La prophétie d'Eziéchel sur la venue de Dieu sur la terre

Je pense que vous connaissez cette prophétie. Je vais toute fois vous la rappeler. On la retrouve dans plusieurs chapitres du livre d'Ezéchiel :

Chapitre 20 du livre d’Ezéchiel, versets 39 à 44):

Chapitre 28 versets 25 à 26:

Chapitre 34 versets 1 à 31:

Reprenons point par point cette prophétie

Car sur ma montagne sainte, sur la haute montagne d'Israël .... là toute la maison d'Israël, tout ce qu'il y a dans le pays me servira.

Là je prendrai plaisir en eux ; là je rechercherai vos offrandes et les prémices de vos dons en tout ce que vous me consacrerez. Je prendrai plaisir en vous comme en un parfum d'agréable odeur, quand je vous aurai fait sortir d'entre les peuples et que je vous aurai rassemblés des pays où vous êtes dispersés; et je me sanctifierai en vous aux yeux des nations.

De quelle montagne sainte, la haute Montagne d’Israël, Dieu parlait-il ?

Est-ce qu’il parlait de Jérusalem ?

Depuis quand la ville de Jérusalem a-t-elle bâtie sur une haute montagne ? Depuis quand le Temple de Jérusalem a-t-il été bâtit sur une haute montagne ?
A ce que je sache, Jérusalem n’a pas été bâtie sur une haute montagne, mais dans des vallées ; quand au Temple où les juifs offraient un sacrifice d’agréable odeur à Dieu, là où il faisait monter l’encens, c’est à dire dans le Temple de Jérusalem, il se trouvait à une auteur maximum de 750 mètre. Rien à voir avec une haute montagne.

A vraie dire, le pays que Dieu avait donné aux enfants d’Israël ayant suivi Moïse à travers le désert, et dont prendra possession son serviteur Josué, s’étendait depuis le torrent d’Arnon jusqu’au mon Hermon, et toute l’Arabah à l’orient du fleuve (Josué 12, 1)

Les Hébreux ont conquis le Hermon à l’époque de l’entrée en Israël, il y a quelque 3300 ans. La Torah fait état de cette montagne (Deutéronome 3:8-9) aux différents noms : Sirion (carapace) pour les Sidoniens, Senir (neige) pour les Amorréens, ou encore Cion (sommet) comme mentionné dans la Torah. Mais ce sera Hermon, qui sera retenu jusqu’à aujourd’hui.

Le nom de la montagne d’Hermon qui vient de la racine du mot hébreu « hérem » signifiant anathème. Selon une ancienne tradition juive rapportée par le livre apocryphe de l’Hénoch éthiopien (dit aussi le 1er Hénoch et dont une partie du manuscrit a été retrouvé à Qûmran) c’est sur cette montagne que les anges qui se sont révoltés contre Dieu, ont chuté : « Ils étaient en tous deux cents (anges révoltés). Ils étaient descendus au temps de Yered sur le sommet du mont Hermon. On appela la montagne « Hermon » parce que c’est là qu’ils avaient juré et s’étaient voués mutuellement à l’anathème »

Le Roi David lui-même dans le psaume 133 nous rappelle le caractère saint de l’endroit

"Comme il est bon et doux à des frères de vivre dans une étroite union… comme la rosée du Hermon qui descend sur les monts de Sion, car c'est là que Dieu a placé la bénédiction, la vie heureuse pour l'éternité".

Le mont Hermon serait pour certains le site de la Transfiguration, où Jésus, présent sur une montagne avec ses disciples Pierre, Jacques et Jean, se trouve métamorphosé :

l'aspect de son visage change et ses vêtements deviennent d'une blancheur éclatante alors que Jésus s'entretient avec Moïse et Élie, qui apparurent à ses côtés. (Luc 9:29-36)

A vrai dire, Dieu parlait de la Jérusalem Céleste, c’est à dire “le Royaume dont il prendra possession le jour de son Ascension”, allant s’asseoir le trône de Dieu son Père, devant lequel il rassemblera cette foule immense que Jean a vu dans la Révélation qu’il a reçu :

“Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, brillante de la gloire de Dieu, et l'astre qui l'éclaire est semblable à une pierre très précieuse, à une pierre de jaspe transparente comme le cristal.  (Apocalypse 21, 10-11)

C’est sur cette grande et haute montagne, que Jean fut transporté en esprit, pour découvrir la Jérusalem Céleste, qui descendait du Ciel d’auprès de Dieu.
Il est claire que dans cette prophétie d’Ezéchiel, cette haute montagne d’Israël où il annonce qu’il conduira ses brebis perdues rassemblées autour de lui, c’est la Jérusalem céleste et pas la Jérusalem terrestre, qui a été construite sur une colline qui fait 750 mètre de haut.

Aute indice qui nous éclaire :

“Je prendrai plaisir en vous comme en un parfum d'agréable odeur, quand je vous aurai fait sortir d'entre les peuples et que je vous aurai rassemblés des pays où vous êtes dispersés; et je me sanctifierai en vous aux yeux des nations”.

Je prendrai plaisir en vous, comme un parfum d’agréagle odeur

Cela ne vous rappelle rien ?

“Maintenant j'ai abondamment de tout, et je suis dans l'abondance; je suis comblé, ayant reçu d'Epaphrodite ce qui vient de vous, comme un parfum de bonne odeur, une hostie que Dieu accepte et qui lui est agréable. (Philippiens 4, 18)

Voilà l’offrande que nous sommes appelés à offrir à Dieu, dans ce sanctuaire où Jésus s’est installé pour régner sur la terre comme au Ciel, la Jérusalem Céleste, s’étant lui-même offert à Dieu son Père

“et marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui nous aimés et s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une oblation et un sacrifice d'agréable odeur. (Ephésiens 5, 2)

Ce parfum d’agréable odeur dont a parlé Jésus ici :

“A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples: à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. (Jean 13, 35)

A l’image de l’encens qui monte vers Dieu et se répand sur les frères et soeurs, ainsi devait être l’amour que Jésus nous a invité à avoir les uns pour les autres, à l’image de l’amour qu’il faisait monter vers son Père et qu’il est venu répandre sur nous, en nous, afin qu’à sa suite nous l’offrions à son Père ; en aimant Dieu de tout notre être et notre prochain comme nous-mêms, comme Lui qui marche devant nous, l’offre à son père et à nous-même qui le suivons, cet amour qui est répandu en nos coeur par son Saint Esprit, l’Esprit de Dieu son Père.

et je me sanctifierai en vous aux yeux des nations

Et comment Dieu aurait-il pu se sanctifier dans ses brebis, ses enfants, aux yeux des nations, sinon en rassemblant ses brebis perdues, au milieu de ses nations, pour les rendre sainte et immaculés dans l’Amour, comme l’a redit encore Paul :

“ Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l'Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l'amour. (Ephésiens 1, 3)

Saint Paul confirme mon interprétation, puiqu’il dit aux Ephésiens, que c’est au Ciel, dans le Christ, que Dieu nous bénit et nous combles des bénédictions données par l’Esprit et donc dans la Jérusalem Céleste, dont sa Sainte Eglise Catholique sur la terre, est le signe visible, le sacrement.

CONCLUSION

La venue du Messie, elle a donc déjà eu lieu quand Jésus après avoir essayé de rassembler sous ses ailes, les ailes du Saint Esprit, ses brebis perdues d’Israël, sans est en retourné chez son Père, dans la Jérusalem Céleste où il nous préparer une place ; envoyant ses 12 Apôtres, ses 12 premiers fils qu’il a fait entré dans cette Jérusaleme céleste, le jour de son Ascencion, tout en les laissant sur la terre accomplir pour toutes les nations, cette prophétie.

Maintenant, ce n’est pas à Jérusalem que va se réaliser son retour, mais dans son Eglise, comme il l’a annoncé ici :

“Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt. Heureux ce serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir. Et si c'est à la deuxième ou à la troisième veille qu'il arrive et (les) trouve ainsi, heureux sont-ils! Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure qu vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. (Luc 12, 36-40)