Le fondateur de la CRC considérait, en effet, que la transformation du pain et du vin en Corps et Sang du Christ était « comme une prolongation de l’Incarnation ». Derrière cette théorie, met en garde la Commission doctrinale, « transparaît la christologie inacceptable de la CRC ( = Contre Réforme catholique), selon laquelle l’âme du Christ préexisterait à une première incarnation par laquelle le Christ s’empare de son corps puis, dans l’eucharistie, s’emparerait du pain et du vin qui deviendraient son corps et son sang, de sorte, finalement, que nous qui les mangeons, nous assimilions ce corps et le Christ continuerait de s’incarner, cette fois, en nous ».
Les évêques de la Commission doctrinale critiquent également la doctrine de la CRC à propos de la Vierge Marie qu’ils qualifient de « désolante ». Selon l’abbé de Nantes, Marie serait dotée d’une âme éternelle ayant précédé et même participé à la création d’Adam et Ève, par son union mystique avec l’âme éternelle du Christ.
Enfin, la Commission doctrinale attaque fermement la théologie du mariage de l’abbé de Nantes, qui parlait d’un « mariage mystique » et qui présentait les vœux religieux comme une « certaine espèce du sacrement de mariage ». Pour lui, les vœux religieux devaient être considérés comme un sacramental - à défaut d’être un sacrement -, pour affirmer que la vie religieuse serait « une vocation d’amour nuptial dans des liens spirituels ».
Source :journal "La Croix".