- azdan a écrit:
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dieu n'est pas comptable , il est le juge
pourquoi un jugement dernier ?
pourquoi l'enfer et le paradis donc ?
si l'homme ne serait pas jugé de ses actions sur terre , devra t-il en toute impunité se faire pardonner par un sourire ?!! il faut le regarder profondément
le prophète a dit un jour : connaissait vous qui est celui qui fait faillite ?
on lui répondit : nous savons que celui qui fait faillite est le commerçant ou le marchand ?
alors il répondit non !
celui qui fait faillite c'est celui qui a prié toute ses prières , et il a jeune le mois de ramadan , et il est parti en pèlerinage , mais il a insulte son voisin , il a pris l'argent de son frère , il a agressé , il a menti , et il a été tyran sur terre .
En fait, tu es en train d'expliquer très clairement que le jugement selon la foi musulmane se déroule selon une balance entre bonnes et mauvaises actions.
Le Jugement, selon les Évangiles, ne se passe pas ainsi.
Il s'agit davantage d'une attitude intérieure, que de la comptabilité entre bonnes et mauvaises actions.
Jésus nous donne les moyens d'être sauvés, il les explique dans plusieurs paraboles.
Je vais certainement en oublier, mais de tête, il y a ces critères là:
- ne pas se croire sauvé car on a des bonnes actions, savoir que le salut vient de la grâce de Dieu et que Lui seul est Saint.
- se reconnaitre pécheur, savoir se repentir de ses fautes,
- se tenir prêt, c'est à dire être en route, attentif à Dieu, au moment de notre mort. Même si cela ne fait pas longtemps qu'on s'est mis en route au moment de notre mort, ce n'est pas grave, l'essentiel est d'être en route (tenir sa lampe allumée, dit la parabole). C'est cela le plus difficile à admettre; mais c'est pourtant un enseignement du Seigneur. Le fils prodigue demande pardon, et il est mieux traité que le fils fidèle et besogneux. Les ouvriers de la douzième heure reçoivent autant que ceux qui ont trimé tout le jour.
Dans la générosité de Dieu, il peut y avoir quelque chose qui ressemble à une injustice.
La bonté de Dieu a souvent mis les hommes en colère. Même Jonas était en colère après Dieu, en pensant à sa bonté pour les pécheurs.
Être sauvé, c'est savoir se remettre entre les mains bienveillantes de Dieu, sans être jaloux des grâces reçues par les autres.
Être sauvé n'est pas un démarche mesquine. Dieu n'est pas un comptable, et son pardon est généreux.
Ce qui nous damne le plus surement, c'est d'être en colère face à Sa générosité, comme si nos vertus pouvaient nous dispenser de sa générosité pour être sauvé.
L'arrogance du pharisien qui accomplit tous les règlements moraux, est pire que le péché du publicain, qui fornique, qui vole, ou qui triche publiquement, mais sans en tirer fierté. Le publicain ne raconte pas que sa mauvaise action est en fait une bonne action.
Le salut pour un chrétien n'est donc pas une balance entre bonnes ou mauvaises actions,
c'est la manifestation de sa relation intime avec le Seigneur.
Savons-nous spirituellement reconnaitre que Lui seul est Saint, et que notre sainteté ne provient que de Lui ?
Savons-nous Lui demander pardon, sans nous raconter que nos péchés sont des vertus ?
Acceptons-nous qu'Il soit aussi miséricordieux avec plus misérable que nous?
Sommes-nous en colère quand Dieu sauve le mauvais larron in extremis sur la croix ?
Notre salut passe par le baptème, qui nous lave de tous nos péchés. Le baptème nous permet ensuite d'accéder à la miséricorde de Dieu pour les péchés réalisés après le baptême. Notre salut est grandement facilité par les sacrements, qui nous aident en permanence à rechercher nos péchés pour en demander pardon.
Cette attitude de demande de pardon, de honte face à nos péchés, est salvatrice. Elle permet à la grâce de Dieu de passer, et aux hommes de goûter la joie d'un pardon reçu comme un cadeau, et non comme un dû.
Nous nous préparons au Jugement en expérimentant tout au long de notre vie, la faiblesse de nos vertus et la perfection de Dieu.
Cette année, c'est l'année sainte de la miséricorde. Les baptisés sont appelés à retourner à l'Eglise pour se confesser et se réconcilier avec Dieu.
C'est un grand moment de grâce pour retrouver (trouver) le sens véritable de Dieu : Dieu est amour, Dieu est miséricorde, Dieu est bonté.
Il attend juste que nous venions Lui demander pardon de nos fautes.