Le terme ‘Al-Junnah’ (bouclier) est ce qui protège et empêche l’arme de l’ennemi de atteindre celui qui le porte et le blesser.
Le jeûne protège donc la personne de tomber dans les péchés dont la récompense est le châtiment dans ce monde et l’au-delà. Le terme « rafath » englobe les paroles grossières et mauvaises. L’imam Ahmad et d’autres rapportent un hadith remontant au Prophète
صلى الله عليه وسلم :
« Le jeûne est un bouclier tant qu’il n’est pas percé. » On lui demanda : « Comment peut-il être percé ? » Il répondit : « Par le mensonge et la médisance. » C’est une preuve que la médisance fissure le jeûne, ou qu’elle l’affecte. Et si le bouclier est percé, il n’est plus d’aucune utilité pour celui qui l’utilise. De même que le jeûne lorsqu’il est fissuré, il n’y a plus de bénéfice pour celui qui l’accomplit.
La médisance : comme l’a expliqué le Prophète
صلى الله عليه وسلم, c’est dire de ton frère ce qu’il n’aime pas. Il a été rapporté dans le Musnad Ahmad, que la médisance annule le jeûne : « Deux femmes jeûnaient au temps du Prophète
صلى الله عليه وسلم et elles ont failli mourir de soif. Ceci fut rapporté au Prophète
صلى الله عليه وسلم, mais il refusa [de leur permettre de rompre le jeûne]. Puis on lui mentionna ces deux femmes de nouveau, et il les fit appeler et leur ordonna de vomir, c’est-à-dire de vider leur estomac. Elles ont vomi et ont rempli un bol de pus, de sang purulent et des morceaux de chair. Alors le Prophète
صلى الله عليه وسلم dit :
« Ces deux femmes se sont privées de ce qu’Allah leur a autorisé, mais elles ont annulé leur jeûne en faisant ce qu’Allah a rendu illicite pour elles. L’une d’entre elles s’est assise avec l’autre et elles se sont mises à manger de la chair des gens. » Ce qui s’est passé avec ces deux femmes en présence du Prophète
صلى الله عليه وسلم lorsqu’elles ont vomi ces choses affreuses et détestables, cela fait partie des miracles qui se sont produits dans la main du Prophète
صلى الله عليه وسلم pour montrer aux gens les effets néfastes de la médisance. Et Allah a dit :
وَلا يَغْتَب بَّعْضُكُم بَعْضًا أَيُحِبُّ أَحَدُكُمْ أَن يَأْكُلَ لَحْمَ أَخِيهِ مَيْتًا
« et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? » Sourate Al-Hujurat ; verset 12
Ce hadith montre donc que la médisance annule le jeûne, mais c’est une annulation au sens figuré, c’est-à-dire que cela annule la récompense du jeûne.
Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.