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 Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.

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rosedumatin
mario-franc_lazur
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MessageSujet: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMar 10 Juin 2014, 18:52

Je viens de le découvrir dans la revue "Famille chrétienne" et je ne résiste pas au plaisir de vous le faire connaître :


(à suivre)
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMar 10 Juin 2014, 18:58

SUITE


Lisez, c'est trop étonnant !


Le pèlerinage de Notre-Dame-des-Bois, en Haute-Marne, célèbre ses 100 ans ces 31 mai et 1er juin. Qui était son fondateur, le Père Jean-Édouard Lamy (1853-1931), personnage original et atypique, que la Vierge visitait ?


« Pour vivre heureux, vivons caché », semble dire Notre-Dame des Bois en son sanctuaire forestier de Chalindrey – cherchez (sur la carte) et vous trouverez. À 65 kilomètres au nord-est de Dijon, 12 au sud de Langres. L’un des plus petits et discrets sanctuaires de France. Caché dans une clairière du Bois Guyotte. À l’intérieur, un autel dénudé ; une statue de Marie, taille réduite, qui louche ; quelques bancs de bois ; six vitraux colorés ; une cinquantaine d’ex-votos. C’est tout, c’est beaucoup. L’un des lieux préférés de la Vierge. Il fête son centenaire en ce joli mois de mai (1).

On atteint Notre-Dame-des-Bois en grimpant depuis le village de Violot, par un sentier herbeux de cinq cents mètres. Il ne serpente pas, non, il escalade la colline, droit dans ses bottes de fleurs des champs, entre des murailles tendres de chênes, de hêtres et de pins qui semblent courber le chef devant leur Reine et ses pèlerins.

« Pour vivre heureux, vivons caché… dans les plis de votre robe, ô Marie », ajouterait le fondateur de Notre-Dame-des-Bois, le Père Jean-Édouard Lamy, né au Pailly, village à deux pas d’ici, en 1853, et mort en 1931. Soixante-dix-huit ans d’une vie intensément pleine et offerte.

Qu’on ne se méprenne pas : Jean-Édouard n’est pas de la « haute » ; il est de la Haute-Marne. Il naît dans une famille de paysans et reçoit une instruction « à peine primaire ». Il chante les litanies de la Vierge en gardant les vaches. Celles-ci paissent, celle-là lui apparaît. Il ne s’en étonne guère : il vit et vivra toujours avec elle. « Elle n’est pas compliquée », dira-t-il de Marie comme un mari parle de sa femme.

Plus tard, il apercevra sur une colline « un agneau debout sur un autel avec des anges autour ». L’Agneau immolé appelle des hommes qui s’immoleront pour son peuple ? Édouard répond oui. À 12 ans, il veut être prêtre. Mais un incendie ravage la maison paternelle : la famille est ruinée. Impossible de payer le séminaire. Lorsqu’il apprend qu’à Troyes une congrégation, les Oblats de Saint-François-de-Sales, accueille les jeunes gens pauvres , il y court. Et devient responsable d’un patronage dans cette ville pénitentiaire où grouillent les orphelins et les esseulés dont les parents sont en prison ou à l’usine.

On finit par l’appeler « le curé des voyous »

Le Père Lamy se consacre à eux jour et nuit, « se faisant l’avocat des jeunes délinquants, raconte l’historien Daniel-Rops, au point de récolter, à Troyes, le surnom de “curé des voyous”, allant dans les pires lieux, au besoin, pour récupérer les filles dites perdues, assumant en même temps ses fonctions sacerdotales avec un zèle tel qu’on le voyait passer dix ou douze heures de suite au confessionnal, obligé d’en sortir de temps en temps pour se plonger la tête dans un seau d’eau froide ». Le cardinal Amette, archevêque de Paris, s’exclamera un jour : « J’ai dans mon diocèse un nouveau Curé d’Ars ». Il y avait aussi du Don Bosco chez cet apôtre des périphéries.

S’il existe de nombreuses photos du Père Lamy, celui-ci avouait ne s’être « jamais regardé dans un miroir ». Les clichés montrent un homme courtaud, une lippe couturée de rides, un nez rond en abricot, une ébouriffade de cheveux blancs, des loupes à la place de lunettes – il avait perdu un œil et n’y voyait guère de l’autre –, une soutane pas trop propre… Or, témoignera Daniel-Rops, « de ce visage sans grâce rayonnait une lumière extraordinaire, qui éclatait dans son sourire » – et qui fascinera le philosophe Jacques Maritain.

En 1900, le Père Lamy est nommé curé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Une paroisse dont aucun prêtre ne veut et qu’on se refile comme la patate chaude. Il y restera vingt-trois ans. Il s’attache à ses ouailles, guère pratiquantes, composées de maraîchers, de chiffonniers, d’ouvriers. « Il fut non seulement accepté mais entouré d’une affection rugueuse », note Daniel-Rops. Le soutien de ses paroissiens dans l’aventure de Notre-Dame-des-Bois le démontrera.

« Ce prêtre si peu éblouissant, ce curé d’une banlieue assez sordide, poursuit Daniel-Rops, bénéficiait de charismes extraordinaires, dont il devait livrer les récits avec une bonhomie, une simplicité de ton, un sens aussi du spirituel le plus haut, qui les rapprochent des Fioretti. Vivant littéralement en Dieu, priant sans cesse, et surtout la Vierge Marie qu’il avait en immense vénération, ce solitaire, ce taciturne, dont la mère disait “C’est un baril bouché”, avec les Puissances du Ciel avait des entretiens quasi familiers. »

Quel rapport entre la cité populeuse de La Courneuve et le sanctuaire caché de Notre-Dame-des-Bois ? Ils sont aussi près l’un de l’autre que le monde visible l’est du monde invisible. Tous les ans, le Père Lamy se rend en pèlerinage à Gray (Haute-Saône) prier Notre-Dame en sa basilique, à 50 kilomètres au sud de son village du Pailly. Le 9 septembre 1909, il y célèbre la messe quand la Vierge descend doucement vers l’autel, lumineuse de gloire, et lui sourit. Elle lui annonce la guerre de 1914 ; dit qu’elle désire une congrégation nouvelle (ce sera les Serviteurs de Jésus et de Marie, qu’il fondera juste avant sa mort, et dont la maison mère est aujourd’hui à Ourscamp) ; et lui raconte comment elle l’a protégé depuis son enfance.

Enfin, Marie lui demande de fonder un autre pèlerinage. Elle lui montre le lieu en pensée : une cabane dans une clairière. Il reconnaît aussitôt le Bois Guyotte : il y a souvent joué, enfant
. Mais la masure n’est pas belle : elle sert de refuge aux bûcherons et aux chasseurs, qui y font ripaille. Et pourquoi ce trou perdu ? « C’est le choix de la Mère de Dieu. » Puis celle-ci lui désigne une statue d’elle, pas franchement folichonne. Pourquoi pas une statue plus grande, plus belle, pour la Reine des cieux ? « C’est le choix de la Mère de Dieu. » Lamy décrira Marie comme « une femme énergique ». Dont acte.

Le bois, la maison, la statue, l’abbé les voit bien, mais il n’a rien. C’est seulement en 1911, deux ans plus tard, qu’il aperçoit la statue, à Paris, chez un brocanteur. Il entre à reculons, déçu par le manque de goût de Marie. (Il dira plus tard : « La Sainte Vierge trouve souvent que ses statues ne sont pas belles, mais cela ne l’empêche pas de les aimer comme des signes de l’affection qu’on a pour elle et de s’en servir comme canal pour ses grâces. Cela nous montre à nous aussi que nous n’avons pas besoin de nous trouver beaux pour nous confier à la Sainte Vierge ».) Lorsque la vendeuse pose la statue sur le comptoir, celle-ci devient resplendissante.

Encore deux ans plus tard, grâce à des donateurs, il peut acquérir le bois et la « baraque ». Il y transporte la statue le 20 avril 1914, quelques semaines avant le déclenchement des hostilités. Les pèlerins se succéderont durant toute la guerre, de la Haute-Marne mais aussi de La Courneuve.

« Tel le prophète Jérémie qui achète un champ lors qu’il prophétise la guerre et la destruction de Jérusalem, le Père Lamy achète le Bois Guyotte alors qu’il annonce à tous une guerre destructrice, remarque Frère Charles de Jésus, s.j.m., qui coorganise le pèlerinage. C’est dans l’un et l’autre cas pour poser un geste d’espérance en plein chaos. » « La grâce du lieu, c’est la pauvreté, la pureté, la solitude et le silence », résume Christiane Sépulchre, mère de famille voisine, qui entretient la chapelle. « C’est tellement isolé que vous pouvez crier, pleurer, gémir tout votre saoûl, en toute liberté », ajoute le Père Grégory, jeune curé de Chalindrey (Haute-Marne), qui a en charge le sanctuaire, devenu paroissial en 1924.

Quand le diable s’avoue vaincu

Le Père Lamy était parfois déroutant, rude et rugueux, mais il avait une attention aux autres, lui qui allait à la pêche aux âmes avec un litre de vin rouge sous chaque bras, soutenant que « le gosier est le chemin du cœur ». Délicatesse aussi envers les âmes dont il disait : « Il ne faut rien ajouter à leur croix, il ne faut pas les mener à la boucherie ».

Boucherie, la guerre de 1914 le sera. Il va en porter sa part de croix : La Courneuve voit passer des milliers de soldats – dont des centaines d’aumôniers militaires. Sa charge s’accroît sans cesse. En mars 1918, une explosion frappe son quartier, ébranle l’église, pulvérise les vitres. Pas un mort, pas un blessé : un miracle que ses paroissiens attribuent à Notre-Dame des Bois.

Le « nouveau Curé d’Ars » fut, comme son prédécesseur, persécuté par le Malin. Fait unique : celui-ci lui apparaissait en même temps que la Vierge, à qui il lançait : « Je vous ai toujours combattue, vous m’avez toujours vaincu ». « C’est le seul sanctuaire dont le vocable vient du diable, assure, sans malice, l’ancien curé de Chalindrey. Satan a dit au Père Lamy : “Il y a Notre-Dame de Lourdes, il y aura Notre-Dame-des-Bois”. »

Presque aveugle, le Père est mis à la retraite en 1923. Il se retire au Pailly et passe de longues heures en « son » sanctuaire à converser avec Marie. « Il n’y a peut-être pas d’endroit au monde où elle donne avec tant d’abondance les grâces spirituelles. » On pourrait pasticher la ronde enfantine : « Nous r’tournerons au Bois, / les grâces n’y sont pas comptées. / La Belle que voilà / aidera à les ramasser. / Entrez dans la danse, voyez comme on chante. / Priez, pleurez,/confessez-vous à qui vous voudrez. »




« C'est la Vierge puissante »

Le Père Lamy disait : « Quand j’avais une grâce difficile à obtenir, j’allais devant la Vierge dorée… Elle est protectrice : c’est la Vierge puissante. Elle étend son manteau sur ceux qui veulent venir là. Elle désire des âmes vierges, qui viennent lui demander là la pureté. Elle m’a dit : “Je deviendrai le réconfort des âmes”. Elle est infiniment bonne mais ne vous passe rien. Elle semble dire : “Regardez ce que vous avez coûté à mon Fils !” Elle nous écoute tous mais elle a une prédilection pour la prière humble et confiante des petits. Le diable la redoute, car elle sait attirer la miséricorde de Dieu sur presque rien. Ce qui importe, c’est de prier. La Sainte Vierge offre nos prières à Dieu. Elle aime qu’on la prie avec confiance et qu’on la laisse faire à sa manière. La Sainte Vierge guérit. Elle le fait… mais elle préférerait qu’on lui demandât le miracle [de la conversion] d’une âme ».

Luc Adrian

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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMar 10 Juin 2014, 19:30

mario-franc_lazur a écrit:
SUITE


Lisez, c'est trop étonnant !


Le pèlerinage de Notre-Dame-des-Bois, en Haute-Marne, célèbre ses 100 ans ces 31 mai et 1er juin. Qui était son fondateur, le Père Jean-Édouard Lamy (1853-1931), personnage original et atypique, que la Vierge visitait ?


« Pour vivre heureux, vivons caché », semble dire Notre-Dame des Bois en son sanctuaire forestier de Chalindrey – cherchez (sur la carte) et vous trouverez. À 65 kilomètres au nord-est de Dijon, 12 au sud de Langres. L’un des plus petits et discrets sanctuaires de France. Caché dans une clairière du Bois Guyotte. À l’intérieur, un autel dénudé ; une statue de Marie, taille réduite, qui louche ; quelques bancs de bois ; six vitraux colorés ; une cinquantaine d’ex-votos. C’est tout, c’est beaucoup. L’un des lieux préférés de la Vierge. Il fête son centenaire en ce joli mois de mai (1).

On atteint Notre-Dame-des-Bois en grimpant depuis le village de Violot, par un sentier herbeux de cinq cents mètres. Il ne serpente pas, non, il escalade la colline, droit dans ses bottes de fleurs des champs, entre des murailles tendres de chênes, de hêtres et de pins qui semblent courber le chef devant leur Reine et ses pèlerins.

« Pour vivre heureux, vivons caché… dans les plis de votre robe, ô Marie », ajouterait le fondateur de Notre-Dame-des-Bois, le Père Jean-Édouard Lamy, né au Pailly, village à deux pas d’ici, en 1853, et mort en 1931. Soixante-dix-huit ans d’une vie intensément pleine et offerte.

Qu’on ne se méprenne pas : Jean-Édouard n’est pas de la « haute » ; il est de la Haute-Marne. Il naît dans une famille de paysans et reçoit une instruction « à peine primaire ». Il chante les litanies de la Vierge en gardant les vaches. Celles-ci paissent, celle-là lui apparaît. Il ne s’en étonne guère : il vit et vivra toujours avec elle. « Elle n’est pas compliquée », dira-t-il de Marie comme un mari parle de sa femme.

Plus tard, il apercevra sur une colline « un agneau debout sur un autel avec des anges autour ». L’Agneau immolé appelle des hommes qui s’immoleront pour son peuple ? Édouard répond oui. À 12 ans, il veut être prêtre. Mais un incendie ravage la maison paternelle : la famille est ruinée. Impossible de payer le séminaire. Lorsqu’il apprend qu’à Troyes une congrégation, les Oblats de Saint-François-de-Sales, accueille les jeunes gens pauvres , il y court. Et devient responsable d’un patronage dans cette ville pénitentiaire où grouillent les orphelins et les esseulés dont les parents sont en prison ou à l’usine.

On finit par l’appeler « le curé des voyous »

Le Père Lamy se consacre à eux jour et nuit, « se faisant l’avocat des jeunes délinquants, raconte l’historien Daniel-Rops, au point de récolter, à Troyes, le surnom de “curé des voyous”, allant dans les pires lieux, au besoin, pour récupérer les filles dites perdues, assumant en même temps ses fonctions sacerdotales avec un zèle tel qu’on le voyait passer dix ou douze heures de suite au confessionnal, obligé d’en sortir de temps en temps pour se plonger la tête dans un seau d’eau froide ». Le cardinal Amette, archevêque de Paris, s’exclamera un jour : « J’ai dans mon diocèse un nouveau Curé d’Ars ». Il y avait aussi du Don Bosco chez cet apôtre des périphéries.

S’il existe de nombreuses photos du Père Lamy, celui-ci avouait ne s’être « jamais regardé dans un miroir ». Les clichés montrent un homme courtaud, une lippe couturée de rides, un nez rond en abricot, une ébouriffade de cheveux blancs, des loupes à la place de lunettes – il avait perdu un œil et n’y voyait guère de l’autre –, une soutane pas trop propre… Or, témoignera Daniel-Rops, « de ce visage sans grâce rayonnait une lumière extraordinaire, qui éclatait dans son sourire » – et qui fascinera le philosophe Jacques Maritain.

En 1900, le Père Lamy est nommé curé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Une paroisse dont aucun prêtre ne veut et qu’on se refile comme la patate chaude. Il y restera vingt-trois ans. Il s’attache à ses ouailles, guère pratiquantes, composées de maraîchers, de chiffonniers, d’ouvriers. « Il fut non seulement accepté mais entouré d’une affection rugueuse », note Daniel-Rops. Le soutien de ses paroissiens dans l’aventure de Notre-Dame-des-Bois le démontrera.

« Ce prêtre si peu éblouissant, ce curé d’une banlieue assez sordide, poursuit Daniel-Rops, bénéficiait de charismes extraordinaires, dont il devait livrer les récits avec une bonhomie, une simplicité de ton, un sens aussi du spirituel le plus haut, qui les rapprochent des Fioretti. Vivant littéralement en Dieu, priant sans cesse, et surtout la Vierge Marie qu’il avait en immense vénération, ce solitaire, ce taciturne, dont la mère disait “C’est un baril bouché”, avec les Puissances du Ciel avait des entretiens quasi familiers. »

Quel rapport entre la cité populeuse de La Courneuve et le sanctuaire caché de Notre-Dame-des-Bois ? Ils sont aussi près l’un de l’autre que le monde visible l’est du monde invisible. Tous les ans, le Père Lamy se rend en pèlerinage à Gray (Haute-Saône) prier Notre-Dame en sa basilique, à 50 kilomètres au sud de son village du Pailly. Le 9 septembre 1909, il y célèbre la messe quand la Vierge descend doucement vers l’autel, lumineuse de gloire, et lui sourit. Elle lui annonce la guerre de 1914 ; dit qu’elle désire une congrégation nouvelle (ce sera les Serviteurs de Jésus et de Marie, qu’il fondera juste avant sa mort, et dont la maison mère est aujourd’hui à Ourscamp) ; et lui raconte comment elle l’a protégé depuis son enfance.

Enfin, Marie lui demande de fonder un autre pèlerinage. Elle lui montre le lieu en pensée : une cabane dans une clairière. Il reconnaît aussitôt le Bois Guyotte : il y a souvent joué, enfant
. Mais la masure n’est pas belle : elle sert de refuge aux bûcherons et aux chasseurs, qui y font ripaille. Et pourquoi ce trou perdu ? « C’est le choix de la Mère de Dieu. » Puis celle-ci lui désigne une statue d’elle, pas franchement folichonne. Pourquoi pas une statue plus grande, plus belle, pour la Reine des cieux ? « C’est le choix de la Mère de Dieu. » Lamy décrira Marie comme « une femme énergique ». Dont acte.

Le bois, la maison, la statue, l’abbé les voit bien, mais il n’a rien. C’est seulement en 1911, deux ans plus tard, qu’il aperçoit la statue, à Paris, chez un brocanteur. Il entre à reculons, déçu par le manque de goût de Marie. (Il dira plus tard : « La Sainte Vierge trouve souvent que ses statues ne sont pas belles, mais cela ne l’empêche pas de les aimer comme des signes de l’affection qu’on a pour elle et de s’en servir comme canal pour ses grâces. Cela nous montre à nous aussi que nous n’avons pas besoin de nous trouver beaux pour nous confier à la Sainte Vierge ».) Lorsque la vendeuse pose la statue sur le comptoir, celle-ci devient resplendissante.

Encore deux ans plus tard, grâce à des donateurs, il peut acquérir le bois et la « baraque ». Il y transporte la statue le 20 avril 1914, quelques semaines avant le déclenchement des hostilités. Les pèlerins se succéderont durant toute la guerre, de la Haute-Marne mais aussi de La Courneuve.

« Tel le prophète Jérémie qui achète un champ lors qu’il prophétise la guerre et la destruction de Jérusalem, le Père Lamy achète le Bois Guyotte alors qu’il annonce à tous une guerre destructrice, remarque Frère Charles de Jésus, s.j.m., qui coorganise le pèlerinage. C’est dans l’un et l’autre cas pour poser un geste d’espérance en plein chaos. » « La grâce du lieu, c’est la pauvreté, la pureté, la solitude et le silence », résume Christiane Sépulchre, mère de famille voisine, qui entretient la chapelle. « C’est tellement isolé que vous pouvez crier, pleurer, gémir tout votre saoûl, en toute liberté », ajoute le Père Grégory, jeune curé de Chalindrey (Haute-Marne), qui a en charge le sanctuaire, devenu paroissial en 1924.

Quand le diable s’avoue vaincu

Le Père Lamy était parfois déroutant, rude et rugueux, mais il avait une attention aux autres, lui qui allait à la pêche aux âmes avec un litre de vin rouge sous chaque bras, soutenant que « le gosier est le chemin du cœur ». Délicatesse aussi envers les âmes dont il disait : « Il ne faut rien ajouter à leur croix, il ne faut pas les mener à la boucherie ».

Boucherie, la guerre de 1914 le sera. Il va en porter sa part de croix : La Courneuve voit passer des milliers de soldats – dont des centaines d’aumôniers militaires. Sa charge s’accroît sans cesse. En mars 1918, une explosion frappe son quartier, ébranle l’église, pulvérise les vitres. Pas un mort, pas un blessé : un miracle que ses paroissiens attribuent à Notre-Dame des Bois.

Le « nouveau Curé d’Ars » fut, comme son prédécesseur, persécuté par le Malin. Fait unique : celui-ci lui apparaissait en même temps que la Vierge, à qui il lançait : « Je vous ai toujours combattue, vous m’avez toujours vaincu ». « C’est le seul sanctuaire dont le vocable vient du diable, assure, sans malice, l’ancien curé de Chalindrey. Satan a dit au Père Lamy : “Il y a Notre-Dame de Lourdes, il y aura Notre-Dame-des-Bois”. »

Presque aveugle, le Père est mis à la retraite en 1923. Il se retire au Pailly et passe de longues heures en « son » sanctuaire à converser avec Marie. « Il n’y a peut-être pas d’endroit au monde où elle donne avec tant d’abondance les grâces spirituelles. » On pourrait pasticher la ronde enfantine : « Nous r’tournerons au Bois, / les grâces n’y sont pas comptées. / La Belle que voilà / aidera à les ramasser. / Entrez dans la danse, voyez comme on chante. / Priez, pleurez,/confessez-vous à qui vous voudrez. »




« C'est la Vierge puissante »

Le Père Lamy disait : « Quand j’avais une grâce difficile à obtenir, j’allais devant la Vierge dorée… Elle est protectrice : c’est la Vierge puissante. Elle étend son manteau sur ceux qui veulent venir là. Elle désire des âmes vierges, qui viennent lui demander là la pureté. Elle m’a dit : “Je deviendrai le réconfort des âmes”. Elle est infiniment bonne mais ne vous passe rien. Elle semble dire : “Regardez ce que vous avez coûté à mon Fils !” Elle nous écoute tous mais elle a une prédilection pour la prière humble et confiante des petits. Le diable la redoute, car elle sait attirer la miséricorde de Dieu sur presque rien. Ce qui importe, c’est de prier. La Sainte Vierge offre nos prières à Dieu. Elle aime qu’on la prie avec confiance et qu’on la laisse faire à sa manière. La Sainte Vierge guérit. Elle le fait… mais elle préférerait qu’on lui demandât le miracle [de la conversion] d’une âme ».

Luc Adrian



Etonnant, extraordinaire mon cher MARIO !!!

Je ne connaissais pas !!!


Merci , Merci d'avoir ouvert ce sujet et garde moi le " Famille Chrétienne " car j'arrive chez toi dans treize jours !!!!!!  Very Happy Cool 
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMer 11 Juin 2014, 09:50

Je ne le connaissais pas.

Merci Mario de m'avoir permis de découvrir cette belle histoire de dévotion.
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMer 11 Juin 2014, 15:57

Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. 2129354088  mon cher Mario d'avoir puisé cette article pour nous dans dans la revue "Famille chrétienne" !
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Benoît

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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMer 11 Juin 2014, 17:03

C'est trés intéressant mais moi j'espérais que ça annoncerai une entrée massive des musulmans dans l'Eglise du Christ à moyen terme!
 Razz 
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMer 11 Juin 2014, 21:12

Sanctus Benedictus a écrit:
C'est trés intéressant mais moi j'espérais que ça annoncerai une entrée massive des musulmans dans l'Eglise du Christ à moyen terme!
 Razz 


A moyen terme oui, les esprits seront prêts dans quelques décennies, mon cher SANCTUS ...
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMer 11 Juin 2014, 22:36


Un homme profondément simple,généreux et humain avec un lien privilégié à Marie .Un vrai chrétien.

(Il existe une photographie ou on le voit ,jovial ,sur une jardinière tirée par un âne )

Sa congrégation "Les serviteurs de Jésus et de Marie "est toujours vivace et fait un travail remarquable auprès des jeunes .
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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyJeu 12 Juin 2014, 07:30

albania a écrit:

      Un homme profondément simple,généreux et humain avec un lien privilégié à Marie .Un vrai chrétien.

(Il existe une photographie ou on le voit ,jovial ,sur une jardinière tirée par un âne )


Celle-ci ?       [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

           

 
Citation :
Sa congrégation "Les serviteurs de Jésus et de Marie "est toujours vivace et fait un travail remarquable auprès des jeunes .


Tu en sais des choses, ma chère ALBANIA  !!!

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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyJeu 12 Juin 2014, 12:27

mario-franc_lazur a écrit:
albania a écrit:

      Un homme profondément simple,généreux et humain avec un lien privilégié à Marie .Un vrai chrétien.

(Il existe une photographie ou on le voit ,jovial ,sur une jardinière tirée par un âne )


Celle-ci ?       [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
           


Citation :
Citation :
 Oui c'est bien cette photographie à laquelle je pensais .
 
Sa congrégation "Les serviteurs de Jésus et de Marie "est toujours vivace et fait un travail remarquable auprès des jeunes .


Tu en sais des choses, ma chère ALBANIA  !!!
 



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( Oh non ,je suis encore en maternelle!)
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Cistercien

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MessageSujet: Re: Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre.   Le Père Jean-Edouard LAMY, un très saint prêtre. EmptyMar 19 Mai 2015, 00:13

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