Dialogue islamo-chrétien
Rejoignez nous vite

Sur le Forum Dialogue Islamo-Chrétien !!!

Dans les convictions et le respect de chacun.

BIENVENUE PARMI NOUS
Dialogue islamo-chrétien
Rejoignez nous vite

Sur le Forum Dialogue Islamo-Chrétien !!!

Dans les convictions et le respect de chacun.

BIENVENUE PARMI NOUS

Dialogue islamo-chrétien

CE FORUM A POUR VOCATION LE DIALOGUE ENTRE CHRÉTIENS ET MUSULMANS DANS LE RESPECT DES CONVICTIONS DE L'AUTRE
 
AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Marhaba wa s-salam/Bienvenue et Paix
"Ce site se veut être un espace de dialogue entre Chrétiens et Musulmans. Les débats entre Chrétiens ( Catholiques versus Protestants ) comme entre Musulmans ( Sunnites versus Chiites ) ne sont donc pas admis sur nos différents forums. Il est interdit de contester publiquement la modération sauf par MP
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 

 Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Pétunia
Moderateur
Moderateur
Pétunia



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyMar 16 Oct 2018, 11:01

Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


En élisant le 16 octobre 1978 un jeune archevêque venu de l’Est, en pointe contre l’athéisme militant, les cardinaux donnèrent à l’Église un tournant décisif.
Revenir en haut Aller en bas
Pétunia
Moderateur
Moderateur
Pétunia



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyMar 16 Oct 2018, 11:06

Benoît Pellistrandi | 16 octobre 2018 

À quarante ans de distance, on mesure mal le caractère incroyable de l’élection du cardinal Wojtyla au pontificat. Pour la première fois depuis Adrien d’Utrecht, le pape Adrien VI (1522-1523), un non-Italien accédait au trône de saint Pierre.

Deux grands courants


L’émotion était grande dans le monde catholique après la mort brutale de Jean-Paul Ier, 33 jours après son élection. Ce pape du sourire avait été élu pour succéder à Paul VI, mort le 6 août 1978. L’élection du patriarche de Venise avait été rapidement acquise. La bonhomie du nouveau souverain pontife apportait de la fraîcheur après la fin crépusculaire du pontificat de Paul VI. Cette élection rapide — quatre tours de scrutin — masquait pourtant les divisions du collège cardinalice. De plus, le choix inédit d’un double nom — Jean parce que Jean XXIII l’avait fait évêque et Paul parce que Paul VI l’avait fait cardinal — disait l’humilité du nouvel élu ainsi que le souci d’être l’homme de l’héritage.



Deux grands courants s’affrontaient : le courant conservateur emmené par le cardinal Siri, archevêque de Gênes, et le courant dit progressiste incarné par le cardinal Benelli, archevêque de Florence. Ils étaient les deux grands « papabili » du conclave. Et ce fut le cardinal Luciani qui émergea. Comme en 1903 quand les cardinaux s’opposaient en deux camps après le très long pontificat de Léon XIII (Mgr Sarto devenu Pie X) et comme en 1958 pour la succession de Pie XII (Mgr Roncalli devenu Jean XXIII), les cardinaux avaient vu en l’archevêque de Venise l’homme du centre, du compromis et de l’union.

Une Église de la résistance


En octobre 1978, tout est à refaire. Le conclave, cette fois-ci, sera long (trois jours). On sait par des indiscrétions et des témoignages que les deux camps s’affrontèrent à nouveau et se neutralisèrent. Face à cette situation, le cardinal König, archevêque de Vienne (Autriche), lança le nom de l’archevêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla. L’homme n’était pas un inconnu dans les milieux du Vatican. Avec le cardinal Wyszynski, archevêque de Varsovie, il constituait le duo dirigeant de l’Église polonaise. On est en pleine Guerre froide. L’occupation soviétique des pays d’Europe de l’Est favorise le développement d’un athéisme militant. L’Église, en Pologne, jouit d’une autorité et d’une position uniques. Elle est la seule barrière au totalitarisme athée.



En 1968, le réalisateur américain Michael Anderson avait adapté au cinéma le roman de Morris West, Les Souliers de saint Pierre. Anthony Quinn y incarnait un cardinal ukrainien élu pape. Étonnante prémonition que Karol Wojtyla incarnera, non plus dans la fiction, mais dans la réalité.

Un tournant décisif


En brisant le carcan italien, les cardinaux avaient choisi de donner à voir une Église menacée et poursuivie. Jean Paul II réussira l’extraordinaire : il opposera au marxisme de type soviétique la nouveauté de l’Évangile et il donnera à la papauté un rayonnement mondial. Le 16 octobre 1978, l’histoire de la papauté avait entamé un tournant décisif. Il justifie l’appellation de Jean Paul II le Grand.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Pétunia
Moderateur
Moderateur
Pétunia



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyMar 16 Oct 2018, 11:15

16 octobre 1978 : la voix de l’espérance sur le siège de Pierre

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mgr Eric de Moulins-Beaufort | 15 octobre

Le nouvel archevêque de Reims, président de la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France, rend hommage à saint Jean Paul II le Grand, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’élection de Mgr Karol Wojtyla au siège de Pierre. « Il a été qualifié de “grand” parce qu’en lui, l’humanité s’est trouvée grande. »



Jean Paul II fut une voix. Une voix belle, profonde dont l’accent polonais donnait à certains mots en italien ou en français, en d’autres langues aussi sans doute mais je ne puis en juger, des sonorités singulières qui attiraient l’attention : « Homme », « Jésus-Christ », « N’ayez pas peur », une voix assurée, posée, qui a fait relever la tête à bien des catholiques, même parmi les plus endormis, et très au-delà des catholiques aussi, à beaucoup d’hommes et de femmes qui y ont entendu une espérance renouvelée.

Une stature et une parole


Il fut une stature aussi, que les photographes et les preneurs d’images des télévisions du monde ont aimé montrer dans toutes sortes de situations et de cadres humains ou naturels à travers le monde entier, une stature solide, harmonieuse, apaisante, que la soutane blanche magnifiait encore. Il fut une parole aussi, jusqu’au bout, riche, pleine de sens, souvent complexe, qui s’adressait au cœur à travers l’intelligence, une parole nourrie de lectures, de méditations, de prière, de silence, et aussi d’un effort d’écriture en différents genres : universitaire, homélitique, doctrinal, poétique ou théâtral. Soudain, le monde a entendu parler de Jésus-Christ et a perçu qu’il ne s’agissait pas d’une parole du passé, vouée à s’éteindre peu à peu. Il a pressenti que cette parole le concernait, portait quelques-uns de ses enjeux les plus pressants, méritait qu’on l’écoute, même si elle était difficile et parfois rude dans son exigence.



Jean Paul II fut aussi un corps abîmé, blessé, malade. Son courage muet impressionnait. Il a pu être critiqué comme toute chose en ce monde, mais il s’est imposé aussi. Son fruit le plus admirable fut sans doute recueilli lors du voyage en Terre sainte, lors du grand jubilé de l’an 2000, où l’extrême fragilité du pontife romain a touché la fibre profonde du cœur du peuple d’Israël, confirmant et scellant un lien qui s’était cherché en tâtonnement au long des années. Il a soutenu aussi tant et tant de personnes âgées, malades, douloureuses, dépendantes, qui voyaient dans le pape de Rome un encouragement fraternel dans leurs efforts pour vivre malgré tout et entretenir en elles le goût de vivre.



Marqué par les épreuves


En ce pape jeune, longtemps jeune, nous avons entendu une voix qui avait traversé des siècles tant il portait en lui l’histoire de sa nation et le drame de beaucoup d’autres, tant aussi, il avait été atteint, comme ceux de son peuple et de sa génération, au seuil de son âge adulte par les grandes tragédies du XXe siècle, apprenant à les traverser en puisant dans l’héritage millénaire de la tradition catholique et de la tradition européenne. Ceux qui l’avaient rencontré au moment du Concile Vatican II l’avaient constaté : il sortait de ces épreuves, accentuées chez lui par la mort de sa mère, de son frère, de son père, avec une unité intérieure étonnante et un sens de la profondeur de l’homme, de tout homme, assez bouleversant.


Un homme libre


En lui, nous avons contemplé un homme libre. Non pas un de ces orgueilleux qui s’affranchissent des lois et des règles de la vie sociale, qui renversent les conventions et s’inventent comme s’ils venaient de nulle part. Il se savait libéré par un autre, il se savait aimé par un autre, il se savait en dette à l’égard de beaucoup, il se savait frère de tous, même des plus éloignés, même de ceux qui auraient pu ou qui avaient pu lui faire du mal, et il y consentait de tout son être. En lui, ceux qui ont regardé ont vu que l’être humain n’est pas limité à ses conditionnements culturels ou sociaux, que l’être humain n’est pas prisonnier des choix politiques qui pèsent pourtant fortement sur sa vie concrète, que l’être humain est fait pour choisir et qu’il peut s’exercer à choisir le bien et même le meilleur, patiemment, courageusement, avec détermination.


Par lui, beaucoup se sont su accueillis, malgré tout ce qui aurait pu s’interposer entre eux et lui. Sa parole a été exigeante, son enseignement n’entretenait pas le flou sur le bien et sur le mal. Mais il suivait son seul maître, celui qui donne sa vie pour que les pécheurs, par-delà leur péché, puissent recevoir le pardon et la vie.


Il a rouvert les richesses de la foi


Aux catholiques, peut-être aux chrétiens en général, il a donné le goût de regarder le Christ, de puiser en lui de la lumière pour comprendre leur destinée et la vivre en sa densité. Pour eux, il a rouvert, dans un langage nouveau, les richesses de la foi : ses grandes encycliques sur le Rédempteur de l’homme, le Père riche en miséricorde, l’Esprit vivifiant et sanctifiant ont rendu le dogme trinitaire et les dogmes du salut savoureux, éclairants ; il a su montrer comme ces grands mystères peuvent élargir les perspectives de nos vies limitées et leur donner une intensité inattendue. Ses catéchèses sur la conjugalité ont mis entre les mains de qui veut bien les écouter et les travailler de quoi aimer sa condition sexuée et s’engager dans l’aventure de la chasteté comprise comme l’excellence des relations qui passent par le corps, vécue dans le mariage comme dans le célibat.


Avec le recul du temps, on s’aperçoit qu’il n’a pas réformé la Curie autant qu’elle en aurait eu besoin et que des comportements misérables, davantage causés par les faiblesses de la société italienne que par les lumières de la foi et de la charité, avaient pu prospérer sans qu’il les remarque. Plus grave, on a dû constater qu’il avait accordé une grande confiance à des hommes qui menaient double vie, sans percer leurs mensonges. Mais il est difficile de soupçonner les ruses du mal lorsqu’on a le cœur simplifié et unifié. Tous ses collaborateurs n’ont pas été à la hauteur de celui qu’ils étaient censés aider ; mais c’est le lot malheureux des grands responsables.


Grand par son être intérieur



L’anniversaire de son élection devrait redoubler l’envie de relire ou de lire ses grands textes. Il a été qualifié de « grand » parce qu’en lui, l’humanité s’est trouvée grande. Il n’a été grand ni par les conquêtes, ni par l’exploitation des autres ni par des désordres qu’il aurait suscités, mais par le beau façonnement de son âme, de son être intérieur, au long de ses années d’adolescent et de jeune adulte, pourtant marquées par le tragique, et par sa fidélité de chaque jour aux dons qu’il avait reçus et dont il n’oubliait pas le prix.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
rosedumatin
Administrateur - Fondateur
Administrateur - Fondateur
rosedumatin



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyMar 16 Oct 2018, 11:40



Dommage ! je ne l'ai pas trouvée en Français.

Cette élection me rappelle tant de choses, j'étais comblée , je sentais que ce jeune pape ferait bouger bien des choses !!!

Que le temps passe vite, il me semble que c'était hier.

Saint Jean-Paul II, priez pour nous.
Revenir en haut Aller en bas
https://www.dialogueislam-chretien.com
Pétunia
Moderateur
Moderateur
Pétunia



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyMar 16 Oct 2018, 14:46

Biographie de Karol Wojtyla, pape Jean-Paul II



Les racines de Karol Wojtyla : un pape marqué par les drames du 20e siècle



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 



Karol Wojtyla nait à Wadowice le 18 mai 1920, second fils d’un père militaire et d’une mère institutrice. Deux ans plus tôt, la Pologne recouvrait l’indépendance politique perdue à la fin du 18e siècle.
Karol Wojtyla a été marqué dans sa jeunesse par la disparition de tous ses proches. Il est âgé de 9 ans quand sa mère décède. Quelques années plus tard, son frère aîné meurt prématurément. Puis le père meurt en 1941. Ces épreuves familiales ont pris place dans un contexte historique difficile. Karol Wojtyla a partagé le sort d’une Pologne particulièrement atteinte par les drames du 20e siècle. En 1939, la Pologne perd à nouveau son autonomie avec sa partition entre l’Allemagne nazie et l’URSS. Après la guerre, elle connaîtra le totalitarisme communiste jusqu’en 1989.

Le pape Jean-Paul II visitera la Pologne communiste dès le début de son pontificat en 1979, puis de nouveau en 1983 et en 1987. Les rassemblements populaires suscités par ses visites, son soutien explicite au syndicat Solidarnosc, auront joué un rôle décisif dans la chute du pouvoir communiste en Pologne (1989), premier acte de la débâcle du bloc de l’est. L’action polonaise de Jean-Paul II aura été une des illustrations d’un pontificat marqué par les droits de l’homme et la propagation des conflits armés. En 1979, dès sa première encyclique, Jean-Paul II déclarait : « La paix se réduit au respect des droits inviolables de l’homme […], tandis que la guerre naît de la violation de ces droits et entraîne encore de plus graves violations de ceux-ci ».

L’un des derniers combats de Jean-Paul II aura été son opposition au déclenchement de la guerre en Irak par les États-Unis. Le 13 janvier 2003, devant le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, il déclarait : « Non à la guerre ! Elle n’est jamais une fatalité. Elle est toujours une défaite de l’humanité« .

L’expérience ouvrière dans la Pologne occupée : la préoccupation sociale du pontificat

Avant d’entrer au séminaire, Karol Wojtyla a suivi des études de lettres, à l’université Jagellon de Cracovie. Le travail obligatoire imposé par l’occupant nazi interrompra ses études. A partir de la rentrée de 1940 et pendant presque 4 ans, Karol Wojtyla travaillera comme ouvrier dans une carrière de pierre d’abord, puis dans une usine chimique. Jean-Paul II gardera de cette expérience une grande préoccupation pour les problèmes sociaux. En 1979, lors de son voyage au Mexique, il déclarait aux ouvriers de Monterrey : « Je n’oublie pas les années difficiles de la guerre mondiale où j’ai moi-même fait directement l’expérience d’un travail physique comme le vôtre […]. Je sais parfaitement combien il est nécessaire que le travail ne soit pas source d’aliénation et de frustration, mais qu’il corresponde à la dignité supérieure de l’homme« .


Dans l’encyclique Centesimus annus (1991) Jean-Paul II met également en garde contre une forme radicale de capitalisme : « La solution marxiste a échoué, mais des phénomènes de marginalisation et d’exploitation demeurent dans le monde, spécialement dans le Tiers-monde, de même que des phénomènes d’aliénation humaine, spécialement dans les pays les plus avancés […]. Il y a même un risque de voir se répandre une idéologie radicale de type capitaliste qui refuse jusqu’à leur prise en considération, admettant a priori que toute tentative d’y faire face directement est vouée à l’insuccès, et qui, par principe, en attend la solution du libre développement des forces du marché.« 



De la résistance par la culture au Conseil pontifical pour la culture


Le jeune ouvrier n’a pas renoncé aux activités culturelles. Il intègre une troupe théâtrale d’avant-garde qui déploiera ses activités dans la clandestinité. Karol Wojtyla écrira plusieurs compositions poétiques et théâtrales dont certaines, comme la pièce La boutique de l’orfèvre, ont eu par la suite un écho en dehors des frontières polonaises. La création littéraire n’aura pas été délaissée par Jean-Paul II : il sera le premier pape à publier un recueil de poésies (Triptyque romain, en 2003).
L’occupant nazi comme plus tard le pouvoir communiste cherchera à briser les racines culturelles de l’identité polonaise. Les activités estudiantines et théâtrales de Karol Wojtyla constitueront une forme de résistance à l’oppression idéologique et politique. Devenu le pape Jean-Paul II, il déclarera le 2 juin 1980, à l’UNESCO à Paris : « Je suis fils d’une Nation qui a vécu les plus grandes expériences de l’histoire, que ses voisins ont condamnée à mort à plusieurs reprises, mais qui a survécu et qui est restée elle-même. Elle a conservé son identité, […] non en s’appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s’appuyant sur sa culture. »

Cette histoire personnelle rencontrait la conviction du concile Vatican II. Celui-ci faisait de la culture l’enjeu essentiel d’une rencontre entre l’Église et les hommes. Jean-Paul II aura donc fait de la culture un axe majeur de son pontificat. En 1982, il crée le Conseil pontifical pour la culture, et en 1993, il lui intègre le Conseil pontifical pour le dialogue avec les non-croyants (créé par Paul VI en 1965). La création de ce nouveau dicastère, présidé depuis le début par le cardinal français Paul Poupard, recevait la mission de promouvoir la rencontre entre les cultures et l’Évangile. Là encore, aux yeux du Pape, un caractère de résistance était attaché à cette mission. En décembre 2000, Jean-Paul II déclarait : « Une culture qui refuse de se référer à Dieu perd son âme en même temps que son orientation, devenant une culture de mort. » (Message pour la 34e Journée mondiale de la Paix).

Sacerdoce et vie intellectuelle : un pontificat face aux défis de la foi


Karol Wojtyla entre en 1942 au séminaire de Cracovie. Du fait de l’occupation nazie le séminaire était réduit à la clandestinité. Karol Wojtyla a donc conservé son emploi d’ouvrier pendant les deux premières années de séminaire.


Le 1er novembre 1946, l’archevêque de Cracovie, Mgr Sapieha (que Pie XII venait tout juste de créer cardinal) ordonne prêtre Karol Wojtyla, et l’envoie poursuivre ses études à Rome, à l’université pontificale de l’Angelicum. À Rome, le père Wojtyla sera hébergé au séminaire belge, ce qui lui vaudra de conserver une grande aisance en français. Après avoir soutenu sa thèse en juin 1948 sur le mystique espagnol saint Jean de la Croix, il sera rappelé à Cracovie début 49, pour y exercer une activité pastorale. En 1953, il soutiendra une thèse sur le philosophe allemand Max Scheler, à l’université polonaise Jagellon, fermée l’année suivante par le pouvoir communiste. Professeur vacataire à l’université de Lublin en 1954, il devient titulaire de la chaire d’éthique en 1957.
Le pape Jean-Paul II écrira une encyclique sur les fondements de la théologie morale (Veritatis splendor, en 1993), et une autre sur les rapports entre foi et raison (Fides et ratio, en 1998).

Les occupations intellectuelles du père Wojtyla ne l’ont pas empêché de développer une activité pastorale. Celle-ci s’est orientée en direction des jeunes. Jean-Paul II aura conservé, sa vie durant, une réelle proximité avec les jeunes qui s’exprimera de façon particulièrement forte à travers les Journées Mondiales de la Jeunesse ou « JMJ » (dont Paris en 1997, Rome en 2000 et Toronto en 2002). Ce contact privilégié avec la jeunesse aura comporté une double note de confiance et d’exigence. Aux participants des « JMJ » de Rome, Jean-Paul II déclarait : « Il ne vous sera peut-être pas demandé de verser votre sang, mais de garder la fidélité au Christ, oui certainement ! […] En l’an 2000, est-il difficile de croire ? Oui, c’est difficile ! On ne peut pas le nier. C’est difficile, mais avec l’aide de la grâce c’est possible. »


Évêque au moment du concile : un pontificat marqué par Vatican II


Le père Wojtyla est ordonné évêque auxiliaire de Cracovie le 28 septembre 1958. Comme tout évêque catholique, il est convoqué au concile Vatican II, ouvert par le pape Jean XXIII le 11 octobre 1962, et clôturé par le pape Paul VI le 7 décembre 1965. Mgr Wojtyla sera invité à apporter sa contribution personnelle au Concile, en étant impliqué dans le travail de rédaction de la constitution pastorale Gaudium et spes.
C’est pendant le Concile, le 13 janvier 1964, que Paul VI nomme Mgr Wojtyla archevêque de Cracovie. Le nouvel archevêque prendra ses fonctions le 8 mars 1964. C’est encore de Paul VI que Mgr Wojtyla recevra le cardinalat, le 28 juin 1967. Du 7 au 13 mars 1976, Paul VI invitera le cardinal Wojtyla à prêcher les exercices de carême de la Curie romaine. Paul VI meurt le 6 août 1978. Mgr Wojtyla est cardinal électeur et prend part au conclave : Jean-Paul Ier est élu le 26 août 1978. Celui-ci meurt un mois plus tard, le 28 septembre 1978. Le cardinal Karol Wojtyla est élu pape le 16 octobre 1978.

Le pape Jean-Paul II se fixera comme objectif la mise en œuvre du concile Vatican II. Le lendemain de son élection, il déclarait : « Nous voulons tout d’abord souligner l’importance permanente du IIe Concile oecuménique du Vatican, et ceci signifie pour nous l’engagement formel de l’appliquer soigneusement. » C’est dans cette perspective que Jean-Paul II réformera le droit de l’Église catholique par la promulgation du nouveau Code de droit canonique, en 1983. Il aura encore voulu offrir un exposé des fondamentaux de la foi catholique, par la publication du Catéchisme de l’Église catholique en 1992. C’est encore l’héritage du concile qui explique l’attachement de Jean-Paul II à l’effort œcuménique. L’encyclique Ut unum sint de 1995, ouvrant aux communautés chrétiennes non catholiques la discussion sur les modalités d’exercice du ministère pontifical, en sera l’un des signes marquants. Les efforts de rapprochement avec le judaïsme et le dialogue interreligieux seront aussi des aspects du pontificat à situer dans la perspective du Concile. 

À l’égard du judaïsme, Jean-Paul II posera des gestes hautement symboliques, dont l’objectif sera de favoriser le rapprochement avec l’Église catholique1. À cette fin, Jean-Paul II a conduit un « examen de conscience » au sujet des fautes commises à l’encontre des juifs au cours de l’histoire de l’Église2

En outre, Jean-Paul II aura donné une visibilité au dialogue interreligieux par exemple à travers sa rencontre avec des jeunes musulmans au grand stade de Casablanca, en 1985, sa visite à la mosquée des Omeyyades à Damas, le 6 mai 2001, et encore les deux rencontres de prière interreligieuse à Assise, en 1986 et en 2002. Tous ces actes procédaient de la conviction du pape Jean-Paul II que le déploiement de l’héritage conciliaire était la manière adéquate de faire entrer l’Église catholique dans le 3e millénaire.

1 Pour mémoire : première visite d’un pape dans une synagogue avec la visite de Jean-Paul II à la grande synagogue de Rome, le 13 avril 1986, au cours de laquelle Jean-Paul II qualifie les juifs de « frères aînés des chrétiens ; établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et Israël à partir du 15 juin 1994 ; discours à Yad Vashem (mémorial de la Shoah, à Jérusalem) le 23 mars 2000 ; prière du pape au Mur occidental du Temple de Jérusalem, le 26 mars 2000.
2 Démarche de repentance du 12 mars 2000, au cours de laquelle le pape a demandé pardon pour les fautes de l’Eglise, notamment à l’égard du « peuple de l’Alliance et des bénédictions ».



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Pétunia
Moderateur
Moderateur
Pétunia



Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II EmptyLun 22 Oct 2018, 15:26

22 octobre : Saint Jean-Paul II (+2005)



Agrandir cette image
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Saint Jean Paul II, priez pour nous


Jean Paul II, géant, libre et sans peur
 

Il faillit arriver en retard au conclave qui l’a fait Pape, ayant pris le temps de retrouver le chat de sa voisine avant de quitter la Pologne. 

En même temps il est ce géant d’humanité qui a fait se lever, sur l’athéisme du XXe siècle déclinant, la magnifique jeune génération d’une nouvelle évangélisation mondiale. 

Il est encore ce grand sportif qui accepta d’apparaître défiguré par la maladie devant les caméras du monde, allant jusqu’au bout de la souffrance offerte. 

Puissant par sa capacité d’analyse et de synthèse, à la fois poète mystique, philosophe, théologien et fin diplomate, il a transformé la géopolitique mondiale, fait tomber la peur des hommes et planté déjà la civilisation de l’amour


La prière de Saint Jean-Paul II :


« Marie, fille d'Israël, Vous avez proclamé la miséricorde offerte aux hommes » : 

 Marie, fille d'Israël, Vous avez proclamé la miséricorde offerte aux hommes, d'âge en âge, par l'amour bienveillant du Père. 

Marie, Vierge sainte, servante du Seigneur, vous avez porté en votre sein le fruit précieux de la miséricorde divine. 

Marie, vous qui avez gardé en votre cœur les Paroles du salut, vous témoignez devant le monde de l'absolue fidélité de Dieu à son amour. 

Marie, vous qui avez suivi votre Fils JESUS jusqu'au pied de la Croix, dans le « fiat » de votre cœur de mère, vous avez adhéré sans réserve au sacrifice rédempteur.

Marie, Mère de miséricorde, montrez à vos enfants le cœur de JESUS, que vous avez vu ouvert pour être à jamais source de vie. 

Marie, présente au milieu des disciples, vous rendez proche de nous l'amour vivifiant de votre Fils ressuscité. 

Marie, Mère attentive aux périls et aux épreuves des frères de votre Fils, vous ne cessez de les conduire sur le chemin du salut. 

Marie, vous qui avez montré le cœur de votre Fils à Marguerite-Marie en ce lieu,

donnez-nous de suivre votre exemple d'humble fidélité à son amour.

Ainsi soit-il




Hozana
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty
MessageSujet: Re: Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II   Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Il y a 40 ans, l’incroyable élection de Jean Paul II
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» BEATIFICATION et CANONISATION DE JEAN PAUL II
»  Prières pour l'adoration eucharistique .
» Prières pour cette nouvelle section
» Hommage à Saint Jean-Paul II
» Jean se laisse influencé par Paul

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dialogue islamo-chrétien :: SPIRITUALITE CHRETIENNE et THEOLOGIE CHRETIENNE :: LA MYSTIQUE CHRETIENNE - LES SAINTS-
Sauter vers: