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 Immobilisation pérenne de la propriété

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AuteurMessage
Ibraluz





Immobilisation pérenne de la propriété Empty
MessageSujet: Immobilisation pérenne de la propriété   Immobilisation pérenne de la propriété EmptySam 13 Oct 2012, 14:55

Suite à une intervention de Tonton sur le thème "Nécessaire concurrence dynamique", je reprends le clavier pour revenir sur un des points de sa dernière intervention dont je ressens, au demeurant, globalement la justesse.

Au sujet du caractère parfait de la Création divine - " Et Dieu vit que cela était bon..." - Tonton rappelle, justement, qu'il "n'est pas bon que l'homme demeure seul. Ainsi Dieu lui donne une aide qui soit son vis à vis, notons bien la notion égalitaire."

Je ne doute pas que la création de la femme soit tout aussi parfaite que celle de l'homme et, du "point de vue" divin - du moins de ce que le Saint Coran nous en révèle - femme et homme sont strictement égaux devant Dieu. Mais, dans l'ordre de la Création, c'est-à-dire les limites existentielles nécessaires, il n'en va pas de même et cela tient, essentiellement, à leur différenciation sexuelle.

La femme est naturellement responsable des conséquences de l'activité génésique : elle doit en porter neuf mois et allaiter deux ans son fruit. L'homme, naturellement irresponsable, a le devoir de l'être moralement. Il doit loger, nourrir et habiller épouse(s) et enfant(s). Tel est l'ordre coranique.

Reconnaissant le ciel au dessus de la terre, la morale au-dessus de la nature, l'ordre de la Création place l'homme au-dessus de la femme. Ce n'est pas un ordre inné mais un ordre potentiel qui n'a de réalité qu'en ce que l'homme assume sa responsabilité. Et cette affirmation ne signifie, évidemment pas, que la femme soit délestée de toute responsabilité morale. Celle-ci ne se limite pas à la seule sexualité et, même sur ce point précis de la reproduction, la femme n'a-t-elle pas le pouvoir de refuser sa responsabilité naturelle ?

Cela dit, tant qu'il fallût, à la femme, porter et allaiter quelque six enfants - soit quelque vingt ans de sa vie consacrés à ces activités sociales basiques - pour seulement entretenir un effectif à peu près constant de population, de telles dispositions, entraînant diverses inégalités compensatrices - comme, par exemple, le partage du patrimoine entre familiers de sexe différent - ont entretenu, en terres d'islam, une réelle équité entre homme et femme.

Aujourd'hui que, souvent, la surpopulation exige un contrôle des naissances et qu'il existe d'autres moyens d'allaitement, bien des femmes, notamment dans les pays industrialisés, ne consacrent guère plus de deux ans aux activités sociales basiques qui préoccupaient tant leurs aïeules. Les dispositions coraniques deviendraient-elles obsolètes ?

Non, répondent les musulmans et les musulmanes. Elles sont à repenser, à re-situer dans le contexte nouveau. La responsabilité morale de l'homme doit rester magnifiée mais les inégalités compensatrices doivent être minimisées, puisque la nécessité ne les justifie plus, dans leur ampleur initiale.

Parmi les diverses pistes de réflexion en ce sens, la plus socialement prometteuse concerne la diversification du traitement du patrimoine. En islam, si l'héritage est son mode privilégié de transmission - comme en la plupart des autres civilisations - il en existe un autre, le "waqf" (immobilisation) que je rendrai, ici, par une appellation plus universellement audible : l'Immobilisation Pérenne de la Propriété (IPP).

L'IPP consacre le droit du propriétaire d'un quelconque bien de retirer celui-ci du marché, de manière perpétuelle. Rendu incessible et inaliénable par déclaration devant notaire, le bien va suivre, désormais, la voie que va lui assigner son propriétaire, en la vie de ce dernier et au delà de celle-ci. Précisant le mode de gestion du bien, le propriétaire explicite, également, les bénéficiaires de la rétribution du capital. Ce peut-être une lignée définie - comme, par exemple, sa lignée féminine, jusqu'à extinction - ou directement une œuvre d'utilité publique (association, fondation, établissement religieux, de santé ou d'éducation, etc.) ou encore un groupe social plus ou moins bien défini (les pèlerins, les pauvres, etc.). L'une ou l'autre des deux dernières possibilités constituant, toujours, l'aboutissement final de la rétribution du capital, après extinction de l'éventuelle lignée bénéficiaire initiale.

Je rappellerai, aux économistes libéraux inquiets, que, dans les sociétés musulmanes moyen-orientales, si tradition-nellement orientées sur le commerce, l'IPP immobilisa jusqu'au tiers des biens immobiliers, sans que le dynamisme économique en fut affecté ; je dirais même : tout au contraire... Et ce constat est même institutionnalisé, en diverses écoles de droit qui ont fixé la limite d'immobilisation personnelle de patrimoine à un tiers. En ces temps de dictature de la mobilité de la propriété, si dramatiquement concrétisée par le déchaînement des plus sauvages spéculations, la vulgarisation de l'IPP est de nature, non seulement, à établir des zones de moindre perturbations économiques mais, aussi, à repositionner, dans le monde musulman, des inégalités moins compensatrices, aujourd'hui, des inégalités naturelles et morales. Au-delà de ces considérations spécifiques, il faut, enfin, méditer sur la méthode et la fluidité de cette approche, fondamentale dans la pensée mohammedienne, du traitement des réalités sociales...
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