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 Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants

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MessageSujet: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyDim 24 Oct 2021, 22:12

24/10/2021


À Calais, la grève de la faim d'un prêtre jésuite et de deux militants continue




Depuis le 11 octobre, ils ne mangent ni n’avalent rien, à part de l’eau. Le prêtre jésuite Philippe Demeestère et deux autres militants associatifs ont entamé une grève de la faim pour réclamer l’arrêt des maltraitances des migrants de Calais. Onze jours plus tard, les récentes annonces du préfet n'ont pas suffi à mettre fin à leur grève.
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyDim 24 Oct 2021, 22:13

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Presque deux semaines. Depuis 11 jours, Anaïs Vogel, 35 ans, Ludovic Holbein, 38 ans, et le père Philippe Demeestère, 73 ans, ont cessé de s’alimenter pour réclamer "l’arrêt de la maltraitance des personnes exilées dans le Calaisis". Dans l'église Saint-Pierre de Calais où ils observent ce jeûne politique, les trois grévistes semblent toujours aussi déterminés.
Leurs revendications sont "modestes", disent-ils : l’arrêt des démantèlements des camps de migrants, l’arrêt des maltraitances sur les exilés, l’arrêt des saisis des affaires personnelles, l’arrêt des violences policières.

Et pour l’heure, la préfecture ne fait pas assez, selon les grévistes. Pourtant, le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, est sorti de son silence. Il a décidé "d'accroître la fréquence des réunions de concertation organisées à la sous-préfecture de Calais" avec les associations qui "seront désormais mensuelles". Dérisoire, jugent les grévistes.



"Il n'y a pas d'espace de discussion quand quelqu'un meurt de froid, sous la pluie"


"Les décisions ne se prennent pas au niveau de la sous-préfecture [...] Il n'y a pas d'espace de discussion quand quelqu'un est en train de mourir de froid, sous la pluie, n'a pas accès à la nourriture ou autre chose. Il n'y a pas d'espace pour dire : ‘On va se retrouver dans une semaine pour en parler’", a déclaré à l’AFP le prêtre jésuite.
Le représentant de l’État compte également "établir un nouveau protocole de restitution des effets personnels que les migrants auraient pu perdre lors des opérations d'évacuation". Le nouveau dispositif "permettra de proposer un lieu de dépose plus accessible de ces effets, lesquels seront triés et séchés avant leur restitution aux migrants". Les associations d'aide aux migrants dénoncent régulièrement les vols systématisés de leurs affaires lors des expulsions de campements.

Pour l’heure, les trois grévistes restent dans l’église Saint-Pierre. Ils avaient entamé leur mouvement suite au décès d'une jeune Soudanais de 16 ans qui avait chuté d’un camion dans lequel il essayait de monter pour aller en Angleterre. "Des amis à lui ont assisté à sa mort et, quand ils sont revenus vers leur campement, ils se sont fait détruire leurs affaires", a affirmé Anaïs Vogel à InfoMigrants.



"Je veux croire que ca va marcher"


De nombreuses personnes se relaient auprès des trois grévistes pour surveiller leur état général. "Pour le moment ça va. Il y a des journalistes qui viennent, des bénévoles, des Calaisiens, des amis. Des médecins passent aussi tous les jours vérifier notre état de santé", a expliqué Anaïs Vogel.


Tous ces amis espèrent qu’une solution sera trouvée. "Je veux croire que ça va marcher mais dans le pire des scénarios, on perdrait quelqu’un d’indispensable…", s’est inquiétée Juliette Delaplace, chargée de mission du Secours catholique à Calais, à Libération, et amie de Philippe Demeestère.


Depuis des années, les ONG et associations qui travaillent sur le littoral nord auprès des migrants dénoncent leurs conditions de vie terribles, dans des campements insalubres, où les démantèlements sont quasi-quotidiens. 


Depuis le début de l’année, près de 1 000 démantèlements ont été opérés à Calais, d’après le collectif Human rights observers (HRO). Une politique qui pourtant "ne marche pas", selon l’Auberge des migrants. Après les expulsions, les exilés reviennent s’installer quelques heures plus tard sur les lieux Et ce, malgré le "harcèlement quotidien dont ils sont victimes", déplore aussi HRO.


Selon la préfecture, 500 exilés sont actuellement présents à Calais. Mais, pour les associations, 1 500 à 2 000 personnes patienteraient dans la zone, en attendant de monter dans un camion ou de prendre la mer pour le Royaume-Uni, dont de nombreuses familles.




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Mucem





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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 17:14

J’ai quelques questions peut-être pourras-tu y répondre. ?

Ces migrants sont-ils légaux en France? Sont-ils tous candidats à l’immigration en Angleterre?
S’ils voulaient vivre en France auraient ils des conditions décentes accueil?
Pourquoi sont-ils maltraités et volés, par qui?

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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 19:24

Mucem a écrit:
J’ai quelques questions peut-être pourras-tu y répondre. ?

Ces migrants sont-ils légaux en France? Sont-ils tous candidats à l’immigration en Angleterre?
S’ils voulaient vivre en France auraient ils des conditions décentes accueil?
Pourquoi sont-ils maltraités et volés, par qui?

Bonsoir Mucem

Je réponds sans pouvoir donner de preuves, mais il me semble que ceux qui arrivent à Calais sont dans l'illégalité, ils attendent tous "les papiers"...  Ils arrivent là pratiquement par hasard, certains voulant aller en Allemagne se retrouvent à Calais... ou bien, ils veulent vraiment aller en Angleterre parce qu'ils disent y avoir de la famille...

Vu que la plupart des familles qui quittent leur pays sont séparés pendant le trajet par "les passeurs" : on leur donne juste un téléphone pour pouvoir leur donner des RV à tel endroit, à telle heure, mais les passeurs ont reçu leur dû !!

Ceux qui arrivent à Calais sont pris en charge par le Secours Catholique, la Croix Rouge et la Cimade, mais tout dépend du préfet... qui reçoit, lui, des ordre d'ailleurs sans doute et régulièrement la "jungle" est dévastée, quand ce n'est pas par le temps... par qui ? par la police, mais certains sont humains et laissent passer, aussi bien ceux qui veulent s'évader pour l'Angleterre que ceux qui se ré installent.

La preuve étant que certains policiers sont allés, en civil, rendre visite et apporter leur soutien aux grévistes dans l'église.

Non, les conditions d'accueil en France ne sont pas très bonnes et ce n'est pas la police qui est en cause, c'est ceux qui prônent "la France aux français" et qui véhiculent la peur et la haine... et là, c'est du vécu...  les centres d'accueils  sont régulièrement vandalisés, tout comme certaines familles (dont je suis), nous subissons le rejet avec eux.

L'Administration est trop lente pour qu'ils obtiennent des papiers leur assurant la sécurité, pour les jeunes, au moins pouvoir faire leurs études ou les continuer.

Je ne sais pas si j'ai bien répondu à tes questions, si tu en as d'autres, vas y.
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 19:57

Un prêtre en grève de la faim à Calais, quelle est la position de l’Église catholique ? 

Explication
 

Lundi 11 octobre, un prêtre et deux responsables associatifs ont entamé une grève de la faim pour protester contre les violences subies par les réfugiés à Calais. Pour l’Église, le refus de s’alimenter ne doit être utilisé qu’en dernier recours car il met en danger la vie de ceux qui s’y livrent.



  • Matthieu Lasserre (avec Claire Lesegretain), 
  • le 25/10/2021 à 14:05 
  • Modifié le 25/10/2021 à 15:49



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De gauche à droite : Anaïs, Ludovic et le père Philippe Demeestère, le 14 octobre à Calais. Ils sont en grève de la faim pour protester contre la situation que vivent les réfugiés.





L’Église catholique accepte-t-elle le sacrifice de soi pour la dignité d’autrui ? La question se pose au regard du mouvement de protestation qui se tient dans l’église Saint-Pierre de Calais. Depuis lundi 11 octobre, trois personnes parmi lesquelles le père Philippe Demeestère, jésuite et aumônier du Secours catholique du Pas-de-Calais, ont entamé une grève de la faim dans le but d’obtenir de l’État l’arrêt des mauvais traitements infligés aux réfugiés.

Interrogé sur le sujet par La Croix en 2018, le père Christian Mellon, membre du Centre de recherche et d’action sociales (Ceras) situé à La Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et auteur de plusieurs ouvrages sur la non-violence et la désobéissance civile, expliquait qu’une « grève de la faim à laquelle on ne fixe pas de terme est une forme de suicide ».



« L’Église peut-elle admettre un jeûne jusqu’à la mort ? »


Les catholiques célèbrent pourtant le sacrifice d’une vie dans certains contextes. De fait, rappelait le théologien moraliste du Centre Sèvres, Alain Thomasset, également jésuite, « il y a une obligation première qui est de respecter sa propre vie ». Toutefois, ajoutait-il aussitôt, « la vie n’est pas une valeur absolue et peut être sacrifiée pour une cause plus importante, telle la paix, la liberté, la justice ou la défense de la foi, comme le montre l’exemple des martyrs. "

La fin peut-elle donc parfois justifier les moyens ? Selon le père Thomasset, « d’un point de vue éthique, l’Église ne peut condamner quelqu’un qui jeûne pour obtenir justice, c’est même louable. Mais peut-on admettre que ce jeûne aille jusqu’à la mort ? C’est sans doute difficile mais tout dépend alors des circonstances… En tout cas, il ne peut s’agir que d’un dernier recours, qui suppose d’être proportionné à la cause à défendre, et à une cause qui doit être juste ».


S’il peut sembler difficile de discerner la justesse d’une cause, dans le cas de l’initiative calaisienne, la hiérarchie catholique ne s’oppose pas à la contestation. Mieux, elle semble la soutenir. Selon le père Philippe Demeestère, cette grève de la faim s’effectue « en accord avec le curé [de l’église où se trouvent les grévistes, NDLR] et en lien avec l’évêque ».



De nombreux précédents


L’événement n’est pas une première en France. En 1981, le père Christian Delorme, connu pour être l’un des responsables de la « Marche des Beurs », avait entamé une grève de la faim illimitée pour obtenir l’arrêt des expulsions des jeunes issus de familles immigrées et condamnés par la justice. Fort du soutien de son archevêque d’alors, le cardinal Albert Decoutray, il obtient gain de cause au bout d’un mois.

Il peut arriver que des évêques ou des cardinaux utilisent eux-mêmes ce mode de protestation. Ainsi en octobre 2011, le cardinal Joseph Zen, alors âgé de 79 ans, a poursuivi une grève de la faim de trois jours pour protester contre un jugement d’une Cour d’appel chinoise exigeant que les écoles catholiques recrutent 40 % de leur personnel de direction hors de l’Église. Le cardinal Zen, qui fut à la tête de l’Église catholique de Hong Kong entre 2002 et 2009, est réputé ne pas ménager ses critiques à l’égard la Chine.


→ TRIBUNE. Migrants : « Notre parti à Calais, c’est celui de la charité »
L’année passée, trois évêques de l’État indien du Kerala ont cessé de s’alimenter pour réclamer auprès du gouvernement local le paiement des salaires des professeurs dans les écoles catholiques. Appelant à la mobilisation derrière leur cause, ils furent rejoints par d’autres responsables chrétiens et obtinrent gain de cause après 14 jours sans nourriture.


En France, le recours à la grève de la faim est reconnu comme une liberté individuelle protégée par l’article 16-3 du Code civil.





Un prêtre en grève de la faim à Calais, quelle est la position de l’Église catholique ? (la-croix.com)  (article pour les abonnes)
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 20:02

À Calais, le dialogue n’a pas été renoué entre les associations et l’État

Analyse
 

Des associations d’aide aux migrants devaient rencontrer le préfet à Calais vendredi à 18 h 30. Elles ont préféré rendre hommage à un exilé décédé la veille. Dans ce contexte tendu, le mouvement de soutien autour des grévistes de la faim se poursuit.



  • Fanny Magdelaine, 
  • le 23/10/2021 à 11:34 
  • Modifié le 23/10/2021 à 13:47



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Deux bénévoles d'association d'aide aux migrants de Calais, et l'aumônier du Secours catholique du Pas-de-Calais ont entamé une grève de la faim le 11 octobre 2021.



Plusieurs responsables associatifs actifs auprès des migrants à Calais ont choisi de ne pas se rendre à une réunion avec les autorités préfectorales - le préfet du Pas-de-Calais Louis Le Franc et la sous-préfète de Calais Véronique Deprez-Boudier - organisée dans la soirée du vendredi 22 octobre. Elles ont choisi plutôt de participer à un hommage public rendu par environ deux cents personnes à un jeune homme mort la veille après avoir sans doute tenté de monter dans un camion en partance pour l’Angleterre.

« À peine trois semaines après la mort de Yasser dans circonstances similaires, nous, associations non-mandatées par l’État, présentes quotidiennement aux côtés des personnes exilées, souhaitons rendre publique notre volonté de ne pas participer à la réunion en sous-préfecture ayant lieu au même moment que ce rassemblement pour cette personne décédée », explique dans une lettre l’association Utopia 56.


Les soutiens aux personnes exilées se sont donc retrouvés au parc Richelieu à 18 h 30 pour rendre hommage dans un cercle de silence à cette nouvelle victime, la 305e à la frontière depuis 1999, comme elles le font systématiquement depuis cinq ans maintenant. Rendant caduque la rencontre programmée avec la sous-préfète.



« Des tas de courriers et on n’a rien obtenu »


Jeudi pourtant, le préfet du Pas-de-Calais Louis Le Franc avait annoncé dans un communiqué sa décision « d’accroître la fréquence des réunions de concertation organisées à la sous-préfecture de Calais ». Une première mesure bien loin de satisfaire les associations »non-mandatées » (1) qui estiment que le dialogue est nul depuis des mois : « On a joué le jeu de ces réunions pendant longtemps, on a écrit des tas de courriers et on n’a rien obtenu », déplore Juliette Delaplace, déléguée du Secours catholique du diocèse d’Arras.




Même son de cloche chez les autres associations dont certaines ne se rendaient déjà plus à ces rencontres, comme Utopia 56, « même si nous comptions y revenir vendredi », affirme Pauline Joyau, coordinatrice calaisienne de l’association. Les associations demandent qu’on cesse d’expulser les personnes migrantes pendant la trêve hivernale et qu’on arrête de confisquer leurs tentes et affaires personnelles : « Il faut cesser de leur voler leurs affaires, car il s’agit bien de vol… », poursuit Juliette Delaplace.



Treizième jour de jeûne


Le préfet Louis Le Franc avait annoncé jeudi sa décision d’établir un « nouveau protocole de restitution des effets personnels que les migrants auraient pu perdre lors des opérations d’évacuation. » Car le protocole « Ressourcerie » mis en place par l’État en 2018 ne satisfait pas les associations, contraintes d’accompagner elles-mêmes les personnes exilées pour récupérer, dans des plages horaires restreintes, leurs affaires amassées au milieu de containers, lorsqu’elles les retrouvent.


→ ANALYSE. Les migrants de la Manche cristallisent les tensions entre Paris et Londres
En 2020, selon Human Rights Observers, sur le peu de personnes ayant eu accès à la Ressourcerie, 73 % n’ont pas retrouvé leurs effets personnels saisis durant les opérations d’expulsion.


De leur côté, trois grévistes de la faim entament en ce début de week-end leur 13e jour de jeûne. « C’est un peu long mais les soutiens sont tellement présents que ça va », indique Anaïs Vogel. La pétition en ligne pour soutenir les recommandations des grévistes, et plus largement des associations, a dépassé les 20 000 signataires.



Manifestation à Paris


Sous le hashtag #faimauxfrontieres, nouveau fer de lance de ce combat, les militants appellent via les réseaux sociaux à rejoindre les grévistes pour un jeûne de 24 heures ou 48 heures à partir de ce samedi midi

Adrien Cornec, en sera avec une dizaine de collègues : ce salarié du Cèdre, antenne parisienne du Secours catholique, manifestera publiquement sa solidarité aujourd’hui samedi place de la république à Paris de 14 heures à 18 heures « en jeûnant déjà pour 24 heures », explique-t-il, presque gêné par rapport à la grève de la faim entamée le 11 octobre dernier par les trois bénévoles calaisiens. L’un des grévistes, le Père Philippe Demeestère, évoque une possible venue du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Permettrait-elle, le cas échéant, de renouer le dialogue ? « En tout cas, s’il vient, je pense que ce n’est pas pour inaugurer les chrysanthèmes », souligne le Père Philippe Demeestère.


(1) Il existe quatre associations mandatées par l’État.





À Calais, le dialogue n’a pas été renoué entre les associations et l’État (la-croix.com)

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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 20:08

À Calais, quand une petite église rappelle l’État à la fraternité

Chronique
 

Avec le rapport Sauvé, les catholiques se sont fait durement rappeler par l’État à leur devoir d’obéissance aux lois de la République. La petite église de Calais, où trois grévistes rappellent l’État au respect de ses propres lois, montre que l’inverse est vrai aussi. Retrouvez « Une foi par semaine » par Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef à « La Croix », paru dans « La Croix L’Hebdo » du vendredi 22 octobre.



  • Isabelle de Gaulmyn, 
  • le 22/10/2021 à 12:30 
  • Modifié le 24/10/2021 à 09:20



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Isabelle de Gaulmyn.


Une grève de la faim dans une église ? Depuis le 10 octobre, un prêtre et deux bénévoles ont installé leurs lits de camp dans les murs de Saint-Pierre, une église située au centre-ville de Calais. Le but : obtenir des forces de l’ordre une trêve hivernale dans leur manière de traiter les migrants.


Dans une église ? À vrai dire, cela n’avait rien d’évident. L’église n’allait-elle pas être « prise en otage », se retrouvant au cœur d’une bataille politique contre la préfecture, dans laquelle elle n’a rien à faire ? Cela ne gênerait-il pas les fidèles pour prier et célébrer ? Et puis, une grève de la faim, au fond, est-ce bien « catholique » ? N’est-ce pas un chantage exercé, avec une menace d’atteinte à la vie ? Par vraiment le style des cathos en France…


Le risque fut pris. Anaïs Vogel, Ludovic Holbein et le père Philippe Demeestère, aumônier au Secours catholique, ont donc cessé de se nourrir et se tiennent dans une petite chapelle de côté, dans l’édifice. Sur le fond, rares sont les paroissiens qui ne les comprennent pas. Ici, nombreux sont ceux engagés auprès des migrants. Et tous sont excédés des méthodes de la police qui, refusant de voir se fixer un nouveau camp, vient détruire les tentes au petit matin, disperser les affaires, pour chasser les personnes, souvent sous la pluie et dans la boue, dans une épuisante chasse à l’homme.



Les distributions de nourriture sont devenues impossibles et le nombre de personnes à l’hôpital à la suite de violences policières augmente…



 Les revendications des grévistes sont minimes : que cessent, durant l’hiver, les démantèlements et la confiscation des effets personnels et qu’un dialogue soit rétabli avec l’État pour des espaces d’intervention humanitaire. Tout le monde, ici, se souvient du jeune Yasser Abdallah, 20 ans, Soudanais, mort le 28 septembre écrasé par un camion. Le jour de la marche blanche en son souvenir, ses amis se faisaient déloger et prendre leurs affaires.


Comme le confie un paroissien, « on peut vouloir prendre des mesures contre l’immigration au niveau national. Mais face à une famille installée n’importe comment avec ses deux marmots de 4 et 6 ans, nous sommes renvoyés au niveau de l’homme, tout simplement. » Ici, « la priorité est de nourrir, vêtir, secourir »



C’est une question d’humanité. Et d’efficacité. Impossible pour les associations, sous cette pression permanente, de faire un travail sur le long terme, de trouver des solutions viables. Tout est remis en question, tous les jours.

Si une petite minorité d’intégristes sont venus placarder quelques affiches pour protester contre ce qu’ils nomment une « profanation », la majorité des paroissiens acceptent cette grève de la faim. 



Elle a même permis de donner un coup de lumière sur des pratiques indignes de notre époque. Elle a attiré des médias.

Des militants qui ne mettaient jamais les pieds dans une église sont venus soutenir les grévistes, découvrant au passage que ce lieu est aussi un lieu de vie. 


Dimanche enfin, des policiers en tenue civile sont passés. Une manière de montrer qu’ils ne sont pas tous d’accord avec ce qu’on leur demande de faire… Associatifs, habitants, journalistes, policiers qui s’y retrouvent : au fond, y avait-il meilleure place pour faire une grève de la faim ? 


Avec le rapport Sauvé, les catholiques se sont fait durement rappeler par l’État à leur devoir d’obéissance aux lois de la République. La petite église de Calais montre que l’inverse est vrai aussi, où trois grévistes rappellent l’État au respect de ses propres lois, et à ce principe si fièrement inscrit sur le fronton de toutes les mairies : la fraternité.


À Calais, quand une petite église rappelle l’État à la fraternité (la-croix.com) (pour les abonnes)
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyLun 25 Oct 2021, 20:38

Pétunia a écrit:
la grève de la faim d'un prêtre jésuite

Un titre important qui répondra á une personne du forum qui clame que ceux qui sont humains avec les migrants sont des rêveurs dans la lune ou bien des islamo-gauchistes.

Je salue ce prêtre qui n'a pas oublié qu'il est chrétien et que Jésus a dit que lorsqu'on fait du bien au plus petit d'entre les hommes c'est lui qu'on nourrit, c'est lui qu'on visite, c'est lui qu'on visite dans sa prison.

Et la bonne question serait aussi, comment pouvons-nous aider de loin?



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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 26 Oct 2021, 11:18

Merci Cailloubleu de remettre l'église au milieu du village.

Oui, il s'agit, dans ce fil, des migrants à CALAIS et pas des SDF dont on a déjà parlé ailleurs.
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 26 Oct 2021, 12:59

Pétunia a écrit:
Merci Cailloubleu de remettre l'église au milieu du village.

Oui, il s'agit, dans ce fil, des migrants à CALAIS et pas des SDF dont on a déjà parlé ailleurs.

Ma chère Pétunia, j'ai suivi ta demande que  ton sujet sur cette grève de la faim ne soit pas polluée par d'autres problèmes

Tous les posts qui n'en parlaient pas ont été transférés ici.

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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 26 Oct 2021, 13:42

Pétunia a écrit:
Les associations demandent qu’on cesse d’expulser les personnes migrantes pendant la trêve hivernale et qu’on arrête de confisquer leurs tentes et affaires personnelles : « Il faut cesser de leur voler leurs affaires, car il s’agit bien de vol… », poursuit Juliette Delaplace.

Voler des tentes à des migrants! Et si certains meurent de froid que se passera-t-il? y a-t-il une branche juridique pour poursuivre les autorités pour ces décès?
Ou bien les autorités sont-elles intouchables?

Je repose la question comment peut-on aider ces associations si on est loin?

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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 26 Oct 2021, 14:22

Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants 175602 Cailloubleu.


Voici une vidéo de KTO :




Depuis lundi 11 octobre, un prêtre et deux militants, Anaïs et Ludovic, ont entamé une grève de la faim à l'église Saint-Pierre de Calais pour dénoncer les conditions de survie inhumaines des migrants.


Ils demandent à l'État de stopper les expulsions des migrants pendant l'hiver et les confiscation de leurs biens.


Pourquoi l'évêque d'Arras et la présidente du Secours Catholique - Caritas France, sont-ils venus les rencontrer ce dimanche 17 octobre ?


Quelles sont les demandes des grévistes ?


Trois questions à Mgr Leborgne, évêque d'Arras, Veronique Devise, présidente du Secours Catholique - Caritas France et au père Philippe Demeestère, aumônier du Secours Catholique Pas-de-Calais.
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyVen 29 Oct 2021, 18:38

Continuer la grève de la faim



«C’est une grève tonique et joyeuse.» Face à l’inaction des autorités, et faute d’obtenir gain de cause, le père Philippe Demeestère a annoncé continuer, avec un couple de Calaisiens, sa grève de la faim. «Mais comme nous sommes portés par l’espérance, tout le reste est secondaire. Il y a quelque chose qui est porteur, car derrière il y a un enjeu réel. Concrètement, les personnes sont dehors sans tente, tout l’été, parce que même les associations n’ont plus de tentes à leur fournir. Il y a des gamins et des gamines qui claquent des dents…».


extrait de :


À Calais, «il n’y a pas seulement la violence qui peut changer les choses» - Vatican News
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 02 Nov 2021, 18:26

Cela bouge un peu sur les suites à donner à la grève de la faim de trois personnes dont un prêtre.

Le dossier est sensible. Davantage encore à l'approche de la présidentielle. D'un côté, la ligne rouge fixée par le ministère de l’Intérieur : ne pas laisser se reconstituer des jungles ou des points de fixation de migrants. De l’autre, un prêtre âgé de 72 ans et deux militants associatifs, qui ont entamé une grève de la faim le 11 octobre pour réclamer précisément que les camps ne soient plus démantelés.

Au milieu se trouve Didier Leschi, directeur général de l'OFII, missionné par le gouvernement pour faire converger les positions. Un acteur local, fin connaisseur du dossier, craint qu’il n’y ait aucune possibilité d’accord.

Deux propositions

Dans La Croix ce mardi, Didier Leschi avance pourtant deux propositions. D'abord que cessent les évacuations par surprise, que les personnes soient prévenues en amont et qu’elles disposent de 45 minutes pour ramasser leurs effets personnels. Insuffisant pour les associations, qui campent sur leur revendication initiale : que cessent les évacuations. Deuxième proposition de Didier Leschi : que les migrants, un peu plus d’un millier, se voient proposer des solutions d’hébergement en dehors de Calais. C’est le point de blocage, le DG de l'OFII le reconnaît lui-même.

Les grévistes de la faim comme les associations répondent : vous ne pouvez pas forcer des gens à être hébergés en dehors de Calais, alors qu'ils sont précisément là pour tenter la traversée de la Manche. Ce sont en majorité des Afghans, des Syriens, des Soudanais, des Érythréens, non expulsables parce que leur pays d’origine n‘est pas sûr. Ils ne parlent pas français et rêvent de rejoindre une Grande-Bretagne où ils ont un contact, des proches, un point de chute...

Place Beauvau, discrétion sur le dossier mais vigilance

Le gouvernement, pour l'heure silencieux sur la situation à Calais, y accorde en coulisses une vigilance toute particulière. "Leschi rend compte en permanence au ministère de l’intérieur", confie un acteur. Car au-delà de la mise à l’abri des migrants, l’exécutif a deux sujets : d'abord le curé, "prêt à mourir de faim dans son église", à en croire un élu local. Imaginez alors l’émotion suscitée… Ce même élu n’exclut pas "que le préfet prenne un ordre d’hospitalisation d’office avec pose d’intraveineuse pour le nourrir de force".


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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMar 02 Nov 2021, 22:53

Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants 2129354088 Cailloubleu pour cet article.

Je me demande comment cela va se terminer ? car si le Père Philippe venait à mourir... il risque d'y avoir d'autres conséquences...
Et il n'acceptera jamais de se faire hospitaliser.
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyJeu 11 Nov 2021, 10:41

MIGRANTS À CALAIS: LES MILITANTS EN GRÈVE DE LA FAIM ADRESSENT UNE LETTRE OUVERTE À EMMANUEL MACRON

Gauthier Hartmann
Le 06/11/2021 à 16:53


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Les militants en grève de la faim à Calais - Denis Charlet



Les deux militants associatifs ont cessé de s'alimenter depuis 27 jours pour demander le respect de la condition des migrants. Dans leur lettre, ils demandent notamment la fin des expulsions pendant la trêve hivernale. Ils se disent prêts à rencontrer le président de la République.

"Notre vie est entre vos mains." Les deux militants en grève de la faim à Calais ont écrit ce jeudi une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour lui demander d'intervenir afin d'améliorer le traitement accordé aux migrants.





Trois revendications formulées


Anaïs Vogel et Ludovic Holbein ont arrêté de s'alimenter depuis 27 jours pour apporter leur soutien aux migrants de Calais. Accompagnés dans un premier temps par le prêtre Philippe Demeestère, celui-ci a arrêté sa grève de la faim jeudi afin de "continuer le combat autrement". Il reste toutefois solidaire des deux militants associatifs.



Dans leur lettre ouverte ayant pour objet "grève de la faim à Calais pour le respect de la dignité des personnes exilées", ils demandent l'intervention du président sur la situation des migrants. Trois requêtes, déjà exprimées depuis le début de leur grève, sont formulées. Ils souhaitent l'arrêt des expulsions pendant la trêve hivernale et la fin de la confiscation des effets personnels des migrants. Enfin, ils réclament la création d'un "espace de dialogue raisonné et citoyen'' entre les autorités et les associations concernant les distributions de produits de première nécessité.


Citation :
"Aujourd’hui, nous, grévistes de la faim, associations et citoyens solidaires ne pouvons plus tolérer un hiver de plus qui serait encore fait de violences, d’expulsions, de vol des effets personnels, de traitements inhumains et dégradants. Nous attendons une prise de décision rapide et courageuse de votre part pour mettre fin sans plus attendre à ces atteintes aux droits fondamentaux", écrivent-ils au président de la République.


Ces derniers temps, la condition des migrants s’est aggravée dans le Calaisis, avec notamment une hausse des tentatives de traversée de la Manche et la multiplication des évacuations et des destructions de camps, comme le dénonçait il y a un mois, l'ONG Human Rights Watch. Face à cette situation, le ministère de l'Intérieur a missionné un médiateur pour étudier la question. Didier Leschi, également patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) s'est rendu à Calais le mois dernier pour négocier avec plusieurs associations et notamment les militants en grève de la faim.


Les militants disposés à rencontrer Emmanuel Macron



De retour à Calais cette semaine, Didier Leschi a annoncé que les personnes évacuées des campements seront "systématiquement" hébergées, mais hors de la ville de Calais. L'État a décidé cette semaine, de créer un "sas" de "mise à l'abri" permettant d'accueillir 300 migrants la nuit, avant de les rediriger vers des hébergements pérennes. Ces annonces n'ont pas convaincu Anaïs Vogel et Ludovic Holbein qui demandent désormais au président de la République de se saisir lui-même de ce dossier.


Citation :
"Nous considérons que la mission confiée à M. Leschi a échoué à répondre à nos revendications pourtant élémentaires (...) Au 4 novembre, les expulsions continuent, les effets personnels des personnes exilées sont toujours détruits - nous en avons les preuves", déplorent-ils dans leur lettre.


Les deux militants rappellent au président qu'il a déjà été interpellé sur la question par une habitante, le 26 octobre dernier à Montbrison. Les grévistes de la faim se disent "ouverts au dialogue" et expliquent être prêts à le rencontrer afin de discuter de leurs revendications. Ils espèrent aussi qu'Emmanuel Macron prendra des mesures pour faire changer les choses.


Citation :
"Nous en appelons dès lors directement à vous, Monsieur le président de la République, à votre pouvoir de décision et à votre humanité. Notre vie est entre vos mains. Nous vous demandons d’agir dans les plus brefs délais", alertent les deux militants associatifs.


SUR LE MÊME SUJET



  • Crise migratoire à Calais: le prêtre Philippe Demeestère arrête sa grève de la faim

  • TOUT COMPRENDRE - Pourquoi la situation migratoire est à nouveau si critique à Calais?

  • Migrants: le maire de Grande-Synthe réclame à Darmanin un médiateur comme à Calais




Ceux-ci avaient également lancé, il y a un mois, une pétition sur le sujet, demandant l'arrêt de la maltraitance des migrants. Plus de 50.000 signatures ont déjà été recueillies.


Gauthier Hartmann




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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyMer 17 Nov 2021, 19:23

Migrants à Calais : le Vatican suit de très près la situation 




La crise des migrants de Calais est suivie avec la plus grande attention par les proches du pape François et les services diplomatiques du Vatican, selon les informations de « La Croix ».



  • Loup Besmond de Senneville (à Rome), 
  • le 17/11/2021 à 14:52 
  • Modifié le 17/11/2021 à 18:51



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Des policiers près d’un camp de migrants à Calais, le 14 octobre.[size=12]CHRISTOPHE ENA/AP
[/size]



À Rome, la question est suivie très attentivement. La crise des migrants à Calais, ainsi que la grève de la faim entamée par trois militants, dont un prêtre jésuite, pour réclamer un moratoire sur le démantèlement des camps de migrants, est regardée « de très près » par le Saint-Siège, a appris La Croix d’une haute source vaticane. Et ce même si les deux derniers grévistes ont annoncé mercredi 17 novembre mettre fin à leur action, treize jours après le père Philippe Demeestère, 72 ans.



« Nous suivons la situation de très près », dit-on au Vatican, où le sort des migrants fait partie des préoccupations majeures. 



Le pape François ne cesse d’appeler publiquement au respect des migrants et des réfugiés. « Vous êtes avant tout, chers réfugiés, le signe et le visage de cette espérance », a-t-il tout récemment affirmé, mardi 16 novembre, dans un message au Centre Astalli, tenus par le Service jésuite des réfugiés, et qui accueille des migrants à Rome.

Si le pape n’a jamais pris publiquement la parole sur Calais, c’est que « le gouvernement français s’est montré actif pour tenter de résoudre la situation », a considéré le Vatican. 



Le gouvernement avait notamment désigné Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, comme médiateur pour tenter de faire avancer les discussions.

Selon nos informations, depuis plusieurs semaines, François avait été alerté par plusieurs proches, dont le cardinal jésuite Michael Czerny, qui pilote la section « Migrants et réfugiés » au Vatican. 



Le secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, s’était également préoccupé de la situation, et avait évoqué ce point avec le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, début octobre, lors de la visite de Jean Castex au Vatican.




Migrants à Calais : le Vatican suit de très près la situation (la-croix.com) (abonnés)
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MessageSujet: Re: Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants   Calais : grève de la faim d'un prêtre et de2 militants EmptyVen 03 Déc 2021, 22:19

Migrants à Calais : la médiation a-t-elle porté ses fruits ? 


 

Il y a un mois, le médiateur Didier Leschi prenait une série d’engagements à l’égard des militants en grève de la faim à Calais. La plupart ne sont plus à l’ordre du jour. Une réunion doit se tenir vendredi 3 décembre entre associations et préfecture.



  • Nathalie Birchem, 
  • le 01/12/2021 à 17:50 
  • Modifié le 03/12/2021 à 08:02




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Didier Leschi, directeur de l’Office francais de l'immigration et de l'intégration, avait formulé plusieurs propositions dans le cadre de sa mission de médiation. Ici à Calais, le 2 novembre 2021.SEBASTIEN JARRY/VOIX DU NORD/MAXPPP


C’était il y a un mois, le mardi 2 novembre. Pour répondre à Anaïs Vogel, Ludovic Holbein et au père Philippe Demeestere, qui avaient cessé de s’alimenter depuis le 11 octobre pour dénoncer le traitement des migrants à Calais, Didier Leschi, directeur de l’Office français de l'immigration et l’intégration (Ofii) et médiateur nommé par le gouvernement, prenait trois engagements : la fin des évacuations sans proposition d’hébergement, l’annonce de ces évacuations 24 heures à l’avance, et enfin le délai de quarante-cinq minutes laissé aux exilés pour récupérer leurs effets personnels.



Un mois plus tard, et alors que doit se tenir vendredi 3 décembre une nouvelle réunion entre la préfecture et les associations, à laquelle le médiateur est invité, que sont devenus ces engagements ?


Le sas de nuit a fermé



Sur le « sas » qui devait être ouvert chaque nuit, le temps d’orienter les personnes évacuées vers des hébergements pérennes en dehors de Calais, environ 252 personnes par nuit y ont été, un temps, abritées. Mais, selon Nathanaël Caillaux, chargé de projet migrations au Secours catholique pour les Hauts-de-France, « le sas a été ouvert moins de quinze jours, et il a fermé du jour au lendemain, d’abord au prétexte d’une fuite dans le toit. Puis on a appris qu’il ne rouvrirait pas. »



Ce dispositif « a été ouvert dans le cadre de la médiation, le temps nécessaire à la mobilisation de 300 nouvelles places d’hébergement », répond la préfecture du Pas-de-CalaisDepuis, 150 places ayant été identifiées dans le Pas-de-Calais et 150 hors du département, « le sas a donc été fermé ». 493 personnes ont été mises à l’abri dans ces nouvelles places. Pourtant, selon la même source, en novembre, seules 55 % de l’ensemble des places disponibles était occupé.


Pas de délai



Sur la promesse de prévenir 24 heures avant une évacuation, « à notre connaissance, ça n’a jamais été vraiment respecté », reprend Nathanaël Caillaux. « Après les annonces du médiateur, les expulsions ont eu lieu tous les trois jours au lieu de tous les deux jours mais, très vite ça a repris toutes les 48 heures », détaille Laurine, bénévole à Human Rights Observers, un projet de l’Auberge des migrants pour surveiller les évacuations. « En revanche, ils n’ont jamais prévenu la veille, tout comme il n’y a jamais eu quarante-cinq minutes de délai pour que les exilés puissent récupérer leurs affaires. »



La préfecture ne nie pas, mais argumente en affirmant que la pratique qui consisterait à prévenir « a été immédiatement dévoyée de son objet par les associationsafin d’empêcher toute intervention des forces de l’ordre ». Elle ajoute que « des maraudes de diagnostic social sont effectuées en amont de chaque opération, comme le prévoit le protocole de médiation ».


Les effets personnels récupérés en mauvais état



Restent les conditions de récupération des effets personnels des exilés suite aux évacuations. En octobre, selon le décompte de Human Rights Observers (HRO), au moins 178 tentes et 23 duvets ont été saisis. Jusque-là, après ces démantèlements, les objets laissés sur place (tentes, couverture, duvet, papiers…) étaient récupérés par une société prestataire et emmenés à une ressourcerie, où les migrants disposaient d’un créneau horaire pour venir les chercher. Mais, comme a pu le constater La Croix lors d’un reportage en janvier 2021, la plupart des objets arrivaient en très mauvais état.



Depuis plusieurs années, les associations dénoncent des dégradations d’objets, parmi lesquelles des lacérations de tentes pour les rendre inutilisables. Interrogé sur ces accusations, le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti, s’était indigné, fin novembre : « Vous vous rendez compte de ce que l’on suggère ? Que l’on pourrait comme ça impunément lacérer des tentes et que même on l’encouragerait ? »



Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a ensuite admis avoir appris par « les journalistes » que des tentes avaient été parfois lacérées par une « société privée », mais affirmé que depuis, il a « fait arrêter » ces pratiques. HRO dément : « Sur Grande-Synthe, nous l’observons de manière quasi systématique et la dernière preuve vidéo dont nous disposons date du 18 novembre, affirme Laurine. À Calais, où les forces de l’ordre nous empêchent d’approcher lors des évacuations, les bénévoles de HRO ont retrouvé des tentes lacérées les 5, 6 et 24 juillet, ainsi que le 17 août. »


Au début de la grève de la faim, la préfecture a annoncé qu’un nouveau protocole de récupération des effets personnels serait proposé. Selon elle, il a été adressé le 29 octobre aux associations, qui disent ne pas l’avoir reçu. Cela fera un sujet de discussion pour la prochaine réunion du vendredi 3 novembre. Depuis la grève de la faim, le préfet a décidé de rendre ces réunions mensuelles. Mais les 22 octobre et 10 novembre, les associations avaient décidé de ne pas s’y rendre pour protester contre les propositions du médiateur, jugées insuffisantes par les grévistes de la faim. Les trois ont, depuis, recommencé à s’alimenter.




source : La Croix
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