Prière à la mosquée...

Le vendredi, la mosquée de Lorient se remplit aussi grâce aux jeunes


Pour notre série intitulée « Il était une foi », des journalistes de la rédaction Ouest-France à Lorient ont assisté à plusieurs offices religieux. Pour ce quatrième volet : la communauté musulmane du pays de Lorient (Morbihan) se réunit le vendredi, jour de la grande prière. Originaires des pays de l’est ou du sud, les jeunes sont toujours plus nombreux.



Tous ont écouté l’imam prêcher les vertus de l’aumône, thème du jour.


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Encore une fois, la prière du vendredi a été très suivie à Lorient, ici à la Cité Allende où une salle est



C’est vendredi, jour de la Jumua’h, de la prière  en groupe   à la mosquée. Des tapis recouvrant le linoléum de la grande salle du vétuste bâtiment A de la cité Allende, à Lorient (Morbihan), lui confèrent un peu de la solennité attendue par les centaines de fidèles.


La [url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-une-mosquee-a-chaigneau-en-attendant-mieux-99e34556-a89a-11ed-9e83-d2e6e7df8d0b#:~:text=Lorient.-,La mosqu%C3%A9e de la Cit%C3%A9 Allende d%C3%A9m%C3%A9nagera dans le quartier,est toujours dans les cartons.]nouvelle mosquée, établie à Chaigneau,[/url] a subi les foudres de la tempête : à la suite d’un dégât des eaux, elle n’est pas encore en mesure de les accueillir dans de bonnes conditions.


À 13 h passées, un flux ininterrompu de musulmans, parmi lesquels des joueurs du FC Lorient, prend place. Chacun enlève ses chaussures, salue un ami, déroule son petit tapis, commence à prier.


Zouhir, membre de l’Association culturelle islamique de Lorient (Acil), veille à leur bon alignement, au respect de l’espace imparti à celui et celle qui prie.
Les centaines d’hommes investissent la grande salle du rez-de-chaussée – la vingtaine de femmes, la petite attenante – puis, lorsqu’elle est pleine, une seconde à l’étage.
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Des jeunes mais pas seulement : ici quatre vénérables qui ont contribué à structurer la communauté à Lorient et à lui offrir les conditions d’exercice de sa foi. | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE

Après le vibrant appel à la prière entonné par Yacine, l’imam Mounssif Fathi commence son prêche, ou khutba. En langue arabe puis, traduit  en mot à mot  , en langue française,  celle du pays où je vis  . Celle, aussi, que comprend le mieux son jeune public, celui  qui remplit la mosquée   : des fidèles venus d’Europe de l’Est, d’Afrique, des Comores, Mayotte… L’imam aime ainsi à répéter que  la richesse de l’Acil, c’est sa diversité  .


« Les gens, ici, sont généreux »


Son sermon, le Lorientais le dédie ce vendredi-là  aux pauvres, aux déshérités qui ont honte de montrer qu’ils sont dans le besoin  , les musulmans devant  se préoccuper de tous  .


Il vante ainsi les bienfaits et  les mérites de l’aumône, une preuve de la véracité de la foi  . L’aumône, ajoute-t-il,  éteint la colère du seigneur  .


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L’imam Fathi Mounssif lors de son sermon consacré, ce vendredi-là, à l’aumône, les musulmans devant « se préoccuper de tous ». | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE


Mounssif Fathi invite ainsi son auditoire à donner, y compris à celui qui ne partage pas le même dieu – l’occasion, ainsi, de  rapprocher son cœur de l’islam   – mais pas à celui qui le combat. À donner, et il lève l’index pour appuyer son propos, dès lors que c’est le fruit d’un travail,  un bon gain, de l’argent licite : 


Allah n’accepte que ce qui est bon  . À donner de façon désintéressée,  pas pour le rappeler   à celui qui en a bénéficié ou  faire parler de soi  .


À donner ici, maintenant, aux quatre frères rennais venus collecter les fonds pour construire leur mosquée :  Les gens de Lorient sont généreux  , souligne l’imam,  soyez-le encore plus.   À donner de l’argent, soit, à donner aussi de soi,  en montrant la bonne direction   à celui qui n’est plus sur le bon chemin, ou  en réconciliant deux personnes  .


En prononçant simplement des mots, un sermon avant la prière et les salutations, car  une bonne parole est aussi une aumône  .