Psaumes et Cantiques a l'usage des protestants

A l'usage des eglises reformes

Paris, 21 mai, 1859



C'est mon berger qui me garde et qui m'aime
Rien ne me manque en ses gras paturages
Des clairs ruisseaux je suis les verts rivages
Et sous l'abri de son nom adorable
Ma route est sure et mon repos durable

Je ne crains pas, en tenant cette voie
Que de la mort je devienne la proie
Quand je serais dans la vallee obscure
Partout, O Dieu, ta houlette m'assure
C'est de tes biens que ma table est couverte
Aux yeux de ceux qui desirent ma perte

Tu es si bon que par la providence
Mon ame en paix jouit de l'abondance
Tant de douceurs accompagnent ma vie
Que mon bonheur en est digne d'envie
Et tu fera que dans ta maison sainte
Je passerai tous mes jours en ta crainte

Sur tout le mont sacre de Dieu
Fut toujours un aimaible lieu
Mais qui peut y trouver sa place
L'homme net de mains et de coeur
Qui n'est parjure, ni trompeur
Qui marche, O Dieu, devant ta face

Cet homme, Dieu le benira
Dieu son Sauveur, l'enrichira
Des tresors de sa bienveillance
Telle est l'heureuse nation
Qui cherche avec devotion
O Dieu de Jacob, ta presence

Haussez vos tetes, grands portaux
Huis eternels tenez vous hauts
Laissez entrer le Roi de gloire
Quel est ce Roi si glorieux?
C'est le Dieu fort, le Dieu des cieux
Qui mene avec lui la victoire

Haussez vos tetes, grands portaux
Huis eternels, tenez vous hauts
Pour le Roi que suit la victoire
Quel est ce Roi si glorieux?
C'est le Dieu fort, le Roi des cieux
Ce grand Dieu, c'est le Roi de gloire