Je ne vois absolument rien Michael dans les textes que tu cites permettant de faire une analogie entre le terme de concubine dans l'AT, le concubinage dans le sens actuel, ou le mariage temporaire, à durée prédeterminée.
Que les sunnites aient abrogé cette pratique, c'est leur affaire, mais de toute façon dans le judaïsme il n'est nulle part question, du texte de la Genèse à nos jours, de mariage à durée déterminée préétablie par accord.
Tous les textes de biblistes établissent qu'il s'agit d'une forme de mariage précaire, la "concubine" est bien une épouse mais ce mariage n'apporte pas les mêmes garanties.
Nulle part il est écrit dans l'AT que la concubine est une épouse à durée déterminée.
Le verset 19.20 du Lévitique est de la Bible dite de Jérusalem, il est le même dans la Bible Protestante Editions CTAD - 2016 -
Citation :
Dossier
Célibat, fiançailles et concubinage
sous l’éclairage biblique
par Daniel Arnold professeur à l’Institut Biblique.
[...]
extrait de son dernier livre « Vivre l’éthique de Dieu »
Éditions Emmaüs, CH-1806 Saint-Légier, Suisse, 2010)
Dans l’Écriture, le concubinage est presque toujours associé à la polygamie.
Les concubines étaient des épouses de second rang. Parfois, la servante d’une épouse qui avait eu un rapport sexuel avec le mari est appelée concubine (pilegesh). C’est le cas de Bilha, la servante de Rachel qui a engendré deux fils à Jacob (Gen 35.22). Qetoura est aussi appelée concubine (1 Chr 1.32) bien qu’elle ait épousé Abraham après la mort de Sara (Gen 25.1).
Le concubinage marque le lien fragile qui unit un homme à une femme.
L’histoire du lévite, qui sacrifie sa concubine aux homosexuels de Guibéa pour se tirer d’une situation difficile, illustre le peu d’attachement qu’un homme peut avoir pour une épouse de second rang (Jg 19.25-29).
Relevons que cette femme était plus qu’une simple maîtresse du lévite, puisque le narrateur désigne l’homme par les termes de mari et de gendre (Jug 19.3,5), et celui-ci va chercher
sa concubine chez son beau-père (Jug 19.4).
Notons que, souvent, les hommes qui avaient des concubines étaient des personnages puissants (juges ou rois) : Gédéon (Jug 8.31), Saül (2 Sam 3.7 ; 21.11), David (2 Sam 5.13 ; 15.16 ; 20.3), Salomon (1 Rois 11.3), Roboam (2 Chr 11.21), Assuérus (Est 2.14), Belchatsar (Dan 5.23), Darius (Dan 6.19).
Coucher avec la concubine d’un roi était interprété comme un signe d’usurpation du trône (2 Sam 3.7 ; 16.21-22 ; 1 Rois 2.21-24).
Le concubinage aux temps bibliques n’était pas caractérisé par l’amour et la communion, mais par l’égoïsme et le désir de puissance et de notoriété ; parfois aussi pour pallier la stérilité d’une épouse.
Le concubinage « occidental moderne » se différencie passablement de celui décrit dans la Bible, mais ce qui les rapproche, c’est la faiblesse de l’alliance.
Le concubinage moderne, appelé aussi union libre, se décrit difficilement, car ses formes sont multiples et rien n’est défini. L’engagement est généralement oral et privé. Concrètement, les partenaires décident simplement d’emménager ensemble pour un temps indéfini, mais tous les individus qui cohabitent ne sont
pas concubins. Les voisins sont rarement informés officiellement de l’union.
Avec le temps, l’alliance « s’officialise », mais le flou juridique reste avec tous les inconvénients que cela peut engendrer. Dans de nombreux pays, le législateur édicte des lois pour éviter trop de souffrances en cas de séparation des partenaires. A cet effet, les autorités encouragent fortement les concubins à établir une convention écrite.
Fin de citation.
Nulle part il n'est question de durée tempraire chez les concubines bibliques mais bien de machisme.
J'ai connu un ancien SS qui vivant avec son épouse légitime... la mettait dehors pour coucher avec sa maîtresse dans le lit conjugal.
Une forme sadique de "concubinage" ?