[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'anatomiste Gunther Von Hagens suscite encore la polémique.
L'anatomiste allemand, à l'origine d'une exposition controversée,
propose à la vente des corps et des membres humains dans une boutique en
ligne. L'Eglise allemande demande l'interdiction de ce commerce. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le créateur de l'exposition controversée «Body worlds» relance la
polémique. Après avoir défrayé la chronique et choqué l'opinion en
exhibant des cadavres, dans plusieurs pays à travers le monde, le
docteur Von Hagens a décidé de mettre en vente des corps dans une
boutique en ligne :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Depuis le 3 novembre, il est ainsi possible de débourser 70.000 euros
pour un cadavre entier ou 22.000 euros pour une tête d'homme. Gunther
Von Hagens propose également des cadavres d'animaux à la vente. Seuls
les scientifiques et les experts médicaux peuvent se porter acquéreurs,
après avoir rempli une simple attestation sur l'honneur.
L'Eglise
catholique allemande a condamné cette initiative, en demandant aux
politiques d'interdire ce commerce. «La dignité d'un être humain ne
prend pas fin au moment de sa mort. Là, les corps sont traités comme des
choses. Cela pose beaucoup de question en terme de dignité humaine»,
déplore un évêque allemand sur Euronews.
«Je dérange» Gunther
Von Hagens regrette la polémique suscitée par son projet : «Aux
Etats-Unis, je suis un scientifique reconnu. J'y ai reçu des prix, mais
en Allemagne, je ne suis pas assez consensuel, je dérange.» Le
scientifique allemand, qui est devenu multimillionnaire, a inventé la
technique dite de plastination consistant à préserver des tissus
biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par de la
silicone. L'anatomiste allemand affirme, pour ce faire, avoir recours à
des donations, principalement faites par des citoyens allemands, via l'Institut de plastination d'Heidelberg.
En septembre 2010, une autre exposition exploitant la technique de plastination, intitulée «Our Body/A corps ouvert»
avait par ailleurs été interdite en France, la justice ayant estimé que
l'exhibition de cadavres humains à des fins commerciales était
indécente et à ce titre, illégale.