Ascenseur social ou chimère?

Rappel du premier message :

21.07.2020

Bonjour,

Je souhaiterais aborder un sujet:
La justice sociale en France.

Les religions dont ce forum se fait l'écho évoquent beaucoup la pauvreté, et font de la charité un dogme ou un pilier.

Je partirais de ce constat froid:
"Il faut six générations pour que les enfants nés dans une famille au bas de l'échelle sociale atteignent le revenu moyen selon l'OCDE."

Les revenus des gens, leur place dans la société sont actuellement principalement déterminés par le milieu socio-économique où ils sont nés, qui est prépondérant sur ce qu'ils sont en tant que personne.

Pourtant, les classes économiques les plus basses sont souvent fustigées: assistés, paresseux, délinquant, violences... sont des qualificatifs qui leur sont souvent attribués, les rendant responsables de leur situation.... alors qu'on a vu précédemment que leur situation est avant tout lié au milieu dans lequel ils sont nés, une chose sur laquelle ils n'ont aucun pouvoir.

Ils sera toujours possible de citer des personnes de "basse" extraction qui finissent en haut de l'échelle, mais ce ne sont que des exceptions qui confirment la règle.

En regard de vos convictions religieuses, que vous évoque ce constat?

En vrac je citerais les mots de liberté: quelle est-elle quand l'individu est limité par sa naissance?, méritocratie: n'est ce pas hypocrite?, la vie est-elle un droit ou un devoir= doit-on gagner le droit de vivre?............

Bonjour je ressors ce sujet,

En raison d'une observation que j'ai pu faire dans la différence de pédagogie entre les écoles publiques destinées aux élites, sectarisés selon les lieux d'habitations, et celles destinées aux couches prolétaires.

la vidéo que je propose présente les inquiétudes du moment, qui rejoigne celles sur les réformes gouvernementales envisagées.

Mais elle permet de réfléchir aussi à pourquoi, les débats sont devenus compliqués, appauvris culturellement et donc d'une simplification binaire assez évidente.

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Bonjour « Tonton »
Je n’ai pas regardé la vidéo, mais il semble évident qu’il y a de plus en plus de gens pauvres (y compris des gens qui jusqu’ici étaient à l’écart de la pauvreté).
Toutes les tranches d’âge sont concernées (jeunes étudiants, actifs ayant perdu leur emploi, personnes âgées isolées…)
Les solutions, à mon sens, ne peuvent venir que du politique (et de l’école).

Chapelet80 a écrit:

Bonjour « Tonton »
Je n’ai pas regardé la vidéo, mais il semble évident qu’il y a de plus en plus de gens pauvres (y compris des gens qui jusqu’ici étaient à l’écart de la pauvreté).
Toutes les tranches d’âge sont concernées (jeunes étudiants, actifs ayant perdu leur emploi, personnes âgées isolées…)
Les solutions, à mon sens, ne peuvent venir que du politique (et de l’école).

ben tu aurais du regarder cette vidéo, pour comprendre que les principes égalitaires républicains sont de moins en moins la norme.

Ca n'a jamais été parfait, bien sûr, mais chacun avait sa chance.

En gros, si tu habites les beaux quartiers parisiens, tu as le droit d'avoir un parcours scolaire fondé sur le mérite, donc le discours pédagogique de l'excellence, ce que nous avons toujours connu.

Alors que si habites dans le 92 dans un quartier populaire, le programme est adapté car les enfants de ces quartiers sont victimisés, faut pas les choquer avec des mauvaises notes et surtout adapter un langage appauvri afin, pense-t-on, faire preuve de compassion.

Mais si tu peux aller jusqu'à 3 ans d'étude, par contre, en venant des quartiers populaires, c'est dans ce que l'on appelle des voix de garage, peu fournisseur d'emplois de prestige. Alors que si dés le collège, sur ton CV, tu as un parcours élitiste, ce n'est pas forcement une question de préférence sociale, mais un écart de niveau d'instruction, là tu as plus facilement accès aux hautes études prestigieuses mais aussi très exigeantes.

Ici, dans cette vidéo, la position idéologique est de dire que c'est orchestré par l'élite bourgeoise, afin de maintenir certains privilèges de génération en génération, tout en ayant sous la main une main d'œuvre peu instruite, manipulable.

On peut effectivement accepter ce point de vue, mais selon moi, il est quelque peu unilatéral. Je ne nie pas cette possibilité mais je pense qu'il n'y a pas que ça.

Je dénoncerai aussi cette forme de condescendance que peuvent avoir certains vis à vis de la population issue de l'immigration plus ou moins proche, qui considèrent ces gens comme des enfants incapables de relever des défis important. Ils affichent ces condescendance pour montrer qu'ils ne seraient pas raciste, alors que justement considérer l'autre comme n'étant pas nature pas capable de rentrer dans la compétition, c'est justement du racisme.

C'est aussi une donnée à prendre qui explique cet écart de niveau dans les exigences, mais qui maintient ensuite des écarts dans les niveaux d'instruction.

Puis un autre point aussi, c'est une pression communautariste qui empêche aussi les profs de faire leur boulot, et là aussi, il y a un certain nombre de tabous.