Le pape Benoît XVI répond aux questions du public à la télévision italienne
De The Associated Press – Il y a 3 jours
VATICAN, État de la Cité du Vatican — Le pape Benoît XVI a répondu, vendredi, aux questions d'une fillette japonaise et d'une musulmane de Côte d'Ivoire, au cours d'une séance de questions et de réponses diffusée à la télévision italienne à l'occasion du Vendredi Saint.
Au cours de cette émission préenregistrée, diffusée sur la chaîne RAI, le souverain pontife a répondu à quelques-unes des milliers de questions qui lui ont été envoyées en ligne par des catholiques et des non-catholiques du monde entier.
Cet événement télévisuel sans précédent a été diffusé quelques heures avant que le pape préside une messe à la basilique Saint-Pierre, pour marquer le jour où les catholiques se souviennent de la souffrance et de la crucifixion du Christ.
Plus tard vendredi, le pape s'est rendu au Colisée de Rome pour effectuer le traditionnel chemin de croix.
Habillé d'un long vêtement blanc durant la période de questions et de réponses, Benoît XVI était assis derrière un bureau et a répondu aux questions en italien.
La première venait d'Elena, une Japonaise de sept ans. Elle a affirmé au pape que plusieurs enfants de son âge avaient été tués dans les catastrophes provoquées par le séisme du 11 mars et lui a demandé pourquoi les jeunes devaient être si tristes.
Le pape a répondu comme si la jeune fille était à côté de lui, affirmant qu'il se demandait lui aussi pourquoi tant d'innocents souffraient.
«Je me pose aussi les mêmes questions: pourquoi est-ce comme cela? Pourquoi certains doivent tant souffrir alors que d'autres vivent sans problèmes? a dit le pape. Nous n'avons pas les réponses à ces questions, mais nous savons que Jésus, un innocent, a souffert autant que vous.»
«Soyez assurée que dans le monde, dans l'univers, il y a beaucoup de gens qui sont avec vous, qui font ce qu'ils peuvent pour vous aider», a ajouté Benoît XVI.
Cette séance télévisée de questions et de réponses était la première durant laquelle le pape répondait à des questions venant du grand public.
«L'avantage d'un tel exercice, c'est qu'il ouvre des possibilités aux gens qui ne pourraient espérer avoir une rencontre directe avec le pape, mais qui peuvent poser leurs questions sur l'internet», a expliqué Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales.
C'était probablement le cas pour Bintu, une musulmane de Côte d'Ivoire qui a salué le pape en arabe et qui lui a demandé en français de donner des conseils sur la façon de ramener la paix dans son pays déchiré par les violences politiques.
Le pape s'est dit peiné de ne pouvoir en faire davantage, mais a indiqué qu'il avait demandé au président du Conseil pontifical pour la justice et la paix, le cardinal Peter Kodwo Turkson, de tenter de jouer un rôle de médiateur entre les factions rivales en Côte d'Ivoire.
«La seule voie est de renoncer à la violence, de reprendre le dialogue, avec la volonté de trouver la paix ensemble, avec une nouvelle préoccupation pour l'autre, une nouvelle volonté d'être ouverts les uns envers les autres», a dit le pape.
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