- tyrotyz a écrit:
- Bonjour à tous,
J'ai souvenir des années de collège qu'il y avait eu une époque ou le théâtre, voire la musique, était condamné par les églises chrétiennes?
Il n'y a pas eu d'interdiction formelle du théâtre par l'Eglise Catholique en général, ni du Pape à Rome.
C'est une particularité du royaume de France qui a fait que des évêques interdisaient et excommuniaient des comédiens comme ceux de la troupe de Molière. La fameuse exception culturelle Française ?
En Angleterre par exemple, William Shakespeare a subit la censure au nom de la Reine Elisabeth I jusqu'à que celle-ci apprenne qu'on le critiquait en son nom. Elle a réagit et a interdit que son nom soit utilisé pour le censurer et que ses pièces de théâtre puissent être jouées sans entrave.
En Italie par contre, les comédiens étaient libres de jouer et n'étaient pas excommuniés ni empêchés, comme dans la plupart des pays Européens.
À la mort de Molière et après que le curé de St Eustache lui ait refusé les sacrements, c'est le roi Louis XIV lui-même qui a demandé qu'il soit enterré dans un cimetière. Ce qui a été fait sans cérémonie pendant la nuit.
Comme les évêques de France étaient nommés par le roi lui-même et non par le Pape, même le Pape ne pouvait supprimer une excommunication prononcée par un évêque de France.
Ils s'appuyait sur les décisions d'un concile qui avait eu lieu en 305 à Elvire en Espagne, qui ordonnait aux "cochers de cirques" et aux "pantomimes" de renoncer à leur métier pour se faire baptiser.
Mais l'église autorisait la représentation de "mystères", des représentation liturgiques d'épisodes de la Bible. Il existait donc une forme de théâtre religieux. C'est la forme profane qui a connu l'excommunication des évêques de France.
C'est l'évêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, qui a fait interdire la pièce de Molière "les Tartufes" mais apparemment il n'avait rien à voir avec une quelconque excommunication.
Continue à chercher