En premier lieu, la Bible enseigne que le péché est un acte, et non un état. L’humanité a été créée avec une inclination à faire le mal (Genèse 8:21), mais avec aussi la capacité de maîtriser cette inclination (Genèse 4:7), et de préférer le bien au mal (Psaumes 37:27). D’autre part, Dieu nous a fourni un moyen de nous débarrasser de nos péchés.
Les sacrifices, à l’époque du Temple, n’étaient exigés que pour la réparation des fautes involontaires (Lévitique 4:1), et ils servaient à motiver les gens à un véritable repentir. De nombreux passages, notamment dans Osée (14:2 et suivants), I Rois (8:44 à 52) et Jérémie, nous informent qu’aujourd’hui, alors qu’il n’y a ni Temple ni sacrifices, ce sont nos prières qui les remplacent.
En plus, nous lisons : « Les sacrifices à Dieu sont un esprit contrit ; un cœur cassé et abattu, ô Dieu, Tu ne le dédaignes point» (Psaumes 51:19) et : « C’est que Je prends plaisir à la bonté et non au sacrifice, Je préfère la reconnaissance de D dieu aux holocaustes » (Osée 6:6). La Torah enseigne que par le repentir, la prière, le jeûne et les actes de bonté, chacun a la capacité de retourner directement à Dieu.
Cette idée est admirablement illustrée dans les livres de Jonas et d’Esther, où Juifs et non-Juifs se sont repentis, ont prié Dieu et ont été pardonnés de leurs péchés sans avoir offert aucun sacrifice.
Les chrétiens interprètent souvent incorrectement la tradition juive selon laquelle « la souffrance des vertueux est une forme d’expiation ».
Les sources juives indiquent cependant clairement que ce concept se rapporte uniquement à l’allègement de la punition divine qui a été décrétée sur le peuple juif dans son ensemble, mais qu’il ne concerne pas les péchés individuels. Chaque individu a la responsabilité de porter directement son repentir à Dieu pour ses propres transgressions (Ezéchiel 18:20).
Le mot hébreu pour le repentir est techouva, qui veut dire littéralement : « retour à Dieu ». Notre relation personnelle avec Dieu nous permet de nous tourner directement vers Lui à tout moment, comme il est écrit : « Revenez à Moi, et Je reviendrai à vous » (Malachie 3:7) et : « Et si le méchant revient de sa méchanceté et qu’il pratique le droit et la vertu, il sauvera sa vie» (Ezéchiel 18:27).
De plus, Dieu est extrêmement compatissant et prompt au pardon comme il est écrit : « Certes, ce n’est pas en raison de nos mérites que nous répandons nos supplications devant Toi, mais en raison de Ta grande miséricorde » (Daniel 9:18).
Contrairement au Nouveau Testament (Epître aux Romains 4:15 et 16) qui présente les commandements comme une malédiction et une pierre d’achoppement, le Roi David énonce que « la doctrine de l’Eternel est parfaite : elle réconforte l’âme» (Psaumes 19:8).
Le roi Salomon souligne que le but principal de l’humanité est de croire en Dieu et de garder Ses commandements : « La conclusion de tout le discours, écoutons-la : “Crains Dieu et observe Ses commandements ; car c’est là tout l’homme » (Ecclésiaste 12:13-14).