Euthanasie et Suicide assisté.

26.02.2020

En ce jour, la cour suprême allemande (Bundesverfassungsgericht) a conclu qu'il appartenait aux citoyens allemands de décider quand et comment ils veulent mourir.

Il suffit de trouver des médecins qui soient d'accord avec cette aide au suicide, les Allemands n'auront plus à aller en Suisse ou en Belgique.

oui j'ai vu.

le suicide assisté c'est mieux que l'euthanasie POUR MOI.

donc c'est bien.

C'est quoi la différence?

dans le suicide assisté c'est la personne qui fait le geste... pas de risque de dérive puisque c'est la personne qui le fait.

*Encelade* a écrit:

dans le suicide assisté c'est la personne qui fait le geste... pas de risque de dérive puisque c'est la personne qui le fait.

Oui je trouve ça mieu aussi .

Thedjezeyri14 a écrit:

C'est quoi la différence?

la prise de décision, et du coup, la place de celui qui demande et celle de l'équipe qui accompagne le demandeur.

L'idée d'assister une personne dans sa décision, ce n'est pas la même chose que de prendre une décision à sa place. De plus dans l'accompagnement de la personne demandant le suicide, l'équipe d'accompagnants peut rester thérapeutique, c'est à dire parfois, la faire sortir de son état dépressif pour voir la fin de sa vie " autrement " en soulageant ses souffrances.

Puis ensuite, même si la thérapie n'est pas envisageable, que les moyens de soulager sont insuffisants, la décision reste celle du demandeur et non pas celle d'une personne extérieure.

Oui MAIS… en tant que croyants, comment la personne qui va aider doit se comporter ? car comme l'Eglise catholique du moins (pour les protestants et les musulmans, je ne sais pas), interdit le suicide…. à supposer que la personne qui veut mourir souhaite la présence d'un prêtre ...

Alors, "accompagner" quelqu'un qui veut mourir n'est-il pas être complice ?

Pétunia a écrit:

Oui MAIS… en tant que croyants, comment la personne qui va aider doit se comporter ? car comme l'Eglise catholique du moins (pour les protestants et les musulmans, je ne sais pas), interdit le suicide…. à supposer que la personne qui veut mourir souhaite la présence d'un prêtre ...

Alors, "accompagner" quelqu'un qui veut mourir n'est-il pas être complice ?

tu peux te retirer du projet, faire part de tes convictions pour travailler en tant que soignant mais sans te retrouver devant ce genre de situation. Car le soin palliatif en lui même, c'est une spécialité au même titre qu'une autre.

Ensuite, bien c'est entre le prêtre et la personne concernée, dans leur relation certaines choses seront dites entre les 2 personnes, et je ne pense pas que l'on puisse se montrer intrusif dans ce genre de situation.

Accompagner ne signifie pas être complice, c'est accepter l'autre pour ce qu'il est, sans interférer dans ses convictions en y mettant les tiennes. Puis pour que la boucle soit bouclée, tu te définis en tant que soignant dans ce que tu peux ou ce que tu ne peux pas.

Certains ne peuvent pas définir leur fonction en gérontologie, préférant le faire avec les enfants, d'autres ne pourront pas supporter de côtoyer des enfants si malades, que parfois il faut accepter de les voir " partir ".

Le domaine du soin est assez large, la fonction en elle même est différente selon la population soignée et les symptômes traités.

Pétunia a écrit:

Oui MAIS… en tant que croyants, comment la personne qui va aider doit se comporter ? car comme l'Eglise catholique du moins (pour les protestants et les musulmans, je ne sais pas), interdit le suicide…. à supposer que la personne qui veut mourir souhaite la présence d'un prêtre ...

Alors, "accompagner" quelqu'un qui veut mourir n'est-il pas être complice ?

C'est pareil pour tous les croyants monothéistes (juifs, chrétiens et musulmans).

Ceux qui légitiment le suicide sont des égarés de leurs religions.

D'ailleurs voir également ce sujet :

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Et de l'autre côté y a l'interdit du meurtre....

Quoi qu'il arrive les religions sont un frein à l'un ou l'autre...


(Comme toujours ???)

*Encelade* a écrit:

Et de l'autre côté y a l'interdit du meurtre....

Quoi qu'il arrive les religions sont un frein à l'un ou l'autre...


(Comme toujours ???)

le frein c'est surtout l'incapacité d'accepter que l'on puisse penser autrement, l'un dans l'autre.

Voici un article qui en parle :


Les évêques face à l’euthanasie : la précision du cardinal De Kesel

25 juin 2019 par Vincent Delcorps

« C’est une mission à la fois très importante et très délicate. » C’était le 12 juin. En exclusivité, le cardinal De Kesel s’exprimait dans Dimanche, pour y présenter « Je te prends par la main », la déclaration des évêques relative à l’accompagnement pastoral en fin de vie.

L’archevêque dénonçait certains excès de notre culture individualiste : « La solidarité profonde nous manque vis-à-vis de chaque être humain, surtout des plus démunis. » Sans ambiguïté, il condamnait aussi l’euthanasie : « donner la mort à quelqu’un n’est une solution ni adéquate ni juste. »


Si le document a été largement apprécié dans bien des aumôneries, l’un de ses passages a aussi provoqué quelque interrogation. Et a suscité la question suivante : comment – et jusqu’où – accompagner les personnes qui demandent l’euthanasie ? «L’aumônier continue à rester proche d’elle », écrivaient les évêques. « Même s’il n’approuve pas en conscience sa décision, il ne peut l’abandonner à son sort. » Mais concrètement, ça veut dire quoi ? L’aumônier doit-il demeurer aux côtés du patient au moment de l’injection ? En agissant ainsi, ne risque-t-il pas de donner l’impression qu’il cautionne l’acte ?


C’est dans les colonnes de La Libre que le cardinal De Kesel a tenu à lever toute ambiguïté. « Nous n’avons jamais voulu écrire que les aumôniers devaient assurer une proximité physique auprès des patients au moment de l’euthanasie », a précisé l’archevêque. « Une demande d’euthanasie n’est pas une raison pour abandonner une personne. (…) Par contre, ne pas être présent au moment même de l’acte de l’euthanasie est une question de bon sens. »


Cela allait sans doute de soi. Mais cela ira encore mieux maintenant que c’est dit.


Vincent Delcorps


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Cyril 84 a écrit:

Pétunia a écrit:

Oui MAIS… en tant que croyants, comment la personne qui va aider doit se comporter ? car comme l'Eglise catholique du moins (pour les protestants et les musulmans, je ne sais pas), interdit le suicide…. à supposer que la personne qui veut mourir souhaite la présence d'un prêtre ...

Alors, "accompagner" quelqu'un qui veut mourir n'est-il pas être complice ?

C'est pareil pour tous les croyants monothéistes (juifs, chrétiens et musulmans).

Ceux qui légitiment le suicide sont des égarés de leurs religions.

D'ailleurs voir également ce sujet :

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En France l'euthanasie en délibération

A entendre ses défenseurs, la proposition de loi d’Olivier Falorni, député de Charente-Maritime, instituant un « droit à une fin de vie libre et choisie » a un objectif très précis : « humaniser l’agonie », comme dit Jean-Louis Touraine, député du Rhône. Autrement dit, le texte qui sera débattu ce jeudi à l’Assemblée nationale n’instaure pas l’euthanasie ni le suicide assisté. Il vise seulement à abréger des souffrances « en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable ». Bref, il ne s’agit pas d’une avancée très importante par rapport aux dispositions de la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui a autorisé la sédation profonde en fin de vie.

Sauf que. Chaque petit pas dans l’aide à mourir en prépare d’autres. L’exemple de la loi belge, célébrée par les partisans de la proposition Falorni, le montre bien. Elle est désormais invoquée non seulement par des malades en toute fin de vie mais aussi par des personnes souffrant de dépression ou de pathologies invalidantes mais qui ne sont pas mortelles. Lorsque le seuil de l’aide active à mourir sera franchi – ce qu’a cherché à éviter la loi Claeys-Leonetti –, on voit mal ce qui pourra s’opposer, en France, à de telles évolutions.

Il faut le répéter, l’urgence n’est pas d’offrir la possibilité d’abréger la vie. Elle est de développer les recherches contre la douleur et de promouvoir les soins palliatifs, dont l’offre est encore très inégalement répartie sur le territoire. Toute évolution en direction de l’euthanasie nuira d’autant plus à de tels objectifs qu’ils demandent des personnels formés et des moyens budgétaires bien supérieurs à ceux que requièrent des injections létales. Oui, en France on meurt mal, comme le soulignent les défenseurs de cette proposition de loi. Mais le remède n’est pas dans l’euthanasie.

Source :

Spoiler:

La proposition de loi d’Olivier Falorni visant à légaliser l’euthanasie n’a pas été adoptée par les députés ce jeudi. Un répit temporaire puisque Jean-Louis Touraine est l’auteur d’une proposition de loi identique. Malgré ce qu’en disent ses promoteurs, la légalisation de l’euthanasie ne représente-t-elle pas un danger pour les soins palliatifs ?

extrait de :  Loi euthanasie : le renoncement à l’accompagnement en fin de vie ? (aleteia.org)

Bonjour , je suis à la retraite du secteur médical et souhaite donner mon humble avis sur le sujet il y a très peu, de différence entre soulager une personne qui est en fase terminal de cancer, à qui on a placé une pompe à morphine et euthanasie c’est comme une feuille papier de soie entre les deux .