Israël ne peut pas s'appuyer sur le terme de « Terre promise » figurant dans la Bible pour « justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens ». C'est ce que déclare aujourd'hui le Vatican qui explique qu'il « n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices ». Le synode pour le Moyen-Orient, réuni par le pape, demande qu'il soit mis fin à l'occupation israélienne des « différents territoires arabes ».
Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Dans un long message adressé au peuple de Dieu, patriarches et évêques orientaux reconnaissent en premier lieu que leur défi majeur est l’unité des Eglises d’Orient.
Ils soulignent aussi l’importance d’un dialogue avec les deux autres grandes religions monothéistes, et mettent l’accent sur le sort délicat des travailleurs immigrés de confession chrétienne dans les pays du Moyen-Orient, parmi lesquels de très nombreux Asiatiques.
Mais très vite ce message dénonce les lourdes conséquences du conflit israélo-palestinien sur toute la région, et surtout – écrivent les responsables catholiques – sur le peuple palestinien.
Les participants au Synode se disent aussi conscients de la souffrance et de l’insécurité dans lesquelles vivent les Israéliens.
Au cœur de ce message, les évêques du Moyen-Orient appellent la communauté internationale à faire appliquer les résolutions des Nations unies de façon à mettre fin à l’occupation israélienne des territoires arabes.
Plus encore, ils reprochent à l’Etat hébreu de recourir à des positions bibliques, pour justifier les injustices faites aux Palestiniens.
Devant la presse, un évêque s’est ensuite expliqué : « On ne peut, a dit ce prélat libanais, se baser sur le concept de Terre promise, pour justifier aujourd’hui le retour des juifs en Israël, ou l’occupation de la Palestine ».
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