Est-ce que les chrétiennes doivent porter le voile ?

Généralement, le passage suivant est interprété non pas comme favorisant le port du voile, mais plutôt celui d'une chevelure longue pour se distinguer des hommes... pourtant, un Père de l’Église, Tertullien, est plus "radical" sur la question (notez aussi les quelques mots sur les "femmes d'Arabie").

Citation :

Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu. Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête. Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête: elle est comme celle qui est rasée. Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme; et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion. Toutefois, ni la femme n'est sans l'homme, ni l'homme sans la femme, dans le Seigneur.

Car, si la femme a été tirée de l'homme, l'homme aussi naît de la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes: est-il bienséant qu'une femme prie Dieu sans être voilée? La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux, tandis que c'est une gloire pour la femme qu'une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu.

1 Corinthiens 11:3-16

Citation :

...il nous reste maintenant à nous adresser aux femmes elles-mêmes pour qu'elles reçoivent plus volontiers ces conseils. Qui que vous soyez, mère, sœur, fille, épouse, n'importe l'âge et l'état, voilez votre tête; mère, à cause de vos enfants; sœur, à cause de vos frères; fille, à cause de votre père. Point d'âge que vous ne mettiez en péril: revêtez-vous des armes de la pudeur; dressez devant vous le rempart de la modestie; environnez enfin votre personne d'une muraille qui arrête vos propres regards ainsi que les regards d'autrui. Restez fidèle à l'extérieur de la femme, pour conserver votre virginité; déguisez quelques-uns de vos trésors intérieurs, pour ne montrer la vérité qu'à Dieu seul; ou, pour mieux dire, vous ne [......] pas en passant pour épouse: vous êtes l'épouse du Christ; c'est à lui que vous avez livré votre chair; à lui que vous avez fiancé la maturité de votre âge. Marchez donc telle que le veut votre époux. C'est le Christ qui veut que les épouses et les fiancées des hommes soient voilées: exigera-t-il moins des siennes?

Mais nous vous exhortons aussi, vous qui êtes mariées, et qui avez à pratiquer une autre chasteté, ne vous affranchissez jamais de la discipline du voile, pas même un seul moment. Mais surtout n'allez pas le détruire parce que vous ne pouvez le quitter, en ne vous montrant ni tout-à-fait voilées, ni tout-à-fait découvertes. Car il en est qui se lient la tête plutôt qu'elles ne la couvrent avec des mitres ou bandelettes qui leur cachent le front, il est vrai, mais qui laissent à découvert la tête proprement dite. D'autres, de peur sans doute de la trop charger, se couvrent la tête avec une coiffure légère, qui ne descend pas même jusqu'aux oreilles et ne cache que le sommet, de la tête. J'ai pitié d'elles, si elles ont l'ouïe assez dure pour ne pas entendre à travers un voile. Mais qu'elles le sachent bien: la femme tout entière n'est que tête. Les limites du voile finissent là où commence le vêtement; tout l'espace que peuvent occuper les cheveux, ils doivent le remplir et envelopper les épaules; car ce sont les épaules qui doivent être soumises; c'est à cause d'elles que « la femme porte sur sa tête la marque de sa sujétion. » Le voile est le joug des femmes.

Les femmes de l'Arabie, toutes païennes qu'elles sont, vous serviront de juges; elles qui, non contentes de se voiler la tête, se couvrent aussi le visage tout entier, de sorte que, ne laissant d'ouverture que pour un œil, elles animent mieux renoncer à la moitié de la lumière, que de prostituer leur visage tout entier. Là, une femme aime mieux voir que d'être vue. Voilà pourquoi une reine de Rome les déclarait très-malheureuses, de pouvoir aimer plus qu'elles ne peuvent être aimées, quoiqu'il soit permis de dire qu'elles sont heureuses, en ce qu'elles sont exemptes d'un autre malheur plus commun, parce que les femmes d'ordinaire peuvent être aimées plus qu'elles ne sont capables d'aimer. La modestie, imposée par cette discipline païenne, est plus pure, et pour ainsi dire, plus barbare que la nôtre.

Tertullien, "Du voile des vierges" in "Œuvres de Tertullien" (trad. abbé Genoude), tome III, pp. 301-302

Ces vierges qui devaient se voiler, du temps de Tertullien, c'étaient les femmes qui n'étaient pas prêtes pour le mariage, les femmes qui ne se sentaient pas encore pleinement femme pour être désirées et épouser. Voici ce qu'il dit dans ce même écrit :

Celles qui refusent de se voiler confessent, en changeant de vêtement, qu'elles ont changé d'âge. Aussitôt qu'elles se reconnaissent pour femmes, elles sortent de la classe des vierges, en retirant de leur tête la marque de ce qu'elles étaient

Déjà on remarque ici, que c'est de leur tête qu'elles retiraient le voile et pas de leur corps tout entier. Les vierges ne se couvraient pas tout le corps, mais uniquement la tête, car leur corps était déjà couvert par le vêtement qu'elle portaient :

Je cite encore Tertullien :

Si on assigne à la virginité le privilége d'avoir la tête découverte, dès qu'une vierge sera infidèle à la grâce de la virginité, elle restera sans voiler sa tête, de peur de trahir son déshonneur.

Le voile porté sur la tête était donc bien le signe de la virginité et la femme qui ne voulait pas se marier, qui voulait rester vierge, elle gardait ce voile. Elle ne l'enlevait que lorsqu'elle désirait être épousée.

Ce qui explique que les jeune femmes promises en mariage, était dévoilée par leur époux, le jour de leur mariage, ne portant plus le voile après, pour bien montrer qu'elles n'étaient plus à prendre.

On peux donc dire que le port du voile à cette époque, pour Tertullien, cela n'avait rien à voir avec le port du voile par les femmes musulmanes, puisque l'islam radical impose le port du voile à toutes les femmes, qu'elles soient vierge ou pas vierges, mariées ou non mariées.

dhanvin_ a écrit:

Généralement, le passage suivant est interprété non pas comme favorisant le port du voile, mais plutôt celui d'une chevelure longue pour se distinguer des hommes... pourtant, un Père de l’Église, Tertullien, est plus "radical" sur la question (notez aussi les quelques mots sur les "femmes d'Arabie").

ce passage sur les femmes d'arabie est extremement intéressant puisqu'il indique que les femmes arabes se voilaient avant l'islam.

Mohamed n'a donc fait que suivre la coutume arabe et vous prenez cela pour un ordre divin

rosarum a écrit:

dhanvin_ a écrit:

Généralement, le passage suivant est interprété non pas comme favorisant le port du voile, mais plutôt celui d'une chevelure longue pour se distinguer des hommes... pourtant, un Père de l’Église, Tertullien, est plus "radical" sur la question (notez aussi les quelques mots sur les "femmes d'Arabie").

ce passage sur les femmes d'arabie est extremement intéressant puisqu'il indique que les femmes arabes se voilaient avant l'islam.

Mohamed n'a donc fait que suivre la coutume arabe et vous prenez cela pour un ordre divin

NON Rosarum, pas les femmes, les vierges, c'est à dire "les femmes qui étaient vierge" et qui voulait le rester. Le voile, porté sur la tête, était le signe de la virginité ; signe que les religieuses ont gardé.

rosarum a écrit:

dhanvin_ a écrit:

Généralement, le passage suivant est interprété non pas comme favorisant le port du voile, mais plutôt celui d'une chevelure longue pour se distinguer des hommes... pourtant, un Père de l’Église, Tertullien, est plus "radical" sur la question (notez aussi les quelques mots sur les "femmes d'Arabie").

ce passage sur les femmes d'arabie est extrêmement intéressant puisqu'il indique que les femmes arabes se voilaient avant l'islam.

Mohamed n'a donc fait que suivre la coutume arabe et vous prenez cela pour un ordre divin

Les gens respiraient avant l'islam et ils ont respiré après aussi mais uniquement parce que l'interdiction du suicide était un ordre divin...

Bonus: