « l’extérieur », contre un Occident perçu comme hégémonique ; la seconde, dirigée vers « l’intérieur », contre un monde islamique jugé décadent… Tel un visionnaire, le voyageur français, Gervais-Courtellement, présent à la Mecque, s’inquiétait, en 1890 déjà, du risque lié à une propagation du « wahhabisme » via l’imprimerie naissante en Arabie : « Qui sait ce que ces presses imprimeront un jour, à l’heure de la guerre sainte si jamais elle éclate (…) ces vieilles races (arabes) endormies ne s’éveilleront-elles pas de leur torpeur séculaire ? J’exprime le vœu que ce soit lentement, car le réveil sera pénible pour nous s’il était brusque et violent. » (6) (2) Mirani Moulay Rachid, La géopolitique du conflit confessionnel au Moyen-Orient : LE WAHHÂBISME ET LE CHIISME DUODECIMAIN, Thèse, Université Bordeaux IV, 2014, p. 146. (3) Nabil Mouline, Les clercs de l’islam – Autorité politique et pouvoir politique en Arabie Saoudite, XVIIIe – XXIe siècle, P.U.F, 2011, p. 66. (4) Rigoulet-Roze David, « Les chiites de la province saoudienne du Hasa : une minorité <> stratégique au cœur des enjeux ethno-confessionnels régionaux », Hétérodote, 2009/2 (n° 133), p. 180-135. (5) Olivier Da Lage, Géopolitique de l’Arabie Saoudite, Éditions Complexe, 1996, p. 35. (6) Hamadi Redisi, Une histoire du wahhabisme – Comment l’islam sectaire est devenu l’islam, Édition du Seuil, 2007, p. 15. |
| | | OlivierV Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Sam 2 Fév 2019 - 17:36 | |
| Le wahhabisme contemporain, un fléau théologiqueDevant un parterre de religieux, le grand mufti de l’Arabie saoudite insistait, en 2013, sur la nécessité « de détruire toutes les églises » de la péninsule arabique. Un appel d’autant plus terrifiant qu’à quelques lieux de là, le groupe takfiriste Daesh allait trouver dans cette funeste recommandation une justification religieuse à son projet de martyrisation des Irakiens de confession chrétienne… Cela dit, il faut se garder d’identifier le wahhabisme actuel, aussi doctrinaire soit-il, à la théologie sanguinaire de Daesh. Pour preuve, des minorités chiites, certes discriminées, vivent en Arabie Saoudite. Il n’en demeure pas moins que ce pays, antre du wahhabisme, est bel et bien la matrice de l’extrémisme islamique contemporain dont la facette la plus spectaculaire est le phénomène jihadiste : « Aucune solution durable au fléau djihadiste, et (…) au néo-traditionalisme qui gangrène le monde musulman, ne peut donc être envisagée sans se pencher sérieusement sur le cas saoudien. De Saint-Denis à Mossoul, de Bruxelles à Raqqa, de Syrte aux autres régions aux mains d’al-Qaïda, Daesh et consorts, toutes les routes du djihad mènent à Riyad. » (7) Autre caractéristique fondamentale du wahhabisme : le strict contrôle de l’espace public. En effet ; dans la pensée de Mohammed Ibn ‘Abd al-Wahhab, l’Homme, s’il n’est pas contraint par une sorte de « police des mœurs », tend à suivre sa pente. D’où la nécessité, au nom du respect de l’orthodoxie et de l’orthopraxie, de surveiller, avec zèle, les individus. Avec la prudence qu’il convient lorsque l’on opère par comparaison, il n’est pas déraisonnable d’affirmer que la vertu par la terreur, principe cher à Robespierre, sied à parfaitement aux théologiens wahhabites. Voilà, du reste, le portrait que dressa de cette inquiétante « police des mœurs » ( muttawa), un voyageur du XIXe siècle, William Gifford Palgrave : « Vingt-deux (…) fervents wahhabites, (forment) un conseil auquel (l’émir Faysal a confié) des pouvoirs absolus pour extirper l’impiété, d’abord à Riyad, puis dans tout l’empire. (…) Non seulement les (wahhabites) devaient dénoncer les coupables, mais ils pouvaient aussi (…) appliquer (…) la peine prononcée ; la nation entière fut mise, corps et biens, à leur merci (…). Ne pas assister cinq fois par jour aux prières publiques, fumer, (…) porter de la soie ou de l’or, parler ou avoir de la lumière dans sa maison après l’office du soir, chanter, jouer de quelque instrument de musique, (…), en un mot tout ce qui semblerait s’écarter de la lettre du Coran et du rigide commentaire de (Mohammed Ibn ‘Abd al-Wahhab) devint un crime sévèrement puni. » (8) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les mutawwa, c’est ainsi qu’on nomme aujourd’hui ces zélotes, veillent scrupuleusement à l’homogénéisation religieuse de la société saoudienne en s’appuyant sur le principe du Commandement du bien et l’interdiction du mal, élevé au rang d’une institution par décret royal, le 10 septembre 1926. Abhorrée par la jeunesse saoudienne, cette milice défraya la chronique après la mort tragique de 15 jeunes saoudiennes, le 11 mars 2002. En effet, les mutawwa, jugeant non conformes les tenues des adolescentes tentant de fuir leur école en feu, obligèrent les malheureuses à retourner dans l’enceinte du bâtiment afin de récupérer leur habits religieux. Ces dernières seront dévorées par les flammes. Aujourd’hui, partout dans le monde musulman, cette surveillance de l’espace public par des groupes salafisants est devenue une réalité tangible. Jusqu’en dans nos quartiers, en France et en Europe, où des femmes sont sommées ici de se vêtir correctement, là de se faire discrètes. D’ailleurs, pour l’islamologue Rachid Benzine, dans une interview au Point, « le wahhabisme est devenu le modèle même de l'orthodoxie sunnite ». C’est dire l’influence de ce courant hétérodoxe de l’islam sunnite qui a su s’imposer à la faveur d’une « diplomatie wahhabite » appuyée par les « moyens financiers colossaux » de l’Arabie saoudite. La conséquence est terrible puisque ce littéralisme coranique aliénant amplifie le processus de vitrification de l’islam et, plus grave, alimente les dérives religieuses extrémistes dont l’un des aspects est le profond mépris de l’altérité, qu’elle soit chrétienne, juive, athée, homosexuelle... Ainsi donc, cette monstruosité théologique, le wahhabisme, né dans l’esprit d’un homme pieux mais exalté, a su s’adapter au gré des circonstances, parfois difficiles, et se propager dans un contexte particulier, celui notamment de la Guerre Froide, qui lui sera favorable. Et pour cause, l’ennemi irréductible pour l’Occident était, à cette époque-là, l’ogre rouge, entendez l’Union soviétique confrontée, en Afghanistan, à des jihadistes enhardis par le wahhabisme et perçus aux États-Unis comme des « combattants de la liberté ». Selon le chercheur Nabil Mouline, l’Arabie saoudite, en dépit des timides efforts des autorités pour circoncire l’extrémisme religieux, ne parviendra pas à dé-wahhabiser le pays car l’Église wahhabite a montré son indéniable capacité d’acclimatation. La page du wahhabisme est donc loin d’être tournée. Hélas. (7) Sabrina Mervin & Nabil Mouline, Islams politiques – Courants, doctrines et idéologies, CNRS Éditions, 2017, p. 70. (8) Sabrina Mervin & Nabil Mouline, op. cit., p. 49. |
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 10:20 | |
| - OlivierV a écrit:
.............................................. Les mutawwa, c’est ainsi qu’on nomme aujourd’hui ces zélotes, veillent scrupuleusement à l’homogénéisation religieuse de la société saoudienne en s’appuyant sur le principe du Commandement du bien et l’interdiction du mal, élevé au rang d’une institution par décret royal, le 10 septembre 1926. Abhorrée par la jeunesse saoudienne, cette milice défraya la chronique après la mort tragique de 15 jeunes saoudiennes, le 11 mars 2002. En effet, les mutawwa, jugeant non conformes les tenues des adolescentes tentant de fuir leur école en feu, obligèrent les malheureuses à retourner dans l’enceinte du bâtiment afin de récupérer leur habits religieux. Ces dernières seront dévorées par les flammes.
Aujourd’hui, partout dans le monde musulman, cette surveillance de l’espace public par des groupes salafisants est devenue une réalité tangible. Jusqu’en dans nos quartiers, en France et en Europe, où des femmes sont sommées ici de se vêtir correctement, là de se faire discrètes. D’ailleurs, pour l’islamologue Rachid Benzine, dans une interview au Point, « le wahhabisme est devenu le modèle même de l'orthodoxie sunnite ». C’est dire l’influence de ce courant hétérodoxe de l’islam sunnite qui a su s’imposer à la faveur d’une « diplomatie wahhabite » appuyée par les « moyens financiers colossaux » de l’Arabie saoudite. La conséquence est terrible puisque ce littéralisme coranique aliénant amplifie le processus de vitrification de l’islam et, plus grave, alimente les dérives religieuses extrémistes dont l’un des aspects est le profond mépris de l’altérité, qu’elle soit chrétienne, juive, athée, homosexuelle...
Ainsi donc, cette monstruosité théologique, le wahhabisme, né dans l’esprit d’un homme pieux mais exalté, a su s’adapter au gré des circonstances, parfois difficiles, et se propager dans un contexte particulier, celui notamment de la Guerre Froide, qui lui sera favorable. Et pour cause, l’ennemi irréductible pour l’Occident était, à cette époque-là, l’ogre rouge, entendez l’Union soviétique confrontée, en Afghanistan, à des jihadistes enhardis par le wahhabisme et perçus aux États-Unis comme des « combattants de la liberté ».
Selon le chercheur Nabil Mouline, l’Arabie saoudite, en dépit des timides efforts des autorités pour circoncire l’extrémisme religieux, ne parviendra pas à dé-wahhabiser le pays car l’Église wahhabite a montré son indéniable capacité d’acclimatation. La page du wahhabisme est donc loin d’être tournée. Hélas.
(7) Sabrina Mervin & Nabil Mouline, Islams politiques – Courants, doctrines et idéologies, CNRS Éditions, 2017, p. 70. (8) Sabrina Mervin & Nabil Mouline, op. cit., p. 49. Vraiment, c'est horrible ! |
| | | gastounet
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 10:47 | |
| Une réflexion très claire sur ce que peuvent devenir les religions si on ne leur tient pas la bride! Depuis deux mille ans , pourcentage des guerres ayant pour origine les religions...Et elles préconisent toutes la paix! |
| | | Tonton
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 14:05 | |
| Oui, c'est bien dans un contexte de guerre froide que le terrorisme international a vu le jour.
Ben Ladden, souvent diabolisé, était pour ceux qui l'on rencontré, une personne douce plutôt timide. Il a servit d'instrument, du moins son argent, à un médecin égyptien radicalisé ( j'ai oublié son nom ).
Personnage plutôt charismatique, c'est son image qui a été utilisé, en contrepartie à l'argent investi et le voilà galopant, dans des images de propagande, alors qu'en réalité, il n'avait rien d'un guerrier.
Au départ, l'intention était de venir en aide aux musulmans d’un Afghanistan envahi par les troupes soviétiques. Les USA, en armant les résistants ( principalement des missiles sol air pour lutter contre les hélicos ) trouvaient là le moyen de casser du soviet sans trop se salir les mains.
Une fois les soviétiques partis, les USA ont donc cesser de fournir du matériel et sont partis également. Du coup, chômage technique pour le groupe terroriste qui a du s'inventer un nouvel ennemi.
Il a commencé par désigner les USA, qui quand le rideau de fer est tombé a pu sans concurrence étendre son monopole économique.
Ainsi, les USA sont devenus symbole d'une idéologie à combattre : le capitalisme libéral colonisant le monde, désigné alors comme étant le grand Satan, car il sert la cause de l'argent et pas de Dieu. On ne peut avoir 2 maîtres a d'ailleurs dit le Christ.
Mais, en disant d'abord que la violence ne règle jamais rien, au contraire, dans le principe locomoteur, ce n'est plus une idée qui est combattu, c'est l'occident.
Déjà par ce que ceux qui financent les groupes terroristes roulent sur l'or américain depuis les accord de Quercy, donc ils boivent à la même " source ". L’argument devient donc communautariste faute de pouvoir le revendiquer idéologique.
Mais aussi parce que l'occident aussi, l'Europe, subit de plein fouet l'hégémonie américaine. Suffit de voir le nombre d'entreprises européennes mises sur la sellette, pour des affaires de corruption, parfois mis en place par les accusateurs américains eux mêmes qui ensuite profitent de la situation pour racheter les entreprises européennes.
L'ouvrier européen, exploité dans sa pauvreté par un capitalisme ultra libéral , doit en plus faire face à un djihadiste qui le menace alors que lui même est victime de ce que pourtant il dénonce.
Mais ça fait bien l'affaire de ces riches qui pendant ce temps là, continuent à s'enrichir sur le dos de la misère humaine, et ceci qu'ils soient américains ou saoudiens. Ils sont eux bien à l'abris.
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| | | cailloubleu* Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 14:20 | |
| - Olivier a écrit:
- D’où la nécessité, au nom du respect de l’orthodoxie et de l’orthopraxie, de surveiller, avec zèle, les individus. Avec la prudence qu’il convient lorsque l’on opère par comparaison, il n’est pas déraisonnable d’affirmer que la vertu par la terreur, principe cher à Robespierre, sied à parfaitement aux théologiens wahhabites.
Bref c'est une dictature semblable à toutes les dictatures que l'histoire connu, du stalinisme, au nazisme, maoisme, et autres "ismes" Pour l'arrêter il n'y a que les musulmans eux-mêmes qui peuvent cesser de considérer le wahhabisme comme le modèle du sunnisme. Mais au fait le wahhabisme n'avait-il pas été exclu du sunnisme par la conférence de Grozny? Qu'en est-il aujourd'hui? |
| | | Poisson vivant
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 16:22 | |
| - Tonton a écrit:
- Oui, c'est bien dans un contexte de guerre froide que le terrorisme international a vu le jour.
Ben Ladden, souvent diabolisé, était pour ceux qui l'on rencontré, une personne douce plutôt timide. Il a servit d'instrument, du moins son argent, à un médecin égyptien radicalisé ( j'ai oublié son nom ). Ayman al-Zawahiri - Tonton a écrit:
- Personnage plutôt charismatique, c'est son image qui a été utilisé, en contrepartie à l'argent investi et le voilà galopant, dans des images de propagande, alors qu'en réalité, il n'avait rien d'un guerrier.
Ben Laden était une marionnette au service de personnes bien plus obscurs que lui. - Tonton a écrit:
- Au départ, l'intention était de venir en aide aux musulmans d’un Afghanistan envahi par les troupes soviétiques. Les USA, en armant les résistants ( principalement des missiles sol air pour lutter contre les hélicos ) trouvaient là le moyen de casser du soviet sans trop se salir les mains.
Une fois les soviétiques partis, les USA ont donc cesser de fournir du matériel et sont partis également. Du coup, chômage technique pour le groupe terroriste qui a du s'inventer un nouvel ennemi. Les USA ont fait trop souvent cette erreur de partir comme des voleurs et de laisser des pays dans le chaos (Irak, Afghanistan) - Tonton a écrit:
- Il a commencé par désigner les USA, qui quand le rideau de fer est tombé a pu sans concurrence étendre son monopole économique.
Ainsi, les USA sont devenus symbole d'une idéologie à combattre : le capitalisme libéral colonisant le monde, désigné alors comme étant le grand Satan, car il sert la cause de l'argent et pas de Dieu. On ne peut avoir 2 maîtres a d'ailleurs dit le Christ.
Mais, en disant d'abord que la violence ne règle jamais rien, au contraire, dans le principe locomoteur, ce n'est plus une idée qui est combattu, c'est l'occident.
Déjà par ce que ceux qui financent les groupes terroristes roulent sur l'or américain depuis les accord de Quercy, donc ils boivent à la même " source ". L’argument devient donc communautariste faute de pouvoir le revendiquer idéologique.
Mais aussi parce que l'occident aussi, l'Europe, subit de plein fouet l'hégémonie américaine. Suffit de voir le nombre d'entreprises européennes mises sur la sellette, pour des affaires de corruption, parfois mis en place par les accusateurs américains eux mêmes qui ensuite profitent de la situation pour racheter les entreprises européennes.
L'ouvrier européen, exploité dans sa pauvreté par un capitalisme ultra libéral , doit en plus faire face à un djihadiste qui le menace alors que lui même est victime de ce que pourtant il dénonce.
Mais ça fait bien l'affaire de ces riches qui pendant ce temps là, continuent à s'enrichir sur le dos de la misère humaine, et ceci qu'ils soient américains ou saoudiens. Ils sont eux bien à l'abris. Et pourquoi on se laisse faire par les USA ? seraient ils capable de nous envoyer une bombe atomique parce que l'on accepte par leurs règles ? L'Asie y arrive bien, OK culturellement nous sommes à des années des asiatiques mais eux au moins ont imposé leurs économies . |
| | | OlivierV Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 16:24 | |
| - cailloubleu* a écrit:
Bref c'est une dictature semblable à toutes les dictatures que l'histoire connu, du stalinisme, au nazisme, maoisme, et autres "ismes"
Pour l'arrêter il n'y a que les musulmans eux-mêmes qui peuvent cesser de considérer le wahhabisme comme le modèle du sunnisme. Pas que. Quand on entend parler de "brigades des moeurs" salafo/wahhabites dans certains quartier, cela relève aussi du pouvoir régalien me semble-t-il. Et comme je l'avais souligné à plusieurs reprises, il est extrêmement difficile, du moins à Bruxelles, de trouver des librairies qui ne soient pas des vitrines du salafisme. Pas étonnant avec les financements des saoudiens. Et la présence d'imams venant d'autres contrées n'aide sans doute pas certains musulmans à se remettre ouvertement en question. - cailloubleu* a écrit:
- Mais au fait le wahhabisme n'avait-il pas été exclu du sunnisme par la conférence de Grozny?
Qu'en est-il aujourd'hui?
Non seulement le wahhabisme, mais même le salafisme. Ce qu'il en est aujourd'hui, difficile à dire. Mais je trouve qu'une plus grande liberté de penser l'islam fleurit sur internet. En espérant que cela déborde rapidement de la toile... |
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 19:10 | |
| - Poisson vivant a écrit:
Et pourquoi on se laisse faire par les USA ? seraient ils capable de nous envoyer une bombe atomique parce que l'on accepte par leurs règles ?
L'Asie y arrive bien, OK culturellement nous sommes à des années des asiatiques mais eux au moins ont imposé leurs économies . Ils ont le dollar et c'est le dollar qui gouverne le monde ! Même l'euro n'a pas pu se hisser au niveau du dollar. |
| | | cailloubleu* Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 19:32 | |
| - OlivierV a écrit:
- cailloubleu* a écrit:
Bref c'est une dictature semblable à toutes les dictatures que l'histoire connu, du stalinisme, au nazisme, maoisme, et autres "ismes"
Pour l'arrêter il n'y a que les musulmans eux-mêmes qui peuvent cesser de considérer le wahhabisme comme le modèle du sunnisme. Pas que. Quand on entend parler de "brigades des moeurs" salafo/wahhabites dans certains quartier, cela relève aussi du pouvoir régalien me semble-t-il.
Et comme je l'avais souligné à plusieurs reprises, il est extrêmement difficile, du moins à Bruxelles, de trouver des librairies qui ne soient pas des vitrines du salafisme. Pas étonnant avec les financements des saoudiens.
Et la présence d'imams venant d'autres contrées n'aide sans doute pas certains musulmans à se remettre ouvertement en question.
- cailloubleu* a écrit:
- Mais au fait le wahhabisme n'avait-il pas été exclu du sunnisme par la conférence de Grozny?
Qu'en est-il aujourd'hui?
Non seulement le wahhabisme, mais même le salafisme. Ce qu'il en est aujourd'hui, difficile à dire. Mais je trouve qu'une plus grande liberté de penser l'islam fleurit sur internet. En espérant que cela déborde rapidement de la toile...
Peut-être que cela amènera certains musulmans un peu influents à ouvrir des librairies alternatives. Ou bien y a-t-il un problème de livres? Y a-t-il suffisamment de livres non salafistes? Si oui pourquoi ne pas les proposer en librairie? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 3 Fév 2019 - 20:22 | |
| - cailloubleu* a écrit:
- Olivier a écrit:
- D’où la nécessité, au nom du respect de l’orthodoxie et de l’orthopraxie, de surveiller, avec zèle, les individus. Avec la prudence qu’il convient lorsque l’on opère par comparaison, il n’est pas déraisonnable d’affirmer que la vertu par la terreur, principe cher à Robespierre, sied à parfaitement aux théologiens wahhabites.
Bref c'est une dictature semblable à toutes les dictatures que l'histoire connu, du stalinisme, au nazisme, maoisme, et autres "ismes"
Pour l'arrêter il n'y a que les musulmans eux-mêmes qui peuvent cesser de considérer le wahhabisme comme le modèle du sunnisme. Mais au fait le wahhabisme n'avait-il pas été exclu du sunnisme par la conférence de Grozny? Qu'en est-il aujourd'hui?
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| | | OlivierV Moderateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Lun 4 Fév 2019 - 6:12 | |
| - cailloubleu* a écrit:
Peut-être que cela amènera certains musulmans un peu influents à ouvrir des librairies alternatives. Pas sûr que cela leur permette d'en vivre. Comme on l'a déjà dit sur le forum, pas mal de musulmans sont salafistes sans même le savoir. - cailloubleu* a écrit:
- Ou bien y a-t-il un problème de livres? Y a-t-il suffisamment de livres non salafistes? Si oui pourquoi ne pas les proposer en librairie?
Je crois qu'il y a suffisamment de livres non-salafistes, mais ils traitent le plus souvent de l'histoire de l'islam que de spiritualité. La majorité de livres non-salafistes que j'ai pu voir son des livres soufies. Mais généralement j'ai du me rabattre sur internet pour me les procurer. Seules les grandes librairies comme la fnac semblent publier ces auteurs... |
| | | Tonton
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Lun 4 Fév 2019 - 17:29 | |
| Salut poisson,
Oui, Ben Laden une marionnette, on est d'accord. Mais aussi, un ignorant car c'est l'ignorance qui est la source des instrumentalisations.
Que ce soit pour une personne ou tout un peuple d'ailleurs.
Pourquoi on laisse faire les USA, Mario t'a répondu, mais il t'a répondu parce qu'il n'est pas ignorant.
Le dollars est un des fils avec lequel l’araignée américaine tisse sa toile. Une fois la toile tendue, la mouche se prend dans le piège.
Ainsi, au départ, les USA ont inondé le monde d'un dollars qui ne correspond pas forcement à leur capacité de paiement. Ils ont produit une monnaie qui répond à l'international sans forcement avoir son équivalant en or.
Depuis toutes les banques internationales, courent après un argent qui n'existe pas vraiment. L'équilibre se trouve fragilisée dans les écritures comptables. On s'appuie du coup sur une valeur informelle spéculatrice sur les taux d'investissement.
C'est le principe du crédit, c'est à dire engager des dettes sur une capacité de remboursement et non pas sur une valeur réelle de richesse. C'est celui qui achète une maison en fonction de ses capacités de remboursement sur du long terme.
Donc la crise immobilière américaine, a forcement de l'impact sur le reste du monde. Tout ce que découle de la dette américaine, a un impacte sur le reste du monde. Si le système économique américain s'écroule, c'est le système économique international qui s'écroule.
De ce fait, les entreprises américaines ont obtenu certains passes droits qui ne seront pas accordé par exemple, à une banque grecque.
En réponse, l'Europe s'est construite avec dans l'idée de rentrer en concurrence sur le marché international grâce à l'euro.
Mais l'Europe part avec un handicap, car d'un pays à un autre, les implications d'exportation n'étant pas les mêmes, la valeur monétaire de l'euro, n'est pas équivalant d'un pays à un autre. Or aux USA, la valeur monétaire est la même, d'un état à un autre.
De ce fait, l'équilibre monétaire, même en passant par une banque référant, est plus délicat à trouver, puisqu'il part sur une corrélation économique spécifique à chaque état membre qui conserve ses investissement d'autrefois.
par exemple, pour l'exportation automobile, la France et l'Allemagne, n'ont pas les mêmes intérêts sur la valeur de l'euro à l'international. Pour la France, vu qu'elle exporte surtout des citadines bon marché, il est plus intéressant d'avoir un euro pas trop supérieur au dollars.
Sinon, si l'euro est bien supérieur au dollars, à l'international, il y aura une grosse différence à l'achat entre un équivalant français et un équivalent japonais ( vendu en dollars ).
Par contre, pour l'Allemagne, c'est différent. Pour son exportation automobile, par contre elle a tout intérêt que l'euro soit nettement supérieur au dollars. Parce que c'est pas la même gamme d'exportation et donc ce n'est pas la même gamme de clientèle.
A l'international, les allemands exportent non pas des citadines bon marché, mais des produits de luxe. Donc leur client achète non pas un véhicule mais un produit de luxe. Donc la clientèle est celle des plus favorisés qui ne regardent pas à la dépense.
Donc pour l’automobile, plus l'euro est fort, plus l'Allemagne dégage des bénéfices et moins la France en dégage.
Le marché asiatique n'est pas embarrassé par ces donnes, mais l'Asie n'a pas non plus la même histoire que l'Europe.
Car l'Asie n'a pas connu la destruction de ses villes pendant la seconde guerre, et donc n'a pas développé de partenariat avec les USA pour reconstruire ( le plan Marshall en France par exemple ).
Ce continent ne part donc pas de la même situation dans les accords internationaux avec les USA. Mis à part bien sûr pour le Japon, dont l'économie reste aussi fragile que les économies européenne car elle aussi dépendante du marché américain.
Le Japon a aussi du faire face à des crises issues elles aussi des crises américaines car le Japon lui aussi, a du se reconstruire avec en plus la particularité d'être dépendant de leur bourreau.
Est ce que ce pays s'en sort mieux économiquement ? Non pas vraiment, et la société japonaise est elle aussi en crise identitaire. Alors bien sûr, sur les valeurs ancestrales, c'est différent. Car au Japon, l'identité nationale, que l'on pourrait qualifié d'empire, fait que la mutualisation des moyens est un principe locomoteur dans les dispositifs sociétaux japonais.
En France, l'entre aide est plus dépendant d'organisme caritatif et disposition gouvernementale. Alors qu'au Japon, c'est plus une logique de voisinage. C'est à dire que si une crèche doit se construire au Japon, c'est sous une action commune de voisinage où chacun va ensuite contribuer au fonctionnement ( en général les personnes âgées qui accueillent les enfants ). L'un des parents est entrepreneur dans le bâtiment, l'autre gestionnaire de cantine, l'autre responsable dans une agence de transport en commun, etc... et chacun se met en action sans être dans l'attente d'une aide extérieur au voisinage.
Mais, l'individu japonais s'efface tellement au profit du bien commun, surtout les femmes, car la société est bien plus patriarcale qu'en occident, que le japonais vit parfois mal ces exigences. Suffit de voir le parcours scolaire d'un enfant japonais et voir le taux de suicide des ados loupant leur bac ( l"équivalant ) pour comprendre pourquoi les japonais vivent de plus en plus dans un univers virtualisé ( y compris leur sexualité, par la pornographie sans tabou plutôt que par une vie de couple normal. Les poupées sexuelles ont une origine japonaise ).
Donc, on voit bien que la toile d’araignée est bien là, et que chacun finalement essaye d'en échapper comme il peut. Choisissant parfois une autre toi ( internet ) qui n'est pas non plus sans danger.
Bref, on voit bien qu'un truc tourne pas rond et que les gens ont conscience d'être dans un piège existentiel.
Car c'est une idéologie qui s'impose dans ce monde, qui rend un peu tout le monde esclave d'un système basé sur l'argent.
|
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Jeu 7 Fév 2019 - 18:41 | |
| - Tonton a écrit:
- ..............................................
................................................................................... Donc, on voit bien que la toile d’araignée est bien là, et que chacun finalement essaye d'en échapper comme il peut. Choisissant parfois une autre toi ( internet ) qui n'est pas non plus sans danger.
Bref, on voit bien qu'un truc tourne pas rond et que les gens ont conscience d'être dans un piège existentiel.
Car c'est une idéologie qui s'impose dans ce monde, qui rend un peu tout le monde esclave d'un système basé sur l'argent.
Excellente analyse, mon cher TONTON. |
| | | Jean Bernard
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 10 Fév 2019 - 17:16 | |
| Sanad : Mohammad Ibn al-Mouthannâ (Ibn Moûsâ al-‘Anazî az-Zaman) nous a rapporté disant que Housayn Ibn al-Hasan (Ibn Yasâr) nous a rapporté disant que (‘Abdallah) Ibn ‘ Awn (Ibn Ourtoubân al-Basrî) nous a rapporté selon Nâfi‘ (l’affranchi d’Ibn ‘Omar) selon (‘Abdallah) Ibn ‘Omar (Ibn al-Khattâb) qui dit :
Matn : Le Prophète (sawas) dit : « Seigneur ! Bénis notre Châm et notre Yémen !
— Et notre Najd (Arabie "Saoudite") ? lui demanda-t-on.
— Bénis notre Châm et notre Yémen ! répéta le Prophète (sawas).
— Et notre Najd (Arabie "Saoudite") ? lui demanda-t-on encore.
— C’est le foyer des séismes et des troubles. C’est de là qu’apparaîtra la corne de Satan, répondit le Prophète (sawas). »
[Sahih Al-Bukhari – Edition Al Qalam – Tome 1 – Hadith 1037 page 705] (source Sunnite)
(Châm = Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Palestine) |
| | | Thedjezeyri14
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 10 Fév 2019 - 20:09 | |
| - Jean Bernard a écrit:
- Sanad : Mohammad Ibn al-Mouthannâ (Ibn Moûsâ al-‘Anazî az-Zaman) nous a rapporté disant que Housayn Ibn al-Hasan (Ibn Yasâr) nous a rapporté disant que (‘Abdallah) Ibn ‘ Awn (Ibn Ourtoubân al-Basrî) nous a rapporté selon Nâfi‘ (l’affranchi d’Ibn ‘Omar) selon (‘Abdallah) Ibn ‘Omar (Ibn al-Khattâb) qui dit :
Matn : Le Prophète (sawas) dit : « Seigneur ! Bénis notre Châm et notre Yémen !
— Et notre Najd (Arabie "Saoudite") ? lui demanda-t-on.
— Bénis notre Châm et notre Yémen ! répéta le Prophète (sawas).
— Et notre Najd (Arabie "Saoudite") ? lui demanda-t-on encore.
— C’est le foyer des séismes et des troubles. C’est de là qu’apparaîtra la corne de Satan, répondit le Prophète (sawas). »
[Sahih Al-Bukhari – Edition Al Qalam – Tome 1 – Hadith 1037 page 705] (source Sunnite)
(Châm = Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Palestine) Penser que ce Hadith parle des wahabite c'est être aussi stupide voir plus que les wahabite .. ce Hadith faisait sûrement référence à certain ennemie des musulmans à cette époque d'ailleurs la plupart des "faux" prophètes à cette époque venaient de la .... Il y'a aussi les guerres d'apostasie qui se sont produit dans cette région . |
| | | Jean Bernard
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 10 Fév 2019 - 21:56 | |
| - Thedjezeyri14 a écrit:
- Penser que ce Hadith parle des wahabite c'est être aussi stupide voir plus que les wahabite .. ce Hadith faisait sûrement référence à certain ennemie des musulmans à cette époque d'ailleurs la plupart des "faux" prophètes à cette époque venaient de la .... Il y'a aussi les guerres d'apostasie qui se sont produit dans cette région .
Le prophète (paix et salut sur lui) avait dit: il sortira de Nadjd (Arabie Saoudite) des gens qui ne comprenne du Coran que l'extérieur, le sens du Coran ne parvient pas à leur cœur ..... Ceci pour faire allusion au Khawârij Rapporté par Al- Bukhârî dans son chapitre sur les sectes égarées. |
| | | Thedjezeyri14
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Dim 10 Fév 2019 - 23:22 | |
| - Jean Bernard a écrit:
Le prophète (paix et salut sur lui) avait dit: il sortira de Nadjd (Arabie Saoudite) des gens qui ne comprenne du Coran que l'extérieur, le sens du Coran ne parvient pas à leur cœur ..... Ceci pour faire allusion au Khawârij
Rapporté par Al- Bukhârî dans son chapitre sur les sectes égarées. Les wahabites ne sont pas des khawarij .. les khawarij on les trouve en Algérie à Ghardaia et dans le royaume d'Oman et aucune de ces deux communautés n'est aussi violente que le raconte la tradition sunnite au contraire c'est le plus pacifique .. si non le Hadith en question s'il est bien prononcé par lui ça devait probablement faire allusion aux faux prophètes et s'il est prononcé par Ali ça devait probablement faire référence au Khawarij. |
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Lun 11 Fév 2019 - 14:39 | |
| - Jean Bernard a écrit:
(Châm = Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Palestine)[/b] J'avais toujours pensé que dans le Mythologie biblique, Khâm était le fils de Noé, et, avec ses deux frères, Sem et Japhet, les fondateurs de toutes les nations, Sem étant l'ancêtre des Sémites ( Arabes, Berbères et Juifs) et Cham serait l’ancêtre des peuples noirs (Egyptiens et Soudanais). |
| | | loli83
| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi Lun 11 Fév 2019 - 15:15 | |
| oui , moi aussi Mario
mais ce n'est peut être pas le même Cham ? |
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| Sujet: Re: Le wahhabisme, ce côté obscur de la foi | |
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