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 Exercices de Carême

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MessageSujet: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 04 Mar 2023, 22:37

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Dernière édition par rosedumatin le Dim 05 Mar 2023, 22:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 05 Mar 2023, 16:13

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 05 Mar 2023, 16:15

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 05 Mar 2023, 22:32

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyLun 06 Mar 2023, 16:31

rosedumatin a écrit:
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             Exercices de Carême  175602          bien chère ROSE pour cette très belle image qui est l'une de tes nombreuses compositions. J'espère que tu nous en donneras d'autres.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 07 Mar 2023, 11:15

Bon Carême et bonne montée vers Pâques a tous les chrétiens du forum.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 07 Mar 2023, 15:30

rosedumatin a écrit:
Bon Carême et bonne montée vers Pâques a tous les chrétiens du forum.
[/url][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]




Quelle belle composition, bien chère ROSE : Jésus avec le Saint Esprit.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 07 Mar 2023, 15:53

Prière à SAINT JOSEPH de Sainte Thérèse

Dieu tout-puissant et très miséricordieux, qui avez donné pour époux à la Vierge Marie, votre très sainte Mère, l'homme juste, le bienheureux Joseph, fils de David, et l'avez choisi pour votre père nourricier, accordez à votre Église, par les prières et les mérites de ce grand Saint, la paix et la tranquillité, et faites-nous la grâce de jouir, un jour, du bonheur de le voir éternellement dans le ciel, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 07 Mar 2023, 15:59

rosedumatin a écrit:
Prière à SAINT JOSEPH de Sainte Thérèse

Dieu tout-puissant et très miséricordieux, qui avez donné pour époux à la Vierge Marie, votre très sainte Mère, l'homme juste, le bienheureux Joseph, fils de David, et l'avez choisi pour votre père nourricier, accordez à votre Église, par les prières et les mérites de ce grand Saint, la paix et la tranquillité, et faites-nous la grâce de jouir, un jour, du bonheur de le voir éternellement dans le ciel, vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

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De nouveau une magnifique composition de notre ROSEDUMATIN : saint Joseph avec l'enfant Jésus.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 07 Mar 2023, 20:08

Méditation


Il reçut des soufflets sans nombre de la part de ses insulteurs.
Lui qui chaque jour arrache de la main du vieil ennemi les âmes captives.

Il ne détourna point son visage des crachats de la perfidie,
Lui qui lave les âmes dans l'eau salutaire.

Il accepta sans mot dire la flagellation,
Lui qui par son intercession nous délivre des supplices sans fin.

Il endura les mauvais traitements,
Lui qui veut bien nous faire participer parmi les choeurs des anges, à la gloire éternelle.

Il ne se refusa point au couronnement d'épines,
Lui qui nous sauve des blessures du péché.

Il accepta dans sa soif l'amertume du fiel,
Lui qui se prépare à nous enivrer d'éternelles délices.

Il a gardé le silence sous l'outrage de l'adoration dérisoire des bourreaux,
Lui qui a pour nous supplié son Père, bien qu'il fût son égal par la divinité.

Il en est venu à subir la mort, Lui qui était la Vie,
Et qui était venu l'apporter aux morts.

Saint Grégoire le Grand

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMer 08 Mar 2023, 00:21

Saint Joseph,
Maître de la vie intérieure,
Apprends-nous à vivre au quotidien
Dans l’intimité de Jésus et de Marie
Et dans l’abandon confiant à l’Amour de
Dieu le Père.

Saint Joseph
Protecteur de la famille de Nazareth,
Nous te confions l’avenir de nos familles.
Qu’elles soient des foyers d’accueil et d’amour.
Aide-nous dans l’éducation chrétienne
de nos enfants.

Saint Joseph,
Modèle des travailleurs,
Nous te confions notre travail quotidien,
Qu’il contribue au bien-être de tout homme.
Aide-nous à l’accomplir en esprit de service.
Nous te prions pour toute personne à la recherche de travail.

Saint Joseph,
Gardien fidèle de l’Eglise,
À qui Dieu a confié la garde des mystères du salut,
Inspire les chrétiens d’être des témoins fidèles
De l’Evangile, toujours et partout,
Au cœur du monde si douloureusement
en quête de fraternité et de paix.

Amen

- Cardinal Léon Joseph Suenens[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyJeu 09 Mar 2023, 22:27

🙏[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
HEURE SAINTE 🙏🏻

Passer une heure de prière, uni au Christ.

L’Heure Sainte consiste à passer, dans la nuit du jeudi au vendredi, une heure de prière uni au Christ dans le début de Sa passion, c’est-à-dire au Jardin des Oliviers. Sainte Marguerite-Marie Alacoque rapporte les paroles que Jésus lui dit :

Toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette tristesse mortelle que J’ai bien voulu souffrir au Jardin des Oliviers . Pour m’accompagner dans cette humble prière, que Je présenterai alors à mon Père, parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi pour adoucir en quelque façon l’amertume que Je sentais de l’abandon de mes apôtres qui m’obligea à leur reprocher qu’ils n’avaient pu veiller une heure avec moi, et pendant cette heure, tu feras ce que Je t’enseignerai.

🌼Vie et œuvres de sainte Marguerite-Marie 🌼

L'Heure Sainte a été encouragée par l’Eglise, et le pape Pie XI, dans son encyclique Miserentissimus Redemptio, reconnaissant que l’Heure Sainte répond au désir de Jésus comme une pratique d’amour, de compassion et de réparation :

Si l’angoisse de Jésus à Gethsémani est si forte, c’est qu’il perçoit que son Sacrifice d’amour ne rencontrerait qu’indifférence et révolte de la part de tant d’êtres humains. En cette Heure, c’est la Tentation la plus redoutable, l’assaut ultime de l’Ennemi : faire croire à Jésus que son Oblation serait vaine. Dans la solitude amère du Jardin des Oliviers, le Seigneur, broyé par la souffrance, vit les paroles du psalmiste : « J’espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Ps 69,21)
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyVen 10 Mar 2023, 16:42

rosedumatin a écrit:
🙏[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
HEURE SAINTE 🙏🏻

Passer une heure de prière, uni au Christ.

L’Heure Sainte consiste à passer, dans la nuit du jeudi au vendredi, une heure de prière uni au Christ dans le début de Sa passion, c’est-à-dire au Jardin des Oliviers. Sainte Marguerite-Marie Alacoque rapporte les paroles que Jésus lui dit :

Toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette tristesse mortelle que J’ai bien voulu souffrir au Jardin des Oliviers . Pour m’accompagner dans cette humble prière, que Je présenterai alors à mon Père, parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi pour adoucir en quelque façon l’amertume que Je sentais de l’abandon de mes apôtres qui m’obligea à leur reprocher qu’ils n’avaient pu veiller une heure avec moi, et pendant cette heure, tu feras ce que Je t’enseignerai.

🌼Vie et œuvres de sainte Marguerite-Marie 🌼

L'Heure Sainte a été encouragée par l’Eglise, et le pape Pie XI, dans son encyclique Miserentissimus Redemptio, reconnaissant que l’Heure Sainte répond au désir de Jésus comme une pratique d’amour, de compassion et de réparation :

Si l’angoisse de Jésus à Gethsémani est si forte, c’est qu’il perçoit que son Sacrifice d’amour ne rencontrerait qu’indifférence et révolte de la part de tant d’êtres humains. En cette Heure, c’est la Tentation la plus redoutable, l’assaut ultime de l’Ennemi : faire croire à Jésus que son Oblation serait vaine. Dans la solitude amère du Jardin des Oliviers, le Seigneur, broyé par la souffrance, vit les paroles du psalmiste : « J’espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Ps 69,21)


L'image de ta composition que tu as postée ci-dessus, ma chère ROSE, illustre bien ce dernier paragraphe.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyVen 10 Mar 2023, 23:48

Seigneur, comme la Samaritaine,
je me tiens au bord du puits
tout près des eaux profondes,
là où Tu demeures sans que
j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends
Ta venue dans l’ordinaire des jours.

Alors, des profondeurs où j’ai puisé,
crié vers Toi, tant désiré,
j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance,
entretenu jour après jour
dans l’ordinaire du temps,
s’est révélé Promesse de vie éternelle :
et voici qu’au pays de la soif,
l’eau a jailli et se répand.

Oui, Seigneur, tout en moi exulte
et renaît à ta venue, si imprévue
qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits,
le Seigneur t’attend
et te dit ’’Donne-moi à boire’’.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 11 Mar 2023, 00:13

Heure sainte du jeudi
Auteur : Julienne Fanton

Jésus, tu sais que ta Passion est proche !
Tu as pris notre condition humaine par amour de nous.
Tu sais précisément ce que tu vas souffrir et tu as peur,
tu frémit dans ta chair oh mon Aimé !
La sueur de l' angoisse t' inonde....
Tu veux faire la Volonté du Père
en dépit de cette extrême frayeur
car tu sais en détail tout ce que tu vas souffrir!

Merci Seigneur Bien-Aimé de mon âme,
sans toi elle pleure.
Tu vas nous laver de ton sang
dont chaque goutte est si précieuse...
je voudrais tant te consoler
de tous les péchés qui se commettent ,
je regrette tellement les miens
en cette heure douloureuse,
je vois tes yeux remplis de tristesse.
Oh comme tu souffres de l' indifférence,
de notre tiédeur, notre faiblesse et nos égoïsmes!!
Et pourtant, nous sommes tiens, sans conditions...

Oh mon Jésus pardonne moi
mes doutes qui te font si mal, mes lâchetés,
O mon doux Maître comme tu nous aimes ....
en cette heure où tu es Seul,
je veux être avec Toi ...
je veux m' unir à Ton Coeur,
lui donner des baisers ...
essuyer les larmes qui coulent de tes yeux
Mon Dieu !

Les pas des soldats se rapprochent
et comme nous , tu trembles
le Fils de l ' Homme tremble devant le danger...
Ils vont te traiter comme un esclave,
un dangereux criminel
et tu acceptes, oh mon Jésus, par AMOUR
la croix n'est plus loin ....
je voudrais t' accompagner tout le chemin,
toi Lumière de ma vie, je suis si lâche...
donne moi la grâce
d'être un petit Simon de Cyrene pour Toi que j' adore...
sans Toi je ne suis rien.
Je t'aime et te rends grâce,
purifie mon coeur de tout ce qui te déplait
que je puisse un jour te rejoindre
dans l' Éternelle Patrie

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 11 Mar 2023, 00:14

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 11 Mar 2023, 16:35

rosedumatin a écrit:
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Cette couronne d'épines est visible dans la Sainte Chapelle sise dans l'Île de la Cité à Paris.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 12 Mar 2023, 10:19

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 12 Mar 2023, 14:06

L’arbrisseau de la patience divine : le jujubier de Palestine
La couronne de Jésus : un casque d'épines, perlé de fleurs blanches et orné de rubis : les gouttes de sang du Sauveur. Voici un texte pour mieux comprendre la dévotion envers la couronne d'épines du Christ


Jadis, on parlait du Carême comme d’une « sainte quarantaine » : elle consistait à accompagner le Sauveur avant le début de sa vie publique, dans sa retraite au désert pendant quarante jours. Elle eut lieu probablement au nord-est de Jérusalem, dans les collines arides qui surplombent la vallée du Jourdain. Ce n’était pas un désert de sable, mais de terres non cultivées, non défrichées, inhabitées, couvertes d’une maigre végétation, notamment d’arbustes épineux[1]. Leur contact ajoutait à l’austérité du cadre une sévère pénitence. C’est le cas du jujubier de Palestine, arbre fruitier à drupes comestibles semblables à des olives, pourvu d’épines isolées ou groupées par deux. Autrefois très fréquent en région méditerranéenne, il est appelé aussi zizyphus spina-Christi.

1. La place du jujubier « épine du Christ » dans la Passion

Ayant appris que Jésus se disait roi, les soldats préposés à sa garde se firent un jeu cruel de parodier sa royauté [2]. Ils « tressèrent un cercle de jonc emprunté vraisemblablement à la litière de leurs chevaux : celui-ci représente le diadème proprement dit, ce bandeau qui ceignait le front des princes par-dessus la tiare. Puis, dans ce bourrelet, ils plantèrent des branches d’épines, tirées du fagot destiné au feu de leur bivouac.

Ils obtinrent ainsi une sorte de calotte élevée, d’où émergeaient de longues pointes rappelant les rayons de la mitre chaldéenne… C’était l’époque où fleurissent ces épines, et il se peut que quelques fleurs blanches épanouies sur les tiges aient simulé les perles de la couronne royale, en attendant que s’y mêlent bientôt les rubis faits des gouttes de sang figées aux aiguillons »[3].

2. Authenticité de la Couronne d’épines

Parmi les reliques de Notre-Seigneur, elle est l’une de celles qui est le moins sujette à caution : indépendamment de son historicité, « si on eût voulu composer une couronne, d’après l’idée toute naturelle qu’on devait s’en faire, et que les peintres ont suivie sans réflexion, on n’aurait pas simulé un anneau de joncs au lieu d’épines, et on ne l’eût pas fait d’ailleurs trop grand pour la tête[4]. » Elle est gardée actuellement dans le trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris et présentée à la vénération des fidèles le premier vendredi de chaque mois, les vendredis de Carême et le Vendredi saint.Telle que ceux-ci peuvent la découvrir, elle semble très éloignée de l’instrument d’affliction dont Jésus eut à souffrir pendant sa passion. Comment cela s'explique-t-il? Elle se compose actuellement d’un cercle de petits joncs réunis en faisceau[5], plus large qu’une tête d’homme. Mais, à l’époque, on a pu y accrocher, comme à une forme, un entrelacs de branches d’épines, plus étroit. Aujourd’hui, l’anneau de joncs est dégarni de toute épine.

3. Pour comprendre comment, au fil des siècles, elle a été dépouillée de tous ses dards, il faut retracer son parcours historique, depuis la Ville sainte jusqu’à Paris :

- saint Paulin de Nole note, dans une de ses lettres, en 409 : « Nous honorons avec raison la crèche…, les épines dont il a été couronné… »[6]. Et Cassiodore, au VIe s., énumère les grandes reliques de Jérusalem : « Là est la couronne d’épines qui fut imposée au Sauveur »[7].

- en 614, lorsque la Cité de David est conquise par les Perses, il semble qu’avec d’autres reliques de la Passion, la Couronne ait déjà été transférée à Constantinople[8]. Selon une « pieuse tradition », elle aurait été conservée et vénérée dans la chapelle impériale de Constantinople à partir du viie siècle. En 944 cependant, Foucher, abbé de Flavigny, rapporte, de son pèlerinage en Palestine, une de ses épines à Dijon : l’éparpillement de celles-ci a commencé dès l’époque de Jérusalem et s’est poursuivie par la suite[9].

- à l’époque où Baudoin II de Courtenay, dernier empereur latin d’Orient, appela l’Occident à son secours, elle servit de gage pour un emprunt auprès de Venise : gage pour équiper et solder les soldats occidentaux. La couronne fut alors déposée dans une église de Byzance appartenant aux Vénitiens.



- saint Louis, informé du marché, s’en porta acquéreur et remboursa l’emprunt, équivalent à la moitié du budget annuel du Royaume, après avoir pris de nombreuses précautions pour éviter toute substitution. Le jeune roi alla à sa rencontre… à Villeneuve-l’Archevêque ‒ à 5 lieues de Sens ‒, le dix août 1239 et la ramena jusqu’à Notre-Dame de Paris. Il fit frapper une médaille commémorative avec cet exergue : « Voici la couronne du Roi des rois, plus précieuse que tout l’univers »[10]. Elle fut placée dans le sacrarium de la Sainte Chapelle construite pour l’accueillir, le jour de la consécration de celle-ci, le quinze avril 1248, dimanche de Quasimodo. Le roi gardait lui-même les clés de l’église-reliquaire.

- des documents sûrs établissent qu’elle n’était pas dépouillée de toute épine lors de son arrivée en France[11], mais leur dispersion se poursuivit, ainsi que celle de fragments de joncs, détachés de la couronne, remis à des diverses églises[12].

- pendant la Révolution, elle faillit disparaître, mais survécut providentiellement au cours d’une aventure à rebondissements[13].

4. Quelques précisions concernant la(es) matière(s) dont la Couronne est composée. Examinée de près, elle offre un assemblage de plusieurs tresses d’une paille forte et touffue, semblable à une espèce de sainfoin ou, plus exactement, de jonc marin dont la tige se termine en pointe : c’est le cas du juncus acutus ou maritimus. Néanmoins, selon le pape Benoît XIV, on ne pourrait rien dire de certain sur la matière de la relique. En effet :

- le terme grec akantha utilisé par les auteurs sacrés pour signifier la « couronne d’épines » [14] est un terme général qui ne signifie pas seulement l’épine proprement dite, mais toute espèce de plante ou d’arbrisseau armé de pointes [15]. « De leur côté, les botanistes peinent à donner une identité aux ronces et autres plantes épineuses qui pullulent dans la Bible car elles sont désignées par plus de vingt mots hébreux, souvent interchangeables selon les traductions »[16].

- l’inspection même de la Couronne ne permet pas de trancher car l’action du temps a pu altérer la matière au point de la rendre méconnaissable. Cependant, l’hypothèse du jonc marin n’est pas déraisonnable car il était courant de transporter des touffes de végétaux non habituels en terre de Juda avec des marchandises venues de régions éloignées. Par ailleurs, on peut imaginer que le jonc marin ait été employé par les soldats pour lier et assembler d’autres espèces d’épines en couronne. Cette supposition semble confirmée par l’examen des saintes épines vénérées en différentes églises et qui sont d’une matière toute différente du jonc marin : épines de bois, longues et aigües, parfois même de petites branches de bois épineux, qui s’apparentent au rhamnus ou zizyphus spina Christi, arbuste éternellement vert, aux branches foisonnantes et généreusement fournies en épines[17].

5. La Couronne, ministre de la patience du Sauveur

Les soldats « lui mirent la couronne d'épines, haute de deux largeurs de main. Les trois branches d'épines, artistement entrelacées, appartenaient à trois arbustes différents. La couronne fut placée sur la tête de Jésus comme un bandeau et fortement liée par derrière »[18]. « Elle était faite en forme de guirlande ou peut-être en forme de casque couvrant toute la tête. Ils la lui mirent et l’y enfoncèrent avec une cruelle brutalité, le désignant outrageusement par cette couronne comme un roi de théâtre, et lui causant de terrible douleurs (…) : ‛puisque tu es roi, il ne convient pas que tu meures sans couronne. Mais pardonne, grand seigneur, si elle n’est pas à ton goût’ !… En disant cela, ils lui donnaient des coups de bâton. Le sang commença à couler par filets à travers les cheveux de Jésus, sur son cou, son front, et sur tout son visage »[19]. « Les bourreaux mirent ensuite un épais roseau dans la main de Jésus, puis Lui prirent ce roseau des mains et avec, frappèrent sur la couronne d'épines si violemment que les yeux de Jésus furent inondés de sang. Puis ce furent des grimaces, des crachats, des insultes, des soufflets et des cris: ‛Salut ! Rois des Juifs’ »[20] ! Les inventions des tortionnaires de Jésus « furent si étranges et cruelles que seul le démon pouvait en être l’auteur, lui qui s’était emparé de ses bourreaux pour lasser la patience du Sauveur »[21].

Mais Dieu est patient, d’une patience inusable, inaltérable : Tu es ma patience, Seigneur [22]! Pourquoi ? Parce qu’il est amour, qu’il croit en nous. Chez lui, puissance rime avec patience. S’il nous a créés gratuitement et par amour, ce n’est pas pour ensuite nous regarder avec méfiance. Il ne peut vouloir que notre bien. L’incarnation du Christ nous rappelle que la puissance de Dieu s’exerce dans le don. Elle se dit dans sa capacité à se donner à nous sans retour, à attendre patiemment notre réponse à sa générosité. Le Seigneur tout-puissant nous laisse le temps de revenir à lui, de nous convertir. C’est le sens de la parabole du bon grain et de l’ivraie dans l’évangile : Dieu parie sur le fait que le temps sera un allié pour nous. Dans sa bienveillance, il croit que le temps de notre vie est l’espace dont nous saurons tirer parti pour faire croître le blé et délaisser l’ivraie.

Cette patience de Dieu en faveur de notre chemin, en profitons-nous vraiment ? Jésus se livre à nous dans les sacrements. L’Esprit Saint nous conduit à travers les aléas de l’existence lorsque nous le laissons conduire notre prière. Bref, le temps effectivement est notre allié, si nous l’envisageons comme tel, dans un regard de foi : il nous est donné par Dieu pour aller à lui. Ne le gaspillons pas ! « Nous ne pouvons considérer le Carême comme une période quelconque, répétition cyclique de l'année liturgique. Ce moment est unique; c'est une aide divine à accueillir. Jésus passe à côté de nous, et attend de nous — aujourd'hui, maintenant —, un grand changement (…) Ecce ego quia vocasti me, tu m'as appelé, me voici. Je suis décidé à ne pas laisser passer ce temps de Carême sans laisser de traces, comme passe l'eau sur les pierres. Je me laisserai imprégner, transformer ; je me convertirai, je me tournerai de nouveau vers le Seigneur en L'aimant comme Il désire être aimé »[23].

Détermination donc, et patience car c’est par votre patience que vous possèderez vos âmes[24]. La Bible n’est-elle pas un livre d’attente et de patience ? Même si les données chronologiques de l’Écriture ne correspondent pas exactement aux nôtres, souvenons-nous que c’est dans leur grand âge qu’Abraham et Sara reçurent la promesse d’avoir un fils de leur chair, que Moïse et son peuple tournèrent en rond dans le désert pendant quarante ans avant d’entrer en Terre promise, que le Messie promis à nos premiers parents se fit attendre des millénaires… Et nous attendons encore son retour ! « Le Seigneur prend son temps mais lui aussi fait preuve d’une grande patience. Nous ne sommes pas les seuls à devoir être patients. Car il nous attendra jusqu’à la fin de notre vie, comme pour le bon larron. Et déjà, il marche avec nous, quoiqu’il ne se fasse pas voir, comme pour les disciples d’Emmaüs »[25].

Bertrand Cauvin, expert forestier

Abbé Patrick Pégourier

[1]« Plus de 70 espèces épineuses – herbes, buissons ou arbres – prospèrent en Palestine. Elles étaient une plaie pour les paysans de l’Antiquité qui n’avaient que des houes pour cultiver la terre. Aussi ‘l’épine qui blesse’ et ‛la ronce qui déchire’ abondent-elles dans la Bible, toujours avec un sens négatif et souvent sous forme de châtiment » Florence et Marie-José Thinard, Dans les jardins de la Bible, 2014, « Des épines punitives », Éditions Plume de carotte 2014.

[2]. Au lieu du manteau royal, ils lui mirent sur les épaules une étoffe rouge, peut-être la clamyde de l’un d’entre eux ; ils placèrent dans ses mains un roseau en guise de sceptre ; et ils complétèrent la moquerie en serrant une couronne d’épines sur sa tête, afin de simuler la couronne des rois.

[3] Robert Lesage, Septième centenaire de la réception de la Sainte Couronne d’épines en France, 1239-1939, Bloud &Gay 1939/ 1°. Il est vraisemblable aussi que plusieurs épineux aient été liés ensemble par du jonc marin. Outre le jujubier aux longues épines, on retient habituellement la ronce et l’aubépine aux rameaux suffisamment flexibles pour être tressés. D'une manière générale, tous les épineux ont en commun des fleurs blanches à étamines roses ou rouges et des fruits rouges.

[4] Ch. Rohault de Fleury,Mémoire sur les instruments de la Passion de N.-S. J.-C., Paris, 1870, p. 206. Il s’est appliqué à dresser un inventairedes « saintes épines » : il en signale 124 isolées, auxquelles il faut ajouter plusieurs branches entières. C’est pourquoi, selon toute vraisemblance, une partie de celles actuellement vénérées dans le monde ne sont que des reliques « représentatives » : elles évoquent la couronne douloureuse mais n’y ont jamais adhéré.

[5]Elle « est enfermée dans un anneau de cristal en six pièces attachées par trois agrafes enbronze doré et par des fils de soie rouge, passant par des trous dans les rebords saillants du cristal, et formant une espèce de couture pour retenir les sceaux. Le diamètre intérieur de l’anneau est de 210 mm, la section a 15 mm de diamètre. Les joncs sont reliés par 15 ou 16 attaches de joncs semblables. Un fil d’or court au milieu des attaches pour consolider ces précieux débris. Le diamètre des joncs, qui sont très fins, varie de 1 mm à 1 mm ½. Quelques-uns sont pliés et font voir que la plante est creuse ; leur surface, examinée à la loupe, est sillonnée de petites côtes.Le reliquaire actuel est de 1896.

[6] Epist., XLIX ; P.L ; LXI, 407.

[7] F. Martin, Les reliques de la Passion, Paris 1897, p. 339.

[8] Cependant, les Perses brûlent l’église du Saint Sépulcre, emportent comme trophées la Sainte Croix et d’autres reliques. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[9] Une quarantaine de « saintes épines » vénérées aujourd’hui en Europe sont venues directement de Palestine avant 1239. Peu à peu, toutes les épines, puis les branches elles-mêmes dont elles avaient été détachées, disparurent du reliquaire. Elles firent l’objet de présents à diverses églises : avant la translation à Paris, à l’abbaye de St Denis par Charles le Chauve au IXe siècle ; à Philippe Auguste en 1205, qui tenait une épine de l’empereur de Constantinople ; de son côté, l’église de Trèves détient une branche d’épines de cinq pouces garnie de pointes, qui lui aurait été envoyée par l’impératrice sainte Hélène ; celle-ci, de même, aurait offert à l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome deux épines aigües et longues…

[10] Le 11, nue tête et nus pieds, il prit la tête d’une procession, accompagné par ses proches, généraux, magistrats, fonctionnaires et soldats jusqu’à la cathédrale saint Étienne (Sens) ; sur leur passage, les cloches sonnaient, les murs des maisons étaient couverts de tentures, « de toutes églises et chapelles, sortirent clercs et fidèles, portant les reliques des Saints , comme si les bienheureux habitants du ciel eussent voulu honorer encore sur la terre leur Sauveur et leur Roi » (Marie André Cussac, l’histoire de la couronne d’épines (1239-1939), Bruges, Œuvre Saint Charles, 1939 p. 18, selon le récit de Gauthier Cornu, archevêque de Sens). Puis, elle fut transbordée sur un bateau, navigua sur l’Yonne, la Seine… Une estrade, montée dans la plaine (faubourg Saint Antoine) fut le point de départ d’une seconde procession.

Haec Regis regum toto pretiosor.

[11] La châsse contenait un cercle de joncs reliés entre eux, et quelques branches d’épines.

[12] Villeneuve-l’Archevêque, ND de-la-Treille à Lille, l’ancienne cathédrale d’Arras, cathédrales de Lyon, Sens, Autun… Le roi offrit une épine à évêque du Puy le jour de la réception de la Couronne; il en donna d’autres à des églises en Europe. La dernière fut attribuée sous Louis XIII à l’abbaye de Port Royal des Champs. C’est elle qui serait à l’origine du « miracle de la Sainte Épine ». « Pour connaître le nombre total des épines que pouvait supporter le jonc de la Couronne, il convient d’ajouter une vingtaine reçue de Constantinople et une quarantaine d’autres épines arrivées directement de Jérusalem, une à une. Cela ferait donc approximativement cent trente épines dispersées dans l’Europe entière. C’est la France qui en a le plus grand nombre. Certaines villes possèdent de petites branches avec cinq épines(Trèves, Munich) ou quatre (Andechs) ou trois (Pise, Le Villars au diocèse d’Autun, et le village de Wevelghem en Belgique) ou deux (Venise) : Robert Lesage, op. cit., 3°.

[13] En mars 1791, le maire de Paris prit possession de la Sainte Chapelle… qui fut désaffectée. Louis XVI, sentant monter le fléau dévastateur, la fit porter à l’abbaye de Saint Denis. Mais celle-ci fut saccagée le 6/08/93 et ses reliquaires portés à l’Hôtel des Monnaies. La Couronne fut retirée de son armature d’or, et la relique nue remisée dans un tiroir du bureau du conservateur du Cabinet des médailles, archéologue, plus indifférent qu’impie. En 1795, il la montra à un de ses amis, prêtre jureur comme lui. Celui-ci, repenti et ému, lui en demanda un fragment, un faisceau de brindilles équivalant à un tiers de la Couronne, qu’il emporta dans sa poche. Il l’enferma dans un tube de verre, scellé aux deux bouts. Après le concordat de 1801, il alla voir le Vicaire général de Paris et lui dit : « Je vous rapporte une partie de la Couronne d’épines que j’ai sauvée »… On découvrit à la Bibliothèque Nationale les deux autres fragments. Les trois pièces, de même nature, mises bout à bout, reconstituaient exactement l’ensemble du cercle. Au terme d’une enquête supplémentaire ordonnée par Napoléon, la relique fut reconnue sous la foi du serment par des moines bénédictins survivants. L’empereur fit exécuter un reliquaire, tube de cristal en forme de couronne, décoré de bronze doré sauf sur un tiers de sa circonférence… La remise solennelle à l’archevêque de Paris eut lieu le dimanche dix août1806, à la Cathédrale où, depuis, elle demeure. Cf. Robert Lesage, Septième centenaire…,3°.

[14] Mt 27, 29 ; Jn 19, 2.

[15] Saint Clément d’Alexandrie emploie, pour signifier la Couronne, indifféremment le terme général d’akantha ou le mot de βάτος, ‒ « buisson »‒ mais, dans ce dernier cas, pour faire un rapprochement mystique avec le buisson ardent d’où Dieu parla à Moïse (Ex 3, 1 sv). Cf. Poedag. lib. II, cap. VIII.

[16] Dans les jardins de la Bible, ibid.

[17] Son pétiole épineux présente une épine droite longue et l’autre courte et crochue. La ramure retombante ou sarmenteuse peut également porter des épines. Cf. les épines vénérées à Trèves, Munich, Venise… dont l’authenticité est reconnue. (Les indications de ce paragraphe sont tirées de la Notice historique et critique sur la sainte couronne d’épines de NSJC par Gosselin, Sulp., librairie d’Adrien le Clère et Cie, Paris 1828).

[18] La douloureuse Passion de Jésus-Christ - Anne-Catherine Emmerick / Clemens Brentano, chap. XXVI. Ces « révélations privées » n’appartiennent pas au dépôt de la foi : cf.CEC 66-67.

[19] Luis de la Palma, La Passion du Seigneur, Vendredi Saint, Le Laurier 1995, p. 124 sv.

[20] Anne –Catherine, op. cit., ibid.

[21] Luis de la Palma,op. cit., ibid. Les épines sont une image de la malédiction qui repose sur la Création depuis que nos premiers parents ont été chassés du jardin d’Eden pour une terre qui produit des épines (Gn 3, 18). Et le second Adam a accepté la Couronne d’épines comme partie intégrante de son œuvre rédemptrice : cf. Rm 5, 12. 18-19.

[22] Ps 9, 19.

[23] Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 59.

[24] Lc 21, 19.

[25] Pape François 28/06/13.


L’arbrisseau de la patience divine : le jujubier de Palestine
La couronne de Jésus : un casque d'épines, perlé de fleurs blanches et orné de rubis : les gouttes de sang du Sauveur. Voici un texte pour mieux comprendre la dévotion envers la couronne d'épines du Christ.


Jadis, on parlait du Carême comme d’une « sainte quarantaine » : elle consistait à accompagner le Sauveur avant le début de sa vie publique, dans sa retraite au désert pendant quarante jours. Elle eut lieu probablement au nord-est de Jérusalem, dans les collines arides qui surplombent la vallée du Jourdain. Ce n’était pas un désert de sable, mais de terres non cultivées, non défrichées, inhabitées, couvertes d’une maigre végétation, notamment d’arbustes épineux[1]. Leur contact ajoutait à l’austérité du cadre une sévère pénitence. C’est le cas du jujubier de Palestine, arbre fruitier à drupes comestibles semblables à des olives, pourvu d’épines isolées ou groupées par deux. Autrefois très fréquent en région méditerranéenne, il est appelé aussi zizyphus spina-Christi.

1. La place du jujubier « épine du Christ » dans la Passion

Ayant appris que Jésus se disait roi, les soldats préposés à sa garde se firent un jeu cruel de parodier sa royauté [2]. Ils « tressèrent un cercle de jonc emprunté vraisemblablement à la litière de leurs chevaux : celui-ci représente le diadème proprement dit, ce bandeau qui ceignait le front des princes par-dessus la tiare. Puis, dans ce bourrelet, ils plantèrent des branches d’épines, tirées du fagot destiné au feu de leur bivouac.


Ils obtinrent ainsi une sorte de calotte élevée, d’où émergeaient de longues pointes rappelant les rayons de la mitre chaldéenne… C’était l’époque où fleurissent ces épines, et il se peut que quelques fleurs blanches épanouies sur les tiges aient simulé les perles de la couronne royale, en attendant que s’y mêlent bientôt les rubis faits des gouttes de sang figées aux aiguillons »[3].

2. Authenticité de la Couronne d’épines

Parmi les reliques de Notre-Seigneur, elle est l’une de celles qui est le moins sujette à caution : indépendamment de son historicité, « si on eût voulu composer une couronne, d’après l’idée toute naturelle qu’on devait s’en faire, et que les peintres ont suivie sans réflexion, on n’aurait pas simulé un anneau de joncs au lieu d’épines, et on ne l’eût pas fait d’ailleurs trop grand pour la tête[4]. » Elle est gardée actuellement dans le trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris et présentée à la vénération des fidèles le premier vendredi de chaque mois, les vendredis de Carême et le Vendredi saint.Telle que ceux-ci peuvent la découvrir, elle semble très éloignée de l’instrument d’affliction dont Jésus eut à souffrir pendant sa passion. Comment cela s'explique-t-il? Elle se compose actuellement d’un cercle de petits joncs réunis en faisceau[5], plus large qu’une tête d’homme. Mais, à l’époque, on a pu y accrocher, comme à une forme, un entrelacs de branches d’épines, plus étroit. Aujourd’hui, l’anneau de joncs est dégarni de toute épine.

3. Pour comprendre comment, au fil des siècles, elle a été dépouillée de tous ses dards, il faut retracer son parcours historique, depuis la Ville sainte jusqu’à Paris :

- saint Paulin de Nole note, dans une de ses lettres, en 409 : « Nous honorons avec raison la crèche…, les épines dont il a été couronné… »[6]. Et Cassiodore, au VIe s., énumère les grandes reliques de Jérusalem : « Là est la couronne d’épines qui fut imposée au Sauveur »[7].

- en 614, lorsque la Cité de David est conquise par les Perses, il semble qu’avec d’autres reliques de la Passion, la Couronne ait déjà été transférée à Constantinople[8]. Selon une « pieuse tradition », elle aurait été conservée et vénérée dans la chapelle impériale de Constantinople à partir du viie siècle. En 944 cependant, Foucher, abbé de Flavigny, rapporte, de son pèlerinage en Palestine, une de ses épines à Dijon : l’éparpillement de celles-ci a commencé dès l’époque de Jérusalem et s’est poursuivie par la suite[9].

- à l’époque où Baudoin II de Courtenay, dernier empereur latin d’Orient, appela l’Occident à son secours, elle servit de gage pour un emprunt auprès de Venise : gage pour équiper et solder les soldats occidentaux. La couronne fut alors déposée dans une église de Byzance appartenant aux Vénitiens.

- saint Louis, informé du marché, s’en porta acquéreur et remboursa l’emprunt, équivalent à la moitié du budget annuel du Royaume, après avoir pris de nombreuses précautions pour éviter toute substitution. Le jeune roi alla à sa rencontre… à Villeneuve-l’Archevêque ‒ à 5 lieues de Sens ‒, le dix août 1239 et la ramena jusqu’à Notre-Dame de Paris. Il fit frapper une médaille commémorative avec cet exergue : « Voici la couronne du Roi des rois, plus précieuse que tout l’univers »[10]. Elle fut placée dans le sacrarium de la Sainte Chapelle construite pour l’accueillir, le jour de la consécration de celle-ci, le quinze avril 1248, dimanche de Quasimodo. Le roi gardait lui-même les clés de l’église-reliquaire.

- des documents sûrs établissent qu’elle n’était pas dépouillée de toute épine lors de son arrivée en France[11], mais leur dispersion se poursuivit, ainsi que celle de fragments de joncs, détachés de la couronne, remis à des diverses églises[12].

- pendant la Révolution, elle faillit disparaître, mais survécut providentiellement au cours d’une aventure à rebondissements[13].

4. Quelques précisions concernant la(es) matière(s) dont la Couronne est composée. Examinée de près, elle offre un assemblage de plusieurs tresses d’une paille forte et touffue, semblable à une espèce de sainfoin ou, plus exactement, de jonc marin dont la tige se termine en pointe : c’est le cas du juncus acutus ou maritimus. Néanmoins, selon le pape Benoît XIV, on ne pourrait rien dire de certain sur la matière de la relique. En effet :

- le terme grec akantha utilisé par les auteurs sacrés pour signifier la « couronne d’épines » [14] est un terme général qui ne signifie pas seulement l’épine proprement dite, mais toute espèce de plante ou d’arbrisseau armé de pointes [15]. « De leur côté, les botanistes peinent à donner une identité aux ronces et autres plantes épineuses qui pullulent dans la Bible car elles sont désignées par plus de vingt mots hébreux, souvent interchangeables selon les traductions »[16].

- l’inspection même de la Couronne ne permet pas de trancher car l’action du temps a pu altérer la matière au point de la rendre méconnaissable. Cependant, l’hypothèse du jonc marin n’est pas déraisonnable car il était courant de transporter des touffes de végétaux non habituels en terre de Juda avec des marchandises venues de régions éloignées. Par ailleurs, on peut imaginer que le jonc marin ait été employé par les soldats pour lier et assembler d’autres espèces d’épines en couronne. Cette supposition semble confirmée par l’examen des saintes épines vénérées en différentes églises et qui sont d’une matière toute différente du jonc marin : épines de bois, longues et aigües, parfois même de petites branches de bois épineux, qui s’apparentent au rhamnus ou zizyphus spina Christi, arbuste éternellement vert, aux branches foisonnantes et généreusement fournies en épines[17].

5. La Couronne, ministre de la patience du Sauveur



Les soldats « lui mirent la couronne d'épines, haute de deux largeurs de main. Les trois branches d'épines, artistement entrelacées, appartenaient à trois arbustes différents. La couronne fut placée sur la tête de Jésus comme un bandeau et fortement liée par derrière »[18]. « Elle était faite en forme de guirlande ou peut-être en forme de casque couvrant toute la tête. Ils la lui mirent et l’y enfoncèrent avec une cruelle brutalité, le désignant outrageusement par cette couronne comme un roi de théâtre, et lui causant de terrible douleurs (…) : ‛puisque tu es roi, il ne convient pas que tu meures sans couronne. Mais pardonne, grand seigneur, si elle n’est pas à ton goût’ !… En disant cela, ils lui donnaient des coups de bâton. Le sang commença à couler par filets à travers les cheveux de Jésus, sur son cou, son front, et sur tout son visage »[19]. « Les bourreaux mirent ensuite un épais roseau dans la main de Jésus, puis Lui prirent ce roseau des mains et avec, frappèrent sur la couronne d'épines si violemment que les yeux de Jésus furent inondés de sang. Puis ce furent des grimaces, des crachats, des insultes, des soufflets et des cris: ‛Salut ! Rois des Juifs’ »[20] ! Les inventions des tortionnaires de Jésus « furent si étranges et cruelles que seul le démon pouvait en être l’auteur, lui qui s’était emparé de ses bourreaux pour lasser la patience du Sauveur »[21].

Mais Dieu est patient, d’une patience inusable, inaltérable : Tu es ma patience, Seigneur [22]! Pourquoi ? Parce qu’il est amour, qu’il croit en nous. Chez lui, puissance rime avec patience. S’il nous a créés gratuitement et par amour, ce n’est pas pour ensuite nous regarder avec méfiance. Il ne peut vouloir que notre bien. L’incarnation du Christ nous rappelle que la puissance de Dieu s’exerce dans le don. Elle se dit dans sa capacité à se donner à nous sans retour, à attendre patiemment notre réponse à sa générosité. Le Seigneur tout-puissant nous laisse le temps de revenir à lui, de nous convertir. C’est le sens de la parabole du bon grain et de l’ivraie dans l’évangile : Dieu parie sur le fait que le temps sera un allié pour nous. Dans sa bienveillance, il croit que le temps de notre vie est l’espace dont nous saurons tirer parti pour faire croître le blé et délaisser l’ivraie.

Cette patience de Dieu en faveur de notre chemin, en profitons-nous vraiment ? Jésus se livre à nous dans les sacrements. L’Esprit Saint nous conduit à travers les aléas de l’existence lorsque nous le laissons conduire notre prière. Bref, le temps effectivement est notre allié, si nous l’envisageons comme tel, dans un regard de foi : il nous est donné par Dieu pour aller à lui. Ne le gaspillons pas ! « Nous ne pouvons considérer le Carême comme une période quelconque, répétition cyclique de l'année liturgique. Ce moment est unique; c'est une aide divine à accueillir. Jésus passe à côté de nous, et attend de nous — aujourd'hui, maintenant —, un grand changement (…) Ecce ego quia vocasti me, tu m'as appelé, me voici. Je suis décidé à ne pas laisser passer ce temps de Carême sans laisser de traces, comme passe l'eau sur les pierres. Je me laisserai imprégner, transformer ; je me convertirai, je me tournerai de nouveau vers le Seigneur en L'aimant comme Il désire être aimé »[23].

Détermination donc, et patience car c’est par votre patience que vous possèderez vos âmes[24]. La Bible n’est-elle pas un livre d’attente et de patience ? Même si les données chronologiques de l’Écriture ne correspondent pas exactement aux nôtres, souvenons-nous que c’est dans leur grand âge qu’Abraham et Sara reçurent la promesse d’avoir un fils de leur chair, que Moïse et son peuple tournèrent en rond dans le désert pendant quarante ans avant d’entrer en Terre promise, que le Messie promis à nos premiers parents se fit attendre des millénaires… Et nous attendons encore son retour ! « Le Seigneur prend son temps mais lui aussi fait preuve d’une grande patience. Nous ne sommes pas les seuls à devoir être patients. Car il nous attendra jusqu’à la fin de notre vie, comme pour le bon larron. Et déjà, il marche avec nous, quoiqu’il ne se fasse pas voir, comme pour les disciples d’Emmaüs »[25].

Bertrand Cauvin, expert forestier

Abbé Patrick Pégourier

[1]« Plus de 70 espèces épineuses – herbes, buissons ou arbres – prospèrent en Palestine. Elles étaient une plaie pour les paysans de l’Antiquité qui n’avaient que des houes pour cultiver la terre. Aussi ‘l’épine qui blesse’ et ‛la ronce qui déchire’ abondent-elles dans la Bible, toujours avec un sens négatif et souvent sous forme de châtiment » Florence et Marie-José Thinard, Dans les jardins de la Bible, 2014, « Des épines punitives », Éditions Plume de carotte 2014.

[2]. Au lieu du manteau royal, ils lui mirent sur les épaules une étoffe rouge, peut-être la clamyde de l’un d’entre eux ; ils placèrent dans ses mains un roseau en guise de sceptre ; et ils complétèrent la moquerie en serrant une couronne d’épines sur sa tête, afin de simuler la couronne des rois.

[3] Robert Lesage, Septième centenaire de la réception de la Sainte Couronne d’épines en France, 1239-1939, Bloud &Gay 1939/ 1°. Il est vraisemblable aussi que plusieurs épineux aient été liés ensemble par du jonc marin. Outre le jujubier aux longues épines, on retient habituellement la ronce et l’aubépine aux rameaux suffisamment flexibles pour être tressés. D'une manière générale, tous les épineux ont en commun des fleurs blanches à étamines roses ou rouges et des fruits rouges.

[4] Ch. Rohault de Fleury,Mémoire sur les instruments de la Passion de N.-S. J.-C., Paris, 1870, p. 206. Il s’est appliqué à dresser un inventairedes « saintes épines » : il en signale 124 isolées, auxquelles il faut ajouter plusieurs branches entières. C’est pourquoi, selon toute vraisemblance, une partie de celles actuellement vénérées dans le monde ne sont que des reliques « représentatives » : elles évoquent la couronne douloureuse mais n’y ont jamais adhéré.

[5]Elle « est enfermée dans un anneau de cristal en six pièces attachées par trois agrafes enbronze doré et par des fils de soie rouge, passant par des trous dans les rebords saillants du cristal, et formant une espèce de couture pour retenir les sceaux. Le diamètre intérieur de l’anneau est de 210 mm, la section a 15 mm de diamètre. Les joncs sont reliés par 15 ou 16 attaches de joncs semblables. Un fil d’or court au milieu des attaches pour consolider ces précieux débris. Le diamètre des joncs, qui sont très fins, varie de 1 mm à 1 mm ½. Quelques-uns sont pliés et font voir que la plante est creuse ; leur surface, examinée à la loupe, est sillonnée de petites côtes.Le reliquaire actuel est de 1896.

[6] Epist., XLIX ; P.L ; LXI, 407.

[7] F. Martin, Les reliques de la Passion, Paris 1897, p. 339.

[8] Cependant, les Perses brûlent l’église du Saint Sépulcre, emportent comme trophées la Sainte Croix et d’autres reliques. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[9] Une quarantaine de « saintes épines » vénérées aujourd’hui en Europe sont venues directement de Palestine avant 1239. Peu à peu, toutes les épines, puis les branches elles-mêmes dont elles avaient été détachées, disparurent du reliquaire. Elles firent l’objet de présents à diverses églises : avant la translation à Paris, à l’abbaye de St Denis par Charles le Chauve au IXe siècle ; à Philippe Auguste en 1205, qui tenait une épine de l’empereur de Constantinople ; de son côté, l’église de Trèves détient une branche d’épines de cinq pouces garnie de pointes, qui lui aurait été envoyée par l’impératrice sainte Hélène ; celle-ci, de même, aurait offert à l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome deux épines aigües et longues…

[10] Le 11, nue tête et nus pieds, il prit la tête d’une procession, accompagné par ses proches, généraux, magistrats, fonctionnaires et soldats jusqu’à la cathédrale saint Étienne (Sens) ; sur leur passage, les cloches sonnaient, les murs des maisons étaient couverts de tentures, « de toutes églises et chapelles, sortirent clercs et fidèles, portant les reliques des Saints , comme si les bienheureux habitants du ciel eussent voulu honorer encore sur la terre leur Sauveur et leur Roi » (Marie André Cussac, l’histoire de la couronne d’épines (1239-1939), Bruges, Œuvre Saint Charles, 1939 p. 18, selon le récit de Gauthier Cornu, archevêque de Sens). Puis, elle fut transbordée sur un bateau, navigua sur l’Yonne, la Seine… Une estrade, montée dans la plaine (faubourg Saint Antoine) fut le point de départ d’une seconde procession.

Haec Regis regum toto pretiosor.

[11] La châsse contenait un cercle de joncs reliés entre eux, et quelques branches d’épines.

[12] Villeneuve-l’Archevêque, ND de-la-Treille à Lille, l’ancienne cathédrale d’Arras, cathédrales de Lyon, Sens, Autun… Le roi offrit une épine à évêque du Puy le jour de la réception de la Couronne; il en donna d’autres à des églises en Europe. La dernière fut attribuée sous Louis XIII à l’abbaye de Port Royal des Champs. C’est elle qui serait à l’origine du « miracle de la Sainte Épine ». « Pour connaître le nombre total des épines que pouvait supporter le jonc de la Couronne, il convient d’ajouter une vingtaine reçue de Constantinople et une quarantaine d’autres épines arrivées directement de Jérusalem, une à une. Cela ferait donc approximativement cent trente épines dispersées dans l’Europe entière. C’est la France qui en a le plus grand nombre. Certaines villes possèdent de petites branches avec cinq épines(Trèves, Munich) ou quatre (Andechs) ou trois (Pise, Le Villars au diocèse d’Autun, et le village de Wevelghem en Belgique) ou deux (Venise) : Robert Lesage, op. cit., 3°.

[13] En mars 1791, le maire de Paris prit possession de la Sainte Chapelle… qui fut désaffectée. Louis XVI, sentant monter le fléau dévastateur, la fit porter à l’abbaye de Saint Denis. Mais celle-ci fut saccagée le 6/08/93 et ses reliquaires portés à l’Hôtel des Monnaies. La Couronne fut retirée de son armature d’or, et la relique nue remisée dans un tiroir du bureau du conservateur du Cabinet des médailles, archéologue, plus indifférent qu’impie. En 1795, il la montra à un de ses amis, prêtre jureur comme lui. Celui-ci, repenti et ému, lui en demanda un fragment, un faisceau de brindilles équivalant à un tiers de la Couronne, qu’il emporta dans sa poche. Il l’enferma dans un tube de verre, scellé aux deux bouts. Après le concordat de 1801, il alla voir le Vicaire général de Paris et lui dit : « Je vous rapporte une partie de la Couronne d’épines que j’ai sauvée »… On découvrit à la Bibliothèque Nationale les deux autres fragments. Les trois pièces, de même nature, mises bout à bout, reconstituaient exactement l’ensemble du cercle. Au terme d’une enquête supplémentaire ordonnée par Napoléon, la relique fut reconnue sous la foi du serment par des moines bénédictins survivants. L’empereur fit exécuter un reliquaire, tube de cristal en forme de couronne, décoré de bronze doré sauf sur un tiers de sa circonférence… La remise solennelle à l’archevêque de Paris eut lieu le dimanche dix août1806, à la Cathédrale où, depuis, elle demeure. Cf. Robert Lesage, Septième centenaire…,3°.

[14] Mt 27, 29 ; Jn 19, 2.

[15] Saint Clément d’Alexandrie emploie, pour signifier la Couronne, indifféremment le terme général d’akantha ou le mot de βάτος, ‒ « buisson »‒ mais, dans ce dernier cas, pour faire un rapprochement mystique avec le buisson ardent d’où Dieu parla à Moïse (Ex 3, 1 sv). Cf. Poedag. lib. II, cap. VIII.

[16] Dans les jardins de la Bible, ibid.

[17] Son pétiole épineux présente une épine droite longue et l’autre courte et crochue. La ramure retombante ou sarmenteuse peut également porter des épines. Cf. les épines vénérées à Trèves, Munich, Venise… dont l’authenticité est reconnue. (Les indications de ce paragraphe sont tirées de la Notice historique et critique sur la sainte couronne d’épines de NSJC par Gosselin, Sulp., librairie d’Adrien le Clère et Cie, Paris 1828).

[18] La douloureuse Passion de Jésus-Christ - Anne-Catherine Emmerick / Clemens Brentano, chap. XXVI. Ces « révélations privées » n’appartiennent pas au dépôt de la foi : cf.CEC 66-67.

[19] Luis de la Palma, La Passion du Seigneur, Vendredi Saint, Le Laurier 1995, p. 124 sv.

[20] Anne –Catherine, op. cit., ibid.

[21] Luis de la Palma,op. cit., ibid. Les épines sont une image de la malédiction qui repose sur la Création depuis que nos premiers parents ont été chassés du jardin d’Eden pour une terre qui produit des épines (Gn 3, 18). Et le second Adam a accepté la Couronne d’épines comme partie intégrante de son œuvre rédemptrice : cf. Rm 5, 12. 18-19.

[22] Ps 9, 19.

[23] Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 59.

[24] Lc 21, 19.

[25] Pape François 28/06/13.


Dernière édition par rosedumatin le Lun 13 Mar 2023, 08:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyDim 12 Mar 2023, 21:09

🕒  HEURE DE LA DIVINE MISÉRICORDE

     
 Je vous salue , côté du Sauveur ,
  En lequel est caché le miel de la douceur,
  En lequel apparaît la force de l'amour,
  Duquel  jaillit une source sanglante
  Qui lave les cœurs impurs .

  Voici que de vous je m'approche,
  Faites - moi la grâce, ô Jésus, si j'ai failli ;
  La honte au front , vers vous pourtant je
  Suis venu de moi- même pour contempler
  Vos blessures .

  À l'heure de ma mort que mon âme
  Pénêtre ô Jésus, votre flanc ,
  En expirant qu elle entre en vous ,
  Afin que le farouche lion ne l'assaille pas,
  Mais qu' elle demeure toujours près de vous .

(Soeurs de la Miséricorde)

🌹🌹🌹Jésus j' ai confiance en Toi 🌹🌹🌹[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyLun 13 Mar 2023, 07:41

Seigneur Jésus, Roi des martyrs, réconfort des affligés, appui et soutien de tous ceux qui souffrent par amour pour vous et par fidélité à votre Épouse, notre Mère la Sainte Église Catholique et Apostolique Romaine, écoutez avec bonté nos ferventes prières pour nos frères persécutés, afin que non seulement ils ne fléchissent jamais dans l’épreuve, ni ne vacillent dans la foi, mais qu’au contraire ils soient capables d’éprouver la douceur des consolations par vous réservées aux âmes que vous daignez appeler à être vos compagnes sur le chemin du Calvaire et jusqu’au sommet de la Croix.

À ceux qui doivent endurer tourments et violences, faim et fatigues, soyez la fermeté inébranlable qui les rende forts dans les épreuves et leur infuse la certitude des récompenses promises à ceux qui persévèrent jusqu’au bout.

À ceux qui sont soumis à des contraintes morales, d’autant plus dangereuses qu’elles sont plus sournoises, soyez la lumière qui illumine leur intelligence, afin qu’ils voient clairement le droit chemin de la vérité et du Salut ; soyez l’esprit qui soutient leur volonté, en surmontant toute crise, tout doute, toute lassitude.

À ceux qui sont dans l’impossibilité de professer ouvertement leur foi Catholique, de pratiquer régulièrement notre Sainte Religion, de recevoir souvent les sacrements, de s’entretenir filialement avec leurs pères spirituels, soyez vous-même le temple, le tabernacle, l’autel, la grâce surabondante et la voix paternelle qui les aide, les anime, guérit les esprits affligés, et leur donne réconfort, paix et joie.

Puisse notre fervente prière leur être secourable et notre solidarité leur faire sentir qu’ils ne sont pas seuls ; que leur exemple serve à l’édification de toute l’Église et spécialement à nous, qui faisons mémoire d’eux avec tant d’affection.

Faites, Seigneur, que soient abrégés les jours de leurs épreuves, et que bientôt tous, en même temps délivrés de leurs oppresseurs, ils puissent pieusement vous servir et vous adorer, Vous qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vivez et régnez dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

D’après la Prière pour « l’Église du silence », du 19 juillet 1957, du Pape Pie XII ( 1876 – 1939 – 1958. )

Une indulgence de trois ans est accordée pour la récitation de cette prière.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyLun 13 Mar 2023, 16:25

  1. Exercices de Carême  173236763
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 18 Mar 2023, 08:56

Belle Dame de la Salette, tu es venue dans les alpages du Dauphiné à la rencontre de deux gamins qui comme beaucoup d’autres en leur temps comptaient pour rien, deux petits bergers. Et sous leurs regards étonnés et apeurés, tu apparais comme une maman, une maman effondrée sous la peine devant les malheurs qui accablent ses enfants. Mère tu portes sur ton cœur ton Fils crucifié.

En fait, Belle Dame, tu es l’image prophétique d’un Dieu qui aime comme une maman. Un Dieu blessé, avec son Fils sur la Croix, un Dieu crucifié solidaire de tous les crucifiés de la terre. Un Dieu crucifié à cause de nos refus d’aimer, ces refus qui entraînent notre humanité au désastre et à la mort.

Pourtant, Belle Dame de la Salette, le crucifix que tu portes laisse éclater une lumière qui inonde tout le vallon. Cette lumière enveloppe les deux petits bergers. Cette lumière, c’est la résurrection de ton Fils qui est ainsi manifestée. Une résurrection offerte à tous les humains s’ils acceptent d’y entrer, et d’entrer dans la logique de l’amour de Dieu. Alors tout pourra changer. L’incroyable pourra se réaliser.

En ce temps de famine, tu promets aux deux petits bergers : « s’ils se convertissent, les pierres et les rochers seront changés en monceaux de blé »… Tout est entre nos mains.

Oui Belle Dame, tu nous invites à choisir la vie. A vivre comme des ressuscités, à susciter tous nos frères humains. Car Pâques, c’est aujourd’hui, Pâques c’est toujours, quand nous nous faisons solidaires, serviteurs, patients, aimants comme ton Fils qui nous a aimés, jusqu’au bout. Et c’est pour cela d’ailleurs qu’il est vivant, et que nous le prions avec toi.

Oui Jésus, vivant au cœur de Dieu, ta Résurrection vient éclairer notre histoire humaine. Mais nous vivons encore dans un monde déchiré par la haine et la mort. En ce jour de Pâques, nous nous réjouissons de ta victoire sur la mort. Tu connais tout de nos limites, de nos échecs, des impasses dans lesquelles nous-mêmes et toute notre humanité s’enfoncent. Et pourtant nous acclamons ton triomphe ; par toi la mort a été mise en échec. Donne-nous de marcher à ta rencontre, avec tous ceux que ta Pâque réjouit. Fais-nous aimer notre monde et notre Temps, parce que tu les appelles à vivre. Donne nous d’y vivre et d’y préparer ta venue définitive dans la gloire, jusqu’au jour où nous serons avec toi et ton Père dans un même souffle de vie et d’amour, dans les siècles des siècles. Amen.

Père Bernard Gaidioz, Missionnaire de la Salette,[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 18 Mar 2023, 15:33



Exercices de Carême  175602
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MessageSujet: Prière aux plaies de Jésus   Exercices de Carême  EmptyMer 22 Mar 2023, 11:00

Dieu saint, Dieu fort, Dieu immortel, aie pitié de nous et du monde entier. Amen.

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Ô Père éternel, traite-nous avec miséricorde par le sang de Jésus-Christ, ton fils unique; traite-nous avec miséricorde, nous t'en conjurons. Amen.
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMer 22 Mar 2023, 11:16

rosedumatin a écrit:
Dieu saint, Dieu fort, Dieu immortel, aie pitié de nous et du monde entier. Amen.

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Ô Père éternel, traite-nous avec miséricorde par le sang de Jésus-Christ, ton fils unique; traite-nous avec miséricorde, nous t'en conjurons. Amen.


En ce temps de Carême, quoi de mieux que cette belle composition de notre ROSEDUMATIN.
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MessageSujet: Prières pour les âmes du purgatoire   Exercices de Carême  EmptyMer 22 Mar 2023, 11:20

Prière à la sainte Vierge pour les âmes du purgatoire

« O très glorieuse Vierge Marie, ayez pitié de ces âmes qui sont actuellement retenues loin de Dieu et loin de vous, dans le lieu des dernières expiations et de la purification. Mère compatissante et toute miséricordieuse, intercédez pour leur prompte délivrance et abrégez le temps douloureux où elles doivent encore satisfaire à la justice divine.
En présentant vous-même au père des miséricordes le précieux sang de son Fils, qui est aussi le vôtre, et les mérites infinis de sa passion, faites que, déliées des ultimes conséquences de leurs fautes, elles puissent bientôt être introduites dans la patrie céleste vers laquelle elles tendent avec tant d'espérance et d'amour !

Prenez surtout en pitié, reine de douce bonté, les âmes les plus délaissées, celles dont personne ne se soucie, pour lesquelles nulle famille ne prie, pour qui nul ami n'intercède : soyez touchée par leurs soupirs et hâtez le moment de leur délivrance.

O très sainte Vierge Marie, nous confions à votre cœur douloureux et Immaculé, nos frères et soeurs du purgatoire qui aspirent au moment si ardemment désiré de leur complète purification, et nous vous demandons de leur ouvrir vous-même les portes du ciel pour les introduire dans le lieu du repos et de la paix où nous espérons les rejoindre un jour auprès de vous. »


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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyVen 24 Mar 2023, 20:03


Opus Dei
TEXTES DE SAINT JOSÉMARIA

24 mars 2023
Le couronnement d'épines
« Le Rosaire est à la fois méditation et supplication. L'imploration insistante de la Mère de Dieu s'appuie sur la certitude confiante que son intercession maternelle est toute puissante sur le cœur de son Fils. » (Jean-Paul II, « Le Rosaire de la Vierge Marie », 16). Textes de saint Josémaria sur le troisième mystère douloureux.
Site des écrits de saint Josémaria

EVANGILE DE SAINT JEAN

Alors Pilate prit Jésus et le fit flageller. Et les soldats ayant tressé une couronne d'épines, la mirent sur sa tête, et le revêtirent d'un manteau de pourpre ; Puis s'approchant de lui, ils disaient : « Salut, roi des Juifs ! » et ils le souffletaient.

Pilate sortit encore une fois et dit aux Juifs : « Voici que je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. »

Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau d'écarlate, et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »

Jn 19, 1-5 TEXTES DE SAINT JOSEMARIA

La soif de souffrance de notre Roi a été satisfaite !

— Voici que l'on mène mon Seigneur à la cour du prétoire, où toute la cohorte est réunie (Mc 15, 16). — Des soudards brutaux ont dépouillé son corps très pur. Ils couvrent Jésus d'une guenille pourpre, vieille et sale. — Un roseau, comme sceptre, dans la main droite...

La couronne d'épines, enfoncée à coups de marteau, fait de lui un Roi dérisoire... Ave Rex judaeorum ! — Salut, Roi des Juifs (Mc 15, 18). Et, de leurs coups, ils blessent sa tête. Et ils le giflent... et ils crachent sur lui.

Couronné d'épines, et revêtu de haillons de pourpre, Jésus est présenté à la foule des Juifs : Ecce homo ! — Voici l'homme. Et à nouveau les grands prêtres et les gardes crient : Crucifie-le ! crucifie-le ! (Jn 19, 5 et 6).

— Toi et moi, ne l'aurions-nous pas de nouveau couronné d'épines, frappé et couvert de crachats ?

Jamais plus, Jésus, jamais plus... Et une résolution ferme et concrète met fin à ces dix Je vous salue Marie.

Saint Rosaire, 3ème mystère douloureux

Le Seigneur s'est tellement rapproché de ses créatures que tous, nous avons gardé au cœur la soif des hauteurs : des désirs de monter très haut, de pratiquer le bien. Je cherche à éveiller en toi ces aspirations, parce que je te veux persuadé de l'assurance qu'Il a mise dans ton âme. Si tu Le laisses agir, tu serviras — là où tu te trouves — comme un instrument utile, avec une efficacité insoupçonnée. Mais, pour ne pas avoir la lâcheté de te dérober à cette confiance que le Seigneur a déposée en toi, tu dois éviter la fatuité de sous-estimer naïvement les difficultés qui apparaîtront sur ton chemin de chrétien.

Nous ne devons pas nous étonner. Nous traînons à l'intérieur de nous-mêmes — comme une conséquence de notre nature déchue — un principe d'opposition, de résistance à la grâce : ce sont les blessures du péché originel, que nos péchés personnels viennent raviver. Il nous faut donc entreprendre ces ascensions, ces tâches divines et humaines (celles de tous les jours), qui débouchent toujours sur l'Amour de Dieu, avec humilité, d'un cœur contrit, confiants dans l'assistance divine, et en y consacrant nos meilleurs efforts, comme si tout ne dépendait que de nous-mêmes.

Tant que tu lutteras — d'une lutte qui durera jusqu'à la mort — n'écarte pas la possibilité de voir se dresser avec violence les ennemis du dehors et du dedans. Et de plus, comme si ce n'était pas un assez grand fardeau, à certains moments tes erreurs passées — et qui sont peut-être désastreuses — vont se presser dans ton esprit. Au nom de Dieu, je te le dis : ne désespère pas. Quand tu te trouveras dans cette situation — qui n'arrivera pas forcément ni habituellement — fais-en une occasion de t'unir davantage au Seigneur ; car Lui, qui t'a choisi pour enfant, ne t'abandonne pas. Il permet cette épreuve pour que tu aimes davantage et pour que tu découvres avec plus de clarté sa protection continuelle, son Amour.

Courage, j'insiste. Le Christ, qui nous a pardonné sur la Croix, continue de nous offrir son pardon dans le sacrement de la Pénitence, et en tout moment nous avons comme avocat auprès du Père Jésus-Christ, le Juste. C'est Lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier, et pour que nous remportions la victoire.

Quoi qu'il arrive, en avant ! Serre avec force le bras du Seigneur et considère que Dieu ne perd point de bataille. Si, pour un motif quelconque, tu t'éloignes de Lui, il te faut réagir avec humilité : commencer et recommencer, te conduire en fils prodigue tous les jours et même à plusieurs reprises au long d'une même journée. Il te faut redresser ton cœur contrit dans la confession. Cette confession qui est un authentique miracle de l'Amour de Dieu. Le Seigneur lave ton âme dans ce sacrement merveilleux ; Il t'inonde de joie et de force pour que tu ne défailles pas dans ta lutte et que tu reviennes inlassablement à Dieu, quand bien même tout te semblerait obscur. De plus la Mère de Dieu, qui est aussi notre Mère, te protège avec une sollicitude toute maternelle, t'affermit dans ton chemin.

Amis de Dieu, 214

N'as-tu jamais contrarié tes goûts ou tes caprices en quelque chose ? — Considère que Celui qui te demande de le faire est cloué sur une Croix, qu'Il souffre dans tous ses sens et dans toutes ses puissances, et qu'une couronne d'épines couvre sa tête... et tout cela pour toi.

Sillon, 989

C'est le moment d'accourir à ta Mère bénie du Ciel, pour qu'elle te reçoive dans ses bras et t'obtienne de son Fils un regard de miséricorde. Et essaye aussitôt de formuler des résolutions concrètes : finis-en une fois pour toutes, bien que cela te coûte, avec cette petite chose, cet obstacle que Dieu et toi vous connaissez bien. L'orgueil, la sensualité, le manque de sens surnaturel s'allieront pour te murmurer : cela ? mais ce n'est qu'un détail ridicule, insignifiant ! Réponds sans dialoguer davantage avec la tentation : je me donnerai aussi en accomplissant cette exigence divine ! Et tu auras bien raison : l'amour se prouve d'une manière toute particulière par de petits riens. D'ordinaire, parmi les sacrifices que le Seigneur nous demande, les plus ardus sont minuscules, mais aussi continuels et efficaces que les battements du cœur.

Combien de mères as-tu connu qui aient été l'auteur d'un acte héroïque, extraordinaire ? Peu, bien peu. Et cependant des mères héroïques, véritablement héroïques, qui n'apparaissent pas comme des figures spectaculaires, qui ne seront jamais à la une des journaux, comme on dit, nous en connaissons beaucoup toi et moi. Elles vivent en renonçant à elles-mêmes à tout moment, sacrifiant avec joie leurs propres goûts et intérêts, leur temps, leurs possibilités d'affirmation personnelle ou de succès, pour faciliter les choses à leurs enfants et remplir leurs jours de bonheur.

Amis de Dieu, 134

Contemple la Passion du Christ pour la vivre avec Lui : prête-Lui souvent et chaque jour ton dos quand on le fouette ; offre ta tête à la couronne d'épines.

— On dit dans mon pays que « l'amour se paye par l'amour ».

Forge, 442

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 28 Mar 2023, 20:22

Le cardinal Cantalamessa tacle les "improvisations arbitraires et bizarres" en liturgie

Par Anna Kurian - Le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a invité à "ne pas gaspiller" les opportunités de la réforme liturgique avec "des improvisations arbitraires et bizarres", lors de la quatrième prédication de Carême à la Curie romaine qu’il a donnée ce vendredi, dans la salle Paul VI du Vatican. Il a recommandé de garder "la sobriété et la sérénité nécessaires" et de garder "un silence absolu" après la communion.

Une transformation en peu de temps

Le prédicateur a offert au pape François et à ses collaborateurs une réflexion sur la liturgie qu’il a vue comme un lieu pour expérimenter "le sens du sacré", dans un monde où il s’est raréfié. "Les jeunes ressentent ce besoin d’être transportés hors de la banalité du quotidien, de s’évader, et ils ont inventé leurs propres moyens de satisfaire ce besoin", a-t-il constaté en citant les "méga-rassemblements de chanteurs et de groupes".

Dans la liturgie, a-t-il poursuivi, "le sens du sacré que l’on y expérimente est le seul vraiment authentique, et non un succédané, car il est suscité par le Saint des Saints et non par une “idole”". Mais ce sens du sacré a subi une "évolution", a-t-il fait remarquer.

En effet, a expliqué le capucin, ces dernières décennies "la liturgie catholique s’est transformée en peu de temps, passant d’une action à forte empreinte sacrale et sacerdotale à une action plus communautaire et participative". Et le peuple a "un accès nouveau, plus direct, à la Parole de Dieu", a-t-il ajouté.

L'importance du silence

La liturgie est "l’occasion d’une expérience du sacré, non seulement au niveau individuel, mais aussi communautaire", par "le silence", a souligné par ailleurs le cardinal, qui a alors décliné deux sortes de silence : un silence "ascétique" et un silence "mystique". Le premier étant "un silence par lequel la créature cherche à s’élever jusqu’à Dieu", et le deuxième "un silence provoqué par Dieu qui se fait proche de la créature".

"Il ne devrait jamais manquer un moment, même bref, de silence absolu après la Communion", a insisté le prédicateur. Et de glisser qu’il "regrette le latin" pour la disparition de "certaines hymnes" qui "ont servi à des générations de croyants de toutes langues pour exprimer leur chaleureuse dévotion au Jésus de l’Eucharistie : l’Adoro te devote, l’Ave verum, le Panis angelicus".

Le cardinal Cantalamessa a aussi précisé que l’ "admiration" et l’ "émerveillement" liturgiques sont suscités non pas par "la majesté, mais l’humiliation du Serviteur".

Aleiteia

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMer 29 Mar 2023, 15:51



Ma bien chère ROSEDUMATIN, mille fois Exercices de Carême  175602
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyJeu 30 Mar 2023, 23:17

A méditer



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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyVen 31 Mar 2023, 11:41

rosedumatin a écrit:
A méditer





La vie de Jésus selon Jean : extraordinaire !
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyVen 31 Mar 2023, 11:57

1534 le Saint Suaire chez les Clarisses a Chambéry

Extrait du livre de Petitfils

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La foule se pressait aux abords du couvent, la supérieure, la sacristine et trois moniales procédèrent, à l’aide d’aiguilles d’or, au délicat rapiècement des trous de brûlure par des draps de renfort, et mirent en place une doublure en toile de lin, dite toile de Hollande, attachée au Linceul par un faufilage de soie. Les sœurs, tout emplies d’amour pour le corps de leur Sauveur qu’elles voyaient, disaient-elles, presque comme les Saintes Femmes à la Descente de la Croix, se relayaient jour et nuit avec zèle et adoration, car elles devaient livrer la pièce de lin restaurée pour la solennité du 4 mai13. Leur long et patient travail leur permit de faire la première étude clinique détaillée de l’« homme du Linceul ». Leur relation est pleine d’émotion tout autant que d’un sens particulièrement aigu de l’observation. Nous vîmes, écrivaient-elles, « les traces d’une face toute plombée et toute meurtrie de coups : sa tête divine percée de grosses épines d’où sortaient des ruisseaux de sang, qui coulaient sur son front et se divisaient en divers rameaux, le revêtant de la plus précieuse pourpre du monde. Nous remarquions sur le côté gauche du front une goutte plus grosse que les autres et plus longue ; elle serpente en ondes ; les sourcils paraissaient bien formés, les yeux un peu moins ; le nez comme la partie la plus éminente du visage est bien imprimé ; la bouche est bien composée ; elle est assez petite ; les joues enflées et défigurées montrent assez qu’elles ont été frappées cruellement, et particulièrement la droite ; la barbe n’est trop longue, ni trop petite, à la façon des Nazaréens ; on la voit rare en quelques endroits parce qu’on l’avait arrachée en partie par mépris ; et le sang avait collé le reste. Puis nous vîmes une longue trace qui descendait sur le col, ce qui nous fit croire qu’il fut lié d’une chaîne de fer en la prise au jardin des Oliviers, car il se voit enflé en divers endroits comme ayant été tiré et secoué ; les plombées et coups de fouets sont si fréquents sur son estomac et sur les tétins qu’à peine y peut-on trouver une place de la grosseur d’une pointe d’épine exempte de coups ; elles se croisaient toutes et s’étendaient tout le long du corps jusqu’à la plante des pieds ; le gros amas de sang marque les ouvertures des pieds. « Du côté de la main gauche, laquelle est très bien marquée et croisée sur la droite, dont elle couvre la blessure, les ouvertures des clous sont au milieu des mains longues et belles, d’où serpente un ruisseau de sang depuis les côtes jusqu’aux épaules ; les bras sont assez longs et beaux, ils sont en telle disposition qu’ils laissent la vue entière du ventre cruellement déchiré de coups de fouet ; la plaie du divin côté paraît d’une largeur suffisante à recevoir trois doigts, entourée d’une trace de sang large de quatre doigts, s’étrécissant d’en bas et longue d’environ un demi-pied.qu’en regardant par-dessous le Suaire, lorsqu’il était étendu sur la toile de Hollande ou toilier, nous voyions les plaies comme si nous eussions regardé à travers une vitre14 ». Malgré quelques petites erreurs ici et là, que corrigera ultérieurement la science moderne, les observations des religieuses étaient absolument remarquables. Plaies, coulées de sang et traces de sévices étaient intelligemment mises en relation avec les souffrances de la Passion, telles qu’elles découlent des quatre évangiles canoniques. Or, rappelons-le, les pieuses et dévouées clarisses ne voyaient que le « négatif » du Linceul, à quelques centimètres de lui, alors que l’image actuelle, hormis les taches de sang, ne se dégage de ses contours flous qu’à environ deux mètres en retrait. Cela confirme ce que nous avons dit à propos du Codex Pray : il y a une très forte probabilité pour que l’image ait été beaucoup plus nette en ce temps-là et qu’elle se soit estompée au cours des derniers siècles. On sait que le tissu a lui-même jauni, ce qui a optiquement réduit d’autant le contraste. Le jour du départ, le Linceul, désormais ravaudé et doublé de la toile de Hollande, protégé de surcroît par un drap de soie rouge, fut enroulé pour la première fois autour d’un cylindre, de façon à faire disparaître – ou du moins atténuer – les plis, et porté en procession par l’évêque de Belley et les chanoines de la ville. Les ostensions reprirent.

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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMar 04 Avr 2023, 10:52

Mardi Saint

Vénération de la sainte Couronne d'épines

« Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête » (Mt 27, 29).
« Ne nous contentons pas de lire l’histoire de la passion du Sauveur », disait déjà saint Jean Chrysostome au Ve siècle. « Portons-la continuellement dans notre esprit et dans notre cœur ; ayons toujours présents à nos yeux la couronne d’épines, le manteau, le roseau, les soufflets, les coups qu’on lui a portés aux yeux, les crachats, les dérisions, les moqueries. La fréquente méditation de ces ignominies apaisera toute notre colère » (Commentaire sur saint Jean).

Mieux que d’apaiser toute colère, les plaies de Jésus font advenir la paix, en étant le signe de l’infinie miséricorde de Dieu. « N’oublions pas les plaies de Jésus, parce que d’elles sortent la paix, la joie et la force pour la mission », a assuré le pape François (Regina Caeli, 28 avril 2019). Car « dans l’image de Jésus crucifié se révèle le mystère de la mort du Fils comme acte suprême d’amour, source de vie et de salut pour l’humanité de tous les temps » (Angélus, 18 mars 2018).

La couronne, devenue relique, ayant fourni pas moins de 70 épines vénérées un peu partout dans le monde, laisse imaginer que la tête du Christ fut blessée à maints endroits. Et les soldats ne se sont pas contentés des piques de la couronne, ils ont également flagellé Jésus au niveau du visage.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptyMer 05 Avr 2023, 08:44

Mathilde de Robien - publié le 04/04/23

Selon une dévotion demandée par le Christ lui-même invitant à honorer ses plaies, pénétrons, chaque jour de la Semaine sainte, dans ce mystère d’amour. Car c'est en contemplant son épaule, sa tête, son flanc, ses pieds, ses mains et son cœur meurtris, que l'on réalise combien le Christ a souffert pour nous et combien il nous aime.
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Avec les blessures aux pieds et aux mains causées par la crucifixion, la plaie du côté fait partie des « cinq plaies » majeures de la dévotion traditionnelle. Cinq « cicatrices d’amour, qui ornent ses mains, ses pieds et son côté comme des pierres précieuses », disait saint Nicolas Cabasilas, théologien orthodoxe du XIVe siècle. La profonde entaille, située au niveau du flanc de Jésus, est causée par un coup de lance, appliqué par excès de zèle par un soldat du nom de Longin, alors que le Christ était déjà mort.


« Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau », (Jn 19, 33).
Blessure gratuite, inutile, symbole de l’orgueil humain. Ultime coup destiné à Marie, pour que s’accomplisse la prophétie de Siméon : « Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2, 35). Plaie béante, représentée sur les tableaux et les crucifix, rappelant ainsi de manière permanente l’amour du Christ pour les hommes, poussé jusqu’au sacrifice de la croix. C’est encore cette plaie, large et visible, qui convertira saint Thomas après la résurrection.

De son côté transpercé jaillissent du sang et de l’eau. Ces deux éléments ont été interprétés très tôt par les pères de l’Église comme les symboles des deux sacrements fondamentaux du christianisme : le baptême (l’eau, symbole de vie, de renaissance, de purification) et l’Eucharistie (le sang, symbole du sacrifice donné).

Saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, avait une grande dévotion envers les plaies du Christ. Ainsi il écrit en 1933 : « Entrer chaque jour dans une plaie de mon Jésus » (Notes intimes). Et il est particulièrement sensible à la blessure portée au flanc du Christ : « Je resterai chaque jour, pour tenir une ancienne résolution, dans la plaie du côté de mon Seigneur. » Ne répond-il pas en cela à l’invitation faite par le Christ lui-même à Thomas, et à travers lui à l’humanité tout entière ? « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté » (Jn 20,27) engage le Christ ressuscité.

Le langage des plaies
« Jésus-Christ en personne apprend à l’apôtre Thomas le langage des plaies », analyse Mgr Dominique Le Tourneau dans son livre Les blessures du Christ (Artège). « Amène ici ton doigt, et regarde mes mains, ne te contente pas de toucher, mais regarde aussi attentivement, en détail, ces deux blessures déjà cicatrisées mais bien visibles. Puis, amène ta main, et mets-la dans mon côté. Il ne s’est pas refermé. Il ne se refermera jamais, car, de mon Cœur émaneront toujours mon amour fou, mon pardon et ma miséricorde. »

« Le Seigneur montre ses plaies, par l’intermédiaire de l’Évangile », relève le pape François dans l’homélie du 12 avril 2015. « Les plaies de Jésus sont des plaies de miséricorde. Jésus nous invite à regarder ces plaies, il nous invite à les toucher, comme il l’a fait avec Thomas, pour guérir notre incrédulité. Il nous invite surtout à entrer dans le mystère de ces plaies, qui est le mystère de son amour miséricordieux. »

La blessure du côté est plaie de miséricorde certes, mais aussi plaie de conversion. Pour Thomas l’incrédule, cette plaie est le signe non-équivoque de la résurrection. Jésus est le Fils de Dieu, vraiment mort et ressuscité pour nos péchés. « Les plaies de Jésus, enseigne le Pape, sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité » (Homélie, 27 avril 2014).

Prière de sainte Claire à la plaie du côté
Sainte Claire d’Assise a rédigé une prière intitulée « Prière aux Cinq Très Saintes Plaies de notre Seigneur Jésus-Christ ». Voici la partie qui concerne la plaie du côté :

« Louange et Gloire à Toi, très Bon Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ton Côté.

Par cette Plaie Sacrée, par l’immensité de l’Amour que Tu as manifesté, à Longin autrefois, et maintenant encore à nous tous, par Ton Côté ouvert, je T’en prie Très Bon Jésus, Toi qui m’as purifiée par le Baptême de toutes les tâches originelles, délivre-moi de tout mal passé, présent et futur, par Ton Sang très Précieux encore offert et versé aujourd’hui sur toute la terre.

Par Ta mort très amère, donne-moi la grâce d’une Foi droite, d’une ferme Espérance et d’une Charité parfaite. Que je T’aime de tout mon Cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces ; fortifie-moi dans le bien, donne-moi une persévérance virile à Ton service, afin que je puisse Te plaire parfaitement maintenant et toujours. Amen. »

Lu sur Aleteia
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MessageSujet: Re: Exercices de Carême    Exercices de Carême  EmptySam 08 Avr 2023, 16:40

rosedumatin a écrit:
Mathilde de Robien - publié le 04/04/23

Selon une dévotion demandée par le Christ lui-même invitant à honorer ses plaies, pénétrons, chaque jour de la Semaine sainte, dans ce mystère d’amour. Car c'est en contemplant son épaule, sa tête, son flanc, ses pieds, ses mains et son cœur meurtris, que l'on réalise combien le Christ a souffert pour nous et combien il nous aime.
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Avec les blessures aux pieds et aux mains causées par la crucifixion, la plaie du côté fait partie des « cinq plaies » majeures de la dévotion traditionnelle. Cinq « cicatrices d’amour, qui ornent ses mains, ses pieds et son côté comme des pierres précieuses », disait saint Nicolas Cabasilas, théologien orthodoxe du XIVe siècle. La profonde entaille, située au niveau du flanc de Jésus, est causée par un coup de lance, appliqué par excès de zèle par un soldat du nom de Longin, alors que le Christ était déjà mort.


« Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau », (Jn 19, 33).
Blessure gratuite, inutile, symbole de l’orgueil humain. Ultime coup destiné à Marie, pour que s’accomplisse la prophétie de Siméon : « Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2, 35). Plaie béante, représentée sur les tableaux et les crucifix, rappelant ainsi de manière permanente l’amour du Christ pour les hommes, poussé jusqu’au sacrifice de la croix. C’est encore cette plaie, large et visible, qui convertira saint Thomas après la résurrection.

De son côté transpercé jaillissent du sang et de l’eau. Ces deux éléments ont été interprétés très tôt par les pères de l’Église comme les symboles des deux sacrements fondamentaux du christianisme : le baptême (l’eau, symbole de vie, de renaissance, de purification) et l’Eucharistie (le sang, symbole du sacrifice donné).

Saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, avait une grande dévotion envers les plaies du Christ. Ainsi il écrit en 1933 : « Entrer chaque jour dans une plaie de mon Jésus » (Notes intimes). Et il est particulièrement sensible à la blessure portée au flanc du Christ : « Je resterai chaque jour, pour tenir une ancienne résolution, dans la plaie du côté de mon Seigneur. » Ne répond-il pas en cela à l’invitation faite par le Christ lui-même à Thomas, et à travers lui à l’humanité tout entière ? « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté » (Jn 20,27) engage le Christ ressuscité.

Le langage des plaies
« Jésus-Christ en personne apprend à l’apôtre Thomas le langage des plaies », analyse Mgr Dominique Le Tourneau dans son livre Les blessures du Christ (Artège). « Amène ici ton doigt, et regarde mes mains, ne te contente pas de toucher, mais regarde aussi attentivement, en détail, ces deux blessures déjà cicatrisées mais bien visibles. Puis, amène ta main, et mets-la dans mon côté. Il ne s’est pas refermé. Il ne se refermera jamais, car, de mon Cœur émaneront toujours mon amour fou, mon pardon et ma miséricorde. »

« Le Seigneur montre ses plaies, par l’intermédiaire de l’Évangile », relève le pape François dans l’homélie du 12 avril 2015. « Les plaies de Jésus sont des plaies de miséricorde. Jésus nous invite à regarder ces plaies, il nous invite à les toucher, comme il l’a fait avec Thomas, pour guérir notre incrédulité. Il nous invite surtout à entrer dans le mystère de ces plaies, qui est le mystère de son amour miséricordieux. »

La blessure du côté est plaie de miséricorde certes, mais aussi plaie de conversion. Pour Thomas l’incrédule, cette plaie est le signe non-équivoque de la résurrection. Jésus est le Fils de Dieu, vraiment mort et ressuscité pour nos péchés. « Les plaies de Jésus, enseigne le Pape, sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité » (Homélie, 27 avril 2014).

Prière de sainte Claire à la plaie du côté
Sainte Claire d’Assise a rédigé une prière intitulée « Prière aux Cinq Très Saintes Plaies de notre Seigneur Jésus-Christ ». Voici la partie qui concerne la plaie du côté :

« Louange et Gloire à Toi, très Bon Seigneur Jésus-Christ, pour la Très Sainte Plaie de Ton Côté.

Par cette Plaie Sacrée, par l’immensité de l’Amour que Tu as manifesté, à Longin autrefois, et maintenant encore à nous tous, par Ton Côté ouvert, je T’en prie Très Bon Jésus, Toi qui m’as purifiée par le Baptême de toutes les tâches originelles, délivre-moi de tout mal passé, présent et futur, par Ton Sang très Précieux encore offert et versé aujourd’hui sur toute la terre.

Par Ta mort très amère, donne-moi la grâce d’une Foi droite, d’une ferme Espérance et d’une Charité parfaite. Que je T’aime de tout mon Cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces ; fortifie-moi dans le bien, donne-moi une persévérance virile à Ton service, afin que je puisse Te plaire parfaitement maintenant et toujours. Amen. »

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