| | Le "Notre Père" | |
|
+2mario-franc_lazur Jacques Chartier 6 participants | Auteur | Message |
---|
Jacques Chartier
| Sujet: Le "Notre Père" Mar 09 Juil 2013, 10:59 | |
| "LES NOUVEAUX CHRETIENS MUSULMANS"
Seigneur(Pére ) qui êtes aux Cieux que ton Nom soit Glorifier que ton Nom soit Sanctifier que ton Régne vienne que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel
Donne nous aujourd'hui nos nourritures quotidiennes accrois nous en connaissance en sagesse et l'intelligence
Guide nous pour te servir et te glorifier pour combattre dans le chemin de Justice et de Vérité . pour faire les œuvres que tu agrées.
remets nous nos fautes et nos erreurs nos péchés et nos faiblesses comme nous remettons nous même, ne nous soumets pas à la tentation et délivre nous du mal .
Amen |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Mer 10 Juil 2013, 15:24 | |
| Y'a des ressemblances, mais rien ne vaut l'original Et comme le dit une réplique dans un film : une erreur n'est pas un péché. |
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Ven 19 Juil 2013, 08:26 | |
| - poupette a écrit:
Y'a des ressemblances, mais rien ne vaut l'original:cheers:
Et comme le dit une réplique dans un film : une erreur n'est pas un péché. Chez notre frère JACQUES, ma chère POUPETTE, ce n'était pas des erreurs, mais des enrichissements volontaires ... |
| | | Tonton
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Ven 19 Juil 2013, 12:01 | |
| bonjour,
Oui, sachant que l'homme ne se nourrit pas que de pain, " nos nourritures " peuvent être bcp de choses. Le " que ton nom soit sanctifié " est très important aussi. Si Jésus le place dans la prière en premier, c'est sans aucun doute parce qu'il est important de saisir en premier la sainteté de Dieu pour se mettre dans sa présence.
C'est pourquoi, si sous couvert de la Loi, seul le grand prêtre sacrificateur était autorisé à franchir le voile du lieu très saint dans le tabernacle, par l'action de Dieu en christ, un voile spirituel est levé pour permettre à quiconque ayant saisi cette grâce ( juif ou non juif ) de se mettre en présence de Dieu, l'amour étant l'offrande de départ.
Paix dans vos maisons. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Ven 19 Juil 2013, 12:08 | |
| Génial et bien vrai, Tonton |
| | | rosedumatin Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Ven 19 Juil 2013, 21:13 | |
| - Jacques Chartier a écrit:
- "LES NOUVEAUX CHRETIENS MUSULMANS"
Seigneur(Pére ) qui êtes aux Cieux que ton Nom soit Glorifier que ton Nom soit Sanctifier que ton Régne vienne que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel
Donne nous aujourd'hui nos nourritures quotidiennes accrois nous en connaissance en sagesse et l'intelligence
Guide nous pour te servir et te glorifier pour combattre dans le chemin de Justice et de Vérité . pour faire les œuvres que tu agrées.
remets nous nos fautes et nos erreurs nos péchés et nos faiblesses comme nous remettons nous même, ne nous soumets pas à la tentation et délivre nous du mal .
Amen JACQUES, pour cet enrichissement ....... je vote pour un tel Notre-Père et serais heureuse de le réciter avec nos frères et sœurs Musulmans ! MAGNIFIQUE !!!! cela c'est du VRAI DIALOGUE INTER-RELIGIEUX !!!!!!!!!!!! : |
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Sam 20 Juil 2013, 09:05 | |
| A ce propos, permettez-moi de copier ici un message déjà posté sur DIALOGUE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]-------------------------------------------------------------------------------- "A Paris, des croyants partagent la prière d'Al-Khalîl. (Al-Khalîl, « l'ami intime », nom donné à Abraham par le Coran, est aussi celui qu'a choisi le jésuite Paolo Dall'Oglio pour la communauté qu'il a créée à partir du monastère de Mar Moussa, et aujourd'hui présente dans plusieurs pays). .Un vendredi par mois, un petit groupe de chrétiens et de musulmans se retrouvent dans un appartement ou une communauté religieuse pour prier à partir de textes des deux traditions.À mi-voix, ils entament leur prière par une invocation à la lumière, en arabe. Novice pendant plusieurs années au monastère de Mar Moussa en Syrie et aujourd'hui jeune mère de famille, Diane Leforestier conduit le chant, repris par une petite dizaine de chrétiens et de musulmans. Suit un partage à partir de deux textes, sur la Visitation: l'un est un poème du mystique soufi Roumi inspiré de cet épisode tel que raconté par le Coran; l'autre, un extrait d'une retraite prêchée par le P. Christian de Chergé aux Petites Sœurs de Jésus au Maroc en 1990. « Nous savons que ceux que nous sommes venus rencontrer sont un peu comme Élisabeth, ils sont porteurs d'un message qui vient de Dieu », écrivait l'ancien prieur de Tibhirine. « Et notre Église ne nous dit pas et ne sait pas quel est le lien exact entre la Bonne Nouvelle que nous portons et ce message qui fait vivre l'autre. » Le Notre Père, récité en arabe, et la Fâtiha, sourate d'ouverture du Coran, concluront la prière, dans l'esprit de la communauté Al-Khalîl (1) fondée à Mar Moussa.
Depuis le mois de septembre, le petit groupe « Al-Khalîl en France » se réunit physiquement un vendredi par mois, et par la prière les autres jours. Par le bouche-à-oreille ou grâce à Internet, un peu plus de quatre-vingts personnes se sont manifestées, venues des quatre coins de France. Elles reçoivent chaque mois dans leur boîte mail les textes à méditer. Les chrétiens sont pour l'heure majoritaires, mais les musulmans sont toujours représentés: ce soir-là, par Amer, jeune journaliste syrien qui a rejoint la révolution à ses débuts, aux côtés du P. Paolo, avant de fuir la répression avec sa fiancée. Chrétiens ou musulmans, Français ou Syriens, tous affirment le même attachement à Mar Moussa, « un lieu de dialogue rare dans la région, et finalement ici aussi », expliquent Pierre et Élisabeth Lory, tous deux enseignants en études islamiques, rentrés en France à l'été 2011 après quatre ans en Syrie. « Mar Moussa, c'est l'Église comme je l'apprécie », appuie Valérie Clerc, chercheuse elle aussi. « Au moment de repartir de Damas, je me disais: “Il faudrait un Mar Moussa en France.” » À cette époque, le P. Paolo Dall'Oglio, fondateur de la communauté Al-Khalîl, très inspiré par l'orientaliste Louis Massignon, le P. Charles de Foucauld et Christian de Chergé, rêvait d'implanter sa communauté en France, « quelque part en banlieue, au milieu de populations musulmanes », explique Diane Leforestier, à qui il a demandé de « repérer un bâtiment d'Église inoccupé ». Faute de moines ou de moniales disponibles pour participer à cette fondation, et après maintes réunions destinées à cerner leur projet, le petit groupe s'est mis d'accord pour démarrer sous la forme d'un groupe de prière, inspirée de celle pratiquée par les moines d'« Al-Khalîl », mais aussi de la « Badalîya », cette attitude initiée par Louis Massignon et qui consiste à « se mettre à la place de l'Autre ». « Nous choisissons des prières qui peuvent être partagées par chrétiens et musulmans sans que cela pose de problèmes théologiques », explique Florence Ollivry, qui est membre du groupe et prépare une thèse sur le grand islamologue français. Une prière non seulement « pour » les moines, mais « avec » eux, selon la formule de Valérie Clerc. Ceux-ci reçoivent d'ailleurs également par mail les textes choisis. Parfois le petit groupe accueille des réfugiés, les aide à se loger. Les statuts d'une association destinée à récolter des fonds pour la communauté Al-Khalîl viennent d'être déposés à la préfecture. Et une « rencontre plus large » est également prévue cet été. Mais le but est avant tout le partage spirituel sur les textes. « Au-delà de nos différences, nous sommes d'accord pour dire que si Dieu a créé l'islam, c'est pour nous dire quelque chose », résume Valérie Clerc. « Sans syncrétisme, nous avons des choses à nous dire, pour nous enrichir. » Le monastère de Mar Moussa se dresse à 90 km au nord de Damas. Il fut très actif du XIe au XVIIe siècle. En 1982, un jeune jésuite italien, le P. Paolo Dall'Oglio, redécouvre le site. En 1991, sous l'autorité de l'Église syrienne catholique, il y crée une communauté. Il a été contraint par les autorités gouvernementales de quitter la Syrie l'an dernier.La communauté Al-Khalîl a ouvert en février 2012 une fondation en Irak, à Souleymanié. Le F. Jens Petzold a été rejoint par Sébastien, un novice français, et par le P. Paolo, expulsé de Syrie en raison de son engagement politique. Tous trois espèrent « en faire un lieu ouvert et vivant » au milieu de la petite communauté chrétienne locale, composée pour partie d'habitants des montagnes du Kurdistan, et pour une autre de réfugiés ayant fui les violences de Mossoul et de Bagdad. Le P. Paolo Dall'Oglio viendra présenter,le 16 mai au Centre Sèvres à Paris, son nouveau livre, coécrit avec Églantine Gabaix-Hialé: La Rage et la Lumière (Éditions de l'Atelier). HOFFNER Anne-Bénédicte du journal La Croix . |
| | | samseat69
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Sam 20 Juil 2013, 13:03 | |
| - poupette a écrit:
Y'a des ressemblances, mais rien ne vaut l'original:cheers:
Et comme le dit une réplique dans un film : une erreur n'est pas un péché. bjr, père = ab ,seigneur= rab mon père =Abbi ,notre père=rabana en roulant le r comme en espagnole. on dirait qu' une lettre a été mangée |
| | | samseat69
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 16:39 | |
| - samseat69 a écrit:
- poupette a écrit:
Y'a des ressemblances, mais rien ne vaut l'original:cheers:
Et comme le dit une réplique dans un film : une erreur n'est pas un péché. bjr,
père = ab ,seigneur= rab mon père =Abbi ,notre père=rabana en roulant le r comme en espagnole. on dirait qu' une lettre a été mangée
, je disais que le problème des humains ,c est que aujourd'hui tous le monde ne parle pas le même langage ... cela remonte a Babel(et Allah wa3lem) ,quand ce roi a voulu défié Allah , il aurai construit cette tours pour grimper aux cieux , en redescendant ,les hommes ne se comprenaient plus ..... Donc les mots ne sont pas les mêmes pour vouloir dire parfois les mêmes choses.. Alors nous disons que si Jésus passait en vélo (ou a pied ) et que vous appelez :Jésus! Jésus! ou Jésus Christ!, eh bien il ne vous répondra pas car il n a jamais entendu ces noms... une petite remarque concernant la langue ,c est que il y a certain mots utilises aujourd' hui , si vous étudiez une langue sémite comme l arabe ses mots prennent alors toute leur signification. exemples: Babel = en arabe se prononce bèbil que l on décompose en deux mots : Bâb et il ,Bâb signifie porte et il est la trace d 'Allah ,donc le mot Babel veut dire en arabe porte de dieu ,intéressant n est ce pas. nous retrouvons d ailleurs le il ou el cette "trace divine" dans nombreux terme que je vous conseil de traduire dans leurs sens littéraux ;isra il (Israël) ,Jibril (Gabriel), Mika il (Mikaël) |
| | | samseat69
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 17:02 | |
| - samseat69 a écrit:
- samseat69 a écrit:
- poupette a écrit:
Y'a des ressemblances, mais rien ne vaut l'original:cheers:
Et comme le dit une réplique dans un film : une erreur n'est pas un péché. bjr,
père = ab ,seigneur= rab mon père =Abbi ,notre père=rabana en roulant le r comme en espagnole. on dirait qu' une lettre a été mangée
, je disais que le problème des humains ,c est que aujourd'hui tous le monde ne parle pas le même langage ... cela remonte a Babel(et Allah wa3lem) ,quand ce roi a voulu défié Allah , il aurai construit cette tours pour grimper aux cieux , en redescendant ,les hommes ne se comprenaient plus .....
Donc les mots ne sont pas les mêmes pour vouloir dire parfois les mêmes choses..
Alors nous disons que si Jésus passait en vélo (ou a pied ) et que vous appelez :Jésus! Jésus! ou Jésus Christ!, eh bien il ne vous répondra pas car il n a jamais entendu ces noms...
une petite remarque concernant la langue ,c est que il y a certain mots utilises aujourd' hui , si vous étudiez une langue sémite comme l arabe ses mots prennent alors toute leur signification. exemples:
Babel = en arabe se prononce bèbil que l on décompose en deux mots : Bâb et il ,Bâb signifie porte et il est la trace d 'Allah ,donc le mot Babel veut dire en arabe porte de dieu ,intéressant n est ce pas. nous retrouvons d ailleurs le il ou el cette "trace divine" dans nombreux terme que je vous conseil de traduire dans leurs sens littéraux ;isra il (Israël) ,Jibril (Gabriel), Mika il (Mikaël) mon père en arabe c est :abi mon seigneur c est : rabbi notre père c est abana notre seigneur c est rabana père = ab seigneur = rab slalom =salut=Salem Jacob , joseph, jean, Jonas, etc , ne s appelaient pas ainsi car la lettre j n est pas dans les anciens ni les derniers langages d origine des révélations ;ils s appelaient plutôt : Ya cob , Youssef , Yahia , Younes etc.. des noms arabes!!!!!eeeeh oui ! n en déplaise a certains Job est Ayoub, Salomon Süleyman, Marie Mariam, .....et nos termes sont bien plus eloquent (sans vantardise) vous êtes un peuple muet; vous n avez pas l éloquence des arabes . exemple je vous cite un mot et vous demande combien a t il de synonyme ,on me donne une dizaine de synonymes ,dans notre langue il en a cent .... alors a tout les ignorants s attaquant sans cesse aux "arabes ", Allah a envoyé son dernier message chez nous ,nous a chargé de le transmettre a toute l humanité ,ce que nous nous efforçons de faire ,quelque répulsion qu' en ai les mécréants .... paix sur vous ,témoignez donc que nous sommes soumis ,a vous vos actions et a nous les autres . je m en remet a Allah , le puissant ,et il tranchera bientôt sur nos divergences et nous verrons bien ce jour la qui a semé son âme dans le faux culte divin et la sottise humaine, car si il n y a que un seul dieu ,omniscient et omnipotent ,il sait mieux ou placer son message .a bon entendeur .salam |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 17:19 | |
| « Notre Père », la prière des disciplesDans les Évangiles, Jésus donne à ses disciples de nouveaux mots pour s’adresser à Dieu. Cette prière du Notre Père est devenue celle de tous les chrétiens ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) - Spoiler:
D’où vient ce texte ? Dite initialement en araméen, dans le cercle étroit des disciples du Christ, la prière du Notre Père a été conservée en grec dans deux des quatre Évangiles : une version plus longue dans celui de Matthieu (6, 9-13) et une version plus courte dans celui de Luc (11, 2-14). Dans ces deux Évangiles, le Notre Père est placé dans des contextes différents. Dans la version de Matthieu, qui s’adresse à des chrétiens d’origine juive, le contexte est celui d’une vive discussion qui oppose Jésus aux pharisiens. Jésus leur reproche d’agir comme des « hypocrites » et d’aimer prier dans les synagogues et les rues de manière ostentatoire (6, 1-8). En contraste, le Notre Père est donné comme l’exemple d’une prière vraie, parce que simple et discrète. Dans l’Évangile de Luc, destiné à des chrétiens grecs d’origine païenne, cette prière vient en réponse à la demande d’un disciple : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Mt 11, 1). Les disciples attendent de Jésus une prière qui puisse les rassembler autour de lui et constituer une communauté autonome. Ils expriment également le souhait d’être introduit, par lui, dans sa relation personnelle à Dieu.
L’idée d’un Dieu « Père » était-elle nouvelle ? La désignation et l’invocation de la divinité sous le nom de « Père » sont un phénomène courant, tant dans le Proche-Orient ancien que dans les religions de l’Antiquité. Une prière assyro-babylonienne datant de 2350 av. J.-C. invoque ainsi la déesse de Lagash : « Je n’ai pas de mère tu es ma Mère,/Je n’ai pas de père, tu es mon Père/Tu m’as conçu dans ton cœur, tu m’as engendré dans le temple. » La littérature hittite et celle de l’Égypte ancienne offrent des exemples du même ordre. Contrairement à ces usages, les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». On n’en trouve que seize occurrences dans l’Ancien Testament, essentiellement chez les Prophètes, dans les Psaumes et la littérature de Sagesse.
Le Notre Père se différencie-t-il de la prière juive de l’époque ? « L’influence de la liturgie juive sur le Notre Père est indiscutable » , estime Marc Philonenko, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (1). Les deux premières demandes du Notre Père s’inspirent d’une très ancienne prière araméenne de la liturgie synagogale, le Kaddish («Saint»), dont le cœur est une bénédiction : « Que soit magnifié/et sanctifié/Son grand Nom,/dans le monde qu’il a créé/selon Sa volonté./Et qu’il fasse régner son Règne/de votre vivant/et de vos jours. » Les différences entre les deux sont cependant notables. « Le Kaddish est une prière publique, le Notre Père est une prière privée que chacun peut dire “dans sa chambre” (Mt 6, 6) » , souligne Marc Philonenko. Par ailleurs, Dieu n’est pas nommé dans le Kaddish , mais son Nom est invoqué. La manière dont Jésus s’adresse à Dieu témoigne d’une intimité nouvelle. Contrairement au Kaddish , Jésus s’adresse à Dieu à la deuxième personne du singulier : « ton » Nom, « ta » volonté, « ton règne »…
Les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». Surtout, le terme Abba («Papa ») qu’utilise Jésus est un terme familier, qui n’avait jamais été employé avant lui pour s’adresser à Dieu. «Abba» , souligne le P. François Varillon (2), exprime « la simplicité la plus simple, l’intimité la plus intime, l’abandon le plus abandonné, la confiance la plus confiante » .
Pourquoi des différences entre les deux versions ? Première différence, la référence aux « cieux » ( « Notre Père qui est aux cieux » ) se trouve chez Matthieu, et pas chez Luc. Cette précision semble avoir été ajoutée pour que les juifs ne soient pas scandalisés par l’usage du terme Abba . Cette marque de respect rappelle la transcendance de Dieu. Deuxième différence, la troisième demande ( « Que ta volonté soit faite » ) n’est présente que chez Matthieu, dont l’évocation de la « volonté du Père » est en effet un thème récurrent. On la retrouve notamment dans la prière de Jésus à Gethsémani : « Non pas comme je veux mais comme tu veux (…) Que ta volonté soit faite » (Mt 26, 36-46). Troisième différence, la demande d’être délivré du « Mauvais » : chez Matthieu, cet ajout semble venir préciser, sous un mode positif, la demande de ne pas entrer en tentation.
Comment comprendre la référence à la « tentation » ? La traduction de la sixième demande provoque beaucoup de débats. La version liturgique actuelle a été critiquée parce qu’elle pourrait induire l’image d’un Dieu qui fait subir la tentation, « alors que tout le Nouveau Testament rejette l’idée que Dieu tente l’homme » , souligne Jean Pouilly (3). Dans sa Christologie (Cerf), Christian Duquoc proposait une porte de sortie : « Cette demande peut paraître insolite » , notait le grand théologien dominicain, récemment disparu : «Ce n’est pas Dieu qui tente. Mais c’est Dieu qui nous laisse dans des situations qui sont réellement des tentations. Or, de ces situations, le chrétien demande à être préservé. Si le Christ nous apprend ainsi à prier, c’est que la tentation la plus redoutable n’est pas celle qui naît de la chair ou du monde, mais celle qui naît d’une situation où l’agir bienveillant de Dieu disparaît de notre champ de perception. » ÉLODIE MAUROT (1) Le Notre Père. De la prière de Jésus à la prière des disciples (Gallimard, 206 p., 16 €). (2) Le Message de Jésus (Bayard, 250 p., 18,29 €). (3) Dieu, notre Père (Cahiers Évangile n° 68, 8 €).
- Spoiler:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
|
| | | mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 18:04 | |
| - Idriss a écrit:
- « Notre Père », la prière des disciples
Dans les Évangiles, Jésus donne à ses disciples de nouveaux mots pour s’adresser à Dieu. Cette prière du Notre Père est devenue celle de tous les chrétiens ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
- Spoiler:
D’où vient ce texte ? Dite initialement en araméen, dans le cercle étroit des disciples du Christ, la prière du Notre Père a été conservée en grec dans deux des quatre Évangiles : une version plus longue dans celui de Matthieu (6, 9-13) et une version plus courte dans celui de Luc (11, 2-14). Dans ces deux Évangiles, le Notre Père est placé dans des contextes différents. Dans la version de Matthieu, qui s’adresse à des chrétiens d’origine juive, le contexte est celui d’une vive discussion qui oppose Jésus aux pharisiens. Jésus leur reproche d’agir comme des « hypocrites » et d’aimer prier dans les synagogues et les rues de manière ostentatoire (6, 1-8). En contraste, le Notre Père est donné comme l’exemple d’une prière vraie, parce que simple et discrète. Dans l’Évangile de Luc, destiné à des chrétiens grecs d’origine païenne, cette prière vient en réponse à la demande d’un disciple : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Mt 11, 1). Les disciples attendent de Jésus une prière qui puisse les rassembler autour de lui et constituer une communauté autonome. Ils expriment également le souhait d’être introduit, par lui, dans sa relation personnelle à Dieu.
L’idée d’un Dieu « Père » était-elle nouvelle ? La désignation et l’invocation de la divinité sous le nom de « Père » sont un phénomène courant, tant dans le Proche-Orient ancien que dans les religions de l’Antiquité. Une prière assyro-babylonienne datant de 2350 av. J.-C. invoque ainsi la déesse de Lagash : « Je n’ai pas de mère tu es ma Mère,/Je n’ai pas de père, tu es mon Père/Tu m’as conçu dans ton cœur, tu m’as engendré dans le temple. » La littérature hittite et celle de l’Égypte ancienne offrent des exemples du même ordre. Contrairement à ces usages, les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». On n’en trouve que seize occurrences dans l’Ancien Testament, essentiellement chez les Prophètes, dans les Psaumes et la littérature de Sagesse.
Le Notre Père se différencie-t-il de la prière juive de l’époque ? « L’influence de la liturgie juive sur le Notre Père est indiscutable » , estime Marc Philonenko, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (1). Les deux premières demandes du Notre Père s’inspirent d’une très ancienne prière araméenne de la liturgie synagogale, le Kaddish («Saint»), dont le cœur est une bénédiction : « Que soit magnifié/et sanctifié/Son grand Nom,/dans le monde qu’il a créé/selon Sa volonté./Et qu’il fasse régner son Règne/de votre vivant/et de vos jours. » Les différences entre les deux sont cependant notables. « Le Kaddish est une prière publique, le Notre Père est une prière privée que chacun peut dire “dans sa chambre” (Mt 6, 6) » , souligne Marc Philonenko. Par ailleurs, Dieu n’est pas nommé dans le Kaddish , mais son Nom est invoqué. La manière dont Jésus s’adresse à Dieu témoigne d’une intimité nouvelle. Contrairement au Kaddish , Jésus s’adresse à Dieu à la deuxième personne du singulier : « ton » Nom, « ta » volonté, « ton règne »…
Les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». Surtout, le terme Abba («Papa ») qu’utilise Jésus est un terme familier, qui n’avait jamais été employé avant lui pour s’adresser à Dieu. «Abba» , souligne le P. François Varillon (2), exprime « la simplicité la plus simple, l’intimité la plus intime, l’abandon le plus abandonné, la confiance la plus confiante » .
Pourquoi des différences entre les deux versions ? Première différence, la référence aux « cieux » ( « Notre Père qui est aux cieux » ) se trouve chez Matthieu, et pas chez Luc. Cette précision semble avoir été ajoutée pour que les juifs ne soient pas scandalisés par l’usage du terme Abba . Cette marque de respect rappelle la transcendance de Dieu. Deuxième différence, la troisième demande ( « Que ta volonté soit faite » ) n’est présente que chez Matthieu, dont l’évocation de la « volonté du Père » est en effet un thème récurrent. On la retrouve notamment dans la prière de Jésus à Gethsémani : « Non pas comme je veux mais comme tu veux (…) Que ta volonté soit faite » (Mt 26, 36-46). Troisième différence, la demande d’être délivré du « Mauvais » : chez Matthieu, cet ajout semble venir préciser, sous un mode positif, la demande de ne pas entrer en tentation.
Comment comprendre la référence à la « tentation » ? La traduction de la sixième demande provoque beaucoup de débats. La version liturgique actuelle a été critiquée parce qu’elle pourrait induire l’image d’un Dieu qui fait subir la tentation, « alors que tout le Nouveau Testament rejette l’idée que Dieu tente l’homme » , souligne Jean Pouilly (3). Dans sa Christologie (Cerf), Christian Duquoc proposait une porte de sortie : « Cette demande peut paraître insolite » , notait le grand théologien dominicain, récemment disparu : «Ce n’est pas Dieu qui tente. Mais c’est Dieu qui nous laisse dans des situations qui sont réellement des tentations. Or, de ces situations, le chrétien demande à être préservé. Si le Christ nous apprend ainsi à prier, c’est que la tentation la plus redoutable n’est pas celle qui naît de la chair ou du monde, mais celle qui naît d’une situation où l’agir bienveillant de Dieu disparaît de notre champ de perception. » ÉLODIE MAUROT (1) Le Notre Père. De la prière de Jésus à la prière des disciples (Gallimard, 206 p., 16 €). (2) Le Message de Jésus (Bayard, 250 p., 18,29 €). (3) Dieu, notre Père (Cahiers Évangile n° 68, 8 €).
- Spoiler:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La version qui est devenue la prière quotidienne des Chrétiens est celle de Matthieu, un peu plus longue donc, mais pas différente en fait de celle de Luc ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 18:12 | |
| Les parallélismes que l'on peut établir entre "le notre Père " et la "Fatiha" au regard de l'analyse au moyen de la rhétorique sémitique . [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]comparer à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |
| | | rosarum
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 18:21 | |
| - samseat69 a écrit:
je vous cite un mot et vous demande combien a t il de synonyme ,on me donne une dizaine de synonymes ,dans notre langue il en a cent ....
100 pour le chameau mais combien pour le phoque ? |
| | | rosarum
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 18:27 | |
| - Idriss a écrit:
- Les parallélismes que l'on peut établir entre "le notre Père " et la "Fatiha"
au regard de l'analyse au moyen de la rhétorique sémitique .
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] comparer à
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ce qui m'avait frappé la première fois que j'ai lu cette analyse du Notre Père, c'est que selon la rhétorique sémitique, le point capital de cette prière est tout simplement de demander notre nourriture quotidienne. par contre le parallèle avec la Fatiha ne saute pas aux yeux (du moins pour moi) |
| | | samseat69
| Sujet: notre pere Dim 21 Juil 2013, 18:35 | |
| - mario-franc_lazur a écrit:
- Idriss a écrit:
- « Notre Père », la prière des disciples
Dans les Évangiles, Jésus donne à ses disciples de nouveaux mots pour s’adresser à Dieu. Cette prière du Notre Père est devenue celle de tous les chrétiens ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
- Spoiler:
D’où vient ce texte ? Dite initialement en araméen, dans le cercle étroit des disciples du Christ, la prière du Notre Père a été conservée en grec dans deux des quatre Évangiles : une version plus longue dans celui de Matthieu (6, 9-13) et une version plus courte dans celui de Luc (11, 2-14). Dans ces deux Évangiles, le Notre Père est placé dans des contextes différents. Dans la version de Matthieu, qui s’adresse à des chrétiens d’origine juive, le contexte est celui d’une vive discussion qui oppose Jésus aux pharisiens. Jésus leur reproche d’agir comme des « hypocrites » et d’aimer prier dans les synagogues et les rues de manière ostentatoire (6, 1-8). En contraste, le Notre Père est donné comme l’exemple d’une prière vraie, parce que simple et discrète. Dans l’Évangile de Luc, destiné à des chrétiens grecs d’origine païenne, cette prière vient en réponse à la demande d’un disciple : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Mt 11, 1). Les disciples attendent de Jésus une prière qui puisse les rassembler autour de lui et constituer une communauté autonome. Ils expriment également le souhait d’être introduit, par lui, dans sa relation personnelle à Dieu.
L’idée d’un Dieu « Père » était-elle nouvelle ? La désignation et l’invocation de la divinité sous le nom de « Père » sont un phénomène courant, tant dans le Proche-Orient ancien que dans les religions de l’Antiquité. Une prière assyro-babylonienne datant de 2350 av. J.-C. invoque ainsi la déesse de Lagash : « Je n’ai pas de mère tu es ma Mère,/Je n’ai pas de père, tu es mon Père/Tu m’as conçu dans ton cœur, tu m’as engendré dans le temple. » La littérature hittite et celle de l’Égypte ancienne offrent des exemples du même ordre. Contrairement à ces usages, les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». On n’en trouve que seize occurrences dans l’Ancien Testament, essentiellement chez les Prophètes, dans les Psaumes et la littérature de Sagesse.
Le Notre Père se différencie-t-il de la prière juive de l’époque ? « L’influence de la liturgie juive sur le Notre Père est indiscutable » , estime Marc Philonenko, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (1). Les deux premières demandes du Notre Père s’inspirent d’une très ancienne prière araméenne de la liturgie synagogale, le Kaddish («Saint»), dont le cœur est une bénédiction : « Que soit magnifié/et sanctifié/Son grand Nom,/dans le monde qu’il a créé/selon Sa volonté./Et qu’il fasse régner son Règne/de votre vivant/et de vos jours. » Les différences entre les deux sont cependant notables. « Le Kaddish est une prière publique, le Notre Père est une prière privée que chacun peut dire “dans sa chambre” (Mt 6, 6) » , souligne Marc Philonenko. Par ailleurs, Dieu n’est pas nommé dans le Kaddish , mais son Nom est invoqué. La manière dont Jésus s’adresse à Dieu témoigne d’une intimité nouvelle. Contrairement au Kaddish , Jésus s’adresse à Dieu à la deuxième personne du singulier : « ton » Nom, « ta » volonté, « ton règne »…
Les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». Surtout, le terme Abba («Papa ») qu’utilise Jésus est un terme familier, qui n’avait jamais été employé avant lui pour s’adresser à Dieu. «Abba» , souligne le P. François Varillon (2), exprime « la simplicité la plus simple, l’intimité la plus intime, l’abandon le plus abandonné, la confiance la plus confiante » .
Pourquoi des différences entre les deux versions ? Première différence, la référence aux « cieux » ( « Notre Père qui est aux cieux » ) se trouve chez Matthieu, et pas chez Luc. Cette précision semble avoir été ajoutée pour que les juifs ne soient pas scandalisés par l’usage du terme Abba . Cette marque de respect rappelle la transcendance de Dieu. Deuxième différence, la troisième demande ( « Que ta volonté soit faite » ) n’est présente que chez Matthieu, dont l’évocation de la « volonté du Père » est en effet un thème récurrent. On la retrouve notamment dans la prière de Jésus à Gethsémani : « Non pas comme je veux mais comme tu veux (…) Que ta volonté soit faite » (Mt 26, 36-46). Troisième différence, la demande d’être délivré du « Mauvais » : chez Matthieu, cet ajout semble venir préciser, sous un mode positif, la demande de ne pas entrer en tentation.
Comment comprendre la référence à la « tentation » ? La traduction de la sixième demande provoque beaucoup de débats. La version liturgique actuelle a été critiquée parce qu’elle pourrait induire l’image d’un Dieu qui fait subir la tentation, « alors que tout le Nouveau Testament rejette l’idée que Dieu tente l’homme » , souligne Jean Pouilly (3). Dans sa Christologie (Cerf), Christian Duquoc proposait une porte de sortie : « Cette demande peut paraître insolite » , notait le grand théologien dominicain, récemment disparu : «Ce n’est pas Dieu qui tente. Mais c’est Dieu qui nous laisse dans des situations qui sont réellement des tentations. Or, de ces situations, le chrétien demande à être préservé. Si le Christ nous apprend ainsi à prier, c’est que la tentation la plus redoutable n’est pas celle qui naît de la chair ou du monde, mais celle qui naît d’une situation où l’agir bienveillant de Dieu disparaît de notre champ de perception. » ÉLODIE MAUROT (1) Le Notre Père. De la prière de Jésus à la prière des disciples (Gallimard, 206 p., 16 €). (2) Le Message de Jésus (Bayard, 250 p., 18,29 €). (3) Dieu, notre Père (Cahiers Évangile n° 68, 8 €).
- Spoiler:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La version qui est devenue la prière quotidienne des Chrétiens est celle de Matthieu, un peu plus longue donc, mais pas différente en fait de celle de Luc ! ps: dans le coran Allah nous donne 99 de ses attribut ou noms divins.la liste est non exhaustive car on trouve dans la sounna des invocations faisant allusion a des attributs non révélés dans le coran ,ou révélée a une créature , ou gardée secrète dans la science divine... le mot père n y est pas...et .Allah est plein de sagesse. je ne dis pas (car je ne sais pas) que jésus n a pas employé le terme" père", mais il(le terme ,pas jésus) a emmené beaucoup de personne (de l avis des musulmans) vers toutes sortes d égarements, comme comparer le créateur aux créatures etc .... les attributs divin du coran sont des mots que l on pourrait attribue aux humain mais l enseignement religieux musulman nous apprend que ce qui est divin est divin et ce qui est humain est humain ;toutefois ce sont des mots clairs , concis ,a l portée de toute âme désireuse de connaitre le chemin qui mène a la lumière, car si les ténèbres sont pluriels, la lumière est une seule et même vérité. Amin oui cher frère , je veux bien accepter cette prière "chrétienne" ,bien que le mot chrétien fut inventé bien plus tard, que cette prière . je l accepte car elle est fondée sur le pur monothéisme. et dieu nous dit dans le coran que si nous prenions tous les arbres de la terre et leur équivalent pour en faire des plumes ,tous les océans pour en faire de l encre, et leur équivalent ,cela ne suffirai pas aux parole d Allah. fraternellement. |
| | | samseat69
| Sujet: Re: Le "Notre Père" Dim 21 Juil 2013, 18:58 | |
| - samseat69 a écrit:
- mario-franc_lazur a écrit:
- Idriss a écrit:
- « Notre Père », la prière des disciples
Dans les Évangiles, Jésus donne à ses disciples de nouveaux mots pour s’adresser à Dieu. Cette prière du Notre Père est devenue celle de tous les chrétiens ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )
- Spoiler:
D’où vient ce texte ? Dite initialement en araméen, dans le cercle étroit des disciples du Christ, la prière du Notre Père a été conservée en grec dans deux des quatre Évangiles : une version plus longue dans celui de Matthieu (6, 9-13) et une version plus courte dans celui de Luc (11, 2-14). Dans ces deux Évangiles, le Notre Père est placé dans des contextes différents. Dans la version de Matthieu, qui s’adresse à des chrétiens d’origine juive, le contexte est celui d’une vive discussion qui oppose Jésus aux pharisiens. Jésus leur reproche d’agir comme des « hypocrites » et d’aimer prier dans les synagogues et les rues de manière ostentatoire (6, 1-8). En contraste, le Notre Père est donné comme l’exemple d’une prière vraie, parce que simple et discrète. Dans l’Évangile de Luc, destiné à des chrétiens grecs d’origine païenne, cette prière vient en réponse à la demande d’un disciple : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Mt 11, 1). Les disciples attendent de Jésus une prière qui puisse les rassembler autour de lui et constituer une communauté autonome. Ils expriment également le souhait d’être introduit, par lui, dans sa relation personnelle à Dieu.
L’idée d’un Dieu « Père » était-elle nouvelle ? La désignation et l’invocation de la divinité sous le nom de « Père » sont un phénomène courant, tant dans le Proche-Orient ancien que dans les religions de l’Antiquité. Une prière assyro-babylonienne datant de 2350 av. J.-C. invoque ainsi la déesse de Lagash : « Je n’ai pas de mère tu es ma Mère,/Je n’ai pas de père, tu es mon Père/Tu m’as conçu dans ton cœur, tu m’as engendré dans le temple. » La littérature hittite et celle de l’Égypte ancienne offrent des exemples du même ordre. Contrairement à ces usages, les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». On n’en trouve que seize occurrences dans l’Ancien Testament, essentiellement chez les Prophètes, dans les Psaumes et la littérature de Sagesse.
Le Notre Père se différencie-t-il de la prière juive de l’époque ? « L’influence de la liturgie juive sur le Notre Père est indiscutable » , estime Marc Philonenko, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg (1). Les deux premières demandes du Notre Père s’inspirent d’une très ancienne prière araméenne de la liturgie synagogale, le Kaddish («Saint»), dont le cœur est une bénédiction : « Que soit magnifié/et sanctifié/Son grand Nom,/dans le monde qu’il a créé/selon Sa volonté./Et qu’il fasse régner son Règne/de votre vivant/et de vos jours. » Les différences entre les deux sont cependant notables. « Le Kaddish est une prière publique, le Notre Père est une prière privée que chacun peut dire “dans sa chambre” (Mt 6, 6) » , souligne Marc Philonenko. Par ailleurs, Dieu n’est pas nommé dans le Kaddish , mais son Nom est invoqué. La manière dont Jésus s’adresse à Dieu témoigne d’une intimité nouvelle. Contrairement au Kaddish , Jésus s’adresse à Dieu à la deuxième personne du singulier : « ton » Nom, « ta » volonté, « ton règne »…
Les auteurs de l’Ancien Testament ont utilisé avec parcimonie le vocable de « Père ». Surtout, le terme Abba («Papa ») qu’utilise Jésus est un terme familier, qui n’avait jamais été employé avant lui pour s’adresser à Dieu. «Abba» , souligne le P. François Varillon (2), exprime « la simplicité la plus simple, l’intimité la plus intime, l’abandon le plus abandonné, la confiance la plus confiante » .
Pourquoi des différences entre les deux versions ? Première différence, la référence aux « cieux » ( « Notre Père qui est aux cieux » ) se trouve chez Matthieu, et pas chez Luc. Cette précision semble avoir été ajoutée pour que les juifs ne soient pas scandalisés par l’usage du terme Abba . Cette marque de respect rappelle la transcendance de Dieu. Deuxième différence, la troisième demande ( « Que ta volonté soit faite » ) n’est présente que chez Matthieu, dont l’évocation de la « volonté du Père » est en effet un thème récurrent. On la retrouve notamment dans la prière de Jésus à Gethsémani : « Non pas comme je veux mais comme tu veux (…) Que ta volonté soit faite » (Mt 26, 36-46). Troisième différence, la demande d’être délivré du « Mauvais » : chez Matthieu, cet ajout semble venir préciser, sous un mode positif, la demande de ne pas entrer en tentation.
Comment comprendre la référence à la « tentation » ? La traduction de la sixième demande provoque beaucoup de débats. La version liturgique actuelle a été critiquée parce qu’elle pourrait induire l’image d’un Dieu qui fait subir la tentation, « alors que tout le Nouveau Testament rejette l’idée que Dieu tente l’homme » , souligne Jean Pouilly (3). Dans sa Christologie (Cerf), Christian Duquoc proposait une porte de sortie : « Cette demande peut paraître insolite » , notait le grand théologien dominicain, récemment disparu : «Ce n’est pas Dieu qui tente. Mais c’est Dieu qui nous laisse dans des situations qui sont réellement des tentations. Or, de ces situations, le chrétien demande à être préservé. Si le Christ nous apprend ainsi à prier, c’est que la tentation la plus redoutable n’est pas celle qui naît de la chair ou du monde, mais celle qui naît d’une situation où l’agir bienveillant de Dieu disparaît de notre champ de perception. » ÉLODIE MAUROT (1) Le Notre Père. De la prière de Jésus à la prière des disciples (Gallimard, 206 p., 16 €). (2) Le Message de Jésus (Bayard, 250 p., 18,29 €). (3) Dieu, notre Père (Cahiers Évangile n° 68, 8 €).
- Spoiler:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La version qui est devenue la prière quotidienne des Chrétiens est celle de Matthieu, un peu plus longue donc, mais pas différente en fait de celle de Luc ! ps: dans le coran Allah nous donne 99 de ses attribut ou noms divins.la liste est non exhaustive car on trouve dans la sounna des invocations faisant allusion a des attributs non révélés dans le coran ,ou révélée a une créature , ou gardée secrète dans la science divine...
le mot père n y est pas...et .Allah est plein de sagesse.
je ne dis pas (car je ne sais pas) que jésus n a pas employé le terme" père", mais il(le terme ,pas jésus) a emmené beaucoup de personne (de l avis des musulmans) vers toutes sortes d égarements, comme comparer le créateur aux créatures etc .... les attributs divin du coran sont des mots que l on pourrait attribue aux humain mais l enseignement religieux musulman nous apprend que ce qui est divin est divin et ce qui est humain est humain ;toutefois ce sont des mots clairs , concis ,a l portée de toute âme désireuse de connaitre le chemin qui mène a la lumière, car si les ténèbres sont pluriels, la lumière est une seule et même vérité. Amin
oui cher frère , je veux bien accepter cette prière "chrétienne" ,bien que le mot chrétien fut inventé bien plus tard, que cette prière .
je l accepte car elle est fondée sur le pur monothéisme.
et dieu nous dit dans le coran que si nous prenions tous les arbres de la terre et leur équivalent pour en faire des plumes ,tous les océans pour en faire de l encre, et leur équivalent ,cela ne suffirai pas aux parole d Allah. fraternellement. merci pour ce lien tres instructif a bientôt franc |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le "Notre Père" | |
| |
| | | | Le "Notre Père" | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |