Et si l'autre avait raison ? (suite)

16/11/2016

Après avoir consolé Madonna et pris un gifle, je continue à chercher mon chemin vers le Paradis.

Il faut dire que la baffe qu'elle m'a envoyée m'a dégrisé des vapeurs de vinasses que j'avais respiré chez Rosarum.

Pour ceux qui ont du mal à comprendre et à suivre cette histoire, je leur recommande de se faire un résumé des nombreux épisodes précédents en lisant une ligne sur dix, ça ira plus vite

Pour que les nouveaux arrivés puissent comprendre, Pierre-Élie avait ouvert ce sujet durant l'été 2015 :

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Puis Skander à la fin de l'été 2016 a ouvert celui ci :

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Les 2 sont dans la section "le coin des poètes".

J'ai survole ces sujets , que j;'avais complètement zappe .
Il sera difficile de faire mieux que skander .
Mais bon , pourquoi pas .

Après avoir consolé Madonna et pris un gifle, je continue à chercher mon chemin vers le Paradis.

Il faut dire que la baffe qu'elle m'a envoyée m'a dégrisé des vapeurs de vinasses que j'avais respiré chez Rosarum.

Pour ceux qui ont du mal à comprendre et à suivre cette histoire, je leur recommande de se faire un résumé des nombreux épisodes précédents en lisant une ligne sur dix, ça ira plus vite



J'ai la joue encore rouge de la gifle de Madonna, enfin je l'aurais rouge si je n'étais pas un fantôme, quand je me mets à sa poursuite.

Le côté positif c'est que la baffe a achevé de me dégriser et c'est l'esprit plus clair que je m'élance à travers les nuages.

J'aperçois alors un drôle de bonhomme qui semble vendre des téléphones à la sauvette. Vu de loin il ressemble à François Hollande sans ses lunettes, vu de près c'est Boudha.

"Eh ! Cousin ! Un Galaxy Note 7 ça t'intéresses ?" il me dit.

"T'es pas le Boudha ? je lui dis.

" Tu vois quelqu'un d'autres ? Non, ? Bon, alors un Galaxy ça t'intéresses ? Je te fais un prix, j'en ai reçu une cargaison, pas cher."

"Tu les as fauché ?" je lui dis.

" Ils sont tombés du camion ! Nan, je débloque, il marche bien mais t'as pas intérêt à le garder dans ta poche, c'est tout."

" Tu m'as regardé ?" je lui dis, "je suis un fantôme.. Où elles sont mes poches ?"

" Ah oui, cool, j'avais pas remarqué que t'étais déjà canné. Condoléances man, ça t'es arrivé comment ? Et puis ça me regarde pas et je m'en fous."

Il soupire puis il reprend... "Bon ! Le Galaxy ne t'intéresse pas, qu'est-ce que tu dirais d'une réincarnation ?"

"Une quoi ?"

"Une réincarnation, tu te réincarnes ..."

"Comme un ongle ?"

"Mais non, cousin, tu reviens vivre une fois encore dans un nouveau corps, un nouveau karma, un nouveau destin, tu vois ce que je veux dire ?"

"J'en ai entendu parler, ça se présente comment ton affaire ?" je lui dis.

" T'as le choix, man. J'ai des places de traders, de banquiers, d'hommes d'affaires, peut-être même tu pourras faire de la politique."

"Mais c'est pourri !" je m'exclame... "Rien que des existences malsaines à affamer le monde et à l'appauvrir, c'est infâme, je n'en veux pas !"

"Okay man, on reste cool, j'ai même une place de Dalaï Lama qui va bientôt être libre, ça t'intéresses ?

Allez, fais pas ta difficile, t'as jamais tué ni fait du mal, t'es resté simple. Tu as droit à un beau retour, pas comme celui-là."

Il me montre une photo sur son Galaxy Note 7 qui commence à fumer.

"C'est normal la fumée ?" je dis.

"C'est rien, j'en ai un autre." Il escamote son portable qui prend feu et il en sort un autre identique.

"Une affaire, je te dis, j'en ai des valises pleines. Tiens ! Jette un coup d'oeil." il me dit.

Je reluque l'écran du Galaxy et je vois la photo d'un chien tenu en laisse au milieu d'une grande cuisine.

"C'est quoi ?" je lui dis.

"C'est le révérend Moon dans un restaurant de Séoul. Ils vont le servir en escalope, ça lui apprendra à se prendre pour moi. Je suis zen mais il y a des limites."

J'ai un frisson qui me parcours le dos, ou ce qui en tient lieu, puis je dis à Boudha...

"Non, sans façons. J'ai assez vécu et je n'ai pas envie de remettre ça. Et puis je suis Musulman, une vie c'est suffisant."

À peine j'ai prononcé le mot "musulman" que la bonne bouille de Boudha disparaît pour faire place à celle de Kali la Destructrice, une véritable vision de cauchemar.

"Quoi ?!" il éructe, "Tu es un Rogingyas ?"

Ses narines fulminent, ses yeux me foudroient pendant que sa bouche se tord dans un rictus affreux. Si ce n'est pas de la haine, ça y ressemble.

"Non ! Non ! " je réponds précipitamment, "je suis Marseillais."

Ouf, détente. Ses traits s'adoucissent pour redevenir le bonasse François Boudha Hollande.

"J'aime mieux ça . On parlait de quoi déjà ?" il dit l'air de rien.

"Que j'allais justement vous quitter cher monsieur," je lui dis en commençant à m'éloigner.

"Bon, alors c'est vrai cousin ? Il n'y a rien qui t'intéresse ? Je t'arrange un prix, man, reviens."

"Non vraiment, faut que j'y aille. Au fait, tu n'aurais pas vu passer Madonna des fois ?"

François Boudha devient rouge cramoisi, il me dit ..."Quoi, Madonna ? Tu la connais ? Tu me présentes ?"

"Pas le temps ! Allez tchao !"