Le Prophète (paix sur lui) était affable et plaisant

22 août 2015

Le Prophète ( paix sur lui) était toujours souriant avec sa famille et ses Compagnons. Il plaisantait avec ses épouses, les cajolait et tenait avec elles des conversations douces et intimes, pleines d’amour, de tendresse et d’affection. Etant donné qu’un sourire sympathique illuminait toujours son visage pur, il captivait les cœurs et les âmes des gens dès le premier abord.
Il plaisantait, mais il ne disait que la vérité. Ainsi, ses plaisanteries étaient, pour ses Compagnons, plus affectueuses que la tendre main d’un père caressant la tête de son fils sur le point de voyager; elles les remotivaient, les réjouissaient et épanouissaient leurs visages.
Djarîr ibn `Abdallah al-Badjalî, qu’Allah soit satisfait de lui, affirma : « Chaque fois que le Prophète ( psl) me voyait il me souriait » (Boukhari et Mouslim).
Le sourire et les plaisanteries du Prophète ( psl) étaient au juste milieu entre deux extrémités : Il ne peut être classé ni dans la catégorie de personnes austères qui froncent constamment leurs sourcils, ni dans celle des personnes frivoles qui se laissent aller à des éclats de rires immodérés.
En effet, les plaisanteries du Prophète ( psl) avec ses Compagnons s’inscrivaient dans le cadre de sa noble ligne de conduite. D’après Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, un homme vint demander une monture au Prophète ( psl). Alors, le Prophète ( psl) lui dit :
- « Je mettrai à ta disposition le petit d’une chamelle ».
- « Que ferais-je avec le petit d’une chamelle ? », s’exclama l’homme.
- « Tous les chameaux ne sont-ils pas issus d’une chamelle? », répondit le Prophète ( psl) [al-Tirmidhî et Abû Dâwûd et qualifié par Al-Albânî de hadith sahîh (authentique)].
Un jour, une vieille femme vint voir le Prophète ( psl) et lui dit : « Ô Messager d’Allah, invoque Allah pour qu’Il me fasse entrer au Paradis ». Le Prophète ( psl) lui répondit : « Ô mère d’untel, ne sais-tu pas que dans le Paradis il n'y aura aucune vieille femme!». Elle partit en pleurant. Alors, le Prophète ( psl) dit : « Dites-lui qu’elle ne sera pas vieille quand elle entrera au Paradis, car Allah, exalté soit-Il, dit : ‘C’est Nous qui les avons créées à la perfection, et Nous les avons faites vierges, gracieuses, toutes de même âge’ » (Coran 56/35-37) [Rapporté par al-Tirmidhî et qualifié par al-Albânî de hadith hasan].
Abû Hurayra, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta avoir dit un jour au Prophète ( psl) : « Ô Messager d’Allah, nous constatons que tu plaisantes de temps à autre». Le Prophète ( psl) lui répondit : « Oui, mais je ne dis dans mes plaisanteries rien que la vérité » [Ahmad et al-Tirmidhî et qualifié par al-Albânî de hadith sahîh].
De son côté, Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta que le Prophète, ( psl) lui dit un jour en plaisantant : « Ô toi jeune-homme aux deux oreilles ! » [Abû Dâwûd et qualifié par al-Albânî de sahîh].
Suhayb, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta ce qui suit : « Je vins voir le Prophète ( psl) alors qu’il avait entre les mains du pain et des dattes. Le Prophète ( psl) me dit : ‘Viens manger’, je me mis alors à manger de ces dattes. Le Prophète ( psl) me dit : ‘Manges-tu des dattes, alors que tu as un œil infecté ?’ ». Suhayb, qui avait de la répartie, lui répondit : « Oui, mais je les mâche en me servant des dents qui sont du côté de mon œil sain». Ce qui fit sourire le Prophète, (psl ) [Ibn Mâdja et qualifié par al-Albânî de hadith hasan].
Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta ce qui suit : « Il y avait un homme parmi les bédouins qui s’appelait Zâhir ibn Harâm, que le Prophète ( psl) aimait en dépit de sa laideur. Un jour, alors que ce bédouin vendait ses marchandises, le Prophète (psl) vint par derrière et l’enlaça sans que celui-ci ne puisse le voir. ‘Lâche-moi, qui es-tu ?’ demanda Zâhir. Il se retourna et vit le Prophète (psl ) dès qu’il le reconnut, il recolla son dos sur la poitrine du Prophète (psl ) qui dit en plaisantant : ‘Qui veut m'acheter cet esclave ?’.
- ‘Ô Messager d’Allah’, lui dit Zâhir ‘personne ne voudra de moi’.
- ‘Cependant tu es précieux auprès d’Allah’ dit alors Le Prophète (psl )» [Ahmad et al-Tirmidhî par al-Albânî de hadith sahîh].
En dépit de sa simplicité avec sa famille et ses Compagnons, le Prophète (psl) ne riait jamais aux éclats et ne laissait apparaître qu’un sourire. Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, dit : « Je n’ai jamais vu le Prophète (psl) rire à gorge déployée ; il se contentait toujours de sourire » (Boukhari et Mouslim).
Allah, exalté soit-Il, dit en toute vérité (sens du verset) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran 68/4).

SKIPEER a écrit:

Abû Hurayra rapporta avoir dit un jour au Prophète Mohammed : « Ô Messager d’Allah, nous constatons que tu plaisantes de temps à autre». Le Prophète Mohammed lui répondit : « Oui, mais je ne dis dans mes plaisanteries rien que la vérité »

Rapporté par Ahmad et al-Tirmidhî

On peut ajouter aussi qu'il ne faisaient jamais de plaisanteries blessantes comme de se moquer de l'apparence des gens par exemple, c'étaient des plaisanteries modérées en quelqies sortes.

Je me souviens d'un sheikh qui nous faisait un discours tôt le matin après la prière du Soubh. Voyant que nos têtes commençaient à dodeliner sous l'effet de la somnolence, il a quitté momentanément le fil du discours pour nous raconter une histoire.

Quatre voyageurs à pieds n'avaient qu'une portion de soupe dans une petite marmite quand ils arrivèrent sous un arbre pour y passer la nuit.

Comme la portion de soupe était vraiment trop petite pour la partager, ils se mirent d'accord pour qu'elle soit mangée par celui qui aura fait le plus beau rêve après avoir dormis.

Après avoir accroché la marmite à une branche de l'arbre ils se couchèrent. Au milieu de la nuit ils se réveillèrent et se mirent à raconter le rêve qu'ils avaient fait.

Le premier dit ; "J'ai rêvé qu'un ange est venu me chercher puis qu'il m'a mené jusqu'au premier ciel."

C'est un beau rêve convinrent les autres, alors le deuxième dit ; "J'ai rêvé qu'un ange est venu me chercher puis qu'il m'a mené jusqu'au deuxième ciel."

C'est un rêve encore plus beau dirent les autres.

Le troisième dit ; "J'ai rêvé qu'un ange est venu me chercher puis qu'il m'a mené jusqu'au septième et dernier ciel."

Difficile de faire mieux dirent les deux premiers, alors le quatrième dit ; "Moi j'ai rêvé que deux anges à l'allure féroce sont venu me chercher avec des bâtons, ils m'ont dit méchamment "Mange la soupe !"

Je ne peux pas j'ai répondu en tremblant, c'est celle de mes compagnons. Alors ils se sont fâchés encore plus et ils m'ont menacé avec leurs bâtons, alors j'ai mangé un peu de soupe.

Mais ils n'étaient pas encore satisfait et ils m'ont encore menacé, alors j'ai eu peur qu'ils me fassent du mal et j'ai finit la soupe."

Les trois autres se levèrent d'un bond pour regarder dans la marmite accrochée à la branche et constatèrent qu'elle était vide.

"Mais pourquoi tu ne nous a pas prévenu ?" dirent-ils.

C'est ce que j'ai voulu faire, répondit-il,  mais toi tu étais au premier ciel, toi au deuxième et toi au septième !"


Cette histoire, si jamais elle a existé, était juste une sagesse pour nous rappeler que ceux qui dorment passent à côté de l'essentiel et qu'il vaut mieux dans certains ca rester éveillés.

Elle montre aussi qu'un [......] trouvera toujours plus [......] que lui sur son chemin