Turquie, les femmes font corps pour défendre la convention d’Istanbul

10.09.2020

Ankara envisage de se retirer du traité sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Les organisations féministes turques sont vent debout contre le projet, nouvelle illustration de la dérive réactionnaire du régime Erdogan.

Merve Yesiltas, 31 ans, brûlée vive par son compagnon. Dilan Karatas, 7 ans, pendue à un arbre par son père. Pinar Gültekin, 27 ans, battue à mort et coulée dans du béton. La liste des féminicides ne cesse de s’allonger en Turquie. Au moins 163 femmes ont été assassinées depuis le début de l’année et l’épidémie de Covid-19 devrait accentuer la tendance annuelle. Pourtant, malgré ce bilan macabre, Ankara songe à se retirer de la convention d’Istanbul visant à l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes.

Ce traité, adopté en 2011 et ratifié par 33 pays et l’Union européenne, entend établir un cadre pour prévenir les violences, protéger les victimes, poursuivre les coupables et promouvoir des politiques s’attaquant aux inégalités de genre. La Turquie avait été le premier pays à le ratifier en 2012. Elle pourrait faire partie des premiers, avec la Pologne, à le dénoncer. «L’absence de convention risque d’exacerber les attaques et isoler un peu plus les femmes dans la société», s’alarme Ilayda Kocoglu, ancienne vice-présidente à Istanbul du Parti républicain du peuple (CHP, parti d’opposition, centre gauche) et militante féministe.

L’annonce du projet de retrait s’inscrit dans une campagne réactionnaire menée par de petites factions islamo-nationalistes dont dépend de plus en plus le parti du Président, le Parti de la justice et du développement (AKP). «Le gouvernement veut dénoncer la convention parce qu’elle inclut l’égalité des genres, en laquelle il ne croit pas», explique Selin Top, militante féministe. «[Ses membres] ne peuvent pas dire qu’ils sont d’accord avec les violences contre les femmes et les enfants. Alors, ils disent que cette convention érode les valeurs familiales», continue-t-elle. Dans un contexte d’homophobie et transphobie grandissantes, des caciques du pouvoir prétendent que la convention d’Istanbul constitue un outil de «propagande homosexuelle». Ainsi, selon Numan Kurtulmus, vice-président de l’AKP, ce traité est un outil «aux mains des LGBT et d’éléments radicaux»

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Moderateur

rosarum a écrit:: L’annonce du projet de retrait s’inscrit dans une campagne réactionnaire menée par de petites factions islamo-nationalistes dont dépend de plus en plus le parti du Président, le Parti de la justice et du développement (AKP). «Le gouvernement veut dénoncer la convention parce qu’elle inclut l’égalité des genres, en laquelle il ne croit pas», explique Selin Top, militante féministe. «[Ses membres] ne peuvent pas dire qu’ils sont d’accord avec les violences contre les femmes et les enfants. Alors, ils disent que cette convention érode les valeurs familiales», continue-t-elle. Dans un contexte d’homophobie et transphobie grandissantes, des caciques du pouvoir prétendent que la convention d’Istanbul constitue un outil de «propagande homosexuelle». Ainsi, selon Numan Kurtulmus, vice-président de l’AKP, ce traité est un outil «aux mains des LGBT et d’éléments radicaux»

Mais il me semblait avoir lu sur ce forum des musulmans qui disaient que l'inégalité des femmes dans le Coran était une invention des occidentaux ennemis de l'Islam?

Erdogan ressemble de plus en plus à Hitler, suppression de la liberté de la Presse, prétendu coup d'état comme l'incendie du Reichstag pour justifier l'arrestation de tous ses opposants.
Maintenant nous en sommes à Küche Kirche Kinder, les femmes sont une classe à part qui doit être maintenue inférieure pour que prétendument la famille fonctionne.

Au fait peut-être que ceux qui remettent en question les discussions sur le genre constatent maintenant dans quoi ils mettent les pieds: à partager les vues d'Erdogan et des pires intégristes islamistes.

Il peut y avoir durant quelques siècles une accalmie, et une tolérance plus grande, mais dès qu'un dirigeant decide de réactiver les préceptes du Coran, le pays fait un bon gigantesque en arrière, sans que personne puisse Piper mot.

gerard2007 a écrit:: Il peut y avoir durant quelques siècles une accalmie, et une tolérance plus grande, mais dès qu'un dirigeant decide de réactiver les préceptes du Coran, le pays fait un bon gigantesque en arrière, sans que personne puisse Piper mot.

c'est vrai aussi pour un Victor Orban qui s'appuie sur les chrétiens les plus réactionnaires.

par exemple : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Citation :: Révision conservatrice des manuels scolaires

Viktor Orbán veut avant tout une jeunesse hongroise qui soit chrétienne. C’est l’autre volet de sa politique : la religion a fait son retour à l’école, même dans le public. L'État s'y désengage, confiant de plus en plus à l’Église la gestion des établissements scolaires. "Ils ont appris à mon fils, en primaire, que l’homosexualité est un pêché. C’était même écrit dans le manuel scolaire. Ça nous a déplu", critique Gyorgy, parent d'élève. "Ces écoles gérées par l’Église sont plus conservatrices, j’ai l’impression que le gouvernement veut éduquer les enfants dans sa propre idéologie." L'État a aussi lancé une grande refonte des programmes et des manuels scolaires.

Et Viktor Orbán offre aussi beaucoup d’argent public pour rénover les églises, sans considération pour leur très faible affluence, car les Hongrois ne sont pas si pratiquants. Et les prêtres manquent, au point que le pays fait appel à des prêtres africains. Un élément beaucoup moins mis en avant dans la communication officielle.

Ça ne prendra jamais les proportions d'un Coran immuable et éternel

gerard2007 a écrit:: Ça ne prendra jamais les proportions d'un Coran immuable et éternel

Même si prendera plus d'ampleur tu trouvera une autre excuse je pense que les dès sont lancés à l'avance avec toi ce n'est pas les analyse pertinentes et les faits ton point fort c'est plutot l'aveuglement idéologique .

C'est juste du bon sens, nous avons d'un côté 4 évangiles écrit par des hommes, et de l'autre un coran écrit par Dieu en personne.
Et Une sunna tout aussi béni par les sunnites.
Les conséquences ne seront jamais les mêmes.
Un pays musulman peut évoluer durant des siècles, puis faire un retour brutal en arrière suivant le dirigeant mis en place.
Et la population enfermée dans le même carcan, n'aura aucune force pour contester.
Ils deviendraient de mauvais musulmans.
Toi qui a une lecture du coran particulière , et qui répète la sunna à des milliers de kilomètres, aurais tu cette liberté en terre musulmane ?
Va prêcher t'es pensées au Yémen en Arabie saoudite en Somalie, en Algérie, au Maroc, et bien d'autres pays musulmans sur la place publique.
Et on en reparlera.
Ou du moins on ne pourra plus en parler......

gerard2007 a écrit:: Il peut y avoir durant quelques siècles une accalmie, et une tolérance plus grande, mais dès qu'un dirigeant decide de réactiver les préceptes du Coran, le pays fait un bon gigantesque en arrière, sans que personne puisse Piper mot.

Celui qui pipe mot on le met en prison et on lui fait passer un mauvais quart-d-heure.
Dans certains cas on le suicide pour donner bonne figure.

En France " pourtant pas parfaite" on montrer qu'on est musulman
Il semblerai que la réciproque envers les chrétiens ne soit pas dans la mentalité de Erdogan.
La Mentalité Erdogan ne plaide pas en faveur de bonne et saine relation avec le gouvernement actuel Turc.
Erdigan aurait-il lu le livre écrit par le caporale à moustache devenu dictateur nazi et entraînant toute l’Europe dans une guerre mondiale.
L' Hégémonie de cet être humain n'est plus a démontrer .
On peut respecter les Turques mais il faut virer ceux qui gouvernent ce pays actuellement pour le bien de l’humanité toute entière.
Les Turcs sont-ils tous d'accord pour aller se faire tuer pour satisfaire l'orgueil d'un seul Turc maniaco-dépressif notoire.
L'empire ottoman c'est dépassé M. Erdogan.
La provocation de cet homme pour gouverner ne satisfait que les esprits populiste de bas étage.

Erdogan ne fait que réactiver sa religion.
Il essait de conquérir la mer méditerranée, et remet les femmes à sa place.

gerard2007 a écrit:: Erdogan ne fait que réactiver sa religion.
Il essait de conquérir la mer méditerranée, et remet les femmes à sa place.

Tient un misogyne de plus on en manquait !
La femme pondeuse, esclave, réceptacle à remplir ou maîtresse sexuelle.
Belle mentalité
C'est dit crûment mais c'est une réalité pour certains mâles.
Erdogan pour cela devrait faire appel au talibans performant sur ce point!

J'ose espérer que la gente féminine saura montrer des dents, elle en est capable pour le bien de l'humanité.

En quoi ? Pour certains homme la femme doit être inférieur ?
La diminitude de la femme est le premier pas ver le racisme pur et dur.