L’Éphène, aussi orthographié Épaine (du grec épainos, έπαινος, "Louanges") est un apocryphe de l'Ancien Testament, écrit au cours du troisième siècle avant Jésus-Christ. Le livre contient 114 chapitres et se présente comme étant la révélation apportée au prophète David de la part de Dieu. Les derniers chapitres parlent aussi de Salomon, mais sont absents de la plupart des manuscrits, qui contiennent 110 chapitres.
Dans ce sujet, je donnerai des passages de l'Ephèse. Critiquez-les et commentez-les à votre guise.
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Ce livre est mentionné par plusieurs juifs[1], qui le critique comme étant apocryphe, et donc faussement attribué à David. De même, la littérature chrétienne le retiendra comme un livre hérétique ardemment critiqué par les Pères de l'Eglise[2]. Beaucoup de passages de l'ouvrage s'opposent, en effet, à la conception chrétienne du Messie, et disqualifie ainsi Jésus comme étant le Fils de Dieu et Dieu lui-même[3].
Le livre est à l'origine, semble t-il, de la secte des Davidiens ou Sabéens[4] qui comptent encore aujourd'hui une centaine d'adhérents. Il est peu connu en Occident, mais a suscité, il y a quelques années en Tunisie, de vives réactions : en effet, certains musulmans ont assimilé le livre au Zabur cité dans le Coran, suite à la découverte (dans le nord tunisien) d'une version arabe, consignée sur un manuscrit daté du XVe siècle. En effet, le Zabur comme l'Ephène ont pour signification « louange », « chant » ; et tout deux se présentent comme une révélation littérale émanant de Dieu et adressée à David, et plus globalement, au peuple d'Israël vivant sous son règne. Mohamed a bien été en contact avec les Sabéens, qui fondait leur foi sur l'Ephène, il a donc bien pu parler de leur livre dans le Coran.
L'Ephène est écrit dans une prose éloquente, propres à la plupart des écrivains grecs. Les éléments culturels présents dans le texte ne sont pas assez explicites pour dater le livre, bien que la plupart des experts le situent vers le IIIe siècle avant Jésus-Christ.
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(à suivre)