En Bolivie, deuxième étape de son voyage évangélique en Amérique latine, le pape François a rencontré les représentants de la classe la plus pauvre du pays. Les mouvements populaires sont les moteurs d’un changement radical vers un système économique inclusif et respectueux de tous les peuples, a assuré le Saint-Père. Il a également demandé pardon aux indigènes pour le mal commis par l’Eglise et a dénoncé le génocide des chrétiens d’Orient par le groupe djihadiste Etat islamique.
Moins de 24 heures après son arrivée sur le territoire bolivien, le pape a célébré, jeudi 9 juillet, la messe d’ouverture du Ve congrès eucharistique national. Des dizaines de milliers de fidèles boliviens ont bravé le froid pour assister à cette messe multilingue à Santa Cruz, capitale économique du pays. Dans son homélie, le pape a exhorté les fidèles à préserver la mémoire de leur peuple pour favoriser l’espérance. Car la tristesse, a ajouté le Souverain Pontife, « nous fait perdre la mémoire du peuple aimé, peuple élu« . Elle nous entraîne dans une culture de rejet qui nous éloigne des autres, et surtout des plus pauvres.
« Ca suffit avec ceux qui sont mis à l’écart, donnez-leur vous-mêmes à manger« , a-t-il encouragé, faisant allusion à l’épisode de la multiplication des pains. »Une mémoire prise entre les mains, bénie, et offerte, rassasie toujours un peuple », a ajouté le Saint-Père.
La difficulté de la foi chrétienne
Comme il l’avait fait lors de sa première étape en Equateur, le pape François a rencontré les membres du clergé, les religieux, religieuses et séminaristes ainsi que des laïcs engagés. Ils étaient environ 4.000 à s’être réuni au Colisée Don Bosco de Sante Cruz pour rencontrer l’évêque de Rome.
Le pape en a profité pour parler de la plus grande difficulté de la « spiritualité chrétienne« . Il a mis en garde la tentation de renier Dieu, de se faire gagner par l’indifférence et l’exclusion de l’autre. « C’est l’écho qui naît dans un cœur blindé, fermé, qui a perdu la capacité d’étonnement et, par conséquent, la possibilité de changement« , a-t-il mis en garde. Il a rappelé la différence significative entre écouter et entendre, entre voir et regarder. « Il n’existe pas de compassion qui ne s’arrête pas, n’écoute pas et ne se solidarise pas avec l’autre », a assuré le pape François. « La compassion n’est pas du zapping, ce n’est pas d’étouffer la douleur, au contraire, c’est la logique même de l’amour. (…) C’est la logique qui naît du fait de ne pas avoir peur de s’approcher de la douleur de nos gens« , a-t-il conclu.
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