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 LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES

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MessageSujet: LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES   LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES EmptyVen 16 Nov 2018, 02:25

Salut

Un excellent livre qui va vous emmener très loin. Un mélange de philosophie religieuse monté comme un roman mettant en scène les trois religions (judaïsme, christianisme, islam) et un païen  (gentil) qui essaye de comprendre.

Moi j'ai beaucoup aimé cette oeuvre que j'aimerai bien partager avec ceux et celles qui n'ont pas lu ce livre.

Bonne lecture.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES   LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES EmptyVen 16 Nov 2018, 02:32

LE LIVRE DU GENTIL ET DES TROIS SAGES
de Raymond Lull

Ecrit en quatre livres par Raymond au début de son existence de converti, le Livre du Gentil et des trois Sages présente les personnages dans un lieu hors de l'espace sensible et hors de l'espace intellectuel ou spirituel des philosophes et des théologiens; c'est un entre-deux ou intervalle dans lequel l'écart et la séparation constituent l'origine de toute valeur positive ; c'est une représentation «par comparaisons morales sensibles», une «voie de paradis» ; c'est un monde que l'on peut qualifier d'imaginal, dans la mesure où il requiert la puissance de l'imagination qui a une fonction cognitive. 

Le dialogue s'intègre dans le récit d'un parcours qui est apparenté à un récit d'initiation spirituelle. Le gentil, désespéré parce qu'il a peur de la mort et du néant, quitte son pays et prend un très beau chemin qu'il a trouvé dans une vaste forêt ; les trois sages, juif, chrétien et musulman, qui se sont rencontrés à la sortie de leur ville, décident de faire route ensemble vers la forêt, et chacun parle de sa foi et de sa loi. Les trois sages rencontrent dans une prairie, près d'une fontaine et de cinq arbres fleuris, Dame Intelligence, et ils la questionnent sur elle-même, sur les cinq arbres et sur les fleurs. 

En demandant et en acceptant ensemble l'interprétation qu'elle leur donne, elle qui est la Sagesse divine et l'Intelligence agente des récits de l'islam ou du judaïsme, ils rompent avec l'ordre théorique qui a été le leur et affirment qu'ils ont besoin d'être guidés par la Révélation et de comprendre par des raisons nécessaires. La rencontre avec Dame Intelligence suscite pour eux le nécessaire espace de la rencontre et du dialogue avec les autres. Dame Intelligence se retire ensuite, laissant aux sages la difficile et double question de l'homologie de structure et de comportement et de la différenciation religieuse. Mais le gentil sort de la forêt et déplace le questionnement des sages. Buvant l'eau de la fontaine, il voit les sages, lit les fleurs des arbres, entend les salutations des sages et s'émerveille ; cet émerveillement, selon la pensée lullienne, est un éveil à la connaissance du divin. 

Alors commence le dialogue entre les sages et le gentil. Le gentil questionne et, par le questionnement, lui qui était désespéré, se retrouve investi d'une responsabilité face à son propre futur. Le premier livre se poursuit désormais par la démonstration commune aux trois sages de l'existence de Dieu, de la création et de la résurrection ; cette démonstration est fondée sur des raisons d'ordres ontologique, théologique et éthique. Le gentil confesse alors sa foi ; il est illuminé et réconforté, mais il n'oublie pas ceux qu'il a quittés et qui sont dans l'erreur. Lorsque les sages lui révèlent qu'ils n'ont pas la même foi ni la même loi, il est désespéré, mais il supplie les sages de lui exposer chacun leur doctrine, afin qu'il puisse à son tour choisir celle qui lui paraît vraie. Les sages proposent donc au gentil trois modalités de lois et de croyance qui brisent la belle continuité de sa connaissance de Dieu. 

Le deuxième, le troisième et le quatrième livres exposent alors successivement les différents articles de la loi et de la croyance du juif, du chrétien et du musulman, toujours nommé dans le texte «sarrasin». La question du gentil aux trois sages instaure un commencement qui est une rupture. Les sages acceptent de s'exposer aux points de vue des autres, de s'exposer aussi à leur propre communauté, ce qui n'est pas l'abolition des opinions ni la neutralité du «nous», mais, au contraire, la constitution de l'espace politique de la polarité et de la confrontation qui n'est pas dépourvu d'une certaine violence; mais une violence doit être exclue, celle qui vise à la neutralisation de l'espace dialogique, qui tend à supprimer toute pluralité politique, toute capacité de pouvoir être et penser autrement, au nom d'une vérité qui a déjà pensé ce qu'il faut penser et dit ce qu'il faut dire. Le dialogue est ici fondé sur l'écoute attentive et la compréhension qui n'a rien à voir avec l'entente. 

Les sages prouvent leurs dogmes respectifs et ne font pas un échange d'idées. Le gentil, par sa présence, prend en charge la différence entre les sages et maintient la question ouverte, leur donnant constamment son refus d'enfermer sa perception dans un concept qu'il pourrait appeler vérité; il prend la différence même, l'éclatement de la vérité. Il est véritablement le maître qui enseigne par son silence, par son écoute, par sa question. 

Le gentil reprend alors les trois discours des sages en une seule parole discontinue, éclatée. Puis il se lève, il est illuminé «par la voie du salut», il adore et il pleure. Il voudrait demeurer en ce «lieu inhabitable», dit-il, mais il lui faut désormais aller proclamer les perfections de Dieu aux hommes de son pays qui les ignorent et se trouvent sur le chemin de l'enfer. 

Tandis que le gentil s'apprête à dire aux sages quelle loi il a choisie, deux gentils de son pays arrivent, produisant une rupture dans le récit; les trois sages se lèvent alors et prennent congé du gentil, sans attendre de connaître la réponse, afin de pouvoir ensemble continuer à discuter et à chercher la vérité. Leur voyage dans le monde imaginal ne saurait être celui d'un sens fixé une fois pour toutes mais celui du pouvoir des mots, des événements et des choses de signifier encore et au-delà. La vérité n'est pas le critère sur lequel se fonde une société d'homme ; il y a d'autres critères, d'autres enjeux, et l'altérité créatrice et questionnante est nécessaire. 

La question ne doit donc pas attendre de réponse. De même que le gentil a suspendu son jugement, de même les sages qui rentrent dans leurs communautés respectives suspendent leur retour en décidant de poursuivre chaque jour leur dialogue selon les normes données par Dame Intelligence ; parler maintient la distance entre les interlocuteurs mais établit aussi un lien entre eux, appelle chacun à ne pas se soustraire à sa responsabilité envers l'autre. L'ordre éthique du dialogue est ce qui reconduit les sages vers Dieu, à travers la trace de l'aventure dans la forêt. Il n'y a pas de véritable clôture de l'histoire du gentil et des trois sages, parce qu'il n'y a pas de clôture du questionnement. 

Le premier livre qui est sur Dieu et la résurrection 

《 Les trois sages parlent alors. Ils prouvent, de façon très cohérente, l'existence de Dieu par des raisons d'ordre philosophique, théologique et éthique. Leur discours ne s'éloigne pas de la méthode recommandée par Dame Intelligence. Ils s'accordent sur leur monothéisme commun. Le gentil est philosophe; les trois sages, eux-mêmes philosophes, doivent donc fonder leur démonstration sur des idées communes à eux qui connaissent Dieu et au gentil qui l'ignore. Il suffit qu'il y ait entente sur une idée. Cette idée, c'est l'argument ontologique, propre à saint Anselme de la fin du xie siècle, selon lequel Dieu est le bien suréminent, tel que rien de plus grand ne se puisse penser. Les sages posent en effet la nécessité de l'existence réelle de l'être par excellence, à la suite de Dame Intelligence qui a énoncé en des termes anselmiens les conditions du premier arbre: or, l'agencement de l'arbre des vertus incréées, coessentielles de Dieu, ne conditionne-t-il pas précisément les autres arbres? Les trois sages montrent que l'être par excellence ne saurait exister sans posséder coessentiellement les vertus du premier arbre considérées, elles aussi, absolument. L'âme, dont ils prouvent ensuite l'immortalité, tend à réaliser au plus haut degré de perfection possible les vertus dont elle a l'idée. Parmi les fleurs du premier arbre, l'amour est l'amour du propre être, étant et devenant; c'est le penchant opposé à la tendance au néant, héritage nécessaire de toute créature finie, selon Lulle, qui angoisse le gentil. 》

Du premier arbre 

1. Bonté et grandeur 

Le sage dit: – C'est une évidence pour l'entendement humain que le bien et la grandeur s'accordent avec l'être, car plus le bien est grand, mieux il s'accorde avec l'essence ou la vertu, ou avec les deux. Le mal et la petitesse, contraires au bien et à la grandeur, s'accordent avec le non-être, car plus le mal est grand, plus il s'accorde avec le plus petit être. S'il n'en était pas ainsi et si le contraire était vrai, chacun préfèrerait naturellement le non-être à l'être et le mal au bien, et au plus grand bien chacun préfèrerait le moindre, et le moins grand être au plus grand être, ce qui n'est pas vrai, comme la raison le démontre à l'entendement humain et comme la vue corporelle le manifeste dans les choses visibles1. – Seigneur, dit le sage au gentil, vous constatez que tout le bien qui est dans les plantes, dans les choses vivantes et dans tous les autres objets de ce monde est limité et fini. Si Dieu n'était rien, il s'ensuivrait qu'aucun bien ne s'accorderait avec l'être infini et que tout le bien existant s'accorderait avec l'être fini et limité; et l'être infini et le non-être s'accorderaient. Or le bien fini s'accorde avec le non-être et le bien infini s'accorde avec le plus grand être, et ceci est vrai parce que l'infinitude et la grandeur s'accordent: ainsi il est signifié et démontré que si le bien fini, qui est moindre et qui s'accorde avec le non-être, est en l'être, l'existence d'un être infini, qui est en l'être, est beaucoup plus nécessaire, de façon incomparable. Et ce bien, bel ami, est notre Seigneur Dieu, qui est souverain bien et tous les biens, sans l'être duquel s'ensuivraient toutes les contradictions susdites.

2. Grandeur et éternité 

– Si l'éternité n'était rien, nécessairement il conviendrait que tout ce qui existe ait un commencement; et si tout ce qui existe avait un commencement, il s'ensuivrait que le commencement serait commencement de lui-même; et ainsi, bel ami, dit le sage au gentil, vous voyez que la raison n'accepte pas cela, car il faut que tout ce qui a un commencement prenne son commencement d'une chose qui n'a ni commencement ni fin, qui est le Dieu de gloire, que nous vous désignons par ces paroles: Vous voyez que le ciel est mobile et entoure la terre, jour et nuit; or, il faut que tout ce qui est mobile soit limité et fini quantitativement; et ainsi vous voyez que la quantité de ce monde est finie. Or, comme l'éternité ne s'accorde ni avec un commencement ni avec une fin, car, si elle avait commencement et fin, elle ne pourrait être éternité, pour cette raison il est démontré que l'éternité s'accorde beaucoup mieux avec la grandeur infinie qu'avec le monde qui est fini et limité en quantité. Et ainsi, comme la quantité du monde s'accorde avec la limitation, elle s'accorde avec le commencement; et elle s'accorderait avec la fin, c'est-à-dire avec le non-être, si elle n'était pas soutenue par la grandeur éternelle et infinie qui lui a donné son commencement. Or, comme il en est ainsi, donc il est démontré que l'éternité, qui s'accorde mieux avec la grandeur infinie qu'avec la grandeur finie, est le Dieu que nous recherch

3. Eternité et pouvoir 

– Il est certain que l'éternité et le pouvoir s'accordent avec l'être, car, si ce qui est éternel n'avait pas le pouvoir d'être éternel, il s'ensuivrait que par défaut de pouvoir il ne serait pas éternel. Et si l'éternité n'avait pas par son propre pouvoir l'éternité de l'être et si elle n'était pas soutenue en son être par un pouvoir éternel, il s'ensuivrait qu'un plus grand pouvoir serait dans les choses qui ont un commencement que dans ce qui est éternel, ce qui est impossible. Par cette impossibilité est prouvé l'être de Dieu, qui est éternel par son propre pouvoir d'où sortent influence et grâce pour les âmes des hommes et pour les anges d'une durée éternelle. Le gentil répondit en disant qu'il était possible que le monde fût éternel et qu'il eût de lui-même pouvoir d'être éternel. Mais le sage détruisit son raisonnement en lui disant que, de même que le monde par défaut de pouvoir manquait d'avoir la quantité infinie, de même par défaut de pouvoir il était évident que sa quantité était terminée et finie, à la différence de l'éternité qui n'a ni fin ni commencement. 

4. Pouvoir et sagesse 

Il est vrai que pouvoir et sagesse s'accordent avec l'être; car, sans pouvoir, la sagesse n'aurait pas le pouvoir d'être. Or, ainsi que le pouvoir et la sagesse s'accordent avec l'être, leurs contraires, c'est-à-dire le défaut de pouvoir et l'ignorance, s'accordent avec le non-être. Car, s'ils s'accordaient avec l'être, il s'ensuivrait que le pouvoir et la sagesse s'accorderaient avec le non-être. Et s'il en était ainsi, naturellement les choses qui ont pouvoir et sagesse désireraient avoir défaut de pouvoir et ignorance, afin d'avoir l'être; et cela n'est pas vrai. Donc, si le défaut de pouvoir et l'ignorance sont dans l'être, ils ne sauraient s'accorder avec le non-être; combien davantage il convient que le pouvoir et la sagesse aient l'être en une chose où il n'y a ni défaut de pouvoir ni ignorance. Cette chose est Dieu, car en toutes les autres choses il y a défaut de pouvoir parfait et de parfaite sagesse. 

5. Sagesse et amour 

– Sagesse et amour s'accordent avec l'être, car, plus la sagesse sait dans l'être, plus l'amour peut aimer cet être. D'une autre manière, la sagesse et l'amour sont en désaccord avec l'être, lorsque la sagesse sait l'être que l'amour n'aime pas et lorsque la sagesse sait telle chose que l'amour ne voudrait pas qu'elle sût et lorsque la sagesse sait que telle chose qui est digne d'être aimée n'est pas aimée par l'amour et lorsque la sagesse sait que telle chose qui est indigne d'être aimée est aimée par l'amour. D'une autre manière, la sagesse et l'amour ne s'accordent pas dans l'être, car, ce que la sagesse ne peut savoir, l'amour peut l'aimer par la lumière de la foi; et la sagesse saura par une volonté mesurée telle chose qu'elle ne peut savoir par une trop grande ferveur ni par une trop petite volonté. Or, comme la sagesse et l'amour s'accordent avec l'être et se contrarient dans l'être, une telle sagesse et un tel amour doivent être dans l'être humain. Combien plus il convient qu'ils aient l'être dans une chose en laquelle ils s'accordent et ne s'opposent pas! Cette chose est Dieu. Et si Dieu n'était rien, il s'ensuivrait que la sagesse et l'amour ne s'accorderaient pas mieux avec l'être dans lequel ils ne peuvent s'opposer, qu'avec l'être dans lequel ils ne peuvent s'opposer, qu'avec l'être dans lequel ils peuvent s'opposer. Et comme cela est impossible, cette impossibilité prouve que Dieu est. 

à suivre ...
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