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 l'usure dans les trois monotheismes

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oumaazedine

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MessageSujet: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyLun 05 Déc 2011, 18:04

j'ai trouvé cet article sur saphirnews
La Croix propose dans son édition du week-end une double page consacrée à la vision du crédit dans le judaïsme, le christianisme et l’islam.

Et si le journal rappelle bien que l’islam interdit la pratique de l’usure, formellement explicite dans le Coran, il indique également que la Bible condamne fermement le prêt à intérêt. Cet interdit est exprimé dans l'Ancien Testament.

Toutefois, c’est en se basant sur un passage du Deutéronome que les rabbins ont autorisé, il y a bien longtemps, les fidèles à pratiquer l'intérêt aux non-juifs tout en interdisant de se prêter avec intérêt entre coreligionnaires.

L’Eglise depuis ses origines interdit clairement « les pratiques usuraires qui exploitent la situation de ceux qui sont dans le besoin. » Mais avec le temps, l’usure a fait son apparition, notamment chez les protestants. Si les intérêts sont interdits « lorsque le prêteur se sert de la misère des plus pauvres pour en tirer un bénéfice financier », ils ont tout de même été autorisés dans d’autres cas afin de compenser un dommage matériel et un risque.
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyLun 05 Déc 2011, 19:39

l'usure a été autorisé chez les chrétiens à partir du XIIIème siècle.
Les clercs reconnaissent à ce moment là l'utilité du commerce et toléraient la pratique du prêt à intérêt (à condition qu'il n'apparaisse pas comme tel)
Mais les activités urbaines restaient soumises à la méfiance et à la suspicion, ce qui maintenait les marchands et banquiers dans une position inconfortable.
L'Eglise s'adaptait au milieu urbain et se développait par son adaptation.
les juifs ont été très souvent utilisés dès le début. l'usure étant interdit, et une religion non élitiste étant parfaitement logique avec l'usure comme intermédiaire. Chrétiens et musulmans les utilisaient comme banquier par exemple.
Quant à l'Islam c'est la même chose que le fonctionnement chrétien du XIIIème siècle : "on fait tant que ça se voit pas".
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oumaazedine

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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 09:52

dans notre pays mon cher enutrof , l'usure est pratiquée par le gouvernement meme , mais ceux qui croient aux commandement d'allah aaza wa jal s'abstiennent de l'utiliser ...bien de jeunes a qui ils ont pretés l'argent ont fait faillite avant meme d'obtenir le gain .. mais le gouvernement a eu l'indulgence d'effacer leurs dettes , et ont changé la procedure avec un pour cent d'interet sur la somme donnée , mais quand la religion interdit l'usure , meme avec un si moindre poucentage cela reste de l'usure..
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 10:57

oumaazedine a écrit:
dans notre pays mon cher enutrof , l'usure est pratiquée par le gouvernement meme , mais ceux qui croient aux commandement d'allah aaza wa jal s'abstiennent de l'utiliser ...bien de jeunes a qui ils ont pretés l'argent ont fait faillite avant meme d'obtenir le gain .. mais le gouvernement a eu l'indulgence d'effacer leurs dettes , et ont changé la procedure avec un pour cent d'interet sur la somme donnée , mais quand la religion interdit l'usure , meme avec un si moindre poucentage cela reste de l'usure..
l'usure est la base même de toutes civilisations
demande aux banques islamiques comment elles vivent :)

je rappelle que beaucoup de choses sont des utopies
le communisme à la base c'est super beau ! pas de classe sociale. n'y a t il rien de plus beau ?
mais au final ? des gens qui font la queue pour du pain et des gens qui mangent du caviar. Tel est la politique des hommes.
tout ce que tu trouves injuste s'appelle de la politique. Dieu s'en fou de la politique cher Ouma, raison pour laquelle il s'en fou d'une partie de l'Islam. les musulman mettront 500 ans pour le comprendre, mais il y arriveront.
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 11:28

La banque islamique ne serait qu'une banque d'investissement, puisqu'une banque qui prête à la consommation ne pourrait pas vivre.
Prendre des parts dans une société et être rétribué selon les résultats de la société, ce qui est autorisé, c'est un peu le système des actions.
Mais dans le système capitaliste les actions elle-mêmes peuvent être vendues et deviennent des enjeux de spéculation, il y a un développement plus ou moins indépendant par rapport à l'entreprise.
Si l'islam interdit également la spéculation et la vente des actions, le système ne peut pas aller très loin, puisque les actionnaires devront toujours avoir un lien de proximité avec l'entreprise, donc pas de développement de type capitaliste, pas de developpement tout court, c'est peut-être ce qui est cherché.
Prêt à la consommation, voitures, maison : impossible car difficile de s'associer à un résultat.
Prêt à l'investissement : limité si on veut interdire la spéculation sur les actions. Et pour les prêts de faible montant pour des petites entreprises, difficulté pour établir le comptabilité des pertes et bénéfices des différents participants.
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 11:38

Dans notre système la banque centrale prête avec un intérêt plus ou moins élevé aux autres banques, qui elles-mêmes prêtent aux particuliers. Le taux d'intérêt de la banque centrale permet de contrôler la masse monétaire : si il est élevé, les banques et les particuliers ne pourront pas beaucoup investir et acheter, mais l'argent conservera sa valeur.
Si le taux d'intérêt est faible ou nul, les banques et les particuliers disposent d'autant plus d'argent, mais cet argent en abondance perd de sa valeur, et c'est l'inflation : les prix des biens augmentent ; pas d'intérêt ou d'usure, mais au final les gens sont floués quand même.
Si l'usure est immorale, l'inflation également, et elle est plus sournoise, car la valeur apparente de l'argent est la même, mais la valeur réelle baisse.
Je te prête 2000 euros, tu me rends 2000 euros deux ans plus tard, mais l'euro a perdu de sa valeur, donc non seulement je ne fais pas payer d'intérêt, mais c'est moi qui doit payer pour te prêter. Les musulmans intègrent-t-ils cette donnée quand ils se prêtent selon la charya ?
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oumaazedine

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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 11:45

A l'époque de la révélation coranique, la pratique du prêt à intérêt était très répandue dans la société arabe. La révélation coranique fût sans ambiguité au sujet de l'usure :
Ô croyants! Craignez Dieu; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part de Dieu et de Son messager.
Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés.
Coran, Sourate II, versets 278 et 279.
Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.
Cela, parce qu'ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt.
Coran, Sourate II, verset 275.
On rapporte également cette parole de la bouche du Prophète Mohammed "Sur lui la bénédiction et la paix" (sur lui la bénédiction et la paix):
"Dieu a maudit celui qui se nourrit d'usure, celui qui l'offre, celui qui en témoigne et celui qui en établit le contrat."
Les savants musulmans ont déduit que le croyant musulman ne devait donc pas prêter son argent à intérêt, ni même avoir recours au prêt à intérêt. Devant l'apparition des nouvelles pratiques bancaires, au cours du XXe siècle, les savants musulmans se sont interrogés. En 1965, une commission de juristes musulmans venus de 36 pays s'est réunie en Egypte, à al-Azhar, afin de statuer sur la question de l'intérêt. Ils confirmèrent unanimement cette prohibition.
en Islam, tout prêt à intérêt est prohibé, quel que soit son taux".
des savants contemporains, qui proposent plutôt aux musulmans d'avoir recours à la location, au lieu de l'achat.
Principes fondamentaux du système bancaire islamique
Les premières expériences de banque islamique eurent lieu dans les années 1950 au Pakistan et dans les années 1960 en Egypte, sous l'impulsion du développement du système bancaire international.
Si ces expériences se soldèrent par des échecs (pour le premier du fait d'une demande trop importante et d'une offre trop faible et pour l'autre suite à l'assentiment du gouvernement égyptien), elles furent néanmoins riches d'enseignements qui profitèrent aux banques islamiques actuelles des pays du Golfe ou de l'Asie.
Jusqu'à présent le commerce et la banque avaient, en effet, été approchés sous un angle assez informel et la normalisation internationale corollaire du développement du système bancaire international a amené les musulmans à formaliser également un système bancaire avec ses valeurs propres.
Principes fondamentaux :
Le principe du rejet du prêt à intérêt est une caractéristique fondamentale du système bancaire islamique mais il différe du système bancaire actuel à d'autres titres et notamment par le rapport particulier que joue la banque islamique dans ce système. En effet la banque islamique n'est pas un simple pourvoyeur de fond intéressé uniquement aux garanties offertes par les emprunteurs, encore moins un simple coffre de dépôt de valeurs, mais un véritable partenaire de l'entrepreneur emprunteur. La banque islamique offre à ce titre des nombreux services de gestion à ses clients, afin de les soutenir dans leur entreprise et assurer ainsi une activité économique saine et profitable aux deux partenaires.
L'idée qui supporte l'action de la banque islamique est le principe du partage des risques, appelé en arabe "al-Ghunm bi al-Ghurm". Celui-ci signifie que celui qui prête l'argent doit participer avec celui qui emprunte aux bénéfices, comme aux risques. La banque islamique joue donc ici son plein rôle de partenaire, partageant gains et pertes avec son client. Elle assurera sa pérénité en multipliant le nombre de ses clients (afin de répartir le risque) et en leur proposant des services de conseil et d'accompagnement en gestion.

Si la banque islamique propose comme les banques habituelles de simples comptes de dépôt pour les particuliers, dont les frais de gestion sont acquittés par les déposants, elle propose surtout des services financiers destinés aux entrepreneurs et qui prennent habituellement les formes suivantes :

Moudharaba ou "partenariat passif" : La banque finance entièrement l'entrepreneur et partage les bénéfices (s'il y en a) avec celui-ci selon un pourcentage fixé à la signature du contrat. La seule source de revenue possible pour l'emprunteur est sa part de bénéfice (il ne reçoit aucun salaire) et la banque prend à son entière charge les pertes éventuelles.
Mousharaka ou "partenariat actif" : La banque agit dans ce type de contrat comme un actionnaire, profits et pertes étants partagés entre elle et l'emprunteur, selon les proportions de leurs parts respectives dans l'actif de l'entreprise.
Mourabaha ou "financement commercial avec marge bénéficiaire" : La banque acquiert une marchandise pour le compte de son client, moyennant une marge bénéciaire fixée à la signature du contrat. Le banque transfert la propriété de la marchandise à son client une fois qu'il a payé le prix de celle-ci ainsi que la marge fixée à la signature. Ce type de contrat diffère du prêt à intérêt car la marge est fixe et n'augmente pas avec le délai de paiement.

Pour une présentation plus en détail des principes et de la structure des banques islamiques nous vous invitons à vous reporter à l'excellent ouvrage de Mohammed Boudjellal, Le Système Bancaire Islamique, paru en 1998 et édité par l'Institut International de la Pensée Islamique, USA (IIIT).
que comprend tu mon cher enutrof , sur cette"Introduction au système bancaire islamique"
moi je trouve que c'est illogique et que c'est un jeu a cache cache ,ils essayent de contourner la pratique de l'usure , mais a mon avis ils sont en plein dedans
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 12:07

Lorsqu'il y a une entreprise on peut comprendre le partage des risques, mais reste la questions des actions ( la part de risque prise). Ces actions sont-t-elles ou non susceptibles d'être à leur tour vendues et achetées, comme dans le système capitaliste ?
Ensuite il y a la question du prêt à la consommation, il ne s'agit pas uniquement de partager les frais de gestion, mais de permettre à un banquier et à ses salariés de vivre, comme ils n'ont pas le droit de prêter avec intérêt, ils n'ont aucune ressource : donc ce type d'activité ne peut exister, du moins pas de manière indépendante. Il ne peut exister que le banque d'affaire, qui vit principalement en participant au financement d'entreprises et qui par amour de la religion consent à prêter aux particuliers sans intérêt, mais rien ne l'oblige à le faire, surtout s'il s'agir d'une banque importante qui ne connait pas la personne qui vient lui demander de l'argent.

Et ils disent quoi de l'inflation ? usure interdite, inflation à 10 % > le prêteur est victime d'une sorte d'usure inversée.
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMar 06 Déc 2011, 12:37

oui mon cher instant effectivement , c'est une sorte d'usure inversée..
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyDim 26 Fév 2012, 19:02

Salam
D'où viens l'argent que les banques prête?
J'ai très longtemps cru naïvement que les dépots des clients dans les banques servaient à financer les prêts bancaire, que les banques servaient juste d'intermédiaire entre ceux qui possède l'argent et ceux qui en cherche.... Jusqu'à ce que je visionne cette annimation très bien faite: L'Argent Dette de Paul Grignon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cette vidéo retrace l'origine historique de l'argent et parle entre autre de l'interdiction de l'usure!

Il évoque aussi des modèles économiques alternatifs sans usure sur le plan théorique, mais aussi des modèles économiques alternatifs qui ont fonctionnés en pratique à certaines occasions historique de la période moderne.( l'argent fondant....)





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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyDim 26 Fév 2012, 19:19

LE SUPER-MÉCANISME CONCENTRATIONNAIRE



par Jean-Gaston BARDET ( 1950)


Mais parmis tous les mécanismes concentrationnaires, il en est un plus subtil et plus puissant, dont l'ignorance était quasi totale il y a trente ans (ndlr, écrit en 1950, donc en 1920). Aussi suis-je bien obligé de l'exposer en détail. C'est le mécanisme bancaire qui multiplie les méfaits de l'usure et du crédit. En effet, d'un côté, par l'addition des intérêts il double, puis quadruple toute dette en quinze puis trente ans, d'un autre côté, par le subterfuge du crédit et de la monnaie scripturale, il vampirise toutes les richesses mobilières et surtout immobilières d'une nation, puis du monde.

L'usure a toujours été interdite par le Droit canon romain, puis par le Coran. Le catéchisme du concile de Trente est formel: "Tout ce qu'on prend au delà de ce qu'on a donné est usure... c'est pourquoi le prophète Ezéchiel (18-17) dit que Celui-là sera juste qui n'aura rien pris au-delà de ce qu'il aura prêté . Et Notre Seigneur nous ordonne, dans Saint-Luc (6-35), de prêter sans en rien espérer. Ce péché a toujours été considéré, même par les païens, comme un crime très grave et très odieux" et le concile ajoute, "c'est ce qui fait dire à Ciceron que prêter à usure ou tuer un homme c'est la même chose. Et en effet, ceux qui prêtent à usure vendent deux fois une même chose, ou ils vendent ce qui n'est point".


Il faudrait bien peu connaître l'histoire des civilisations pour s'imaginer qu'il ne s'agit là que d'un principe de morale et non pas d'un principe fondamental de bonne organisation de la société civile... car il n'y a qu'une seule clé pour les Deux Royaumes (celui de la Terre et celui du Ciel).

La civilisation égyptienne a duré quelques cinq mille ans; elle ignorait la monnaie. Les diverses civilisations mésopotamiennes se sont effondrées les unes après les autres, au bout de quelques siècles, s'entre-déchirant, s'entre-détruisant. Elles connaissaient non seulement le trafic des lingots, mais l'usure, c'est-à-dire le "croît de l'argent" comme l'appelle le code d'Hammourabi. L'intérêt pouvait légalement atteindre 25% et montait jusqu'à 100 et 140%...


L'Encyclopaedia Britanica (article Money, édition de 1929) souligne que l'écroulement de la Grèce au VIème siècle comme l'effonfrement de l'Empire romain sont également dus à l'usure. Ainsi que l'a montré G. Ferrero dans: la Grandeur et le déclin de Rome, Jules César fut brisé pour s'être montré incapable de résoudre "la gigantesque accumulation d'intérêts inaliénables qui avaient concentré toute la richesse en quelques mains, réduisant les petits propriétaires en esclavage".

Vous commencez à soupçonner pourquoi Cicéron est plus dur dans ses jugements que les Pères de l'Église!

Précisons que le mot usure ne s'applique pas au taux pratiqué mais au caractère du prêt (Il n'en est pas de même du mot : usurier. Cependant les auteurs anglais qualifient d'usure le prêt à la production de l'argent qui n'existe pas, de l'argent négatif). Le prêt de consommation est seul qualifié d'usure dans les textes canoniques, le prêt à la production n'est pas un prêt, mais un apport de capital à une entreprise dont l'activité fournit des bénéfices. Ce prêt à la production n'est-il pas licite? Oui, dans certaines limites du taux de l'intérêt, mais non quand celui-ci atteint 50% à 60%, tel est cependant le taux réel des avances bancaires modernes.



Pour le comprendre, il faut étudier la constitution et le développement de la Banque d'Angleterre, type du système bancaire moderne, né en pays protestant où l'usure avait été autorisée par Elisabeth.




En 1694, Guillaume d'Orange, devenu Guillaume III d'Angleterre, n'avait plus d'argent pour payer son armée. Ce Hollandais, dont le succès avait été financé par les banquiers protestants de son pays, va — juste retour des choses — être pris dans l'engrenage des usuriers anglo-hollandais. Un syndicat d'usuriers, dirigé par William Paterson, lui proposa la combinaison suivante: a) Le syndicat privé avancera au gouvernement un prêt en or de 1 200 000 livres, au taux de 6%, le capital et l'intérêt étant garantis par l'État et payés en or; b) en récompense, le syndicat privé a le droit de s'appeler Banque d'Angleterre; c) comme le syndicat se démunissait ainsi de tout son capital pour financer le prêt, il avait en échange (?) le droit d'émettre et de négocier des billets à ordre jusqu'à la concurrence des 1 200 000 livres prêtées en or, à l'Etat.

Jusque-là, seul l'Etat avait le droit régalien de battre monnaie, c'est lui qui aurait pû et dû émettre ces billets gagés sur l'or qu'il avait emprunté. Le syndicat, abusant de son titre de Banque d'Angleterre, fit imprimer des billets reconnus valables à Londres, puis dans tout le pays, sous caution morale du roi et matérielle du prêt en or. C'était génial, le public avait confiance en des papiers que la Banque — n'ayant plus de capital — était incapable de rembourser. Ainsi est né le crédit moderne en argent-papier, véritable contrefaçon du Crédo.



Par cet abus de confiance envers le peuple anglais, doublé de haute trahison envers le roi, dit Thomas Robertson (1), le clan des usuriers doubla d'un trait de plume sa fortune. Elle fit même plus que doubler, puisqu'il touchait non seulement l'intérêt sur son prêt en or, mais l'intérêt sur les billets en papier qu'il se mit à prêter — le 6% sur le capital initial devenant du 12%, en huit ans il doublait à nouveau (2).

Ainsi la Banque avait créé une double dette, l'une du gouvernement — lequel, après tout, empochait l'or — l'autre du peuple anglais. L'endettement simultané du gouvernement et du peuple ne fera que croître sans cesse, le gouvernement faisant évidemment tout retomber sur le peuple par le système des impôts. Telle est l'origine de la Dette nationale anglaise, nulle avant Guillaume III et qui ateignait, en 1948, 24 milliards de livres. Le mécanisme comporte trois stades: usure, dette, impôts, dont 60% servent à payer les intérêts de la dette.

Guillaume III continua à emprunter à la Banque jusqu'à concurrence de 16 millions de livres-or. Et celle-ci émit la même somme en billets. Bien plus, comme les billets avaient cours au même titre que l'or, même à l'étranger, la Banque avança désormais au gouvernement du papier... cautionné par lui, et non plus en or. Le tour était joué. Il est évident qu'à ce moment-là le gouvernement aurait pu reprendre son droit régalien et décider d'imprimer lui-même, les billets; il n'aurait ainsi jamais eu d'intérêts à verser ni de dette nationale en boule de neige.

Au début, la banque n'émit des billets que jusqu'à concurrence de l'or prêté, et conserva une réserve-or destinée à couvrir les demandes de remboursement. Petit à petit, elle s'aperçut que les gens préféraient manier des billets plus légers que l'or, et qu'on pouvait émettre des billets en se contentant de garder une réserve de 10%.



Mises en goût par une opération aussi fructueuse, les banques se multiplièrent comme des champignons. Entre 1694 et 1830, on trouve dans les îles Britaniques 684 banques privées, émettant chacune ses propres billets.


En dehors de toute considération morale le prêt à la production suffit à déséquilibrer toute économie qui n'est pas purement agricole ou pastorale, c'est à dire la seule économie où le "croît biologique", don de Dieu, éternellement renouvelé, peur dépasser le "croît de l'argent" lorsque le taux est faible. L'industrie, elle, ne fait que transformer, et par l'extraction, épuiser.


Tout d'abord, c'est l'inflation. Il y a dix fois plus de signes monétaire légaux en 1836 qu'en 1694. Or cette monnaie-papier n'est pas seulement prêtée mais dépensée directement par les banques, qui jouent ainsi le rôle de commerçants. Elles peuvent ainsi faire marcher leur commerce, avec seulement 10% du capital réel, tandis que les industriels qui veulent lancer une usine ou constituer un stock empruntent aux banques, au taux de 6%, des billets qui ne représentent quasi rien et hypothèquent leurs moyens réels de production pour du vent. Cela explique le peu de faillites des banques et la vampirisation des industries et du commerce par les "banques d'affaires".

Toutefois, en 1836, le gouvernement britanique eut conscience du danger. Après une enquête secrète, le chancelier Robert Peel prit l'initiative du Bank Charter Act de 1844. Cette lois retira aux quelques 600 banques privées le droit d'émettre des billets en ne reconnaissant qu'à la -seule- Banque d'Angleterre, obligée cette fois d'avoir une couverture-or de 100% — ce qui dura jusqu'en 1914...— Aujourd'hui, la couverture n'est plus que symbolique.


Pauvre gouvernement! Les 600 banquiers se réunirent en un nouveau syndicat, le Joint Stock Banks- et -remplacèrent l'émission des billets interdits par l'émission de chèques facilitant l'avance bancaire, c'est à dire l'ouverture de crédit en compte courant. Ce n'était qu'une émission camouflée de billets, et d'autant plus avantageuse qu'elle allait servir principalement à enfler la production des gros emprunteurs et non à faciliter la consommation des petits, comme la monnaie légale.

C'était un nouveau coup de génie. Cette fois, ce n'est plus le roi qui cautionnera l'émission, ce sont les déposants, par suite d'une confusion habilement entretenue.




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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyDim 26 Fév 2012, 19:26

Le saviez-vous? :


Le secret de la toute-puissance bancaire dans le monde entier, précise Robertson, réside dans le fait suivant: "Lorsqu'un individu dépose aujourd'hui 1 000 £ en espèces à la banque, celle-ci ne prête pas ces 1 000 £ à un autre client, mais les garde en réserve, et prête en avance bancaire, ou par chèque 9 000 £, c'est à dire neuf fois le montant du dépôt qu'elle a reçu".

C'est le premier client qui constitue la réserve de 10%... alors que le bon public croit que toute Banque n'est qu'un intermédiaire qui avance l'argent mis chez elle en dépôt, soit 1 000 £ pour 1 000 £. C'est d'ailleurs ce qui est déclaré dans tous les traités orthodoxes, et qui était officiellement inscrit dans l' Encyclopaedia Britanica jusqu'en 1910; mais dans l'édition de 1929, vous lisez que "les banques prêtent en créant du crédit, elles créent leurs moyens de paiement ex nihilo" précise M. R. Hawtrey, secrétaire adjoint au Trésor.

En général, l'emprunteur a déposé des garanties. S'il ne peut rembourser son emprunt, la banque saisit les garanties et fait là un bénéfice absolu, pendant que l'emprunteur, lui, fait failite.
S'il rembourse, la banque touche 6% sur 9000 £, soit 54% sur les 1 000 £ qui lui avait été déposées jadis, joli bénéfice pour avoir fait un simple jeu d'écriture. L'opération est annulée, la somme inscrite est rentrée dans la colonne Avoir, elle annule le montant porté en sortie dans la colonne Doit. Les 9 000 £ se dissolvent dans le vent, d'où elles étaient venues!...

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pinson

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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyMer 29 Fév 2012, 16:27

Et quelle serait donc la bonne méthode si l'on veut emprunter, les amis ?
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyJeu 08 Mar 2012, 19:18

pinson a écrit:
Et quelle serait donc la bonne méthode si l'on veut emprunter, les amis ?

A-t-on nécessairement besoin d’emprunter? Le monde moderne mondialisé repose sur le crédit et mène le monde à sa perte!

La solution globale serait donc ne pas avoir besoin d'emprunter!


En mai 2004, les auteurs John de GRAAF, David WANN et Thomas NAYLOR, ont publié un livre chez les éditions FIDES, intitulé J’achète ! Combattre l’épidémie de surconsommation(1), étudiant et analysant les comportements de la surconsommation aux Etats Unies et même ailleurs, c’est à dire là où The Américain Dream multiplie les adeptes.



Le livre propose une lecture assez argumentée du quotidien de la surconsommation. Il s’est appuyé sur des données statistiques silencieuses et glaciales prouvant que nous sommes tous atteint, à des degrés très rapprochés, d’un virus social appelé : la rage de consommer.

Ce dernier se caractérise par les traits suivants : état pénible, contagieux, socialement transmissible, surcharge, endettement, anxiété et gaspillage. Résultant de la volonté acharnée d’avoir toujours plus et qui menace sérieusement les portes feuilles, les amitiés, les familles, les communautés et l’environnement (2).

Le livre traite ce virus, en montrant ses symptômes, en indiquant ses causes directes et indirectes et en proposant des « vaccins » et des « antidotes » efficaces visant à une guérison permanente et à un retour à des styles de vie moins coûteux et plus humains(3).

Ce virus se traduit dans les apparences par la fièvre du shopping, l’épidémie des faillites, l’enflure des attentes, la congestion chronique, le stress de l’excès, les convulsions familiales, le sentiment d’inutilité, l’épuisement des ressources naturelles, la dépendance aux choses matériels, l’insatisfaction quasi permanente…etc. (4)

Et pour s’arrêter que sur l’élément qui nous intéresse, le livre déplore que le nombre de personnes déclarant faillites chaque année, aux Etats Unies, est beaucoup plus élevé que le nombre de diplômés universitaires. La dette des gens en faillites est équivaut à 22 mois de salaires(5), mais faut-il d’abord trouver un travail permettant et aidant au remboursement de ses dettes. La chroniqueuse Ellen Goodman, dans All Consuming Passion, résume ce cycle vicieux dont lequel s’abrite des individus et des familles, ainsi : « La norme, c’est de porter des vêtements qu’on achète pour aller travailler, de traverser des embouteillages dans une voiture qu’on est encore entrain de payer, afin d’obtenir l’emploi dont on a besoin pour pouvoir se payer les vêtements, la voiture et la maison, qu’on laisse vide toute la journée pour pouvoir se permettre d’y habiter » (6).



Ce style de surconsommation a rendu la vie insupportable, routinière et vide de sens. Lorsque la Mère Teresa vint aux Etats-Unis pour recevoir un diplôme honorifique, elle déclara : « C’est l’endroit le plus pauvre que j’aie jamais vu ! »(7). Robert Seiple, directeur de l’organisation caritative chrétienne « Vision Mondiale », ajoute qu’ : « Elle ne parlait pas de l’économie, des fonds communs de placement, de Wall Street, ni du pouvoir d’achat. Elle parlait de la pauvreté de l’âme » (8). Dans le même sens, Lee Atwater, stratège électoral du Parti républicain, a fait un aveu peu avant de mourir d’une tumeur cérébrale, il a dit : « Les années 1980, c’était l’acquisition : celle de la richesse, du pouvoir, du prestige. Je le sais. J’ai acquis plus de richesses, de pouvoir et de prestige que la plupart des gens. Mais on a beau acquérir tout ce qu’on veut, on finit tout de même par se sentir vide » (9).



La rage de consommer est aussi un problème familial. Certaines études montrent, qu’à cause de cette maladie, et en l’espace d’une génération, le temps que les parents consacrent à leurs enfants a décliné d’au moins 40%. Puisque les parents travaillent davantage, pour gagner davantage, pour acheter davantage, mais aussi pour rembourser leurs dettes. L’une de ses études a démontré que les couples américains trouvent à peine 12 minutes par jour pour se parler !



La rivalité avec les voisins mène plusieurs familles à l’endettement et engendre des conflits latents sur les questions d’argent qui entraînent souvent la séparation et l’éclatement de la famille. Les conseillers dans les relations familiales rapportent que les discussions sur l’argent constituent un facteur qui précipite 90% des cas de divorce engendrant des situations sociales chaotiques et très coûteuses sur tous les plans : éducatif, sécuritaire, social, économique…

Notes :

1- John de Graaf, David Wann, Thomas Naylor, J’achète ! Combattre l’épidémie de surconsommation, Traduction de Michel Saint-Germain, Les Editions FIDES, 2004

2- Ibid., page 22.

3- Ibid., pages 241 à 330.

4- Ibid., pages 35 à 165.

5- Ibid, page 48.

6- Ibid, page 68.

7- Ibid., page 114.

8- Ibid., page 114.

9- Ibid., page 114.

10- Source : Observatoire du Crédit et de l’Endettement (2004), Crédit et endettement des ménages. 10 ans d’Observatoire, p. 15. publié sur le site : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

source:http://mlouizi.unblog.fr/category/jai-choisi-pour-vous/
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MessageSujet: Re: l'usure dans les trois monotheismes   l'usure dans les trois monotheismes EmptyDim 11 Mar 2012, 10:22

Idriss a écrit:
pinson a écrit:
Et quelle serait donc la bonne méthode si l'on veut emprunter, les amis ?

A-t-on nécessairement besoin d’emprunter? Le monde moderne mondialisé repose sur le crédit et mène le monde à sa perte!

La solution globale serait donc ne pas avoir besoin d'emprunter!



Revenons à l'âge de pierre : c'est cela à quoi tu nous invites, l'ami ???
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