Parlons sérieusement hygiène …selon les Ecritures Saintes !
- Citation :
- les chiites font leurs ablutions selon le coran et les sunnites selon la sunna
???
J'avoue mon ignorance, à en lire ce qu'un certain ayatollah avait publié il y a quelque 36 ans alors qu'il était en exil très provisoire à Neauphte-le-Château, la question de l'hygiène corporelle est d'une importance capitale.
De cette savante prose il ressortait que le "mécréant" (j'en suis comme bien d'autres) est un être impur, un chien...
C'est l'ayatollah qui l'a écrit, son petit livre vert a été un succès littéraire d'Iran au Cachemire.
La Bible a une place déterminante dans l'élaboration de ce qui deviendra le corpus coranique officialisé.
En quelque sorte en niant Trinité et Evangiles et en faisant des Prophètes bibliques des prophètes musulmans l'islam peut être vu comme un salafisme avant la lettre... revenant à la pureté authentique de la Révélation.
Et il suffit d'avoir entr'ouvert les Livres du Premier Testament pour constater combien les Hébreux attachaient d'importance aux notions de pureté et d'impureté.
Cela se révèle encore dans le Nouveau Testament, en de nombreux passages comme la Prabole du Bon Samaritain : on se détourne d'un homme à terre qui saigne, il est impur !
Or Jésus a balayé tout ce légalisme du pur et de l'impur, source de totalitarisme et de rejet de l'autre, vu comme impur.
L’apôtre Pierre nous exhorte : « désirez comme des enfants nouveaux–nés
le lait non frelaté de la parole, afin que par lui vous croissiez pour le salut, » (1 Pierre 2:2)
• Non frelaté, c’est à dire pur,
• Dans un objectif de croissance.
Jésus a profondément heurté ses auditeurs, en définissant ce qu’est l’impureté.
Lecture : Matthieu 15.10-20
10 Jésus appela à lui la foule et lui dit :
11 Écoutez et comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur,
mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui rend l’homme impur.
[...]
17 Ne saisissez–vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté à
l’écart.
18 Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est ce qui rend l’homme impur.
19 Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions,
vols, faux témoignages, blasphèmes.
20 Voilà ce qui souille l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne rend pas l’homme impur. »
Avec les interdits alimentaires, ces préceptes de purification corporelle et d'impureté du corps étaient directement hérités des religions païennes antérieures au premier monothéismes, avec leurs pratiques de sacrifices animaux, voire même de sacrifices humains ou d'enfants, en purification.
Ce mythe de la pureté dénoncé par Jésus Christ a hélas survécu jusqu'aux temps dits modernes, en particulier dans le culte mythique de la pure "race" aryenne avec génocide du juif, de l'homosexuel, du tzigane, de l'handicapé, sous le nazisme totalitaire.
Autres manifestations du mythe de la pureté avec le "nettoyage" des ennemis du peuple sous Lénine puis Staline, avec Mao et sa Révolution culturelle, avec les Khmers rouges.
Enfin nous avons une résurgence tout aussi dramatique avec le nettoyage de purification pratiqué par Daech.
Tous les totalitarismes dde notre temps ont fonctionné ou fonctionnent sur ce mythe de la pureté, de la séparation, instituée dès la Genèse.
Si de tels rituels de pureté ont eu, et ont encore, leur utilité, ils peuvent enfermer dans un carcan, dans la peur de l’autre et du monde, accélérant ainsi le processus de préservation d’une pureté vue comme une perfection.
Individuelle ou collective, la pureté a toujours été plus ou moins recherchée. L’impureté est vue comme un élément étranger qui perturbe, nuit, détruit… De la saleté visible au microbe invisible, en passant par l’étranger, l’animal, les idées politiques ou religieuses… l’impureté peut être trouvée partout.
La tragique Inquisition était bien instituée pour "nettoyer" le christianisme de ses hérétiques et des sorcières qui le polluaient...
Dans mon enfance au Maroc j'ai été témoin de pratiques d'hygiène corporelle tout à fait aberrantes, je serais censuré à juste titre pour inconvenance si je précisais. Mais le rituel était respecté : aucune trace d'impureté émanant du corps ne doit subsister...
Et c'est au Yémen en 1998 que nous avons été témoins d'une scène qui a étonné les non-initiés : une petite mosquée isolée dans un coin perdu de montagne, devant l'entrée le bassin pour les ablutions.
Se laver les pieds dans un fond d'eau stagnante verte putride, passe encore.
Mais quand l'homme s'est soigneusement frotté et rincé les dents avec la même eau, le groupe n'y a rien compris.
Je l'aurais bien félicité ce croyant faisant ses ablutions rituelles...
Mais chez nous on voit bien des joggers courir sur le bitume des trottoirs dans les émanations de particules fines pour éliminer les toxines de leur corps.
Alors qui jettera la première pierre ?
Le plus "pur" d'entre nous ?
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