Fêté le 11 juillet, le fondateur des bénédictins, saint Benoît de Nursie, attire au-delà des cercles monastiques. Sa Règle, écrite au VIe siècle, fascine par son actualité.
Une règle monastique n’est pas la Révélation ni une Écriture sainte. C’est un texte très humain qui résulte d’un dialogue permanent entre la théorie et la pratique.
C’est la consignation d’une expérience collective vécue. On l’améliore, on la modifie, et vient un moment où elle se fixe. Il y aura ensuite des coutumes, des définitions, des constitutions qui viendront préciser tel ou tel point qui était resté dans l’ombre.
Ce sont des témoignages historiques extraordinaires, qui indiquent la forme de vie que doivent suivre les moines et les moniales d’une communauté, mais aussi les moments où cela ne fonctionne pas et les remèdes qui sont prévus, avec les fautes et les sanctions mentionnées dans la Règle.
On résume souvent la Règle de saint Benoît à ces mots : Ora et labora, prie et travaille
La vie monastique pourrait se résumer en deux autres mots :
Opus Dei. Les moines sont des hommes qui, par leur labeur, et un labeur qui coûte physiquement, participent au grand œuvre de Dieu. Ce sont des hommes ou des femmes qui, au lieu de se contenter de suivre les préceptes évangéliques, ont décidé de s’appliquer également les conseils évangéliques, de se situer un point plus haut dans la perfection que le reste des chrétiens.
Donc tout tourne autour du travail et de la prière..
C’est la même chose. Le travail fait partie de la contribution à l’œuvre de création divine, et la prière est un très lourd travail : c’est dur, il faut se lever en pleine nuit, rester debout dans le froid du chœur… C’est exigeant.
La Règle, c’est aussi un contrat entre la communauté et chacun de ses membres. Il est bien dit dans les chapitres sur l’accueil des novices que l’on devra leur expliquer très clairement ce à quoi ils s’engagent.
EXTRAIT de :
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