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JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ?
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Pierresuzanne
Sujet: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Sam 25 Fév 2017, 19:38
25.02.2017
JÉSUS, l’INCOMPARABLE !
Le Collège des Bernardins de Paris propose un nouveau MOOC, c'est à dire un enseignement gratuit en ligne, délivré entre le 6 mars, et le 30 juin 2017.
L'enseignement se présente en trois vidéos de 7 minutes par semaine. On peut visualiser les enseignements quand on le veut, quand on le temps. Un forum est mis à disposition des inscrits, pour discuter librement, échanger, poser des questions, et recevoir des réponses données par un docteur en théologie. L'inscription est gratuite. Il suffit de cliquer à ce lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je me propose de vous poster de petits résumés, comme j'ai déjà fait pour les deux premiers MOOC. Mais si certains d'entres vous sont curieux, ils peuvent aussi s'inscrire (cela prend quelques minutes, et c'est gratuit, voire anonyme). Ils participeront au forum, mais surtout pourront télécharger les vidéos de l'enseignant, et les regarder directement. Je pense que quelqu'un comme phoutoufoot pourrait bénéficier de ce genre d'inscription.... y compris pour trouver des catholiques inscrits à coté de chez lui... il y a une fonction sur le forum pour trouver des voisins... si on le veut, naturellement. Cela permet de faire les petits exercices en groupe, et -bien sûr- de rencontrer des gens bienveillants ... et catholiques (cela existe !).
Ce MOOC présente Jésus, ... donc la personne réelle de Jésus. Que sait-on historiquement de lui ? Que signifie ce que l’Eglise proclame de son mystère, et pourquoi est-ce crédible ?
Ce cours en ligne gratuit débute lundi 6 mars, mais il peut être pris en cours de route. Les séances hebdomadaires restent en effet disponibles jusqu'au 30 juin 2017.
L'enseignement est délivré par le Père Guillaume de Menthière.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'abbé Guillaume de Menthière est curé de la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption-de-Passy, dans le XVIe arrondissement, et professeur de théologie à l'école cathédrale de Paris.
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Sam 25 Fév 2017, 20:10
Je vais maintenant vous poster le texte que l'on trouve en introduction de cet enseignement, sur le site du SINOD.
Vous y trouverez des informations pratiques, pour vous aider à suivre ce MOOC. A qui s'adresse ce MOOC ? A tous ceux que fascine ce personnage le plus étonnant de l’histoire humaine : Jésus de Nazareth. Bien sûr d’abord aux chrétiens qui reconnaissent en lui le Christ, le Sauveur, le Fils de Dieu. Mais aussi à tous ceux qui sont séduits par son message d’amour et de paix ou qui simplement s’interrogent : comment cet homme sans richesse, sans armée, sans tambour ni trompette a-t-il pu plier l’histoire en deux, au point qu’il y a un « avant Jésus-Christ » et un « après Jésus-Christ » ?
Puisque nous suivrons pas à pas l’histoire de cet être singulier et que nous verrons ce que peu à peu ses disciples ont découvert de sa personnalité, nul besoin d’avoir des connaissances théologiques préalables. Un grand désir de connaître Jésus suffit. Certes tout un vocabulaire spécifique et complexe a été forgé pour parler de ce cas unique qu’est Jésus, mais précisément nous expliquerons, chemin faisant, les termes techniques auxquels les disciples de Jésus ont eu recours pour essayer de rendre compte de l’insondable identité de leur maître.
Objet du cours Donner à aimer et à connaître Jésus. Rejoindre et comprendre la confession de l’Eglise qui le proclame vrai Dieu et vrai homme. Permettre d’entrer avec Lui dans une relation intime. Non comme on évoque avec respect un personnage du passé, mais comme on s’ouvre à une vivante espérance. Car Jésus n’est pas un glorieux défunt dont on saluerait la mémoire. Il est le Vivant, le Ressuscité du matin de Pâques, celui qui ouvre pour toute l’humanité les portes de la vie éternelle. L’objet du cours est de montrer que cela est crédible pour que chacun puisse parvenir à une profession de foi toujours plus sincère et profonde en Jésus, le Christ, l’unique Sauveur du monde.
PLAN DU COURS :
Le cours se déroulera sur douze semaines.
Pré-MOOC (introduction au cours pour donner les quelques pré-requis) 1. L’humilité comme pré-requis 2. Jésus a-t-il vraiment existé ? 3. Les Evangiles disent-ils vrai ? Jésus a dit « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6). Cette phrase nous servira pour charpenter notre MOOC en trois temps principaux suivants les articles du Credo.
A/ Jésus est Le Chemin
Jésus est tout d’abord le Chemin. De tous temps et sous tous les cieux les hommes ont cherché un chemin pour atteindre l’inaccessible, pour s’élever vers Dieu. Or voici qu’en Jésus c’est Dieu lui-même qui a franchi la distance : pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du Ciel. On comprend que les premiers disciples de Jésus se soient appelés tout bonnement les adeptes de la Voie. Jésus est la Voie Royale qui nous mène à Dieu. Nul ne va au Père sans passer par lui. Il est l’Unique Médiateur.
I) Je crois en Jésus Christ 1. Le Saint Nom de Jésus. 2. Christ : le messianisme. Prêtre, Prophète et Roi. 3. Ferveur, signe et secret messianiques. Les miracles. II) Son Fils unique, notre Seigneur 1. Médiations descendantes : Ange, Sagesse, Parole. Fils de l’homme. 2. La prétention de Jésus au rang divin ? 3. Le Fils unique de Dieu : Photin, Sabellius, Arius. III) Il a été conçu du Saint Esprit 1. Cur Deus homo ? Le pourquoi de l’Incarnation. 2. La conception virginale. 3. L’admirable échange. Vraiment Dieu et vraiment homme. IV) Il est né de la Vierge Marie 1. Marie, Mère de Dieu. Le nestorianisme. 2. Jésus vraiment homme. Monophysisme, appolinarisme. 3. Les grands conciles christologiques, la communication des idiomes.
B/ Jésus est la Vérité
Lors de son procès Jésus rétorque à Pilate : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jn 18,37). Dès l’origine ce témoignage ne fut pas reçu et Jésus a été le signe de contradiction annoncé par le vieillard Syméon (Lc 2,34). Son enseignement, son comportement, ses prétentions, ses fréquentations choquèrent ses contemporains. Le messager, indissociable de son message, fut violemment rejeté. Par tous les mystères de sa vie le Christ a annoncé l’Heure pour laquelle il était venu : celle de sa passion et de sa mort sur la croix.
V) Il a souffert sous Ponce Pilate 1. Le mystère du Seigneur, le Royaume de Dieu. Les Paraboles du Règne. 2. Signe de contradiction : La Loi et le sabbat, les pauvres et les pécheurs, le Temple. 3. Les annonces de la Passion : Baptême, Transfiguration. Le Serviteur souffrant. VI) Il a été crucifié 1. Qui a livré Jésus ? Les juifs ? Judas ? Dieu le Père ? 2. Cène et Agonie. Monothélisme. Les deux volontés du Christ. Le Sacré-Cœur. 3. Le sacrifice parfait. Nouvel Adam et Nouvelle Ève. La croix glorieuse. VII) Il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers 1. Vraiment mort. Serpent d’airain. Le tombeau de Joseph d’Arimathie. 2. Corps et âme séparés mais unis au Verbe. L’âme aux enfers. 3. Le Bon Pasteur dans les enfers ; Les justes, juifs et païens, des temps anciens.
C/ Jésus est la Vie
Jésus a définitivement attesté la Vérité dont il témoigne par sa Résurrection d’entre les morts. Lui seul peut dire « je fus mort et maintenant je vis » (Ap. 1,18). Cette vie il veut que ses disciples l’aient en abondance. Le petit troupeau qu’il rassemble c’est l’Eglise sur laquelle les portes de la mort n’ont plus aucun pouvoir. Par les sacrements, l’Eglise reçoit du Ressuscité l’Esprit qui est Seigneur et qui donne la Vie. L’Esprit et l’Epouse disent : Marana Tha, Viens bientôt Seigneur Jésus ! (1 Co 16,22 ; Ap 22,20)
VIII) Il est ressuscité d’entre les morts 1. Kerygme. Le troisième jour. L’accomplissement des Ecritures. 2. La Résurrection : un événement historique et transcendant. 3. L’état de l’humanité ressuscitée du Christ. Premier né d’une multitude.
IX) Il est monté aux Cieux et siège à la droite de Dieu
1. L’Ascension. Noli me tangere (ne me retiens pas). L’Emmanuel. 2. Jésus et l’Esprit Saint. La Pentecôte. La Loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus. 3. La Sagesse assise. Les Béatitudes. Grand-Prêtre en notre faveur.
X) Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts 1. Les trois venues du Seigneur. Déjà là et pas encore. Pourquoi si tard. Millénarismes. 2. Apocatastase. Le jugement dernier « image décisive de l’espérance ». 3. Chacun jugé selon sa loi. Le Fils de l’homme, les boucs et les brebis. Enfer et Paradis. Conclusion
XI) Tout récapituler en Jésus Christ 1. Jésus a voulu l’Eglise. Jésus sans l’Eglise ou l’Eglise sans Jésus ? 2. L’Eglise Corps du Christ, Épouse du Christ, sacrement de l’unité. 3. Christocentrisme et théotropie. Iconoclasme et Nicée II. Il est l’Image du Dieu invisible.
Travail hebdomadaire Le travail hebdomadaire est à l’appréciation de chacun. Cela représente un investissement de 30 mn à 1h30 par semaine, dans la mesure où sont mis en ligne chaque lundi (et disponibles jusqu'à la fin du MOOC) :
- Trois vidéos de cours à visionner et/ou télécharger - Une activité sous forme de cinq questions à réponse unique ou multiples ; - D’éventuelles vidéos complémentaires, classées par niveaux de difficulté ; - Des documents d'approfondissement à consulter et/ou télécharger ; - Un travail dirigé hebdomadaire pour préparer la séance suivante ; - Un forum pour échanger avec les autres participants et interroger l’enseignant ; - À la fin de certaines parties du cours, un devoir de synthèse évalué par les pairs ; - Au terme du parcours, une évaluation finale en ligne suite à laquelle le participant pourra demander, en fonction de sa moyenne globale, - une attestation de réussite numérique d’un montant de 15€, accompagnée d’un livret du cours au format pdf.
Outils à disposition De nombreux outils pédagogiques seront à disposition des participants : - Un pré-MOOC vous donnera les quelques pré-requis nécessaires en trois vidéos d'introduction ; - Un billet vidéo de l’enseignant et une illustration introduiront chaque séance du MOOC ; - Une fenêtre avec des extraits bibliques sera proposée sous certaines vidéos du cours. La traduction utilisée sera celle de la Bible de la Liturgie avec l’aimable autorisation de l’AELF ; - Une foire aux questions mise à jour régulièrement répondra aux interrogations les plus fréquentes ; - Une newsletter hebdomadaire vous informera et vous guidera au fil du cours ; - Plusieurs interventions en direct de l'enseignant permettront de répondre à des questions présélectionnées ; - Il sera en outre possible de suivre le MOOC via sa tablette ou son smartphone ; - SINOD sera enfin présent sur Facebook et Twitter.
mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Dim 26 Fév 2017, 11:59
cher PIERRE S.. et encore
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 07 Mar 2017, 16:29
Quelques pré-requis pour bien comprendre cet enseignement.
I/ L'humilité est nécessaire à la bonne compréhension de Jésus. " Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts. Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus." (Phil 3, 10-12).
Si Jésus est le Verbe, hors de lui c'est le néant. Tout est récapitulé en lui. Il est le Verbe en qui tout est intelligible. L'homme lui-même n'est pas compréhensible, hors du Christ incarné. " Jésus est le chemin, la vérité, la vie. "
Nous avons tout en Christ !
Jésus ou rien ! Telle devrait être la devise de tout chrétien. Ainsi Paul, qui recherche la connaissance de Jésus comme la seule connaissance qui vaille.
Nous allons donc scruter la Bible, à la recherche du trésor caché dans les saintes écritures, qui est Jésus lui-même.
Seul celui qui aime, connait Dieu, dit Jean. Seul l'amour que nous pratiquons permet de savoir si nous connaissons Dieu en vérité. La seule voie qui permette de connaitre Jésus, en perfection, au point de savoir pratiquer l'amour du prochain, c'est l'humilité.
II/ Jésus a-t-il réellement existé ?
Le fait que sa biographie ait été rapportée par plusieurs évangélistes confirme que Jésus a réellement existé. Jésus a existé comme Jules César, Napoléon, ou nous-mêmes. Il existe une concordance des sources archéologiques et des sources bibliques. Aucun historien sérieux ne conteste donc son existence réelle. 1/ Les attestations païennes. Textes romains : Pline le Jeune (quand il écrit à Trajan en 120), Suétone (12 César), ou Tacite, tous attestent de l'existence de Jésus.
Celce, vers l'an 175, critique le christianisme, mais jamais en contestant l'existence de Jésus. Il ridiculise les chrétiens qui adorent un sophiste crucifié. Flavius Joseph, au premier siècle, confirme l'existence de Jésus, et la foi des premiers chrétiens en sa résurrection. L’authenticité de ce texte a été confirmé par la découvert d'un manuscrit recopié au Xe siècle au moyen orient, et qui est identique aux versions conservées en occident.
2/ Les attestations des Evangiles. Aucune source historique n'est pure de toute subjectivité. Qu'il y ait des divergences dans les évangiles ne nuit pas à leur crédibilité historique. Chacun témoigne des souvenirs qu'il a conservé d'une personne, d’une façon forcement personnelle et qui induit des différences. En fait, cela renforce la conviction que ces récits se rapportent à une personne réelle. Si un mythe avait été inventé, il y aurait moins de divergences.
III/ Les Evangiles disent-ils vrai ?
Les apôtres n'ont jamais éprouvé le besoin d'écrire sur Jésus. Il a fallu le passage de la première génération pour que l'envie de fixer les souvenirs sur Jésus apparaisse. Trente ans ont passé entre sa mort, et le moment où les Evangiles ont été écrits.
Toute la vie de Jésus est relue à la lumière de Pâque, lors de la rédaction des Evangiles. Le souci des Évangélistes n'est pas de raconter des anecdotes sur la vie de Jésus, mais d'en donner déjà l'explication théologique, qui provient de leur connaissance de la Résurrection.
La critique externe : On confronte les évangiles à ce que nous savons d'autres sources (archéologie, science, histoire). Or, ces sciences confortent l'historicité des Evangiles. Il n'y a pas d’anachronisme dans les Evangiles (rituels funéraires ou religieux, monnaie, rites agricoles). Plus l'archéologie progresse, plus on sait que ceux qui ont écrit les Evangiles vivaient du temps de Jésus.
La critique interne. On étudie les textes en eux-mêmes : La sobriété. Les évangiles ne sont pas des apologies, mais des témoignages. Les apôtres sont décrits comme sots, lâches, incrédules,... renégat même pour Pierre, pourtant le chef de l'Eglise. La comparaison entre les 4 Evangiles. Il y a des différences, des contradictions entre les Evangiles. Combien de fois Jésus est-il monté à Jérusalem pendant sa vie publique ? Une fois comme le disent les synoptiques, ou plusieurs fois comme le raconte Jean ? Voilà un exemple d'une contradiction entre les 4 évangiles.
Or, quand un événement est raconté exactement de la même façon par 4 témoins, il y a toutes les chances que le récit ait été préparé à l'avance et qu'il s'agisse d'un faux. La présence de divergences permet de savoir que les récits correspondent à des travaux individuels, à des souvenirs personnels, retranscrits indépendamment. Ainsi en est-il pour les divergences des 4 évangiles.
Nous pouvons donc conclure que Jésus est un personnage réel, et que le témoignage des Evangiles est authentique. Les Evangiles ont donc été rédigés par des gens qui ont mis par écrits des témoignages de contemporains de Jésus.
Eliane
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Ven 10 Mar 2017, 20:29
Peux-tu nous donner plus de détails sur les textes des auteurs antiques non chrétiens qui ont parlé de Jésus ?
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 14 Mar 2017, 06:54
Eliane a écrit:
Peux-tu nous donner plus de détails sur les textes des auteurs antiques non chrétiens qui ont parlé de Jésus ?
J'ai été distrait, je n'avais pas vu ta demande, qui est d'ailleurs une curiosité tout à fait compréhensible.
Voilà les textes romains, juifs ou païens, qui parlent de Jésus pendant les 150 premières années qui suivent sa mort :
1. En 93, Flavius Josèphe a donné un témoignage non chrétien de la mort en croix du Christ et de la foi de ses disciples en sa résurrection. Flavius Josèphe n'a aucune doute sur la réalité de l'existence de Jésus. Flavius Josèphe est un juif originaire de Terre sainte. Général juif vaincu par les romains pendant la grande révolte juive, il est fait prisonnier en 67. Flavius Josèphe décide ensuite de collaborer avec ses vainqueurs au point d'adopter le nom de la dynastie flavienne : « Flavius ». En 93, Flavius Josèphe rédige les Antiquités juives. Il y parle de Jean-Baptiste et de son exécution commandée par Hérode Antipas. Il nomme Jacques « le frère de Jésus, appelé Messie ». Le Testimonium flavianum, le témoignage flavien (surnommé ainsi par les chrétiens) parle du Christ, Messie vertueux et doué de puissance surnaturelle, Messie crucifié et ressuscité. Certaines copies conservées en occident ont été suspectées d'avoir été intentionnellement mal retranscrites. Il se serait agi, pour les scribes chrétiens, de faire correspondre le texte de Flavius Josèphe à la foi chrétienne en insistant sur ses miracles. Cependant, une version retrouvée en Orient et copiée au Xe siècle par un arabe chrétien (Agapios de Menbidji) a été découverte par l'historien israélien Shlomo Pinès. Elle semble davantage fidèle à l'original de Flavius Josèphe : l'allusion aux miracles du Christ y est discrète, mais sa résurrection est bien évoquée. C'est cette version authentifiée que je retranscris. Elle dit : « À cette époque vivait un sage qui s'appelait Jésus. Sa conduite était juste et on le connaissait pour être vertueux. Et un grand nombre de gens parmi les juifs et les autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent à être ses disciples. Ils disaient qu'il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu'il était vivant : ainsi il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles. » (Antiquités juives, XVIII, 63-64). La seule allusion aux miracles du Christ est dans le dernier mot du texte qui parle de « merveilles ». Voilà ce qu'écrivait Flavius Josèphe en 93 : le Christ est mort par crucifixion et « Ses disciples... disaient qu'il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu'il était vivant ». Flavius Josèphe emploie le conditionnel pour parler de la foi des disciples en la résurrection, mais pas pour la condamnation à mort de Jésus. Rien dans son écrit ne suggère un mythe inventé récemment.
2. Au début du IIe siècle, Tacite (56-118) raconte les circonstances de la persécution des chrétiens sous Néron. Pour se disculper, Néron désigne les chrétiens en 64 comme responsables de l’incendie de Rome : « Pour apaiser ces rumeurs, [l'empereur Néron] offrit d'autres coupables et fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient du Christ que le procurateur Ponce Pilate, sous le principat de Tibère, avait livré au supplice. Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non seulement en Judée où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome où, ce qu'il y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde, afflue et trouve une nombreuse clientèle. On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, d'une multitude d'autres qui furent convaincus, moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain. On ne se contenta pas de les faire périr : on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu'ils fussent déchirés par les dents des chiens ; ou bien ils étaient attachés à des croix, enduits de matières inflammables et, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches. Néron prêtait ses jardins pour ce spectacle, et donnait en même temps des jeux du cirque, où tantôt il se mêlait au peuple en habit de cocher, et tantôt conduisait un char. Aussi, quoique ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières rigueurs, les coeurs s'ouvraient à la compassion, en pensant que ce n'était pas au bien public, mais à la cruauté d'un seul, qu'ils étaient immolés. » (Tacite, Annales, XV, 44).
3. Suétone Ici, la référence au Christ est plus douteuse. Entre 49 et 50, des juifs se rebellent à Rome et sont chassés de la ville. Au début du IIe siècle, l'historien Suétone (69-125) raconte cette révolte juive : « Comme les juifs se soulevaient continuellement à l'instigation de Chrestus, [l'empereur Claude] les chassa de Rome. » (Suétone, Vie des Douze Césars, Claude, XXV). Le mot Chrestus a-t-il été écrit à la place de celui de « Christus », pour Christ en latin ? Il y a alors un contresens dans cette phrase de Suétone. Il semble bien que Suétone ignore la doctrine pacifique du Christ. Ce sont donc vraisemblablement des juifs non chrétiens qui se sont révoltés. D'autant que les Actes des Apôtres confirment que les juifs ont été chassés de Rome sous Claude, « à la suite d'un édit de Claude qui ordonnait à tous les juifs de s'éloigner de Rome. » (Act, 18, 2). Cependant, ce Christus pourrait être - un faux Messie, - ou tout simplement le surnom d'un esclave, sans que cela ne soit une référence au Jésus historique.
En revanche, Suétone confirme ailleurs la persécution anti-chrétiennes lancée par Néron après l'incendie de Rome : Il nous dit que Néron « livra au supplice les chrétiens, race adonnée à une bigoterie nouvelle et coupable ». Trente ans après la mort de Jésus et sa résurrection, des gens étaient prêts à mourir crucifiés, transformés en torches vivantes, pour accéder au salut du Christ. Si Jésus avait été un mythe inventé récemment, on voit mal comment ils auraient pu accepter cela ! ... D'autant que Pierre, le principal témoin du Christ, a accepté cette mort pour lui-même ! Si Jésus avait été une invention sortie de sa cervelle.... pourquoi un tel esprit de sacrifice ? à moins d'être fou !
4. En 112, Pline le Jeune (61- après 113), procurateur en Asie mineure, écrit à l'empereur Trajan au sujet des chrétiens (Lettre 10, 96) : « Ils affirment que toute leur faute ou leur erreur s'est bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu … J'ai cru d'autant plus nécessaire de soutirer la vérité à deux esclaves que l'on disait diaconesses, quitte à les soumettre à la torture. ».
En 112, les chrétiens croyaient en la divinité du Christ, ils n'avait aucun doute sur son existence, et étaient prêts à mourir pour lui.
5. En 170, Lucien de Samosate écrit dans La mort de Pérégrinos que les chrétiens adoraient « l'homme qui fut empalé en Palestine pour avoir introduit dans le monde un culte nouveau...[ils] adoraient ce sophiste crucifié et suivaient ses lois ». Au IIe siècle, pour un témoin extérieur et méprisant, les chrétiens croient en la divinité du Christ puisqu'ils « adorent » le « Crucifié ». Autant de preuve que Jésus a réellement existé.
6. En 178, Celse, un philosophe romain platonicien, écrit dans Discours véritable une critique ironique du christianisme où il reproche aux chrétiens de s’être « donné pour Dieu un personnage qui termina une vie infâme par une mort misérable. ».
L'existence historique de Jésus ne fait pas de doute pour ces auteurs, qui ne donnent jamais l'impression qu'ils croient en un mythe, en ce qui concerne son existence réelle. Il faut être malhonnête pour ne pas le voir.
Voici donc les textes non chrétiens dont la datation est certaine, et qui parlent de Jésus dans le siècle qui suit sa mort, et sans que leurs auteurs ne soient chrétiens.
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 14 Mar 2017, 10:50
A/ Jésus est Le Chemin.
Jésus est tout d’abord le Chemin. De tous temps et sous tous les cieux les hommes ont cherché un chemin pour atteindre l’inaccessible, pour s’élever vers Dieu. Or voici qu’en Jésus c’est Dieu lui-même qui a franchi la distance : pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du Ciel. On comprend que les premiers disciples de Jésus se soient appelés tout bonnement les adeptes de la Voie. Jésus est la Voie Royale qui nous mène à Dieu. Nul ne va au Père sans passer par lui. Il est l’Unique Médiateur.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] dessin de Camille Louvat.
I) Je crois en Jésus Christ.
1. Le Saint Nom de Jésus. 2. Christ : le messianisme. Prêtre, Prophète et Roi. 3. Ferveur, signe et secret messianiques. Les miracles.
Jessé de Bethléem est le père de David ( 1 Samuel 16). C’est de lui que part la lignée royale qui devait aboutir au Messie, l’Oint de l’Esprit, Fils de David et Fils de Dieu. Selon l’oracle du prophète Isaïe : « Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur qui lui inspirera la crainte du Seigneur » (Isaïe 9,1-2")
Notons qu’au Moyen-Age (le vitrail de Chartres est du XIIe siècle), on se plaît à jouer sur les mots latins " virga " (le rejeton, la racine) et " virgo " (la Vierge). C’est ainsi que la Vierge Marie est souvent représentée dans les généalogies masculines des arbres de Jessé. Les évangiles ne précisent pas que Marie est de la descendance de David, mais on est en droit de le supposer. De même le mot "Nazareth" (le village de Jésus) est de la même racine que le mot hébreu " netzer " (rejeton).
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 14 Mar 2017, 10:51
I) Je crois en Jésus Christ.
1. Le Saint Nom de Jésus. Dieu a révélé son nom à Moise dans un buisson :
Exode 3, Moise reçoit le nom de Dieu :
1 Moïse faisait paître le petit bétail de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân; il l'emmena par-delà le désert et parvint à la montagne de Dieu, l'Horeb. 2 L'Ange de Yahvé lui apparut, dans une flamme de feu, du milieu d'un buisson. Moïse regarda: le buisson était embrasé mais le buisson ne se consumait pas. 3 Moïse dit: "Je vais faire un détour pour voir cet étrange spectacle, et pourquoi le buisson ne se consume pas." 4 Yahvé vit qu'il faisait un détour pour voir, et Dieu l'appela du milieu du buisson. "Moïse, Moïse", dit-il, et il répondit: "Me voici." 5 Il dit: "N'approche pas d'ici, retire tes sandales de tes pieds car le lieu où tu te tiens est une terre sainte." 6 Et il dit: "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Alors Moïse se voila la face, car il craignait de fixer son regard sur Dieu. 7 Yahvé dit: "J'ai vu, j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte. J'ai entendu son cri devant ses oppresseurs; oui, je connais ses angoisses. 8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre plantureuse et vaste, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel, vers la demeure des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizzites, des Hivvites, et des Jébuséens. 9 Maintenant, le cri des Israélites est venu jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que font peser sur eux les Egyptiens. 10 Maintenant va, je t'envoie auprès de Pharaon, fais sortir d'Egypte mon peuple, les Israélites." 11 Moïse dit à Dieu: "Qui suis-je pour aller trouver Pharaon et faire sortir d'Egypte les Israélites?" 12 Dieu dit: "Je serai avec toi, et voici le signe qui te montrera que c'est moi qui t'ai envoyé. Quand tu feras sortir le peuple d'Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne." 13 Moïse dit à Dieu: "Voici, je vais trouver les Israélites et je leur dis: Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. Mais s'ils me disent: Quel est son nom?, que leur dirai-je?" 14 Dieu dit à Moïse: "Je suis celui qui est." Et il dit: "Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous." (Exode 3,1-14)
Les juifs disent que les buissons portent des épines, ce qui signifie que Dieu souhaite venir dans nos souffrances humaines.
Cette interprétation juive confirme la foi chrétienne,... qui prêche un Dieu couronné d'épines, identifié à nos souffrances.
Josué est le successeur de Moise, celui qui a guidé le peuple élu vers la terre promise, après la sortie d'Egypte.
il y a un rapport de similitude entre les noms de Jésus et de Josué : Josué = Jésus= Yeshoua. Si Josué a pu triomphé de ses adversaires, c'est qu'il porte le nom qui sauve, celui de Jésus. Josué a conduit le peuple élu vers la Terre promise, comme Jésus nous conduit dans le Royaume de Dieu.
Sermons des Pères expliquant que Josué préfigure Jésus :
« “ Va dit-il à Josué choisis tes hommes et demain engage le combat contre Amalech ” (Exode 17) Jusqu’à cet endroit nul part il n’avait été fait mention du nom bienheureux de Jésus. C’est ici que pour la première fois l’éclat de ce nom resplendit ; pour la première fois Moïse appelle Jésus et lui dit “ choisis tes hommes ”. Moïse appelle Jésus, la Loi prie le Christ de se choisir des hommes forts dans le peuple. Moïse ne pouvait pas choisir : c’est Jésus seul qui peut choisir des hommes forts lui qui a dit : “ ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis ” (Jn 15,16) Il est en effet Celui qui “ entre dans la maison du fort, le ligote et emporte ses meubles » (Mt 12,29)[/i] » (Origène, mort en 253, homélie sur Exode, 11,3 SC 16 p.234).
« Lorsque le peuple combattait Amalek (cf Ex 17) et que le fils de Navé, surnommé Jésus conduisait la bataille, Moïse lui-même priait Dieu les mains étendues de chaque côté ; (…) Celui qui l’emportait, l’emportait par la croix. Ce n’est pas parce que Moïse priait ainsi que le peuple gagnait l’avantage, mais parce qu’en tête du combat était le nom de Jésus (Josué) et que Moïse représentait le signe de la croix » (Saint Justin, mort en 165, Dialogue avec Tryphon n° 90).
« Je ne saurais assez louer les mystères de l'Écriture, et assez admirer le sens divin qu'elle présente sous des fermes simples en apparence. D'où vient que Moïse ait été pleuré, et que le saint homme Jésus, fils de Navé, fut enseveli sans être pleuré cependant ? C'est que, du temps de Moïse, je veux dire, dans l'ancienne loi, tous les hommes étaient enveloppés dans la condamnation prononcée contre le péché d'Adam, et qu'il était naturel de donner des larmes à ceux qui descendaient aux enfers, suivant ce que dit l'Apôtre : «La mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché.» (Rm 5,4). Mais sous l’Évangile, c'est-à-dire, sous Jésus, par qui nous a été ouvert le paradis, la mort engendre la joie. (…) (In Jesu vero, id est, in evangelio, per quem paradisus est apertus, mortem gaudia prosequntur) » (Saint Jérôme, mort en 420, lettre 39 (22) à Paula n°3, PL 22,467).
Jésus signifie sauveur (Mat 1, 23). Matthieu reconnait un double nom à Jésus, car il reprend également la prophétie d'Isaïe. Isaïe avait annoncé que la vierge enfanterait un fils du nom d'Emmanuel : c'est à dire Dieu avec nous.
Matthieu 1, 22-23 ; Jésus sauveur et Dieu avec nous :
" Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph: or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. 19 Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. 20 Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; 21 elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus: car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. 22 Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur:23 Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit: "Dieu avec nous. " (Matthieu 1, 18-23).
Jésus est donc Dieu avec nous, et également il est notre sauveur.
Dans la tradition biblique, le nom n'est pas qu'une étiquette, mais cela signifie l'être même de la personne. Les premiers chrétiens font des miracles par le nom de Jésus, ils guérissent par le nom (Actes 3, 6), et sont persécutés et meurent pour le nom de Jésus (Actes 21, 13).
Jésus est le nom divin par lequel est sauvé l'Eglise. On vénérait historiquement le saint nom de Jésus le 2 janvier, juste après la fête de la circoncision (1er janvier).
Benoit XVI explique pourquoi le nom de Jésus manifeste la présence de Dieu :
L’expression Nom de Dieu signifie Dieu comme Celui qui est présent parmi les hommes. Ainsi il est dit du Temple de Jérusalem que là Dieu « a fait habiter son Nom » (Dt 12, 11 et passim). Israël n’aurait jamais osé dire « là habite Dieu ». Il savait que Dieu était infiniment grand, qu’il transcendait et embrassait l’univers. Et pourtant il était vraiment présent : lui, réellement. C’est ce qu’on entend quand on dit: « là il a fait habiter son Nom ». (…) La révélation du Nom est une nouvelle forme de la présence de Dieu parmi les hommes une manière nouvelle et radicale dont Dieu se rend présent parmi les hommes. En Jésus, Dieu entre totalement dans le monde des hommes.(…) Basil Studer a fait remarquer qu’aux débuts du christianisme « des milieux influencés par le judaïsme » auraient « développé une christologie particulière du Nom ». « Nom, Loi, Alliance, Commencement, Jour » devinrent alors des titres du Christ.On le sait le Christ lui-même comme personne est « le Nom de Dieu », l’accessibilité de Dieu pour nous. (Joseph Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth II, Rocher, 2011 pp. 114-115).
2. Je crois en Jésus-Christ. Le Christ = le messianisme. Prêtre, Prophète et Roi. Jésus est le prénom du fils de Marie, .... mais Christ n'est pas son nom propre (n'est-ce pas Bahous). Christ est un titre biblique qui signifie Oint, celui qui a reçu l'onction d'huile sainte.
L'onction est donnée par le Père, elle est reçue par Le Fils, et l'Esprit Saint est l'onction-même (2 Rois 2, 9 ; Isaïe 11, 2).
Dans l'ancien Testament, on administrait des onctions pour certains prophètes, pour certains rois et pour certains prêtres. - Le messie est oint comme certains prophètes. Le prophète Elyisée a reçu l'onction du prophète Elie : « Tu donneras l’onction à Élisée, fils de Schaphath, d’Abel-Mehola, comme prophète à ta place » (1 Rois 19, 16). Un prophète comme Moise est attendu dans la descendance des hébreux (Deutéronome 18, 18). Les juifs attendait donc Le Prophète. Ainsi, ont-il demandé à Jean le Baptiste, s'il était LE PROPHÈTE (Jean 1, 21).
- Le messie est oint comme certains prêtres (Exode 29, 7 ; Lévitique 4, 3). Dans la mystique juive (conservée à Qumran), le messie serait prêtre selon l'ordre du roi Melkisedeck. A Qumran (manuscrits de la mer morte), on a gardé mémoire de cette attente d'un Messie sacerdotal, c'est à dire assumant la rôle de Grand-Prêtre. Les juifs attendaient donc un Messie grand-prêtre. Jésus est le " grand prêtre selon l'ordre de Melchisédek " (Hébreux 7, 11-13). Celui annoncé par le Psaume (Psaume 110, 4). Melchisédek est un prêtre païen, qui avaient pourtant rendu un culte agréable à Dieu, avant que l'histoire de la révélation n'ait commencée avec Abraham (Genèse 14, 18).
- Le messie est oint comme certains rois (2 Samuel 7, 8-14). Le Messie doit être oint par Dieu lui-même (Psaume 2, 6). En fait, les juifs attendaient surtout un Messie royal, du temps de Jésus, pour leur rendre leur autonomie politique. En Israël, on attendait un roi encore plus grand que David. Jésus est né de la descendance de David, condition indispensable pour être le Messie : « Un rameau sortira de la souche de Jessé. » (Isaïe 11, 1). Jéssé est le père de David.
Les aveugles et les boiteux donnent son titre de Messie à Jésus, à son entrée à Jérusalem. Sous David, 1000 ans avant Jésus, les boiteux et les aveugles avaient empêché à David d'entrer à Jérusalem (2 Samuel 5, 6). Quand Jésus entre à Jérusalem, les boiteux l'acclament comme le Messie (Mat 21, 5), ainsi que l'avait annoncé Zacharie (Zacharie 9, 9), qui avait prédit que le Messie rendrait la vue aux aveugles et que les boiteux marcheraient.
Jésus se fait reconnaitre par ses disciples (Jean 1, 41). Jésus n'a pas besoin de dire " Je suis le Messie" , mais il agit comme seul le Messie peut agir, et tout particulièrement par ses miracles.
Jésus est le Christ que le Père a marqué de son sceau ( Actes 10, 38).
Jésus s'est pourtant méfié de ce titre, car il était mêlé de considérations politiques. Jésus a donc conservé le secret de sa fonction de Messie.
3. Ferveur, signe et secret messianiques. Les miracles. Les Juifs attendaient depuis des siècles le Messie, tel un grand prêtre censé rendre un culte parfait, tel un grand roi, censé rendre l'autonomie à Israël, comme David, ou comme un prophète semblable à Moise.
Les juifs avaient fini par attendre plusieurs messies. Zacharie parle des deux oints, de deux messies (Zacharie 4, 14). Les indications de l'Ancien Testament semblaient confuses et contradictoires : Le Messie devait : - naître à Bethléem (Michée 5, 2), mais en même temps, on ne sait pas d'où il vient (Jean 7, 27), - venir comme un Fils d'homme sur les nuées (Daniel 7, 13), et en même temps il doit naître de celle qui doit enfanter (Isaïe 9, 6) - être fils de Dieu (Psaume 2, 7; 1 Chroniques 17, 11- 14 ; 2 Samuel 7, 12-16) et pourtant né d'une femme. - être roi, mais aussi prêtre. - avoir l'insigne du pouvoir sur ses épaules (Is 9, 5), mais en même temps il sera comme l'agneau, qui se laisse conduire à l’abattoir (Isaïe 53, 7). Or, Jésus vient réaliser toutes ces annonces qui semblaient disparates. Jésus accomplit les promesses de l'Ancien Testament, il les a accompli en les dépassant au delà de l'imagination des juifs.
Un siècle avant JC, l'attente du Messie était particulièrement vive, car les rabbins avaient calculé à partir de Daniel (septenaire des années), que le moment était venu. L'empire romain, qui avait pacifié la méditerranée, donnait l’impression que le Messie pourrait dominer le monde. Il naît dans cette époque qui est la plénitude des temps (Paul, Galates 4, 4))
le peuple était dans l'attente dit Luc (Luc 3, 15). L'Esprit Saint avait prévenu Siméon qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie (Luc 2, 26). On ne comptait pas les faux messies en Israël du temps de Jésus... d'où un besoin d'identification sur des faits objectifs. Ce sera les miracles.
Jean le Baptiste a donc eu lui aussi besoin de reconnaître Jésus (Luc 7, 22).
Comment Jean le Baptiste l'a-t-il reconnu ? A ses miracles, qui sont ceux du Messie, tels que les prophètes les avaient annoncés (Isaïe 35, 5-6). Jésus accomplit donc ces signes messianiques qui permettre de le reconnaitre : guérir les sourds, les lépreux, les aveugles les boiteux. Jésus n'essaie pas d’impressionner les foules pour les séduire, mais il donne des signes, miraculeux, pour être reconnu comme Messie... Ces signes avaient été annoncés par les prophètes.
" Je vous parle de Jésus, celui que Dieu la accrédité par les signes, les prodiges et les miracles qu'il a fait parmi vous, " dit Pierre aux juifs, le jour de la Pentecôte (Ac 2, 22).
Même de l'époque de Jésus, ses adversaires ne nient pas que Jésus ait accompli des miracles, mais ils prétendent que c'est par Satan. Hérode, lui-même, voudra voir un miracle de Jésus (Mat 14, 1). Il était de notoriété publique que Jésus faisait des miracles !
Les miracles sont les signes de l'amour de Dieu, de la puissance du Christ, et de la réalité de son messianisme.
Jésus n'en rajoute pas, quand il fait des miracles. Jésus est discret. Il fait des miracles comme malgré lui (Matthieu 9, 20). Il ne les utilise jamais pour se débarrasser de ses ennemis (Luc 9, 51-62), ou pour se faire bien voir.
Pour les juifs, le Messie devait chasser les romains. Même les Apôtres ont cru jusqu'après sa résurrection qu'il allait chasser les romains (Actes 1, 6) ! Jésus impose donc le secret messianique, pour ne pas que son rôle soit dégradé par des soucis politiques, trop humains, trop ponctuels ! Jésus réclame qu'on ne parle à personne de ses miracles (Mat 8, 4).
A cette ferveur messianique des juifs, Jésus offre les signes qui permettent de le reconnaitre, mais il exige le secret, pour ne pas détourner le sens réel de son messianisme, qui est divin, eschatologique, et non politique, et humain.
QUIZZ :
1) Le prénom « Jésus » est un prénom grec inconnu de l’Ancien Testament. - vrai - faux
2) Emmanuel signifie en hébreu « Dieu avec nous » : - vrai - faux
3) On appelle Messie ou Christ celui qui reçoit l’onction du Seigneur : - vrai - faux
4) Jésus est né à Nazareth de la tribu de Nephtali : - vrai - faux
5) Les miracles opérés par Jésus sont des signes pour attester qu’il est bien le Messie : - vrai - faux
Réponses au QUIZZ :
1) Le prénom « Jésus » est un prénom grec inconnu de l’Ancien Testament. - vrai * faux
2) Emmanuel signifie en hébreu « Dieu avec nous » : * vrai - faux
3) On appelle Messie ou Christ celui qui reçoit l’onction du Seigneur : * vrai - faux
4) Jésus est né à Nazareth de la tribu de Nephtali : - vrai * faux
5) Les miracles opérés par Jésus sont des signes pour attester qu’il est bien le Messie : * vrai - faux
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mer 26 Avr 2017, 15:17
II/ Je crois en Jésus-Christ, Son Fils unique, Notre Seigneur. Plan: 1/ Jésus, le Verbe et le Fils de l'homme. 2/ Jésus a-t-il dit qu'il était Dieu ? La prétention de Jésus au rang divin. 3/ Jésus : le Fils unique de Dieu ?
1/ Jésus, le Verbe et le Fils de l'homme. La christologie d'en bas, doit être complétée par la christologie d'en haut. Jésus est vrai homme, comme il est expliqué dans le premier enseignement ! Il était Messie, c'est à dire prêtre, prophète et roi. C'est un homme de la terre, un authentique homme. C'est ce qu'on appelle la christologie d'en bas, ... de la terre : Jésus est donc pleinement homme. La pleine connaissance de la personne de Jésus est complétée par la christologie d'en haut : Jésus est Dieu. L'analyse de la divinité de Jésus - au travers des Saintes Écritures de la Bible - est le but de cet enseignement.
La divinité de Jésus est annoncée dans l'Ancien Testament.
a) L'ange du Seigneur est assimilé à Dieu lui-même. Dans l'Ancien Testament, le vocabulaire à propos du messie s'est inspiré du vocabulaire de l'angiologie (des anges). Un prophète de l'Ancien Testament, Malachie, parle de la venue de Dieu comme s'Il était un ange
Oracle de Malachie (3, 1) : " Voici que j’envoie mon messager (mon ange) pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager (l'ange) de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, – dit le Seigneur de l’univers. "
Cependant Jésus n'est pas un ange, mais le Seigneur lui-même, c'est pour cela que la lettre aux Hébreux (dans le Nouveau Testament) le précise clairement : Hébreux 1, 5-13 : " Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; 04 et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur. 05 En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? 06 À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. 07 À l’adresse des anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs des flammes ardentes. 08 Mais à l’adresse du Fils, il dit : Ton trône à toi, Dieu, est pour les siècles des siècles, le sceptre de la droiture est ton sceptre royal ; 09 tu as aimé la justice, tu as réprouvé le mal, c’est pourquoi, toi, Dieu, ton Dieu t’a consacré d’une onction de joie, de préférence à tes compagnons ; 10 et encore : C’est toi, Seigneur, qui, au commencement, as fondé la terre, et le ciel est l’ouvrage de tes mains. 11 Ils passeront, mais toi, tu demeures ; ils s’useront comme un habit, l’un et l’autre ; 12 comme un manteau, tu les enrouleras, comme un habit, ils seront remplacés ; mais toi, tu es le même, tes années n’auront pas de fin. 13 Dieu a-t-il jamais dit à l’adresse d’un ange : Siège à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis le marchepied de ton trône ? "
b) La Sagesse dans l'Ancien Testament a des traits divins : - La Sagesse est l'ouvrière de toutes choses. - Elle servait avant la création du monde (Siracide 1, 9-10), elle évoque donc la préexistence du Fils, et son rôle cosmique de Créateur. - Le Siracide (Siracide 24) dit que la sagesse a été envoyée par Dieu pour planter sa tente parmi les hommes, expression reprise exactement par le prologue de Saint Jean (Jean 1, 14) pour décrire Jésus. - La sagesse sort de la bouche du Très Haut (Isaïe 551 11 ; Siracide 1, 3), tout comme le Verbe (la Parole de Dieu) qui est Jésus (Jean 1, 1-2). - Cependant, le Fils de Dieu est engendré -non pas créé- il n'est pas exactement comme la sagesse qui est crée (Siracice 1, 9). Il s'agit d'une annonce encore voilée, dans l'Ancien Testament, de la venue de Dieu en Jésus.
c) La Parole de Dieu a des caractères personnelles et divins, dans l'Ancien Testament. La Parole de Dieu subsiste à jamais et sort de la bouche du Très haut et accomplit indéfectiblement son oeuvre sur la terre (Isaïe 55,11) comme si elle était vivante et personnifiée. On retrouve naturellement la Parole de Dieu personnifiée en Jésus, dans le prologue de Saint gens.
Dans l'Ancien Testament, Dieu envoie donc son ange, sa Sagesse, et Sa parole : il s'agit d'une médiation qui descend du ciel de Dieu vers les hommes. et l'Ancien Testament (enseignement I/) attend également un Messie bien humain, qui sera prêtre, prophète et roi. Au croisement de ces médiations ascendantes et descendantes, on trouve le titre étrange de Fils de l' Homme. Plus de 80 fois dans les Évangiles Jésus parle de lui en disant le Fils de L'homme. Cela signifie qu'il est un homme, effectivement, mais cela est également une allusion à une prophétie de Daniel (Daniel 7, 13-14).
d) Le Fils d'homme décrit donc un concept bien plus complexe : " Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. " (Daniel 7, 13-14).
Quand Jésus se nomme le Fils d'homme, Jésus annonce donc sa royauté éternelle et sa domination universelle. Des écrits inter-testamentaires (écrits entre l'Ancien et le Nouveau Testament), et particulièrement dans Hénoch, le Fils de l'homme est la Lumière des nations, et le consolateur.
Jésus choisit ce vocable disponible dans la mystique juive, moins marqué politiquement que le titre de Messie. Cependant, se dire Fils d'homme ne retire rien à sa gloire, ou à sa divinité. Ainsi Jésus annonce-t-il à ses premiers apôtres : « il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » (Jean 1, 51).
2/ La prétention de Jésus au rang divin ?
Jésus est le Fils unique de Dieu, notre Seigneur. Certains prétendent que c'est l'Eglise qui a divinisé Jésus, au concile de Nicée en 325. c'est faux. Lors des conciles, la foi a trouvé une expression verbale correcte, mais la foi elle-même en la divinité de Jésus est apparue dans l'Eglise des origines. L'Eglise a exprimé de mieux en mieux le mystère divin de Jésus, mais elle n'a pas divinisé Dieu. Les premiers chrétiens, pourtant tous issus du judaïsme et farouchement monothéistes, ont toujours considéré Jésus comme Dieu. Par exemple, Paul a parlé du « Christ notre Dieu béni éternellement » (Romains 9, 5), ou de « notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ » (Tite 2, 13), en qui « habite corporellement la plénitude de la divinité » (Colossiens 2, 9). Pierre porte le même témoignage, quand il parle de la justice de notre Dieu et sauveur Jésus-Christ (2 Pi 1, 1). Jean dit simplement de Jésus : celui-là est le Dieu véritable (1 Je,5, 20) .
Dans l'Apocalypse (écrite à la fin du premier siècle), le " vieillard et l'agneau reçoivent la même adoration et la même gloire " (Ap 5, 5). Le vieillard est une représentation du Père, et l'agneau une représentation du Fils, Jésus, « l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29).
Pierre accomplit des miracles, juste après la Pentecôte, au seul nom de Jésus (Ac 3,1-10).
Jésus reçoit le titre de Seigneur. Du temps de Jésus, les écritures saintes des juifs avaient été traduites en grec. Or, le Tétragramme sacré YHWH (en hébreu יהוה ) qui représente le saint nom de Dieu, avait parfois été traduit par Kyrios, Seigneur, dans la version grecque de la Bible (La Septante). On retrouve cette appellation attribuée à Jésus dans tout le nouveau Testament : Le titre de Seigneur est appliqué aussi bien à Dieu le Père, qu'à son Fils Jésus : « C’est pourquoi je vous le rappelle : Si quelqu’un parle sous l’action de l’Esprit de Dieu, il ne dira jamais : « Jésus est anathème » ; et personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3).
Mais Jésus lui même a revendiqué le titre divin : « Vous m’appelez “ Maître ” et “ Seigneur ”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. » (Jean 13, 13).
L'Eglise primitive volontiers conservé le titre de Seigneur pour Jésus, avec une piété pleine de tendresse pour leur Dieu, typique de la foi chrétienne.
Ni Socrate ni Bouddha, ni Mohamed n'ont revendiqué le rang divin, mais Jésus si. Jésus se met au rang de Dieu : - quand il corrige la Thora, la Loi divine, de sa seule autorité (Matthieu 5, 38-48) : « On vous a dit.... ceci...., et bien, moi, je vous dis... cela » - quand il nomme Dieu, son Père, son Abba. - quand il affirme une proximité totale avec le Père : « Qui me voit, voit le Père » (Jean 14, 10) : ou « Le Père et moi, nous sommes un » (Jean 14, 30). - quand il affirme l'éternité de ses paroles « La terre et le ciel passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Luc 21,33). - quand il se désigne comme le « Bon Pasteur» (Jean 10, 1-21), alors qu’Ézéchiel avait prophétisé sur Dieu qui viendrait lui-même se faire le « Berger de son peuple » (Ez 34, 1-12). - quand il dit avoir « existé avant Abraham» (Jean 8, 58).
La prétention de Jésus a se dire Dieu est la cause déterminante de sa mort. « C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. » (Jean 5, 18). Les juifs expliquent très clairement pourquoi ils veulent tuer Jésus : il a prétendu à la divinité : « Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » (Jean 10, 33).
Jésus a fait des gestes, qui appartiennent au seul Dieu. Jésus commande à la maladie, aux morts, aux démons, à la mer, au vent, et sans avoir recours à la prière. C'est de sa propre autorité qu'il accomplit des miracles incroyables. Il s'arroge le droit de pardonner les péchés (Marc 2, 10), ce qui est une prérogative divine. Jésus parle aux démons avec l'autorité de Dieu. Il ne dit pas au nom de Dieu, sors de cet homme, mais simplement « sors de cet homme » (Marc 1, 25)... etc. « Qui perd sa vie à cause de moi, la gagne » (Marc 8, 35). Cette prétention que notre comportement à son égard sera la condition de notre salut éternel serait délirante d’arrogance si Jésus n'était pas Dieu. Or, son comportement est par ailleurs d'une extrême humilité. Il ne fait rien, si ce n'est le Père qui le lui a enseigné (Jean 8, 38).
Jésus est ressuscité ! Jésus a attesté de sa divinité en ressuscitant d'entre les morts. Cela conduit Thomas, face au Christ ressuscité, a attesté de sa foi en sa divinité : « mon Seigneur et mon Dieu, » dit Thomas (Jean 20, 28).
3/ Jésus : le Fils UNIQUE de Dieu, notre Seigneur !
Dans l'Ancien Testament, quoique rarement, plusieurs personnes sont pourtant qualifiées de fils de Dieu: - les anges sont fils de Dieu (Job 1, 6), - le Peuple élu d’Israël est fils de Dieu (Ps 29,1 ; Ps 82, 6), - les justes sont fils de Dieu (Genèse 6, 2). - le Messie sera fils de Dieu (Psaume,... Or, dans la bouche des prophètes, ce n'est pas une annonce de sa divinité. Cela signifie davantage sa sainteté. Y compris dans les Evangiles, quand Jésus est qualifié de Fils de Dieu, cela n'est pas suffisant pour affirmer sa divinité. Ainsi le centurion, au pied de la Croix, qui s’exclame : « Vraiment celui -ci est le Fils de Dieu » (Mat 27, 54). Cela signifie que Jésus est un homme juste.
Donc, l'Eglise ne professe pas uniquement que Jésus est Fils de Dieu, mais qu'il est LE FILS UNIQUE DE DIEU. Marc en témoigne, quand il parle de « Jésus-Christ LE fils de Dieu » (Marc 1, 1) Pierre quand il dit à Jésus qu'il est le « Christ LE fils du Dieu vivant » (Mat 16, 16). Paul parle de « Jésus LE Fils de Dieu » dès sa conversion (Actes 9, 20), devant le Sanhédrin, Jésus affirme être le « Fils unique de Dieu » (Luc 22, 66-71).
Jésus est le seul engendré. Il est le Fils Unique de Dieu. Dire qu'il est le Fils UNIQUE de Dieu dit la divinité de Jésus. La nature de sa filiation est unique. Personne n'est Fils de Dieu comme il l'est lui-même. Le prologue de Saint Jean en atteste. Le Credo de Nicée Constantinople est bien plus précis que le symbole des apôtres à ce sujet. Au IVe siècle, les théologiens ont pris en compte ces affirmations explicites du Nouveau Testament en la filiation très particulière et unique de Jésus envers son Père. Jésus est le Fils UNIQUE de Dieu. Au IVe siècle, confrontés aux païens polythéistes, les chrétiens ont eu besoin de réaffirmer l'absolue Unicité de Dieu, en expliquant que la divinité de Jésus n'était pas un polythéiste. Jésus et le Père sont comme un nénuphar sur un lac. Dès qu'un nénuphar apparaît sur un lac, son reflet existe en même temps. Cela a fait dire à Saint Augustin : " montre moi un nénuphar sans son reflet et je te montre le Fils sans le Père ".
Arius au IVe siècle va nier que Jésus soit Dieu. Arius a trouvé des arguments dans la Bible : - « Le Père est le plus grand que moi » (Jean 14, 28). - Jésus ne veut pas qu'on le dise bon, car « Dieu seul est bon » (Luc 18, 19). - Paul a pu écrire que Jésus est le « premier d'une multitude de créature » (Colossiens 1, 15).
Or, la divinité de Jésus est pourtant explicite ailleurs : « et le Verbe était Dieu » a dit Jean (Jean 1, 1-2). Il y a donc une double nature en Jésus, une nature humaine, qui fait parfois dire à Jésus son infériorité et sa dépendance à son Père, et une nature divine, qui fait parfois dire à Jésus son absolue égalité avec son Père.
L'affirmation de la profonde et parfaite humanité dans la Bible, ne suffit pas pour refuser sa profonde et parfaite divinité. Jésus est A LA FOIS Dieu et homme.
LE QUIZZ :
1) Jésus s’est désigné lui-même principalement comme « le Fils de l’Homme ». - vrai - faux
2) Les chrétiens n’ont pas professé la divinité du Christ avant le IVe siècle : - vrai -faux
3) Dire avec Saint Paul « Jésus est Seigneur », c’est proclamer la divinité de Jésus : - vrai - faux
4) Le Fils de Dieu vient après le Père éternel ; il n’a donc pas toujours existé : - vrai - faux
5) On a affirmé que le Fils de Dieu était de même substance que le Père, dès le Concile de... - Constantinople - Nicée - Vatican II
Réponses au quizz :
1/ vrai 2/ faux 3/ vrai 4/ faux 5/ Nicée
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 02 Mai 2017, 09:19
III) Il a été conçu du Saint Esprit.
1. Cur Deus homo ? Le pourquoi de l’Incarnation. Définition : Incarnation signifie que le Fils de Dieu (qui est éternel, sans age, immuable) s'est fait homme en entrant dans la chair.
Pourquoi le Fils de l'homme s'est-il fait homme ? Jésus s'est fait homme pour nous sauver.
" Le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde " (1 Jean 4, 14). " Celui-là a paru pour ôter les péchés. " (1 Jean 3, 8).
C'est un fait : Dieu s'est fait homme. Or, Dieu s'est fait homme car Il l'a voulu, il n'est donc pas indispensable qu'il y ait des raisons à l'Incarnation. Dieu fait ce qu'Il veut.
Cependant, des raisons de la Volonté de Dieu ont été données par la Bible : " Dieu a tant aimé le monde qu'il nous a donné son Fils " (Jean 3, 16). C'est l'amour de Dieu pour nous les hommes qui expliquent l'Incarnation.
Si l'homme n'avait pas péché, Dieu se serait-il incarné ? Les penseurs chrétiens pensent que oui. Dieu a créé l'univers en vue de l'incarnation de Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Le péché ne justifie pas que le Fils se soit incarné, c'est l'amour de Dieu pour les hommes qui justifie l'incarnation.
Dieu aurait-Il pu sauver nos péchés autrement qu'en s'incarnant ? Effectivement, Dieu aurait pu nous sauver autrement. Dieu n'avait pas un besoin impérieux de s'incarner pour nous pardonner, mais c'était un moyen possible. L'incarnation n'est donc pas une nécessité impérieuse, mais c'est une nécessite relative, car c'est le moyen le plus parlant pour Dieu de nous exprimer son amour.
Saint Anselme explique de façon poétique: Le péché est une offense infinie, qui nous éloigne infiniment de la perfection absolue de Dieu. Pour réparer une offense infinie, il faut une réparation infinie. Or, Dieu seul peut (a la capacité d') offrir un bien infini, alors que l'homme seul doit (a le besoin d') offrir un bien infini pour réparer l’offense infinie dont il est l'auteur. La solution la plus satisfaisante est donc que Dieu se fasse homme pour payer la dette contractée par le péché des hommes, mais Il aurait pu stricto sensu, nous sauver autrement.
2. La conception virginale.
Conçu de l'Esprit Saint, le Fils de Dieu a pris chair de la Vierge Marie. L'ange Gabriel annonce clairement à Marie qu'elle va concevoir par l'intervention de l'Esprit Saint (Luc 1, 35). Marie conçoit virginalement. Il n'y a donc aucun rapport sexuel, et aucune pratique corporelle pour que Marie tombe enceinte. Marie n'a pas eu de rapport sexuel avec Dieu, comme dans les mythologies grecque où on voit Zeus venir sur terre.
Joseph est le père adoptif de Jésus. Joseph descend de David, ce qui permet à Jésus d'être légitimement le Messie. On se souvient que le Messie devait absolument descendre de David (Isaïe 11, 1-10). Joseph est l'époux de Marie, mais il n'a pas engendré le Christ (Matthieu 1, 24). D'ailleurs Matthieu précise explicitement que Marie n'a eu aucun rapport sexuel avec Joseph avant la naissance de Jésus (Mat 1, 25).
Isaïe (7, 14) avait annoncé qu'une Vierge enfanterait. La conception virginale de Jésus est clairement affirmée par la Bible. Marie était vierge : elle a enfanté Jésus sans aucun rapport sexuel, ni avec un homme, ni avec Dieu. Elle est Vierge.
Jésus est le fruit des entrailles de Marie. N'ayant pas de père, Jésus tient toute son humanité de Marie. Marie a donné son oui, pour que l'Incarnation du Fils éternel soit possible. Le conception virginale aurait pu être une invention des auteurs du Nouveau Testament. Cependant, ce fait a suscité les moqueries depuis l'origine du Christianisme. Si ce fait n'avait pas été avéré, il n'y avait aucun intérêt à inventer une chose pareille.
3. L’admirable échange. Vraiment Dieu et vraiment homme.
Nous avons vu dans le deuxième enseignement les justification biblique de la divinité de Jésus[/url], aujourd'hui nous analysons la réalité de son humanité.
Dès le ventre de Marie, embryon et fœtus, il est homme pleinement. Il sanctifie par son incarnation l'humanité dès sa conception. Il a connu toute la vie humaine, ses joies, ses fatigues, ses apprentissages, ses souffrances, ses réussites, ses déceptions. Jésus a connu toute la vie humaine, à l’exception du péché, explique Paul (Hébreux 4, 15).
Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme, c'est ce qui ressort des Écritures (de la Bible). Cela a conduit les hommes à formuler le Credo correctement au concile de Nicée (en 325) puis de Chalcédoine (451).
Il est pleinement homme et pleinement Dieu, et non 50-50. Les chrétiens adorent un homme de chair et de sang qui a dit un jour Maman.
Les Pères de l'Eglise ont médité sur l'admirable échange entre Dieu et les hommes. Dieu s'est fait homme pour que nous devenions Dieu (Saint Athanase). Dieu n'avait pas en lui de quoi mourir, et nous n'avions pas en nous de quoi vivre. Dieu a pris de nous de quoi mourir, pour nous donner de quoi vivre (Saint Athanase).
Toutes les mythologies ont parlé de dieux parcourant la terre. Le christianisme ne parle pas d'un dieu visitant la terre, mais de la véritable humanité du Christ. C'est parce qu'il est homme pleinement qu'il nous sauve. Il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, qui s'est donné en rançon pour sauver l'humanité (1 Tim 2, 6 ; Tite 2, 14).
Jésus devait être homme pour nous sauver pleinement. Jésus devait être Dieu pleinement pour nous donner le salut.
Dieu devait assumer notre humanité pour nous sauver : seul ce qui est assumé est sauvé (disent les Père de l'Eglise).
Citation :
" Il n’avait pas en lui de quoi mourir pour nous, s’il ne prenait de nous une chair mortelle. Ainsi seulement l’Immortel pouvait mourir, ainsi il voulut donner la vie aux mortels, ainsi pouvaient un jour prendre part à sa vie ceux dont il avait d’abord partagé la vie. Car ni nous n’avions en nous le moyen de vivre, ni lui n’avait le moyen de mourir. Ce fut donc un étonnant échange que réalisa cette prise en charge réciproque : nôtre était sa mort, sienne sera notre vie. Cependant même la chair qu’il nous emprunta pour mourir, il nous l’avait d’abord donnée comme créateur, alors que la vie, dont nous vivrions en lui et avec lui, il ne l’avait pas reçue de nous. De même, en ce qui concerne notre nature qui nous fait hommes, il n’est mort par sa faute mais par la nôtre, car de sa nature qui le fait Dieu, il ne peut aucunement mourir. Mais en ce qui concerne la créature qu’il créa en tant que Dieu, elle mourut du sien, car la chair dans laquelle il mourut dut son œuvre " (Saint Augustin, Sermon Morin Guelferbytanus 3, 1-2 : PLS 2,545-546)
QUIZZ : 1) Dieu n’avait pas d’autre moyen pour sauver l’humanité que de s’incarner. * vrai * faux
2) Marie ayant conçu virginalement, il faut dire que Jésus est le Fils de l’Esprit Saint : * vrai * faux
3) Jésus n’a pas de père biologique ; il est pourtant vraiment homme : * vrai * faux
4) Puisqu’il est pleinement humain, Jésus a pu commettre des péchés ou au moins sa nature humaine était-elle blessée par le péché : * vrai * faux
5) Les Pères de l’Eglise ont davantage souligné la divinité du Christ que son humanité : * vrai * faux
RÉPONSES AU QUIZZ :
1/ faux 2/ faux 3/ vrai 4/ faux 5/ faux.
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Jeu 04 Mai 2017, 14:23
IV) Il est né de la Vierge Marie Plan : 1. Marie, Mère de Dieu. Le nestorianisme. 2. Jésus vraiment homme. Monophysisme, appolinarisme. 3. Les grands conciles christologiques, la communication des idiomes.
1. Marie, Mère de Dieu. Le nestorianisme. Jésus est Dieu, totalement. Jésus est homme, totalement. Or, Jésus est né de la Vierge Marie. Le Fils de Dieu est né du Père avant les siècles, et il est né de Marie dans le temps... dans le cours des siècles. Il est sans mère dans sa génération éternelle, et sans père dans sa génération charnelle et temporelle. C'est le charme de la théologie qui fait tenir ensemble des concepts a priori contradictoires !
Comment le Verbe éternel peut-il entrer dans le temps ? Prenons une analogie. Quand on réfléchit, on a une pensée, pour que cette pensée soit transmise à autrui, notre pensée se coule dans des mots. De même, la Parole de Dieu se coule dans une nature humaine pour nous rejoindre. Différentes hérésies nous permettent de comprendre les difficultés de ce mystère,Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme. et le cheminement théologique et intellectuel qui a permis de comprendre la cohérence de la Bible. Nous allons voir dans cet enseignement comment l'étude de la Bible a conduit à récuser deux hérésies : - la première consiste à confondre les natures divine et humaine du Christ. C'est l'hérésie monophysite. - la seconde consiste à séparer les natures divine et humaine du Christ. C'est l'hérésie de Nestorius (mort en 450). Jésus était homme d'un coté et Dieu de l'autre. Naître est le fait de l'humanité et non de la divinité , Marie n'aurait engendré qu'un homme auquel s'était adjoint la divinité.
En fait, le concile d’Éphèse (en 431) a discerné qu'on pouvait appeler Marie Théotokos, la Mère de Dieu. Marie a engendré le Fils de Dieu fait homme, elle est donc la Mère de Dieu. Prenons une analogie : Toute mère met au monde le corps de son enfant, elle met pourtant au monde un enfant pourvu d'une âme donnée par Dieu. Cette femme est la mère pleine et entière de cet enfant, y compris avec son âme qui lui est indissociable. De même, Marie est la mère pleinement de Jésus, elle est donc mère du Verbe incarné, elle est donc la mère de Dieu. Tous les dogmes concernant la Vierge Marie proviennent de la méditation de sa vocation de Mère de Dieu. Marie ne permet pas que Jésus soit coupé en deux, homme d'un coté, et Dieu de l'autre. En cela, elle est la véritable mère du Jugement de Salomon, la mère qui refuse que son enfant soit coupé en deux. Le role de Marie n'est pas que la génitrice de Dieu, elle est pleinement sa mère, donc sa nourricière et son éducatrice. Jésus est soumis à ses parents (Luc 2, 51). Jésus a une vie cachée. Saint Louis Marie Grignon de Montfort expliquait que sur les 33 années de sa vie, Jésus n'a pas craint de rendre gloire à son Père, en obéissant à sa mère de la terre, au cours de sa vie cachée. Le poète Péguy (1873-1914) disait au XXe siècle : « Jésus, c'est d'abord 30 ans de charpente. ».
Il était vraiment homme. Ce qu'il a vécu n'était pas plus facile que cela l'aurait été pour nous. Il était réellement humain. Sa divinité n'a pas rendu plus facile ses épreuves. Certains ont cru qu'il n'avait que l'apparence humaine. Il aurait fait semblant d'être un homme. C'est l'hérésie docète. Jean s'élève contre cette hérésie « celui qui ne confesse pas que Jésus est venu dans la chair est l'antéchrist » (1 Jean 4, 2). Jésus ne fait pas semblant de se faire l'homme. Jésus n'est pas homme pour de faux. Il pleure, il a faim, il a soif, il est fatigué et il souffre vraiment. Les nestoriens séparent les deux natures du Christ, les monophysites les confondent. Les monophysites pensent que la nature divine de Jésus est tellement vaste, qu'elle engloutit forcement la nature humaine de Jésus, comme la goutte d'eau dans le calice de vin. En Christ, il ne resterait qu'une seule nature (la nature divine), selon eux. L’Église va tenir une position d'équilibre. Le souvenir de sa réflexion théologique a été conservé grâce aux hérésies contre lesquelles elle a luté : - Contre Arius, l’Église avait réagit en réaffirmant la pleine divinité de Jésus. En effet, si Jésus n'est pas Dieu, il ne peut pas nous sauver, puisque seul Dieu sauve. -vContre les monophysites, l’Église dit que seul ce qui est assumé est sauvé.
En effet, tout l'homme est sauvé en Jésus, donc Jésus a assumé toute l'humanité. Raisonnement : Jésus serait-il simplement un corps animé par le Verbe de Dieu ? Jésus n'aurait-il pas d'âme, le Verbe de Dieu lui en tenant place ? Ainsi le pense le courant appolinariste. L’Église répond que, si Jésus n'avait pas d’âme, l’âme humaine ne serait pas sauvée. Jésus a donc une âme, et un corps. En 461 au concile de Chalcedoine, on formule ainsi la foi : Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme, sans changement, sans séparation, sans division, sans fusion, Jésus est unique, Fils de Dieu et fils de l'homme.
Union de la créature et du créateur, rien de divin ne manqua à la nature humaine de Jésus, et rien d'humain (assumé) ne manqua à sa nature divine. Jésus connaît tout de l'humanité à l’exception du péché. En effet, le péché ne fait pas partie de la nature humaine créée par Dieu. Jésus, homme sans péché, est donc parfaitement homme : « Ecce homo » : « voici l’homme » dit Jean sans son Évangile (Jean 19, 5).
3. Les grands conciles christologiques, la communication des idiomes.
Les conciles permettent de préciser intellectuellement, verbalement, correctement, ce qui était confusément la foi de l'Eglise depuis sa naissance. C'est l'apparition d'hérésies (c'est à dire de conceptions différentes sur un sujet précis) qui oblige l'Eglise a discerner qu'elle est la position correcte.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tableau récapitulatif des grands conciles qui ont permis d'exprimer en langage humain, une foi née de la méditation de la Bible. Les hérésies qui ont permis ces formulations théologiques précises sont signalées, ainsi que les grands théologiens (les hérauts) qui ont contribué à convaincre les Pères Évêques. Comme disent nos frères juifs, " c'est de la controverse que naît la vérité ".
L'Eglise récuse les docètes : pour qui Jésus n'aurait pris qu'une apparence humaine Elle récuse les ariens, pour qui Jésus n'est pas Dieu, A Nycée, Jésus est défini comme étant consubstantiel au Père. Jésus est Dieu, sinon il ne nous sauve pas. Contre les pneumatomaques (fin du IVe siècle), qui nient la divinité du Saint Esprit, l'Eglise précise que l'Esprit Saint est Dieu et qu'Il reçoit même adoration et même gloire.
Les nestoriens disjoignent les deux natures de Jésus, la nature divine et sa humaine. Ils refusent donc que Marie soit dite Mère de Dieu. Selon l'Eglise, Marie a conçu la Personne du Fils de Dieu fait homme, elle est donc mère de Dieu.
Jésus est une seule Personne en deux natures. La différence des natures n'est pas supprimée par leur union, mais les caractéristiques de chaque nature sont préservées en une seule Personne, ou une seule hypostase. La communication des idiomes. Idiome est un synonyme de nature. Cela signifie que ce qui est propre à une nature se communique à l'autre nature. Donc, - ce qui est le propre à la nature humaine : naître, souffrir ou mourir, se communique à la nature divine de Jésus. On peut donc dire que Dieu est né, ou que Dieu est mort. - Ce qui le propre à la nature divine : faire des miracles, ou pardonner les péchés, se communique à la nature humaine de Jésus. On peut donc dire que Jésus, vrai homme, fait des miracles. En Jésus, ce qui est le propre de la nature divine se communique à sa nature humaine, et vice versa.
Qui est Jésus ? Il a deux natures en lui (humaine et divine), soit ! mais qui est le Je du Christ ? Qui est-il ? Le dogme christologique est précisé finalement au concile de Constantinople II en 553 : Jésus a qu'une seule hypostase, soit une seule Personne, qui est notre Seigneur Jésus. Jésus n'est pas un homme uni à Dieu, mais IL est la seconde Personne de la Trinité ayant assumé la nature humaine. En Jésus, Dieu et l'homme sont définitivement unis. C'est cela l'Alliance nouvelle annoncée par Jérémie (Jer 31, 31).
QUIZZ :
1) Le Concile d’Ephèse (431) a défini que Marie peut être appelée à bon droit la...
- Théoparthenos - Chistotokos - Théotokos
2) L’hérésie qui prétend que Jésus est le Fils de Dieu n’ayant pris qu’une apparence humaine s’appelle...
- l ’arianisme - le docétisme - le nestorianisme
3) C’est la deuxième personne de la Trinité qui a assumé une nature humaine. - vrai - faux
4) Le pape inspirateur du Concile de Chalcédoine (451) s’appelle...
- Léon le Grand Léon le Grand - Grégoire le Grand - Augustin
5) En vertu de la communication des idiomes, on peut affirmer que Dieu a souffert sur la croix. - vrai - faux
Réponses au QUIZ :
1 : Théotokos 2 : docetisme 3 : vrai 4 : Léon le Grand 5 : vrai
mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Jeu 04 Mai 2017, 17:49
cher PIERRESUZANNE pour cet enrichissement théologique que tu nous offres !
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mer 31 Mai 2017, 07:51
IV/ Il a souffert sous Ponce Pilate.
1/ Le Royaume de Dieu. 2/ Jésus, Signe de contradiction. 3/ Le Serviteur souffrant.
IV/ Il a souffert sous Ponce Pilate.
1/ Le Royaume de Dieu.
Le Credo passe de la naissance de Jésus, à sa passion sous Ponce Pilate. Dans le Credo, il n'y a rien sur la vie cachée de Jésus, ni sur ses actions, ni sur son message.
La vie de Jésus est pourtant la clé du mystère du Seigneur : son mystère est qu'il révèle le Père. Ainsi, quand ses parents le retrouvent au Temple, après qu'il les ait quitté pour rester en arrière quand il avait 12 ans, il répond " Ne savez-vous pas que je dois m'occuper des affaires de mon Père " (Luc 2, 49). Jésus est venu nous révéler le Père : il est l'image du Dieu invisible (Jean 12, 45) ainsi qu'il le confirme à Philippe : " Qui me voit, voit le Père " (Jean 14, 9). Jésus est polarisé vers son Heure, vers le calice qu'il doit boire, vers la mission qui doit achever se vie. L'heure de la passion est inscrite dans le temps : sa condamnation a eut lieu sous le Préfet romain Pilate. La raison de sa condamnation est qu'il s'est dit Dieu : cela a justifié que les juifs veuillent sa mort. Pilate le fera pourtant condamner pour avoir prétendu être roi. Les juifs ne pouvaient pas obtenir des romains sa condamnation pour blasphème (avoir affirmé qu'il était Dieu), car les romains ne considéraient pas le blasphème comme un crime. Ils instrumentalisent donc la prétention de Jésus à être roi, ce qui le faisait concurrent de l'autorité romaine, pour obtenir sa condamnation. Jésus dit pourtant explicitement à Pilate que " son royaume n'est pas de ce monde " (Jean 18, 36).
En fait, Jésus est le roi, mais il est aussi le Royaume lui-même. Sa venue signe l’avènement du royaume (Marc 1, 15). Il règne sur le trône de David et son règne n'a pas de fin, ainsi qu'il a été promis à Marie à l'annonciation (Luc 1, 32-33). En pratiquant des exorcismes, le Christ installe le règne de Dieu (Mat 12, 28) sur terre.
Le Royaume de Dieu est le point essentiel de son enseignement. Il en dispose pour ses disciples. Il le leur promet. On trouve plus de 90 évocations du Royaume de Dieu dans les bouche de Jésus. Pourtant, le royaume n'est pas de ce monde. Jésus se retire souvent loin des foules qui veulent le faire roi (Jean 6, 15). Son royaume n'est pas de nature politique, mais de nature mystique, hors du temps. La pancarte " Jésus, le roi des juifs " est inscrite au dessus de sa croix par Pilate. Le bon larron crucifié lui demande de l'accueillir dans son Royaume. Il avait compris que le Royaume de Dieu était uni au Christ et hors de notre monde. Jésus demande souvent à ses apôtres : " Pour vous, qui suis-je ? " (Marc 8, 27-33). En fait le message de Jésus est Jésus lui-même. Il est le message qu'il annonce. C'est en lui que le Royaume de Dieu s'est rendu présent. Le royaume de Dieu est la Personne de Jésus, beaucoup plus qu'un concept.
Jésus est le Verbe, la parole du Père, il est donc lui-même le Royaume qu'il annonce. Jésus annonce le Royaume de Dieu, mais en lui, le Royaume est rendu présent. L’Église, corps du Christ, est donc déjà le règne de Dieu mystérieusement déjà présent.
2/ Jésus, signe de contradiction. Ponce Pilate a réellement existé : il était préfet de Judée entre 26 et 36, sous l'empereur Tibère. Ces informations contenues dans les Evangiles ont été confirmées par une pierre gravée, découverte au XXe siècle, à Cesarée maritime près de Nazareth. Il s'agit donc d'un événement inséré dans l'histoire, dans la réalité. Jésus est pourtant un signe de contradiction avec ce temps.
- Jésus est un signe de contradiction dans sa façon de respecter la loi. Jésus a respecté la Loi de Moise. Il a dit sans équivoque qu'il n'était " pas venu abolir la loi de Moise, mais l'accomplir " (Mt 5, 17). Sujet de la loi, il se place pourtant au dessus de la Loi. Il se permet de corriger la Loi de Moise, quand il dit : * on vous à dit ceci (Mt 5), dans la Loi de Moise, et bien moi, je vous dis cela ! Jésus met sa parole au dessus de la sainte Loi de Dieu. * Même si la loi de Moise ordonnait certains rituels de purification rituelle, certains interdits alimentaires, Jésus les a transgressés. * Il ose faire des miracles le jour du sabbat, et même affirmer qu'il est le Maître du sabbat (Mat 12, 8). Donc tout en respectant la loi de Moise, sabbat, prières, pèlerinage, il a pourtant été maître de la Loi, son interprète, et son dernier legislateur.
- Jésus est un signe de contradiction dans sa façon de considérer les pécheurs. Jésus n'a pas tenu à l'écart les pécheurs. C'est l'inverse. Il dit être venu pour eux. Il se complaît avec les marginaux, les exclus, les pécheurs. Il donne comme modèle les petits enfants. Il admet les femmes parmi ses disciples. Il a même donné à une femme la mission d'annoncer sa résurrection aux apôtres. Étrangers, pécheurs, membres du peuple élu, hommes, femmes, esclaves, hommes libres : il ne fait aucune différence. Jésus ne fait aucune différence entre les gens.
- Jésus est un signe de contradiction dans sa façon de considérer le Temple. Jésus a fréquenté le Temple de Jérusalem trois fois par an, comme chaque bon juif pieux. Jésus aimait le Temple de Jérusalem. Jésus chasse les marchands du Temple pour manifester que toute cette économie sacrificielle est inutile, maintenant qu'il est là. Il a respecté la Loi de Moise, y compris dans les prescription de la loi, comme tout bon juif. Il a donc respecté le Sabbat, naturellement. Cependant, Jésus annonce la destruction du Temple, il annonce qu'il n'en restera pas pierre sur pierre, ainsi que cela sera réalisé en 70, quand les romains materont la révolte juive. Cette annonce prophétique de la destruction du Temple a été un des motifs de sa condamnation. Jésus avait dit que le Temple serait détruit, et cela avait scandalisé les juifs. Or, Jésus parlait en fait de son corps (Jean 2, 21), en qui vit corporellement la plénitude de la divinité (Col 2, 9). Jésus est le Temple de Dieu.
3/ Le serviteur souffrant.
La mort douloureuse de Jésus est déjà annoncée prophétiquement dès sa naissance. Siméon annonce à Marie qu'un glaive lui transpercera le coeur, quand Jésus a juste 8 jours.
Deux mystères sont plus spécifiquement des annonces de sa passion : Son Baptème. Jésus est plongé dans les eaux du Jourdain, comme dans les eaux de la mort. En effet, il parle de sa passion comme d'un baptème (Luc 12, 50). Il est l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, annonce Jean le Baptiste (jean 1, 29), juste après qu'il a baptisé Jésus. Jésus est baptisé dans le Jourdain, fleuve qui est au fond d'une faille, donc sous le niveau de la mer. Lors de son baptème, il est au plus bas, lui qui est le Très Haut. Certaines prophéties de l'Ancien Testaments, l'avaient déjà annoncé : Abraham parlant à son fils bien aimé Isaac, quand il le conduit au sacrifice, est l'annonce prophétique du seul Fils qui sera réellement sacrifié pour le salut : c'est à dire Jésus-Christ.
Isaïe a donné une étonnante prophétie de la mort de Jésus. Six siècles avant Jésus, Isaïe décrit la passion d'un serviteur souffrant, qui est surprenante de réalisme (Isaïe 52). Elle reprend point par point la passion de Jésus.
La Transfiguration. Avant la transfiguration, Jésus est le prophète qui fait des miracles, Après la transfiguration, il est le serviteur souffrant (d'Isaïe) qui monte vers Jérusalem pour sa passion. Il s'est montré dans sa divinité lors de la Transfiguration pour affermir ses apôtres. La Transfiguration est donc en lien étroit avec sa mort en croix. Il interdit d'ailleurs à ses apôtres d'en parler tant qu'il n'est pas ressuscité d'entre les morts (Marc 9, 9).
LE QUIZZ : 1) Jésus n’a de cesse de révéler le Père :
- vrai - faux
2) Dans les évangiles, on trouve l’expression " Royaume de Dieu " (ou "Royaume des cieux") sur les lèvres de Jésus environ...
- 90 fois - 10 fois - 250 fois
3) Jésus ne pratiquait pas la loi du sabbat.
- vrai - faux
4) Parmi les disciples de Jésus qui marchaient avec lui, il y avait des femmes.
- vrai - faux
5) Lors du baptême de Jésus, l’expression "Fils bien-aimé" fait allusion à...
- Adam - Jonas - Isaac
Le QUIZZ :
réponses :
1) Jésus n’a de cesse de révéler le Père.
* vrai - faux
2) Dans les évangiles, on trouve l’expression "Royaume de Dieu" (ou "Royaume des cieux") sur les lèvres de Jésus environ...
* 90 fois - 10 fois - 250 fois
3) Jésus ne pratiquait pas la loi du sabbat : - vrai * faux
4) Parmi les disciples de Jésus qui marchaient avec lui, il y avait des femmes :
* vrai - faux
5) Lors du baptême de Jésus, l’expression " Fils bien-aimé " fait allusion à... - Adam - Jonas * Isaac
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Lun 05 Juin 2017, 16:21
B/ JÉSUS EST LA VÉRITÉ.
VI/ Il a été crucifié. 1/ Qui a livré Jésus-Christ ? 2/ Cène et Agonie. 3/ Le sacrifice parfait.
1/ Qui a livré Jésus-Christ ? Jésus-Christ a été crucifié, ce qui est la condamnation à mort la pire qui soit, la plus douloureuse et la plus infamante. On ne peut donc pas exclure du christianisme le mystère de la souffrance : « Je n'ai rien voulu savoir parmi vous que Jésus-christ et Jésus crucifié » (1 Co 2, 2) dit Paul. Qui a livré Jésus : - Les juifs ? Effectivement, les grands-prêtres ont voulu sa mort pour blasphème, puisqu'il s'était dit Dieu : « Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » » (Jean 10, 33). Or, dans la Palestine sous domination romaine, les autorités juives n'ont pas le droit de mettre à mort quelqu'un. Ils livrent donc Jésus aux romains qui sont les seuls en capacité de décider d'une condamnation à mort. Puisque le blasphème de polythéisme n'est pas reconnu par les romains, les grands-prêtres vont dire aux romains que Jésus a commis un crime politique en se prétendant roi. Les Grands prêtres vont même aller jusqu'à dire que seul César est leur roi, ce qui est une apostasie, puisque, pour Israël, seul Dieu est leur roi (Jean 19, 15). - Qui a livré Jésus ? Judas ? Judas était-il libre de trahir Jésus ? « Satan entra en lui » dit Jean (Jean 13, 27)…. Jésus avait annoncé sa trahison. «Cela s'accomplit selon les écritures »... c'est un peu comme si Judas n'avait pas eu le choix. On dit qu'il s'agit de la prescience de Dieu. Dieu sait d'avance ce que les hommes vont choisir librement de faire. Dieu ne prédestine (ne choisit pas à leur place) pas les hommes aux péchés, mais Il sait d'avance ce qu'ils vont choisir librement de faire. C'est la prescience de Dieu. Jésus semble savoir qu'il va trahir. En sa personne divine, il sait donc certaines choses, alors que d'autres lui demeurent inconnues du fait de son humanité. En fait, Jésus sait ce qui est utile à sa vocation. Il ignore ce qui est du ressort du Père, et surtout ce qui n'a pas d'utilité immédiate. Par exemple, il ignore « l'heure de la fin des temps » (Mat 24, 36). Tout au long des Evangiles, nous contemplons la double articulation entre l'humanité totale de Jésus, et sa parfaite divinité. Que savait Jésus à l'avance ? Il prédit la trahison de Judas (jean 17, 12) et la défection de Pierre (Jean 13, 38). Jésus savait donc certainement ce qui allait lui arriver (Jean 17, 1). La mort de Jésus n'est pas un malheureux accident. Sa mort a été voulue par Dieu pour notre salut.
- Qui a livré Jésus ? Dieu le Père ? Jésus a été condamné par certains juifs, par les autorités romaines, mais également par Dieu, effectivement. - Jésus a « été livré selon le dessein bien arrêté de la science de Dieu » (Acte 2, 23). - « Dieu n'a pas épargné son propre fils, mais il l'a livré pour nous tous » (Romains 8, 32). - Son sacrifice avait été annoncé par le sacrifice d'Abraham, et dans la prophétie du serviteur souffrant d’Isaïe. Les idées de réparation, de sacrifices d'expiations, sont sous-jacentes à la présentation biblique de la mort de Jésus ! Dieu a donné ainsi la preuve de son amour : « Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés le premier, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés. » (1 Je 4, 9-10).
Le Père a livré son fils de trois manières : - par un décret éternel (Jean 12, 27). - En ne protégeant pas son Fils. Jésus disposait de légions d'anges pour le protéger (Mat 26, 53). Or ils n'ont pas bougé lors de sa passion. - En inspirant à son Fils la volonté de souffrir pour nous (Jean 10, 18).
Le concile de Trente (au XVIIe siècle) est clair : ce sont nos péchés et tout particulièrement ceux accomplis après notre baptême qui crucifient Jésus-Christ. Contrairement à un préjugé établi, l'Eglise ne rend pas les juifs responsables de la mort de Jésus.
Jésus a subit sa passion librement. Il a été trahi par Juda, livré par les Juifs, condamné par les romains, mais c'est lui qui a donné sa vie librement : « Ma vie nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne » (Jean 10, 18). Jésus boit le calice de la volonté paternelle (Luc 22, 42). Jésus n'est pas un héro qui se sacrifie pour ses semblables, dans une dimension uniquement horizontale, comme un résistant se sacrifiant pour ses camarades. Il s'offre d'abord à son Père dans une dimension verticale. Il est le Fils obéissant, l'agneau immolé (Jean 1, 29). Il offre sa vie à son Père. C'est dans un esprit éternel que le Christ s'est offert lui-même à Dieu, c'est pour cela qu'il est venu sur terre par son incarnation (Jean 12, 27).
2/ Cène et Agonie.
Jésus est donc entré librement dans sa passion. C'est pour cette heure qu'il est venu (Jean 12, 27).
Lors de deux épisodes, Jésus a signalé qu'il savait ce qui l'attendait : Il s'agit du moment du dernier repas, appelé la Cène, et quelques heures après, du moment de son agonie, au jardin de Gethsémani, juste avant son arrestation.
2. 1. La Cène, le dernier repas, le jeudi soir, juste avant le vendredi de sa mort. Jésus fait alors deux gestes riches en enseignements prophétiques : a) il lave les pieds de ses apôtres, et il donne le commandement d'aimer notre prochain comme lui nous a aimé (Jean 13, 1-15). b) La consécration eucharistique. Jésus institue l'Eucharistie en mémoire de son sacrifice à venir. Il sait donc parfaitement ce qui l'attend. Il est totalement libre de se livrer ou de fuir. Il a donc parfaitement obéi à sa vocation de Rédempteur de l’humanité par la souffrance de la croix.
Jésus est l’agneau de la pâque juive. Il meurt en croix à l'instant précis où l'agneau pascal est égorgé au Temple (Jean 19, 31). On n'a pas cassé les os de Jésus sur la croix, comme on ne brise pas les os de l’agneau pascal. Par l'Eucharistie, le vin devient son sang, comme le sang de l’agneau avait protégé les hébreux au moment de l'Exode conduit par Moise. Le sang sur les montants de la porte avait alors protégé les hébreux de la colère de Dieu. Communier nous protège pareillement de la juste colère de Dieu motivée par nos péchés. Qui mange ma chair et boit mon sang, aura la vie éternelle, avait averti Jésus bien avant sa passion (Jean 6, 54).
2. 2. Ensuite lors de l'agonie à Gethsémani, Jésus a montré qu'il savait ce qui l'attendait. Gethsémani signifie pressoir à huile en hébreu. Effectivement, Jésus a été pressé par la souffrance morale en attendant son arrestation : « Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéisse la cause du salut éternel » (He 5, 7-8).
Jésus vrai homme a engagé sa liberté humaine pour accepter la passion. « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » (Luc 22, 42).
Y -a t-il plusieurs volontés en Jésus, une volonté divine et une humaine ? En fait, il y a bien deux volontés en Jésus, comme il y a deux natures. C'est par l'obéissance du Christ que nous sommes sauvés. La volonté humaine de Jésus se soumet librement à la volonté du Père. La volonté humaine de Jésus est parfaitement accordée, soumise, à la volonté du Père. Si Jésus vrai homme n'avait pas une volonté humaine indépendante de sa volonté divine, il ne serait pas saint. En effet c'est parce qu'il a réussi à accorder parfaitement sa volonté humaine à la volonté divine qu'il est saint. Il a obéit jusqu'au bout au Père :« en se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » (Ph 2, 8).
Jésus n'est venu dans le monde que pour cette heure. Il savait en tant que Dieu qu'il s'agissait de sa vocation. Sa volonté humaine a dû manifester son obéissance à la volonté du Père. Il y a donc deux volonté en Jésus : une volonté divine, et une volonté humaine qui agit selon son libre arbitre. Jésus étant saint, il conforme parfaitement sa volonté humaine à la volonté du Père. Il n'y a donc aucune différence entre ce que veulent ces deux volontés, elles sont pourtant disjointes, différentes.
Jésus étant saint, il a choisi librement d'obéir parfaitement à Dieu. Le monothélisme, au VIIe siècle, niait qu'il y ait eu deux volonté en Jésus. La question de la coexistence de deux volontés en Jésus a donc été tranchée à ce moment là, lors du 3e concile de Constantinople, en 680.
Il y a plusieurs volontés humaines : une volonté sensible, et une volonté sensible. On peut avoir un désir de confort, de plaisir, mais choisir un désagrément par choix de volonté. Jésus par sa volonté sensible a repoussé de toutes ses forces la souffrance de la croix, mais il a accepté par sa volonté rationnelle la souffrance comme moyen approprié au salut. Jésus a deux volontés distinctes : une humaine et une divine, mais sa volonté humaine a parfaitement accepté la volonté divine, puisqu'il est parfaitement saint.
3/ Le sacrifice parfait. Actuellement, on ne comprend plus la valeur spirituelle des sacrifices. Pourtant offrir un bien matériel (dont on se dessaisie) afin d'accéder à des biens immatériels, est très utile à notre croissance spirituelle. Jésus se montre parfait, saint, dans les plus atroces souffrances. Il se dessaisie du bien matériel le plus sensible, celui auquel chacun tient le plus : lui-même. Or, dans la souffrance, Jésus intercède pour ces bourreaux : « Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Jésus est l'autel, le prêtre et la victime : L'autel, car en tant que Dieu, il reçoit le sacrifice. Il est la victime, car il est sacrifié. Il est le prêtre, car il s'offre lui-même à Dieu. Son sacrifice est donc parfait, et indépassable. Un sacrifice consiste à se détacher d'un bien fini, matériel, pour s'attacher à un bien infini, divin. C'est le contraire du péché. L'obéissance du Christ vient défaire ce qu'avait noué la désobéissance d'Adam : « En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même par l’obéissance d’un seul la multitude sera-t-elle rendue juste. » Rom 5, 19 Jésus corrige donc par sa mort le péché originel provenant d'Adam. Adam a écouté le serpent qui l'avait tenté ainsi : « vous serez comme des dieux » (Genèse 3, 5). Jésus, lui, s'est dépouillé de sa condition divine, pour descendre au rang d’esclave (Ph 2, 6-11). Il a fait le chemin exactement inverse à celui d'Adam. En cela Jésus est le Nouvel Adam, celui qui rachète les hommes.
Il fallait à la rédemption le sang du juste et l'humilité de Dieu, dit Saint Augustin (de Trinidate IV, 4).
Jésus est accablé du péché des hommes : « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. » (2 Co 5, 21). Jésus-Christ a assumé toute nos misères, jusqu'à la plus grande des misères : l’éloignement de Dieu : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné. » (Mat 27, 46).
Pourquoi un tel moyen était-il nécessaire ? En fait, la passion remplit plusieurs critères qui justifie sa nécessité : - la passion de Jésus permet de connaître l'amour de Dieu : « voyez comme est grand l'amour de Dieu, il a donné son Fils pour nous » (1 Jean 3, 1). - la victoire sur le diable. L'homme Dieu Jésus a vaincu le diable pour nous. Jésus a triomphé du diable (Jean 14, 30, Jean 16, 11), alors que nous en sommes incapables (Luc 22, 31). - la passion du christ nous donne l'horreur du péché. Quand on considère le prix de notre rachat, nous avons horreur du péché. - la passion du Seigneur donne l'exemple de toutes les vertus : « C’est bien à cela que vous avez été appelés, car C’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. » (21 Pi 2, 21). C'est par son obéissance, par sa charité que Jésus nous a sauvé, bien plus que par ses souffrances.Une seule goutte de son sang aurait subit pour sauver l'humanité, dit Saint Thomas d'Aquin, notre monde et même d'autres mondes, s'il en existe.
Vierge Marie est le plus beau modèle des disciples : elle a souffert moralement avec Jésus jusqu'au bout. Jésus l'a donnée pour mère au dernier disciple présent au pied de la croix (Jean 19, 25-27). La Vierge s'ouvre à sa maternité spirituelle au pied de la croix. Jésus fait de Marie la nouvelle Ève, la mère de toute l'humanité, au pied de la croix, quand Jésus l'a confiée à son disciple et qu'elle a accepté d'être sa mère. Actuellement nous avons tendance à limiter le christianisme à l'amitié, à la joie, à la communion amicale, et on oublie le sacrifice offert dans la souffrance pour le salut du monde !
Il faut tenir ensemble ces deux extrémités - la souffrance et la résurrection - pour connaître la vérité de la foi chrétienne.
Jésus élevé sur la croix, mourant en croix, rend l'Esprit, et monte au ciel, cela résume l’ascension et la Pentecôte.
LE QUIZZ : 1) Parmi les notables juifs qui n’approuvaient pas la condamnation à mort du Christ se trouvait...
- Caïphe - Nicodème - Pilate
2) La grande prière de Jésus après la Cène est appelée...
- la prière sacerdotale - la prière finale - la prière royale 3) Au jardin de Gethsémani, Jésus a connu frayeur et tristesse.
- vrai - faux
4) L’hérésie qui prétend qu’il n’y a qu’une seule volonté dans le Christ s’appelle...
- le monothéisme - le monophysisme - le monothélisme
5) Au calvaire, le Christ est à lui seul l’autel, le prêtre et...
- le bourreau - la victime - la croix
RÉPONSES AU QUIZZ :
1) Parmi les notables juifs qui n’approuvaient pas la condamnation à mort du Christ se trouvait...
- Caïphe * Nicodème - correct - Pilate
2) La grande prière de Jésus après la Cène est appelée...
* la prière sacerdotale - correct - la prière finale - la prière royale
3) Au jardin de Gethsémani, Jésus a connu frayeur et tristesse.
* vrai correct - faux
4) L’hérésie qui prétend qu’il n’y a qu’une seule volonté dans le Christ s’appelle...
- le monothéisme - le monophysisme * le monothélisme - correct
5) Au calvaire, le Christ est à lui seul l’autel, le prêtre et...
- le bourreau * la victime - la croix
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Jeu 08 Juin 2017, 14:27
B/ JÉSUS EST LA VÉRITÉ.
VII/ Il est mort et il a été enseveli, il est descendu aux enfers.
1/Jésus est mort et il a été enseveli.
Jésus est vraiment mort, c'est une réalité historique. Le Créateur a fait l'expérience de la mort, il a goûté la mort (Hé 2, 9). Jésus a vaincu la mort après l'avoir expérimentée. C'est par sa mort, que Jésus a vaincu la mort. Cela s'oppose totalement à la foi musulmane, qui s'inspire de sources monophysites tardives et donc non historiques. Ainsi parle le Coran, en s'inspirant de thèses gnostiques élaborées entre le IIe et le VIe siècle : «157 : et à cause de leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah »... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué, 158. mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. 159. Il n’y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n’aura pas foi en lui avant sa mort. Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. » (Coran, Sourate 4, 157-159). Les musulmans nient donc la mort de Jésus en croix, et les juifs nient sa résurrection. Or, toute la foi chrétienne repose sur la mort et la résurrection de Jésus. Les 4 évangélistes témoignent de la mort de Jésus de façon très précise. Un centurion romain lui perce la poitrine de son glaive. Jean dit que Jésus rendit l'Esprit (Jean 19, 30). Il est impossible que Jésus ne soit pas mort en croix. Jésus est enterré après sa mort. Il est donc manipulé par des hommes pieux, Joseph d' Arimathie, et Nicodème. Ils témoignent eux-aussi de la réalité de sa mort. Matthieu décrit la mort de Jésus d'une façon qui rend compte l'importance cosmique de sa mort : tremblement de terre, obscurité sur la terre. La mort de Jésus, c'est la mort de la Lumière du monde, c'est le triomphe de Satan. En ce jour d'épouvante du samedi de la mort de Jésus, seule Marie conserve l'espérance de la foi. Toute la nature participe au drame du calvaire. Cela signifie que la mort de Jésus a une importance pour l'univers entier. Le voile du sanctuaire est déchiré, ce qui signifie que ce qui dissimule l'accès à Dieu a maintenant disparu. Le salut nous est enfin accessible. Jésus s'était assimilé au serpent d'airain, que Moise avait dressé devant les hébreux pour les protéger de la morsure des serpents. Jésus avait ainsi annoncé sa mort en croix, et surtout que cette mort serait rédemptrice. Jésus a dit en effet au début de sa vie publique : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jean 3, 14-15).
Jésus s’identifie donc au mal, au serpent, pour que le salut proviennent à l'humanité. Quand il meure en croix, il crucifie ainsi avec lui la mort, le péché et Satan en même temps que lui-même.
Par le baptême nous sommes unis à la mort de Jésus, afin d'accéder au salut :[/b] « Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. » (Romains 6, 3-4). Il y a donc une différence fondamentale entre un baptisé et un nom baptisé. Le Baptisé est passé par la mort et la résurrection de Jésus-Christ et il a donc accès au salut obtenu par la croix de Jésus. Le baptisé est mort au péché.
2/Jésus est descendu aux enfers.
Il y a deux morts : Il y a la mort corporelle, qui correspond à la séparation de l’âme du corps et la seconde mort qui correspond à la séparation de l’âme avec Dieu : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. » (Mat 10, 28). La mort corporelle n'est pas à craindre. C'est la seconde mort, la mort spirituelle (Apocalypse 2, 14) qui est à craindre. Jésus a connu la première mort, mais pas la seconde.
L’âme humaine de Jésus a été séparée de son corps. Pourtant l'une et l'autre ont gardé leur lien avec le Verbe, avec sa nature divine. Le Corps du Christ ne peut donc pas connaître la putréfaction. Ainsi Pierre a pu dire reprenant un verset prophétique du Psaume 16 : « C’est pourquoi celui-ci dit dans un autre psaume : Tu donneras à ton fidèle de ne pas voir la corruption. » (Ac 13, 35). Lors du samedi saint, le corps de Jésus connaît le repos du sabbat, et son âme descend aux enfers. Son âme va donc rejoindre les morts qui l'ont précédée. Les enfers correspondent au concept grec d’Hadès. C'est le séjour des morts, en général, sans sous-entendu de damnation. Toutes les personnes décédées y vont. L'Ancien Testament parle de Shéol, du lieu où l'ont ne peut pas prier Dieu. Il ne faut pas confondre ce séjour des morts, avant la venue du Christ, avec l'enfer au singulier, qui est le lieu de la damnation, depuis que le Jugement de Jésus s'exerce.
Pierre dit que Jésus a prêché aux prisonniers : « C’est en lui qu’il est parti proclamer son message aux esprits qui étaient en captivité. » (1 Pi 3, 19) Cela a été entendu comme la visite de Jésus aux prisonniers du Shéol, des enfers. Cette interprétation de Pierre est éclairée par une prophétie d’Isaïe : « Moi, je marcherai devant toi ; les terrains bosselés, je les aplanirai ; les portes de bronze, je les briserai ; les verrous de fer, je les ferai sauter. » disait (Isaïe 45, 2). Paul a donc fait la synthèse de cette grâce acquise par la descente aux enfants de Jésus : « Ainsi, Dieu a dépouillé les Puissances de l’univers ; il les a publiquement données en spectacle et les a traînées dans le cortège triomphal du Christ. » (Colossiens 2, 15).
Les Pères de l’Église ont donc conclu que Jésus était descendu aux enfers, par son âme, le samedi d'après sa mort, pour y rejoindre les morts qui l'avaient précédés. Jésus avait alors brisé les portes d'airain qui les retenaient prisonniers de la mort, afin de permettre à leurs âmes d'accéder au salut, et de rejoindre le cortège triomphal du Christ.
3/Les justes de l'Ancien Temps..
Jésus est donc réellement mort en son corps. Son âme est bien descendue aux enfers. Sa résurrection est la victoire sur la mort, sur le diable, mais aussi la victoire des morts de l'ancien temps sur la mort et le diable. Jésus est descendu aux enfers, rejoignant la totalité de l'humanité : « Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? »( 1 Co 15, 54-55). Une objection habituelle : pourquoi Jésus est-il venu si tard, laissant des milliers de générations l'ignorer ? Les Pères ont répondu que Jésus était le sauveur de tous les hommes, avant, pendant et après l'incarnation de Jésus, qu'ils soient juifs ou païens. En sa personne, il a tué la haine et la séparation entre les hommes. Jésus-Christ a réveillé ceux qui dormaient depuis des siècles, jusqu'à Adam et Eve, qui dormaient dans la mort, dit Saint Épiphane. Puisqu'il est créateur, Jésus est le Père d'Adam, et en tant qu'homme, Jésus est le fils d'Adam. Adam a été vaincu par le diable au jardin d' Éden, alors que Jésus a vaincu le diable au désert. Jésus, nouvel Adam, a accompli ce qu'Adam n'avait pas réussi. C'est pour les fils d'Adam que Jésus est mort, est descendu aux enfers. C'est pour les sauver par sa résurrection. Il a existé de nombreux justes dans l'Ancien Temp : Abraham, Melchisédek, Josué, David, ... Jean le baptiste. Tous ces justes ont été sauvés par Jésus quand il est descendu aux enfers.
Jésus le laisse entendre quand il dit de Jean le Baptiste qu'« il est le plus grand des enfants des hommes, et le plus petit du Royaume de Dieu » (Mat 11, 11). Jean le Baptiste entre bien dans le royaume de Dieu, quoiqu'il soit mort avant la résurrection de Jésus.
Tous les hommes saints du passé ont donc accès à la grâce de la vie éternelle acquise par la Croix de Jésus.
LE QUIZZ :
1) Etant le Fils de Dieu, Jésus n’a pas pu réellement mourir. - vrai - faux
2) Jésus sur la croix est identifié à... - La colombe de Noé - le serpent d’airain de Moïse - la baleine de Jonas
3) Jésus est descendu en enfer. (attention question piège) - vrai - faux
4) Dans la Bible, on appelle les enfers... -le Shéol -l’Hadès - Bélial
5) Le Christ n’a pu sauver que ceux qui ont vécu après lui. - vrai -faux
RÉPONSES AU QUIZZ :
1) Etant le Fils de Dieu, Jésus n’a pas pu réellement mourir. - vrai * faux - correct
2) Jésus sur la croix est identifié à... - la colombe de Noé * le serpent d’airain de Moïse symbolise le diable, le mal et la mort (qui est la préfiguration de la croix, et de la crucifixion du mal, du péché et de la mort. - la baleine de Jonas
3) Jésus est descendu en enfer. - vrai * faux, il est descendu en enfers au pluriel c'est à dire dans le séjour des morts, mais pas dans le lieu de la damnation.
4) Dans la Bible, on appelle les enfers... * le Shéol vrai * l’Hadès vrai - Bélial, faux
5) Le Christ n’a pu sauver que ceux qui ont vécu après lui. -vrai *faux - correct
samuel777444
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Jeu 08 Juin 2017, 20:03
Super le MOOC, t'es sur que ce n'est pas protestant ahaha
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Jeu 08 Juin 2017, 20:45
samuel777444 a écrit:
Super le MOOC, t'es sur que ce n'est pas protestant ahaha
non, non, c'est catholique
mais, finalement les catholiques sont chrétiens eux-aussi, n'est-ce pas ?
samuel777444
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Ven 09 Juin 2017, 23:09
Oui, oui je sais
Sinon tu sais qu'être chrétien n'est pas une religion pour moi.., après ce n'est pas a moi a dire qui va aller au ciel et qui non.
Eliane
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Dim 11 Juin 2017, 13:45
Pierresuzanne a écrit:
Jésus fait de Marie la nouvelle Ève, la mère de toute l'humanité
Incroyable, tu as écris en rose !
sinon, à quand la suite ?
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 13 Juin 2017, 18:47
C/ JÉSUS EST LA VIE. Voyons aujourd’hui : IX/ Il est ressuscité d'entre les morts.
1)L'accomplissement des écritures. Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité : « si Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. » (1Co 15, 14) nous confirme Paul.
Il n'y a pas de moyen terme philosophique entre la résurrection et la non résurrection. C'est tout l'un et tout l'autre. On ne peut pas être à moitié ressuscité. Soit Jésus l'est, soit il ne l'est pas.
La résurrection de Jésus est la pierre d'angle, le principe fondateur de la foi chrétienne. Soit on n'y croit, soit on n'y croit pas. C'est le critère par excellence de la foi chrétienne.
Jésus était un rabbi excellent. Il enseignait une sagesse parfaite. Il a fait preuve d'une compréhension parfaite de la loi de Moise. Mais ce n'est pas tout. La différence absolue qui le différencie de tous les autres prophètes, c'est qu'il est mort et qu'il est ressuscité. " Il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures " , dit le Credo.
Nous croyons que Jésus a réellement existé, historiquement, donc nous croyons à Jésus ! (cela tous les hommes raisonnables et honnêtes intellectuellement doivent et peuvent en convenir !) Nous croyons que ce qu'il a dit était parfait. Nous croyons donc Jésus ! ...et nous nous confions en lui, nous avons foi en lui. Nous croyons donc aussi en Jésus. Nous voulons mettre notre confiance en lui, ce qui suppose qu'il soit vivant.... qu'il soit toujours vivant en tant que Ressuscité et en tant que Dieu !
Pour quelles raisons croire en Jésus ?
a) en amont, en raison de l'accomplissement des Écritures : Jésus a accompli les Écritures, ce qu'il a fait, ce qu'il a dit et ce qu'il est ont été annoncés à l'avance. L'Ancien Testament avait annoncé la résurrection (Is 53, 10), mais également Jésus pendant sa vie publique a annoncé sa propre résurrection (Matt. 16, 21 ; Mat 17, 23 ; Mat 20, 19 ; Marc 10, 34 ; Luc 9, 22 ; Luc 18, 33 ; Luc 24, 7). Jésus reconnaît devant les pharisiens : « Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage » (Jean 5, 39) .
Dans l’Évangile de Matthieu, il est particulièrement explicite que ce qui survient dans la vie de Jésus arrive pour que accomplissent les Écritures. Le fait que Jésus ait été annoncé, par des prophéties, mais aussi par des figures humaines (typologie du Messie), nous permet d'avoir confiance en l'origine divine de la mission de Jésus. Tout ce qu'il fait et est avait été annoncé !
b/ en aval, nous avons des raisons de croire en Jésus, en raison de sa résurrection.
Jésus est ressuscité selon ce qu'il avait annoncé : « Puis [Jésus] leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » (Luc 24, 44). La résurrection avait été annoncée prophétiquement par l'Ancien Testament : Le fait que Jésus soit ressuscité le troisième jour n'est pas exactement chronologique, puisque qu'il ne se passe qu'un jour et demi, stricto sensu. On peut penser que les auteurs des Évangiles ont compté le vendredi après sa mort, le samedi, et le dimanche avant sa résurrection, mais effectivement cela ne fait pas réellement trois jours pleins et entiers.
Or, cette proclamation des trois jours provient de prophéties de l'Ancien Testament. Dans l'Ancien Testament, le troisième jour est le jour de la manifestation de Dieu. En effet, Moise signale que le peuple doit se préparer pour le troisième jour, car le " troisième jour le Seigneur descendra de la nuée " (Exode 19, 11) C'est le troisième jour, que Abraham voit Isaac être sauvé par le don d'un bélier (Genèse 22, 4). Le troisième jour, Jésus fait le miracle des noces de Canna (Jean 2, 1). Ce troisième jour de la résurrection est donc un jour plus symbolique qu'historique, puisque un jour-et-demi sépare la mort de Jésus de sa résurrection. Mais ce décompte est utile pour évoquer les annonces prophétiques de l'Ancien Testament (Dieu dans la nuée, le sacrifice d'Abraham). On voit que la vie de Jésus a eu des préfigurations prophétiques, dans l'Ancien Testament. Ainsi, Jonas est-il resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, … tout comme Jésus reste dans le ventre de la terre trois jours. On dit que Jonas est une figure typologique de Jésus, car Jonas annonce prophétiquement la personne de Jésus.
2) La résurrection historique et transcendante.
La résurrection est un événement qui s'est passé dans l'histoire, mais c'est aussi un événement transcendant, donc orienté vers la vie éternelle et qui reste donc impossible à prouver. En 56, Paul témoigne pourtant : " Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. " (1 Co 15, 3-8).
La résurrection est-elle réelle ? Il n'y a pas de preuve de la résurrection, mais de nombreux témoins, qui ont écrit, et surtout qui sont morts pour cette conviction. Il est donc raisonnable de croire en la résurrection, même si on ne peut pas la prouver avec certitude. La foi est donc nécessaire pour croire en la résurrection, mais cette foi reste raisonnable, puisque de nombreux témoins en ont parlé. Paul parle de 500 frères qui l'ont vu ressuscité (1 Co 15, 6).
Matthieu parle de l'explication donnée par les juifs.... qui font dire aux gardiens que les apôtres sont venus chercher le cadavre de Jésus pendant qu'eux-mêmes dormaient (Mat 28, 13) Or, s'ils dormaient, comme peuvent-il savoir que les apôtres sont venus chercher son corps ? et s'ils ne dormaient pas, pourquoi n'ont-ils pas empêché les apôtres de voler son corps ? Marie-Madeleine sera la première à bénéficier d'une apparition de Jésus. Elle est la bien-aimée prophétisée par le Cantique des cantiques, celle qui cherche le bien-aimé dans le jardin. Marie-Madeleine, pourtant une femme, donc supposée illégitime pour témoigner selon la tradition juive, est celle qui est chargée par Jésus d'annoncer sa résurrection à ses apôtres. Elle est donc l’apôtre des apôtres, car c'est elle qui porte l'annonce de la Bonne Nouvelle aux apôtres. Jésus apparaîtra ensuite à plus de 500 frères (1 Co 15, 6). Il ne s'agit pas d'une première communauté de gens survoltés, exaltés, mystiques. Les récits des Actes montent les disciples abattus, incrédules, prudents. Jésus leur reprochera leur difficulté à croire. Même le jour de l’ascension finale de Jésus au ciel, les apôtres ont encore des doutes (Mat 28, 17). On ne peut donc pas dire que cette première communauté chrétienne étaient constituée d'exaltés en train d'inventer un mythe par auto suggestion, ou par ruse. Les disciples se sont conduits avec un scepticisme raisonnable, mais ils ont été peu à peu convaincus par une chose invraisemblable (la Résurrection de Jésus), qu'aucun d'eux n'avaient auparavant envisagée (Marc 9, 10).
" L'invention de la résurrection est donc plus invraisemblable que la réalité de la résurrection ", dira Jean-Jacques Rousseau, pourtant fort peu porté sur le mysticisme ! Autre signe indirect de la réalité de la résurrection, juste après celle-ci, Pierre quitte toute peur. Malgré son ignorance de pêcheur, il prêche avec clarté. Du temps de Jésus, les apôtres étaient incapables de tenir tête aux juifs, mais après sa mort, ils parlent avec clarté. Comment cela serait-il possible si la résurrection ne s'était pas produire dans la réalité ?
Ces différents éléments font qu'il n'est pas irraisonnable de croire en la résurrection de Jésus. Il faut faire pourtant un acte de foi, car il n'y a pas de certitude, pas de preuve, de la résurrection. Ce n'est pas prouvé, mais ce n'est pas non plus absurde d'y croire !
Ce qui s'est passé donne à chacun suffisamment d'éléments pour entrer dans un chemin de foi, dans une interrogation intime, une acceptation progressive d'une vérité qui bouscule, mais qui donne sens ...
3) L'état de l'humanité ressuscitée. Et nous les hommes, que nous apporte la résurrection de Jésus ? Comment sommes nous appelés à la comprendre, à l'accepter, à nous laisser transformer par elle ? En fait, la Bible nous propose d'entrer dans un chemin de reconnaissance... il est indispensable de reconnaitre Jésus, exactement comme l'ont fait les disciples. Les apparitions de Jésus ressuscité restent sobres, dans les récits contenus dans la Bible. On n'est pas dans le scénario de cinéma. Jésus est le même, mais également il est différent. Il doit être reconnu. Il n'est plus exactement comme avant sa mort en croix. En effet, Jésus entre dans le Cénacle toutes portes étant closes (Jean 20, 19). Marie-Madeleine (Jn 20, 14) et les pèlerins d'Emmaüs (Luc 24, 16) ne le reconnaissent pas tout de suite. Jésus est donc un peu différent. Jésus se fait reconnaître, puis il disparaît dès qu'il a été reconnu. Il se laisse toucher par les siens, il a un corps (il n'est pas un fantôme), il mange du poisson pour rassurer ses disciples. « les enfants, venez déjeuner ! » dit Jésus à ses disciples (Actes 8, 26-39 ; Jean 21, 1-14), avec une familiarité pleine de gentillesse et de simplicité. Un charlatan aurait fait du sensationnel, aurait instrumentalisé son tour de force, mais personne n'aurait pu inventer cette odeur de poisson grillé sur une plage, et ce repas amical avec ses disciples au cours duquel il se fait reconnaitre.
Par ailleurs, son corps n'est pas une réanimation, sa résurrection diffère de la réanimation de Lazare. En quoi, la résurrection de Jésus diffère-t-elle de celle de Lazare ? 1. par sa cause : Jésus est ressuscité par sa propre puissance. Dieu le Père l'a ressuscité, certes (Ac 2, 24). L'Esprit Saint donne la Vie, dit la Bible (Jean 6, 63). De plus, Jésus a dit " ma vie j'ai le pouvoir de la donner et de la reprendre " (Jean 10, 17). Toute la Trinité a donc participé à la résurrection de Jésus, donc lui également. Lazare n'a pas participé à sa propre résurrection, mais Jésus a participé à la sienne propre. 2. Lazare a ressuscité dans son humanité première, il mourra donc à nouveau un jour futur. Or, Jésus ne va pas mourir une seconde fois, il va être élevé au ciel dans son corps déjà glorieux. La résurrection de Jésus n'est donc pas de même nature que la résurrection de Lazare, puisque Jésus ne mourra pas à nouveau. 3. Jésus est le premier né d'une multitude de frères (Rom 8, 28-30). Jésus ne craint pas d'appeler ses frères les disciples qui l'ont renié. Sa résurrection n'a rien à voir avec celle de Lazare, car Jésus a le pouvoir de fonder une famille spirituelle avec ceux qui acceptent qu'il soit mort et ressuscité pour eux. Tous les baptisés, par le sacrement de baptème reçu, deviennent frère de Jésus. 4. La résurrection de Jésus échappe (en fait) à l'histoire, car personne n'a vu le moment précis de la résurrection . On entre ici dans le domaine de la foi. Même ceux qui ont connu Jésus physiquement, doivent maintenant entrer dans le mystère de la résurrection. Il faut faire un acte de foi. On peut penser que c'est raisonnable de le croire ressuscité, puisque beaucoup en ont témoigné, mais il n'y a pas de certitude. Même les disciples sont montrés ayant des doutes (Mat 28, 17) face à Jésus ressuscité !
Benoît XVI fait remarquer que la dialectique des récits de la résurrection est maladroite. Cela signifie que le fait que Jésus ne soit pas tout de suite reconnaissable après sa résurrection, fait penser à des récits d'expériences réelles, avec toutes leurs ambiguïtés et leurs manques de clarté. Si le récit de la résurrection de Jésus était un mythe, il aurait été plus explicite, plus définitif. Or, les récits de la résurrection de Jésus laisse la place à l’ambiguïté. Ici, commence donc le domaine de la foi !
Déjà ressuscités avec le Christ, les baptisés attendent leur résurrection finale dans leur corps. Le baptême est le gage de la promesse de notre résurrection corporelle à la fin des temps.
LE QUIZZ :
1) La façon de lire l’Ancien Testament en y découvrant des annonces de Jésus est appelée la lecture... - typologique - tropologique - eschatologique
2) D’après Saint Paul, Jésus ressuscité est apparu à plus de... - 12 personnes - 153 personnes - 500 personnes
3) Le tombeau vide est la preuve de la Résurrection du Seigneur. - vrai - faux
4) Premier témoin de la Résurrection, Marie-Madeleine est appelée... - la Médiatrice - l’apôtre des apôtres - la Nouvelle Ève
5) Jésus n’est pas le premier ressuscité puisque Lazare l’a été avant lui. - vrai - faux
RÉPONSES AU QUIZZ :
1) La façon de lire l’Ancien Testament en y découvrant des annonces de Jésus est appelée la lecture... * typologique - tropologique - eschatologique
2) D’après Saint Paul, Jésus ressuscité est apparu à plus de... - 12 personnes - 153 personnes *500 personnes
3) Le tombeau vide est la preuve de la Résurrection du Seigneur. - vrai * faux - correct
4) Premier témoin de la Résurrection, Marie-Madeleine est appelée... - la Médiatrice * l’apôtre des apôtres - la Nouvelle Ève
5) Jésus n’est pas le premier ressuscité puisque Lazare l’a été avant lui. - vrai * faux
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Sam 17 Juin 2017, 10:34
C/ Jésus est la Vie !
IX) Il est monté aux Cieux et siège à la droite de Dieu !
1/ L’Ascension. Noli me tangere (Ne me retiens pas). L’Emmanuel.
Jésus est monté au ciel, accoutré de son humanité. Il a été chercher l'humanité perdue, et il l'a ramenée par son humanité vers son Père. « Quand je serais élevé, j’attirerais tout à moi » (Jean 12, 32) a dit Jésus en prévision de sa croix. Jésus attirera tout à lui, c'est à dire tous les hommes, mais aussi tout de l'homme, donc corps et âme !
Dieu n'habite pas localement dans le ciel,celui que nous voyons au dessus de nos têtes. En effet, Salomon savait déjà que « les cieux et les cieux des cieux ne peuvent Le contenir " (1 Rois 8, 27).
Le concept de ciel est donc une image symbolique.Monter au ciel signifie rejoindre le Père.
L'ascension de Jésus qui monte au ciel est racontée par Luc (Luc 24, 51-52). Ézéchiel (1, 5-12) avait eu une vision prophétique de L'Ascension d'une figure d'homme sur un trône porté par des anges ( Ez 1, 5-21). Enoch (Gn 5, 26) avait été élevé au ciel, ainsi que le prophète Elie (2 Rois 2, 9-12). Elie est monté au ciel sur un char de feu : autant de préfiguration de l’ascension de Jésus au ciel avec son corps glorieux.
Jésus monte au ciel pour quérir l'Esprit Saint : « Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jean 16, 7). Il n'est donc ni utile, ni raisonnable de tenter de retenir Jésus ressuscité, visible dans notre monde, puisque c'est son Ascension qui permet la venue de l'Esprit saint.
Luc raconte ainsi l'Ascension de Jésus : « Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu » dans l'attende de l'Esprit (Luc 24, 51- 53).
Les apôtres fixent les yeux au ciel pour suivre l’ascension de Jésus, tout comme Élisée a suivi l'ascension d’Élie au ciel (2 Rois 2, 9-12), ce qui lui a assuré une double part de l'Esprit Saint ! Jésus rejoint son Père - « je retourne à lui » (Jean 16, 28) - ce qui signifie qu'il venait initialement du Père. De plus, avec son corps, il fait entrer notre humanité au ciel.
Jésus est l'Emmanuel (Isaïe 7, 14), c'est à dire Dieu avec nous. Il sert de pont entre l'humanité et Dieu. Il reste éternellement avec nous, il est Dieu avec nous, tout en siégeant à la droite du Père. « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde », dit Jésus à ses disciples (Mat 28, 20).
2/ Jésus et l’Esprit Saint. La Pentecôte. La Loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus.
Reprenons l'Ascension telle qu'elle est racontée par Luc (Luc 24, 51-52) : « Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. » (Luc 24, 50-53).
A noter que les Écritures saintes parlent souvent dans les mêmes termes de Jésus et de l'Esprit Saint : - ils sont Seigneurs, c'est à dire Dieu (pour Jésus : Galates 6, 18 ; pour l'Esprit : 2 Co 3, 17). - On ne sait ni d'où ils viennent, ni où ils vont (pour Jésus : Jean 7, 27 ; pour l'Esprit : Jean 3, 8) - Ils donnent la vie (pour Jésus : Jean 4, 13-14 ; pour l'Esprit : Apocalypse 22, 1) - Ils sont tous le deux le Paraclet et le consolateur (Pour Jésus : 1 Jean 2,1 ; pour l'Esprit : Jean 14, 16)
« Jésus et l'Esprit Saint sont les deux mains du Père, » dira Saint Irénée.
Par ailleurs, l'Esprit Saint est à l’œuvre dans tous les actes de Jésus, - de sa conception, - au don de l'eau vive, promis à la Samaritaine, - et finalement à l'Esprit donné par son coté ouvert sur la croix.
L'Esprit Saint nous permet de comprendre le message de Jésus. L'Esprit conduit à une compréhension parfaite de la foi (Jean 14, 26).
Jésus est donc la porte du salut, et l'Esprit en est la clé !
Jésus monte au ciel après avoir promis la venue rapide de l'Esprit Saint (Actes 1, 8). La promesse se réalise 10 jours après l’Ascension, c'est à dire 50 jours après Pâque (Actes 2). C'est le jour de la Pentecôte juive, Chavouot (en hébreu : שבועות), qui célèbre le don de la Loi au Sinaï.
L'Esprit Saint vient donc sur les apôtres le jour où Israël fête le don de la Loi au Peuple élu. La Pentecôte, le don de l'Esprit Saint est racontée par Luc (Actes 2) : « Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » (Actes 2, 2-46).
L'Esprit Saint est donc désormais la seule Loi, le seul guide, du peuple chrétien. Les chrétiens ne sont plus soumis à une loi extérieure, mais à une voix intérieure qui leur montre le chemin de Dieu. Ils sont donc totalement libres des lois extérieures, et en particulier des lois alimentaires ou de purification. C'est que Paul explique par : « « Tout est permis », dit-on, mais je dis: « Tout n'est pas bon. » « Tout est permis », mais tout n’est pas constructif. » (1 Co 10, 23).
La loi de Dieu est maintenant inscrite sur le cœur des croyants, et non sur des tables de pierres, ainsi que l'avaient annoncé Jérémie (Jr 31, 33) ou Ézéchiel (Ez 36, 26-27).
Par le baptême et la Confirmation, les chrétiens sont rendus disponibles à cette grâce intérieure, décrite par Paul comme « la loi de l’Esprit de vie » (Rom 8, 1-2).
3/ La Sagesse assise. Les Béatitudes. Un Grand-Prêtre en notre faveur.
Jésus est monté aux cieux et il est assis à la droite du Père. Jésus-Christ est assis, car il est roi, et qu'il est juge. En effet, un même verbe hébreu signifie siéger, régner et juger. Quand Marie porte son enfant sur ses genoux, elle est le trône de la sagesse. Quand Jésus enseigne, il monte sur une montagne et il s'assoit : c'est donc alors la sagesse qui parle. Quand Jésus-Christ monte sur une montagne, il reprend la symbolique de Moise, qui était monté au Sinaï pour recevoir les Tables de la Loi.
Le fait que Jésus s'assoit sur une montagne, signifie donc qu'il est roi, qu'il est juge et qu'il est le nouveau Moise, donc celui qui a la légitimité de dire la Loi de Dieu.
Le fait que Jésus ait enseigné les Béatitudes assis sur une montagne renforce l'importance de ces consignes : il s'agit là de la seule et authentique Loi de Dieu : « Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » (Mat 5, 1-12).
Jésus a annoncé deux fois les Béatitudes, une fois verbalement, et une fois en les vivant par sa passion. Finalement le Fils siège de plein droit au ciel pour juger le monde. Il est placé à la droite du Père (1 Pi 3, 22). Il est donc à la place d'honneur.
Par sa nature humaine, Jésus a mérité 3 fois de siéger à la droite du Père : - d'abord en raison de l'union de ses deux natures (humaine et divine) dans sa seule Personne (c'est l'union hypostatique), - ensuite il a vaincu Satan par sa passion, cela justifie cette place : « Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, j’ai siégé avec mon Père sur son Trône » (Ap 3 , 21). - finalement par son humilité parfaite et son abaissement : « Car quiconque s’élève sera abaisse; et celui qui s'abaisse sera élevé » (Luc 14, 11).
En lutte contre le Messie, et dans sa folie, Satan avait ambitionné de siéger sur le trône de Dieu : « Toi (le Satan) qui te disais : « J’escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu j’élèverai mon trône ; j’irai siéger à la montagne de l’assemblée des dieux au plus haut du mont Safone, j’escaladerai les hauteurs des nuages, je serai semblable au Très-Haut ! » » (Isaïe 14, 13-14).
Mais ce que Satan convoitai était réservé à l'agneau, ainsi que le dit l’Apocalypse : « Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. » (Ap 5, 13).
Parvenu au fait de la gloire, Jésus ne cesse pas de s’intéresser à nous. Dieu lui a fait plusieurs promesses, résumées dans le Psaume 109 : « Oracle du Seigneur à mon seigneur : « Siège à ma droite, et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. » De Sion, le Seigneur te présente le sceptre de ta force : « Domine jusqu'au coeur de l'ennemi. » Le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté : « Comme la rosée qui naît de l'aurore, je t'ai engendré. » Le Seigneur l'a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à jamais selon l'ordre du roi Melkisédek. » A ta droite se tient le Seigneur : il brise les rois au jour de sa colère. Il juge les nations : les cadavres s'entassent ; il brise les chefs, loin sur la terre. Au torrent il s'abreuve en chemin, c'est pourquoi il redresse la tête. » (Ps 109).
Jésus à la droite de Dieu est le grand prêtre, il communique donc toujours avec Dieu, ce qui assure à ses disciples une entrée prés de Dieu, il communique toujours avec nous par son Esprit, et il se rend présent par son Eucharistie. Il a dit à ses disciples : « Je vais vous préparer une place » (Jean 14, 2). Par son ascension, Jésus a détruit les portes des enfers, pour nous faire accéder auprès du Père. Jésus est l'intercesseur, donc notre avocat, notre représentant. C'est pour cela qu'il est également appelé le Paraclet par le Nouveau Testament (1 Jn 2, 1).
Jésus élève nos désirs vers les biens d'en haut : «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mat 6, 21). En l'aimant, nous nous transformant afin de conformer nos désirs à la sainteté. « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. » (Col 3, 1).
LE QUIZZ :
1) Quel personnage du livre de la Genèse a été enlevé dans le ciel ? - Enoch - Jacob - Lamech
2) Assis à la droite du Père, le Christ demeure toujours avec ses disciples. - vrai - faux
3) Dans le Nouveau Testament, Jésus et l’Esprit Saint sont tous deux appelés... - le Fils - le Paraclet - le Messie
4) Jésus donne à ses disciples la Loi nouvelle de l’Esprit Saint dont la grande charte est... - le Décalogue - l’Apocalypse - les Béatitudes
5) Élevé dans la gloire du Père, le Seigneur Jésus intercède pour nous. - vrai - faux
RÉPONSES AU QUIZZ :
1) Quel personnage du livre de la Genèse a été enlevé dans le ciel ?
* Enoch : correct - Jacob - Lamech
2) Assis à la droite du Père, le Christ demeure toujours avec ses disciples. * vrai : correct. - faux
3) Dans le Nouveau Testament, Jésus et l’Esprit Saint sont tous deux appelés... - le Fils * le Paraclet : correct - le Messie
4) Jésus donne à ses disciples la Loi nouvelle de l’Esprit Saint dont la grande charte est... - le Décalogue - l’Apocalypse * les Béatitudes : correct
5) Élevé dans la gloire du Père, le Seigneur Jésus intercède pour nous. * vrai;correct - faux
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mar 20 Juin 2017, 21:47
JÉSUS EST LA VIE.
X/ IL VIENDRA DANS LA GLOIRE POUR JUGER LES VIVANTS ET LES MORTS.
Quel est le sort final de l'humanité ? Qu'est l'enfer dont nous sommes menacés ? Qu'est le paradis ?
1) Les trois venues du Seigneur. - Jésus viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. - Lors de sa passion, il est venu dans l'humanité pour être jugé par des coupables, alors qu'il était, lui, innocent, - Il reviendra triomphant pour juger l'humanité.
Les trois venues du Christ : - il est venu il y a 2000 ans, dans l'humilité de son incarnation. - Il vient au quotidien depuis dans le coeur des croyants, par sa grâce. - il viendra à la fin des temps, pour nous juger.
Au jour de l’Ascension, les anges ont prévenu que Jésus reviendrait de la même façon qu'il était parti (Actes, 1, 11). Les chrétiens attendent donc sa venue en chantant Marana tha : viens Seigneur Jésus. Mais, les chrétiens hésitent entre l'attente pleine d'amour de la venue de Jésus, et la peur du jugement. Nous sommes en exil sur la terre, et nous partageons les douleurs de l'humanité qui gémit dans les douleurs de l'enfantement (Rom 8, 22). En nous subsistent le " bon grain et l'ivraie " (Matthieu 13, 24-30). Nous partageons les drames de l'humanité entière, tout en étant " le petit troupeau qui n'a rien à craindre, car le Père a jugé bon de nous donner le royaume " (Luc 12, 32).
Nous savons que les derniers jours du monde seront terrifiants, car Jésus nous en a explicitement parlé : " Il y aura des signes dans le ciel, la lune et les étoiles. Sur terres les nations seront affolées et désemparées, par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l'attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir sur une nuée avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre Rédemption approche. " (Luc 21, 25-28).
L'Eglise vie dans la prière cette attente, afin que le " Fils de l'homme trouve la foi sur la terre quand il reviendra " (Luc 18, 8). Cependant, l'Eglise ne sait ni le jour ni l'heure que le Père a choisi de sa seule autorité (Mat 24, 36). Puisque Jésus a triomphé par sa résurrection de la mort et du péché, nous sommes dans les derniers temps (He 1, 2; 1 Pi 1, 18-25), la " dernière heure " dit même Saint Jean (1 Jean 2, 18). Nous sommes dans ces temps qui sont les derniers, donc, depuis l’Ascension de Jésus. La durée de ce temps dernier est inconnu. Par sa résurrection, Jésus nous assure, que la bataille du salut est déjà remportée. Nous sommes garantis d'être vainqueurs. Nous sommes déjà vainqueurs.
Cependant, la victoire définitive est encore à venir. Prenons un exemple, Il y a un écart temporel entre le 6 juin 1944, et le 8 mai 1945. On savait pourtant le 6 juin 1944, que les nazis avaient perdu, mais il a fallu encore un an de dures combats pour que cette victoire soit réelle. Jésus est déjà là, mais pas encore vainqueur visiblement. Le diable est déjà vaincu, mais pourtant il continue à faire des dégât.
Pourquoi le Seigneur tarde-t-il donc ? Dieu prend patience pour laisser à chacun de se convertir. Pierre explique cela très bien (2 Pi, 3, 9). Chaque nation doit avoir eu le temps de se convertir, avant que la fin des temps soit possible : " Le Seigneur prend patience envers nous, car il ne veut pas que certains se perdent, mais il veut que tous parviennent à la conversion " (2 Pi, 3, 9). La conversion des juifs est également un préalable à la fin des temps (Rom 11, 25), afin que chacun puisse être sauvé. Il faut donc que l’évangélisation ait touché les confins de la terre (Mat 24, 14), et que tous les hommes aient entendu le message de Jésus, pour que la fin des temps soit possible.
Juste avant cette fin des temps, il y aura une période de faux messies, de dirigeants trompeurs, voulant installer au nom de Dieu un régime politique (Mat 24, 4-12). Les hérésies millénaristes font partie de ces fausses doctrines. L’Église a toujours refusé le millénarisme. Nous, les catholiques, ne donnons aucun crédit au messianique millénariste, que ce soit le Reich de 1000 ans, ou des grands soirs utopiques. Le rejet des millénarismes signifie que nous n'attendons pas le triomphe politique de l'Eglise, mais le triomphe de Jésus, et la descente de la Jérusalem céleste.
2) Le Jugement dernier.
Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Jésus est déjà venu, et il nous a déjà sauvés. Ce que Jésus n'a pas encore fait : c'est de nous juger. Nous ne sommes sans doute pas très à l'aise avec ce jugement final. Nous préférerions sans doute que la fin des temps soit la grande restauration universelle, le grand baiser de Dieu qui réconciliera tout, un retour à la création originelle, comme le présente certaine philosophie. Cette thèse du salut universel repose sur une parole de Pierre (rapportée dans Actes 3, 19-21) : " Convertissez-vous, et tournez-vous vers Dieu afin que vos péchés soient pardonnés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et Il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné. Il faut effectivement que le ciel l'accueille, jusqu'à que tout soit rétabli ". Cette thèse de la restauration finale universelle a donné l’occasion à une hérésie de se développer : l'APOCATASTASE, qui prétend que personne ne sera damnée, car tout le monde sera restauré dans son état originel. L'Eglise n'a jamais adhéré à l'apocatastase. L'Ecriture sainte dit bien que Satan et ses anges seront rejoints par les hommes damnés lors du Jugement (Mat 25, 41). Le Seigneur mettra en lumière ce qui était caché dans les ténèbres, et Il fera apparaître les intentions secrètes. Il y aura une différence entre victimes et bourreaux. Le Seigneur " séparera le bon grain de l'ivraie à la fin du monde " (Mat 13, 40, 43). La justice sera respectée. L'angoisse des comptes à rendre existe au coeur de tout homme, même athée. L'angoisse du Jugement est pourtant accompagnée de l'espérance de la justice. Tous les comptes seront à plat, toutes les injustices, toutes les cruautés. Jésus est formel : il y aura une différence entre bons et mauvais. - " Ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Les anges sortiront pour séparer les méchants d'au milieu des justes, et les jetteront dans la fournaise. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous bien compris tout cela ? " insiste Jésus (Mat 13, 49-50). - " Les justes resplendiront comme des soleils dans le Royaume du Père, que celui qui a des oreilles entende ! " (Mat 13, 43).
Il y a donc une différence entre les bons et les mauvais.Sur notre terre, les bons et les mauvais coexistent (Mar 13, 24-30), mais il n'en ai pas de même dans l'autre monde. Le salut n'est pas pour tous. Il est inutile de prier pour Satan, ou pour ses anges déchus, leur salut n'est plus accessible.
Benoit XVI l'explique dans sa trilogie sur Jésus : Dieu ne peut pas ignorer tout le mal de l’histoire. Il ne peut pas traiter le mal comme une chose insignifiante. La grâce n'est pas à bon marché. Le mal comme réalité, ne peut pas être ignoré, il doit être éliminé, vaincu, c'est la seule authentique miséricorde.
3) Enfer et paradis.
Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Ceux qui seront encore vivants, et ceux qui seront déjà morts. Nous serons mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour mettre à plat ce que chacun a fait de bien et de mal dans sa vie humaine. David Lévinas, un théologien juif, explique que sans jugement selon nos bonnes et mauvaises actions, il n'y aurait pas de responsabilité sur terre. Le Jugement dernier est donc le corollaire au libre-arbitre des hommes, à leur liberté intrinsèque, à leur responsabilité. A chacun sera posé la question : qu'as-tu fait de tes talents ? (Mat 25, 21).
Chacun sera jugé selon ce qu'il aura reçu : - Les païens seront jugés selon leur conscience. - Les juifs seront jugés selon la Loi de Moise, - les chrétiens seront jugés selon la Loi de Jésus (Mat 25), c'est à dire sur leur foi et leur amour.
La géhenne n'a pas été préparée pour les hommes, mais pour le diable et ses anges (Mat 25, 41). Dieu n'a pas préparé l'enfer pour les hommes, mais ils y rentreront pourtant s'ils se sont rebellés contre la loi qu'ils savaient divine.
Le Père a remis tout le jugement au Fils, Il lui a donné tout pouvoir de juger, car il a été fait homme (Jean 5, 22). C'est Jésus fait homme qui a reçu le pouvoir de juger. Tous les hommes paraîtront devant le Fils de l'homme, Jésus, vrai homme.
" Qui croit en Jésus n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, car il ne croit pas au Fils de l'homme. " (Jean 3, 18). Jésus est le Fils unique du Père. Dieu n'a pas d'autre Fils. En Jésus, Dieu a déjà tout fait et tout donné. C'est ce que dit la parabole des Vignerons (Luc 20, 9-19). Le Maître envoie son fils en dernier, après tous les serviteurs (c'est à dire après tous les prophètes). Le Fils vient en dernier, ce qui signifie que personne n'est plus à attendre. Personne ne peut apporter un complément à la révélation ou au salut après Jésus (He, 1, 1-2 ; Luc 20, 12-14). " Oh ma vigne bien aimée, pouvais-je faire pour toi plus que je n'ai fait " se lamente déjà Dieu dans l'Ancien Testament (Is 5, 4).
Dans un cruel paradoxe, Dante fait dire à l'enfer, c'est l'éternelle justice qui m'a fait et l'éternel amour.....
Jésus est pourtant notre juge et notre avocat. Jésus est notre défenseur, donc le paraclet : " Nous avons un défenseur devant le Père, Jésus-Christ le juste, c'est lui que devant le Père, son sacrifice nous obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais ceux du monde entier. " (1 Jean 2 , 1-2) Nous serons jugé sur l'amour, mais aussi par l'amour.
Les justes seront accueillis dans la joie de Dieu, ainsi que nous l'a promis Jésus : C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître(Mat 25, 23).
LE QUIZZ : 1) La venue du Christ dans la gloire à la fin des temps s’appelle... - la Parousie - la Périchorèse - l’Hypostase
2) Le Christ quand il viendra doit d’abord régner durant mille ans sur la terre avant de remettre le règne à son Père dans le ciel. - vrai - faux
3) L’Apocatastase est l’hérésie qui prétend que tous les hommes et tous les anges, bons comme mauvais, seront réconciliés à la fin des temps. - vrai - faux
4) Dans le paradis, selon la Parabole de Jésus, le bon grain et l’ivraie coexisteront. - vrai - faux
5) Seul le Fils de Dieu est venu nous sauver, seul Dieu le Père viendra nous juger. - vrai - faux
RÉPONSES AU QUIZZ :
1) La venue du Christ dans la gloire à la fin des temps s’appelle... * la Parousie -la Périchorèse - l’Hypostase
2) Le Christ quand il viendra doit d’abord régner durant mille ans sur la terre avant de remettre le règne à son Père dans le ciel. - vrai * faux - correct
3) L’Apocatastase est l’hérésie qui prétend que tous les hommes et tous les anges, bons comme mauvais, seront réconciliés à la fin des temps. * vrai correct - faux 4) Dans le paradis, selon la Parabole de Jésus, le bon grain et l’ivraie coexisteront. - vrai *faux - correct
5) Seul le Fils de Dieu est venu nous sauver, seul Dieu le Père viendra nous juger. - vrai *faux - correct
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Sam 24 Juin 2017, 15:39
CONCLUSION :
TOUT RÉCAPITULER DANS LE CHRIST !
1/ Jésus a voulu l’Église.
Le Christ a décidé qu'il y aurait une Église. - Jésus a appelé lui-même ses disciples individuellement : « Viens et suis moi » dit-il à Matthieu (Mat 9, 9-13). - « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ait choisi » (Jean 15, 16) confirme Jésus à ses disciples. - Jésus a prié toute une nuit avant de choisir ses « apôtres : il en choisit 12 » dit Marc (Marc 3, 14).
Douze est un nombre faisant allusion aux 12 tribus d’Israël, donc à la totalité du Peuple élu (les juifs). Mais Jésus choisit aussi 72 disciples pour les envoyer annoncer la Parole. Ce nombre de 72 correspond à une ouverture vers les nations étrangères. Le rassemblement universel qui les réunit forme l’Église.
Le petit troupeau qui est rassemblé par Jésus ne brille pas par ses performances. Pierre s'est sauvé. Judas l'a livré. Jacques et Jean se chamaillent pour avoir les meilleures places. C'est pourtant « ce qui est faible dans le monde, qui a été choisi par Jésus pour confondre les forts » (1 Co 1, 26-27).
Les disciples choisis par Jésus ont été lâches, apeurés, inconsistants, fuyants, incapables de réussir au regard du monde. Seule la Pentecôte leur a donné la force et la sagesse d'annoncer l’Évangile. Sans la volonté, le choix de Jésus, et la grâce de l'Esprit, l’Église n'existerait plus depuis longtemps. De nos jours, comme il y a 2000 ans, aux yeux du monde, personne ne parie sur la pérennité de l’Église, tant ses membres semblent inconsistants, voire pécheurs. De nos jours, certaines personnes se demandent à quoi sert l’Église. Même parmi les catholiques, on trouve des gens qui pensent que seul Jésus a de l'importance. D'autres aiment l’Église, pour ses pompes, ses institutions, ses règlements, mais ils ne voient pas à quoi sert la spiritualité et le lien avec Jésus. Il faut savoir équilibrer ces deux extrêmes. Jésus crucifié, et son Église, sont unis. Marie a mis au monde en enfant avec une tête et un corps. On ne peut donc pas séparer le Christ, la tête,... de son corps qui est l’Église » (Colossiens 1, 18).
" De Jésus et de l’Église, m'est avis que c'est tout un », a dit Jeanne d'Arc.
2/ l’Église, corps et épouse du Christ.
« Dieu a tout créé en vue de l’Église, » disaient les Pères de l’Église dans les premiers siècles. L’Église est un mystère de foi. Aux yeux des hommes, l’Église semble parfois une institution poussiéreuse, dépassée, pécheresse, inutile. Il y a pourtant une analogie entre l’Église et le mystère du Verbe incarné. La double nature divine et humaine de Jésus, fait écho à la double nature divine et humaine de l’Église.
L’approche théologique de Paul signale que « l'Église est le corps du Christ ». Tous les membres de l’Église sont unis entre eux (1 Co 12, 12) : « Dans l’Église, il y a des services variés, mais c'est au service du même corps qui est l’Église. ». De plus, Jésus a choisi objectivement Pierre, pour être le chef de l’Église (Jean 21 16). Le collège des 12 apôtres se prolonge dans le collège des Évêques, dont l'origine remonte au collège des Lévitiques qui dirigeait le Peuple élu. « Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites », dit Jésus (Mat 25, 40). Jésus est solidaire, uni, au plus petit des membres de l’Église. Il y a une communion, une unité, entre tous les membres de l’Église, qui est fondée et permise par Jésus. Jésus a aimé l’Église comme une épouse, « il s'est livré pour elle » (Éphésiens 5, 25), Jésus s'est présenté comme l'époux de l’Église (Matthieu 9, 15).
L’Église est née du coté transpercé de Jésus sur la croix, comme Ève était née du coté d'Adam endormi. « Vous tous que le baptême a uni au Christ, vous avez revêtu le christ, il n'y a plus ni juif ni grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme, ni femme, car tous vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 27-28).
L'Église a donc été voulue par Jésus, elle est son épouse mystique et son corps, le corps dont il est la tête. Par le baptême, nous entrons dans l’Église et par lui nous accédons à l'égalité fondamentale des chrétiens, grâce à leur union autour de Jésus : « Nous avons été abreuvé à un unique Esprit » explique Paul (Éphésiens 2, 18).
Cette unité, cette union en un seul corps, s'exprime de façon privilégiée lors de la communion eucharistique : « Le pain que nous rompons n'est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu'il n'y a qu'un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car tous nous avons part à un seul pain » (1 Co 10, 16-17).
3/ L'image du Dieu invisible.
Jésus est l'image du Dieu invisible. Au cœur de la foi chrétienne, il y aura toujours le Christ, personnage précis, connu. Notre Dieu a les traits de Jésus de Nazareth : « qui me voit, voit le Père » dit Jésus (Jean 14, 9). « Il [Jésus] est l'image du Dieu invisible » (Colossiens 1, 15). La mission de Jésus est de « révéler » le Père (Mat 11, 25), c'est à dire de témoigner de la Vérité sur Dieu. Suivre Jésus, c'est se tourner vers le Père. Jésus est l'unique chemin qui conduit au Père (Jean 6, 14). Toute notre existence chrétienne doit s'orienter vers le Père. Tout comme Jésus passait des nuits entières à prier son Père, nous devons apprendre, en suivant Jésus, à connaitre le Père.
Nous pouvons donc nous représenter Dieu grâce à l'incarnation de Jésus. C'est pour cela que la représentation imagée des Personnes divines a été acceptée par l’Église. Dieu a un visage, c'est celui de Jésus. Même si l'Ancien Testament interdisait les représentations de Dieu, pour ne pas favoriser l’idolâtrie, l'incarnation de Jésus permet de donner un visage à Dieu, et cela sans commettre d’idolâtrie. C'est pour cela que l’Église a autorisé le culte des icônes. La prière devant une icône s’adresse à la personne représentée, et non à l'image peinte.
Le Christ est le Seigneur, le point final de l'histoire, il est le centre du genre humain. La connaissance aimante de Jésus que nous avons reçue, suscite en nous l'envie de le faire connaitre. Ainsi en témoignent les Apôtres après sa résurrection: « Quant à nous, il nous est impossible de taire ce que nous avons ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4, 20).
« Ce que nos oreilles ont entendu, ce que nos yeux ont entendu, ce que nos mains ont palpé du Verbe de vie, nous l'avons vu et nous en rendons témoignage » (1 Jean 1, 1-2).
Le christianisme n'est pas éthéré, désincarné, flou. Il y a du concret, de l'authentique, du solide, dans la foi chrétien, c'est le Verbe incarné.
« Bénis soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l'Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisit -dans le Christ - avant la fondation du monde pour que nous soyons saints, immaculés devant Lui, dans l'amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs, par Jésus le Christ. Ainsi l'a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, a grâce qu'il nous donne dans le Fils bien aimé. » (Éphésiens 1, 3-6).
Connaître Jésus, donc le Père, correspond à la Volonté de Dieu et à la seule voie du salut.
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Mer 28 Juin 2017, 18:10
GRAND QUESTIONNAIRE FINAL.
(Les réponses seront mises dans le prochain message) !
1) Jésus est un prénom propre au Christ, et inconnu par ailleurs.
- vrai - faux
2) Les oracles d’Isaïe qui annoncent la naissance du Messie s’appellent...
- les oracles sacerdotaux - les oracles de l’Emmanuel - les oracles christiques
3) Pour être le Messie, il fallait que Jésus fût de la tribu de Juda :
- vrai - faux
4) Dans l’Ancien Testament, les prêtres aussi recevaient une onction. - vrai - faux
9) Au Concile de Nicée, on affirma que le Père et le Fils sont de substances semblables.
- vrai - faux
10) Le Père et le Fils ne faisant qu’un, ont peut dire que le Père s’est incarné.
- vrai - faux
11) Il n’y avait pour Dieu aucune nécessité absolue et contraignante de s’incarner.
- vrai - faux
12) Ce n’est pas Joseph, c’est l’Esprit Saint qui est le Père de Jésus.
- vrai - faux
13) Seul l’évangile selon saint Luc affirme la conception virginale du Christ.
- vrai - faux
14) Contemplant l'union des deux natures divine et humaine dans le Christ, les Pères de l'Eglise chantent...
- l'idéale fusion - la double hypostase - l'admirable échange
15) Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme.
- vrai - faux
16) La Vierge Marie a été proclamée Theotokos (Mère de Dieu)...
- au Concile de Chalcédoine - au Concile de Constantinople - au Concile d'Éphèse
17) La Vierge Marie a été conçue virginalement.
- vrai - faux
18) Selon saint Jean, ceux qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair sont...
- le Gnostique - l'Antichrist - l'Athée
19) Les monophysites n’attribuent à Jésus que la seule nature humaine :
- vrai - faux
20) L’hérésie qui affirme que le Fils de Dieu n’a assumé qu’un corps humain et non une âme humaine s’appelle...
- le nestorianisme - l'apollinarisme - le pneumatomachisme
21) Jésus a annoncé le Royaume de Dieu par d’innombrables...
- kérygmes - paraboles - apophtegmes.
22) Origène (mort en 253) a affirmé que Jésus était "l’autobasileia, le Royaume en personne".
- vrai -faux
23) Seuls des hommes, et aucune femme, suivaient Jésus sur les routes de Palestine.
- vrai - faux
24) Seuls Matthieu et Marc rapportent la scène des marchands chassés du Temple :
- vrai - faux
25) La Transfiguration peut être mise en lien avec la fête juive de...
- Chavouot - Rosh Haschana - Soukkôt 26) Juste après la Transfiguration, Jésus...
- prend un repas avec ses disciples - durcit sa face pour monter à Jérusalem - raconte la Parabole du Bon Samaritain 27) Jésus possédait une science humaine et a donc pu apprendre quelque chose.
- vrai - faux
28) Les monothélistes affirment qu’il n’y a qu’une seule nature dans le Christ.
- vrai - faux
29) Jésus a tellement pris sur lui nos misères que Saint Paul va jusqu’à dire qu’il a péché :
- vrai - faux
30) Jésus a traversé la mort sans qu’elle puisse l’atteindre.
- vrai - faux
31) Le tombeau dans lequel on déposa Jésus appartenait à...
- Nicodème - Simon de Cyrène - Joseph d’Arimathie
32) Le samedi saint, l’âme et le corps humains de Jésus ont été séparés.
- vrai - faux
33) Le mot biblique Shéol désigne ce que la théologie chrétienne nomme...
- l'enfer - le purgatoire - les enfers
34) Dans le tombeau, le corps du Christ a connu la corruption de la chair.
- vrai - faux
35) Parmi les justes que Jésus délivre des enfers, il a pu y avoir des païens aussi bien que des juifs.
- vrai - faux
36) Les annonces ou figures de Jésus Christ dans l'Ancien Testament s'appellent...
- des types -des macarismes - des tropologies
37) Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection à ses disciples...
- une seule fois - au moins trois fois - jamais
38) On appelle le cri de la Bonne nouvelle au matin de Pâques...
- le Kerygme l - la Didachè - la mystagogie
39) Thomas est le seul disciple à avoir été incrédule.
- vrai - faux
40) Les linges et le suaire trouvés dans le tombeau au matin de Pâques sont signes de la Résurrection.
- vrai - faux
41) Jésus est ressuscité par sa propre puissance divine.
- vrai - faux
42) En fixant les yeux sur Elie montant sur son char de feu, Élisée escomptait...
- être aspiré dans le sillage de son maître - le retenir plus longtemps avec lui - recevoir une double part de son esprit
43) Dès le sein de la Vierge Marie, Jésus est rempli de l’Esprit Saint.
- vrai - faux
44) Lors de la fête de Shavouoth, 50 jours après Pâque, les juifs célébraient...
- l'immolation de l’Agneau - l'Aqeda, la ligature d’Isaac - le don de la Torah
45) Jésus a prononcé les Béatitudes...
- debout dans le Temple - en marchant résolument vers Jérusalem - assis sur une montagne assis sur une montagne
46) « Marana Tha » est une expression araméenne qui signifie...
- "la paix soit avec vous !" - "viens Seigneur !" - "béni soit Dieu !"
47) La résurrection de la chair précédera la Parousie :
- vrai - faux
48) Le millénarisme est l’hérésie qui prétend...
- que le Christ viendra régner mille ans sur la terre - que seuls cent quarante quatre mille élus seront sauvés - que le Christ reviendra dans mille ans
49) L’amour du Christ est tel qu’au dernier jour Satan lui-même sera arraché de l’Enfer.
- vrai - faux
50) Même ceux qui sont au purgatoire seront un jour accueillis par le Christ au Paradis.
- vrai - faux
Pierresuzanne
Sujet: Re: JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ? Sam 01 Juil 2017, 17:04
RÉPONSES AU GRAND QUESTIONNAIRE FINAL.
CLIQUER ICI POUR VOIR LES RÉPONSES :
1) Jésus est un prénom propre au Christ, et inconnu par ailleurs.
- vrai * faux
2) Les oracles d’Isaïe qui annoncent la naissance du Messie s’appellent...
- les oracles sacerdotaux * les oracles de l’Emmanuel - les oracles christiques
3) Pour être le Messie, il fallait que Jésus fût de la tribu de Juda :
* vrai - faux
4) Dans l’Ancien Testament, les prêtres aussi recevaient une onction. * vrai - faux
9) Au Concile de Nicée, on affirma que le Père et le Fils sont de substances semblables.
- vrai * faux
10) Le Père et le Fils ne faisant qu’un, ont peut dire que le Père s’est incarné.
- vrai * faux
11) Il n’y avait pour Dieu aucune nécessité absolue et contraignante de s’incarner.
* vrai - faux
12) Ce n’est pas Joseph, c’est l’Esprit Saint qui est le Père de Jésus. - vrai * faux
13) Seul l’évangile selon saint Luc affirme la conception virginale du Christ.
- vrai * faux
14) Contemplant l'union des deux natures divine et humaine dans le Christ, les Pères de l'Eglise chantent...
- l'idéale fusion - la double hypostase * l'admirable échange
15) Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme.
* vrai - faux
16) La Vierge Marie a été proclamée Theotokos (Mère de Dieu)...
- au Concile de Chalcédoine - au Concile de Constantinople * au Concile d'Éphèse
17) La Vierge Marie a été conçue virginalement.
- vrai * faux
18) Selon saint Jean, ceux qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair sont...
- le Gnostique * l'Antichrist - l'Athée
19) Les monophysites n’attribuent à Jésus que la seule nature humaine :
- vrai * faux
20) L’hérésie qui affirme que le Fils de Dieu n’a assumé qu’un corps humain et non une âme humaine s’appelle...
- le nestorianisme * l'apollinarisme - le pneumatomachisme
21) Jésus a annoncé le Royaume de Dieu par d’innombrables...
- kérygmes * paraboles - apophtegmes.
22) Origène (mort en 253) a affirmé que Jésus était "l’autobasileia, le Royaume en personne".
* vrai - faux
23) Seuls des hommes, et aucune femme, suivaient Jésus sur les routes de Palestine.
- vrai * faux
24) Seuls Matthieu et Marc rapportent la scène des marchands chassés du Temple :
- vrai * faux
25) La Transfiguration peut être mise en lien avec la fête juive de...
- Chavouot - Rosh Haschana *Soukkôt, c'est à dire la fête des Tentes, moment où les juifs commémorent la proximité de Dieu quand ils étaient au Sinaï, pendant les 40 années qui ont séparé leur fuite d'Egypte, et leur installation en Canaan (l'actuel Israël). Lors de la Transfiguration, Jésus accomplit la promesse de la fête de Sooukkôt. Il manifeste alors sa divinité et il montre à ses disciples, qu'en lui, Dieu sera toujours présent au milieu d'eux.
26) Juste après la Transfiguration, Jésus...
- prend un repas avec ses disciples * durcit sa face pour monter à Jérusalem - raconte la Parabole du Bon Samaritain 27) Jésus possédait une science humaine et a donc pu apprendre quelque chose.
* vrai - faux
28) Les monothélistes affirment qu’il n’y a qu’une seule nature dans le Christ.
- vrai * faux
29) Jésus a tellement pris sur lui nos misères que Saint Paul va jusqu’à dire qu’il a péché :
- vrai * faux
30) Jésus a traversé la mort sans qu’elle puisse l’atteindre.
- vrai * faux
31) Le tombeau dans lequel on déposa Jésus appartenait à...
- Nicodème - Simon de Cyrène * Joseph d’Arimathie
32) Le samedi saint, l’âme et le corps humains de Jésus ont été séparés.
* vrai - faux
33) Le mot biblique Shéol désigne ce que la théologie chrétienne nomme...
- l'enfer - le purgatoire * les enfers
34) Dans le tombeau, le corps du Christ a connu la corruption de la chair.
- vrai * faux
35) Parmi les justes que Jésus délivre des enfers, il a pu y avoir des païens aussi bien que des juifs.
* vrai - faux
36) Les annonces ou figures de Jésus Christ dans l'Ancien Testament s'appellent...
* des types - des macarismes - des tropologies
37) Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection à ses disciples...
- une seule fois * au moins trois fois - jamais
38) On appelle le cri de la Bonne nouvelle au matin de Pâques...
* le Kerygme l - la Didachè - la mystagogie
39) Thomas est le seul disciple à avoir été incrédule. - vrai * faux
40) Les linges et le suaire trouvés dans le tombeau au matin de Pâques sont signes de la Résurrection.
* vrai - faux
41) Jésus est ressuscité par sa propre puissance divine.
* vrai - faux
42) En fixant les yeux sur Elie montant sur son char de feu, Élisée escomptait...
- être aspiré dans le sillage de son maître - le retenir plus longtemps avec lui * recevoir une double part de son esprit
43) Dès le sein de la Vierge Marie, Jésus est rempli de l’Esprit Saint.
* vrai - faux
44) Lors de la fête de Shavouoth, 50 jours après Pâque, les juifs célébraient...
- l'immolation de l’Agneau - l'Aqeda, la ligature d’Isaac * le don de la Torah. La loi a servi aux Hébreux à savoir bien se conduire, une fois qu'ils ont été libérés de l'esclavage égyptien.Lors de la fête de Shavouoth, les juifs commémoraient ce don de la loi. L'Esprit Saint, venu sur les disciples de Jésus-Christ en ce jour de commémoration, accomplit le don de la loi faite XIII e siècles plus tôt aux hébreux. Désormais, les chrétiens sont conduits par l'inspiration de l'Esprit Saint, qui remplace la loi.
45) Jésus a prononcé les Béatitudes...
- debout dans le Temple - en marchant résolument vers Jérusalem * assis sur une montagne assis sur une montagne. Moise était monté sur une montagne pour recevoir la Loi de Dieu. En s'asseyant sur une montagne, Jésus se positionne en égal de Dieu. Il parle avec l'autorité du Père enseignant à Moise, et il substitue alors à la loi de Moise, la nouvelle Loi des Béatitudes.
46) « Marana Tha » est une expression araméenne qui signifie...
- " la paix soit avec vous ! " * " viens Seigneur ! " - " béni soit Dieu ! "
47) La résurrection de la chair précédera la Parousie :
* vrai - faux
48) Le millénarisme est l’hérésie qui prétend...
* que le Christ viendra régner mille ans sur la terre - que seuls cent quarante quatre mille élus seront sauvés - que le Christ reviendra dans mille ans
49) L’amour du Christ est tel qu’au dernier jour Satan lui-même sera arraché de l’Enfer.
- vrai * faux
50) Même ceux qui sont au purgatoire seront un jour accueillis par le Christ au Paradis.
* vrai - faux.
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JÉSUS L'INCOMPARABLE : que dit l'histoire ? que dit la Bible ?