Protestants en Fête : Le lobby LGBT fait fuir les représentants évangéliques
26 octobre 2017
500 ans plus tard, que reste-t-il de la Réforme ? A Strasbourg, plus grand chose. De la musique et un Humanisme un peu trop pro-LGBT au goût du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF), qui se retire d’une manifestation qui fait de l’inclusivisme le fer de lance de la proverbiale tolérance protestante. Décryptage d’un combat spirituel dont l’enjeu est la famille. Comme toujours.
Pour une fois que le CNEF prend clairement position, nous n’allions pas faire la fine bouche, nous qui lui reprochons de ne pas assez s’exprimer. Cette fois, c’est fait. Et cette réaction de retrait s’explique simplement : le programme détaillé des interventions leur est parvenu après la mi-octobre. Trop tard donc. Et on y trouve de tout, mais surtout 3 choses qui ne passent définitivement pas : un culte inclusif le vendredi soir, une conférence sur le couple avec une pasteure de Genève dont les propos sont on-ne-peut-plus clairs, une table-ronde sur l’homoparentalité et l’accueil où sont invités… seulement les chantres de la culture LGBT protestante, place Kléber, samedi à 10h30, au « Village de la Fraternité ».
Alors disons-le clairement. Les champions de l’inclusivisme, ce ne sont pas les adeptes de Nadia Bolz-Weber et de son « église des saints et des pécheurs » à Denver. Non. C’est nous, les évangéliques dont les cultes sont ouverts à tous : chacun, sans contrôle, peut y prendre la Cène. Au contraire de ces mouvements pseudo-progressistes qui distribuent seringues, capotes et bons sentiments aux blessés de la vie, nous accueillons le pécheur, et pas le péché. C’est toute la différence. Et comme me disait une ex-lesbienne métamorphosée par la grâce de Dieu, si ça ne tenait qu’à eux, elle serait encore en couple avec une femme et elle aurait adopté un enfant Noir pour se donner bonne conscience. Heureusement qu’il y a le Saint-Esprit et quelques évangéliques dans la place.
Car ils sont nombreux dans cet évènement qu’accueille tous les 4 ans la capitale Alsacienne. Surtout en cette année de commémorations des 500 ans de la Réforme. Ils seront là plus à titre officieux qu’officiel, témoins dans les ténèbres d’un « temple » abandonné par l’Esprit des réformateurs.
Et pour tromper l’ennui, on met la musique à fond – ça évite d’avoir à réfléchir et ça couvre le bruit des débats gênants. On imagine mal Luther arracher des centaines de millions d’âmes aux ténèbres du Moyen-Âge et des abus du clergé à coup de vidéo-clip, d’autocollants couleur « arc-en-ciel » ou de concerts à 75€ le pass – même si ça reste moins cher qu’une petite Indulgence.
C’est qu’il faut du courage de nos jours, pour tenir face au front anti-famille, surtout quand il se dit « pasteure ». Françoise Caron, infatigable et irremplaçable patronne des Associations Familiales Protestantes sera là et elle ne lâchera rien. Elle ne cèdera pas à la « politique de la chaise vide », car c’est lorsque nous partons que le diable vient s’installer, avec ses potes. Elle répètera, à qui veut bien l’entendre que « la famille, c’est le cadeau de Dieu à l’être humain ». Fonder une famille, « faire couple entre homme et femme, pour permettre à l’enfant de grandir en découvrant le Père », c’est ça le sens de la vie, n’en déplaise à une petite minorité qui, dès qu’on ne lui cède pas, vocifère. Des enfants, en somme, qui ont besoin que les évangéliques soient là pour les ramener, avec douceur et patience, vers leur Papa du Ciel.
-Nicolas Ciarapica-
Pionnier du Net dès les années 90 avec les portails voxdei puis blogdei, observateur des mouvements évangéliques depuis plus de 25 ans, Nicolas est un symbole du web chrétien francophone. Toujours respectueux des personnes mais gentiment irrévérencieux, ce « trublion » saura animer la réflexion et le débat