On ne peut parler de Soufanieh sans évoquer le père Elias Zahlaoui, fondateur de Chœur-joie, la chorale de l’Église Notre-Dame de Damas, et le premier témoin des miracles de Soufanieh. Il accompagne Myrna partout dans ses déplacements, ses interventions et ses voyages, dont il est le principal organisateur.
« J’ai écrit un premier livre sur Soufanieh en 1990 pour communiquer aux autres ce qu’il m’a été donné de voir, d’entendre et de vivre. Puis je l’ai réimprimé et mis à jour en octobre 2008, et la dernière édition date de fin 2013. Il est de mon devoir de faire connaitre ses faits, ses messages, sa spiritualité, son mouvement de prière et ses appels. J’ai vu plusieurs fois l’huile coulé des mains de Myrna, et notamment la fois où elle enduit sa mère et sa belle-sœur souffrantes et alitées, de cette étrange huile, et les voilà rétablies. Et tant d’autres fois où je suis accompagné de simples civils, de cardinaux ou de prêtres, comme le prêtre Pierre Boz de l’Archevêché de Paris, et des miracles s’accomplissent ».
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Depuis novembre 1982, père Zahlaoui est devenu un fidèle témoin du quotidien de Soufanieh. Cette modeste maison transformée du jour au lendemain en un lieu de paix, de réconfort, en « La Maison de la Vierge ». Au départ, les prières se faisaient jour et nuit de façon spontanée, livrées à l’improvisation des gens. Puis père Zahlaoui les a prises en main pour recourir aux prières liturgiques byzantines ainsi qu’aux prières et chants maronites et latins.
En 1992, lors de la célébration de la messe à Soufanieh par le Nonce Apostolique, l’huile a coulé des mains de Myrna pendant la communion. À la fin de la messe, alors que le Nonce annonçait sa volonté de voir bâtir un centre œcuménique de Notre-Dame de Soufanieh à Rome, l’huile a recouvert à nouveau les mains de Myrna. En octobre 1999 lorsque ce centre a été inauguré, l’huile a une nouvelle fois coulé de ses mains.
Une seule voix aux multiples expressions
« 25 ans déjà mais la voix du Seigneur et de sa Sainte Mère ne cesse de murmurer en nous et de nous fortifier. Une seule voix aux multiples accents. Une seule voix aux multiples expressions. Soufanieh est Soufanieh pour aujourd’hui et pour demain et réalise ce qu’on y a entendu, l’Unité de l’Église », avait déclaré le Patriarche grec catholique melkite Mgr Joseph Absi, à l’époque vicaire patriarcal, lors de son homélie pour la messe célébrant les 25 ans de Soufanieh.
« L’évènement de Soufanieh se dresse en Orient comme un phare puissant destiné à rectifier la marche d’une humanité devenue à cause de ses progrès scientifiques d’une arrogance telle qu’elle semble avoir perdu son orientation juste, a affirmé Zakka Iwaz, le Patriarche syriaque orthodoxe d’Antioche. C’est dans ce pays arabe que Jésus et la Vierge Marie ont choisi pour la première fois de nous envoyer des messages universels, spirituels, chrétiens et humains en langue arabe, pour que les chrétiens approfondissent leur foi en cet Orient arabe et musulman ».
Le cœur de Soufanieh sans frontière
Grâce à Soufanieh, des pétitions se sont lancées dans le monde entier pour l’unité des chrétiens et de la fête de Pâques. Des télévisions étrangères se sont déplacées et continuent à affluer, même en ces temps difficiles de guerre. Depuis que Rome a reconnu ce phénomène et a inauguré le centre « Notre-Dame de Soufanieh » au Vatican en 1999, des équipes de Russie, de Grèce, d’Allemagne, de Belgique, de Canada et des pays scandinaves y sont présents. En France, le professeur de théologie Patrick Sbalchiero s’y est beaucoup intéressé, et a organisé de nombreux voyages sur place qu’il considère comme des pèlerinages.
« En particulier cette fête de Pâques de 2004 placé sous le signe de l’unité des chrétiens. J’ai constaté dès mon arrivée une immense fatigue sur le visage de Myrna, tout en étant heureuse de voir la foule qui affluait pour prier et témoigner des événements à venir. Il y avait aussi une équipe médicale d’Oslo venue pour faire des analyses poussées sur Myrna. Prise de sang, examens cardiaques, tests cutanés, un doppler à résonnance magnétique pour comprendre la formation des plaies de la Passion. Ainsi que d’autres praticiens venus de Los Angeles, de France ou du Liban », témoigne-t-il.