La détresse du Sri Lanka

Au Sri Lanka, la spirale de la détresse
Le naufrage de l’île s’accélère. Sur fond d’instabilité politique, l’effondrement économique du pays provoque une crise alimentaire.

mario-franc_lazur a écrit:

Au Sri Lanka, la spirale de la détresse
Le naufrage de l’île s’accélère. Sur fond d’instabilité politique, l’effondrement économique du pays provoque une crise alimentaire.

De l'envoyée spéciale du journal "La Croix".

Elle écarquille les yeux, choquée par ses propres mots. « Plus de travail, plus d’argent, plus de gaz ni d’essence, plus de transport, et si peu à manger ! », énumère Marajeen, vêtue d’une jolie robe à fleurs. Cette mère de famille de 50 ans surveille, devant sa porte, un récipient de riz qui cuit sur un feu de bois. « Cela fait trois mois que nous cuisinons ainsi puisqu’il n’y a plus de gaz, explique-t-elle. Et comme la nourriture est devenue trop chère, nous sautons un repas par jour et ne mangeons que du riz et des lentilles. Comment allons-nous tenir ?»

Le covid, la guerre en Ukraine et leur folie écologique ont mis le pays a plat.
C'est toujours le peuple, qui en souffre.

Le Journal du dimanche:

Après une fuite rocambolesque mercredi dernier vers les Maldives puis vers Singapour, le président Gotabaya Rajapaksa a finalement renoncé au pouvoir vendredi. Pourtant, dans le district de Kandy, l’un des berceaux de la production de thé du pays, le regard de Rohan Thilak ­Gurusinghe est sombre. « Mon pays est très beau et fertile, mais les politiciens le détruisent », affirme ce producteur de thé de 56 ans à la tête d’une entreprise autrefois florissante.

Aux commandes depuis 2005, la famille Rajapaksa est en effet accusée d’avoir précipité le pays à sa faillite à cause d’une gestion calamiteuse et d’une corruption endémique pendant deux décennies d’emprise. Aujourd’hui, le Sri Lanka subit la pire crise économique depuis son indépendance en 1948.

« Retour à la case départ », lâche, le regard sombre, Bhuwaneka Perera, l’une des figures du large mouvement de protestation qui a poussé à l’exil et à la démission le président Gotabaya Rajapaksa, accusé d’avoir précipité le Sri Lanka dans une crise économique abyssale. Pour remplacer le président déchu, le Parlement a élu, mercredi 20 juillet, l’ancien premier ministre Ranil Wickremesinghe, 73 ans, un proche du clan Rajapaksa. Pour Bhuwaneka Perera et ses camarades, réunis sur le site protestataire de Galle Face Green, au cœur de Colombo, « le nouveau président incarne la continuité d’un système qui a conduit le pays au désastre ».

mario-franc_lazur a écrit:

« Retour à la case départ », lâche, le regard sombre, Bhuwaneka Perera, l’une des figures du large mouvement de protestation qui a poussé à l’exil et à la démission le président Gotabaya Rajapaksa, accusé d’avoir précipité le Sri Lanka dans une crise économique abyssale. Pour remplacer le président déchu, le Parlement a élu, mercredi 20 juillet, l’ancien premier ministre Ranil Wickremesinghe, 73 ans, un proche du clan Rajapaksa. Pour Bhuwaneka Perera et ses camarades, réunis sur le site protestataire de Galle Face Green, au cœur de Colombo, « le nouveau président incarne la continuité d’un système qui a conduit le pays au désastre ».

C'est le même soucis au Liban.