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 BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)

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chrisredfeild

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MessageSujet: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 02:53

28 avril 2010

La Situation Des Arabes avant L’Islam

Au 6ème Siècle après J-C, le monde était dans l’obscurantisme et plongé dans l’ignorance.

Les arabes ne faisaient pas exception de cette situation, ils étaient même les plus touchés par cet aveuglement.

Du point de vue religieux c’est le polythéisme et l’idolâtrie qui les caractérisaient « Ils adorent au lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire, ni leur profiter et disent « Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah » »(10 : 18) « Mais ils ont adopté en dehors de Lui des divinités qui, étant elles-mêmes créées; ne créent rien, et qui ne possèdent la faculté de faire ni le mal, ni le bien pour elles-mêmes et qui ne sont maitresses ni de la mort, ni de la vie, ni de la résurrection »(25 : 3)

Ils sont allés jusqu’à adorer les pierres, si jamais ils trouvèrent une pierre ou roche meilleure que la première ils se débarrassaient aussitôt de la précédente pour en garder la nouvelle; et au cas où les pierres sont introuvables, ils rassemblent de la terre puis apportent une brebis pour la traire et mélanger son lait avec la terre ramassée, une fois l’idole bâtie, les gens lui tournaient autour, signe de leur soumission et de leur adoration.

Ils consultaient les Zalam, à savoir des baguettes non couvertes de plumage. Ils choisissaient trois baguettes, l’une signifiait « Oui », l’autre « Non » et une dernière « Néant », et font d’elles un recours pour tout ce qu’ils voulaient entreprendre : voyage, mariage et autres choix dans leur vie. Après consultation si le « Oui » apparaît, l’action était à faire, contrairement au « Non » où il leur revenait de différer jusqu’à la prochaine consultation. La sortie du « Néant » les portaient à recommencer l’opération.

Les arabes accordaient une place prééminente aux sorciers, devins et astrologues, c’est eux qu’ils consultaient à la fois pour leur vie quotidienne et religieuse et leur font une confiance aveugle. Ces différents sorciers et astrologues prétendaient connaître l’invisible, le futur et les différents autres secrets et cela en se servant pour les uns des astres et des mouvement des étoiles qui les informent sur les événements futur, et d’autres qui prétendent avoirs des Djins qui leur donnent des informations sur l’invisible.

On retrouve également la pratique de l’augure qui consiste à se plaindre de tel ou tel chose, les arabes préislamiques apportaient un oiseau qu’ils relâchent puis ils regardaient attentivement la direction qu’il prend, si la direction prise par ce volatile est la droite c’est donc un bon signe et accomplissent la chose qu’il souhaitaient faire et si l’oiseau va à gauche ils cessaient aussitôt, en plus de cela dés qu’un animal quelconque leur coupaient la route, ils changeaient d’humeur et ne cessaient de se plaindre car c’est une chose qu’ils considéraient comme étant négative et néfaste.

Autre pratique répondu, la désignation de quelques jours ou mois considérés comme néfastes et porteurs de malheur, s’ajoute à cela les femmes et certains animaux.

Il existe également un véritable mythe des hiboux, c'est-à-dire qu’ils avaient cru que la personne tuée ou assassinée ne trouvera jamais la paix tant qu’elle n’est pas vengée, son âme se transformait en hibou et tournoyait en disant j’ai soif, j’ai soif, abreuvez moi, abreuvez moi, mais une fois la personne est vengée, son âme reprends son état primitif et connaît la béatitude et la paix.

En parallèle de ses fausses et aberrantes croyances, on retrouve aussi leur attachement à l’héritage de leur ancêtre Ibrâhîm, comme honorer la Ka’ba, le Hadj et la ‘Omra et se rendaient à ‘Arafa et Al Mouzdalifa cependant ces pratiques sont mêlées d’innovations et de falsifications.

Le judaïsme et le christianisme ont également influencé les populations de l’Arabie, les juifs s’étaient installés et avaient plusieurs tribus à Médine, Khîbar, Timâ’, Ouad Al Qourâ, Fidk et autres villes; d’ailleurs une tribu arabe du Yémen a embrassé le judaïsme, les juifs se sont distingués par leur violence car ils ont brulé des chrétiens à la région de Oukhdoûd car ils ont refusé la religion juive.

Les chrétiens se sont massivement répondus à Nadjrân, ils se sont développés dans la plupart des régions du Yémen et cela à cause des Abyssins.

En plus du Yémen, les régions proches des Romains ont embrassé le christianisme à l’image des Arabes Alghasâsina et Watî’.

C’est globalement les principales religions des arabes avant l’islam même si l’on retrouve quelques traces des Madjûs et Sâ ibiyya. Ces religions se sont toutes dissipées et ont disparu peu à peu. Les polythéistes qui prétendaient appartenir à la religion d’Ibrâhîm étaient les plus éloignés des enseignements de la doctrine d’Ibrâhîm, ils ont délaissé ce qu’elle a apporté comme enseignements moraux, et le recours aux interdits s’était généralisé. Avec le temps leurs pratiques se rapprochèrent de plus en plus de celles des idolâtres et leurs fausses et imaginaires traditions ce qui influença profondément à la fois la vie sociale et politique des arabes.

Le Judaïsme s’est très vite transformé en ostentation et absolutisme, leurs religieux ont été adorés en dehors d’Allah, ils contrôlaient leurs sujets et les jugeaient même pour des simples paroles insensées ou des pensées et projets personnels. Le principal souci des juifs était l’acquisition de richesses et de titres et cela en délaissant leur croyance, et c’est la cause principale de l’apparition à grande échelle de la mécréance, de l’athéisme et de la négligence des recommandations d’Allah qu’il soit Exalté.

Le Christianisme a également connu un véritable retour à l’idolâtrie et devient hermétique, cette religion met dans la même position l’homme et son Créateur. En réalité le Christianisme n’a pas énormément eu d’effets sur les arabes à cause de l’éloignement de ses enseignements du mode de vie des protagonistes de l’Arabie de l’époque, un mode de vie bien encré dans les mœurs et difficile à délaisser.

La situation politique était marquée par la division de l’Arabie en différentes tribus, à la tête de chaque tribu on retrouve un chef despotique, il a un pouvoir et une autorité digne d’un Dictateur au point que ses sujets le suivent en tout et n’importe quoi, s’il se met en colère, des milliers de sabres brandissent et le suivent derrière sa colère sans lui en demander la cause.

Dans les trois provinces avoisinant les étrangers, la situation politique s’empirait, caractéristique des rapports entre maître et esclave, entre gouvernant et gouverné. Les seigneurs notamment les étrangers, s’emparaient de tous les gains et renforçaient l’économie de leur région maintenant les esclaves sous la contrainte.

Les gens, aveuglés, étaient voués au tâtonnement. L’injustice leur venait de partout or, ils ne pouvaient ni se plaindre, ni rouspéter. Au contraire, silencieux, ils subissaient l’humiliation, l’injustice et certaines formes de châtiment.

Le pouvoir était usurpé et les droits individuels nuls et non avenus. Les tribus dans le voisinage de telles provinces sont ballottées au gré des passions et des ambitions. Tantôt elles faisaient partie de l’Irak, tantôt de la Syrie.

La situation des tribus était très tendue car elles se disputaient et s’entre-tuaient à cause des différentes appartenances ethniques, raciales et religieuses. De plus ses tribus n’avaient pas de roi ou de chef qui leur apporterait la liberté et la paix et sur lequel ils pouvaient compter en temps de crise.

Du point de vue social, les situations sont très différentes d’une classe à l’autre, on retrouve effectivement dans les milieux aisés, une certaine positivité dans la relation entre l’homme et ses proches, alors que dans les milieux populaires et modestes la relation est plus ambiguë, en plus de la mixité entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie, il en résulte toutes les formes possibles d’immoralité, d’impudicité et de débauche.

D’ailleurs Abou Hourayra et autres rapportent que selon ‘Aicha le mariage avant l’islam s’effectuait sous quatre formes :

> Une forme analogue au mariage d’aujourd’hui, c'est-à-dire qu’un homme demandait la main au parent de la fille, l’homme lui donnait une certaine somme d’argent puis l’épousait.

> La deuxième forme consiste en ceci : l’homme qui demande à sa femme lorsqu’elle s’est purifiée de ses menstrues d’aller faire le commerce charnel alors que lui n’avait pas de rapports avec d’elle, sauf lorsqu’il devenait évident qu’elle avait été enceinte par l’homme avec qui elle avait fait le commerce charnel. La pratique était destinée à obtenir un enfant noble. Cette forme de mariage était connue sous le nom de « Mariage du commerce charnel »

> La troisième forme de mariage : Un groupe d’hommes de moins de dix entraient chez une femme avec laquelle ils avaient des rapports sexuels. En cas de grossesse puis d’accouchement, cette femme réunissait les hommes chez elle et désignait ensuite l’un d’entre eux et lui disait : « C’est ton enfant ô toi, untel ». Ainsi elle remettait son enfant à l’homme qu’elle désigne, et ce dernier ne peut pas le refuser.

> La quatrième forme consiste à ce que plusieurs hommes se réunissaient et entraient chez une femme qui était une prostituée localisant sa demeure à l’aide de drapeaux qu’elle accrochait à sa porte à l’intention des visiteurs. Lorsque cette femme accouchait, les hommes se regroupaient chez elle et remettait l’enfant à celui qui était considéré comme étant le père.

Une fois envoyé, Mouhammad détruisit toutes ces formes de mariage, ne laissant prévaloir uniquement le mariage tel que l’islam le conçoit aujourd’hui.

En plus de toutes ces formes de mariage, il existait des unions entre hommes et femmes conclues par la force des épées et des lances. Les vainqueurs aux guerres tribales emmenaient en captivité les femmes des vaincus et en jouissaient; il en résulte que les enfants nés de telles unions étaient frappés de honte toute leur vie.

La pratique de la fornication avait libre cours dans tous les milieux. N’en échappaient que certains hommes et certaines femmes d’ont la grandeur les portait à refuser un comportement aussi abject. Les femmes qui se tenaient sur leurs gardes étaient mieux loties que les captives, car, celles-ci étaient la grande catastrophe. En outre il paraît que la plupart des gens de l’époque préislamique n’éprouvaient aucune honte à se réclamer des fornicateurs.

Abou Dâwoud rapportant les propos que ‘Amr Ibn Chou’ayb avait tenu de son père et son grand-père dit : « Un homme se leva et dit : « O Messager d’Allah! Tel est mon fils : j’ai commis un adultère avec une captive à l’époque préislamique». Le prophète lui répondit : « Aucun procès dans l’islam. L’époque préislamique est révolu, l’enfant est pour le lit et la pierre pour l’adultère »

A cette période ils enterraient vivantes leurs filles par crainte du déshonneur et la dépense, et tuaient les garçons par crainte de la pauvreté et du fait qu’ils soient obligés de partager avec eux la nourriture et Allah qu’il soit honoré et exalté a cité ces tragiques épisodes maintes fois dans Al Qor-ân ( Al An’âm, verset 151 – An-Nahl, 58.59 – Al Isrâ’, 31 – At-Takwîr.

Pour ce qui est des relations intertribales, elles étaient totalement désarticulées et propices à la guerre. Cependant, le respect et la crainte de certaines traditions et coutumes communes à la religion et aux superstitions contribuaient peut-être, à en réduire la tension et aussi la sévérité.

Parfois, l’assistance mutuelle, le serment et la subordination conduisaient au rassemblement des tribus différentes. Les mois saints leur étaient une clémence et une aide grâce auxquelles ils pouvaient vaquer à leurs affaires et obtenir leurs moyens de subsistance.

Le maximum de ce qu’on peut dire à ce sujet est que la situation sociale était à un niveau abject de faiblesse et de cécité. L’ignorance sévissait parallèlement aux superstitions extrêmement répandues et fortes. Les gens menaient une vie de bestiaux.

La femme se vendait et s’achetait, traitée dans certains cas, à un pied d’égalité avec les objets inanimés. Les relations communautaires n’avaient nulle consistance, si elles n’étaient détériorées.

Quant aux autorités, la plupart d’entre elles étaient occupées à s’enrichir sur le dos des sujets ou à faire des guerres aux ennemis.

La situation économique était dans le sillage de la situation sociale, comme l’on peut se rendre compte si l’on observe de plus près le mode de vie des arabes. En effet, le commerce était le plus grand moyen d’obtenir le nécessaire or, la tournée commerciale n’était possible et facile qu’en temps de paix et de sécurité, ce qu’on ne trouvait dans la Péninsule Arabe qu’à l’avènement des mois sacrés.

Il est évident que les gens de l’époque préislamique présentaient des petitesses, des ignominies et des comportements que refuse tout bon sens; toutefois, il y avait en eux des vertus qui ne manqueraient pas de mener à la surprise et à l’étonnement à savoir leur générosité, le respect des engagements, la noblesse d’âme, le refus de subir l’humiliation et l’injustice, la résolution et la détermination, la bonté, la sagesse, la patience, la douceur, la simplicité et le nomadisme, la non atteinte par les souillures et artifices de la société à l’image du [......] et de la tromperie. Cependant ils n’avait point connu de juste voie pour étaler et affirmer toutes ces qualités.

La triste vérité est que les gens préislamiques étaient de véritables idolâtres, plongés dans l’imaginaire, accrochés à de fausses croyances, agrippés à la violence et aux guerres, s’entre-tuant mutuellement et constamment; mangeaient la chair des bêtes mortes et buvaient différentes boissons alcoolisées, ils rompaient les liens de sang, et portaient préjudice à leur voisins, c’est une véritable loi du plus fort qui régnait, il n’ont point connu de repos physique et spirituel, ils étaient les plus éloignés de la béatitude et de la joie malgré certaines de leurs qualités morales ; ils avaient donc indéniablement besoin de quelqu’un qui les conduirait à cette voie introuvable, c’est là qu’Allah a envoyé son Prophète Mouhammad afin de les éloigner des ténèbres vers la lumière, de la souffrance à la prospérité.

Et les quelques pages qui vont suivre ne sont qu’un bref récit et une image réduite des efforts que l’Envoyé d’Allah avait fourni, et des souffrances qu’il avait subi.


Dernière édition par chrisredfeild le Mer 28 Avr 2010, 03:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 02:57

Généalogie et Famille de Messager d’Allah






énéalogie du Prophète :

C’est la meilleure des créatures d’Allah , Mouhammad Ibn ‘Abdoul-Mouttalib, Ibn Hâchim, Ibn ‘Abdimanâf, Ibn Qasiy, Ibn Kilâb, Ibn Mira, Ibn Ka’b, Ibn Luay, Ibn Ghâlib, Ibn Fahr, Ibn Mâlik, Ibn Annadhar, Ibn Kounâna, Ibn Khouzayma, Ibn Moudraka, Ibn Ilyâs, Ibn Moudhir, Ibn Nazâr, Ibn Ma’d, Ibn ‘Adnân.

‘Adnân est un descendant d’Ismâ’îl (Ismaël) et d’Ibrâhîm (Abraham) à l’unanimité de tous les savants, cependant le nom de ceux qui sont entre ‘Adnân et Ismâ’îl ne sont pas clairement identifiés.

Famille du Prophète :

1)- Hâchim :

La famille de l’Envoyé d’Allah fut connue sous le nom d’Al-Hâchimiyya par rapport à son grand-père Hâchim Ibn ‘Abdimanâf.

Hâchim était un bienfaiteur d’une très grande noblesse. Il fut le premier à nourrir de pain les pèlerins de la Mecque. C’est lui qui, pour la première, institua les deux voyages de Qouraych : le voyage d’hiver et d’été.

Il a été souligné que Hâchim allait faire son commerce en Syrie lorsqu’il s’arrêta à Médine et où il se maria avec Salma la fille de ‘Amr, l’un des Banî ‘Adiy Ibn An-Najjâr. Il séjourna chez elle un certain temps et en la quittant pour aller en Syrie, celle-ci était enceinte de ‘Abdoul-Mouttalib. Hâchim mourut à Gaza en Palestine. Salma accoucha de ‘Abdoul-Mouttalib en 497 G. et l’appela Chayba, par référence aux cheveux blancs que celui-ci avait sur la tête. Elle se mit ensuite à éduquer chez son père à Yathrib, et cela sans que sa famille paternelle à la Mecque le sache.

2)- Abdoul-Mouttalib :

Lorsque Chayba eut sept ou huit ans, Al-Mouttalib entendit parler de lui et alla le prendre. Chayba grandit chez son oncle. A la mort de celui-ci, Chayba fut investi à sa place. Alors, au service de son peuple, à l’instar de ses prédécesseurs, il jouissait d’un renom que rien encore n’égalait.

Concernant les affaires de la Ka’ba, deux choses importantes sont à noter comme ayant marqué le passage de ‘Abdoul-Mouttalib : le creusage de puits de Zamzam et la bataille de l’éléphant. A propos de la première, on lui avait dans un rêve donné l’ordre de creuser le puits de Zamzam, après lui en avoir montré l’emplacement. Il le creusa et y trouva les affaires que les Jurhoumites y avaient enterrées au moment de partir, à savoir les épées, les cuirasses et les deux gazelles en or. A partir des épées il forgea une porte pour la Ka’ba puis fit fondre les deux gazelles dont il obtint des plaques d’or qu’il fixa à la porte. Il institua le ravitaillement en eau de Zamzam pour les pélerins.

S’agissant de la bataille de l’éléphant, elle se comprend à partir du fait que Abraha As-Sabâh l’Abyssinien, représentant général du Négus au Yémen, ayant constaté que les arabes faisaient le pèlerinage à la Ka’ba, avait bâti une grande église à San’a dans la volonté d'y orienter le pèlerinage des arabes. Un homme appartenant à Banî Kinâna apprit la nouvelle, profita d’une nuit pour entrer dans l’église et la souilla usant des matières fécales. Mis au courant, Abraha fut fou de rage, marcha en tête d’une armée gigantesque constituée de 60 000 hommes pour aller détruire la Ka’ba. Pour ce faire, il se choisit le plus gros éléphant. L’armée comportait 9 ou 13 éléphants. A l’entrée de la Mecque il prépara son armée et son éléphant à la charge. Il ne lui restait plus qu’à entrer. Toutefois, lorsqu’il fut à la vallée Mouhsar entre Mouzdalifa et Mina l’éléphant s’agenouilla, refusant de se lever et d’avancer vers la Ka’ba. Et pourtant il trottait à chaque fois qu’on l’orientait vers le sud, le nord ou l’est, mais dés qu’on l’orientait vers la Ka’ba il refusait de s’avancer. Cette situation prévalut jusqu’au moment où Allah envoyât sur eux des oiseaux par volées qui leur lançaient des pierres d’argile et les rendit semblables à une paille mâchée.

3)- ‘Abdoullah, le Père du Prophète :

Sa mère était Fâtima Bint ‘Amru Ibn ‘Aidh Ibn ‘Imrân Ibn Makhzûm Ibn Yaqadha Ibn Mourra. Il était le plus beau des fils de ‘Abdoul-Mouttalib et le plus aimé de son père, c’était le fils à sacrifier. En effet lorsque ‘Abdul-Muttalib eut dix fils tous capables de le défendre, il les informa du vœu qu’il avait fait, à savoir d’en sacrifier un et tous acceptèrent, alors il mit leur noms dans la coupe sous le signe de Houbal et lorsqu’il eût tiré au sort, c’est le nom de ‘Abdoullah qui sortit. Toutefois les Qouraychites l’en empêchèrent, notamment ses oncles de Banî Makhzoûm et son frère Abou Tâlib. Il immola donc cent chameaux à la place de ‘Abdoullah.

‘Abdoul-Mouttalib choisit pour son fils Âmina, la fille de Wahb Ibn ‘Abd Manâf Ibn Zahra Ibn Kilâb que l’on considérait à l’époque comme la meilleure des femmes Quraychites de part sa généalogie et son rang social. Le père de Âmina était le seigneur des Banî Zahra par sa généalogie et sa noblesse. Peu après ce mariage son père l’envoya à Médine et c’est en ce lieu qu’il trouva la mort. Certains disent qu’il était allé faire du commerce en Syrie en compagnie des Qouraychites mais fut obligé de descendre à Médine pour raison de santé et c’est là qu’il trouva la mort.

La Naissance et Les Quarante Années Précédant la Prophétie





La Naissance:

L’ultime Messager d’Allah naquit à la Mecque dans la matinée du Lundi 09 Rabî’ Al Awwal au début de l’année de l’épisode de l’éléphant, à la 40ème année du règne de Kisra et de Anoucharyân, ce qui correspond au 20 ou 22 Avril 571 G. selon les estimations du grand expert Mouhammad Soulaymân Almansoûr Fouri qu’Allah lui fasse Miséricorde.

Peu après l’accouchement, sa mère a envoyé quelqu’un annoncer la bonne nouvelle à ‘Abdoul-Mouttalib qui prit aussitôt son petit-fils à la Ka’ba où il invoqua et remercia Allah pour ce bienfait, et où il lui a choisi le prénom de Mouhammad, un nom inconnu chez les arabes, ‘Abdoul-Mouttalib l’avait également circoncis à son septième jour comme c’était de coutume chez les arabes.

La première femme qui a allaité l’Envoyé d’Allah après sa mère, était Thawîba la servante d’Abou Lahab, et c’est la même femme qui allaita avant le Prophète , Hamza Ibn ‘Abd Al-Mouttalib et Abou Salama Ibn ‘Abd Al Assad Al Makhzoûmi après le Prophète .

Muhammad Chez Banî Sa’d :

Les arabes sédentaires avaient coutume de chercher les nourrices pour leurs enfants pour éviter à ceux-ci les maladies de la métropole. Ainsi ‘Abdoul-Mouttalib chercha une nourrice pour le Prophète et lui choisit une femme appartenant à Banî Sa’d Ibn Bakr, à savoir Halîma fille d’Abou Thouwayb.

Les frères de lait du Prophète furent : ‘Abdullah Ibn Al Hârith, Anîsa Bint Al Hârith et Houthâfa ou Jouthâma Bint Al Hârith plus connue sous le nom de Ach-Chayma’.

L’événement de la Fente de la Poitrine :

C’est ainsi que le prophète retourna à Banî Sa’d, à l’âge de 4 ans se produisit la fente de sa poitrine. Mouslim rapporte de Anas que Jibrîl s’était présenté au Messager d’Allah alors que celui-ci jouait avec les garçons. Il le saisit, le terrassa et fendit son cœur duquel il sortit une sangsue et dit : « Voici la part que Satan a de toi ». Il lava ensuite la sangsue dans une cuvette en or avec de l’eau de Zamzam, la banda et la remit à sa place. Les garçons se précipitèrent vers sa nourrice et dirent : « On a tué Mouhammad ». Les gens accoururent vers lui et le trouvèrent pâle. Anas dit avoir vu l’effet de l’opération sur sa poitrine.

Retour Auprès de sa Douce Mère :

Après l’événement de la fente, Halîma eut tellement peur pour la vie de Mouhammad qu’elle le rendit à sa mère ou il resta jusqu’à l’âge de six ans.

Commémorant le décès de son mari, Âmina se proposa d’aller en visiter la tombe à Yathrib. Elle sortit de la Mecque pour un voyage long de 500 Km, en compagnie de son enfant orphelin, de sa servante Oum Ayman et de ‘Abdoul-Mouttalib. Elle resta pendant un mois à Yathrib avant de prendre le chemin du retour. A mi-chemin, elle fut frappée d’une maladie qui s’aggrava tellement qu’elle en mourut et cela à Abwâ’ entre la Mecque et Médine.

Auprès de son Grand-père Affectueux:

‘Abdoul-Mouttalib ramena Mouhammad à la Mecque le cœur rempli d’affection et de sympathie pour son petit fils orphelin que venait d’atteindre un autre malheur, en plus du premier. Il lui vouait une compassion qu’il ne vouait à aucun de ses fils. Selon Ibn Hichâm, on avait l’habitude de placer un matelas pour ‘Abdoul-Mouttalib à l’ombre de la Ka’ba, matelas autour duquel s’installaient les fils de celui-ci jusqu’à l’arrivée de leur père. Aucun n’osait s’asseoir sur le matelas par respect pour le vieux. Par contre, le Messager d’Allah qui était alors un garçon solide, venait s’y asseoir. Ses oncles voyant cela, avaient l’habitude de l’en écarter. S’apercevant qu’on l’écartait ‘Abdoul-Mouttalib dit : « Laissez mon fils! Par Allah, il est important ». Sur ces mots, il s’asseyait avec lui sur le matelas, lui massant le dos de la main. Tout ce qu’il faisait le réjouissait.

A huit ans, deux mois et dix jours, Mouhammad perdit son grand père ‘Abdoul-Mouttalib à la Mecque. Toutefois, avant sa mort celui-ci l’avait confié à son oncle Abou Tâlib, frère germain de son père.

Auprès de son Oncle Abou Tâlib :

Abou Tâlib se chargea de la défense de son neveu de la manière la plus complète, le comptant parmi ses fils, le préférant même à ceux-ci, lui réservant un traitement de respect et de considération. Pendant plus de quarante ans, il l’affectionna et le soutint, assura sa protection, eut pour la défense de sa cause des amis et des ennemis. Cet aspect sera développé dans les pages qui vont suivre.

L’appel à La Pluie :

Ibn ‘Asâkir rapporte de Jalhama Ibn ‘Arfata les paroles suivantes : « J’arrivais à la Mecque et trouvais que la sécheresse y régnait. Les Quraychites dirent : « Abou Tâlib, la vallée est sèche et les familles n’ont rien. Alors, viens faire un appel à la pluie ».

Abou Tâlib sortit en compagnie d’un garçon, pareil à un soleil couvert de nuages, auréolé de nuages Abou Tâlib le prit, mit son dos contre la Ka’ba et lui fit signe du doigt, alors que le ciel était clair. Ainsi les nuages vinrent de tous cotés. La pluie tomba drue, remplit la vallée et fertilisa tout. C’est à cela que fait allusion Abou Tâlib quand il dit : « Un jeune qui de son visage fait appel à la pluie par clémence à l’égard des orphelins et des veuves ».

Rencontre avec le moine de Bahayrâ:

Lorsque l’Envoyé d’Allah eut douze ans, il partit avec son oncle pour un voyage de commerce en Syrie. Le voyage les mena à Basra en Syrie, une citadelle de Wahrân qui était à l’époque une citadelle arabe, sous domination romaine.

Il y avait dans cette citadelle un moine du nom de Bahayra dont on dit que le vrai nom était Jarvis. A la descente des caravaniers, celui-ci alla vers eux, ce qu’il n’avait jamais fait.

Se faufilant alors entre eux, il se saisit de la main du Messager d’Allah et dit : « Voici le guide des mondes, voici l’Envoyé du Seigneur des mondes, celui qu’Allah envoie par clémence à l’égard des mondes ». Abou Tâlib et les sages de Quraychite lui dirent : « Qu’en sais-tu ? ». Il reprit : « Les pierres et les arabes que vous avez dépassés depuis Al-‘Aqaba se sont tous prosternés pour rien moins qu’un prophète.

Je le reconnais par le sceau de la Prophétie qui, telle une pomme, est au dessus du cartilage de son épaule. Nous retrouvons ce prophète dans nos livres »

Le moine demanda à Abou Tâlib de retourner avec l’enfant et de ne plus le ramener en Syrie, par crainte des romains et des juifs. Sur ce, Abou Tâlib chargea des gens de le ramener à la Mecque.

La Guerre des Foujjâr :

Elle éclata à un moment où Mouhammad avait 20 ans entre d’une part Quraychite et Kinâna et d’autre part Qays ‘Aylân. Le général des tribus Quraychite et Kinâna réunies était Harb Ibn Oumayya choisi au regard de son âge et de sa noblesse. En début de journée les Qaysites triomphèrent des Kinânites mais en milieu de journée, la situation se retourna.

Une telle guerre fut appelée « Guerre des Foujjâr » du fait de la violation de l’interdiction de se battre pendant les mois sacrés. Le prophète assista à cette guerre au cours de laquelle il se chargeait de ramasser les flèches et de les remettre à ses oncles.

Le Pacte de Foudhoul:

A la suite de cette guerre, au cours du mois sacré de Dhoul Ki’da, le pacte de Foudhoul fût conclu d’un commun accord par certaines tribus des Quraychites : Banou Hâchim, Banou Al Mouttalib, Asad Ibn ‘Abdil- ‘Ouzâ, Zahra Ibn Kilâb et Tamim Ibn Mourra.

Elles conclurent un accord d’assistance à tout Mecquois victime d’une injustice, accord au sujet duquel il s’agissait aussi de contraindre l’agresseur à réparer son injustice.

Une vie marquée par les efforts et le travail :

Au début de sa jeunesse, le prophète n’avait pas de travail fixe. Cependant plusieurs rapporteurs mentionnent qu’il en avait gardé des moutons chez Banî Sa’d et aussi pour les gens de la Mecque pour peu de contre partie (Qarârît).

L’Envoyé d’Allah , connu pour sa franchise, son honnêteté et sa noblesse de caractère, Khadîja envoya auprès de lui, lui demander d’aller en Syrie pour les besoins de son commerce, prête à lui consacrer des moyens meilleurs que ceux qu’elle donnait aux autres agents commerciaux et à le faire accompagner par un jeune homme appelé Maysara. Le prophète accepta l’offre et se rendit en Syrie.

Son mariage avec Khadîja :

Lorsque Mouhammad fut revenu de Syrie, Khadîja constata dans son avoir une sécurité et une bénédiction qu’elle n’y avait jamais connues auparavant. Le jeune homme Maysara l’informa de ce qu’il savait de la personnalité de son agent : douceur, vertu, force de persuasion, pertinence de la démarche et honnêteté.

Sur ces bases, Khadîja trouva ce qu’elle cherchait car des seigneurs et des chefs tenaient à l’épouser mais ne pouvaient parvenir à obtenir son consentement. Elle se confia à l’une de ses amies, à savoir, Nafîsa Bint Maniya. Celle-ci alla voir le Messager d’Allah et le mit au courant de la proposition de mariage. Ravi, le prophète s’en ouvrit à ses oncles qui alors se rendirent chez l’oncle de Khadîja afin d’obtenir son accord.

A l’époque, Khadîja avait 40 ans, et était la meilleure femme de sa tribu en fait de généalogie, de richesse et d’intelligence. Elle est la première femme à se marier avec l’Envoyé d’Allah . Jusqu’à sa mort, celui-ci n’épousa pas d’autres femmes.

Khadîja est la mère de tous les enfants du Prophète exception faite d’Ibrâhîm.

Elle lui donna Al-Qâsim pour lequel le Prophète fut surnommé Aboul-Qâsim, Zaynab, Rouqayya, Oum Koulthoum, Fâtima, et ‘Abdallah surnommé At-Tayyib et Attâhir. Les garçons moururent tous à bas âge. Quant aux filles, elles vécurent toutes jusqu’à l’avènement de l’islam, embrassèrent cette religion et émigrèrent à Médine. Cependant, elles moururent toutes du vivant du prophète à l’exception de Fâtima qui mourut 6 mois après son père.

La construction de la Ka’ba et la question de l’arbitrage:

Lorsque Mouhammad avait 35 ans, les Quraychites entreprirent de construire la Ka’ba. Désireux d’en maintenir le prestige. Ils décidèrent tous ensemble de n’investir dans ce sens que les biens honnêtement acquis écartant de ce fait la dot des prostituées, les biens résultant de toute vente usuraire et la pratique de l’injustice, dans la crainte absolue de l’effondrement de la Ka’ba. Ibn Al Walîd Ibn Al Moughîra fut le premier à commencer le travail de démolition.

Lorsqu’on eut atteint la place de la pierre noire, les tribus divergèrent sur la question de savoir, à laquelle d’entre elles allait enfin revenir l’honneur de la mettre en place. Le conflit s’étendit sur 4 ou 5 nuits et faillit déclencher une guerre violente et sanglante, cependant ils décidèrent de prendre un juge, un arbitre du conflit qui les opposait. Il plut ensuite à Allah qu’une telle personne fût Mouhammad . Dès qu’ils le virent, ils s’exclamèrent : « Ca c’est le probe (Al Amîn)! Nous accepterons son arbitrage! C’est Mouhammad! ».

Lorsque celui-ci fut arrivé et qu’on l’eut informé du motif du conflit, il fit apporter un manteau au milieu duquel il plaça la pierre pour ensuite demander aux chefs de tribus en conflit de tenir chacun un bout de manteau et de lever tous ensemble.

Aussitôt le manteau atteignit la place de la pierre, Il se saisit de celle-ci et la mit à sa place. Il s’agissait là d’un jugement équitable que tout le monde accepta.

Aspects généraux de sa biographie avant le début de la mission :

Mouhammad avait réuni en lui, par son éducation les meilleures des qualités que l’on pouvait retrouver chez les gens. C’était un modèle raffiné de pensée lumineuse et d’observation pertinente, élevé à un haut niveau de perspicacité et de sagesse, d’originalité dans les idées, de rectitude dans le jugement et de bon sens dans le choix des moyens et des objectifs. Il recourait au silence dans ses longues méditations, mûrissant toujours la réflexion, approfondissait la vérité, l’explorant jusqu’au bout.

Le prophète avait pris connaissance des réalités de la vie des collectivités. Il se détournait des superstitions et traitait avec les gens sur la base du discernement. Sinon, il se retirait dans sa solitude habituelle. Il ne buvait pas du vin et ne mangeait non plus ce qu’on avait sacrifié ou immolé pour leurs différents dieux. Il n’assistait à aucune des fêtes organisées par les idolâtres car il avait toujours éprouvé de l’aversion pour l’adoration futile et absurde des idoles, pratique qui plus que tout, pouvait susciter sa colère. Il ne supportait pas d’entendre jurer par Al-Lât et Al ‘Ouzza. Il ne fait aucun doute qu’Allah l’avait entouré d’un mur de protection.



L’Envoyé d’Allah se distinguait au sein de son peuple par sa douceur, sa vertu et sa générosité. C’était le meilleur de son peuple en fait d’esprit chevaleresque, de beauté de caractère, de convivialité, de bonté, de véracité, de souplesse, d’abstinence et de continence, de pratique des bonnes œuvres, de travail qualitatif, de respect des engagements, d’honnêteté et de probité.

D’ailleurs on l’appelait Al Amîn (le probe), en raison de son immense réserve de qualités et de vertus. Comme le dit Khadîja , la mère des croyants, il supportait tout le monde, assistait les indigents, donnait l’hospitalité aux hôtes et aidait contre tout ce qui pouvait faire obstacle à la vérité.

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 03:00

L’Avènement de la Prophétie et de la Mission






Dans la grotte de Hira’:

Aux environs de la quarantaine, le prophète constata que ses méditations antérieures avaient élargi le fossé entre lui et son peuple et préféra la solitude. Muni de vivres et d’eau, il se rendait à la grotte de Hirâ’ dans la montagne de la lumière (Jabal An-Nour) situé à environ 4 km de la Mecque.

Il y passa le mois de Ramadhân, nourrissait les pauvres qui les rejoignaient, passait son temps à l’adoration et à la réflexion sur les signes de l’univers qui l’entouraient ainsi que la puissance créatrice qu’ils cachaient.

Le polythéisme absurde et les représentations de son peuple ne le rassuraient pas.

Jibrîl (Gabriel) descendit avec la révélation :

Lorsque le prophète eut 40 ans – ce qui est la pointe de perfection à partir de laquelle, selon certains, Allah choisit Ses Messagers- les indices de la prophétie commencèrent à se faire jour.

De ces indices, on note qu’une pierre de la Mecque saluait le prophète et que celui-ci ne faisait aucun rêve qu’il sans qu'il ne le vit se réaliser. Ces indices apparurent pendant 6 mois. La durée de la prophétie fut de 23 ans. Quant aux rêves vrais, ils constituent un des 46 éléments de la prophétie.

Au mois de Ramadhân de la troisième année de l’isolement dans la grotte, il plût à Allah d’inonder l’humanité de Sa clémence en choisissant Mouhammad comme prophète et Messager. Il envoya Jibrîl (Gabriel) lui révéler des versets du Qor-ân.

A l’époque le prophète avait exactement quarante années lunaires, 6 mois et 12 jours ou en d’autres termes 39 années solaires, 3 mois et 20 jours.

Ecoutons ‘Aicha l’intime nous raconter l’histoire de cet événement qui, point de départ de la prophétie, commençait à repousser les ténèbres de l’impiété et de l’égarement, au point de changer le cours de la vie et aussi de modifier la perspective de l’histoire.

Elle dit : « Les premières manifestations de la révélation chez Mouhammad furent les rêves profitables : il ne faisait aucun rêve sans en voir la réalisation. Ensuite, on lui fit aimer la solitude.

A cet égard, muni de provisions, il s’isolait dans la grotte de Hirâ’, fuyant l’adoration des idoles et se consacrant à Allah , avant de regagner les siens. Il revenait chez Khadîja , s’approvisionnait et repartait, ainsi de suite jusqu’au moment où la vérité apparut dans la cave.

Alors, l’ange se présenta à lui et dit : « Lis! »

« Je ne sais pas lire » dit le prophète . L’ange le saisit et l’étrangla jusqu’au point de le mener à l’étouffement.

Ensuite, il le lâcha et reprit : « Lis! » le prophète répéta « Je ne sais pas lire ». L’ange l’étrangla une deuxième fois au point de le mener à l’étouffement, après quoi il le lâcha et dit : « Je ne sais pas lire ». L’ange, le saisit une troisième fois et l’étrangla. Ensuite il le lâcha et dit : « Lis! ». Le prophète insista. Alors, il dit :

« Lis, au nom de ton Seigneur qui a crée, qui a crée l’homme d’une adhérence, Lis! Ton Seigneur est le Très Noble » (96 : 1 -3)

Le Messager d’Allah revint tout tremblant. Il se présenta chez Khadîja disant : « Enveloppez-moi, Enveloppez-moi » On l’enveloppa jusqu’au moment où se dissipa sa frayeur. Alors il dit à Khadîja : « Qu’est-ce qui m’arrive ?»

Celle-ci lui retraça la scène. Mouhammad reprit : « j’avais peur pour moi-même » « Non!» dit Khadîja , «Ma foi, Allah ne t’humiliera jamais. Tu cultives la parenté, composes avec tout le monde, assistes les nécessiteux, donnes l’hospitalité aux hôtes et aide à faire triompher la vérité » Elle l’emmena chez son cousin Waraqa Ibn Nawfal Ibn Asad Ibn ‘Abdil-‘Ozza.

Celui-ci étant chrétien depuis l’époque préislamique, sachant écrire l’hébreu, il écrivit aisément l’évangile dans cette langue. C’était aussi un grand sage qui avait perdu la vue.

Waraqa dit à Mouhammad : « Neveu, que s’est-il passé? »

Celui-ci lui décrit ce qu’il vit. Waraqa reprit : « Ca s’est la loi qu’Allah avait fait descendre sur Mousâ. Ah! Si seulement j’étais jeune! Si seulement j’étais en vie au moment où ton peuple te fera sortir! » « Le Messager d’Allah dit : vont-ils me faire sortir, eux ». « Oui » répondit Waraqa ajoutant : « Aucun homme n’a jamais apporté quelque chose de semblable à ce que tu apportes sans s’exposer à l’inimitié et à l’adversité mais, si ce jour me trouve en vie je t’aiderai énergiquement »

Ensuite, Waraqa ne tarda pas à mourir. La révélation fut interrompue.

La période d’interruption de la révélation :

Ibn Sa’d rapporte d’Ibn ‘Abbas que la durée de la période d’interruption de la révélation fut de quelques jours. C’est cela le plus probable mais aussi ce qui se dégage après exploration de tous les aspects. Pour ce qui est de l’information répandue selon laquelle une telle période s’étendrait sur trois ans ou deux ans et demi, elle ne saurait être vraie ; mais ce n’est pas ici le lieu de s’étendre sur réfutation.

Durant l’interruption, le Messager d’Allah resta affligé et triste, frappé d’étonnement et de stupéfaction. A cet égard Al Boukhâri rapporte :

La révélation s’interrompit un moment. Le prophète selon qu’on nous a communiqué, éprouva alors une telle tristesse et une telle amertume qu’il songea à aller précipitamment se jeter du haut des hautes montagnes.

Cependant, toutes les fois qu’il était au sommet d’une montagne, prêt à se jeter dans le vide, Jibrîl lui apparaissait et s’adressait à lui en ces termes : « Mouhammad! Tu es sans aucun doute l’Envoyé d’Allah ». Cela le rassurait et le dissuadait de son acte.

Lorsque l’interruption de la révélation lui paraissait longue par la suite, il tentait le même acte.

Toutefois, dès qu’il était au sommet de la montagne, Jibrîl lui apparaissait et lui répétait les mêmes propos.

Jibrîl apporte la révélation pour la deuxième fois :

Selon Ibn Hajar, l’objectif de l’interruption de la révélation pendant des jours était de faire revenir le prophète de sa frayeur et aussi de lui faire retrouver l’envie de vivre. Dés que l’objectif fut atteint et que l’Envoyé d’Allah se mit à attendre la suite de la révélation, Jibril revint pour la deuxième fois. D’après ce que rapporte Al Boukhârî de Jâbir Ibn ‘Abdillah , il a entendu le prophète parler de l’interruption de la révélation en ces termes : « Alors que je marchais, j’entendis soudain un une voix appelant du ciel. Alors, levant les yeux, je vis le même ange qui m’était apparu à Hirâ’, assis sur une chaise entre le ciel et la terre, je fus tellement surpris que je roulai à terre. De retour à ma famille je m’écriai : « Enveloppez-moi, Enveloppez-moi » et on m’enveloppa et m’ont aspergé avec une eau froide.

Alors Allah le Très Haut fit descendre les versets suivants :

« Ô, toi (Mouhammad) le revêtu d’un manteau ; Lève-toi et avertis ; Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur ; Et tes vêtements, purifie les ; Et de tout péché, écarte toi. » (74 : 1 - 5)

Et cela avant que la prière ne soit une obligation. La révélation se poursuivit dés lors.

Trois ans d’appel secret :

Comme on le sait, la Mecque était au centre religieux des arabes. Il y avait les gardiens de la Ka’ba ainsi que les prêtres chargés de veiller sur les idoles.

Y parvenir à l’objectif de redressement nécessité était d’une difficulté et d’une rudesse sans cesse croissante car il fallait faire preuve d’une détermination à l’épreuve des adversités et des catastrophes. Face à cette situation, il est bien normal que l’appel fut secret dans ses balbutiements de manière à éviter de surprendre les mecquois avec une réalité les poussant à recourir à la violence.

Les premiers fidèles :

Il était tout naturel que le Messager d’Allah exposât d’abord l’islam aux gens qui lui étaient attachés, aux membres de sa famille et à ses amis.

Il les appela à l’islam de la même manière qu’il y appela tous ceux en qui il avait observé de bons signes parmi ceux qui le connaissaient.

De ces gens qui, du reste, n’avaient jamais mis en doute la grandeur de la majesté d’Allah et qui tenaient pour vraie la nouvelle qu’il leur avait apportée, lui répondit un groupe de personnes identifiées à travers l’histoire de l’islam comme étant les pionniers.

On retrouvait à la tête de ce groupe sa femme Khadîja Bint Khouwaylid, la mère des croyants; son esclave affranchi Zayd Ibn Hâritha Ibn Chourâhîl Al-Kalbi, son cousin ‘Ali Ibn Abi Tâlib qui était un garçon à la charge du prophète, et son ami intime Abou Bakr As-Siddîq.

Abou Bakr s’investit par la suite dans l’appel à l’islam. C’était un homme familier aimable et très humble ayant du caractère et enclin au bien. Les hommes de sa tribu le fréquentaient, se familiarisaient avec lui, pour ses connaissances, son commerce et sa bonne compagnie. Il se mit à appeler de ses contribues qui avaient confiance en lui, ses protégés et ceux qui le fréquentaient. Grâce à son appel, ‘Othmân Ibn ‘Affân Al Amawi, Az-Zoubayr Ibn ‘Awwâm Al Asadi, ‘Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf, Sa’d Ibn Abi Waqqâs Az-Zouhri et Talha Ibn ‘Oubaydillah At-Taymi embrassèrent l’islam. Ces huit qui devancèrent tous les autres furent le peloton de tête, l’avant-garde de l’islam.

Ces gens embrassèrent l’Islam en secret. Le Messager d’Allah se réunissait avec eux et les orientait vers la religion en cachette parce que l’appel en était à sa phase individuelle et secrète.

La prière :

L’ordre de faire la prière avait été donné par révélation antérieurement. Selon Ibn Hajar, l’Envoyé d’Allah priait effectivement avant le voyage nocturne (Al-Isrâ’) ainsi que ses compagnons mais les Savants de la religion divergent sur la question de savoir s’il y avait avant les cinq prières, des prières obligatoires. Certains disent que l’obligation se ramenait à une prière qu’on effectuait avant le lever et le coucher du soleil. Le prophète et ses compagnons allaient, à l’heure de la prière, jusqu’aux sentiers de montagnes où ils priaient alors en cachette.

Un jour, Abou Tâlib vit le prophète et ‘Ali en train de prier et leur parla à ce sujet. Toutefois, lorsqu’il eut compris le fondement de l’affaire, il les ordonna de continuer.

La nouvelle de l’appel pourtant secret parvint aux Qouraychites mais ceux-ci ne s’en soucièrent pas puisque le Messager d’Allah ne s’opposait ni à leur religion, ni à leurs divinités. Trois années passèrent au cours desquelles l’appel resta individuel et secret. Ensuite le prophète reçut, par révélation l’ordre d’informer sa tribu d’ont il fallait, de même coup affronter l’absurdité et attaquer les idoles.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 03:12

LA DEUXIEME ETAPE


La généralisation de l’appel

L’appel devient manifeste :



La première révélation faite à cet égard fut le verset :

« Et avertis les gens qui te sont les plus proches » (26 :214)

Antérieurement à ce verset, un texte mentionnant l’histoire de Mousâ (Moise) avec ses souffrances, son combat contre Pharaon fut révélé. Un texte qui comporte toutes les étapes traversées par le prédécesseur de Mouhammad . On dirait que l’objectif de la mention d’une telle histoire, au moment où le prophète recevait l’ordre de généraliser l’appel à Allah était de lui donner ainsi qu’à ses compagnons une idée de ce qu’ils allaient rencontrer comme démenti et persécution. De préparer les musulmans à ce qui allait se passer dés le début de leur appel à Allah .



L’appel des proches :

L’Envoyé d’Allah appela son clan Banî Hâchim après la révélation de ce verset. Ceux-ci vinrent et avec eux un groupe de Banil-Mouttalib Ibn ‘Abdi Manâf. Ils étaient environ quarante cinq hommes.

Alors, lorsque le prophète voulut prendre la parole, Abou Lahab s’empressa de dire : « On a vu personne qui s’était présenté à la dynastie de son père avec quelque chose de pire que tu apportes. »

Sur ces mots, le prophète se tut et ne parla point dans la rencontre. Il les appela ensuite une deuxième fois et dit : « Louange à Allah, Je Le loue, implore Son secours, crois en Lui et m’en remets à Lui, J’atteste qu’il n’existe autre dieu en dehors d’Allah, Lui seul, en l’absence de tout associé ».

Ensuite, il dit : « Le chef de file ne traite pas de faux ceux qu’il guide. Par Allah en dehors de Qui il n’existe aucun dieu, je suis le Messager d’Allah auprès des hommes en général.

Par Allah, vous mourrez effectivement de la même manière que vous savez dormir et vous serez effectivement ressuscités de la même manière que vous vous réveillez du sommeil et alors, vous rendrez compte de vos actes, pour éternellement, entrer au paradis ou à l’enfer »

Abou Tâlib dit : « Je veillerai sur toi et te protégerai, même si je ne peux pas me permettre de quitter la religion de ‘Abdil-Mouttalib ». Abou Lahab dit : « Par Allah, il s’agit là d’un mauvais comportement. Montrez lui la bonne voie avant qu’il ne soit trop tard ».

Abou Tâlib répliqua : « Par Allah, nous le défendrons aussi longtemps que nous serons en vie

Sur le mont As-Safa :

Après que le prophète se fût assuré de l’engagement de son oncle Abou Tâlib à le protéger dans son appel à Allah , il monta un jour sur le mont d’As-Safa et s’écria : « Ecoutez mes contribues » Alors les Qouraychites se rassemblèrent pour écouter. Il les appela à la croyance en l’unicité d’Allah , à la véracité de Son message et au jour du jugement dernier. Al Boukhârî a rapporté d’Ibn ‘Abbâs une partie de ce récit qu’il exprime en ces termes : « Après la révélation du verset « Et avertis les gens qui te sont les plus proches »leprophète monta au dessus d’As-Safa et se mit à appeler les Qouraychites. Ainsi, ceux-ci se rassemblèrent. Ceux qui ne pouvaient sortir dépêchèrent des émissaires afin de s’enquérir de la situation. Abou Lahab arriva en compagnie des Qouraychites. Le Messager d’Allah dit : « Me croiriez vous si je vous disais qu’il y a dans la vallée, des cavaliers prêts à nous attaquer ? » « Oui » dirent-ils « Nous ne savons de toi que la sincérité » Le prophète reprit : « Alors sachez que je viens vous avertir contre un dur châtiment ». Abou Lahab lui répondit : « Que tu périsses en ce jour ! Est-ce pour cela que tu nous réunis ? ». Alors Allah fit descendre : « Que périsse les deux mains d’Abi Lahab et que lui-même périsse » (111 :1)

Le groupe consultatif pour empêcher les pèlerins d’écouter l’appel :

Ce jour là les Qouraychites avaient d’autres préoccupations. En effet, la publication de l’appel eut lieu quelques jours ou quelques mois avant le pèlerinage. Or les Qouraychites savaient que les délégations des arabes allaient leur parvenir. Alors ils considérèrent nécessaire de dire un mot aux arabes au sujet de Mouhammad de manière à ce que l’appel de celui-ci ne pût comporter aucun effet dans l’esprit des arabes.

Ils se réunirent chez Al-Walîd Ibn Al Moughîra et proposèrent de dire aux pèlerins: « C’est un devin ». Al Walîd dit : « Non! Ce n’est pas un devin. Nous avons vu les devins. Il n’a ni la carrure ni l’allure d’un devin ». Ils dirent : « Alors, nous dirons que c’est un fou ». Al Walîd reprit : « Il n’est pas fou. Nous avons vu le fou et nous savons le reconnaître. Il n’en a ni l’agressivité ni l’agitation, ni la confusion »

Ils dirent : « Donc nous dirons que c’est un poète » Al Walîd refusa en disant : « Ce n’est pas un poète. Nous connaissons la poésie dans l’entièreté de ses métriques. Non, ce n’est pas un poète ». Ils dirent : « Nous dirons que c’est un magicien » Al Walîd dit : « Ce n’est pas un magicien. Nous avons vu les magiciens et leur magie. Il ne noue ni ne crache »

Ils dirent : « Que dire donc ? » Al Walîd dit : « Il ne fait pas de doute que sa parole est agréable, élégante, intelligente et rare. Vous ne direz jamais rien de tout cela, sans qu’on ne sache que c’est faux. Le mieux que vous puissiez dire à son sujet, c'est que c’est un magicien qui vous apporte une parole magique séparant l’homme de son père, de son frère, de sa femme et de son clan. Fuyez-le donc!»

A propos d’Al Walîd, Allah révéla seize versets dans la sourate (Al Moudathir) :

« Il a réfléchi, et il a décidé ; Qu’il périsse! Comme il a décidé! Encore une fois, qu’il périsse, comme il a décidé! Ensuite, il a regardé ; Et il s’est renfrogné et a durci son visage ; Ensuite il a tourné le dos et s’est enflé d’orgueil ; Puis il a dit : « Ceci (Qor-ân) n’est que magie apprise ; ce n’est là que la parole d’un humain » » (Versets 18-25)

Les diverses techniques mises en œuvre contre l’appel :

Sortis du pèlerinage, les Qouraychites réfléchirent sur les moyens de supprimer l’appel en l’étouffant au berceau. Dans cette perspective ils adoptèrent la démarche ci-dessous :

1)-La moquerie, le dénigrement, le persiflage, le démenti et la ridiculisation :

L’objectif était de décourager et de démoraliser les musulmans. On recourait à des accusations burlesques et à de grossières injures à l’égard de l’Envoyé d’Allah qu’on appelait sans scrupule le fou :

« Et ils dirent :’Ô toi sur qui on a fait descendre Al Qor-ân, tu es certainement fou’ »(Al-Hijr, verset 6)

On le taxait également de magicien et de menteur :

« C’est un magicien et un menteur »(Sâd, 4)

On l’accueillait avec des regards perçants et expressifs, des sentiments de dépit et de rage :

« Peu s’en faut que ceux qui ont mécru ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Qor-ân; ils disent : ‘Il est certes fou’ » (Al-Qalam : 51)

Lorsqu’il était assis entouré des faibles parmi ses compagnons, on les soumettait au persiflage disant : « Voici ceux qui le fréquentent ». A cet égard Allah le Très Haut dit :

« Est-ce là ceux qu’Allah a favorisé parmi nous ? » (Al-An’âm, verset 53) et aussi :

« N’est ce pas Allah qui sait le mieux lesquels sont reconnaissants ? » (Al-An’âm : 53)

Les Mecquois étaient comme Allah le Très Haut les décrit :

« Les criminels riaient de ceux qui croyaient et, passant prés d’eux, ils se faisaient des œillades et, retournant dans leur famille ils retournaient en plaisantant et, les voyant, ils disaient : ‘ce sont vraiment ceux là les égarés’ or, ils n’ont pas été envoyés pour être leurs gardiens » (83 : 29 - 33)

2)- Dénaturation des enseignements du prophète, allégations de doutes :

Diffusion de fausses informations, dissémination d’absurdités autour de ses enseignements, de son identité et de sa personnalité, multiplication de telles pratiques de manière à ce que le bas peuple n’ait pas le temps de méditer son appel. Ils disaient du Qor-ân :

« Des contes d’anciens qu’il se fait écrire. On les lui dicte matin et soir »(25 : 5). Et aussi :

« Tout ceci n’est qu’un mensonge qu’il a inventé et où d’autres gens l’ont aidé »(25 : 4). Et encore :

« Ce n’est qu’un être humain qui lui enseigne »(16 : 132). Ils disaient du Messager d’Allah :

« Qu’est-ce donc que ce messager qui mange de la nourriture et circule dans les marchés ? » (25 : 7)

3)- Le fait d’empêcher les gens d’écouter Al Qor-ân :

On rappelle que An-Nadhr Ibn Al Hârith s’était rendu à Hira apprendre les récits des rois de la Perse et ceux de Roustom et de Asfandyâr. Lorsque le Messager d’Allah était avec les fidèles en train de rappeler Allah et d’avertir contre sa vengeance, An-Nadhr le calomniait disant : « Je jure que le discours de Mouhammad n’est pas plus beau que le mien ». Il se mettait à parler des rois de la Perse, de Roustom et d’Asfandyâr pour dire : « En quoi Mouhammad a-t-il plus beau discours que moi ? »

Ibn ‘Abbas rapporte qu’An-Nadhr avait acheté une esclave chanteuse et n’apprenait jamais que quelqu’un aimait l’islam sans le faire venir chez celle-ci disant : « Nourris-le, désaltère-le et enrichis-le de ta voix! Ceci est meilleur que ce à quoi t’appelle Mouhammad ». Dans ce cadre, Allah révéla le verset qui suit :

« Et parmi les hommes il est quelqu’un qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d’Allah » (31 : 6)

4)- Les persécutions :

Lorsque les Qouraychites virent que de tels moyens ne servaient à rien pour faire échouer l’appel islamique. Ils décidèrent d’user de châtiments à l’égard des musulmans, de les éprouver au sujet de leur religion.

Aussi, chaque chef fondit-il sur ceux de ses contribues ayant embrassé l’islam, suivi de ses subordonnés et de sa racaille. Ils provoquèrent chez les musulmans des malheurs d’ont la simple audition écœure et fait frémir. Toutes les fois qu’Abou Jahl apprenait que quelqu’un de noble et de riche s’était converti, il le frappait et le soumettait au chantage.

L’oncle de ‘Othmân Ibn ‘Affan avait emballé son neveu sous des feuilles de palmiers qu’il fit disparaître dans un nuage de fumée.

Dés que Oum Mos’ab Ibn ‘Omayr eut appris que ‘Othmân avait embrassé l’Islam, elle l’affama et l’expulsa de sa maison. Celui-ci qui faisait partie des gens les plus aisés, finit par avoir une peau aussi rugueuse que celle d’un serpent. Souhayb Ibn Sinân Ar-Roumi fut torturé à en perdre la conscience et à délirer. A propos de Bilâl, c’était l’esclave affranchi d’Oumayya Ibn Khalaf Al-Jamhi :

Celui-ci lui attachait une corde autour du cou et le livrait aux enfants, qui tirant sur cette corde, parcouraient les montagnes de la Mecque. La trace de la corde finit par apparaître sur le cou de l’esclave.

Oumayya aussi tirait sur la corde, la raidissait et ensuite assénait à Bilal de violents coups de bâton. Il lui intimait l’ordre de s’asseoir sous le chaud soleil et de même l’affamait. Pire que tout, il l’exposait sous le chaud soleil de midi, l’étalait sur le sol rocailleux de la Mecque puis envoyait chercher une énorme pierre qu’il lui déposait sur la poitrine en disant : « Ainsi resteras-tu jusqu’à la mort ou la désapprobation manifeste de Mouhammad,l’adoration d’Al-Lât et d’Al-‘Ouzzâ ( 2 idoles Qouraychite)».

Alors, gémissant sous le poids de la pierre, Bilâl chuchotait : « Unique ! Unique ! ». Un jour, Abou Bakr était de passage alors qu’on le soumettait aux tortures. Il l’acheta en offrant un jeune noir à son maître, - cinq ou sept onces d’argent métal selon certains – et l’affranchit.

‘Ammâr Ibn Yâsir était l’esclave affranchi de Banî Makhzoum. Lui, son père et sa mère se convertirent à l’Islam.

Alors, les Qouraychites, avec à leur tête Abou Jahl, les exposait au sol creux, rocailleux et extrêmement brûlant et ensuite les torturait. De passage, le prophète vit la scène et dit : « Du courage, dynastie de Yâsir! Il ne fait aucun doute que votre lieu de rendez vous est le paradis. »

Yâsir mourut à la suite des tortures. Abou Jahl transperça le cœur de Soumayya (Oum ‘Ammâr) avec une lance et celle-ci succomba, constituant de ce fait le premier martyr de l’islam. Ensuite ils redoublèrent de violence pour la torture de ‘Ammar, tantôt le mettant au sol débordant de chaleur, tantôt lui posant une brûlante pierre sur la poitrine, tantôt le plongeant dans l’eau avec l’intention de le noyer. Ils lui dirent : « Nous ne te lâcherons que lorsque tu auras insulté Mouhammad ou lorsque tu auras dit du bien d’Al-Lât et d’Al-‘Ouzzâ »

Celui-ci ne pouvant plus, leur donna satisfaction. Ensuite, libéré il vint s’excuser auprès du prophète , et aussitôt Allah révéla le verset que voici :

« Quiconque a renié Allah après avoir cru – sauf celui qui y a été contraint, alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi… » (16 : 106)

Abou Fakîha (dont le nom est Aflah) était l’esclave affranchi de Banî ‘Abdid-Dâr. Ceux-ci le couchèrent, lui mirent une pierre au dos de manière à l’immobiliser et le laissèrent ainsi jusqu’à ce qu’il perdit conscience. Ils lui attachèrent une corde au pied, l’étouffèrent et accoururent le supplice jusqu’au moment où ils le crurent mort. Abou Bakr passa alors, l’acheta et l’affranchit.

Khabbâb Ibn Al-Arth était l’esclave affarnchi d’Oumm Anbâr fille de Sabâ’ Al-Khouzâ’iya. Les Qouraychites le soumirent à toutes formes de supplice. Ils lui arrachèrent les cheveux, lui tordirent violemment le cou et le balancèrent dans un feu où ils le trainèrent longuement jusqu’au moment où le pauvre l’éteignit de son corps.

La liste de ceux qui qu’on tortura pour leur amour d’Allah est longue et absolument traumatisante, car, les Qouraychites n’apprenaient jamais la reconversion de quelqu’un sans sévir brutalement.

Attitudes des Qouraychites à l’égard du Messager d’Allah :

Le Messager d’Allah était quelqu’un de sage et d’estimable, doté d’une personnalité unique en son genre. Ses ennemis et ses amis le magnifiait à tel point qu’il ne recevait que considération et honneur. Personne n’osait commettre à son égard des bassesses et des vilenies, à l’exception des stupides et des gens les plus ignobles.

Néanmoins, il était sous la protection d’Abî Tâlib. Celui-ci faisait partie des géants de la Mecque que l’on pouvait compter sur les doigts : grand par sa sa généalogie et sa noblesse. Il était difficile que quelqu’un eût le courage de s’attaquer à ses protégés et de s’emparer de ses biens.

Cette situation inquiéta les Qouraychites qui, bloqués, eurent besoin d’une réflexion profonde propre à les sortir de l’impasse sans les conduire à l’irréparable. Sur cette base ils choisirent la voie de la négociation avec beaucoup de sagesse et d’application où l’on notait en filigrane, un style de menace et de défi visant à amener le chef à obéir à leurs ordres.

La délégation des Qouraychites auprès d’Abi Tâlib :

Des hommes parmi les nobles de Qouraych allèrent voir Abou Tâlib et lui dirent : « Aba Tâlib, ton neveu a insulté nos dieux, critiqué notre religion, considéré comme sottises nos vérités et tenu nos aïeux pour égarés. Soit tu le retiens de manière à ce qu’il ne nous offense plus, soit tu nous le laisses. Etant donné que, comme nous, tu es victime de sa controverse, nous nous fions à ta décision ».

Abou Tâlib parla avec bienveillance et leur répondit sagement, après quoi ils s’en allèrent. Le prophète continua sur sa lancée, proclamant l’Islam et appelant à Allah . Toutefois, les Qouraychites perdaient patience lorsqu’ils le voyaient continuer sa mission.

Aussi parlaient-ils beaucoup de lui et se plaignaient-ils de lui, ce qui finalement les poussa à retourner chez Abi Tâlib et cette fois durcirent le ton.

Les Qouraychites menacent Aba Tâlib :

Les seigneurs des Qouraychites se présentèrent à Abou Tâlib et lui dirent : « Aba Tâlib! Il ne fait aucun doute que nous respectons ton âge, ta noblesse et la dignité de ton rang. Nous t’avions demandé de retenir ton neveu, mais tu ne l’as pas fait. A présent, nous ne supportons plus de voir insulter nos aïeux, considérer comme sottises nos vérités et critiquer nos divinités. Soit tu le retiens, soit nous le combattons et toi avec, jusqu’à ce que périt l’un des deux camps.

‘Ali Ibn Abî Tâlib apprécia à sa juste valeur l’intensité de la violence, Son père lui fit dire au Messager d’Allah : « Neveu, tes contribues sont venus me voir et m’ont dit ceci et cela. Alors, accorde-toi le répit et à moi aussi. Ne me charge pas de ce que je ne saurais supporter ».

Le Messager d’Allah pensa que son oncle l’avait abandonné et qu’il était trop faible pour l’assister. Alors il dit : « Ô oncle! Par Allah, même s’ils m’offraient le soleil et la lune pour me faire renoncer à cette affaire, je n’y renoncerais pas avant qu’Allah ne la fasse triompher ou que j’y perde la vie »

Sur ces mots il fondit en larmes, pleura et se leva.

Lorsqu’il eut tourné le dos pour partir, Abou Tâlib l’appela. Il fit alors demi tour et revint à son oncle qui lui parla en ces termes : « Va, neveu. Dis tout ce que tu veux. Par Allah, pour rien au monde, je ne te livrerai à tes ennemis ».

Les Qouraychites à nouveau chez Abi Tâlib :

Lorsque les Qouraychites constatèrent que le prophète poursuivit sa démarche, ils comprirent qu’Abou Tâlib avait refusé de le laisser tomber, prêt à se séparer d’eux et à les prendre pour ennemis. Aussi allèrent-ils le voir en compagnie de ‘Omâra Ibn Al-Walîd ibn Al-Moughîra et lui dirent : « Aba Tâlib, voici un jeune homme. Il est le plus robuste et le plus beau des jeunes Qouraychites. Alors prends-le et adopte-le ; il est à toi. En retour, livre nous ton neveu qui a violé ta religion et celle de tes aïeux, divisé ton peuple, considéré comme sottises nos vérités. Ainsi nous le tuerons. Bien sûr nous te proposons là un troc d’homme à homme.

Abou Tâlib leur répondit : « Par Allah, il s’agit là d’une piètre proposition. Me demandez-vous de prendre votre fils que je nourrirai pour vous et de vous livrer le mien que vous allez tuer ? Par Allah, ceci ne sera jamais »

Lorsque les Qouraychites eurent échoué dans ces négociations, incapables de convaincre Aba Tâlib de la nécéssité de freiner le Messager d’Allah et de le détourner de sa mission, ils décidèrent d’emprunter un chemin qu’ils avaient essayé d’éviter, à savoir tenter une agression sur la personne de Messager d’Allah .

Les agressions contre le Messager d’Allah :

Les Qouraychites n’avaient plus l’estime et le respect qu’ils éprouvaient depuis l’apparition de l’appel. Leur orgueil et leur arrogance leur rendaient difficile de patienter plus longtemps.

Aussi décidèrent-ils de recourir à l’agression contre le Messager d’Allah , en plus des moqueries, des persiflages, des placages, des méchancetés et des perturbations déjà utilisés contre lui.

Abou Lahab était Naturellement à l’avant-garde du combat que, d’ailleurs il dirigeait. C’était l’un des chefs de Banî Hâchim et donc ne craignait pas ce que craignaient les autres. C’était un ennemi irréductible de l’Islam et des musulmans. Son attitude à l’égard du prophète remontait au premier jour, bien avant que les Qouraychites n’eussent à se préoccuper de l’affaire.

Il avait déjà marié ses deux fils ‘Otba et ‘Outayba au deux filles du prophète : Rouqayya et Oum Koulthoum et cela, avant le début de la mission. A l’avènement de celle-ci, il intima à ses fils l’ordre de les divorcer et les divorces furent prononcés. Lorsque ‘Abdoullah, le deuxième fils du prophète mourut, Abou Lahab, pavoisant se rendit chez les Qouraychites leur annoncer ce qui était pour lui une bonne nouvelle, à savoir que Mouhammad était désormais sans postérité.

Sa femme, Oum Djamîl fille de Harb Ibn Oumayya, la sœur d’Abi Soufyân, n’était pas moins déterminée que son mari à nuire à l’Envoyé d’Allah . Elle plaçait des épines sur le passage du prophète et à la porte de sa maison, pendant la nuit.

C’était une femme concentrée de négativités, usant de sa langue contre lui, forgeant des mensonges et des intrigues à son égard, attisant le feu des tourments, provoquant contre lui une guerre violente et désastreuse. C’est pourquoi Al Qor-ân la décrit comme étant « la porteuse de bois » « Hammâlatou-l-Hatab ».

Abou Jahl était l’auteur de toutes ces actions et pourtant c’était l’oncle paternel de l’Envoyé d’Allah et aussi son voisin : sa maison était contigüe à celle du prophète . A noter que d’autres voisins que lui nuisait au prophète . Tantôt on lui jetait un utérus de chèvre alors qu’il était en prière, tantôt c’est dans sa marmite qu’on le jetait.

Ceci obligea l’Envoya d’Allah à choisir une pierre derrière laquelle il se cachait pour accomplir ses prières.

‘Oqba Ibn Abi Mou’ait accrut les tourments et la perversité à son égard. Selon Al Boukhârî rapportant les paroles de ‘Abdillah Ibn Mas’oud, le prophète priait un jour au temple sacré alors qu’Abou Lahab et sa clique étaient assis en ce lieu.

Soudain quelqu’un de ce groupe dit à ses compagnons : « Lequel d’entre vous va chercher les restes de chameaux égorgés dans le carré des tels, afin que nous les posions sur le dos de Mouhammad lorsqu’il se prosterne ? « On envoya le pire des gens à savoir ‘Oqba Ibn Abi Mou’ait.

Celui-ci les apporta et attendit jusqu’à ce que le prophète se fût prosterné pour les lui poser entre les épaules, sous mes yeux. Je n’avais aucun pouvoir de nature à me permettre de m’y opposer.

Alors ils se mirent à rire, à se pencher les uns sur les autres sous l’emprise de la gaieté et de l’exubérance. L’Envoyé d’Allah resta prosterné jusqu’à l’arrivée de Fâtima qui ôta les saletés de son dos.

Il releva la tête et dit : « Seigneur, préserve-moi des Qouraychites » trois fois. Cette invocation fut pénible pour ses ennemis qui savaient que toute prière faite dans ce lieu était exaucée.

Le prophète cita ensuite des noms disant : « Seigneur, préserve-moi d’Abou Djahl, de ‘Otba Ibn Rabî’a, de Chayba ibn Rabî’a, d’Al Walîd Ibn ‘Otba, de Oumayya Ibn Khalaf , de ‘Oqba Ibn Abi Mou’ait » et d’un septième d’ont j’ai oublié le nom. Je jure par celui qui détient mon âme que j’ai vu les personnes citées giser, moribondes, au puits de Badri »

La septième en question était ‘Omara Ibn Al Walîd.

Oumayya Ibn Khalaf ne rencontrait jamais le prophète sans recourir au « Hamz » et au « Lamz » (la calomnie et la diffamation).

A son égard, Allah révéla :

« Malheur à tout calomniateur diffamateur »(104 : 01)

Selon Ibn Hichâm, le calomniateur est celui qui insulte quelqu’un en public en plissant les yeux et à l’aide de clins d’œil. Le diffamateur est celui qui, en secret, critique les gens et les dénigre.

Al Akhnas Ibn Sourayq Ath-Thaqâfî faisait partie de ceux qui déshonoraient le prophète . Al Qor-ân, en le décrivant, lui consacra neuf attributs caractéristiques de sa personnalité.

C’est ce que notent les versets suivants :

« Et n’obéis à aucun grand jureur méprisable, grand diffamateur, grand colporteur de médisances, grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur au cœur dur et, en plus de cela bâtard » (68 : 10-13)

Quelquefois Abou Jahl visitait le prophète pour écouter Al Qor-ân. Alors il le quittait non-croyant, désobéissant, impertinent et sans crainte, nuisant au prophète par sa langue, et cherchant à tout prix à le détourner de la voie d’Allah . Il s’en allait orgueilleux de ce qu’il faisait, fier du mal qu’il commettait, comme s’il avait réalisé quelque chose d’important.

Allah nous le décrit en ces termes :

« Mais, il n’a ni cru, ni accompli la Salât » (75 : 31)

Il interdisait au prophète de prier depuis qu’il l’avait vu prier dans le Haram. Un jour, alors qu’il passait, il le vit prier au lieu d’Ibrâhîm (Al-Maqâm) et alors, lui dit : « Mouhammad!

Ne t’avais-je pas interdit ceci ? » Alors l’Envoyé d’Allah le menaça, le gronda et lui tint un dur langage. Sur ce, il reprit : « Mouhammad! De quoi me menaces-tu ? Je te jure que je dirige la milice la plus grande de cette vallée ».

Allah révéla à cet égard :

« Qu’il appelle donc son assemblée, Nous appellerons les gardiens de l’enfer »(96 : 17-18)

Ceci n’a pas affaibli sa détermination, au contraire il devint plus méchant. Abou Hourayra cité par Mouslim note qu’Abou Jahl dit aux gens : « Voulez vous que le visage de Mouhammad soit couvert de poussière sous vos yeux ? » « Oui » lui répondit-on. Alors il reprit : « Par Al-Lât et Al ‘Ouzzâ si je le vois, je lui marcherai sur le cou et couvrirai son visage de poussière ». Sur ces entrefaites le prophète arriva et se mit à prier. Les gens crurent qu’il allait lui marcher sur le cou mais soudain il fit demi-tour et retourna sur ses pas, faisant un bouclier de ses deux mains. L’assistance lui dit : « Qu’as-tu donc Abal-Hakam »

Il répondit : « Il y a entre lui et moi un fossé rempli de flammes et je vois des êtres munis d’ailes ».

L’Envoyé d’Allah dit : « S’il s’était approché de moi, les anges se seraient emparés de lui pour le mettre en pièces ».

Ce que nous venons de voir est une image très réduite de ce que le prophète et les musulmans ont rencontré comme injustices, humiliations et agressions de la part des Qouraychites oppresseurs qui prétendaient être les gens d’Allah et les occupants de son Haram.

Dâr Al Arqam :

La sagesse qui prévalait face à ses persécutions était que l’Envoyé d’Allah interdît aux musulmans de faire connaître publiquement leur conversion à l’Islam que ce fût par la parole ou par les actes.

Il avait aussi décidé de ne se réunir avec eux que de manière très secrète. En effet, s’il ne le faisait pas, les Qouraychites contrecarreraient les objectifs qu’il poursuivait à savoir purification des musulmans, le fait de leur enseigner Le livre et la sagesse. C’est peut-être cela qui conduisit à l’affrontement des deux camps, affrontement qui, en fait, eut lieu à la quatrième année de l’avènement de la prophétie. Le motif d’une telle confrontation fut que les compagnons du prophète se réunissaient en secret dans les bois. Alors ils furent aperçus par un groupe d’infidèles.

Ceux-ci les insultèrent et les combattirent. Sa’d ibn Abi Waqqâs en frappa un homme et lui versa le sang. C’était là le premier sang versé dans l’Islam.

Bien entendu, la confrontation aurait abouti à la totale destruction des musulmans si elle s’était répétée ou prolongée. La plupart des compagnons dissimulaient leur appartenance à l’Islam, leurs actes d’adoration, leur appel et leurs réunions.

Quant au prophète il manifestait son appel à Allah et ses actes d’adoration, en présence des Qouraychites. Rien ne le détournait de son objectif. Néanmoins, il se réunissait en cachette avec les musulmans dans l’intérêt de ceux-ci et dans celui de l’Islam. Il choisit comme base de son appel et comme lieu de réunion avec les musulmans, la maison de Al-Arqam ibn Abil-Arqam Al-Makhzoumi située sur la montagne d’As-Safâ’ et isolée des regards des Qouraychites. Dans ce lieu, il leur récitait les versets d’Allah , les purifiaient et leur enseignait Le livre et la sagesse.

La première émigration vers l’Abyssinie :

Les persécutions commencèrent au milieu ou à la fin de la quatrième année de la prophétie. D’abord insignifiantes, ces persécutions, jour après jour et mois après mois, s’intensifièrent et s’aggravèrent au milieu de la cinquième année, de manière si violente qu’ils ne pouvaient plus vivre à la Mecque.

Il leur fut recommandé de penser à une stratégie propre à les préserver de l’atrocité des supplices. Face à cette situation la sourate Az-Zoumar (le groupe) fut révélée au sujet de l’émigration.

Une telle sourate déclare que la terre d’Allah n’est rien d’étroit :

« Ceux qui, ici-bas, font le bien auront une bonne récompense. La terre d’Allah est vaste et les endurants auront pleine récompense, sans compter »(verset 10)

L’Envoyé d’Allah savait que le Négus, roi d’Abyssinie était un roi juste auprès de qui on ne ferait de tort à personne.

Alors, il ordonna aux musulmans d’émigrer en Abyssinie afin de sauver leur religion des épreuves. Ainsi, au mois de Rajab de la cinquième année de l’avènement de la prophétie, la première vague de compagnons émigrait en Abyssinie. Elle était constituée de douze hommes et de quatre femmes dirigés par ‘Othmân Ibn ‘Affân accompagné de son épouse Rouqayya la fille du prophète .

A propos de ce couple, le prophète précisa qu’il s’agissait là du premier ménage à émigrer dans la voie d’Allah , après Ibrâhîm et Lout. Le départ de ces émigrants eut lieu dans la nuit par crainte des Qouraychites. A leur sortie, ils allèrent à la mer et se dirigèrent vers le port de Chou’ayba où le destin les fit tomber sur deux navires de commerce qu’ils utilisèrent pour se rendre en Abyssinie.

Dés qu’ils furent au courant de leur départ, les Qouraychites se jetèrent à leurs trousses, mais, au moment où ils atteignaient la côte, les musulmans étaient déjà partis sains et saufs. Ces musulmans furent bien traités en Abyssinie.

La prosternation des polythéistes avec les musulmans et retour des émigrés :

Au mois de Ramadhân de la même année, le prophète se rendit au Haram où il y avait une multitude de Qouraychites, y compris les seigneurs et les grands chefs. Alors, il se dressa au milieu de la foule et soudain se mit à réciter « la sourate des étoiles ». Ces infidèles n’avaient jamais écouté la parole d’Allah auparavant. En effet, leur principe permanant était de pratiquer ce qu’ils se recommandaient les uns les autres, comme le montre le verset suivant :

« Ceux qui ont mécru ont dit, ne prêtez pas l’oreille à ce Qor-ân et faites du chahut pendant la récitation, afin d’avoir le dessus » (41 : 26)

Lorsque, les surprenant, il leur récita cette sourate, une parole divine, splendide et élégante frappa alors leurs oreilles, une parole dont l’exposé théorique ne cerne ni la splendeur, ni la majesté, qui les sortit de leurs préoccupations. Chacun d’entre eux prêta une oreille attentive, ne pensant à rien d’autre jusqu’au moment où le prophète récita la fin de la sourate exprimant des invectives à faire voler les cœurs. Ensuite il récita : « Prosternez-vous donc à Allah et adorez-le » (53 : 62) et aussitôt se prosterna.

Les polythéistes réunis ne purent s’empêcher de faire comme lui car, la splendeur de la vérité avait balayé toute résistance dans les cœurs des arrogants et des persifleurs. Ils se mordirent les doigts lorsqu’ils se furent rendus compte que la grandeur et la parle d’Allah les avait conduits à lâcher du lest.

Pour effacer cette erreur de leur part, ils se mirent à commettre dans toute la mesure du possible, les mêmes actes qu’auparavant car, ceux de leurs contribues qui n’avaient pas assisté à la scène, les blâmaient et les critiquaient un peu partout à la Mecque.

Ce étant, ils forgèrent des mensonges contre l’Envoyé d’Allah disant de celui-ci qu’il avait exprimé de l’estime pour leurs idoles et qu’il avait dit à leur égard « Voici les gigantesques et les géantes », « on espère leur intercession ». Ils recoururent à cet énorme mensonge pour se faire excuser de s’être prosternés avec l’Envoyé d’Allah . Toutefois cela n’étonne pas d’un peuple qui avait l’habitude de mentir, de monter des intrigues et de forger des mensonges.



L’information parvint à ceux qui avaient émigrés en Abyssinie mais sous une forme totalement différente de la réalité. On leur raconta que les Qouraychites s’étaient convertis à l’Islam en conséquence de quoi ils revinrent à la Mecque au mois de Chawwâl de la même année. Lorsqu’à une heure de voyage de la Mecque, ils surent la vérité, certains d’entre eux retournèrent en Abyssinie. Les autres n’accédèrent à la Mecque qu’en se cachant ou avec l’aide d’un des Qouraychites.

la deuxième émigration en Abyssinie :

Les Qouraychites s’acharnèrent sur les émigrants et les autres musulmans que leurs propres clans tribaux attaquaient aussi. Il leur était difficile d’admettre la nouvelle selon laquelle de Négus avait bien reçu et traité les émigrants. Face à cette situation, l’Envoyé d’Allah ne put s’empêcher de demander à ses compagnons de retourner en Abyssinie. Cette deuxième émigration était plus dure que la première car les Qouraychites s’y attendaient et tenaient à la faire échouer. Cependant les musulmans étaient plus rapides. Allah leur ayant facilité le voyage, ils parvinrent en Abyssinie avant de se faire rattraper.

Cette fois la délégation comportait 83 hommes si l’on compte ‘Ammâr (dont on doute de l’émigration) et 18 ou 19 femmes.

Le complot des Qouraychites contre les émigrés en Abyssinie :

Les Qouraychites tenaient coûte que coûte à empêcher les émigrés de trouver un refuge pour eux-mêmes et pour leur religion. Aussi, choisirent-ils deux hommes robustes et intelligents à savoir ‘Amr Ibn Al-‘As et ‘Abdoullah Ibn Abi Rabî’a (avant leur conversion) qu’ils envoyèrent, chargés des cadeaux les plus précieux, auprès du Négus et de ses patriarches.

Les deux hommes, munis des cadeaux, arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments en faveur de l’expulsion des musulmans et, après que ceux-ci fussent d’accord de proposer au Négus de les expulser, rencontrèrent le Négus même à qui ils offrirent les cadeaux et parlèrent en ces termes : « Ô Roi! Il se réfugie dans votre pays de jeunes stupides qui, ayant quitté la religion de leur peuple, n’ont pas pour autant embrassé la vôtre. Ils ont apporté une religion qu’ils ont créée de toutes pièces et que personne ne connaît, ni nous, ni vous-mêmes. Aussi, avons-nous été dépêchés auprès de vous par les nobles de leur peuple, par leurs pères, leurs oncles et leurs clans qui vous demandent de les leur rendre, car ils veillent sur mieux que quiconque et savent mieux que quiconque ce qu’ils ont eu à les rapprocher ». Les patriarches dirent : « Effectivement! Sire! Rends les leur! Qu’ils retournent avec dans leur pays et auprès de leur peuple! »

Le Négus, malgré tout tenait à examiner la question et à écouter toutes les parties. Il envoya donc chercher les musulmans qui, ensuite, se présentèrent, prêts à dire la vérité sous toutes ses formes. Le Négus leur dit : « Quelle est donc cette religion pour laquelle vous vous séparez de votre peuple, sans embrasser la mienne, ni aucune des autres religions ? »

Dja’far Ibn Abi Tâlib , le porte-parole des musulmans dit : « Nous faisions partie des gens de l’ignorance et comme eux, adorions les idoles, mangions de la charogne, pratiquons la fornication, rompions les liens de parenté et maltraitons nos voisins. Les plus forts parmi nous se nourrissaient des plus faibles. Nous ne cessions de vivre de la sorte jusqu’au jour où Allah nous envoya un Messager qu’il choisit parmi nous, un Messager dont nous connaissons la généalogie, la franchise, l’honnêteté et la chasteté, qui nous appela à Allah que nous devons adorer et considérer comme Dieu unique, nous délaissions tout ce que nous adorions d’autre que Lui, nous et nos ancêtres, comme pierres et idoles.

Il nous ordonna de ne pas mentir et de ne parler que de la vérité, il nous ordonna la restitution des choses confiées, le culte de la parenté, le bon voisinage, l’abstention des choses interdites et de l’effusion du sang. Il nous interdit la fornication, l’abus des biens des orphelins, l’accusation des femmes chastes et vertueuses, nous ordonnant d’adorer Allah, Lui Seul, sans L’associer à rien ni à personne, de prier, de s’acquitter de la Zakât (l’aumône obligatoire) et d’observer le jeûne.

Sur ces bases, nous avons cru en lui et en sa mission, nous l’avons suivi dans la pratique de la religion qu’il nous a apporté. Aussi, avons-nous adoré Allah Lui Seul, sans L’associer à rien d’autre, avons considéré comme illicite ce qu’on nous a interdit et comme licite ce qu’on a ordonné.

Alors notre peuple nous a indexé, torturé, tourmenté à cause de notre religion, cherchant à nous ramener à l’adoration des idoles au lieu d’Allah le Très Haut, aux perversités que, jadis, nous considérions comme licites. Lorsqu’ils nous eurent contraints maltraités et traqués, ne nous laissant aucune chance de pratiquer notre religion, nous prîmes fuite vers votre pays car, nous vous avons choisi à l’exclusion des autres, pour être sous votre protection et nous espérons Sire, qu’auprès de vous, nous ne subirons aucune forme d’injustice ».

Le Négus dit alors : « Peux-tu me dire tant soit peu ce qu’Allah a révélé ? » « Oui » répondit Dja’far. Le Négus lui dit : « Alors récite le moi » Dja’far commença par« Qaf ; Ya ;’În ; Sâd », qui est le début de « Sourate Maryam »(Marie). Ma foi, le Négus pleura alors, à se mouiller la barbe. Ses évêques pleurèrent aussi à mouiller leurs livres lorsqu’ils eurent entendu la sourate.

Le Négus dit ensuite aux évêques : « Il ne fait pas de doute que ceci et ce que Mousâ avait apporté sortent de la même niche »

Se retournant vers les deux émissaires il dit : « Allez vous-en! Je ne vous les livrerai pas. Ils sont sous ma protection ». ‘Amr Ibn Al ‘As et son compagnon sortirent, mais le premier dit au second : « Je jure que demain je reviendrai avec de quoi les faire expulser ». ‘Abdoullah Ibn Rabî’a s’adressa à lui en ses termes : « Ne le fais pas. Ce sont des parents même s’ils nous ont contrariés »

Cependant ‘Amr Ibn Al ‘As persista dans sa démarche et, le lendemain dit au Négus : « Ils disent des choses étranges de ‘Îsa (Jésus) fils de Marie »

Celui-ci envoya chez les musulmans leur demander ce qu’ils pouvaient bien dire au sujet du Messie. Les musulmans paniquèrent mais s’entendirent entre eux pour ne dire que la vérité.

Dés leur arrivée, à la cour, le Négus les interrogea et, alors, Dja’far répondit : « Nous disions de lui ce que nous a apporté notre prophète à savoir qu’il est le serviteur, le Messager, l’esprit et la parole d’Allah insufflé à la vierge Marie ». Le Négus ramassa un bâton à terre et dit : « Ce que tu viens de dire ne dépasse la vérité sur ‘Îsa Ibn Maryam (fils de Marie) que la longueur de ce bâton »

« Si!» ajouta-t-il, voyant que ses patriarches faisaient la moue, il dit aux musulmans : « Allez! Vous êtes en sécurité sur ma terre, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende. Je n’aimerais pas avoir une montagne d’or si je devais l’obtenir en portant préjudice à l’un d’entre vous »

Il dit ensuite à son entourage : « Rendez-leur leurs cadeaux. Je n’en ai pas besoin. Je jure qu’Allah n’avait pas reçu de moi des pots de vin en me rendant mon royaume. Pourquoi donc y prendrais-je des pots de vin ? J’obéirai à la volonté des gens aussi longtemps que ceux-ci obéiront à ma volonté ».

La violence des supplices et la tentative de supprimer l’Envoyé d’Allah :

Ayant échoué dans leur complot visant à la récupération des émigrés, les Qouraychites s’emportèrent, en proie à une colère manifeste. Resserrant l’étau ils fondirent sur le reste des musulmans, étendant même le mal à l’Envoyé d’Allah .

Leurs comportements montraient bien qu’ils voulaient supprimer le prophète pour extirper la racine du mal qui, selon eux, les privait de sommeil.

Le prophète priait et adorait Allah sous le regard des agresseurs, invoquant son seigneur à voix basse et à haute voix. Personne ne le lui interdisait, et rien ne l’en détournait car, cela faisait partie des modalités de communication du Messager d’Allah et cela, depuis qu’Allah lui avait par ce verset, donné l’ordre de le faire :

« Clame tout haut ce qu’on t’a ordonné de communiquer et détourne-toi des polythéistes ».

Pour cette raison, les Qouraychites pouvaient l’affronter dés qu’ils le voulaient. Apparemment rien, à cette fin, ne s’opposait à leur volonté, exception faite de sa modestie et de sa vénérabilité, de l’assurance de sa défense par le respectable Abou Tâlib, de leur crainte des conséquences qu’entraîneraient leurs comportements, du rassemblement contre eux Banî Hâchim.

Cependant ‘Otayba, fils d’Abi Lahab se présenta, un jour, au prophète et lui dit : « Je ne crois pas à «par l’étoile à son déclin » et à celui qui se « rapprocha et descendit encore plus bas ». Ensuite il s’acharna contre lui, déchira sa chemise et lui cracha au visage, cependant le crachat ne l’atteignit pas.

Alors l’Envoyé d’Allah invoqua Allah contre lui et dit :

« Seigneur! Lâche sur lui un de Tes chiens »

Ce vœu fut exaucé ; un jour, ‘Otayba sortit dans un groupe de Qouraychites qui descendit dans un endroit de la Syrie appelé Az-Zarqâ. En ce lieu, un lion les attaqua la nuit et ‘Otayba se mit à dire : « A moi! Il va me dévorer conformément à la prière faite sur moi par Mouhammad qui, de la Mecque me fait tuer alors que je suis en Syrie ». le lion le chargea devant ses compagnons et le décapita.

On raconte aussi que ‘Oqba Ibn Abi Mou’ait un jour, pesa de son pied sur la noble nuque du prophète alors que celui-ci était en prosternation et pour peu allait faire sortir ses yeux de leurs orbites. Une des preuves que les agresseurs des Qouraychites avaient l’intention de le tuer nous est fournie par Ibn Is-hâq rapportant ces propos de ‘Abdillah Ibn ‘Amr Ibn Al ‘As :

Un jour, ils se réunirent et, alors qu’ils parlaient du prophète celui-ci apparut.

Alors ils bondirent vers lui et l’entourèrent. J’ai vu l’un d’eux le tenir au collet, Abou Bakr se lève et, pleurant d’impuissance, dit : « Allez-vous donc tuer un homme parce qu’il a simplement dit que son Seigneur est Allah ? ». Sur ces mots, les agresseurs le lâchèrent et s’éloignèrent ».

Après avoir rapporté cette scène, ibn ‘Amr dit : « Il s’agit là de l’agression la plus violente des Qouraychites à l’égard du prophète que j’aie jamais vue »

La conversion de Hamza :

Dans cette atmosphère lourde mêlée à l’injustice et à l’agression, jaillit un éclair illuminant le chemin, éclair qui n’était rien d’autre que la conversion de Hamza à l’Islam, le fils de ‘Abdil-Mouttalib à la fin de la quatrième année de l’avènement de la prophètie.

La raison de sa conversion fut qu’Abou Jahl, un jour, passa prés du prophète à As-Safa et le malmena. Comme celui-ci ne disait rien, il lui cassa la tête à l’aide d’une pierre et fit couler son sang avant de se détourner de lui, pour rejoindre le groupe des Qouraychites qui se trouvait à la Ka’ba.

Or une captive affranchie de ‘Abdillah Ibn Jardân avait assisté à la scène depuis sa demeure située à As-Safâ. Sur ces entrefaites, Hamza revenait de la chasse, portant son arc en bandoulière. La captive affranchie alors l’informa du comportement d’Abi Jahl.

Hamza qui était à l’époque le plus puissant et le plus courageux des jeunes Qouraychites, se mit en colère. Il sortit précipitamment sans aucune autre préoccupation que celle de se battre avec Abi Lahab. Dés qu’il accéda à la mosquée, il lui marcha sur la tête et lui dit : « Péteur! Tu oses injurier mon neveu alors que je professe sa religion! ».

Il le frappa ensuite de son arc et le blessa gravement à la tête. Des hommes appartenant à Banî Makhzoum (tribu d’Abi Lahab) se révoltèrent. Banou Hâchim aussi (tribu de Hamza) se révoltèrent. Cependant Abou Jahl dit : « Laissez tranquille Aba ‘Omâra! J’ai proféré de graves injures contre mon neveu »

La conversion de Hamza était d’abord l’expression d’un refus de voir humilier le prophète . Toutefois, Allah le fit passer à une véritable conversion. Alors, tout en jouissant de la protection de son Seigneur, Hamza bénéficiait aussi de l’estime des musulmans.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 03:13

La conversion de ‘Omar Ibn Al-Khattâb :

Un autre éclair encore plus radieux que le précédent vient d’apparaitre, à savoir la conversion de ‘Omar ibn Al-Khattâb . Celui-ci embrassa l’Islam au mois de Dhoul-Hidja de la sixième année de la prophétie, trois jours après la conversion de Hamza .

Le Hadith qu’At-Tirmidhi a rapporté d’Ibn ‘Omar en le considérant comme authentique et celui qu’At-Tabarânî a obtenu d’Ibn Mas’oud et d’Anas , confirment que l’Envoyé d’Allah dit : « Seigneur Allah! Fortifie l’Islam en y faisant entrer, suivant ta préférence, ‘Omar Ibn Al-Khattâb ou Abou Lahab ibn Hichâm »

Allah préféra ‘Omar . Après un examen approfondi de tous les rapports relatifs à sa conversion, il semble que l’installation de l’Islam dans son cœur ait été progressive. Cependant, avant d’en faire l’économie, nous tenons à faire mention de ses caractéristiques, en matière de sentiments et d’émotions. Il était connu pour sa dureté naturelle et son audace.

Depuis longtemps les musulmans subissaient de sa part toute forme de supplice. A priori, il cachait des sentiments contradictoires : son respect des traditions établies par les pères et les grands pères, son admiration de la résistance et de l’endurance des musulmans face aux supplices qu’on leur faisait subir sur le chemin de leur foi, le doute qui l’enveloppait- comme tout être doué de raison – et par lequel il se demandait si ce à quoi appelait l’Islam n’était pas plus sublime et plus pure que tout le reste. Un tel doute devait ensuite le mener à la conversion.

Au demeurant, les récits et les rapports faits sur sa conversion précisent qu’un jour, ayant décidé de passer la nuit hors de chez lui, il vint au Haram, entra dans le voile de la Ka’ba où il trouva le prophète qui, en train de prier, avait commencé la « sourate Al-Hâqqa ». Il se dit en lui-même : « Cet homme est un poète, comme le disent les Qouraychites ».

Le prophète récita alors :

« Ceci (Al Qor-ân) est la parole d’un noble messager. Ce n’est pas la parole d’un poète, mais vous ne croyez que très peu »(69 : 40-41)

‘Omar se dit alors : « C’est un devin ».

L’Envoyé d’Allah récita :

« Ni la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu »et continua jusqu’à la fin de la sourate.

Alors, pour la première fois, l’Islam toucha le cœur de ‘Omar . Toutefois, il y avait encore dans ce cœur les marques de loin les plus fortes qu’y avaient laissées les tendances de l’époque préislamique, le traditionnel esprit de clan et la considération de la religion des ancêtres.

Ce étant il continua comme par le passé de sévir contre l’Islam, ne se souciant aucunement du nouveau sentiment qu’il éprouvait. Une des illustrations de sa dureté et de son agressivité envers le prophète est qu’un jour, il sortit, son arc en bandoulière, dans le dessein de le supprimer.

Alors, il croisa Nou’aym Ibn ‘Abdillah An-Nahâmi Al-‘Adiy, qui lui dit : « Où vas-tu ‘Omar ? ». Il répondit : « Je veux tuer Mouhammad ».L’homme reprit : « Comment échapperais-tu à Banî Hâchim et à Banî Zahra si tu tuais Mouhammad? ».

‘Omar lui dit : « Tout ce que je sais c’est que tu as déjà apostasié et quitté la religion que tu professais ».

L’homme lui dit : « Puis-je te dire une chose étonnante ‘Omar ? Ta sœur et ton beau frère ont apostasié. Ils ont quitté la religion que tu professes ».

Sur ces mots ‘Omar se dépécha de se rendre chez le couple où se trouvait Khabbâb Ibn Al Aratt qui, muni d’un feuillet contenant le sourate « Taha », lisait pour l’homme et son épouse : il les fréquentait et leur lisait le Qor-ân. Dés qu’il sentit la venue de ‘Omar, le lecteur se cacha dans la maison.

Fâtima , la sœur de ‘Omar, cacha le feuillet. Toutefois, en s’approchant de la maison, ‘Omar avait perçu la voix de Khabbâb qui lisait. Une fois à l’intérieur de la maison, il dit : « Quelle est cette bizarrerie que je viens d’entendre chez vous ? »

Le couple répondit : « Ce n’est qu’une conversation entre nous ».

‘Omar répliqua : « Peut-être bien que vous avez apostasié ». Son beau frère lui dit : « Qu’en dirais-tu si la vérité était ailleurs que dans ta religion ? » ‘Omar bondit sur lui et le foula gravement aux pieds. Sa sœur intervint et le dégagea de son mari. Alors son frère le gifla au point d’ensanglanter son visage. Folle de rage, Fâtima dit : « ‘Omar, si la vérité est ailleurs que dans ta religion, j’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mouhammad est l’Envoyé d’Allah ».

Ayant perdu tout espoir d’atteindre son objectif et considérant qu’il avait fait couler le sang de sa sœur, ‘Omar regretta son acte et éprouva de la honte. A cet égard, il dit : « Passez-moi le feuillet que vous aviez, je veux la lire ». Sa sœur lui dit : « Non, tu es en souillure. Ne touchent ce feuillet que ceux qui sont en état de pureté. Lève-toi et va te laver ». ‘Omar obéit et ensuite revint prendre le feuillet, en lit une partie et dit : « des noms agréables et purs! ».

Il lit aussi du début de « la sourate Tâha » au verset :

« Certes, c’est Moi Allah. Point de divinité que Moi. Adore-moi donc et accomplis la Salât, pour te souvenir de Moi » (20 : 14)

Après avoir lu ce verset il dit : « Que cette parole est belle et précieuse! Conduisez-moi à Mouhammad»

Ayant entendu ce que ‘Omar venait de dire, Khabbâb sortit de la maison disant : Réjouis-toi ‘Omar! J’espère que tu seras celui que l’Envoyé d’Allah avait demandé à Allah, dans la nuit du jeudi, disant : « Seigneur, fortifie l’Islam en y faisant entrer ‘Omar Ibn Al-Khattâb ou Abou Lahab ibn Hichâm ».

‘Omar prit son épée, la mit en bandoulière et se rendit à la maison indiquée.

Le prophète était à l’intérieur en train de recevoir la révélation. Alors il sortit, se dirigea vers ‘Omar qu’il rencontra dans la salle, s’agrippa à son vêtement et au ceinturon qu’il portait. Il le traîna longuement et violemment puis lui dit : « Ne vas-tu donc pas t’arrêter, ‘Omar? Veux-tu qu’Allah te fasse subir l’humiliation et le supplie qu’il a fait subir à Al Walîd ibn Al-Moughîra ? Seigneur! Voici ‘Omar ibn Al-Khattâb! Seigneur! Fortifie l’Islam en y faisant entrer ‘Omar Ibn Al-Khattâb! » ‘Omar dit : « J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et tu es le Messager d’Allah ».

Ainsi, il se convertit. La nouvelle de sa conversion provoqua un tollé chez les Qouraychites.

Révoltés, les gens accoururent vers lui. Une bataille s’engagea, allant jusqu’au lendemain à midi. Epuisé, ‘Omar s’asseya disant, alors que les gens, debout, le surplombaient : « Je jure par Allah que si nous étions trois cents hommes, vous nous tueriez ou nous nous tuerions ».

Souhayb ibn Sinân Ar-Roumi dit : « Après la conversion de ‘Omar, l’islam se manifesta. On y appela sans ambages. Nous nous asseyions en cercle autour du temple. Ceux qui nous avaient toujours maltraités commencèrent à nous faire justice et, de notre côté nous commencions à leur rendre la pareille. Il a aussi été rapporté de ‘Abdillah Ibn Mas’oud la remarque que voici : « Nous ne cessions d’être puissants depuis la conversion de ‘Omar.

Le représentant des Qouraychites face au prophète :

Après la conversion de ces deux héros : Hamza Ibn ‘Abdil-Mouttalib et ‘Omar Ibn Al-Khattâb . Les Qouraychites cessèrent de torturer et de maltraiter les musulmans et essayèrent de traiter avec l’Envoyé d’Allah déployant à cette fin tous les moyens nécessaires pour le détourner de son appel. Cependant ils connurent le désespoir et l’échec dans leurs entreprises.

Les Qouraychites essayèrent par tous les moyens de le détourner de son appel. On rapporte que ‘Otba se rendit chez le prophète et lui dit : « Neveu! Tu es des nôtres et d’ailleurs tu occupes une place très importante dans le clan et la généalogie. Toutefois tu as confronté ton peuple avec une chose grandiose par laquelle tu as rompu sa cohésion. Alors, écoute-moi! Je vais te proposer des choses que tu vas étudier et peut-être, en acceptes-tu quelques unes ».

Le prophète dit : « Parle! Abal-Walîd, j’écoute ». ‘Otba dit : « Neveu, si tu ne tiens qu’à te faire de l’argent sur cette affaire, nous allons t’en réunir à partir de nos propres fonds de manière à ce que rien ne se décide sans toi. Si tu veux un royaume, tu n’arrives pas à te départir, nous te chercherons un guérisseur et consacrons nos biens à te faire guérir. Ce guérisseur te débarrassera de ta vision et par suite te traitera ».

Lorsque ‘Otba eut fini, le prophète lui dit : « As-tu fini, Abal-Walîd ? » « Oui » répondit celui-ci. Le prophète lui dit : « Alors écoute-moi! ».

L’Envoyé d’Allah dit :

« Au nom d’Allah le miséricordieux, le tout miséricordieux. Ha, Mîm. C’est une révélation descendue de la part du Clément, du Miséricordieux, un livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés) ; un Qor-ân arabe pour des gens qui savent. Et ils dirent : « Nos cœurs sont voilés contre ce à quoi tu nous appelles ; nos oreilles sont sourdes et entre nous et toi il ya une cloison. Agis donc de ton coté, nous agissons du nôtre » (41 : 1 – 5)

‘Otba écoutait attentivement, les mains au dos et s’appuyant sur celles-ci. Le prophète acheva sa récitation et ensuite se prosterna. Son hôte aussi se prosterna. Le prophète enchaina : « Ce que tu viens d’entendre, Abal-Walîd, c’est cela ta réponse »

‘Otba alla retrouver ses compagnons qui se dirent les uns aux autres : «Abal-Walîd revient avec un visage qu’il n’avait pas en partant ». Dés que leur camarade les eut rejoints, ils dirent : « Qu’est-ce qui t’arrive, Abal-Walîd ? » Celui-ci répondit : « Il m’arrive que j’ai entendu une parole que je jure n’avoir jamais entendue auparavant. Je Jure que ce n’est ni de la poésie, ni de la magie, ni de la divination. Qouraych! Obéissez-moi! Ayez confiance en moi! Laissez cet homme poursuivre son chemin! Mettez-le en quarantaine! Cette parole que j’ai entendue de lui fera beaucoup parler d’elle. Si les arabes la combattent vous la perdrez au profit d’autres. Si elle triomphe chez les arabes, le royaume est le vôtre et la puissance, la vôtre. Vous en serez plus heureux qui quiconque ». Ils dirent : « Abal-Walîd! Il ta ensorcelé avec sa langue », ‘Otba reprit : « Telle est mon opinion. A présent faites ce que bon vous semble »

Les chefs Qouraychites négocient et Abou Jahl veut le tuer :

Dans son orgueil et arrogance, Abou Jahl dit : « Qouraych! Mouhammad ne veut rien d’autre que critiquer notre religion, insulter nos ancêtres, considérer nos raisons comme stupides, insulter nos divinités. Moi je déclare solennellement que je l’attendrai au tournant avec toutes les pierres que je pourrais trouver. S’il se prosterne au cours de sa prière, je lui casserai la tête.

Le fait accompli, vous pourrez alors me livrer ou me défendre, cela m’est égal! Que Banou ‘Abdi Manâf fassent ce que bon leur semble! Ils lui dirent : « Par Allah, pour rien au monde nous ne le livrerons à tes ennemis. Vas-y. Fais ce que tu veux.

Le lendemain matin, Abou Jahl, comme prévu, se munit de pierres et ensuite s’asseyait, attendant l’Envoyé d’Allah . Ce jour là, le prophète se réveilla comme à l’accoutumée. Alors qu’il priait, les Qouraychites, assis à leur lieu de rencontre, attendaient de voir ce qu’Abou Jahl allait faire.

Lorsque le prophète se fut prosterné, Abou Jahl se saisit d’une pierre et le chargea. Toutefois, lorsqu’il s’en fut approché, il recula aussitôt, totalement en déroute et le teint blafard ; il était terrifié. La pierre qu’il avait dessécha tellement ses mains qu’il la jeta.

Les Qouraychites vinrent le rejoindre et dirent : « Qu’as-tu, Abal-Hakam ? » Il dit : « Lorsque je me suis levé pour lui faire ce que je me suis approché de lui, on m’a montré autre que lui : un étalon de chameau! Non! Par Allah, jamais je n’avais encore vu d’un étalon de chameau, une telle ******, de tels yeux et de telles dents pointues. Je pensais qu’il allait me dévorer! »

Ibn Is-hâq dit : « On m’a précisé que le prophète dit après l’événement : c’était Jibrîl, s’il s’était approché davantage, il l’aurait emporté ».

Les Pourparlers :

Lorsque les Qouraychites eurent échoué dans leurs négociations fondées sur la tentation, le chantage, la menace et l’intimidation et qu’Abou Jahl eut perdu espoir de voir aboutir sa folie et ses intentions de tuer, ils éprouvèrent le désir d’arriver à un compromis qui les sortirait de l’impasse.

Ils n’étaient pas totalement convaincus que le prophète versait dans le faux. Au contraire comme le dit Allah le Très Haut « Ils en doutaient sérieusement ».

Ils décidèrent alors de traiter avec lui des affaires de la religion et de le rencontrer à mi-chemin, lâchant du lest et demandant au prophète d’en faire autant. Ils pensaient, par ce biais atteindre la vérité, si toutefois ce à quoi appelait le prophète était vrai.

Ibn Is-hâq a aussi rapporté que les grands ténors de leurs peuples, s’étaient mis au travers du chemin, alors que celui-ci faisait le tour de la Ka’ba et dirent : « Mouhammad! Ecoute! Nous adorerons ce que tu adores et toi aussi tu adoreras ce que nous adorons. Ainsi, nous sommes des associés. Ensuite, si ce que tu adores est meilleur que ce que nous adorons, nous allons te rejoindre ; mais également, si ce que nous adorons est meilleur que ce que tu adores, tu nous rejoindras.

Les Qouraychites rajoutent : « Si tu reconnaissais nos divinités, nous adorerions la tienne ». Sur ces mots, Allah révéla : « Dis! Est-ce autre qu’Allah que vous m’ordonnez d’adorer, bande d’ignorants? » Lorsque Allah eut mis fin à cette ridicule négociation par ce clivage pur et simple, les Qouraychites ne perdirent pas espoir pour autant. Au contraire, ils manifestèrent davantage de concessions à condition que le prophète apportât des modifications à ses enseignements.

Ils dirent : « Apporte un Qor-ân autre que celui-ci ou bien change le ». Allah boucha aussi cette voie en révélant à son prophète la réponse à apporter : « Dis! Il ne m’appartient pas de le changer de mon propre chef. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé. Je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d’un jour terrible » (Younous, 15).

Il porte aussi l’attention sur le grand danger de cet acte par les versets suivants :

« Ils ont failli te détourner de ce que nous t’avons révélé, dans l’espoir qu’à la place de ceci, tu inventes quelque chose d’autre et l’imputes à Nous. Et alors, ils t’auraient pris pour un intime. Et si nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux. Alors, nous t’aurions certes fait goûter le double supplice de la mort ; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre nous »(17 : 73 – 75)

Le désarroi et les contacts des Qouraychites avec les juifs :

Après l’échec des négociations et des pourparlers An-Nadhr Ibn Al Hârith conseilla les Qouraychites de prendre contact avec les juifs de manière à s’assurer du cas du prophète , ces derniers dirent : « Interrogez-le sur trois choses, S’il y répond, c’est un prophète et un messager, sinon, c’est un prétentieux ; interrogez le sur les jeunes qui allèrent dans le temps, à quoi revient leur sort, ceux-ci ont, en fait, une histoire étrange. Interrogez le aussi sur un homme errant qui atteignit le levant et le couchant ; quelle est son histoire ?

Interrogez le enfin sur le Rouh (l’esprit) et demandez lui ce que c’est »

Les Qouraychites posèrent à l’Envoyé d’Allah les trois questions ; quelques jours après la sourate Al-Kahf (la caverne) descendit, renfermant l’histoire de ces jeunes qu’on appelle les gens de la caverne. L’histoire de l’homme errant concerne Dhoul-Qarnayn. Quant au Rouh, la réponse fut révélée dans la sourate Al Isrâ’ (Le voyage nocturne).

Les Qouraychites savaient pertinemment que les réponses apportées par le prophète étaient correctes et judicieuses mais l’infidélité et l’orgueil sont le lot des injustes.

L’attitude d’Abi Tâlib et de son clan :

Voila ce que firent les Qouraychites. Quant à Abi Tâlib, il refusa de satisfaire à la demande des Qouraychites à savoir leur livrer le prophète comme proie à abattre. Ensuite, il vit dans les activités et les comportements de ces Qouraychites des signes dénotant une volonté de tuer son neveu et d’outrepasser ses prérogatives, comme l’avait déjà fait ‘Oqba ibn Abi Mou’ait, ‘Omar ibn Al Khattâb et Abou Jahl Ibn Hichâm. Alors, il réunit Banî Hâchim et Banî ‘Abdil-Mouttalib et leur demanda de protéger le prophète .

Tous répondirent favorablement, les musulmans comme les infidèles, sur la base de la solidarité et du bon voisinage arabes.

Ils signèrent un pacte et s’engagèrent tous à défendre le prophète à l’exception de son frère Abou Lahab, qui, lui, boycotta pour se ranger du côté des Qouraychites.

L’Embargo Général


Le pacte d’injustices et d’agressions :

Les Qouraychites se sont réunis chez Banî Kinâna, dans la vallée Al-Mouhassar, ils montrèrent une alliance contre Banî Hâchim et Banî Al-Mouttalib. Conformément aux termes de cette alliance, ils ne devaient plus y avoir avec eux de liens de mariage ni de commerce, jusqu’au moment où ils acceptaient de leur livrer l’Envoyé d’Allah comme proie à abattre.

Ils avaient un feuillet renfermant les clauses de la convention à savoir : « Ne jamais faire la paix avec Banî Hâchim encore moins les prendre en pitié, aussi longtemps qu’ils refusaient la livraison de Mouhammad »

Le rédacteur fut Baghîd Ibn ‘Amir Ibn Hâchim qui, maudit par le prophète , eut la main paralysée. Ainsi, le pacte fut conclu et ensuite accroché à l’intérieur de la Ka’ba.

Trois ans dans le fief d’Abî Tâlib :

Le blocus s’intensifia et l’on coupa les vivres à Banî Hâchim et à Banî Al Mouttalib. Les Qouraychites se pressaient d’acheter toute nourriture et toute marchandise qui accédait à la Mecque. N’en pouvant plus, les assiégés en vinrent à se nourrir de feuilles et de cuirs, si bien que de l’extérieur du fief on pouvait percevoir la voix des femmes et des enfants pleurant de faim.

Deux ou trois ans s’écoulèrent et c’est toujours le statu quo mais, au mois de Mouharram de l’an 10 de la mission prophétique eurent lieu la destruction du feuillet et la rupture du pacte.

L’initiateur des démarches ayant abouti à la rupture fut Hichâm Ibn ‘Amr aidé par Zouhir Ibn Abi Oumayya Al Makhzoumi, Al Moutim Ibn ‘Adi, Aboul-Boukhtouri Ibn Hichâm et Zoma’ Ibn Al Aswad Ibn Al-Mouttalib Ibn Asad.

Allah avait informé son Messager du cas du feuillet renfermant le pacte : il y avait envoyé des termites qui avaient rongé tout ce qui, dans l’écriture, exprimait l’embargo et l’injustice, n’y laissant que les mots rappelant Allah le Tout Puissant. Les termites avaient tout rongé sauf « En Ton Nom, Seigneur » : Celles-ci n’avaient pas rongé le nom d’Allah qui s’y trouvait. Le feuillet fut ensuite déchiré.

Le prophète et ceux qui étaient avec lui sortirent du fief. Les Qouraychites venaient de voir un des grands signes de la prophétie. Toutefois ils restèrent comme Allah nous les décrit :

« Et, s’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent une magie persistante » (54 : 2)

La Dernière délégation envoyée à Abî Tâlib :

Le prophète , sortit du fief, se mit à agir à sa manière. De leur coté, les Qouraychites, même s’ils avaient levé l’embargo, ne cessaient de faire pression sur les musulmans, de détourner de la voie d’Allah . Quant à Abî Tâlib, il continuait d’assurer son neveu de sa protection, mais il avait déjà dépassé les quatre vingt ans. Les souffrances et les événements qui se succédaient depuis des années (notamment l’embargo) avaient usé et affaibli ses articulations, et eu raison de sa solidité.

Quelques mois seulement après la fin du blocus, il fut atteint d’une maladie assez sérieuse. Alors, dans sa crainte de salir leur réputation parmi les arabes, ce qui serait le cas, s’ils attendaient jusqu’après sa mort. Car si Abi Tâlib décède et au cas où ils s’attaquèrent au prophète , les arabes auraient alors de quoi leur reprocher.

Les Qouraychites allèrent trouver Abou Tâlib. Leur délégation était constituée des dignitaires de leur peuple, environ 25 membres et lui demandèrent d’ordonner son neveu de cesser avec sa nouvelle religion et de les laisser avec leur culte.

Abou Tâlib envoya chercher le prophète qui, aussitôt se présenta. Son oncle lui dit : « Neveu, voici les dignitaires de ton peuple ». Il l’informa ensuite de ce que ces dignitaires avaient dit et proposé pour éviter la confrontation. L’Envoyé d’Allah leur dit : « Que diriez-vous si je vous apportais une parole que vous utiliseriez, une parole pour laquelle les arabes vous seraient soumis et les non-arabes redevables ?»

Lorsque le prophète eut dit cela, les Qouraychites s’arrêtèrent ébahis, ne sachant comment refuser cette parole unique et très utile. Abou Jahl dit : « Quelle est cette parole ? Nous te la donnerions volontiers ainsi que dix paroles semblables ». Le prophète dit : « Vous dites : « Il n’y a de divinité qu’Allah tout en vous débarrassant de ce que vous adorez, d’autre Allah ». Surpris, ils battirent des mains et dirent : « Veux-tu Mouhammad, faire de toutes les divinités un seul Dieu ? Ton cas est vraiment étrange! »

Sur le cas de ces gens Allah révéla à son Messager les versets ci-après :

« Sâd, Par Al Qor-ân au nom glorieux! Ceux qui ont mécru sont plutôt dans l’orgueil et le schisme! Que de générations avant eux avons-nous fait périr qui ont crié : « hélas » quand il n’était plus temps d’échapper ? Et ils (les Mecquois) s’étonnèrent qu’un avertisseur parmi eux leur soit venu, et les infidèles disent : « C’est un magicien et un grand menteur ». Réduira-t-il les divinités à un seul dieu ? Voilà une chose vraiment étonnante. Et leurs notables partirent en disant : « Allez-vous-en et restez constants à vos dieux : c’est là, vraiment une chose souhaitable ».(38 : 1-6)
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 03:16

L’Année de la Tristesse




La Mort d’Abou Tâlib :

Rongé par sa maladie, Abou Tâlib ne tarda pas à mourir au mois de Rajab de l’an 10 de la mission prophétique, six mois après la fin de l’embargo. Il y en a qui prétendent qu’il mourut au mois de Ramadhân, trois jours avant le décès de Khadîja.

Sur son lit de mort, Abou Tâlib avait à son chevet le prophète . Celui-ci disait : « Ô oncle! Dis « Il n’y a de divinité qu’Allah » ; une parole au moyen de laquelle j’argumenterai en ta faveur auprès d’Allah ».

Abou Lahab et ‘Abdoullah ibn Abi Oumayya s’empressèrent de dire : « Ô Aba Tâlib! Vas-tu sortir de la religion de ‘Abdil-Mouttalib ». Ils ne cessèrent de lui parler au point que la dernière parole prononcée par le moribond fût : « Je reste dans la religion de ‘Abdil-Mouttalib. Alors l’Envoyé d’Allah dit à son oncle : « J’implorerai quand même le pardon en ta faveur! »

Cependant Allah lui révéla :

« Il n’appartient pas au prophète et aux croyants d’implorer le pardon en faveur des polythéistes, furent-ils des parents alors qu’il leur est apparu clairement que ce sont des gens de l’enfer » (9 : 113)

Et aussi :

« Tu (Mouhammad) ne diriges pas (à l’islam) qui tu veux » (28 : 56)

Il n’est pas besoin de démontrer le rôle défensif et protecteur que jouait Abou Tâlib. C’était la forteresse grâce à laquelle l’appel islamique était à l’abri des grands et des stupides Qouraychites.

Les Qouraychites reprochaient au prophète d’avoir laissé tomber son oncle. Celui-ci répondit : « Il est au haut-fond de l’enfer et n’eût été mon intervention il aurait été au niveau le plus bas »

Abou Sa’îd Al-Khoudri a entendu le prophète dire lorsque quelqu’un lui a rappelé son oncle : « Il se peut que mon intercession lui soit utile au jour de la résurrection, de manière à ce qu’on le mette dans un enfer qui lui arrivera aux chevilles ».



La mort de Khadîja :

Deux ou trois mois après la mort d’Abî Tâlib, la mère des croyants décéda, au mois de Ramadhân de l’an 10 de la mission prophétique, à l’âge de 65 ans, alors que le prophète avait à l’époque 50 ans.

Khadîja était l’une des grandes faveurs qu’Allah accorda à son Messager . Elle resta avec le prophète pendant un quart de siècle, le couvrant de sa tendresse dans ses moments d’inquiétude, collaborant avec lui dans ses moments les plus critiques, l’aidant à communiquer son message, participant aux durs efforts nécessaires par le Jihâd et le réconfortant d’elle-même et de ses biens.

L’Envoyé d’Allah dit à l’occasion : « Elle m’a cru à un moment où les gens me démentaient, m’a associé à la gestion de ses biens alors que les gens me privaient de biens, a fait tous ses enfants avec moi et moi tous mes enfants avec elle ».



L’avalanche de tristesses :

Ces deux événements douloureux qui se passèrent en si peu de temps, remplirent le prophète de tristesse et d’affliction. Pourtant chez celui-ci, les épreuves se succédèrent ensuite, en provenance de son peuple. En effet, ses ennemis devinrent audacieux à son égard et l’attaquèrent ouvertement après la mort d’Abî Tâlib.

Traqués un peu partout par ceux-ci et las de leurs persécutions, il se rendit à Tâ-if dans l’espoir que les habitants d’une telle localité répondraient à son appel ou, à la rigueur, l’abriteraient et l’assisteraient contre son peuple. Toutefois, il n’y eut ni logeur, ni protecteur. Les gens sévirent contre lui de la manière la plus violente et lui firent pire que ce que lui avait fait son peuple.

Ibn Is-hâq dit : « A la mort d’Abî Tâlib, les Qouraychites inquiétèrent l’Envoyé d’Allah comme ils ne l’avaient jamais fait du vivant de son oncle.

Un des stupides de Qouraych a même osé le rencontrer pour lui couvrir la tête de sable. Ce jour-là, il rentra chez lui la tête couverte de sable.

Une de ses filles vint à sa rencontre, et, pleurant se mit à lui laver la tête pour en ôter le sable. « Ne pleure pas ma fille », lui disait le prophète : « C’est Allah qui protège ton père ». « Jusqu’à la mort d’Abî Tâlib, les Qouraychites ne m’avaient fait rien de grave » ajoutait-il. En raison de la succession des malheurs, cette année fut appelée l’année noire.



Le mariage du prophète avec Sawda :

Au mois de Chawwâl de cette année -l’an 10 de la mission prophétique- l’Envoyé d’Allah épousa la fille de Zoma’ qui faisait partie des premières convertis et aussi de la deuxième vague ayant émigré vers l’Abyssinie.

C’était la première femme épousée par le prophète depuis la mort de Khadîja . Après quelques années, ce fut le tour de ‘Aicha .



Les facteurs d’endurance et de résolution :

A cet égard, les choses ne manquent pas d’étonner et d’amener les gens à s’interroger. Quels sont les raisons et les facteurs explicatifs de la miraculeuse résolution dont furent capables les musulmans ? Comment se fait-il qu’ils aient enduré ces persécutions qui font frémir et écœurer ?

· La raison essentielle est d’abord et avant tout la foi en Allah , la foi en Lui Seul, ainsi que le fait de Le connaître comme il faut. En effet une foi ferme et bien assise dans le cœur peut soulever des montagnes car, rien ne l’entame.

· Egalement une raison motivante. L’Envoyé d’Allah , chef suprême de la Oumma islamique mais aussi de toute l’humanité, jouissait d’un caractère, d’une perfection d’une noblesse d’âme et d’une générosité qui lui attiraient tous les cœurs.

Le prophète tenait lieu d’esprit et d’âme à ses compagnons et camarades, occupait en eux la place du cœur et des yeux. L’expression de leur amour direct et sincère lui parvenait aussi facilement et aussi rapidement que l’eau dévalant une pente. Les âmes allaient vers lui, telles du fer attiré par l’aimant : sa forme, la plus belle, était un aimant pour le cœur des hommes. Un des effets de cet amour sublime était qu’ils acceptaient de se faire couper le cou pourvu qu’il fût sain et sauf.

Abou Bakr ibn Abi Qouhâfa , un jour coincé à la Mecque, fut terriblement battu à tel point que con visage n’était plus reconnaissable que par le nez. On l’avait transporté dans un vêtement et on l'avait déposé chez lui, sûrs qu’il était mort. Celui-ci parla en fin de journée et dit : « Qu’est ce qu’on a fait au prophète ? ». Il répéta ainsi la question jusqu’à ce que sa mère lui a dit : « Je ne sais rien de ton gars » Abou Bakr questionna au sujet du prophète au point de dire : « Je ne mangerai ni ne boirai sans arriver jusqu’au Messager d’Allah » et c’est ainsi qu’on le traina jusque devant le prophète .

Nous rapporterons en plusieurs endroits du présent livre des exemples rares d’amour et d’affection, notamment ce qui s’est passé à la bataille d’Ohod.

· Le sens de la responsabilité, car les compagnons avaient pleine conscience des hautes et énormes responsabilités incombant à l’homme. Ils savaient aussi que celui-ci ne saurait en aucun cas faire face à ces responsabilités par la neutralité et la diversion, que les conséquences découlant de la fuite de telles responsabilités seraient beaucoup plus lourdes et désastreuses que les persécutions qu’ils subissaient.

· La foi dans l’au-delà. Il s’agissait là de l’un des facteurs de la consolidation du sens des responsabilités. Les compagnons avaient pleine certitude qu’ils œuvraient au nom du Maître des mondes , que leurs actes seront comptabilisés de la manière la plus minutieuse et qu’alors ils iront soit au paradis soit en enfer de manière éternelle. Ils passaient leur vie entre la crainte et l’espoir, espéraient s’attirer la clémence de leur Seigneur dont ils craignaient aussi le châtiment :

« qui donnent ce qu'ils donnent, tandis que leurs cœurs sont pleins de crainte [à la pensée] qu'ils doivent retourner à leur Seigneur. » (23 : 60)

· Al Qor-ân. Car au cours de ces périodes chauvinistes, redoutables et noires, descendaient les sourates et les versets apportant les preuves et les arguments de la véracité des principes de l’islam, autour desquels se focalisait l’appel et qui suscitait chez les fidèles la patience et l’endurance.

« Pensez-vous entrer au paradis alors que vous n’avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous ? Misère et maladie les avaient touchés ; et ils furent secoués jusqu’à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fusent écriés : « quand viendra le secours d’Allah ? » Quoi! Le secours d’Allah est sûrement proches »(2 : 214)

Et aussi :

« Alif, Lâm, Mîm. Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire « nous croyons » sans les éprouver ? Certes, nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux. Ainsi, Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent » (29 : 1-3)

· Les annonces de réussite. Les musulmans savaient, depuis leur première confrontation avec la violence et la persécution, voire avant, que la profession de l’Islam ne signifie pas l’attraction des malheurs et de la mort. Au contraire, l’appel islamique, dés son origine, vise à supprimer l’ignorance et le système d’injustice de l’époque préislamique.

Il y avait également des récits et des claires indications sur l’échec imminent des infidèles de la Mecque ainsi que la réussite des musulmans et de l’appel islamique. Au cours de ces périodes furent révélés des versets apportant la nouvelle de la victoire des croyants.

Allah dit :

« En effet, Notre parole a déjà été donnée à nos serviteurs, les Messagers, que ce sont eux qui seront secourus, et que nos soldats auront le dessus. Eloigne-toi d’eux jusqu’à un certain temps et observe-les. Ils verront bientôt! Quoi! Est-ce Notre châtiment qu’ils cherchent à hâter? Quand il tombera dans leur place, se sera alors un mauvais matin pour ceux qu’on a avertis » (37 : 71-77)

Également :

« Leur rassemblement sera bientôt mis en déroute et ils fuiront » (54 :45)

Et aussi :

« Une armée de coalisés, qui, ici-même, sera mise en déroute » (38 : 11)

Devant ces annonces d’un avenir glorieux et radieux ici bas, ainsi que la grandeur et la noblesse de l’espoir de finir par le paradis, les compagnons savaient que les persécutions qu’ils subissaient de tous cotés et aussi les malheurs qui les assiégeaient, n’étaient rien d’autre « qu’un nuage d’été assez vite balayé »

Ainsi, l’Envoyé d’Allah ne cessait d’alimenter leurs esprits en les poussant vers la foi, de purifier leurs âmes en leur enseignant la sagesse et le Qor-ân, de leur donner une éducation fine et profonde entraînant leurs âmes vers les niveaux spirituels sublimes, la pureté de cœur, les vertus caractérielles, la non-dépendance par rapport à la matérialité, la résistance aux passions, l’attachement au Seigneur de la terre et des cieux , d’épurer leurs cœurs et les mener des ténèbres à la lumière, de les exhorter à la résignation au mal, au bon comportement et à la maitrise de soi.

En conséquence de ceci, les compagnons devinrent plus enracinés dans la religion, détournés de passions, acquis à la quête de la satisfaction d’Allah et à la recherche du paradis, avides de savoir instruits de la religion, exigeants envers eux-mêmes, répressifs de leurs instincts, maîtres de leurs sentiments, capables de modération, de patience, de calme et de dignité.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 03:18

TROISIEME ETAPE


Appel à l’Islam hors de la Mecque.




L’Envoyé d’Allah à Tâif :

Au mois de Chawwâl de l’an 10 de la prophétie (619 G), le prophète , en compagnie de Zayd Ibn Hâritha se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque. Il appelait à l’Islam les tribus qu’il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit. Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens. Il s’installa parmi eux, les appela à Allah et à assister l’Islam.

Cependant personne n’a répondu à son appel, puis il séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d’une telle période, son appel n’épargna aucun des notables de la localité.

Ceux-ci lui répondirent : « Sors de notre pays! ». Au moment où le prophète allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l’injuriant et lui criant dessus au point d’ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang. Zayd Ibn Hâritha s’offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête.

Un chrétien du nom de ‘Addâs vint le voir et posa une grappe de raisins devant l’Envoyé d’Allah , qui tendant alors la main dit : « Au nom d’Allah » avant de manger. Le garçon dit : « Les gens de ce pays ne prononcent pas une telle parole »

Le prophète dit : « Et toi, de quel pays viens-tu ? » ‘Addâs répondit : « je suis chrétien, originaire de Niwâwa. Le prophète reprit : « Tu es originaire du village d’un homme vertueux, Younous Ibn Mattâ ». Le garçon dit : « Comment as-tu connu Younous Ibn Mattâ »

Le prophète répondit : « Celui-là est mon frère. C’était un prophète et moi aussi je suis un prophète ». Cela dit, ‘Addâs se pencha, baisa les mains et les pieds du prophète .

L’Envoyé d’Allah prit la route du retour à la Mecque après avoir quitté le jardin, triste et le cœur brisé. A l’entrée de la ville, Allah lui envoya l’ange Jibrîl accompagné de l’ange des montagnes. Celui-ci lui demanda l’ordre de renverser les deux montagnes sur les gens du Tâif.

La meilleure des créatures répondit : « Au contraire, je prie Allah le Tout Puissant de sortir de leur postérité des gens qui l’adoreront, Lui Seul, sans l’associer à rien d’autre. » La réponse ainsi fournie démontre la personnalité unique du prophète mais aussi l’incommensurable grandeur de sa moralité.



Présentation de l’Islam aux Tribus et aux Individus.



Au mois de Dhil-Qi’da de l’an 10 de la prophétie, le prophète retourna à la Mecque pour recommencer à présenter l’Islam aux tribus et aux individus. A l’approche du pèlerinage les gens, venant de partout, arrivaient à la Mecque pout accomplir l’obligation du rite, recueillir des profits et évoquer Allah pendant quelques jours.

L’Envoyé d’Allah profita de cette occasion pour aborder les tribus l’une après l’autre, leur présenter l’Islam et les y appeler, de la manière qu’il le faisait depuis la quatrième année de la prophétie. A partir de cette année-là, il commença à leur demander de l’abriter, de le secourir et de le protéger de façon à lui permettre de communiquer ce pour quoi Allah l’avait envoyé.



Les Tribus auxquelles l’Islam fut présenté :

Le prophète avait appelé à l’islam plusieurs tribus et cela entra la quatrième année de la prophétie et le dernier pèlerinage avant l’hégire. Ibn Is-hâq a rappelé les modalités de présentation ainsi que les réactions des tribus.



En voici un résumé :



a)- Banou Kalb : L’Envoyé d’Allah les appela à l’Islam et se présenta à eux, allant même jusqu’à leur dire : « Ô Banî ‘Abdillah! Allah a rendu bon le nom de votre père ». Malgré tout ceux-ci rejetèrent ce qu’il leur présentait.



b)- Banou Hanîfa : Il les trouva dans leurs maisons, les appela à Allah et se présenta à eux, mais la réponse fut la pire de toutes.



c)- Banou ‘Amir Ibn Sa’sa’a : Ceux-ci ont rejeté le prophète l’accusant de menteur et de charlatan, lorsqu’un sage de cette tribu eut appris la nouvelle il mit la main à la tête puis dit : « O Banî ‘Amir! N’est-ce pas là une erreur ? Est-ce encore possible de rectifier ? Par celui qui détient l’âme d’un tel! Ce que dit cet homme rappelle tout simplement Ismâ’îl. C’est la vérité. Où était donc votre pouvoir de réflexion ? »



Les croyants non mecquois :

L’Envoyé d’Allah a également présenté l’Islam aux tribus, aux délégations et aux individus. Il obtint de certains une réponse favorable. Plusieurs hommes crurent en lui peu après ce pèlerinage. La présentation de ceux-ci s’effectue comme suit :



a)- Souwayd Ibn As-Sâmit : Sa conversion à l’islam eut lieu au début de la onzième année de la prophètie. C’était un poète intelligent de Yatriba. Son peuple l’appelait le parfait (Al-Kâmil) pour sa simplicité, sa poésie, sa noblesse et sa généalogie. Venu à la Mecque pour faire le pèlerinage ou la ‘Omra, il fut appelé à l’Islam par le prophète à qui il répondit immédiatement après qu’il eut entendu quelques versets du Qor-ân.



b)- Iyyâs Ibn Mou’âth : Il faisait partie d’une délégation d’Al-Aws venue solliciter auprès des Qouraych la conclusion d’une alliance contre Al-Khazraj.

Dés que le prophète fut au courant de leur arrivée, il les aborda, s’installa parmi eux et leur dit : « Voulez-vous quelque chose de meilleur que ce que vous cherchez ? ». Al-Aws dirent : « Qu’est ce que c’est? L’Envoyé d’Allah reprit : « Je suis le Messager d’Allah, envoyé auprès des hommes les inviter à n’adorer qu’Allah, sans l’associer à personne et m’a révélé le Livre ». Ensuite il leur présenta l’Islam et leur a lu Al Qor-ân. Iyyâs Ibn Mou’ath dit : « Ô peuple, par Allah ceci est meilleur que ce que vous cherchez » et embrassa l’Islam.



3)- Abou Dhar Al-Ghifârî : Connu pour son courage et son audace, il embrassa l’Islam et le déclara à tous les Qouraychites, il dit : « Ô vous autres les Qouraychites! J’atteste qu’il n’y a de divinité en dehors d’Allah et que Mouhammad est Son serviteur et Messager ». Ils dirent : « Debout tous! Attaquez cet apostat » Alors tous se dressèrent et s’attaquèrent à lui, Abou Dhar ne se laissa pas faire mais il les affronta avec courage. Al ‘Abbâs le rattrapa et dit aux Qouraychites : « Malheur à vous! Allez-vous tuer quelqu’un de Ghifâr alors que pour faire votre commerce, vous passez par cette localité » sur ces mots ils cessèrent.

Le lendemain il revint à la mosquée et redit la même chose que la veille. Les Qouraychites dirent : « Attaquez cet apostat! » La même bagarre s’engagea et Al ‘Abbâs le rattrapa et redit aux Qouraychites ce qu’il leur avait dit la veille.

4)- Toufayl Ibn ‘Amr Ad-Dousi : C’était quelqu’un de noble, un poète intelligent et sagace, chef de la tribu Dous. Une fois il trouva l’Envoyé d’Allah debout priant à la Ka’ba, il se rapprocha de lui et Allah lui fit entendre ce qu’il disait. Touché par ce qu’il venait d’entendre, il dit : « Je n’avais jamais entendu une parole aussi belle et d’aussi juste. En conséquence je me convertis à l’Islam en attestant la vérité ».

Après quoi il appela son père et sa femme à l’islam et ceux-ci se convertirent. Quant au peuple, sa conversion à l’Islam fut très lente mais quand même se poursuivit jusqu’au moment ou Toufayl émigra après la bataille d’Al-Khandaq en compagnie de 70 ou 80 de ses ménages. Il fut tué en martyr dans la bataille d’Al Yamâma.



5)- Damâd Al-Azdi : C’était quelqu’un qui exorcisait le vent. Une fois il entendit les stupides dire : « Mouhammad est fou ». Alors il s’est dit : « Si j’abordais cet homme, Allah peut-être, le guérirait grâce à moi ». Sur ces mots il dit « Ô Mouhammad! Moi, j’eorcise le vent. Veux tu que je t’aide ?» Celui-ci répondit : « Louange à Allah, nous Le louons et implorons son secours. Celui qu’Allah guide, rien ni personne ne peut l’égarer, et celui qu’Allah égare, rien ni personne ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah seul, sans aucun associé et j’atteste que Mouhammad est Son serviteur et Messager » Ensuite Damâd lui dit : « Répète les paroles que tu viens de prononcer ». Le prophète lui répéta trois fois les paroles. L’homme dit : « Il m’est déjà arrivé d’entendre ce que disent les devins, les magiciens et les poètes, mais, les paroles que tu viens de prononcer, je n’en ai jamais entendu et, pourtant je connais toutes les métriques. Donne-moi ta main : Je te reconnais comme Messager d’ Allah » Ainsi il se convertit.



Six hommes de qualité parmi les habitants de Yathrib :

Le principe du prophète au regard de ce qu’il subissait comme tourment et comme détournement de la voie d’Allah , de la part des Mecquois, était de rendre visite aux tribus sous le voile de la nuit, de manière à ce que personne parmi les Qouraychites ne vint s’immiscer à ses tractations.

Empruntant le chemin de Mina, l’Envoyé d’Allah entendit des hommes qui parlaient. Alors il les rejoignit, il s’agissait de six jeunes hommes de Yathrib, tous de la tribu Al-Khazraj :

· As’ad ibn Zourâra de Banî An-Najjâr

· Awf Ibn Al-Hârith ibn Roufi’a ibn ‘Arfa de Banî An-Najjâr

· Râfi’a Ibn Mâlik Ibn Al ‘Ajlân de Banî Zourayq

· Qoutba Ibn ‘Amir Ibn Hadida de Banî Salama

· Oqba Ibn ‘Amîr Ibn Nâbi de Banî Harâm Ibn Ka’b

· Jâbir ibn ‘Abdillâh ibn Ri-âb de Banî ‘Oubayd Ibn Ghanâm.

Le bonheur des gens de Yathrib était qu’ils avaient entendu de leurs alliés parmi les juifs de la localité qu’un prophète allait être envoyé en ces temps-là. Lorsqu’on l’aura fait sortir nous le suivrons et vous tuerons avec lui de la même manière que les peuples ‘Âd et Thamoud, ajoutèrent les juifs.

Lorsque l’Envoyé d’Allah eut rejoint les jeunes, il leur parla en ces termes : « Faites-vous partie des alliés des juifs ? »

« Oui » répondirent-ils

Le prophète reprit : « Voulez-vous vous asseoir pour que je vous parle »

« Si » répondirent-ils. Alors les jeunes s’essayèrent avec lui.

L’Envoyé d’Allah leur expliqua la réalité de l’Islam et de son appel. Il les appela à Allah le Tout Puissant, leur récita Al Qor-ân. Ils se dirent les uns les autres! « Vous savez, les gars ? C’est le prophète que les juifs nous avaient annoncé. Que personne ne vous devance auprès de lui. Dépêchez-vous de répondre à son appel » sur ces mots ils se convertirent à l’Islam.

Lorsque ces jeunes eurent regagné Médine, ils y disséminèrent le message de l’Islam de telle sorte que dans chaque demeure, les gars faisaient mention du Messager d’Allah .

Au mois de Chawwâl de cette année (l’an 11 de la prophétie), le prophète se maria avec ‘Aicha l’intime.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 13:57

Le Voyage Nocturne et L’ascension


Alors que le prophète traversait une telle étape où son appel se passait entre la réussite et la persécution et où les étoiles de l’espoir commençaient à apparaître à l’horizon, s’ouvrit l’épisode du voyage nocturne et de l’ascension.

Selon Ibn Al-Qayyim, le prophète fit le voyage nocturne corps et âme, de la sainte mosquée à Jérusalem, monté sur Al-Bourâq et en compagnie de Jibrîl. Il descendit à Jérusalem et dirigea la prière des prophètes. Ensuite, on le fit monter la nuit même, de Jérusalem au ciel le plus proche. Arrivé au premier ciel, Jibrîl demanda qu’on lui ouvre la porte. Celle-ci lui fut ouverte. Il vit Adam, le père des hommes. Alors, il le salua et celui-ci lui souhaita la bienvenue, lui rendit le salut et reconnut sa prophétie. Allah lui fit montrer ensuite l’esprit des martyrs à sa droite et les méchants et perfides à sa gauche.

Ensuite on le fit monter au deuxième ciel où le prophète trouva Yahya Ibn Zakariya et ‘Îsa Ibn Maryam (Jésus fils de Marie), les rencontra et les salua, ceux-ci lui rendirent le salut, lui souhaitèrent la bienvenue et reconnurent sa prophétie.

Ensuite on le fit monter au troisième ciel où il trouva Yousouf (Joseph) et le salua, celui-ci lui souhaita la bienvenue, lui rendit le salut et reconnut sa prophétie.

Ensuite on le monta au quatrième ciel où il trouva Idrîs et le salua, celui-ci lui souhaita la bienvenue, lui rendit le salut et reconnut sa prophétie.

Au cinquième ciel, il trouva Hâroun ibn ‘Imrân et le salua. Celui-ci lui souhaita la bienvenue, lui rendit le salut et reconnut sa prophétie.

Ensuite on le fit monter au sixième ciel où il trouva Mousâ Ibn ‘Imrân (Moise) et le salua et celui-ci lui souhaita la bienvenue, lui rendit le salut et reconnut sa prophétie. Lorsqu’il eut dépassé Mousâ, celui-ci pleura. Il lui demanda :
« Pourquoi pleures-tu ?» Mousâ répondit : « Je pleure pace qu’on a, après moi, envoyé un jeune dont le peuple comportera plus que le mien, un nombre d’entrants au paradis.

Au septième ciel, il rencontra Ibrâhîm (Abraham) et le salua. Celui-ci lui rendit le salut et reconnut sa prophétie. Ensuite il continua son ascension vers le Jujubier Céleste et après, vers Al-Bayt Al-Ma’mour.

Ensuite on le fit monter vers le Tout Puissant duquel il s’approcha alors au point de n’en être séparé que par la longueur de deux arcs ou moins. Allah lui révéla ce qu’il lui révéla et lui imposa cinquante prières. En s’en retournant, le prophète passa devant Mousâ qui lui demanda : « Que t’a-t-il ordonné de faire ? » Il répondit :
« Cinquante prières », Mousâ reprit : « Ton peuple ne supportera pas cela! Retourne auprès de ton seigneur et demande-lui de réduire cela pour ton peuple! »

L’Envoyé d’Allah se retourna vers Jibrîl, comme pour lui demander son avis. Celui-ci fit un signe voulant dire : « Oui, si tu veux », et ensuite le fit monter jusqu’au Tout Puissant qui était à sa place. Allah réduit dix prières des cinquante, le prophète descendit, passa devant Mousâ et l’informa.

Celui-ci lui dit : « Retourne à ton Seigneur et demande-lui de réduire encore ». Ainsi, le Messager d’Allah ne cessa de faire la navette entre Mousâ et Allah qu’il soit honoré et glorifié, jusqu’à ce qu’il ne restât que cinq prières.

Certains rapports mentionnent que la poitrine du prophète a également été fendue à l’occasion et que celui-ci avait vu énormément de choses à cette étape. On lui présenta du lait et du vin et il choisit le lait. On lui dit alors : « … Si tu avais choisi le vin tu aurais induit en erreur ton peuple »

Il vit également le gardien de l’enfer. Celui-ci ne rit jamais, son visage n’exprime ni joie, ni détente. De même il vit le paradis et l’enfer.

Ibn Al-Qayyim note : « Le lendemain matin, le Messager d’Allah informa son peuple de ce qu’Allah, le Tout Puissant, lui avait montré comme grands signes. Alors ceux-ci le démentirent formellement, le maltraitèrent avec acharnement. Ils lui demandèrent de leur décrire Jérusalem. Allah aussitôt lui éclaira la ville pour lui permettre de la voir.

Ils commencèrent à l’interroger sur les signes qu’il avait vus mais ne pouvaient rien réfuter de ce qu’il avançait. Le prophète les informa sur la position et le retour de la caravane chargée de leurs marchandises. Il les informa du moment auquel devait arriver cette caravane. Il les informa du chameau qui ouvrit la marche et, toutes les informations qu’il apportait correspondaient à la réalité. Toutefois, tout cela les rendit plus hostiles que jamais car, les injustes qu’ils étaient, ne pouvaient que renier.

Selon ce qu’on raconte, Abou Bakr fut appelé As-Siddîq (le véridique) par référence à sa confirmation de l’événement alors que les gens reniaient la réalité. La justification la plus incisive et la plus remarquable de ce voyage est la parole d’Allah exprimée en ces termes :
« Afin de lui faire voir certaines de nos merveilles »(17 : 1). Telle est la loi d’Allah au regard des prophètes.

Allah précise :

« Ainsi, avons-nous montré à Ibrâhîm le royaume des cieux et de la terre afin qu’il fût de ceux qui croient avec conviction » (6 :75)

Il dit au sujet de Mousâ :

« Afin que nous te fassions voir de nos prodiges les plus importants » (20 : 23)


Le premier acte de reconnaissance d’Al-‘Aqaba :

Nous avons déjà rappelé que six hommes de Yathrib qui s’étaient convertis à l’Islam au pèlerinage de l’an 11 de la prophétie, avaient promis au prophète de communiquer son message à leur peuple. En conséquence de cette conversion, douze hommes vinrent à la Mecque à l’occasion du pèlerinage suivant. Cinq d’entre eux faisaient partie des six qui avaient déjà pris contact avec l’Envoyé d’Allah l’année précédente.

Ceux-ci rencontrèrent le prophète à Al ‘Aqaba (à Mina) et firent acte de sa reconnaissance.

Après l’acte de reconnaissance et aussi le pèlerinage, le prophète envoya, avec les sept convertis, un premier ambassadeur à Yathrib, le chargeant d’enseigner aux musulmans de cette localité les principes de l’Islam, de les instruire de la religion, de répandre l’islam chez ceux qui pratiquaient encore l’associationnisme. Il choisit à ce poste un jeune de l’Islam appartenant aux premiers convertis à savoir Mous’ab Ibn ‘Omayr Al ‘Abdari .

Mous’ab Ibn ‘Omayr descendit chez As’ad Ibn Zourâra en compagnie duquel il commença à diffuser l’Islam au sein de la population de Yathrib, avec perspicacité et zèle. Mous’ab était connu sous le nom d’Al Mouqri’ (l’initiateur à la récitation du Qor-ân).

On rapporte que Mous’ab avait réussi à convaincre Sa’d, un chef de tribu. Ce dernier s’adressa à son peuple de la sorte : « Ô enfants de ‘Abdil-Ach-hal! Comment percevez-vous la position que j’occupe parmi vous ? ». Ils dirent : « Tu es notre chef celui dont l’avis est meilleur que le nôtre, le plus intelligent parmi nous ». Sa’d reprit : « J’interdis aux hommes parmi vous et aux femmes parmi vous de me parler aussi longtemps qu’ils ne croiront pas en Allah et en son Messager. Cela dit, toute la tribu embrassa l’Islam à l’exception d’un seul homme à savoir Al-Osayrim dont la conversion attendit jusqu’à la bataille d’Ohod. Il se convertit le jour même de cette bataille où il fut tué dans les combats. Ainsi, il n’aura donc fait aucune prosternation au nom d’Allah. Toutefois, le prophète dit à cet égard : « Il a fait peu de chose mais a reçu un gros salaire ».

Mous’ab resta chez As’ad Ibn Zourâra en train de mener sa mission d’appeler les gens à l’islam au point qu’il n’y eût pas une seule maison de Médine où l’on ne pouvait retrouver des musulmans et des musulmanes, à l’exception de celle de Banî Oumayya Ibn Zayd, de Khatmah et de Wâ’il. Parmi ceux-ci se trouvait le poète Qays ibn Al-Aslat, à qui l’on obéissait. Celui-ci resta parmi eux, loin de l’Islam, jusqu’à l’année de la bataille d’Al-Khandaq (l’an 5 de l’Hégire)

Avant l’avènement du pèlerinage suivant, c'est-à-dire le pèlerinage de la 13ème année, Mous’ab revint à la Mecque apporter au prophète les nouvelles de son sucées et aussi lui décrire la situation des tribus de Yathrib ainsi que les bonnes dispositions, la force et l’invincibilité de ces tribus.

Le deuxième acte de reconnaissance Al ‘Aqaba :

Au pèlerinage de l’an 13 de la prophétie, environ 70 musulmans de Yathrib vinrent effectuer les rites, en compagnie des pèlerins polythéistes de leur peuple. Ces musulmans s’étaient, à Yathrib ou en cours de route, interrogés, les uns les autres disant : « Jusqu’à quand laisserons-nous l’Envoyé d’Allah errer, chassé par les gens et craintif, dans les montagnes de la Mecque ? »

A leur arrivée à la Mecque, ils eurent avec le prophète des contacts secrets qui aboutirent à un accord selon lequel les deux parties devaient se regrouper, au milieu du pèlerinage, à la passe située à Al ‘Aqaba, à l’emplacement d’Al- Jamrah Al-Oula à Mina, dans la discrétion la plus complète dans la nuit.

Les Ansârs lui dirent : « Ô Messager d’Allah! Tu obtiendras de nous ce que vous voulez, toi et ton Seigneur ».

Une telle réponse dénote leur résolution, leur détermination, leur courage, leur foi et la pureté de leur dévotion par rapport à cette lourde responsabilité et les graves conséquences qui ne manqueraient pas d’en découler. Ensuite, le prophète prit la parole, après quoi l’acte de reconnaissance (Al-Bay’a) dut conclu.

1)- Les termes de la Bay’a :

L’iman Ahmed les a rapportés dans le détail de Jâbir qui s’exprime en ces termes : « Nous dîmes, Ô Messager d’Allah sur quoi va se fonder notre reconnaissance à ton égard ? »

Il répondit :
« Vous obéirez à mes ordres en quelque situation que vous soyez »

« Vous aurez confiance en moi dans les moments difficiles comme en période d’aisance »

« Vous recommanderez le bien et interdirez le mal »

« Vous aimerez Allah de sorte que personne ne puisse vous en détourner »

« Vous m’aiderez si je vous rejoins, me protégerez comme vous-mêmes, vos épouses et vos enfants. Si vous le faites, vous aurez le paradis »
Les Ansârs interrogèrent le prophète : « Ô Messager d’Allah! Par Allah! Nous sommes un peuple de guerre, par héritage ». Aboul-Hâytham l’interrompit et dit : « Ô Messager d’Allah! Nous entretenons des rapports avec des hommes (les juifs) ; mais ces rapports nous allons les rompre. Cependant, si nous le faisions et si Allah te fait triompher, vas-tu nous laisser tomber pour retourner auprès de ton peuple »

L’Envoyé d’Allah sourit et dit :

« Je me réclame de vous et vous de moi. Je combattrai quiconque vous combat et ferai la paix avec quiconque fait la paix avec vous »

Les Ansârs dirent : « Si, nous concluons la Bay’a en faisant fi des malheurs éventuels qui pourraient s’abattre sur nos biens et de l’éventuel meurtre de nos nobles, qu’est ce que cela nous rapporte, si nous restons fidèles malgré tout ? »

Le prophète répondit :
« Le paradis ».

Les gens lui dirent : « tends ta main! » Il tendit la main et l’acte eut lieu.


Un satan découvre l’alliance :

Après la conclusion de l’alliance, alors que les gens étaient sur le point de se disperser, un des satans et au dernier moment, découvrit l’affaire, mais il n’était plus possible d’en communiquer la nouvelle aux dirigeants Qouraychites de manière à leur permettre de surprendre les participants, pendant que ceux-ci étaient dans la passe.

Debout sur une élévation de terre, ce satan poussa un cri strident qu’on avait jamais entendu disant : « Ô vous autres dans les maisons! Sachez-vous que Mouhammad est avec des jeunes ? Ils se sont réunis pour vous faire la guerre! » Le Messager d’Allah dit :
« Le gueulard! Je te jure ô ennemi d’Allah que je t’attendrai! ». Ensuite il ordonna aux gens de se disperser et de regagner leurs bagages.

Les Ansârs dirent : « Par celui qui t’a envoyé en te munissant de la vérité! Si tu veux, nous descendrons sur ces gens de Mina demain avec nos épées! ». Le prophète dit :
« Cela, nous ne l’ordonnons pas. Plutôt, retournez à vos bagages ». Les gens repartirent et dormirent jusqu’au matin.

Les dirigeants de la Mecque ne cessaient de mener des investigations et d’approfondir la situation, au point de s’assurer que la nouvelle était fondée et qu’effectivement l’alliance avait été conclue et cela, après le retour des pèlerins dans leurs pays respectifs. Alors leurs cavaliers se dépêchèrent de poursuivre les gens de Yathrib (Ancien Nom de Médine), mais c’était trop tard.

Voilà la 2ème Bay’a. Il s’est réalisé dans une atmosphère dominée par l’amour, l’amitié, l’assistance mutuelle entre les différents croyants, la confiance, le courage et l’esprit de sacrifice. Chaque musulman de Yathrib éprouvait de la sympathie pour son frère musulman de la Mecque, le soutenait inconditionnellement, en voulait à ses offenseurs, débordait, dans son for intérieur, d’affection et de tendresse pour ce frère qu’il connaissait en Dieu.




Les Prémices de la Hijra (L’hégire)


Après la conclusion de la seconde Bay’a d’Al ‘Aqaba et la réussite de l’Islam à fonder son propre pays au milieu d’un désert débordant d’impiété et d’ignorance (Le plus important des acquis réalisés par l’Islam depuis le début de son appel) le Messager d’Allah autorisa les musulmans à émigrer vers cette région. La signification de la Hijra (l’émigration) n’était autre que mépris des intérêts, sacrifice des biens et délivrance de la personne.

Il fallait aussi s’attendre à être razzié, capturé et périr au départ ou à l’arrivée, à aller vers un avenir incertain, dont on ne savait pas ce qui en découlerait en fait d’inquiétude et de tristesse. Les musulmans commencèrent à émigrer, en toute connaissance de cause. Les Qouraychites se mirent à les empêcher de partir du fait qu’ils se sentaient en danger.

Les compagnons commencèrent donc à émigrer, l’une des plus belles histoires est celle de Souhayb ibn Sinân Ar-Roumi qui émigra après l’Envoyé d’Allah . Au moment de sa préparation, les infidèles de la Mecque lui dirent : « Au moment où tu venais chez nous, tu n’étais qu’un méprisable bandit. Ensuite tu as eu beaucoup de biens et atteint ton niveau actuel. Tiens! À présent tu veux partir avec tes biens! Cela tu ne le feras jamais ». Souhayb leur dit : « Me laisserez-vous partir si je vous livre mes biens ? » Ils dirent « Oui ». Il reprit « Je vous laisse mes biens ». La nouvelle d’une telle décision parvint au prophète qui, alors, dit :
« Souhayb a gagné, Souhayb a gagné »

Le prophète avait préparé ses bagages, attendant de recevoir l’ordre d’émigrer, Abou Bakr avait aussi préparé ses affaires ; tous ceux qui avaient émigré en Abyssinie se rendirent aussi à Médine. Abou Bakr s’apprêtait à se diriger vers Médine lorsque l’Envoyé d’Allah lui dit :
« Doucement! J’attends qu’on m’autorise à émigrer », Abou Bakr lui demanda : « Espères-tu recevoir l’autorisation, par Allah » ? Le prophète répondit : « Oui ». Ainsi, Abou Bakr lui-même resta avec le Messager d’Allah pour lui tenir compagnie.


Dâr An-Nadwa, le parlement des Qouraychites :

Voyant que les compagnons du prophète prêts à l’émigration, sortaient et s’en allaient, munis de leurs affaires et leurs biens, en compagnie de leurs parents et de leur progéniture, pour se rendre chez Al-Aws et Al-Khazraj, les Qouraychites s’agitèrent, se troublèrent et s’attristèrent. L’inquiétude qui les envahissait était nulle autre pareille. Ils étaient tous confrontés à l’énormité du danger réel qui menaçaient leur ordre.

Le Jeudi 26 du mois de Safar de l’an 14 de la prophètie, c'est-à-dire, environ deux mois et demi après la grande Bay’a d’Al ‘Aqaba, le parlement tint en début de journée, la plus importante instance de son histoire. Toutes les tribus Qouraychites envoyèrent leurs représentants à ce rassemblement pour l’étude collective d’une stratégie décisive propre à la suppression rapide et efficace du porte-drapeau de l’appel islamique et à l’anéantissement de son message, de manière définitive.


La décision unanime de supprimer le prophète :

Tous les parlementaires ont manifesté leur volonté d’en finir avec l’Envoyé d’Allah , les uns ont proposé de le mettre en quarantaine et de l’exiler et les autres de l’emprisonner, cependant Abou Jahl a lancé une proposition d’un autre ordre. Il dit : « Je propose qu’on choisisse dans chaque tribu un jeune homme vigoureux et noble, ensuite, nous donnons à chaque jeune une épée tranchante. Alors, tous les jeunes se dirigent vers lui, le frappant tous ensemble et le tuent. De la sorte, il nous fatiguera plus. Ainsi, son sang aura été versé par toutes les tribus. Banou ‘Abd Manâf ne pourront pas affronter tout le monde. Ils se contenterons de nous exiger une rançon qu’alors, nous verserons »

Le parlement de la Mecque adopta à l’unanimité une telle lâche proposition.


Emigration Du Prophète




Dès que l’unique décision d’assassiner le prophète fut prise, Jibrîl descendit et vint informer celui-ci, par révélation de son Seigneur, du complot des Qouraychites. Il l’informa aussi qu’Allah lui ordonnait de sortir et qu’il lui avait précisé le moment de son émigration en ces termes : « Cette nuit, ne dors pas dans ton lit, comme d’habitude »

Après avoir défini les étapes de l’émigration avec Abou Bakr , le prophète rentra chez lui attendre la tombée de la nuit.

Encerclement de la maison du prophète :

L’heure de la réalisation du complot était au-delà de minuit au moment où le Messager d’Allah sortirait de chez lui. Les malfaiteurs veillèrent, dans l’attente de l’heure prévue. Cependant Allah déjoua leur complot, Lui qui détient le royaume des cieux et de la terre, Lui qui fait ce qu’Il veut, qui protège et que rien, ni personne ne protège.

Il avait réalisé ce dont il avait parlé à son Messager :

« Et rappelle toi le moment où les mécréants complotèrent contre toi pour t’emprisonner, t’assassiner ou te bannir. Ils complotèrent mais Allah a fait échouer leur complot, et Allah est meilleur en stratagèmes. » (8 :30)

Cette nuit là le Messager d’Allah dit à ‘Ali Ibn Tâlib : « Dors dans mon lit! Ils ne te feront rien de mal ». Ainsi ‘Ali Ibn Abi Tâlib dormait dans son lit, le remplaçant pour cette nuit-là. Le prophète sortit, traversa leurs rangs et prit une poignée de sable qu’il répandit sur leur tête sans que personne ne l’ait vu. Allah qu’il soit honoré et glorifié leur avait voilé les yeux.

Il dit :

« Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux. Nous les recouvrirons d’un voile et voilà qu’ils ne pourront rien voir » (36 :9)

Les assiégeants se rendirent compte de leur échec et furent frappés de déception.

Le prophète et Abou Bakr à l’intérieur de la grotte :

Le Messager d’Allah et Abou Bakr quittèrent la Mecque dans la nuit du 27 Safar de l’an 14 de la prophétie ; sur leur chemin ils prirent refuge dans une grotte.

Les Qouraychites, fous de rage lorsqu’ils apprirent que le prophète s’est échappé au sortir de la nuit où l’on devait réaliser le complot. Leur première réaction fut de trainer ‘Ali jusqu’à la Ka’ba où ils l’enfermèrent pendant une heure, dans l’espoir d’obtenir de lui des informations.

N’ayant rien tiré, ils se rendirent chez Abi Bakr et frappèrent à la porte. Alors Asmâ’, fille d’Abou Bakr sortit et ils lui demandèrent où était passé son père, répondant qu’elle ne savait rien, l’ignoble pervers Abou Jahl leva la main et lui asséna une gifle.

Ensuite les Qouraychites offrirent une grosse prime de cent chamelles par fugitif, soit deux cents chamelles à quiconque les ramenaient morts ou vivants. Alors, les cavaliers, les fantassins et les pisteurs se mirent à chercher. Ils se disséminèrent dans les montagnes et les vallées, dans les vallons et sur les plateaux, mais en vain.

Les poursuivants arrivèrent jusqu’à l’entrée de la grotte, cependant Allah les fit échouer, car il ne restait entre les poursuivants et le prophète que quelques minces pas à franchir, ceux-ci rebroussèrent chemin. C’état là un miracle qu’Allah dédia à son prophète , et la preuve que ce dernier avait la certitude que Celui qui l’a envoyé va leur venir en aide lorsqu’il dit à Abou Bakr : « Aba Bakr! Nous sommes deux et Allah nous complète en troisième ».

La descente à Qoubâ’ :

Après un long voyage à travers le désert, le prophète descendit à Qoubâ’ et cela le Lundi 8 du mois Rabî’ Al-Awwal de l’an 14 de la prophètie.

Les musulmans, contents de son arrivée criaient « Allâhou Akbar ». Ils allèrent à sa rencontre, l’accueillirent, le saluèrent comme un prophète et l’entourèrent tout en se mettant à graviter autour de lui qui, alors restait calme, faisant preuve de quiétude et de sérénité. Il lui fut révélé ce qui suit : « Alors ses alliés seront Allah, Jibrîl et les vertueux d’entre les croyants, et les anges sont par surcroit son soutien » (66 :4).

Toute la ville de Médine était là pour l’accueil. C’était un jour solennel et l’histoire de cette ville n’en avait jamais connu de semblable. Le prophète fonda la mosquée de Qoubâ’ et y pria la première mosquée fondée sur la crainte d’Allah après l’avènement de la prophètie.

L’entrée à Médine :

Après la prière du vendredi, le prophète entra à Médine. Depuis ce jour, la ville de Yathrib fut connue sous le nom de Madînatour-rasoul (la ville du prophète) et en abrégé, Médine. C’était un grand jour historique. Les maisons et les chemins vibraient de louanges et vénérations dédiées à Allah .

Les Ansârs (les partisants du prophète à Médine), même s’ils n’avaient pas de grandes richesses, souhaitaient tous voir le prophète descendre chez eux. Jamais celui-ci ne passait dans une des maisons des Ansârs sans que le mors de sa monture ne fût saisi par les gens qui l’invitaient à s’installer chez eux.

La monture poursuivit sa marche jusqu’à l’endroit actuel de la mosquée du prophète ; alors, elle s’agenouilla, mais ensuite se releva, marcha un peu, fit demi-tour, revint et s’agenouilla au premier endroit. Ici s’achève l’une des parties de la biographie de l’Envoyé d’Allah et l’une des étapes de l’appel islamique, à savoir celle de la Mecque.

On peut répartir l’époque médinoise en 3 étapes :

· Une étape marquée de perturbations et d’épreuves.

· L’étape de la trêve avec les dirigeants païens qui aboutit à la conquête de la Mecque. Cette étape est aussi celle de l’appel des rois à l’Islam.

· L’étape où les gens, en foule, entrèrent dans la religion d’Allah.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:00

Première étape : La situation qui prévalait à Médine




Au moment de la Hijra :

L’émigration ne signifiait pas seulement épreuves et tourments, mais aussi coopération pour l’édification d’une nouvelle société dans une région en sécurité. A cette fin, obligation fut faite à tout musulman valide de contribuer à l’édification de cette nouvelle patrie.

Il ne faisait aucun doute que l’Envoyé d’Allah occupait les fonctions d’imam, de général et de guide dans l’édification de cette société. Il gérait les affaires que, d’ailleurs, personne ne lui discutait. Les tribus avec lesquelles il se trouvait confronté à Médine se répartissaient en trois catégories de réalités totalement différentes. Chacune de ses catégories de tribus le confrontait à d’innombrables problèmes spécifiques.

· Ses purs, précieux et dévoués compagnons.

· Les païens qui ne croyaient pas encore mais qui se réclamait des vraies tribus de Médine.

· Les Juifs.

Les problèmes auxquels il faisait face du coté de ses compagnons se ramenaient au fait que les conditions de vie à Médine étaient totalement différentes de celles dans lesquelles ceux-ci avaient vécu à la Mecque, où ils étaient contraints, humiliés, pourchassés et n’avaient aucun pouvoir. Dans une telle situation, les musulmans étaient incapables d’édifier une nouvelle société islamique dotée de ce qu’il faut à toute société humaine du monde.

Quant à Médine, les musulmans y géraient leurs propres affaires et cela, dès le premier jour. Aucun païen ne les contrôlait. Aussi, était-ce pour eux le moment de faire face aux problèmes de civilisation et de bien-être, de subsistance et d’économie, de politique et de gouvernement, de paix et de guerre. C’était également le moment d’apporter des correctifs sur les questions du licite et de l’illicite, du culte et de la moralité.

« C’est lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse » (62 :2)

La collectivité des musulmans comprenait deux parties :

· Une partie constituée de ceux qui étaient sur leur ténor, dans leurs demeures et avec leurs biens, et dont les préoccupations étaient celles d’assurer la sécurité de leurs troupeaux. Ceux là étaient les Ansârs entre qui régnait une discorde invétérée et une hostilité chronique, depuis fort longtemps.

· Une partie constituée des émigrés qui, eux, avaient tout perdu, tout laissé derrière pour sauver leurs vies en émigrant à Médine. Ils n’avaient ni abri, ni travail grâce auquel ils pouvaient gagner leur vie, ni argent pour leurs dépenses. Le nombre de ces réfugiés, réduit au départ, s’accroissait de jour en jour, car en effet, l’ordre d’émigrer concernait tous ceux qui croyaient en Allah et en son messager . Or, comme on le sait, Médine n’était pas d’une richesse excessive. En conséquence son équilibre économique s’ébranla. En cette situation critique les forces hostiles à l’Islam effectuèrent une sorte de boycott économique entraînant une pénurie des produits importés et les circonstances s’aggravèrent.

Quant aux non-musulmans, ils se réclamaient des tribus de Médine. Certains d’entre eux doutaient de leur cas et hésitaient à quitter la religion de leurs ancêtres, mais, ne dissimulaient pas d’intentions d’hostilité contre l’Islam et les musulmans. Ceux-ci, peu de temps après, embrassèrent l’Islam et consacrèrent à Allah une sincère dévotion. Il y avait dans cette couche des gens dissimulant des intentions d’hostilité et d’agression contre le prophète et les musulmans. Cependant, ils ne pouvaient pas les attaquer.

L’autre couche de population était constituée des juifs, ces derniers après s’être retirés dans le Hijâz, s’étaient arabisés dans leur accoutrement, leur parler et leur civilisation et même les noms de leurs tribus et de leurs individus étaient devenus arabes. Dans ce cadre, les liens matrimoniaux les unissaient aux arabes. Toutefois, ils avaient conservé un chauvinisme racial pour lequel ils ne s’étaient pas totalement intégrés aux arabes. Au contraire s’enorgueillissant, de leur nationalité israélo-juive, ils méprisaient les arabes de la manière la plus forte, au point même de les appeler analphabètes pour dire que ceux-ci étaient des bêtes, des simples d’esprit et d’ignobles arriérés.

Ils n’avaient aucune volonté de répandre leur religion. La majorité de leurs pratiques religieuses se ramenait au présage, à la magie, à la sorcellerie, à l’incantation et consorts. Avec cela, ils se prenaient pour des détenteurs de sciences, de mérite et de leadership spirituel.

Ils tiraient énormément de profits des arabes de tout bord mais ne se contentaient pas de cela.

C’était également des usuriers prêtant de l’argent aux seigneurs arabes, de manière à leur permettre de s’attirer la louange des poètes et de se faire une réputation parmi les gens, à coups de dépenses sans utilité, nulles et non avenues. Ce faisant, ils hypothéquaient ensuite leurs terres, leurs cultures et leurs jardins, pour se les approprier quelques années plus tard. C’était des initiateurs de complots, des arrogants et des corrupteurs, semant la haine entre les tribus arabes voisines qu’ils incitaient les unes contre les autres.

Le prophète a réagi à tout cela avec expertise et sagacité et traita chaque tribu, sur la base de ce qu’elle méritait. Sans doute la clémence l’emportait sur la violence et le supplice – jusqu’au moment où l’Islam et les musulmans prirent le dessus en quelques années.

Les Qouraychites ont exercé le rôle politique que leur conférait leur positionnement parmi les arabes comme avant-garde des affaires mondaines, occupants du Haram (Ka’ba), gardiens du temple sacré d’Allah . Aussi, incitèrent-ils d’autres polythéistes de la Péninsule contre les habitants de Médine au point que celle-ci vécut une sorte de boycott d’une certaine intensité car, ses produits importés s’amoindrirent, alors que le nombre de réfugiés augmentait de jour en jour.

Assurément, il s’agit là d’une situation de guerre entre ces agresseurs mecquois et les musulmans dans leur nouvelle patrie.

La Construction de la Mosquée du Prophète :

Le prophète à son arrivée à Médine descendit sur une terre située devant la maison d’Abî Ayyoub, la première démarche que le Messager d’Allah accomplit, fut l’édification de la mosquée du prophète dont il ordonnera la construction à l’endroit où sa chamelle s’était agenouillée. Il acheta le terrain à deux garçons orphelins qui en étaient les propriétaires. Lui-même participa à la construction de cette mosquée.

A cet égard, transportant des briques et des pierres, il disait : « Seigneur, il n’y a d’autre vie que celle de l’au-delà. Alors, pardonne aux Ansârs et aux émigrés » et aussi « Le Paradis comme récompense, il n’y a rien de tel. Seigneur! Ceci est meilleur et plus pur ». Il s’agissait là de l’une des raisons pour lesquelles les compagnons redoublaient d’efforts dans la construction de la mosquée.

La mosquée n’était pas seulement un endroit où l’on accomplissait les prières ; c’était aussi une université où les musulmans se rencontraient pour recevoir les enseignements et les orientations islamiques, un forum où se rencontraient et se pratiquaient l’Islam dans l’harmonie et la concorde.

Dés les premiers moments de la Hijra fut institué l’appel à la prière, cette mélodie qui 5 fois par jour, retentit jusqu’à l’horizon.

Impacte des valeurs sociales :

L’Envoyé d’Allah instaura des rapports de fraternité entre les musulmans. De même il conclut un pacte grâce auquel il balaya toutes les rancœurs remontant à l’époque préislamique et les dissensions tribales, ne laissant aucun domaine aux traditions des païens.

Grâce à une telle sagesse et à une telle direction, l’Envoyé d’Allah jeta les bases d’une nouvelle société. Toutefois, il s’agissait là d’un phénomène résultant de la personnalité dont jouissaient ces illustres adeptes, à force de tenir compagnie au prophète . Celui-ci veillait d’une part, à les instruire, à les éduquer, à purifier les âmes à les exhorter à la générosité de caractère et d’autre part à les former à l’amour, à la fraternité, à la gloire, à l’honneur, à l’adoration et à l’obéissance.

Un homme l’interrogea en ces termes : « Quelle est la meilleure façon de pratiquer l’Islam ? »

Il répondit :

« Offrir de la nourriture, saluer ceux que tu connais et ceux que tu ne connais pas »

‘Abdullah Ibn Salâm dit : « A l’arrivée du prophète à Médine, je suis allé le voir. Alors, au vu de son visage, j’ai su que ce n’était pas celui d’un menteur. Ses tous premiers propos ont été :

« Ô croyants! Répandez la paix, offrez à manger, cultivez la parenté et priez la nuit alors que les gens dorment. Si vous le faites, vous accéderez au paradis dans la paix ».

L’Envoyé d’Allah disait aussi :

· « N’entrerons pas au paradis ceux qui maltraitent leurs voisins ».

· « Le musulman est celui dont la langue et la main ne nuisent pas aux autres musulmans ».



· « Aucun de vous ne croit vraiment s’il n’aime pas pour ses frères ce qu’il aime pour lui-même »

· « Les croyants sont comme un seul homme qui, s’il se plaint des yeux ou de la tête, ressent le mal dans tout son corps »

· « Les croyants sont comme un édifice dont les éléments se soutiennent et se consolident les uns les autres »

· « Ne vous haïssez pas les uns les autres ; ne vous enviez pas ; ne vous tournez pas le dos les uns aux autres. Soyez des serviteurs d’Allah et frères en Dieu. Le musulman ne doit pas s’abstenir d’adresser la parole à ses frères pendant plus de trois jours ».

· « Le musulman est le frère de tout autre musulman. Il ne doit ni l’offenser, ni le livrer à ses ennemis »

· « Quiconque aide son frère à régler ses besoins, se verra aider par Allah à satisfaire à ses propres besoins. Quiconque dissipe le souci d’un musulman, verra dissiper ses propres soucis par Allah, au jour de la résurrection. Quiconque protège un musulman se verra protéger par Allah, au jour de la résurrection »

· « Ayez pitié de ceux qui sont sur terre, Celui qui est au ciel vous prendra en pitié »

· « Le croyant n’est pas celui qui se régale alors que son voisin meurt de faim »

Il exhortait également les musulmans à la charité, il disait :

· « La charité efface les péchés de la même façon que l’eau éteint le feu ».

· « Tout musulman qui en habille un autre en état de nudité se verra habiller par Allah au moyen de la verdure du paradis. Tout musulman qui en nourrit un autre sous l’effet de la soif, se verra désaltérer par Allah au moyen du fin nectar soigneusement conservé »



· « Prémunissez-vous contre l’Enfer, ne serait-ce qu’au moyen d’une brisure de datte offerte en aumône. Si vous ne pouvez pas, contentez vous d’une parole aimable. »

Parallèlement à tout cela, le prophète exhortait à la continence et au refus de tendre la main, mentionnant les vertus de la patience et de la sobriété.

La Pacte conclu avec les juifs :

Après avoir jeté les bases de la nouvelle société : islamique et instauré l’unité culturelle, politique et disciplinaire entre les musulmans, le prophète commença à organiser ses rapports avec les non-musulmans. Son objectif en cela était d’assurer la sécurité, la paix, le bonheur et le bien-être à tout le monde, tout en faisant de la religion une seule eu même entité.

Les plus proches parmi les non-musulmans, vivant dans le voisinage de Médine, étaient comme nous l’avons déjà vu, les juifs.

Ceux-ci même s’ils dissimulaient leur hostilité envers les musulmans, n’avaient encore manifesté aucune forme de résistance. Le Messager d’Allah conclut donc avec eux un pacte dans lequel il prévoyait en leur faveur, des dispositions, leur laissant dans ce même pacte, la liberté absolue de pratiquer leur religion et de s’occuper de leurs biens loin de recourir à la politique d’exclusion et de confiscation.

Dans la perspective d’élargir la zone de sécurité et la paix, le prophète devait par la suite, suivant les circonstances, conclure des pactes similaires avec d’autres tribus.

La Lutte Sanglante






Les Qouraychites devinrent plus enragés parce que les musulmans leur avaient échappé et avaient trouvé un refuge et un siège à Médine.

Ils étaient déterminés à sévir plus qu’ils ne l’avaient déjà fait et qu’ils pensaient, eux-mêmes, monter en première ligne, pour supprimer les musulmans, notamment le prophète . Il ne s’agissait pas là d’une imagination pure et simple. L’Envoyé d’Allah , alors qu’il savait pertinemment que les Qouraychites complotaient, disposés à faire le mal, passait ses nuits à veiller ou sous la protection des compagnons.

L’autorisation de combattre :

Dans ces graves circonstances qui menaçaient l’existence des musulmans à Médine, circonstances dénotant que les Qouraychites ne cesseraient leur oppression, Allah le Très Haut, autorisa par révélation, les musulmans à se battre, sans les obliger à cela.

Il dit :

« Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués de se défendre, parce que vraiment, ils sont lésés, et Allah est certes capable de leur secourir » (22 :39)

Parallèlement à cela, il révéla des versets dans lesquels il précise aux musulmans qu’un telle autorisation ne visait qu’à écarter l’absurde et à instaurer la religion d’Allah :

« Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, s’acquittent de la Zakât, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable » (22 :41)

L’autorisation de combattre fut donc donnée, mais, au vu des faits dont la seule source était la force et le soulagement des Qouraychites, il était plus prudent pour les musulmans de s’assurer le contrôle de la route commerciale de ces Qouraychites, route allant de la Mecque à la Syrie. Aussi le prophète choisit-il deux stratégies pour s’assurer un tel contrôle.

· Conclusion de pactes d’alliance ou de non agression avec les tribus avoisinant cette route commerciale.

· Envoi l’un après l’autre de convois sur cette route.

En vue d’appliquer ces deux stratégies, les musulmans, dés après l’autorisation de combattre commencèrent des activités militaires et des patrouilles de reconnaissance car, l’objectif en était, comme nous l’avons déjà montré, de prendre connaissance des routes situées aux alentours de Médine ainsi que des chemins menant à la Mecque, de signer des traités de paix avec les tribus habitant non loin de ces routes, de faire sentir aux polythéistes et aux juifs de Médine ainsi qu’aux arabes malveillants des environs, que les musulmans étaient les plus forts et qu’ils s’étaient débarrassés de leur faiblesse d’antan ; d’avertir les Qouraychites contre les conséquences de leur actes.

Par ce biais, il s’agissait de les conduire à accepter la paix, à renoncer à leur volonté de combattre les musulmans.

Des différentes Sariyyas et Ghazwas avant Badr. Il n’y eut en aucune d’elles pillage de biens ou de tuerie. Et à ce moment là, Allah avait rendu obligatoire le combat. A ce sujet, le Très-Haut révéla des versets explicites exprimés en ces termes :

« Combattez dans le chemin d’Allah ceux qui vous combattent, et, ne transgressez pas. Certes Allah n’aime pas les transgresseurs. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : la sédition est pire que le meurtre. Abstenez-vous de les combattre aux abords de la mosquée sacrée, sauf à y être contraints par vos ennemis. S’ils vous livrent combat, il vous est permis de les tuer. Ce sera le juste lot des infidèles. S’ils arrêtent de vous combattre, Allah pourra les absoudre de leur faire miséricorde. Combattez-les sans arrêt jusqu’à ce que soit conjurée la persécution des croyants et que le culte d’Allah soit fermement assis. S’ils arrêtent le combat, il n’y aura point de représailles de votre part, hormis contre les injustes avérés » (2 : 190- 193)

Ensuite, Allah ne tarda pas à révéler des versets d’un autre genre, versets dans lesquels il apprenait aux musulmans comment se battre, les exhortant au combat dont d’ailleurs, Il leur précisait certains principes.

« Lorsque vous affrontez en combat les impies, portez-leur des coups mortels au point d’anéantir leurs forces. Les captifs seront alors solidement enchainés. Une fois la guerre terminée, vous pourrez les libérer gracieusement ou les échanger contre une rançon. Allah en décide ainsi. S’il le voulait, il se vengerait, lui-même contre eux, mais il tient à vous éprouver, vous opposant les uns aux autres. Ceux qui seront tués sur le chemin d’Allah, ceux-là en verront pas périr leurs œuvres. Allah les guidera, rendra meilleur leur sort! Il leur donnera accès au paradis qu’il leur a décrit. Croyants! Si vous soutenez la cause d’Allah. Il vous soutiendra et raffermira vos pas » (47 : 4-7)

L’acceptation de la lutte armée, l’engagement des gens à cet égard, ainsi, ainsi que l’appel aux préparatifs de guerre, telles étaient les exigences de l’heure.

Ces jours là, au mois de Cha’bân de l’an 2 de l’Hégire. Allah qu’il soit honoré et glorifié ordonna le transfert de la Qibla (axe d’orientation des prières) de Jérusalem à la Sainte-Mosquée de la Mecque.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:03

La Grande Bataille de Badr
Première Bataille cruciale dans l’Islam


La cause de la bataille :

Lors de l’expédition d’Al ‘Achîra, une caravane appartenant à Qouraych avait échappé au prophète dans son voyage la menant de la Mecque à la Syrie. A l’approche du retour de cette caravane, l’Envoyé d’Allah envoya Talha ibn ‘Abdillah et Sa’d Ibn Zayd vers le nord s’enquérir de ses nouvelles.

La caravane transportait d’énormes richesses appartenant aux gens de la Mecque. Elle comportait mille chameaux, chargés de biens d’ont la valeur s’estimait à 50 000 dinars au moins. Seuls 40 hommes environ l’escortaient. En conséquence, c’était là pour les musulmans la grande occasion de porter aux gens de la Mecque un dur coup économique.

L’Envoyé d’Allah marcha avec une armée de 300 hommes environ, non entrainée et peu prête. Parti de Médine, il emprunta la route principale menant à la Mecque.

S’agissant de la caravane, son responsable, Abou Soufyân avait pris toutes ses précautions. Il savait que la route menant à la Mecque était jalonnée d’embûches. A cet égard, il s’enquérait des nouvelles, interrogeait les voyageurs qu’il rencontrait. On ne tarda pas à lui dire que le prophète avait mobilisé ses compagnons pour attaquer la caravane. Sur ce, il engagea Damdam ibn ‘Amr Al-Ghifâri qu’il envoya à la Mecque appeler les Qouraychites au secours, à venir en masse défendre la caravane contre Mouhammad et ses compagnons.



Les Mecquois se préparent à la Ghazwa :

Ameutés par Damdam, les gens aussitôt se préparèrent. L’effectif de cette armée était, au départ d’environ 1300 hommes ayant à leur disposition 100 chevaux, 600 cuirasses et d’innombrables chameaux. Le commandant en chef était Abou Jahl.

Les Qouaychites sortirent alors de leurs demeures comme Allah le dit : « Arrogants, hypocrites, s’écartant de la voie d’Allah ». Comme le note aussi le Messager d’Allah , ils arrivèrent avec leur excitation et leurs épées, défiant Allah et Son messager : « Ils partirent ainsi, fermement résolus à ne rien donner bien qu’ils en eussent les moyens » (La Plume : 25).

De même, ils étaient furieux, fougueux, décidés à étrangler le prophète et ses compagnons qui avaient osé s’attaquer à leur caravane. Ils se déplacèrent avec une rapidité extrême vers le nord, en direction de Badr. Là, ils reçurent un nouveau message d’Abi Soufyân les informant que la caravane est en sécurité, et qu’il avait changé de direction orientant la caravane vers la côte-ouest, quittant la route principale passant par Badr du côté gauche. Ce faisant, il réussit à éviter l’armée de Médine.

Dés qu’elle eut reçu ce message, l’armée de la Mecque songea à battre en retraite. Cependant, Abou Jahl, le tyran de Qouraych, se dressa et, dans son orgueil et son arrogance, dit : « Nous ne battrons pas en retraite qu’après être arrivés à Badr »



La situation critique de l’armée des musulmans :

Les agents de renseignements avaient déjà apporté au Messager d’Allah qui, toujours en route des informations au sujet de la caravane et de l’armée. Celui-ci, après réflexion sut de manière bien certaine, qu’il fallait avec courage, bravoure, audace et témérité accepter le combat. Il ne fait aucun doute que s’il laissait l’armée de la Mecque semer le désordre dans la zone, ce serait permettre aux Qouraychites de consolider leur position militaire et d’étendre leur pouvoir politique mais aussi l’occasion d’affaiblir et de démoraliser les musulmans.

Ensuite, qui est ce qui garantissait aux musulmans que l’armée de la Mecque ne continuerait pas sa marche jusqu’à Médine, de manière à y porter le front et s’attaquer aux musulmans à domicile ? Non! Tout recul de la part de l’armée de Médine entraînerait le pire effet sur les musulmans et leur réputation.

Compte tenu de ce grave et inopiné développement, le Messager d’Allah tint un conseil militaire consultatif au sommet, conseil au cours duquel il fit allusion à la situation qui prévalait et échangea ses opinions avec toute son armée et ses généraux.

Alors, certains musulmans commencèrent à trembler, le cœur palpitant de frayeur, à l’idée de devoir participer à la lutte sanglante : c’était ceux d’ont Allah dit :

« De même, c’est au nom de la vérité que ton seigneur t’a fait sortir de ta demeure, malgré la répulsion d’une partie des musulmans. Ils discutent avec toi au sujet de la vérité après que celle-ci fut clairement apparue, comme si on les poussait vers la mort et qu’ils la voyaient » (8 :5-6)

Du coté des généraux de l’armée, Abou Bakr As-Siddîq et ‘Omar ibn Al Khattab se levèrent, prirent la parole et préconisèrent l’affrontement.

Leur faisant suite, Al-Miqdâd ibn ‘Amr se leva et dit : « Ô Messager d’Allah! Fais ce qu’Allah te demande de faire, nous serons avec toi. Par Allah, nous ne te dirons pas ce que les fils d’Israël avaient dit à Mousâ : « Va toi et ton Seigneur, battez vous : nous, nous restons ici ». Plutôt nous disons : « Va toi et ton Seigneur combattez! Nous combattrons avec vous. Je jure sur celui Qui t’a envoyé en te munissant de la vérité, que si tu nous menais vers le coin le plus reculé de la terre, nous combattrions à tes côtés ».

L’Envoyé d’Allah souhaitait connaître également l’avis des généraux Ansârs, dans la mesure où ceux-ci représentaient la majeure partie de l’armée, et que toute la bataille reposerait sur eux, mais aussi eu égard au fait que le document d’Al ‘Aqaba ne leur faisait pas obligation de se battre hors de chez eux. Aussi, le prophète , après audition des trois généraux Mouhâjirin s’exprima t’il en ces termes : « Dites-moi ce qu’il faut faire, Ô croyants ». Propos visant les Ansârs.

Alors Sa-d Ibn Mou’âth , général et porte-drapeau des Ansârs comprit l’allusion et dit : « Par Allah! On dirait que tu t’adresses à nous Messager d’Allah! Nous avons cru en toi, t’avons considéré comme véridique et avons attesté que ce que tu apportes est la vérité. De surcroit, nous t’avons donné notre engagement à obéir à tous tes ordres. Donc vas-y, Envoyé d’ Allah! Fais ce que tu veux! Je jure sur celui Qui t’a envoyé en te munissant de la vérité que si tu traversais cette mer, nous te suivrions. Aucun d’entre nous ne serait en reste. Cela ne nous dit rien d’être confrontés à l’ennemi demain. Nous savons bien supporter la guerre et rester nous-mêmes dans le combat. Peut-être, Allah te montrera de notre coté un spectacle qui te plaira. Emmène nous combattre avec la bénédiction d’Allah »



La tombée de la pluie :

Allah le Très Puissant fit descendre une seule pluie qui fut, à l’endroit des Qouraychites, une grande averse les empêchant d’avancer et, du côté des musulmans, une rosée par laquelle il chassa d’eux les souillures de Satan, tassa la terre ; consolida le sol, raffermit les pieds, aplanit les lieux et unit les cœurs.

L’Envoyé d’Allah se déplaça avec son armée pour devancer les Qouraychites aux eaux de Badr et les empêcher de s’en emparer. De nuit, il campa à l’endroit le plus proche de ces eaux.

A ce point, Al Houbâb ibn Al-Mounthir se dressa en tant qu’expert militaire, dit : « Ô Envoyé d’Allah! Penses-tu que cet endroit est celui qu’Allah te désigne exactement de sorte que nous ne saurions ni avancer, ni reculer ? Ou est-ce ton propre avis, ton plan de guerre, ton stratagème ? » Le prophète répondit : « C’est plutôt mon avis, mon plan de guerre, mon stratagème », Alors Al-Houbâb reprit : « Ô Messager d’Allah! Cet endroit n’est pas stratégique, Dis aux gens de se lever et ensemble nous nous rapprocherons des eaux plus que ne l’ont fait les Qouraychites et là, nous camperons, puis, après avoir dévasté tout ce qu’il y a derrière, nous construisons un bassin que nous remplirons d’eau, avant de combattre. Ainsi, nous boirons et eux ne boiront pas » Le prophète lui dit : « Exactement, tu viens d’apporter la solution ».

Sur ces mots, il adopta le plan d’Al Houbâb.



Les deux armées s’aperçoivent l’une l’autre :

A l’apparition des Qouraychites, les deux armées face à face, s’apercevaient mutuellement. Alors L’Envoyé d’Allah dit : « Seigneur! Voici les Qouraychites qui s’approchent avec leur orgueil, eux qui te défient et traitent de menteur ton Messager. Envoie-nous le secours que tu m’as promis. Seigneur! Mets-les en déroute ». Sur ces mots, le prophète redressa les rangs des musulmans.

Après avoir redressé les rangs, l’Envoyé d’Allah ordonna à son armée de ne commencer à se battre que sur son ordre. Ensuite, il donna à ses hommes des directives particulières relatives aux arts martiaux disant : « S’ils se dirigent vers vous en masse, utilisez vos flèches et à égard, veillez à les économiser. Ne dégainez vos épées que lorsqu’ils vous auront enveloppés ». Cela dit, il regagna son poste de commandement, en compagnie d’Abi Bakr notamment, sous la protection de Sa’d Ibn Moua’dh ainsi que du détachement de garde, en faction à l’entrée du poste.

Du côté des Qouraychites, Abou Jahl ce jour là, implora l’arbitrage d’Allah disant : « Seigneur! Il a rompu nos liens de parenté et nous a apporté ce que nous ne savons pas. Mets-le alors en déroute! Seigneur! Accorde ton secours aujourd’hui, à celui d’entre nous que tu aimes le plus et qui te satisfait le plus ». A cet égard Allah qu’il soit honoré et glorifié révéla :

« Vous cherchez, impies, une sentence d’Allah. Le Seigneur s’est prononcé. Cessez toute hostilité : ce sera meilleur pour vous. Si vous reprenez la lutte, nous la reprendrons. Votre troupe, si nombreuse soit-elle, ne vous sera d’aucun secours. Allah est du parti des croyants » (8 : 19)



Les affrontements :

Le premier à engager la lutte armée fut Al Aswad ibn ‘Abdil-Aswad Al-Makhzoumi, quelqu’un de méchant et de mauvais caractère. Celui-ci sortit du rang des Qouraychites en disant : « Je jure que je boirai à leur bassin, sinon je le détruirai ou mourrai en chemin ».

Aussitôt qu’il fut sorti, Hamza ibn ‘Abdil-Mouttalib alla à sa rencontre et, le frappa de son sabre, lui trancha la jambe avant même qu’il n’atteignit le bassin. Celui-ci tomba sur le dos, le sang giclant de son pied, en direction de ses compagnons. Il se traîna ensuite jusqu’au bassin et voulut y plonger sa main droite mais Hamza lui asséna un autre coup qui l’y plongea pour de bon.

Le meurtre d’Al-Aswad, le premier du genre à Badr, déclencha la bataille car, peu après, trois des meilleurs cavaliers de l’armée de Qouraych appartenant à une même famille s’avancèrent, à savoir ‘Otba. Lorsqu’ils se furent détachés des rangs sollicitant le combat, trois jeunes médinois allèrent à leur rencontre : ‘Awf , Mou’âth (les deux fils d’Al-Hârith et de ‘Afrâ) et ‘Abdillah ibn Rawâha . Alors les trois mecquois dirent : « Nous voulons nos semblables en fait de noblesse. Nous n’avons donc pas besoin de vous. Nous cherchons plutôt nos cousins ». Cela dit, leur crieur appela : « Ô Mouhammad envoie-nous nos égaux parmi notre peuple! » Alors, le prophète dit : « ‘Oubayda ibn Hârith debout! Hamza, debout! ‘Ali debout! »

‘Oubayda , le plus âgé d’entre-eux se mesura avec Chayba et ‘Ali avec Al-Walîd. Hamza et ‘Ali ne tardèrent pas à tuer leur ennemi. S’agissant de ‘Oubayda et de son adversaire, le combat était indécis : chacun portait des coups à l’autre. Par la suite, ‘Ali et Hamza décochèrent des flèches sur ‘Otba, le tuèrent puis emportèrent ‘Oubayda qui lui, souffrait d’une déchirure au pied.

Allah qu’il soit honoré et exalté a révélé au sujet de cet affrontement :

« Voici deux clans adverses qui se disputaient au sujet de leur Seigneur » (22 : 19)

La fin de ces corps à corps était un mauvais commencement pour les Qouraychites qui, ayant perdu d’emblée trois de leurs meilleurs cavaliers et dirigeants, se déchaînèrent et comme un seul homme, se mirent à décocher leur flèches en direction des musulmans.

Ceux-ci, après s’être montrés sincères à l’égard de leur Seigneur qu’ils supplièrent, implorant Son secours et Sa protection, continuaient de recevoir, campés sur leurs postes, en position défensive, les attaques successives que leur livraient les Qouraychites à qui ils infligèrent d’énormes pertes à grands cris de « Ahad-Ahad » (Unique-Unique).

L’Envoyé d’Allah supplie son Seigneur :

Quant au prophète , il ne cessait, depuis qu’il avait regagné son poste de commandement après avoir redressé les rangs, de supplier son Seigneur, Lui demandant de lui envoyer ce qu’Il lui avait promis comme secours. Il disait : « Seigneur réalise ta promesse à mon égard! Seigneur, je t’en prie. Que ta promesse se réalise » Il ne cessa de répéter cela jusqu’au moment où la guerre d’une violence inouïe, atteignit son paroxysme. A ce niveau il continua : « Seigneur! Si cette troupe périt aujourd’hui, il n’y aura plus personne pour T’adorer. Seigneur! S’il te plaît, nul ne T’adorera plus jamais »

Dans la suite, Allah révéla à ses anges :

« Je suis avec vous, affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants » (8 : 12).

Egalement :

« Je vais vous aider d’un millier d’anges déferlant les uns à la suite des autres » (8 : 9). C'est-à-dire déferlant vers vous ou déferlant progressivement : ne venant pas tous à la fois.

Pour une fois, l’Envoyé d’Allah somnola, puis, levant la tête dit : « Réjouis-toi, Aba Bakr! Voici Jibril au milieu de la poussière! » Dans un autre rapport fait par Mouhammad ibn Is-hâq le prophète dit : « Réjouis-toi, Aba Bakr, Allah t’apporte son secours! Voici Jibril tenant les rênes de son cheval, au milieu de la poussière »

Ensuite, sortant de son appentis, l’Envoyé d’Allah mit rapidement sa cuirasse et dit :

« Leur rassemblement sera bientôt mis en déroute et ils fuiront » (54 :45)



La contre attaque :

A ce niveau, le prophète donna enfin à son armée l’ordre de contre-attaquer disant : « chargez !» Il les exhorta à la lutte en ces termes : « Par Celui d’ont l’âme de Mouhammad est entre Ses Mains! Allah fera accéder au paradis quiconque d’entre vous aura combattu, aujourd’hui, dans la patience et l’endurance, chargeant et sans s’enfuir, jusqu’au moment où on le tue ». A cet égard, il dit aussi, incitant ses hommes au combat : « Debout! Obtenez un paradis aussi large que les cieux et la terre ! »

Au moment où l’Envoyé d’Allah ordonnait la contre-attaque, l’ennemi avait perdu son zèle et ses attaques s’étaient relâchées. La sage stratégie adoptée avait beaucoup contribué à consolider et à raffermir la position des musulmans. Ceux-ci dont la force de frappe résidait dans les jeunes, avaient dés leur réception de l’ordre de charger, lancé une attaque meurtrière dans laquelle il fouillait les rangs de l’ennemi.

Ils devinrent encore plus unis et déterminés à combattre lorsqu’ils virent l’Envoyé d’Allah sauter dans son armure et dire de manière franche et résolue : « Leur rassemblement sera bientôt mis en déroute et ils fuiront ». Ainsi, les musulmans combattaient avec une violence inouïe, aidés en cela par les anges.

A cet égard ‘Ikrima, selon un rapport de ibn Sa’d dit : « Ce jour là, on voyait des têtes et des mains tomber sans savoir qui les coupait. Poursuivant un Qouraychite détalant devant lui il arrivait au musulman d’entendre des coups de cravache au dessus de sa tête. Il entendait aussi le cavalier dire « Avance ! ». Regardant le mecquois il le voyait s’allonger par terre, le nez mutilé, le visage déchiré à grands coups de cravache.

Al-Ansâri vint rapporter la scène au Messager d’Allah, qui dit : « C’est vrai, cela fait partie des trois renforts du ciel ».

Abou Dâwoud Al Mâzini dit : « Je poursuivais un des Qouraychites pour le tuer lorsque, tout à coup, je vis tomber sa tête avant même que mon épée ne parvint à le toucher. Je sus alors que quelqu’un d’autre l’avait tué.



L’écrasante défaite et la mort d’Abou Jahl :

Les signes d’échec et de désordre se multiplièrent dans les rangs adverses, car les Qouraychites n’arrêtaient pas de s’écrouler face, à la violence des attaques lancées par les musulmans. La bataille touchait à sa fin. Les Qouraychites commençaient à se sauver en catastrophe suivis par les musulmans qui leur montaient au dos, les constituaient prisonniers ou les tuaient jusqu’à ce que prît forme la déroute.

Quant au grand tyran Abou Jahl, il essaya de résister lorsqu’il eut constaté la débandade au niveau des siens et se mit à encourager son armée.

Cependant Abou Jahl ne savait pas qu’il allait vivre ses derniers moments. A cet égard Abdour-Rahmân ibn Awf dit : « Je me retrouvai le jour de Badr entre deux jeunes, l’un d’entre eux me dit alors : « Oncle, montre-moi Aba Jahl » Je lui dis : « Neveu, que lui veux-tu ? » il répondit : « On m’a informé qu’il insultait l’Envoyé d’Allah. Je jure sur celui qui détient mon âme qu’une fois que je le trouve, je ne le quitterai pas avant qu’il ne me tue ou que je ne le tue ».

Alors que je m’émerveillais de tels propos, l’autre jeune homme me fit signe et me dit la même chose. Sur ces mots, j’ai dit aux deux jeunes : « Ne voyez-vous pas ? Voici l’homme que vous cherchez! » Ils le chargèrent aussitôt avec leurs épées et le transpercèrent jusqu’à sa mort pour ensuite s’approcher du Messager d’Allah qui, alors leur demanda : « Lequel de vous l’a tué ? » Chacun des deux jeunes se mit à dire : « c’est moi qui l’a tué ». Le prophète leur dit : « Avez-vous essuyé vos épées ? » Ils répondirent « Non !» Le Messager d’Allah promena son regard sur les deux épées et dit : « Vous l’avez tué tous les deux ».



Les tués de part et d’autre :

La bataille aboutit à une défaite écrasante infligée aux mecquois et à une victoire sans conteste pour les musulmans.

Cette bataille fit 14 martyrs musulmans : six Mouhâjirîn et huit Ansârs. Quant Qouraychites, ils avaient subi de grosses pertes. 70 tués et 70 autres capturés parmi leurs dirigeants, leurs généraux et leurs héros. A la fin de la bataille, le prophète s’approcha des tués et dit : « Piètre clan que le vôtre à l’égard de votre prophète! Vous m’avez traité de menteur et les gens m’ont cru ; vous m’avez abandonné et les gens m’ont secouru ; vous m’avez fait sortir et les gens m’ont donné asile » Ensuite, il donna l’ordre de les jeter dans l’un des précipices de Badr. Selon Abou Talha.

Ensuite le prophète se mit à appeler les morts pas leurs noms et par ceux de leurs pères : « Ô tel fils de tel ! Ô tel fils de tel ! Réjouissez-vous d’avoir obéi à Allah et à Son messager ? Nous, nous avons vu se réaliser ce que, notre seigneur vous avait promis! Avez-vu se réaliser ce que votre seigneur vous a promis ? ». ‘Omar lui dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Comment peux-tu parler avec des corps sans âme ? » Il répondit :

« Vous n’entendez pas mieux qu’eux, seulement ils ne répondent pas »



Al Qor-ân fait allusion à la bataille de Badr :

A propos de cette bataille, Allah révéla la sourate Al Anfâl (08).

Cette sourate est, pour ainsi dire, un commentaire fait par Allah au sujet de la bataille, commentaire très différent de celui que les rois et les généraux font habituellement après avoir remporté la victoire.

Tout d’abord, Allah y attire l’attention des musulmans sur les failles et les exagérations dont ils étaient en partie responsables de manière à purifier leurs âmes et parfaire leur moralité. Ensuite il fait l’éloge de ce qu’une telle victoire comportait comme soutien, assistance et secours d’Allah. Il rappela cela aux musulmans de façon à les amener à ne pas s’illusionner sur leur courage et leur bravoure, ce qui les porterait vers la vanité et l’orgueil.

Mieux, il leur précisa les nobles buts et objectifs que poursuivait le prophète au cours de cette bataille redoutable et sanglante, portant à leur connaissance les objectifs moraux à la base des conquêtes et des batailles.

Allah , dans la sourate, s’adresse aussi aux polythéistes, aux hypocrites, aux juifs et aux prisonniers de guerre, leur consacrant, à cet égard, un sermon éloquent de nature à les amener à se soumettre à la vérité et à l’accepter en tant que telle.

Il s’adressa ensuite aux musulmans, au sujet du butin, établissant à leur intention les principes et les normes devant régir une telle question. En matière de guerre et de paix, il leur fournit la législation dont ils avaient le plus besoin, à cette étape de l’appel islamique, de manière à différencier leurs guerres de celles des gens de l’époque préislamique, à assurer leur supériorité morale et éthique et à montrer au monde que l’Islam n’était pas une simple disposition théorique mais une religion instruisant ses adeptes dans la pratique, conformément aux bases et aux principes qu’elle définissait et mettait en œuvre.

Enfin, dans cette sourate, Allah définit certaines des lois de l’état islamique, lois faisant la différence entre les musulmans vivant à l’intérieur et les autres populations installées à l’extérieur de l’état.

A l’an 2 de l’Hégire, Allah imposa l’obligation d’observer le jeûne du mois de Ramadhân ainsi que celle de s’acquitter de Zakât Al-Fitr (aumône légale extraite en fin de carême). De même il définit les quantités à extraire dans l’autre forme de Zakât.

L’imposition de Zakât Al-Fitr et la précision des quantités à extraire au regard de l’autre forme de Zakât étaient destinés à ôter un certain nombre des fardeaux pesant sur une multitude de Mouhâjirîn ou réfugiés sans ressources ni revenus.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:08

Les Activités Militaires entre Badr et Ohod





La bataille de Badr fut la première lutte armée entre les musulmans et les polythéistes. Ce fut une bataille rangée qui apporta aux musulmans une victoire décisive au su et au vu de tous les arabes. Ceux qui étaient les plus déçus par l’aboutissement d’une telle bataille, furent ceux-là mêmes qui, directement, y subirent de grosses pertes, à savoir les polythéistes, et aussi ceux qui considéraient la puissance et la victoire acquises par les musulmans comme étant un coup dur porté à leur entité religieuse et économique, à savoir les juifs.

En effet, depuis que les musulmans avaient remporté la victoire de Badr, ces deux factions faisaient preuve de rancœur et de rage :

« L’on peut voir que les pires ennemis des croyants sont les juifs et les associateurs » (5 : 82)

A Médine, des éléments appartenant à l’une ou l’autre des deux factions s’étaient convertis à l’Islam lorsqu’ils virent qu’il ne leur restait, pour conserver leur puissance, que d’embrasser cette religion. Ceux là étaient ‘Abdoullah ibn Oubay et ses compagnons. Cette troisième faction n’était pas moins en colère que les deux premières.

Il y avait là une quatrième faction, à savoir les bédouins errant autour de Médine : Ceux-ci ne s’intéressaient pas à la question d’infidélité et de fidélité, n’étant en fait que des gens enclins au vol et au pillage. Néanmoins cette victoire acquise par les musulmans les jetait dans l’inquiétude et dans l’émoi. En effet, ils craignaient l’avènement à Médine d’un état fort de nature à les empêcher de gagner leur vie par le vol et le pillage. Aussi, haïssaient-ils les musulmans dont ils devenaient ainsi les ennemis.

Il ressort de tout cela que la victoire de Badr apporta aux musulmans force, puissance et dignité mais aussi à maints égards les exposa à la haine. Chacune des dites factions adopta la stratégie qu’elle considérait comme la plus apte à la mettre en mesure d’atteindre ses objectifs. Alors qu’une faction constituée de gens résidant à Médine et dans les localités environnantes, mettait en œuvre des complots et de secrètes machinations sous le couvert de l’Islam, une autre composée de juifs manifestait son hostilité.

La Mecque, elle, menaçait de frapper un grand coup, déclarant ouvertement son désir de vengeance et en état manifeste de mobilisation générale.

Effectivement les Qouraychites menèrent une terrible expédition jusqu’aux murs de Médine, expédition connue dans l’histoire sous le nom de « Ghazwat Ohod » et qui eut un mauvais effet sur la réputation, le renom, et la respectabilité des musulmans.



Complot pour l’assassinat du prophète :

La Mecque bouillonnait d’hostilité à l’égard du Messager d’Allah au point même que deux des ses fractions fussent amenées à monter un complot pour, selon elles, supprimer l’origine des divergences et des dissensions.

Peu après Badr, ‘Omayr ibn Wahb Al-Joummhi, l’un des satans de Qouraych et de ceux, qui toujours, maltraitaient le prophète et ses compagnons à la Mecque, lui dont le fils Wahb ibn ‘Omayr était retenu prisonnier, un jour, se trouva assis à proximité de la pierre, en compagnie de Safwân ibn Omayya.

Alors, rappelant le malheur des gens dans le ravin, il dit : « Il ne fait pas bon vivre après eux ». ‘Omayr lui dit : « Tu as raison! Moi, si je n’avais pas une dette que je n’arrive pas à payer et une famille dont je crains l’égarement après moi, j’enfourcherais mon cheval pour aller tuer Mouhammad car, j’ai avant tout, une raison de le faire, dans la mesure où il garde mon fils comme prisonnier »

Profitant de l’occasion, Safwân lui dit : « Je me charge de ta dette que je paierai à ta place. Ta famille sera la mienne et je la réconforterai aussi longtemps qu’elle sera là. Rien ne lui manquera que, moi, je possède ». ‘Omayr lui dit : « Alors, sois discret, que l’affaire reste entre nous ! ». Safwân lui dit : « Vas-y »

Après une telle entente, ‘Omayr fit aiguiser son sabre et partit à Médine. A son arrivée, il se rendit à la mosquée ; mais juste au moment où, à la porte de celle-ci, il faisait s’agenouiller sa monture, il vit ‘Omar ibn Al-Khattâb , entouré d’un groupe de musulmans à qui il entretenait des faveurs d’Allah qui dit : << Il ne vient que pour le mal ».

Sur ces mots, ‘Omar alla voir le prophète et lui dit : « Ô prophète d’Allah! Voici l’ennemi d’Allah ‘Omayr. Il est venu l’épée en bandoulière ». Le prophète lui dit : « Fais le entrer ». Alors ‘Omayr entra, la gaine de son sabre au travers de sa poitrine. ‘Omar dit à un groupe de musulmans médinois : « Allez vous asseoir prés du prophète et surveillez bien ce pervers! Il n’inspire aucune confiance ». A la vue de ‘Omayr, le prophète dit à ‘Omar qui déjà avait la main sur son épée : « ‘Omar! Fais le venir. Approche toi ‘Omayr » celui-ci s’approcha et dit « Ayez une bonne matinée ». Le prophète lui dit : « Allah nous a donné une salutation bien meilleure que la tienne, ‘Amir, à savoir Salâm (la paix) salutation propre aux gens du paradis ». Ensuite, il ajouta « Qu’est ce qui t’amène ‘Omayr » Celui-ci répondit « Je suis venu au sujet de ce prisonnier entre vos mains, je veux que vous le traitiez avec égards » Le prophète reprit : « Dis-moi la vérité ! Qu’est ce qui t’amène ? » ‘Omayr dit : « Je ne suis venu que pour cela ». A ce moment l’Envoyé d’Allah s’adressa à lui en ces termes : « Au contraire, l’affaire est ceci : un jour tu étais assis avec Safwân ibn Oumayya près de la pierre. Vous vous êtes rappelés les Qouraychites jetés dans le ravin et ensuite tu as dit : « N’eût été ma dette et ma famille, j’irai tuer Mouhammad » Alors Safwân s’est chargé de ta dette et de ta famille, à la condition que tu me tue ; mais Allah fait écran entre nous et tu n’atteindras pas ton objectif »

Sur ces mots, ‘Omayr dit : « J’atteste que tu es le Messager d’Allah. Ô Messager d’Allah ! Nous te démentions et te traitons de faux et que tu nous rapportais du ciel et ce qui t’était révélé. Ce que tu viens de dire n’était connu que de Safwân et de moi. Je jure que tes informations ne proviennent que d’Allah. Louange à Allah qui m’a guidé vers l’Islam, et m’a fait entreprendre cette démarche »

Après ce témoignage, il fit sa profession de foi. Le prophète dit à ses compagnons : « Instruisez votre frère de sa religion. Apprenez-lui Al Qor-ân et libérez son fils »

‘Omayr retourna à la Mecque où il continua de séjourner, appelant à l’Islam, Nombreux furent ceux qui devinrent musulmans grâce à lui.



L’expédition (Ghazwa) de Qaynouqâ’ :

Il a été présenté dans ce qui précède les clauses du pacte que l’Envoyé d’Allah avait conclu avec les juifs, pacte dont il tenait à faire appliquer toutes les dispositions.

Du coté des musulmans, l’application était effective et menée à la lettre. Quant aux juifs dont l’histoire était remplie de lâchetés et de trahisons, ils ne tardèrent pas à retrouver leurs tendances naturelles et à reprendre la méthode des complots, des intrigues, des provocations et des incitations aux troubles.

On rapporte que Châs ibn Qays, un vieillard juif foncièrement infidèle, rancunier et jaloux envers les musulmans, rencontra un jour un groupe de compagnons de l’Envoyé d’Allah composé d’Awsites et de Khazrajites réunis en conseil et s’entretenant de leurs affaires.

Voyant alors que ceux-ci traitaient dans l’entente, la cohésion et l’unité au nom de leur religion islamique, suite à l’hostilité qui sévissait entre eux à l’époque préislamique, il entra en colère et envoya un jeune juif qui lui tenait compagnie en lui disant : « Aborde-les, assieds-toi parmi eux et rappelle leur la bataille, de Bou’âth ainsi que la situation antérieure. Récite-leur les poèmes par lesquels ils polémiquaient ». Le jeune s’exécuta et aborda le groupe dans ce sens.

Alors les gens se laissèrent aller à des tiraillements et à des conflits d’orgueil. Mieux, deux hommes représentant les deux tribus s’affrontèrent, polémiquant l’un avec l’autre. Ensuite l’un dit à l’autre : « Si vous voulez nous allons reprendre la guerre civile qui régnait entre nous ». Les deux camps se fâchèrent et dirent « Nous nous donnons rendez-vous à midi! Aux armes! Au armes ». Ils prirent les armes et la guerre faillit éclater.

Mis au courant de l’histoire, l’Envoyé d’Allah accompagné d’un groupe de Mouhâjirîn, se présenta aux Ansârs et leur parla en ces termes : « Ô musulmans! Allah ! Allah ! Est-ce une affaire préislamique sur laquelle vous vous querellez alors que je suis parmi vous, après qu’Allah vous ait guidés vers l’Islam au moyen duquel il vous a honorés, séparés de l’époque préislamique, sauvés de l’impiété, uni vos cœurs ? »

Cela dit, les gens surent qu’il s’agissait là d’une initiative de Satan, d’un complot de leur ennemi. Les Awsites et les Khazrajites s’embrassèrent et se donnèrent des accolades les larmes aux yeux. Par la suite ils s’en allèrent en compagnie du prophète dans la docilité et l’obéissance.

Allah venait de les préserver du complot de son ennemi Châs ibn Qays.



Banou Qaynouqâ’ annulent le pacte :

Les juifs donnèrent libre cours à leur tempérament, exprimant ouvertement leurs mauvaises intentions, leur hostilité et leur haine. Le pire de tous était Ka’b ibn Al Achraf, poète riche, fortuné et puissant. De même, le pire des trois groupes représentés par les juifs était celui de Banî Qaynouqâ’ résidant à Médine même, dans un quartier portant leur nom.

C’était une tribu de bijoutiers, de forgerons, d’artisans fabriquant des vases et des objets d’arts. En raison d’une telle profession, ces juifs disposaient chacun d’un grand nombre d’outils de guerre. Ils étaient les plus courageux des juifs de Médine et les premiers à violer le pacte et à déshonorer leurs engagements.

Le nombre de leurs combattants se chiffrait à 700. Après la bataille de Badr, ils multiplièrent leurs incitations, commettant des actes de sabotage, ridiculisant et maltraitant tous ceux qui fréquentaient leur marché parmi les musulmans.

Lorsque leurs exactions et leurs oppressions se furent aggravées, le Messager d’Allah les réunit, les prévint et les appela à la droiture. Il les mit en garde contre les conséquences de la tyrannie et de l’agressivité. Toutefois, Banou Qaynouqâ’ devinrent plus méchants et orgueilleux.

A ce sujet Allah révéla :

« Dis aux mécréants : « Vous serez vaincus puis refoulés en masse vers l’Enfer. Ce sera le plus terrible lit de repos ». Ce fut pour vous un signe d’Allah quand les deux troupes se rencontrèrent. L’une combattait dans la voie d’Allah, l’autre était méchante. Aux yeux des impies, les croyants paraissaient le double de ce qu’ils étaient. Allah accorde son appui à qui Il veut. Quelle leçon à méditer pour les esprits clairvoyants » (3 :12-13)

Un jour, une femme arabe s’était présentée au marché de Banî Qaynouqâ’, où elle vendit une robe pour ensuite aller s’asseoir chez un bijoutier. On voulut à l’occasion découvrir son visage mais elle refusa. Alors le bijoutier se saisit d’une des extrémités de sa robe qu’il retroussa par derrière sans se faire remarquer si bien que celle-ci en se levant, fit voir ses parties intimes et sous la risée de son entourage, se mit à crier.

Au vu de cette situation, un musulman bondit sur le bijoutier juif et le tua mais les autres juifs se jetèrent sur lui et le tuèrent. La famille du musulman tué cria alors au secours, appelant les musulmans contre les juifs ; la confrontation était désormais inévitable.

Excédé par l’événement, le prophète marcha avec les soldats d’Allah sur Banî Qaynouqâ’ qui, le voyant venir, se retranchèrent dans leurs forteresses, mais pour être y assiégés de la manière la plus dure, cela se passait le samedi 14 ou 15 du mois de Chawwâl de l’an 2 de l’Hégire. Le siège dura 15 jours, Allah jeta la terreur dans leurs cœurs (car c’est ainsi qu’il procède toutes les fois qu’Il veut humilier un peuple et le mettre en déroute.) Les juifs se soumirent à l’autorité de l’Envoyé d’Allah avec leurs biens, leurs femmes et leurs enfants.

Oubay ibn Saloul, dans son rôle d’hypocrite insista auprès du prophète , lui demandant de leur accorder la grâce qu’il obtient. Cependant le prophète leur demanda de sortir de Médine et de ne plus s’en approcher.

Ainsi, Banou Qaynouqâ’ sortirent et se dirigèrent vers la banlieue de la Syrie où ils restèrent. Selon certains, au point de disparaître dans leur majorité.



L’expédition (Ghazwa) d’Ohod






Les Qouraychites s’emportaient de colère pour ce que les musulmans leur avaient fait subir à Badr : déroute, massacre de leurs héros et de leurs nobles, et brûlaient du désir d’assouvir leur vengeance.

A ce point les Qouraychites avaient même interdit de pleurer leurs tués à Badr et aussi de se précipiter de payer la rançon des prisonniers, de manière à empêcher les musulmans de se rendre compte de leur tristesse et de leur consternation.

A cette fin, ils se mirent à se préparer en conséquence. Leurs dirigeants les plus actifs et les plus engagés à mener cette bataille étaient ‘Ikrama ibn Abi Jahl, Safwân ibn Oumayya, Abou Soufyân ibn Harb et ‘Abdoullah ibn Abi Rabî’a.

A la fin de l’année, le Mecque acheva ses préparatifs. Ils y préparèrent 3000 combattants où l’on retrouvait les Qouraychites, leurs alliés et les Abyssins. Les généraux de Qouraych décidèrent de se faire accompagner par les femmes, de manière à enhardir les hommes. Ces femmes étaient au nombre de quinze.

L’armée comptait comme montures 3000 chameaux, 200 chevaux et comme équipements 700 cuirasses. Le commandement général était confié à Abi Soufyân ibn Harb, le commandement de la cavalerie à Khâlid ibn Al Walîd assisté par ‘Ikrama ibn abi Jahl et le drapeau à Banî ‘Abdid-Dâr.



Les musulmans se préparent à faire à face au cas d’urgence :

Suite au départ de l’ennemi, la nouvelle ne tarda pas à arriver aux oreilles du prophète , par conséquent Médine fut dans un état d’effarouchement généralisé ; ses hommes ne se séparaient plus de leurs armes, même en prière, pour parer à toute éventualité.

Un commando assurait la protection du Messager d’Allah et passait la nuit devant sa porte, les armes à la main. D’autres commandos postés aux entrées de Médine et aux chemins de montagne étaient aussi sur le qui-vive, de peur d’être pris à l’improviste. Des patrouilles de musulmans allaient à la découverte des mouvements de l’ennemi, faisant des va-et-vient sur les routes susceptibles d’être empruntées afin d’attaquer les musulmans.

Le prophète dirigea la prière du vendredi, prière suivie d’un sermon dans lequel il les exhorta à l’application et au gout de l’effort, les informant qu’ils remporteraient la victoire s’ils savaient être endurants. Il leur ordonna aussi de se préparer à rencontrer l’ennemi. Ses propos furent pour les gens, un facteur de motivation.

Il dirigea ensuite la prière du ‘Asr qui réunit une importante foule comprenant les gens des montagnes avant de rentrer chez lui en compagnie d’Abi Bakr et de ‘Omar qui l’enturbannèrent et l’habillèrent.

Le prophète s’arma alors de pied en cap puis, après avoir enfilé deux cuirasses, l’une sur l’autre, se saisit de son épée et se dirigea vers la foule qui, elle, l’attendait.



L’Envoyé d’Allah divisa son armée en 3 escadrons :

· L’escadron des Mouhâjirîn.

· L’escadron des Ansârs Awsites.

· L’escadron des Ansârs Khazrajites.



L’armée se composait de 1000 combattants dotés de 100 cuirasses et sans chevaux.



La rébellion de ‘Abdillah ibn Obay l’hypocrite et de ses compagnons :

Au point de l’aube, le prophète sortit vers Ac-Chawt où il accomplit la prière de l’aube. Désormais il était très proche de l’ennemi qu’il pouvait voir de la même manière que celui-ci l’apercevait. Là, ‘Abdoullah ibn Obay l’hypocrite se révolta et ensuite se retira emportant avec lui le tiers de l’effectif de l’armée de Médine, environ 300 combattants.

L’objectif de cette rébellion, en ces moments délicats, était de semer le trouble et la zizanie dans les rangs des musulmans, au moment où ceux-ci voyaient et entendaient l’ennemi. Il était question d’amener la majorité de l’armée à laisser tomber le prophète , de baisser le moral de ceux restant avec lui, alors que l’ennemi, lui, devenait plus courageux et résolus en regardant se dérouler le spectacle.

L’hypocrite était parvenu à réaliser tant soit peu l’objectif qu’il poursuivait, car, deux groupes de combattants étaient sur le point de lâcher prise, mais Allah se fit leur soutien si bien qu’ils se réarmèrent après une vague d’agitations qui les avait amenés à songer à se retirer et à battre en retraite.

A leur sujet, Allah qu’il soit honoré et glorifié dit :

« Deux groupes de vos combattants étaient sur le point de lâcher prise, mais Allah se fit leur soutien. N’est-ce pas à Allah que doivent se confier les croyants ? » (3 :122)

‘Abdoullah Ibn Haram , le père de Jâbir ibn ‘Adbillah , essaya de rappeler à ces hypocrites leur devoir en un moment aussi délicat.

Au sujet de tels hypocrites Allah dit :

« Et qu’il distingue les hypocrites. On avait dit à ceux-ci : « venez combattre dans la voie d’Allah, ou repoussez l’ennemi en augmentant le nombre des musulmans aux yeux de celui-ci ». Ils dirent : « Bien sûr que nous vous suivrons, si nous étions sûrs qu’il y aurait une guerre ». Ils étaient ce jour là plus prés de la mécréance que de la foi. Ils disaient de leurs bouches ce qui n’était pas dans leurs cœurs. Et Allah sait fort bien ce qu’ils cachaient » (3 :167)



Le plan de défense :

Dans cette position, le prophète prépara son armée et disposa les musulmans en ordre de combat. De surcroit il sélectionna les meilleurs archers de l’armée ; 50 au total, et en confia le commandement à ‘Abdillah ibn Jâbir , un bédouin appartenant aux musulmans de Médine.

Ensuite il leur donna l’ordre de prendre position sur une montagne située sur le côté sud de la vallée Qanât ; connue par la suite sous le nom de « Vallée des archers » au sud-est de la position occupée par les musulmans.

L’objectif en était ce que le prophète confia à ces archers dont il dit au commandant en chef : « Repousse loin de nous les cavaliers par les flèches, pour empêcher les ennemis de nous surprendre par derrière. Quoiqu’il en soit, reste à ta place, nous ne serons jamais devant toi » S’adressant ensuite aux archers eux-mêmes l’Envoyé d’Allah dit : « Protégez nos dos! Si vous voyez qu’on nous tue, ne nous portez pas secours. Si vous voyez qu’on nous capture, ne vous en mêlez pas »

En positionnant cette élite dans la montagne avec de telles instructions, le Messager d’Allah venait de fermer la seule brèche par laquelle la cavalerie ennemie pouvait s’infiltrer pour venir essayer d’envelopper et d’encercler les musulmans.

Il plaça ensuite à l’avant-garde des rangs un groupe d’élite constitué d’une multitude de musulmans affectés à l’infanterie et connus pour leur bravoure et leur intrépidité.

Il s’agissait là d’une stratégie pertinente propre à mettre en exergue le génie militaire du prophète et aucun général, quelle que fût sa compétence, n’aurait pu en proposer de plus précise et de plus sage. En effet, le prophète avait occupé le meilleur poste sur le champ de bataille où il avait été cependant devancé par l’ennemi.

Protège par la montagne par derrière et à droite, il allait aussi, sous le feu des combats trouver protection, par derrière et à gauche, grâce à la fermeture de la seule brèche ouverte du côté de l’armée musulmane.

Il avait choisi de camper dans un endroit élevé propre à lui assurer la sécurité si toutefois les musulmans étaient mis en déroute. Grâce à cette position, il n’en viendrait pas à prendre la fuite au risque de tomber entre les mains de l’ennemi et de se faire capturer.

Il pourrait également infliger des pertes cruelles à ses ennemis au moment même où ceux-ci songeraient à avancer, cherchant à le prendre d’assaut. Pour se faire, il avait obligé ses ennemis à se contenter d’occuper un endroit en contrebas, endroit à partir duquel il leur était très difficile de profiter des avantages de leur victoire éventuelle, très difficile également d’échapper aux musulmans, si toutefois la victoire devait revenir à ceux-ci.

De même, il compensa l’infériorité numérique en matière de combattants, par la mise en place d’un groupe d’élite choisi parmi les compagnons les plus courageux et les plus braves.

Voilà de quelle façon s’effectuèrent les préparatifs de l’armée du prophète au matin du samedi 7 du mois de Chawwâl, an 3 de l’Hégire.



Préparatifs de l’armée mecquoise :

Pour ce qui est des ennemis d’Allah , ils apprêtèrent leur armée selon un système de rangées.

Le commandement général était confié à Abi Soufyân d’ont la place était au centre de l’armée. Ils placèrent au flanc gauche ‘Ikrama ibn abi Jahl. Les fantassins étaient sous le commandement de Safwân ibn Omayya et les archers sous celui de ‘Abdillah ibn abi Rabî’a. Quant au drapeau, il était confié à un détachement constitué de Bani ‘Abdid-Dâr.

Les femmes Qouraychites conduites par Hind bint ‘Otba et épouse d’Abi Soufyân ont également pris part à la bataille.

Dans ce cadre, elles circulaient entre les rangs et, battant des tambours, encourageaient les soldats, les exhortaient au combat, aiguisaient la colère des héros incitaient à la férocité, et à la violence sous toutes ses formes.

Le tout premier accrochage :

Les deux armées s’approchèrent l’une et l’autre et la bataille allait commencer. Le premier à déclencher la lutte armée fut Talha ibn abi Talha Al ‘Abdâri. Celui-ci faisait partie des cavaliers Qouraychites les plus courageux. Les musulmans le surnommait le bélier du bataillon « Kabch Al-Katîba ».

Sorti des rangs des Qouraychites. Talha, monté sur un chameau, s’avança à la recherche d’un combat. Alors les gens s’en méfièrent vu son courage extrême. Toutefois Az-Zoubayr s’avança vers lui et, au lieu de lui laisser le temps de réagir, bondit sur lui comme un lion, au point de le rejoindre sur le chameau, puis, plongeant avec lui, le jeta à terre et le tua.

Ayant observé tout le déroulement de cette lutte merveilleuse, le Messager d’Allah , suivi en cela par les musulmans dit : « Allâhou Akbar! Allâhou Akbar !». Il fit l’éloge d’Az-Zoubayr et dit en ce qui le concerne : « Chaque prophète a un partisan et le mien est Az-Zoubayr ».

A la suite d’un tel duel, la bataille commença. La violence des affrontements était partout sur le champ de bataille et la lutte se focalisa autour du drapeau des Qouraychites.

Les musulmans ont atteint leur premier objectif, celui d’exterminer tous les porte-drapeaux, de rudes combats se déroulaient ailleurs sur le champ de bataille. Mus par la foi, les musulmans comparables à un ouragan déchaîné se ruaient sur l’ennemi.

Abou Doujana qui portait un bandeau rouge à la tête, se saisit de l’épée de l’Envoyé d’Allah et, décidé à s’en servir de manière efficace, disparut dans la foule. Jamais il ne rencontrait un ennemi sans le tuer. Les rangs s’écroulaient sur son passage. Il s’avança au point d’aboutir à la dirigeante des femmes Qouraychites, sans savoir que s’était une femme. Cette femme était Hind.

A ce sujet Az-Zoubayr dit : « J’ai vu Aba Doujana brandir l’épée au dessus de la tête de Hind et ensuite baisser l’épée. Alors, j’ai dit : « Allah et Son messager savent mieux que quiconque justifier l’événement ».

Pour ce qui est de Hamza , il combattit aussi farouchement qu’un lion déchainé, il se jetait dans une aventure à nulle autre pareille, tous leurs héros le fuyaient.

Cependant Wahchi Ibn Harb, un esclave Abyssin à qui Hind avait promis de l’affranchir s’il arrive à tuer Hamza . Wahchi avait abouti à son objectif en lui lançant lâchement sa lance qui atterrit à son abdomen et le tua.

Malgré cette perte cruelle affectant les musulmans, les musulmans restaient maîtres de toute la situation.

Voilà l’atmosphère qui régnait sur le champ de bataille. L’armée musulmane, malgré son nombre inférieur en combattants, contrôlait toute la situation, tant et si bien que la détermination de l’élite des Qouraychites finit par s’affaiblir, leurs rangs commençant à se disperser à droite, à gauche, en avant et en arrière.

Ils commencèrent à battre en retraite, prenant leurs jambes à leurs cous, oubliant leurs perspectives de vengeance et de restauration de la puissance, de la gloire et de la respectabilité de leur armée.



L’erreur monumentale des archers :

Alors que la petite armée musulmane enregistrait, encore une fois, une victoire écrasante non moins belle que celle déjà acquise à la bataille de Badr une erreur monumentale imputable à la majorité du peloton des archers fut commise et de la sorte conduisit au total revirement de la situation, et partant, à des pertes cruelles dans les rangs des musulmans.

Cette erreur qui faillit même faire tuer le prophète porta beaucoup atteinte à la réputation et au respect dont jouissaient les musulmans après leur victoire à Badr.

Nous avons déjà eu à exposer les instructions très précises que l’Envoyé d’Allah avait donné à l’ensemble de ces archers, demandant à ceux-ci de rester à leur poste quelle que soit l’issue de la bataille.

Toutefois, malgré de telles instructions, les archers observant les musulmans arracher le butin à l’ennemi finirent par céder à la tentation et à se dire les uns aux autres « Le butin! Le butin! Vos amis ont gagné! Qu’est-ce que vous attendez ? ». Quant à leur commandant en chef. ‘Abdoullah ibn Joubayr , il se mettait à leur rappeler les instructions du prophète en disant : « Avez-vous oublié ce que l’Envoyé d’Allah vous a dit ?»

Cependant personne n’a écoute et 40 des archers ou plus ont déserté leurs postes sur la montagne pour aller rejoindre les autres et prendre part au rassemblement du butin. De la sorte, le flanc des musulmans était désormais dégarni.

Il n’y avait plus qu’Ibn Joubayr et neuf de ses compagnons au plus. Ceux-ci restaient attachés à leurs postes, déterminés à y être jusqu’au moment où leur viendrait l’autorisation de le quitter.



Khâlid Ibn Al-Walîd encercle l’armée musulmane :

Khâlid Ibn Al-Walîd saisit la belle occasion qui s’offrait à lui, en faisant un rapide tête à queue, prit l’armée musulmane par derrière. Ce faisant, il ne tarda pas à exterminer ‘Abdallah ibn Joubayr et ses compagnons, avant de fondre sur les musulmans par derrière.

Les cavaliers poussèrent un cri informant leurs amis en fuite que la situation avait changé. Alors ceux-ci rebroussèrent chemin et se jetèrent sur les musulmans.

Une de leurs femmes, ‘Omra bint ‘Alqama Al-Hârithia se dépêcha de relever le drapeau tombé à terre. Ceux-ci entourèrent l’étendard et se mirent à s’appeler les uns les autres. Ensuite faisant bloc contre les musulmans, ils se déterminèrent à se battre, encerclant les musulmans par devant et par derrière occupant les deux moitiés du champ de bataille.



L’héroïque attitude du Messager d’Allah :

Le prophète était pendant ce temps au sein d’un petit commando composé de neuf de ses compagnons et situé à l’arrière-garde des musulmans. Il était en train d’observer les musulmans combattre et poursuivre l’ennemi, lorsqu’il fut totalement pris au dépourvu par les cavaliers de Khâlid.



Alors deux solutions s’offrirent à lui :

· Se dépêcher d’échapper en compagnie de ses neufs compagnons vers un endroit en sécurité, laissant son armée encerclée.

· Prendre des risques et alors, appeler ses compagnons à se regrouper autour de lui pour constituer un front solide en compagnie duquel il ferait son chemin vers son armée encerclée sur les plateaux d’Ohod. C’est alors que se manifestèrent le génie et le courage à nuls autres pareils du prophète.





En effet, élevant la voix, il appela ses compagnons : « Serviteurs d’Allah ! » sachant pertinemment que les Qouraychites l’entendraient bien avant les musulmans. Néanmoins, il les interpela et les appela en s’exposant aux risques que faisait courir la délicatesse du moment.



La dispersion des musulmans au vu de la situation :

Quant aux musulmans, certains d’entre eux perdirent la raison dés qu’ils se virent encercler. Ne pensant plus qu’à eux-mêmes ils quittèrent le champ de bataille.

Il y en avait parmi eux qui fuyaient vers Médine et finirent par l’atteindre alors que les autres se réfugiaient sur les sommets des montagnes. Certains fuyards revenaient se mêler aux Qouraychites à tel point que les deux troupes restèrent indistinctes l’une de l’autre.

Il y eut un grand désarroi dans les rangs de ces gens chez qui l’anarchie était générale et dont la plupart, égarés, ne savaient où donner de la tête. Sur ces entrefaites, ils entendirent quelqu’un s’écrier « On a tué Mouhammad » et ceci en leur faisant perdre ce qui leur restait comme raison. Certains, arrêtent de combattre, jetèrent leurs armes pour se rendre. D’autres pensèrent à prendre contact avec ‘Abdillah ibn ‘Obay, le chef des hypocrites, afin d’obtenir de la clémence auprès d’Abi Soufyân.

Passant prés de ceux-ci qui baissaient les bras, Anas ibn An-Nadir dit : « Qu’attendez-vous ? » Ils répondirent : « On a tué le prophète » Anas reprit : « A quoi bon vivre après lui : Debout! Allez mourir pour la même cause »

Cela dit, il avança et, rencontra Sa’d ibn Mou’âth , qui lui dit : « Où vas-tu, Aba ‘Omar ? » Il lui répondit : « Au souffle du paradis, Sa’d, je le ressens en moi-même ». Sur ces mots, il s’en alla et combattit jusqu’au moment où on le tua.

Grâce à un tel esprit de sacrifice, les musulmans retrouvèrent leur moral, leur droiture et leurs esprits. De la sorte ils renoncèrent à l’idée de reddition et de prise de contact avec Ibn Obay puis, reprenant leurs armes, attaquèrent les associateurs, essayant de se frayer un chemin vers le poste de commandement.

Ils venaient d’apprendre que la nouvelle du meurtre du prophète était fausse; ceci les enhardit et les rendit tellement forts qu’ils purent échapper à l’encerclement, pour arriver à se regrouper dans un endroit difficile d’accès après une rude bataille et un combat acharné.

Il y avait là un troisième groupe s’occupant uniquement de l’Envoyé d’Allah et qui avait accouru vers lui au début de l’encerclement.

Alors, les combats faisaient rage autour du prophète entouré de neuf compagnons, un combat sans merci au cours duquel se manifestèrent des formes rarissimes d’amour, de dévouement, de courage et bravoure du coté des musulmans.

Sept compagnons trouvèrent la mort dans ces affrontements, il ne restait avec l’Envoyé d’Allah que deux Mouhâjirîn. C’était le moment le plus critique de la vie du prophète t une belle occasion pour ses ennemis qui, du reste ne tardèrent pas à en profiter, axant la bataille sur le prophète visant sa suppression.

Ainsi, ‘Otba ibn abi Waqqâs, jetant une pierre sur Messager d’Allah , lui cassa la dent située entre l’incisive et la canine de droite de sa mâchoire inférieure et le blessa à la lèvre inférieure.

Ensuite, ‘Abdoullah ibn Ch-hâb Az-Zouhri le blessa au front après quoi, un cavalier acharné du nom de ‘Abdillah ibn Qami’a l’aborda et lui donna un violent coup à l’épaule, coup dont il devait se plaindre pendant plus d’un mois, mais qui n’avait pas pu déchirer les deux cuirasses qu’il portait. Ce même cavalier le gifla aussi, avec la même violence qu’au premier coup, au point d’enfoncer dans sa joue deux des crochets de son casque en fer.

Le rapport fait par At-Tabarâni mentionne que le prophète dit alors : « Qu’Allah ait une colère plus furieuse à l’encontre de ceux qui ensanglantent le visage de leur Messager », cela dit, il resta un moment et reprit :

« Allah ! Pardonne à mon peuple car il ne sait pas ce qu’il fait ».

Il ne faisait aucun doute que les Qouraychites visaient à mettre fin à la vie du prophète mais les deux compagnons qui sont à ses cotés montrèrent une bravoure rarissime et se mirent à combattre avec un courage sans pareil. Ils combattirent tant et si bien que le commando des Qouraychites fut éloigné du prophète .

Tout cela se passa à une vitesse fulgurante, les autres compagnons ne tardaient pas à rejoindre le prophète et constituèrent avec leurs corps et de leurs armes un mur de protection et amplifièrent la violence des coups qu’ils portaient à l’ennemi pour en repousser les attaques.

Le premier de ceux-là à venir rejoindre le prophète fut son second dans la grotte : Abou Bakr As-Siddîq .

Les Qouraychites devenaient de plus en plus nombreux, leurs assauts s’intensifièrent contre les musulmans. L’Envoyé d’Allah tomba même dans l’un des trous creusé comme guet-apens par Abi ‘Amir le crapuleux et s’érafla le genou. ‘Ali le prit par la main. Talha ibn ‘Oubaydillah l’embrassa et le souleva.

Les musulmans au cours de cette bataille réalisèrent des exploits rarissimes et des sacrifices auxquels l’histoire n’avait jamais connu de pareils. Abou Talha s’offrait en mur de protection devant le Messager d’Allah , exposant sa protection pour le protéger des flèches de l’ennemi.

Grâce à une telle bravoure, le détachement en question, en retrait organisé, atteignit la passe dans la montagne et fraya pour le reste de l’armée un passage vers le point de sécurité où il devait venir le rejoindre. De la sorte, le génie de Khâlid échoua devant celui du Messager d’Allah .



Dernière attaque des Qouraychites :

Après que l’Envoyé d’Allah se fût installé à son poste de commandement, dans la passe, les Qouraychites lancèrent une dernière attaque pour massacrer les musulmans.

Ibn Is-hâq dit : « Alors que l’Envoyé d’Allah était à la passe, un peloton de Qouraychites escalada la montagne sous la conduite d’Abi Soufyân et de Khâlid ibn Al-Walîd. Alors il dit : « Il ne convient pas qu’ils soient au dessus de nous » A l’occasion, ‘Omar Ibn Al-Khattâb flanqué d’un groupe constitué de Mouhâjirîn combattit de telle sorte que le peloton ennemi descendit de la montagne.

Etant donné que les Qouraychites ne savaient rien du prophète , mais étaient presque certains de l’avoir tué, ils regagnèrent leur base et se mirent à préparer leur retour à la Mecque.

Certains d’entre eux, y compris des femmes, s’occupèrent à mutiler et à profaner les martyrs musulmans, coupant leurs oreilles, leurs nez et leurs sexes. Hind bint ‘Otba éventra Hamza et ensuite lui sortit le foie qu’elle mâcha avant de le cracher faute de pouvoir l’avaler. Utilisant, les oreilles et les nez coupés, elle se fit des colliers et des bracelets de cheville.



Regroupement et inhumation des martyrs :

Surplombant les martyrs, l’Envoyé d’Allah dit : « Je suis témoin de ceux-ci. Il n’y a point de blessé dans la voie d’Allah qui ne sera au jour de la résurrection, ressuscité par Allah, la blessure ravivée, la couleur du sang et le parfum du musc ».

Certains parmi les compagnons avaient déjà transporté leurs martyrs à Médine, mais le prophète leur donna l’ordre de les ramener et de les ensevelir sur les lieux. Il donna l’ordre de ne pas faire de toilettage, de les enterrer tels qu’ils étaient à savoir avec leurs vêtements, après les avoir débarrassé de leurs armes armures.

Lorsque le Messager d’Allah vit ce qu’on avait fait à Hamza , son frère de lait, sa tristesse fut énorme.

Sa tante paternelle Safiyya se présenta et voulut voir son frère Hamza , mais le Messager d’Allah donna à Az-Zoubayr , le fils de celle-ci, l’ordre de l’écarter de la scène.

Alors Safiyya dit : « Et pourquoi pas ? J’ai appris qu’on a profané le cadavre de mon frère pour sa foi en Allah. Cela ne nous a pas ravi, mais à coup sûr, s’il plaît à Allah, je serai patiente et résignée » Ainsi, elle s’approcha de son frère et, après l’avoir observé, pria pour lui et dit : « A Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons » et demanda pour lui le pardon d’Allah , après quoi le prophète donna l’ordre d’enterrer Hamza dans la même tombe que ‘Abdillah ibn Jahch qui était son neveu du coté maternel et aussi son frère de lait.

Ibn Mas’oud dit « Nous n’avions jamais vu le prophète pleurer aussi amèrement qu’il le fit à l’inhumation de Hamza ibn ‘Abdil-Mouttalib. Il l’orienta vers la Ka’ba, assista à son enterrement, se lamenta et finit par sangloter »



Retour à Médine :

Après avoir enterré les martyrs, loué, et imploré Allah , le Messager d’Allah prit la route vers Médine où les femmes croyantes et sincères lui apportèrent de belles illustrations d’affection et de dévouement.

Il annonça à Hamna bint Jahch sortie à sa rencontre la mort de son frère ‘Abdillah ibn Jahch , celle-ci garda son calme et sollicita à Allah le pardon du défunt.

Il lui annonça ensuite la mort de son oncle maternel Hamza ibn ‘Abdil-Mouttalib , celle-ci toujours calme demanda à Allah de pardonner au défunt.

Enfin il lui annonça la mort de son époux Mos’ab ibn ‘Omayr et là, Hamna cria, poussant des hurlements. Le prophète dit : « Le mari, chez sa femme, occupe une place exceptionnelle ».

Ensuite, il croisa une femme faisant partie de Banî Dinar, une femme d’ont on avait tué le mari, le frère et le père à Ohod. Lorsqu’on lui eut annoncé la nouvelle, cette femme dit : « Qu’est-il arrivé au prophète ?». Les gens répondirent : « Rien, il va bien Ô mère de tel! Grâce à Allah, il est va bien ». Elle reprit : « Montrez-le moi. Je veux le voir! » On le lui montra aussitôt. La femme s’adressa alors au prophète et lui dit : « Comme tu es sain et sauf, tout autre malheur n’est que détail ».

Alors l’Envoyé d’Allah dit : « Seigneur! Chasse la tristesse de leurs cœurs, dompte leur malheur! Comble de faveurs ceux qu’il ont laissés derrière ».

Quant aux tués de part et d’autre, de nombreux rapports s’accordent à dire qu’il y avait 70 tués côté musulman : 65 Ansârs (41 Khazrajites et 24 Awsites), un juif et 4 Mouhâjirîn.

S’agissant des tués côté Qouraychite, Ibn Is-hâq avait mentionné 22, toute fois les statistiques exactes obtenues après des études approfondies, donnent le chiffre de 37.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:11

L’expédition (Ghazwa) des Hamra Al-Asad :

Une fois à Médine, l’Envoyé d’Allah passa la nuit à réfléchir sur la situation. Il craignait que les Qouraychites, en se rendant compte qu’ils n’avaient guère tiré profit de leur victoire sur le champ de bataille, n’eussent à regretter amèrement, et à revenir sur leurs pas et, alors, une deuxième fois attaquer Médine.Il finit par prendre la résolution de se lancer à la poursuite de l’armée Mecquoise.

A cet égard, l’avis des expéditionnaires est que le prophète appela les gens à la nécessité de poursuivre l’ennemi, et cela, le lendemain de la bataille d’Ohod au matin, c'est-à-dire, le dimanche 8 Chwwâl, an 3 de l’Hégire.

Les musulmans approuvèrent son option malgré les douleurs causées leurs blessures et leurs craintes accrues. Ils dirent : « Nous obéirons à tous tes ordres »

Cependant les deux armées ne se sont pas croisées et ne se sont pas affrontées. L’Envoyé d’Allah séjourna trois jours à Hamra Al-Asad avant de retourner à Médine.

En définitive, l’expédition d’Ohod fut une guerre sans vainqueur au cours de laquelle, chacune des deux armées avait sa part de réussite et de perte. Chacune d’elle se retira des combats sans fuir le champ de bataille, ni quitter sa base dans la perspective d’aller occuper celle de l’ennemi et c’est cela le sens même d’une guerre sans vainqueur.

C’est à cela que réfère le verset :

« Gardez-vous de faiblir dans la poursuite de vos ennemis! Si vous souffrez, ils souffrent autant que vous. Mais vous attendez, du Seigneur ce qu’eux-mêmes se sauraient espérer » (4 : 104)

En fait ce verset établit une similitude entre les deux camps en matière de souffrance, ce qui prouve que les deux armées n’ont pas eu de défaite.

Au total 60 versets de la sourate Âl-‘Imrân (la famille de ‘Imrân) concernant la bataille d’Ohod dont ils commencent avant tout par mentionner la première phase. « Souviens-toi bien de cette matinée où tu quittas les tiens pour aller placer les infidèles aux postes de combat ».

Ces versets se terminent par un commentaire exhaustif fait à propos des résultats et principes de la bataille :

« Allah ne saurait laisser les croyants en l’état incertain où vous étiez sans distinguer les bons des pervers. Il ne saurait, non plus, vous dévoiler d’emblée l’inconnaissable. A cet effet, Allah élit qui Il veut parmi les prophètes. Croyez en Allah et en Ses messagers, et si vous croyez en Allah et le craignez, vous serez immensément bien rétribués » (3 : 179)



Les principes et buts louables de cette expédition :

La bataille d’Ohod renferme de grands avantages et principes divins dont les suivants :

· Le fait de faire connaître aux musulmans les conséquences néfastes de la désobéissance, le malheur résultant de la violation des interdits comme c’est le cas des archers qui abandonnèrent la position où l’Envoyé d’Allah les avait placés en leur intimant l’ordre d’y rester à tout prix.

· Les messagers d’habitude sont soumis aux épreuves mais l’issue finale leur appartient. Il s’agit là d’un principe extrêmement important car, en fait, s’ils triomphaient toujours, les croyants se verraient infiltrer par des non-croyants et l’on ne saurait distinguer le sincère du pervers. De même, s’ils perdaient toujours leur mission prophétique ne saurait être réalisée. Ainsi, le principe appelle la nécessité de combiner les deux démarches, de manière à distinguer le sincère du menteur. En effet, à l’époque, les hypocrites se cachaient dans les rangs des musulmans. Toutefois, lorsqu’Al Qor-ân eut apporté le récit, au moment même où ceux-ci faisaient semblant d’être sincères dans leurs actes et paroles, il n’y eut plus d’équivoque. Les musulmans, comprenant alors, qu’ils avaient des ennemis dans leurs maisons, se préparèrent en conséquence et se tinrent sur leurs gardes.

· Le fait de retarder le secours en certains lieux martyrise l’âme et en détruit la fierté, de sorte qu’en face des épreuves, les croyants endurent et font preuve de patience, alors que les hypocrites s’affligent et se font mauvais sang.

· Allah a préparé pour ses serviteurs croyants des maisons au paradis, maisons que ceux-ci n’atteindront pas par leurs œuvres mais par leurs capacités à supporter les épreuves.



Les Expéditions entre Ohod et Al-Ahzâb





· La tragédie d’Ohod eut un effet néfaste sur la réputation des croyants. En effet, elle abaissa leur prestige et mit fin à la crainte ressentie à leur égard. Les difficultés augmentèrent au plan interne et externe et le danger était partout aux alentours de la ville. Les juifs, les bédouins et les hypocrites ne cachaient plus leur intimité, chacun de leurs groupes s’évertuait, en ce qui le concerne, à faire mal aux croyants, mais aussi à réaliser son ambition à savoir celle de les supprimer par extermination.

· Moins de 2 mois après Ohod, Banou Asad se préparèrent à attaquer Médine. Ensuite, au mois de Safar de l’an 4 de l’Hégire, les tribus appartenant à ‘Adl et à Qâra, montèrent un guet-apens et tuèrent 10 des compagnons. Au cours du même mois, Banou ‘Amir montant un piège du même genre, tuèrent 70 compagnons. Une telle bataille fut connue sous le nom de l’Evénement Bir Ma’ouna.

· Au cours de la même période, Banou An-Nadhîr qui ne cessaient de déclarer ouvertement leur hostilité, dressèrent, au mois Rabî’ Al-Awwal de l’an 4 de l’Hégire, un piège destiné à l’assassinat de l’Envoyé d’Allah . Banou Ghatafân osèrent même songer à envahir Médine au mois de Joumâda Al-Oula de l’an 4.

· Du fait de la perte de leur prestige à la bataille d’Ohod, les musulmans donc pour l’instant, s’exposaient aux dangers. Toutefois, la sagesse du prophète détourna tous ces courants, rétablit le respect perdu par les musulmans et aussi, dans ce cadre, la supériorité et la gloire.

· Un certain nombre de manœuvres contribuèrent non seulement à rendre effectif le respect des musulmans mais aussi et surtout à accroître un tel respect. Et cela par de nombreuses expéditions menées par les compagnons (Sariyya) et des missions à savoir :

· L’expédition d’Abi Salama contre Banou Khouzayma qui était la première tribu à se dresser contre les musulmans après la bataille d’Ohod. Les services de renseignements de Médine, un jour rapportèrent que Talha et Salama, les deux enfants de Khouwaylid, suivis en cela par leur tribu et leurs alliés, appelaient Banî Asad ibn Khouzayma à guerroyer contre le prophète . Prévenus d’une telle attaque, celui-ci se dépêcha d’envoyer une expédition forte de 150 combattants qui allèrent surprendre l’ennemi dans leurs propres demeures avant même qu’ils n’eussent le temps de lancer leur attaque. Cette expédition eut lieu le 1er Mouharram de l’an 4. à son retour, Abou Salama commença à souffrir des blessures qu’il avait reçues à Ohod et ne tarda à en mourir.

· La mission de ‘Abdillah ibn Anîs après que les services de renseignements de Médine rapportèrent que Khâlid ibn Soufyân Al-Houthali était en train de mobiliser du monde pour se jeter sur les musulmans. Le prophète envoya ‘Abdillah ibn Anîs afin de mettre Khâlid hors état de nuire.

· La mission d’Ar-Raji’a qui se déroula au mois de Safar de l’an 4 où des personnes de ‘Adhl et Qâra se présentèrent au prophète . Se réclamant de l’Islam, ils lui demandèrent d’envoyer avec eux des gens qui auraient pour tâche de les instruire de leur religion et de leur enseigner Al Qor-ân, le Messager d’Allah finit par envoyer avec eux 6 hommes (selon Ibn Is-hâq) et 10 (selon Al-Boukhârî). Arrivés à Houthayl, ces lâches appelèrent contre eux Banou Lihyân, ces derniers les suivirent, recherchèrent leurs traces pour ensuite les rattraper et les encercler. Leur objectif était de les livrer aux Qouraychites, cependant les musulmans n’ont pas cédé et se sont battus jusqu’à la mort exception faite de Khoubayb et Zayd qui ont été vendus. Le premier a été crucifié et le second mutilé par Safwân Ibn Omayya.

· La tragédie de Bir Ma’ouna qui se déroula au même mois que le massacre d’Ar-Rajî’a, toutefois cet événement était encore plus atroce et plus abominable. En effet Abou Bara ‘Amir ibn Mâlik vint demander au prophète de l’assister et l’aider à appeler les gens de Najd à l’Islam, l’Envoyé d’Allah envoya avec lui 70 musulmans; c’était un groupe de dirigeants, d’hommes éminents et de récitateurs du Qor-ân choisis parmi les meilleurs. Les compagnons chargèrent Haram ibn Milhan le frère d’Oumm Salîm de remettre une lettre à l’ennemi d’Allah ‘Amir ibn At-Toufayl. Celui-ci ne lit même pas la lettre et donne l’ordre d’en tuer le porteur en lui plantant une lance par derrière. Aussitôt après, l’ennemi d’Allah essaya de mobiliser Banî ‘Amir pour combattre les autres musulmans, mais ceux-ci refusèrent en tant que voisins d’Abi Bara. Alors il s’adressa à Banî Salîm et eut une réponse favorable de la part de ‘Asiyya, de Ra’l et de Thakwran. Ceux-ci vinrent encercler les compagnons de l’Envoyé d’Allah et les tuèrent jusqu’au dernier à l’exception de Ka’b ibn Zayd ibn An-Najjâr.

· La Ghazwa de Banî An-Nadhîr. Il était évident que les juifs s’enflammaient de colère contre l’Islam et les musulmans. Toutefois ils n’étaient pas des gens disposés à faire la guerre, restant plus enclins aux intrigues et aux complots. Ils manifestaient au grand jour leur hostilité et leur haine, utilisaient certaines ruses pour nuire aux musulmans sans avoir à se battre, malgré tout ce qu’il y avait entre eux et ces musulmans comme alliances et comme pactes. Ils prirent leur courage à deux mains et se mirent à manifester leur hostilité et leur perfidie, commençant à aller secrètement prendre contact avec les hypocrites et les païens de la Mecque avec qui ils collaboraient au détriment des musulmans. Le prophète se montra tellement patient qu’ils devinrent plus audacieux après les tragédies d’Ar-Rajî’a et de Bir Ma’ouna allant même jusqu’à un complot visant à le supprimer. Le prophète et ses compagnons se sont installés à côté d’un mur de l’une de leurs maisons. Les juifs en aparté se concertèrent les uns les autres, Satan leur embellit leur perversité naturelle et voilà qu’ils se mirent à comploter, pour assassiner le prophète . Toutefois Jibrîl, dépêché par le Maitre des Mondes, vint informer le Messager d’Allah de ce qu’ils avaient l’intention de faire. Celui-ci se leva aussitôt et se dirigea vers Médine. Il informa ses compagnons de ce que les juifs voulaient faire et il ne tarda pas à envoyer Mouhammad Ibn Maslama auprès de Banî An-Nadhîr leur dire de sa part : « Sortez de Médine, nous n’y cohabiterons plus. Je vous donne un délai de 10 jours au-delà duquel, je trancherai le cou de quiconque d’entre vous me tombe sous la main » Après le refus de Banî An-Nadhîr l’Envoyé d’Allah avait décidé de les assiéger, un siège qui dura 6 jours (10 de l’avis de certains). Allah jeta de la terreur dans le cœur des assiégés qui en débâcle, prêts à déposer les armes et à se rendre, envoyèrent dire au prophète : « D’accord! Nous allons sortir de Médine ». Celui-ci leur imposa une condition selon laquelle ils pouvaient sortir avec leurs familles, emportant tout ce qu’ils pouvaient transporter à dos de chameaux, exception faite de leurs armes. Au cours de cette Ghazwa, Allah révéla la sourate Al Hachr (L’exode n°59) en entier.

· La deuxième Ghazwa de Badr Une expédition sans combat où le prophète se dépêcha à Badr avec 1500 hommes et 5 cavaliersafind’affronter Aba Soufyân et les Qouraychites jusqu’à la victoire définitive du groupe le plus droit et le plus capable de résistance. Cependant la fermeté, le courage et la détermination des musulmans à en découdre une bonne fois pour toute avec les Qouraychites, donna à ces derniers une grosse frayeur et décidèrent avec leur chef Abou Soufyân de rebrousser chemin avant même d’apercevoir le Messager d’Allah et ses fidèles compagnons qui après une longue attente rentrèrent à Médine, forts, respectés et maitres de la situation.

· La Ghazwa de Doumatil-Jandalqui avait vu le jour après que l’Envoyé d’Allah avait reçu la nouvelle selon laquelle les tribus basées autour de Doumatil – Jandal, tout prés de la Syrie, faisaient du brigandage, à ce niveau et détroussaient les passants. La nouvelle précisa aussi que ces tribus avaient mobilisé des masses pour s’attaquer Médine. C’est ainsi que le prophète à la tête de 1000 hommes se mit à marcher le jour et à se cacher la nuit au point de suspendre ses ennemis qui laissèrent tout tomber pour s’enfuir. Au cours de cette expédition le prophète fit la paix avec Ouyayna ibn Hisn. Grâce à de telles initiatives rapides et décisives et à de telles stratégies judicieuses, le prophète put instaurer la sécurité, répandre l’Islam dans la région, contrôler la situation, faire connaître aux musulmans de meilleurs jours, réduire les difficultés internes et externes dont ceux-ci étaient envahis de tous côtés. Les Qouraychites, venaient de décider de ne pas s’attaquer aux musulmans. En conséquence de tout cela, les compagnons trouvèrent le temps de répandre l’Islam et de communiquer le la parole du Maitre des univers.

La Ghazwa contre Al-Ahzâb (les coalisés)




Au fil du temps, les musulmans prirent le dessus au point d’étendre leur domination et de consolider leur pouvoir. Au vu de cette situation, les juifs s’enflammèrent de rage, recommencèrent à comploter contre les musulmans et se mirent à s’équiper pour asséner à ceux-ci un coup destiné à les exterminer pour de bon. Toutefois, ne trouvant pas en eux-mêmes le courage nécessaire pour oser directement, se mesurer aux musulmans, ils montèrent dans ce cadre un complot à la fois redoutable et odieux.

A ce sujet 20 hommes comprenant des dirigeants juifs et des chefs se réclamant de Banî An-Nadhîr allèrent prendre contact avec les Qouraychites à la Mecque dans la perspective de les pousser à s’attaquer à l’Envoyé d’Allah , de conclure avec eux une alliance contre celui-ci, promettant de leur porter secours. Les Qouraychites leur réservèrent une réponse favorable.

Au terme de cette entrevue, la délégation juive se rendit également chez Ghatafân auxquels elle lança le même appel à la belligérance. Ainsi dirigeants et chefs juifs réussirent, à mobiliser les factions d’infidélité contre le prophète et les musulmans. Suite à de telles alliances, Qouraych, Kinâna et leurs alliés parmi Touhama sortirent du sud sous la conduite d’Abi Soufyân, avec une armée forte de 4000 hommes. Ils furent rejoints par Banî Az-Zahrân, Banî Ghatafân, Banou Fazara, Banou Mourra et Banou Achja’ ; Banou Asad et bien d’autres furent aussi au nombre des partants.

Toutes ces factions se mirent en route avec une armée gigantesque forte de 10 000 combattants qui encercla Médine, une armée d’ont l’effectif était peut-être supérieur au nombre de femmes, d’enfants, de jeunes hommes et de vieillards vivant à Médine. Si jamais les factions et leurs soldats étaient parvenus aux murs de Médine se serait le plus grand danger sur la vie des musulmans.

Cependant, sur le qui-vive, l’état-major de Médine ne cessait d’occuper tous les points sensibles et stratégiques, d’interroger la situation et d’apprécier les développements. Les coalisés ne faisaient presque aucun mouvement que les services de renseignements de Médine ne vinrent aussitôt rapporter à l’état-major des musulmans, le prévenant du danger.

L’Envoyé d’Allah se dépêcha de convoquer un conseil consultatif au sommet au cours duquel il aborda la stratégie de défense de Médine. Après des discussions entre les généraux et les membres du conseil (Ach-Choura), on se rangea du côté de la proposition avancée par le noble compagnon du prophète Soulaymân Al Fârisi (le Perse) . Celui-ci dit : « Ô Messager d’Allah un jour, en terre persane, nous étions assiégés. Alors ce jour-là nous nous entourâmes d’une tranchée ».

Il s’agissait là d’une stratégie très efficace qu’à l’époque les arabes ne connaissaient pas encore et que le prophète ne tarda pas à mettre en application. Pour ce faire, il chargea chaque groupe de 10 personnes parmi les musulmans de creuser jusqu’à une longueur de 40 coudées. Ainsi, les musulmans, très actifs au travail réalisèrent la tranchée, encouragés en cela, par le prophète qui lui aussi s’était mis au travail.

Les musulmans étaient tenaillés par la faim, mais cela n’entama point leur détermination. Anas dit : « On apportait aux gens de la tranchée l’équivalent de deux poignées d’orge à partir desquelles on leur préparait une sauce repoussante, à l’odeur nauséabonde, qu’on leur servait. Quant à Abi Talha , il dit : « Nous nous sommes plaints de la faim auprès de l’Envoyé d’Allah ».

Dans ces circonstances, des signes de prophétie apparurent. Le prophète dont Jâbir ibn ‘Abdillah constatait la faim intense égorgea une bête. Sa femme moulut un Sa’ (mesure de grains) et ensuite vit secrètement demander au prophète de venir en compagnie d’un groupe de ses compagnons manger du repas qu’elle avait préparé.

Le prophète se leva alors suivi des 1000 personnes, tout le monde mangea. Néanmoins, il y avait toujours de la viande dans la marmite. La pâte était aussi inépuisable. La sœur de An-Nou’mân ibn Bachîr apporta à la tranchée une poignée de dattes destinée à son père et à son oncle maternel. A son passage à côté du prophète , celui-ci lui réclama les dattes qu’il dispersa sur un vêtement pour ensuite inviter ceux qui creusaient la tranchée à venir en manger. Les dattes se mirent à augmenter au point de déborder du vêtement, excédant largement le besoin des 1000 hommes.

Encore plus étonnant que ces deux signes, les compagnons se sont heurtés à un rocher. Alors ils sont allés se plaindre auprès du Messager d’Allah . Celui-ci vint, prit le pic et dit :
« Au nom d’Allah » frappant ensuite énergiquement. A cela il ajouta : « Allâhou Akbar ! On m’a remis les clés de la Syrie. Par Allah ! J’en aperçois actuellement les palais rouges. Il frappa une seconde fois et, cassant une partie du rocher dit : « Allâhou Akbar. On m’a offert la Perse et, par Allah, j’aperçois, à présent, le palais blanc des Madâ’in ». Il frappa ensuite une troisième fois disant « Au nom d’Allah ». Cassant alors le reste du rocher, il ajouta : « Allâhou Akbar ! On m’a offert les clés du Yémen. Par Allah ! J’aperçois d’ici même les portes de San’a ».

Les musulmans continuèrent à creuser la tranchée, travaillant toute la journée et rentrant chez eux le soir, jusqu’au moment où celle-ci atteignit les proportions requises, avant l’arrivée de la gigantesque armée des coalisés jusqu’aux murs de Médine. Par la suite, les Qouraychites, au nombre de 4000 vinrent camper à Rouma le point de rencontre des torrents, entre Al-Jourf et Zo’aba. Ghatafân

Et leurs alliés de Najd, d’un effectif de 6000 hommes, vinrent camper à Tkanb Noqma, du côté d’Ohod. A cet égard Al Qor-ân note :

« A la vue des ennemis ligués contre eux, les croyants dirent : « Voici que s’accomplit ce que nous ont promis Allah et Son messager. Allah et son prophète disaient la vérité ». Et leur foi et leur soumission s’en trouvaient d’autant plus accrues » (33 :22)

S’agissant des hypocrites et des faibles d’esprit, leur foi chancela à la vue d’une telle armée.
« Les hypocrites et ceux de faible conviction murmuraient : ce n’était donc que chimères ce qu’Allah et Son messager nous avaient promis » (33 :12)

Le Messager d’Allah et 3000 parmi les musulmans se retranchèrent au mont Sala’ où ils s’adossèrent, laissant la tranchée entre eux et les infidèles. Leur slogan était :
« Hâ, Mîm, les infidèles ne recevront point de secours ».

Lorsque les coalisés voulurent prendre d’assaut Médine, ils constatèrent qu’une large tranchée existait devant eux, les séparant de la ville. Au vue de cette situation, ils en vinrent à décider d’assiéger les musulmans alors qu’ils ne s’y étaient pas préparés en partant de chez eux. En effet, une telle stratégie (celle des tranchées) comme ils eurent d’ailleurs à le dire, était une technique inconnu des arabes et par conséquent, ils se mirent à tournoyer autour de la tranchée à la recherche d’un point faible par où ils pouvaient s’infiltrer.

Observant de prés leurs tournées, les musulmans les arrosaient de flèches, pour leur faire perdre leur audace de s’approcher de la tranchée, ainsi occupés à combattre l’ennemi, le prophète et les musulmans avaient raté un certain nombre de prières. Furieux le Messager d’Allah se mit à invoquer Allah contre eux en ces termes :
« Qu’Allah remplisse de feu leurs maisons et leurs tombes de la même manière qu’ils nous ont divertis de la prière médiane (Al ‘Asr) ».

Le chef des malfaiteurs de Banî An-Nadhîr se rendit chez Banî Qouraydha et se présenta à Ka’b ibn Asad Al-Qouradhi. Cette tribu avait déjà conclu avec le prophète un pacte d’alliance en vertu duquel il devait le secourir en cas de guerre.

Ka’b acceptât de s’engager à l’aider par tout les moyens et de rompre le pacte d’alliance qu’il avait conclu avec le prophète Banî Qouraydha étaient tout prés des forteresses de Médine qui n’étaient pas sous la défense de l’armée musulmane, d’où le danger éminent.

Il s’agissait de la situation la plus critique pour les musulmans. En effet, rien n’empêchait Banou Qouraydha de les poignarder dans le dos en s’attaquant lâchement à leurs enfants et à leurs femmes alors qu’ils avaient en face d’eux une armée gigantesque dont ils ne pouvaient se détourner. En fait, leurs enfants et leurs femmes n’étaient pas loin sans défense, ni protection, ce qui les mit dans la situation qu’Allah, le Très Haut, nous décrit en ces termes :

« Vos yeux se convulsaient d’épouvante et, d’angoisse, vous aviez la gorge toute oppressée. Vous en veniez aux pires conjectures et au sujet d’Allah. Les croyants se trouvèrent alors mis à l’épreuve et secoués d’une terrible secousse » (33 :10-11)

En proie à leur hypocrisie, certains allèrent jusqu’à dire : « Nos maisons sont sans protection contre l’ennemi. Alors autorise-nous à partir, à regagner nos maisons situées hors de Médine. Même Banou Salama pensèrent à faire défection : sur ceux-ci Allah dit :

« Les hypocrites et ceux de faible conviction murmurèrent : « ce n’était donc que chimères ce qu’Allah et Son messager nous avaient promis. Certains même d’entre eux clamaient : « Ô gens de Yathrib! Ne demeurez pas en ces lieux ! Retournez à vos foyers ! D’autres, enfin, demandaient au prophète la permission de se retirer, nos maisons sont menacées, affirmaient-ils. Non, leurs demeures n’étaient pas menacées : ils voulaient seulement s’enfuir » (33 : 12-13)

Quant au prophète , il se voila la face à l’aide de son vêtement à la nouvelle de la trahison de Banî Qouraydha et pour un long moment resta allongé sur le côté. Constatant ensuite que le malheur en était à son paroxysme, il se leva et dit :
« Allâhou Akbar! Réjouissez-vous Ô musulmans du secours d’Allah ».

Allah le Tout Puissant le Détenteur de la louange, apporta de ses mystères de quoi décourager l’ennemi au point de le sortir des combats et de mettre l’armée en déroute.

Dans ce sens, quelqu’un de Banî Ghatafân appelé Na’îm ibn Mas’oud ibn ‘Amir Al Achja’i vint voir le prophète et lui dit : « Ô Messager d’Allah, j’ai embrassé l’Islam mais ma tribu n’est pas au courant de ma conversion. Alors, je suis prêt à faire tout ce que tu veux ». Celui-ci lui dit :
« Comme tu n’es qu’un seul homme, écarte de nous tout danger qu’il te sera possible d’écarter, car la guerre n’est que ruse » Aussitôt Na’îm se rendit chez Banî Qouraydha qui étaient des amis de a tribu à l’époque préislamique et leur dit : « Sachez que les Qouraychites ne sont pas comme vous. Vous, ce pays vous appartient car il y a vos biens, vos enfants et vos femmes. Vous ne sauriez en déménager pour aller vivre ailleurs. Quant à Qouraych et à Ghatafân, ils viennent combattre Mouhammad et ses compagnons et vous les soutenez dans ce sens. Eux, leur pays, leurs biens et leurs femmes sont là-bas. S’ils ont une occasion, ils l’exploitent. Sinon, les voilà qui rejoignent leur pays nous laissant Mouhammad qui alors se vengera de vous ».
Sur ces mots, Banou Qouraydha dirent : « Mais que faire donc Na’îm ? » celui-ci dit : « Ne combattez à leurs cotés que s’ils vous laissent des otages! » Ils dirent : « Voilà la conduite à tenir ». Par la suite Na’îm alla voir les Qouraychites et leur dit : « Vous connaissez l’affection que je vous porte et aussi ma disponibilité pour vous apportez le bon conseil ». « Oui », dirent-ils. Alors il reprit : « les juifs sont au regret d’avoir rompu le pacte qu’ils avaient conclu avec les musulmans et ont déjà écrit à Mouhammad lui promettant de lui remettre des otages qu’ils auront obtenus de vous. Sur ce, je vous conseille de refuser s’ils viennent vous demander des otages ». Il s’en alla ensuite chez les gens de Ghatafân pour leur dire la même chose.

Dans la nuit du samedi (mois de Chawwâl de l’an 5) les Qouraychites envoyèrent dire aux juifs : « Nous ne sommes pas en randonnée c’est le moment d’agir. Venez ! On va attaquer Mouhammad ». Les juifs leur firent transmettre un message pour leur dire qu’ils ne vont combattre à leurs cotés qu’après avoir reçu des otages.

Après avoir reçu un tel message, les gens de Qouraych et de Ghatafân dirent : « Na’îm, tu as raison ». A leur tour ils envoyèrent dire aux juifs : « Nous ne vous enverrons personne, joignez-vous tout simplement à nous pour l’attaque de Mouhammad ». Banou Qouraydha dirent : « Na’îm a raison ».

Grâce au stratagème, les deux factions lâchèrent pied. Leurs rangs se disloquèrent et les soldats de part et d’autre perdirent leur envie de combattre. Les musulmans, pendant ce temps, invoquaient Allah en ces termes : « Seigneur ! Protège nos points vulnérables et assure nos splendeurs !»

L’Envoyé d’Allah fit une invocation contre les coalisés, disant :
« Seigneur ! Toi dont la comptabilité est si rapide ! Mets en déroute les coalisés ! Seigneur ! Mets-les en fuite et ébranle-les ».

Allah avait entendu la prière de Son messager ainsi que celle des musulmans. En effet, après avoir disloqué leurs rangs et poussé les factions à lâcher prise, Allah leur envoya un vent qui fit s’envoler leurs tentes, renversant les marmites et ôtant les cordages, ne laissant rien subsister. Il envoya les anges les ébranler et aussi en marquer les cœurs de terreur et de crainte.

Cette nuit là, dans l’intensité du froid, le Messager d’Allah envoya Houdhayfa ibn Al Yamân lui apporter de leurs nouvelles. Celui-ci les trouva dans la situation décrite, prêts à décamper, et revint en informer le prophète qui, le lendemain, matin constata qu’Allah avait repoussé ses ennemis en leur refusant toute victoire, détourné leur belligérance, réalisé sa promesse, soutenu ses soldats, secouru Son serviteur, et, à lui seul, mis en déroute les coalisés. Dans ces conditions le prophète put entrer à Médine.

La Ghazwa d’Al Khandaq eut lieu, selon la plus plausible des deux versions, à l’an 5 de l’Hégire. Cette bataille ne comporta pas de perte, c’était plutôt une guerre de nerfs, une guerre psychologique. Les combats n’y firent pas rage.

Toutefois, c’était l’une des batailles les plus décisives de l’histoire de l’Islam, bataille d’ont l’aboutissement à la défection des coalisés montrait qu’aucune des forces arabes ne pouvait venir à bout de la petite puissance implantée à Médine parce que les arabes ne sauraient mobiliser contre celle-ci une armée plus forte que celle des coalisés.

Voilà la raison pour laquelle l’Envoyé d’Allah dit, après qu’Allah eût provoqué le retrait des coalisés :
« A présent, c’est à nous d’attaquer, pas eux, allons vers eux !».
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:14

La Ghazwa contre Banî Qouraydha




Le prophète se fit remplacer à Médine par ibn Oumm Maktoum et confia le drapeau à ‘Ali ibn Abi Tâlib .

Le devançant chez Banî Qouraydha, celui-ci entendit, en s’approchant des forteresses, des propos malveillants proférés à l’adresse de Messager d’Allah . Celui-ci, ensuite, se mit en route avec des Mouhâjirîn et des Ansâr, pour aller descendre à proximité d’un des puits de Qouraydha appelé Bir Ana. S’empressant de lui obéir, les musulmans aussitôt se mirent en marche vers Qouraydha.

Comme l’heure d’accomplir la prière du ‘Asr les trouva en chemin, certains d’entre eux dirent : « Nous ne prierons que chez Banî Qouraydha conformément à l’ordre du prophète ». Quelques uns de ceux-ci allèrent même jusqu’à effectuer la prière du ‘Asr après celle du ‘Icha. D’autres dirent : « Ce n’est pas ce qu’il attendait de nous. Il ne nous a ordonné d’effectuer la prière de ‘Asr chez Banî Qouraydha que pour diligenter notre départ ». Ceux là prièrent donc en cours de route. Cependant aucun des deux groupes ne devait faire l’objet de reproches de la part du prophète .

Ainsi les soldats de l’armée musulmane, avançant par petits groupes, finirent par rejoindre le prophète . Au nombre de 3000 et en possession de 30 chevaux, ils descendirent chez Banî Qouraydha auxquels ils imposèrent le siège.

Banî Qouraydha décidèrent de se soumettre à l’autorité du Messager d’Allah . Pourtant ces juifs auraient pu résister à un long siège, étant donné que d’une part ils disposaient de provisions en quantité suffisante, de puits et aussi de forteresses imprenables et que de l’autre, les musulmans étaient exposés, en rase compagne, au froid intense et à la faim auxquels venait s’ajouter à la fatigue qu’ils ressentaient pour avoir mené des actes de guerre bien avant la bataille contre les coalisés.

Alors les juifs se dépêchèrent de se soumettre à l’autorité du Messager d’Allah . Celui-ci donna l’ordre d’arrêter les hommes.

Les Awsites allèrent voir le prophète et lui dirent : « Ô Messager d’Allah! Tu as traité Banî Qaynouqâ’. Les alliés de nos frères Khazraj de la façon que tu sais ; or, ceux-ci sont nos propres alliés. Alors accorde-leur une faveur »

Le prophète leur dit : « Seriez vous satisfaits si quelqu’un des vôtres les jugeait » ? « Oui », répondirent-ils. Il reprit : « Le jugement sera rendu par Sa’d ibn Mou’âth ».

Les gens allèrent vers lui, le firent descendre de son âne puis dirent : « Ô Sa’d ! ces gens s’en remettent à ton jugement ». Sa’d dit : « Mon jugement serait-il valable pour ceux-ci » ? « oui », répondirent-ils. Il reprit : « Et aussi pour les musulmans ? » « Oui » répondirent-ils. Enfin, tournant son visage du coté de l’Envoyé d’Allah , il ajouta avec vénération « Valable aussi pour celui-ci » ? Le prophète lui répondit : « Oui, valable pour moi ».

Ainsi Sa’d condamna les hommes à mort, les femmes et les enfants en captivité et les biens à être partagés » Sur ce, le prophète dit « Tu les as jugé conformément à la loi qu’Allah nous impose du haut des sept cieux ».

Le jugement rendu par Sa’d était très juste et équitable car Banou Qouraydha, outre leur trahison abominable dont ils étaient coupables, avaient réuni, pour exterminer les musulmans, 1500 épées, 2000 lances, 300 cuirasses et 500 boucliers dont les uns étaient en fer et les autres en cuir. Tout ce matériel fut récupéré par les musulmans après le siège.

Au nombre des exécutés se trouvait l’un des plus grands criminels de la guerre contre les coalisés, Houyay ibn Akhtab.



Les activités militaires après Banî Qouraydha

Ayant fini de régler leurs comptes aux coalisés et à Qouraydha, le Messager d’Allah commença à dépêcher des missions punitives contre les tribus et les arabes dont la soumission à la paix et à la sécurité n’était acquise que par la force des armes.

Le meurtre de Salâm in Abil-Houqaiq, surnommé Abou Râfi’a qui faisait partie des plus grands criminels juifs, ceux qui avaient réuni les coalisés contre les musulmans et qui les avaient beaucoup assistés matériellement et financièrement.

La Sariyya de Mouhammad ibn Maslama qui est constituée de 30 cavaliers, elle se mit en route vers Al-Qartâ, du côté de Dhariyya situé sur les terres vierges de Nadj. Elle quitta Médine dans la 10ème nuit de Mouharram de l’an 6 de l’Hégire pour aller attaquer Banî Bakr ibn Kilâb. Ils réussirent à ramener avec eux Thoumâma ibn Athal Al-Hanafi, le chef de Banî Hanîfa. Celui-ci était sorti incognito afin d’assassiner le prophète sous l’ordre de Musaylima le menteur qui finit par embrasser l’Islam puis parla au prophète en ces termes : « Par Allah! Aucun visage au monde ne m’était haïssable que le tien, que je considère à présent comme le plus aimable de tous ».

Après cela il se rendit à la Mecque où les Qouraychites lui dirent : « Tu es devenu Sabéen, Thoumâma ». Alors, il répondit : « Par Allah! Désormais, aucun grain de froment ne vous parviendra de Yamâma » qui était à l’époque la source d’approvisionnement de la Mecque. Eprouvés par le boycott, les Mecquois adressèrent une lettre au Messager d’Allah lui demandant par les liens de parenté qui les unissaient de demander à Thoumâma de faire cesser le blocus. Leur demande fut satisfaite.

La Ghazwa contre Banî Lihyân contre ceux qui, à Ar-Raji’a, avaient trahi dix des compagnons du prophète et provoqué leur exécution.

La Sariyya de ‘Okacha ibn Mouhassin à Al Ghamr où ce dernier avait réussi à récupérer 200 chameaux.

La Sariyya de Mouhammad ibn Maslama à Dhil-Qoussa où neuf compagnons du Messager d’Allah furent lâchement tués.

La Sariyya d’Abi ‘Obayda ibn Al-Jarrah à Dhil-Qoussa qui fut dépêchée par le prophète après le meurtre des compagnons de Mouhammad ibn Maslama, le résultat de cette Sariyya était la capture d’un homme en plus du butin.

La Sariyya de Zayd ibn Hâritha à Al ‘Is qui finit par s’emparer des biens de la caravane de Qouraych conduite par Aboul ‘As. Cependant les biens furent rendus ; après quoi Aboul ‘As s’en retourna à la Mecque, rendit les biens à qui de droit avant d’embrasser l’Islam et d’émigrer. Une fois à Médine, il épousa Zaynab qui n’est autre que la fille du Messager d’Allah .

La Sariyya de Zayd à At-Tarf (ou At-Tarq) qui était accompagné de 5 hommes et se rendit chez Banî Tha’laba. Ceux-ci prirent la fuite craignant d’être attaqués par le prophète , ils s’emparèrent à cet effet d’un butin de 20 chameaux.

La Sariyya de Zayd à Wâdil-Qoura, Zayd sortit en compagnie de 12 hommes et se rendit à Wâdil-Qoura pour se rendre compte des déplacements de l’ennemi, si toutefois celui-ci s’y trouvait. Les habitants de Wâdil-Qoura attaquèrent les musulmans et tuèrent 9 d’entre eux.

La Ghazwa contre Banil-Moustalaq (ou Al-Mouraysî’a)




Cette expédition, quoique restreinte d’un point de vue militaire, fut le théâtre d’événements à l’origine d’un certain nombre de perturbations et de troubles dans la société islamique. Du même coup elle aboutit au déshonneur des hypocrites et aussi à des législations d’appoint donnant à la société islamique une image particulière de noblesse, de dignité et de pureté spirituelle.

La cause de cette Ghazwa était que le prophète fut informé que le chef de Banil-Moustalaq, Al-Harith ibn Abi Dirâr avait mobilisé sa tribu et ses alliés parmi les arabes afin de s’attaquer au Messager d’Allah .

La première réaction était d’envoyer Bourayda ibn Al-Hâsib enquêter sur ce sujet. Ayant reçu confirmation de la nouvelle, celui-ci mobilisa ses compagnons et aussitôt se mit en route, le 2 du mois de Cha’bân 5ème ou 6ème année de l’Hégire. Un certain nombre d’hypocrites n’ayant jamais participé aux expéditions antérieurs étaient au nombre des partants.

Al-Hârith ibn Abi Dirâr avait recruté un espion chargé de lui apporter les nouvelles de l’armée musulmane. Ceux-ci cependant, capturèrent l’espion et le tuèrent. Mis au courant de la marche du prophète et du meurtre de l’espion Al-Hârith ibn Abi Dirar et ses compagnons eurent terriblement peur. Leurs partenaires arabes les quittèrent.

Peu après, le prophète parvint à Al-Mouraysia, un point d’eau appartenant à la tribu et situé du coté de Qadîd, vers la côte. Dés leur arrivée, les musulmans s’apprêtèrent à combattre.

Les deux armées échangèrent des tirs de flèches pendant une heure. Ensuite le prophète donna l’ordre de charger comme un seul homme, ce qui eut pour conséquence, la victoire des musulmans et la déroute de l’ennemi dont plusieurs furent tués. Coté musulman, un seul compagnon a trouvé la mort, ce dernier fut tué par l’un des Ansârs qui l’a pris pour un ennemi.

Quant aux événements qui se sont produits au cours de cette Ghazwa, les facteurs principaux en étaient le chef des hypocrites (‘Abdoullah ibn Oubay) et ses compagnons dont nous allons tout d’abord exposer les agissements au sein de la société islamique.


Rôle des hypocrites avant et durant la Ghazwa de Banil-Moustalaq :

Nous avons plusieurs fois mentionné que ‘Abdoullah ibn ‘Oubay nourrissait une haine viscérale contre l’Islam et les musulmans, surtout contre le Messager d’Allah . En effet, les Aws et Khazraj ayant tous reconnu l’autorité de celui-ci après leur conversion à l’Islam s’étaient détournés d’Ibn Oubay qui en vint à estimer que le prophète avait usurpé son pouvoir.

Après une soi-disant conversion après la bataille de Badr, l’homme était toujours un ennemi d’Allah , de l’Envoyé d’Allah et des croyants. Il ne pensait qu’à diviser les musulmans et affaiblir l’autorité de l’Islam.

Intervenu dans l’affaire de Banî Qaynouqâ’ comme nous l’avons déjà dit, il devait aussi, à Ohod commettre un acte de trahison, chercher à diviser les musulmans et à introduire dans leurs rangs le désarroi et la confusion, comme nous l’avons déjà vu.

L’une des subtilités de la ruse et de la duplicité de cet hypocrite à l’égard des musulmans, après sa soi-disant conversion à l’Islam, était de se lever pour dire lors des prières du vendredi, au moment même où le Messager d’Allah s’asseyait pour prononcer son sermon : « L’homme devant vous est l’Envoyé d’Allah. C’est par lui qu’Allah vous honore et vous renforce. Apportez lui aussi bien votre secours que votre assistance. Ecoutez-le et obéissez-lui ». Sur ces mots, il s’asseyait.

Le cynisme de cet hypocrite le porta aussi, à l’occasion de la première prière du vendredi, après la bataille d’Ohod, à se lever, pour tenir les mêmes propos qu’auparavant, malgré ce qu’il avait commis comme perversions et trahisons. Alors le tirant par les vêtements, les musulmans lui dirent : « Assieds-toi ennemi d’Allah! Tu n’es plus apte à cela, après tout le mal que tu as fait.

Cela dit, l’hypocrite sortit, traversa les rangs des fidèles. Quelqu’un faisant partie des Ansârs le croisa à la porte de la mosquée et lui dit : « Malheur à toi ! Retourne demander pardon au Messager d’Allah ». Il fit remarquer : « Par Allah, Je ne désire pas qu’il me pardonne ». ‘Abdoullah ibn Oubay était en contact avec Banî An-Nadhir avec qui il complotait contre les musulmans, allant même jusqu’à leur dire : « Si vous êtes expulsés nous vous suivrons et si vous êtes combattus, nous serons à vos côtés ».

Toutefois, tous les ennemis de l’Islam (Qouraychites, Juifs et hypocrites) savaient pertinemment que la victoire de l’Islam n’était due, ni à une supériorité au plan matériel, ni à une multitude d’armes et de combattants. La cause en était plutôt les valeurs morales et les idéaux dont jouissait la société islamique et aussi l’attachement à l’Islam de tous ceux qui le professaient.

Ils savaient aussi, après 5 années de guerres, que la suppression de l’Islam et des musulmans s’avérait impossible, du point de vue militaire. Aussi, décidèrent-ils de se lancer dans une vaste campagne contre la morale et les traditions islamiques, de tenir pour première cible d’une telle campagne mensongère, la personnalité du prophète .

Une telle stratégie de leur part apparut au grand jour lorsque le Messager d’Allah épousa la mère des croyants Zaynab Bint Jahch après que l’eût divorcée Zayd ibn Haritha

Selon leur prétentions, deux failles leur permettant de provoquer des troubles, des dissensions et des désordres contre le prophète :

Première faille : La femme qu’il venait d’épouser (Zaynab) en était une 5ème, or Al Qor-ân n’autorise pas de dépasser 4 femmes. Comment un tel mariage pouvait-il donc être valable ?

Deuxième faille : Zaynab était la femme de son fils adoptif Zayd, en conséquence de quoi le mariage figurait comme un péché grave, selon la tradition des arabes.

Ces campagnes de dénigrement exercèrent un grand effet sur les musulmans de faible conviction tant et si bien que le Qor-ân descendit sous la forme des versets évidents et propres à guérir les cœurs.

Ce qui montre l’envergure de la campagne de dénigrements, c’est qu’Allah ouvre la sourate des « coalisés » en ces termes :

« Ô Prophète! Sois pieux envers Allah! N’obéis ni aux mécréants ni aux hypocrites! Allah est omniscient et sage » (33 : 1)

Voilà en bref, des indications de ce que firent les hypocrites avant la Ghazwa contre Banil-Moustalaq et que le prophète supporta avec patiente, souplesse et bonté. La plupart des musulmans se prémunirent contre de tels agissements ou les supportèrent avec patience.

En participant à Banil-Moustalaq, les hypocrites illustrèrent la parole du Très Haut exprimée en ces termes :

« S’ils étaient d’ailleurs partis avec vous, ils n’auraient fait qu’accroitre vos embarras et suscité le désordre dans vos rangs »(9 : 47)

Compatissant pour le mal, les hypocrites provoquèrent de violentes perturbations dans les rangs des musulmans et aussi une abominable campagne de dénigrements contre le prophète
Au terme de la Ghazwa l’Envoyé d’Allah séjourna à Al-Mouraysi’a et à un moment du séjour, l’un des Mouhâjirîn se battit avec l’un des Ansârs alors tous les deux se mirent à appeler leurs contribues à prendre les armes. Alors, le Messager d’Allah dit : « Allez-vous vous battre comme à l’époque préislamique en ma présence ? Cessez cette querelle. Elle est pourrie ».

Mis au courant de cela, ‘Abdoullah ibn Oubay, entouré d’un groupe de gens faisant partie de sa tribu dit : « Et pourtant ils se sont querellés avec nous, nous ont repoussés au point d’être plus nombreux que nous dans notre propre pays. Mais, Par Allah si nous retournerons à Médine, les plus puissants en expulseront les plus faibles ». Cela dit, il se tourna vers son entourage disant : « Voilà ce que vous-mêmes vous avez fait. Vous les avez laissé s’implanter dans votre pays et partager vos biens. Mais, par Allah si vous leurs soupiez les vivres, ils s’en iraient ailleurs »

Lorsque le prophète en compagnie de ‘Omar avaient appris les propos d’ibn Oubay, ‘Omar lui fit la proposition d’en finir avec lui en le tuant ; le prophète dit : « Que faire ‘Omar lorsque les gens diront que Mouhammad tue ses compagnons ? Non! Annonce plutôt le départ ». En annonçant le départ, le Messager d’Allah avait pour but de détourner les croyants de cette querelle.

Allah révéla à l’égard des hypocrites les versets suivants :

« 1) Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : « Nous attestons que tu es certes le Messager d’Allah » ; Allah sait que tu es vraiment son Messager et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs.

2) Ils prennent leurs serments pour bouclier et obstruent le chemin d’Allah ; Quelles mauvaises choses que ce qu’ils faisaient!

3) C’est parce qu’en vérité ils ont cru, puis rejeté la foi. Leurs cœurs ont été scellés, de sorte qu’ils ne comprennent rien.

4) Et quand tu les vois, leurs corps t’émerveillent ; et s’ils parlent, tu écoutes leur parole. Ils sont comme des bûches appuyées (contre des murs) et ils pensent que chaque cri est dirigé contre eux. L’ennemi c’est eux. Prends-y garde. Qu’Allah les extermine! Comme les voilà détournés (du droit chemin)

5) Et quand on leur dit : « Venez que le Messager d’Allah implore le pardon pour vous », ils détournent leurs têtes, et tu les vois se détourner tandis qu’ils s’enflent d’orgueil.

6) C’est égal, pour eux, que tu implores le pardon pour eux ou que tu ne le fasses pas : Allah ne leur pardonnera jamais, car Allah ne guide pas les gens pervers

7) Ce sont eux qui disent : « Ne dépensez point pour ceux qui sont auprès du messager d’Allah, afin qu’ils se dispersent ». Et c’est à Allah qu’appartiennent les trésors des cieux et de la terre, mais les hypocrites ne le comprennent pas

8-Ils disent : « Si nous retournerons à Médine, le plus puissant en fera assurément sortir le plus humble ». Or c’est à Allah qu’est la puissance ainsi qu’à son Messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne comprennent pas » (63 :1-8. )

Alors l’un des compagnons alla attendre le chef des hypocrites à l’entrée de Médine, son sabre tiré au clair. A l’arrivée de celui-ci, il lui parla en ces termes : « Par Allah! Tu ne passeras que si le Messager d’Allah t’y autorise car c’est le puissant et toi, tu es le faible ».

Plus grave encore, au cours de cette Ghazwa eut lieu l’histoire de la propagation du mensonge (Al-Ifk) relatif à ‘Aicha qui avait été amenée à accompagner le prophète .

Au retour de la Ghazwa, les musulmans en arrivèrent à camper quelque part, ce qui permit à ‘Aicha d’aller régler un besoin. Ayant perdu un collier que sa sœur lui avait prêté, elle retourna le chercher à l’endroit où elle l’avait perdu.

Les gens qui se chargeaient de porter son palanquin transportèrent celui-ci tout en la croyant à l’intérieur.

‘Aicha s’en retourna et put retrouver le collier dans l’un des campements, où, ensuite, elle resta seule, dans l’espoir que les gens constateraient son absence et viendraient la chercher.

Toutefois, Allah aux mystères insondables, lui qui dirige, à sa guise les affaires du haut de Son trône, la poussa à un sommeil dont elle ne se réveilla qu’au bruit de la voix de Safwân ibn Al-Mou’attal . Celui-ci la reconnut parce qu’il la voyait souvent avant la révélation au sujet de l’obligation du port du voile, il dit alors : « A Allah nous appartenons, et à lui nous retournerons » et fit s’agenouiller sa monture prés d’elle pour lui permettre de monter. Pas une seule fois il ne lui parla. Par la suite Safwân la mena jusqu’à l’armée qui, elle, avait campé vers midi.

Au vu de cela, les commentaires allèrent bon train. Alors ‘Abdoullah ibn Oubay le vicieux ennemi d’Allah trouva de quoi faire parler son hypocrisie et sa jalousie. Il se mit à fomenter et à diffuser un ignoble mensonge.

‘Aicha tomba malade pendant un mois après son retour. Elle ne savait absolument rien du mensonge qu’on propageait à son égard. Toutefois, elle constatait que le prophète n’avait plus envers elle la tendresse qu’elle lui connaissait dans ses moments de souffrance. ‘Aicha perdit son sommeil pendant une journée et deux nuits au cours desquelles ont eût dit que ses pleurs allaient l’emporter.

Sur ces entrefaites arriva le prophète qui, après avoir récité la formule de profession de foi dit : « A présent ‘Aicha on m’a dit ceci et cela à ton sujet. Si tu es innocente, sache qu’Allah le prouvera. Par contre, si tu as commis un péché, demande pardon à Allah, et repens toi devant lui, car Il accepte le repentir de tout serviteur qui, après avoir commis un péché, s’en repent devant lui » sur ces mots, elle sécha ses larmes et s’exprima en ces termes : « Par Allah! Je sais que vous avez appris ce mensonge et que vous y avez cru. Or, à ce sujet, si je vous dis que je suis innocente et Allah sait que je le suis, vous ne me croirez pas. Par contre, en reconnaissant devant vous avoir fait une chose qu’en vérité je n’ai point faite et Allah le sait bien, vous me croirez à coup sûr. Ceci étant, je ne puis par Allah vous répondre que par la parole de mon père Yousouf.
« Mais je m’y résigne dignement. Allah m’aidera à supporter vos assertions »(Yousouf : 18). Sur ces mots, elle alla se coucher.

Ensuite, au moment opportun la révélation descendit. Alors soulagé et riant, le prophète vint, pour la première fois s’adresser à ‘Aicha en ces termes : « ‘Aicha, Allah t’a blanchie ».
En effet, Allah avait révélé au sujet de la parole mensongère :

« Certains d’entre vous, agissant de connivence, ont propagé un mensonge »
(La Lumière : 11 voir aussi 12 – 21)

Trois des fomentateurs du mensonge furent condamnés à la flagellation, à raison de 80 coups chacun.

Le chef des hypocrites, ‘Abdoullah ibn Oubay fut couvert d’une telle honte qu’il ne pouvait plus relever la tête.


Les missions et activités militaires après Al-Mouraysi’a




La Sariyya de ‘Abdir-Rahmân ibn ‘Awf qui passa trois jours à Doumatil-Jandal, appelant à l’Islam. La tribu ayant embrassé l’Islam, il épousa la future mère d’Abi Salama dont le père était le chef et le roi de Banî Kalb.

La Sariyya de ‘Ali ibn Abi Tâlib à Fadk qui fut dépéchée après que le prophète avait appris qu’il y avait à Fadk un groupe sur le point de traiter avec les juifs. ‘Ali sortit avec un détachement de 200 hommes. Une fois sur place il obtint de l’un des espions de Fadk l’aveu que ceux-ci avaient proposé aux juifs leur assistance contre les dattes de la localité. ‘Ali les attaqua aussitôt leurs prenants 500 chameaux et 2000 moutons.

La Sariyya en direction de Wadi Al-Qoura qui était menée soit par Abi Bakr As-Siddîq ou Zayd ibn Hâritha et cela au mois de Ramadhân de l’an 6 de l’Hégire car la tribu des Fizara voulait assassiner le prophète .

La Sariyya de Karz ibn Jâbir Al-Fihri en direction d’Al ‘Ariyin et cela après que le prophète envoya aux pâturages avec un troupeau de chameaux des gens faisant partie de ‘Akl et de ‘Orayna qui s’étaient pour la forme convertis à l’Islam. Le lendemain de leur arrivée aux pâturages, ceux-ci tuèrent le berger du prophète et s’enfuirent avec les chameaux et retournèrent à leur impiété. Le Messager d’Allah envoya à leurs trousses Karz ibn Al-Fihri accompagné de 20 de ses compagnons.


Telles sont les expéditions qui eurent lieu après la bataille contre les coalisés et Banî Qouraydha. Aucune d’elle n’aboutit à une guerre sanglante. Plutôt, elles prirent la forme de légères confrontations, de patrouilles de reconnaissance et de missions punitives dirigées contre les bédouins et les autres ennemis jusque là restés insoumis.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:18

Les expéditions de Khaybar et de Wâdil-Qourra





Après que le Messager d’Allah se fut complètement rassuré de la non-belligérance de la plus forte des 3 ailes du groupe des coalisés, et ceci à la suite du pacte de réconciliation, il voulut ensuite régler les comptes des deux autres ailes qui restaient, à savoir, les juifs et les tribus de Najd pour rendre effectives la sécurité et la paix, ramener le calme dans la région, permettre aux musulmans de passer des luttes sanglantes à l’appel à l’Islam.

En effet, Khaybar devait d’abord attirer l’attention des musulmans en tant que siège des intrigues et des complots, centre de l’instigation aux actions militaires, source des provocations et exhortation à la guerre. A cet égard, il ne faut point oublier que les habitants de Khaybar étaient ceux qui avaient regroupé les coalisés contre les musulmans. Poussé Banî Qouraydha à la lâcheté et à la trahison, pris contact avec les hypocrites, cinquième colonne de la société islamique, à savoir Ghatafân et les bédouins de la campagne. Outre le fait qu’ils étaient eux-mêmes prêts à la guerre.

Grâce à de tels agissements, ils livrèrent les musulmans à des épreuves ininterrompues, allant même jusqu’à comploter pour assassiner le Messager d’Allah . Au vu de cela, les musulmans furent obligés de recourir à l’envoi de missions successives et au meurtre des meneurs et chefs des comploteurs.


Départ pour Khaybar :

Khaybar était une promesse faite par Allah en ces termes à son prophète :

« Allah vous promet un riche butin qui vous tombera dans les mains. Il a hâté pour vous l’heureuse conclusion de cette affaire » (48 :20)

Le riche butin c’était Khaybar et l’heureuse réconciliation était Al Houdaybiyya.

Etant donné que les hypocrites et les incrédules avaient fait défection lors de l’expédition d’Al Houdaybiyya, Allah , à leur égard, donna à son prophète l’ordre exprimé en ces termes :

« Vous voyant partir pour amasser un riche butin ceux qui, auparavant avaient fait défection vous diront : « Laissez-nous nous joindre à vous » Ils entendent ainsi changer l’arrêt d’Allah. Dis-leur : « Jamais vous ne nous suivrez. Allah en a déjà ainsi décidé! » Ils diront alors : « Vous le dites bien plutôt pour vous réservez le butin! » Ces gens-là ne saisissent qu’à peine la vérité » (48 :15)


Contact des hypocrites avec les juifs :

Les hypocrites se mettaient à travailler pour les juifs. Le chef des hypocrites ‘Abdoullah ibn Oubay envoya dire aux juifs de Khaybar : « Mouhammad viens vers vous. Prenez vos gardes. N’ayez pas peur de lui. Vous êtes nombreux et bien équipés alors que ses hommes font un petit groupe doté de peu d’armes. »

Ainsi informés les habitants de Khaybar envoyèrent Kinâna ibn Abil-Houqaiq et Houtha ibn Qays auprés de Ghatafân solliciter leur secours, en tant qu’alliés des juifs de Khaybar et leur partenaires contre les musulmans. Ceux-ci furent d’accord à condition de recevoir la moitié des récoltes de Khaybar, en cas de victoire sur les musulmans.


En route pour Khaybar :

Se dirigeant vers Khaybar, le Messager d’Allah passa par la montagne ‘Isr et ensuite As-Sahba avant de descendre dans une vallée appellée Ar-Raji’a. Là, il était à un jour de marche de Ghatafân. S’agissant de ceux-ci, ils se préparèrent et se dirigèrent vers Khaybar pour prêter main forte aux juifs. Toutefois, en route, ils perçurent un vacarme derrière eux. Pensant alors que les musulmans s’attaquaient à leurs familles et à leurs biens, ils retournèrent sur leurs pas laissant le prophète seul avec Khaybar.

Par la suite, le Messager d’Allah appela les deux guides conduisant l’armée pour leur demander de lui montrer la meilleur chemin pour atteindre Khaybar en passant par le nord.

Les musulmans passèrent la nuit et dés le lendemain matin, les combats allaient commencer, tout prés de Khaybar, à l’insu des juifs. Lorsqu’il parvenait chez ses ennemis dans la nuit, le prophète avait l’habitude de ne s’approcher de ceux-ci qu’au matin. Ainsi, au matin, il accomplit la prière du Fajr après que les musulmans enfourchèrent leurs montures. Les habitants de Khaybar sortirent avec leurs bêches et leurs paniers ne se doutant de rien et allant même aux champs. Toutefois aussitôt qu’ils virent l’armée, ils s’écrièrent : « Mouhammad! Par Allah Mouhammad, en ce jeudi ».

‘Ali ibn Abi Tâlib reçut le drapeau des mains du prophète qui lui demanda d’aller appeler ces gens-là à l’Islam et de les informer sur leurs devoirs envers Allah .


Début de la bataille et conquête des différents châteaux de la ville :

‘Ali ibn Abi Tâlib se dirigea vers ce château et ensuite les appela à l’Islam. Ceux-ci refusèrent. Mieux, ils s’avancèrent en direction des musulmans, avec leur roi Marhab, le héros juif que l’on tenait par mille hommes. Une fois sur le champ de bataille, en appela au duel. ‘Amr s’avança vers lui, cependant Marhab arrive à l’atteindre et le tua. Alors furieux ‘Ali alla à sa rencontre, le frappa à la tête et le laissa pour mort. La conquête du château était désormais assurée.

S’ensuivit des heurts avec les juifs d’une violence inouïe, les musulmans s’emparèrent de toutes leurs forteresses à savoir : le château d’As-Sa’b ibn Mou’âd – d’Az-Zoubayr – d’Oubay – d’An-Nazzar.

Les juifs qui accumulaient les défaites demandèrent la réconciliation avec le Messager d’Allah . Celui-ci accepta, il leur laissa leurs femmes et leurs enfant, leur demandant de sortir de Khaybar, de lui livrer leurs terres, leurs richesses en or et en argent, de n’emporter que les vêtements qu’ils portaient.

Au cours de cette expédition 16, 19 ou 22 musulmans ont trouvé la mort contre 93 juifs. C’est à cette période que le prophète se maria avec Safiyya, l’ex-épouse du traitre Kinâna ‘Abdil-Houqaiq.


Wâdil-Qoura :

Après Khaybar, le Messager d’Allah se rendit à Wâdil-Qoura où il y avait une collectivité de juifs à laquelle était venu s’ajouter un groupe d’arabes. Dés que les musulmans furent descendus dans la localité des juifs, qui s’étaient déjà préparés en conséquence, les accueillirent avec des flèches, au point de tuer Mada’m , un serviteur du prophète .

Ensuite, le Messager d’Allah prépara ses compagnons au combat. Il appela ses ennemis à l’Islam mais ceux-ci refusèrent. Mieux ils s’avancèrent souhaitant des duels, mais à chaque fois que l’un d’eux s’avançait, il fut aussitôt mis en hors état de nuire. Onze hommes furent ainsi tués, à chaque fois que l’on tuait l’un d’entre eux, le prophète appelait les autres à l’Islam.

A un moment de la journée, le Messager d’Allah dirigea la prière de ses compagnons puis revint appeler les ennemis à l’Islam, avec leur insistance et leur obstination, il les combattit jusqu’au soir. Dés le lendemain matin, il recommença à les combattre. Aussi les ennemis capitulèrent-ils peu après le lever du soleil.


Tayma :

Mis au courant de la reddition des habitants de Khaybar, de Fadk et Wâdil-Qoura, les juifs de Tayma n’opposèrent aucune résistance aux musulmans. Au contraire, ils prirent eux-mêmes l’initiative de proposer la paix et la réconciliation que le prophète accepta d’ailleurs de leur part.

Au terme de ses événements, le Messager d’Allah prit la route du retour à Médine.


Les autres activités militaires réalisées à l’an 7 de l’hégire :

La Ghazwa de Dhâtir-Riqâ’a
La Sariyya de Ghâlib ibn ‘Abdillah Al-Laythi
La Sariyya de Housmâ
La Sariyya de ‘Omar ibn Al-Khattâb en direction de Tourba
La Sariyya de Bachir ibn Sa’d Al-Ansâri
La Sariyya de Ghâlib ibn ‘Abdillah Al-Laythi
La Sariyya de ‘Abdillah Ibn Rawâha
La Sariyya de Bachir ibn Sa’d Al-Ansâri en direction du Yémen et de Jabâr
La Sariyya d’Abi Houdoud Al-Aslami.


La ‘Oumra de Compensation





Le Messager d’Allah , au début du mois de Dhil-Qi’da, ordonna à ses compagnons d’accomplir une ‘Oumra compensatoire. A cet égard, il demanda à tous ceux qui étaient présents à Al-Houdaybiyya et qui étaient encore en vie de venir avec lui. D’autres à l’occasion lui tinrent aussi compagnie pour aller effectuer la ‘Oumra : Il y avait au total 2000 partants, mis à part les femmes et les enfants.

Il était muni de ses armes, prêt à se battre, de peur d’être trahi par les Qouraychites. Arrivés à Ya-jouj, il déposa toutes les armes auprés desquelles il laissa plusieurs de ses compagnons afin de les surveiller et après quoi entra à la Mecque muni d’armes légères et d’épées de courte portée. En entrant, il était monté sur sa chamelle, suivi des musulmans qui, l’épée en bandoulière, l’entouraient en scandant la formule de la « Talbiya. »

Le prophète leur ordonna l’Idtibâ’ à savoir de découvrir l’épaule droite et de placer les deux bouts du manteau sur l’épaule de gauche. Les Qouraychites se mirent en rangs, en train de l’observer. Quant à lui, il continua de prononcer la formule de « Talbiya » jusqu’au « Roukn », après quoi il fit la circumambulation et les musulmans aussi.

Au terme de la circumambulation, le prophète fit le parcours entre As-Safâ et Al Marwa. Ensuite, il immobilisa la bête à sacrifier à Al Marwa et dit : « C’est par ici que je sacrifie. Toute la Mecque est lieu de sacrifice ». Sur ces mots, il fit sur sacrifice à Al Marwa et là se rasa la tête, les musulmans ont également fait la même chose.

A l’occasion de cette ‘Oumra, le Messager d’Allah épousa Maymouna, la fille d’Al Hârith Al Amriyya.

Cette ‘Oumra est à la fois une compensation de celle d’Al-Houdaybiyya et également une application du pacte de réconciliation conclu à Al-Houdaybiyya.


La Bataille de Mouata




C’est à la fois la bataille la plus grande et la guerre la plus sanglante livrée par les musulmans du vivant du Messager d’Allah . Servant de prélude à la conquête des pays chrétiens, elle eut lieu au mois de Joumâda-Oulâ de l’an 8 de l’hégire. Mouata était un village situé en amont de Balqâ Ach-Châm, à deux étapes de Jérusalem.

La cause de la bataille était que le Messager d’Allah avait envoyé Al Hârith ibn ‘Amir Al Azdi porter une lettre au maître de Basra. Celui-ci fut alors intercepté par Chourahbil qui était le représentant de César à Al-Balqa, lieu situé en Syrie qui, après l’avoir ligoté, l’emmena et lui trancha la gorge. Le meurtre des ambassadeurs et des émissaires faisaient alors partie des crimes les plus odieux. C’était plus qu’une déclaration de guerre. Aussi, fut-ce avec une grande consternation que le prophète fut informé de l’événement. Dés réception de la nouvelle, il leva une armée de 3000 combattants.


Commandants de l’armée et recommandation du Messager d’Allah :

Le Messager d’Allah plaça cette mission sans le commandement de Zayd Ibn Hâritha . Il leur recommanda d’aller jusqu’à l’endroit où l’on avait tué Al Hârith ibn ‘Amir et d’appeler à l’Islam les gens qui y vivaient. Ceux-ci devaient répondre à l’appel, sinon être combattus. A ce sujet il leur dit :

« Attaquez au nom d’Allah et au service d’Allah quiconque mécroit en Allah! N’envahissez, n’attaquez et ne tuez aucun enfant, aucune femme, aucun vieillard, aucun solitaire. Ne coupez ni palmiers, ni arbres. Ne détruisez aucun bâtiment »

Au moment où l’armée islamique n’apprêtait à partir, les gens venus lui dire adieu, prièrent pour les commandants du prophète et souhaitèrent la paix aux soldats. Alors l’un des commandants se mit à pleurer, à savoir ‘Abdillah ibn Rawâha . Les gens lui dirent : « Qu’est-ce qui te fait pleurer ? » Il répondit : « Par Allah ! Je ne sens aucun amour pour ce bas monde, aucun amour pour vous-mêmes. Toutefois, j’ai entendu le Messager d’Allah réciter du livre d’Allah un verset parlant de l’enfer en ces termes :

« Il n’y a personne parmi vous qui ne passera par l’enfer. Car il s’agit là, pour ton Seigneur d’une sentence irrévocable » (19 : 71).

Or, je ne sais, en ce qui me concerne, comment échapper à un tel supplice ». Les musulmans dirent : « Qu’Allah vous accompagne dans la paix, vous préserve et vous ramène parmi nous sains, saufs et chargés de butin ».

Par la suite, l’armée se mit en route. Sorti de chez lui, le Messager d’Allah l’accompagna jusqu’à Thaniyyatil-Wadâ’a et ensuite, s’arrêtant, lui fit ses adieux.


Départ de l’armée islamique :

L’armée islamique se mit en route en direction du nord. Continuant sa marche, elle alla camper à Ma’ân, en terre Syrienne dans la partie située juste après le Hijâz du nord. Là les services de renseignements informèrent les musulmans qu’Héraclius avait campé à Ma-âb lieu situé entre Al-Balqâ avec une armée de 100 000 romains à laquelle s’ajoutaient des gens de Lakham, de Joudhâm, de Balqîn, de Bahrâ et de Baly dont l’effectif était de 100 000 hommes.

Les musulmans ne s’attendaient pas à rencontrer une armée aussi gigantesque, une armée qui brusquement, était là devant eux, en cette terre lointaine. Convenait-il à une petite armée de 3000 hommes seulement de s’attaquer à une armée gigantesque, aussi vaste que la mer et constituée de 200 000 hommes ?

Les musulmans hésitants, passèrent deux nuits à Ma’ân, réfléchissant sur leur cas, étudiant leur sort et se consultant. Par la suite, ils dirent : « Nous allons écrire au Messager d’Allah l’informer de l’effectif de nos ennemis. Alors, soit il nous envoie des renforts, soit il nous dicte la conduite à tenir et nous obéirons ».

Toutefois, ‘Abdillah ibn Rawâha , s’opposant à un tel avis, encouragea ses compagnons en ces termes : « Compagnons! Par Allah, ce que vous détestez c’est précisément ce que vous êtes venus chercher, à savoir le martyr. Nous ne combattrons pas ces ennemis par le nombre des combattants, la force et l’effectif pléthorique. Nous ne les combattrons que pour cette religion par laquelle Allah nous honore. Allez! Nous n’aurons que l’un des deux biens : soit la victoire, soit le martyr ». Finalement, l’avis de ‘Abdillah ibn Rawâha prévalut.

L’armée islamique se mit en marche vers le territoire de l’ennemi et finit par rencontrer l’armée d’Héraclius dans l’un des villages d’Al-Balqâ connu sous le nom de Machârif.


Début des combats :

A Mouata, les deux armées se font face et une bataille sans merci s’engagea. 3000 hommes s’exposaient aux attaques de 200 000 combattants. C’était là une bataille étrange que le monde observait avec étonnement de stupéfaction.

Zayd ibn Al Hâritha porta le drapeau conformément à la directive du prophète et se mit à combattre avec une bravoure remarquable et un courage, que n’égalait que celui des héros de l’Islam. Il ne cessa de combattre et combattre au point de succomber aux coups de lances des ennemis et de s’affaisser, abattu.

Alors, le drapeau fut récupéré par Ja’far Ibn Abi Tâlib qui lui aussi combattit de manière inégalable jusqu’au moment où, harcelé par les ennemis, il descendit de son cheval, le tua puis se mit à se battre jusqu’à ce qu’on lui coupât la main droite. Ce étant, il prit le drapeau par sa main gauche et continua de la sorte jusqu’à ce qu’on la lui coupât aussi. Alors, il le serra entre ses avant-bras et continua de la brandir jusqu’au moment où il fut tué. En guise de récompense, Allah le dota, au paradis de deux ailes à l’aide desquelles il s’envole où il veut. Pour cela, on l’appela Ja’far le voltigeur.

Lorsqu’on eut tué Ja’far , après tant de bravoure et de courage de sa part, ‘Abdillah ibn Rawâha se saisit du drapeau et, alors avança monté sur son cheval. Toutefois il se mit à se ménager et à hésiter quelque peu au point de perdre son élan, ensuite il dit : « Ame! Je jure que tu accepteras, que tu le veuilles ou non, car, en l’occurrence, je ne te vois point haïr le paradis » Il prit son épée, avança et se mit à combattre jusqu’au moment où il fut tué.

Khâlid ibn Al Walîd pris le drapeau et livra une bataille acharnée, il avait réussi à résister à l’armée romaine toute la journée, au premier jour de la bataille, il se sentait le besoin d’un plan de guerre de nature à terroriser les romains tout en lui permettant de se retirer avec les musulmans, sans être poursuivi par ceux-ci. Il savait pertinemment qu’il serait très difficile d’échapper au cas où ces romains lançaient une opération de poursuite.

Au deuxième jour de la bataille, il modifia la situation de l’armée dont il restructura les données, ramenant l’avant à l’arrière et la droite à la gauche, si bien qu’en la revoyant, les ennemis, illusionnés pensèrent que les musulmans ont reçu des renforts. Après que les deux armées, se fussent aperçus l’une et l’autre puis harcelées pendant une heure Khâlid s’attarda un peu avec les musulmans, tout en maintenant la structuration de son armée. Les romains ne le suivirent point, pensant que les musulmans les trompaient et leur tendaient un piège destiné à les attirer dans le désert.

Ainsi, l’ennemi se retira dans son pays sans avoir à l’idée de poursuivre les musulmans. Ceux-ci, de leur côté, réussirent à se retirer et à regagner Médine sains et saufs.

Au cours de cette bataille, douze musulmans furent tués. S’agissant des romains, nul ne sait le nombre de ceux qui furent tués parmi eux mais les détails de la bataille font état d’une multitude.


L’effet de la bataille :

Une telle bataille même s’il est vrai qu’elle n’aboutit pas à la vengeance recherchée, exerça quand même un grand effet sur la réputation des musulmans : elle jeta tous les arabes dans l’étonnement et la stupéfaction.

Les romains constituaient la plus grande force à l’époque et les arabes estimaient que les combattre revenait à se sacrifier et à creuser sa propre tombe.

Le fait que cette petite armée constituée de 3000 hommes eut rencontré une telle armée de si grand effectif (200 000) et se fut retirée des combats sans subir des pertes importantes, était une chose bien étrange, qui dénotait que les musulmans étaient d’une trempe différente de ce que les arabes connaissaient, qu’ils étaient appuyés et secourus par Allah , que le Messager d’Allah n’était point un imposteur.

Aussi, voyait-on des tribus intraitables qui toujours étaient en train d’attaquer les musulmans accepter de faire la paix à l’issue d’une telle bataille. Se convertirent alors à L’Islam Banou Salîm, les Achja’îtes, Ghatafân, Thoubyân, Fizâra … etc

Cette bataille était le début d’une lutte sanglante avec les romains, le prélude à la conquête des pays romains et à l’occupation par les musulmans des terres lointaines.


La Sariyya de Dhâtis-Salâsil :

Lorsque le prophète sut quelle était l’attitude des tribus arabes vivant à l’entrée de la Syrie, dans la bataille de Mouata et cela, à travers leur alliance avec les romains contre les musulmans, il sentit le besoin urgent d’établir une stratégie efficace afin de semer la discorde entre ces tribus et les Romains, discorde qui devrait ensuite entraîner la coalition entre ces mêmes tribus et les musulmans et à l’avenir empêcher la mobilisation d’une armée d’un aussi grand effectif.

Il choisit pour la mise en application de cette stratégie ‘Amr ibn Al ‘As dont la grand-mère paternelle se réclamait de Baly. Aussi le dépêcha-t-il auprés de ceux-ci, au mois de Joumâda Al Akhîra de l’an 8 de l’hégire à la recherche d’une alliance.

Une autre version précise au contraire que les services de renseignements avaient rapporté qu’un groupe se réclamait de Qoudâ’a s’était réuni pour s’attaquer aux extrémités de Médine. Toutefois il se peut que les deux versions soient toutes valables.
‘Amr ibn Al ‘As à la tête de 300 hommes quitta Médine. A peu de distance des ennemis, il apprit que ceux-ci disposaient d’une grande armée. Le Messager d’Allah lui envoya un bataillon de 200 hommes supplémentaires qui ne sont autre que l’élite des Mouhâjirin et des Ansârs dont Abou Bakr et ‘Omar .

‘Amr à la tête de son armée croisa une troupe d’ont les éléments, aussitôt attaqués par les musulmans, prirent fuite et se dispersèrent à travers le pays.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:23

La Conquête de la Mecque



Il s’agit là selon Ibn Is-hâq de la plus grande victoire par laquelle Allah renforça Sa religion et Son Messager . Il arracha des mains des infidèles Sa ville et son temple dont il a fait une droiture pour les mondes. Il s’agit là de la victoire annoncée par les gens célestes, victoire dont l’écho retentissait jusqu’aux cieux, par laquelle, les gens en foule entrèrent dans la religion d’Allah , et grâce à laquelle la surface de la terre fut inondée de lumière.

Nous avons vu à propos de la bataille d’Al-Houdaybiyya qu’une des clauses du pacte de réconciliation stipulait que quiconque voulait se ranger du côté de Mouhammad pouvait le faire et que quiconque voulait se ranger du coté des Qouraychites pouvait le faire.

La même clause prévoyait aussi que toute tribu qui avait choisi son camp était condamnée à y rester et que l’agression contre l’une des tribus serait considérée comme agression contre le camp d’appartenance de la tribu en question.

En application d’une telle clause, les Khouzâ’ites se rangèrent du côté du Messager d’Allah alors que Banou Bakr choisirent le camp de Qouraych. En conséquence de cela, chacune des deux tribus était préservée du mal de l’autre. A noter que ces deux tribus étaient hostiles l’une à l’autre à l’époque préislamique.

Après l’avènement de l’Islam, la conclusion dudit pacte et la préservation de chacun des deux camps du mal de l’autre, Banou Bakr, profitant de la situation, voulurent assouvir une vieille soif de vengeance. Alors, sorti à la tête d’un groupe d’hommes faisant partie de Bani Bakr, et cela, au mois de Cha’bân de l’an 8 de l’hégire, Nawfâl ibn Mou’âwiya Ad-Dayli s’attaqua Khouzâ’a. Nawfâl et ses hommes réussirent à tuer quelques uns des Banî Khouzâ’a qui résidaient alors à un point d’eau appelé Al-Water au cours de violents affrontements.

Lorsque le Messager d’Allah fut informé, il était attristé par les événements et accepta de secourir cette tribu.


Abou Soufyân souhaite renouveler le pacte de réconciliation :

Prenant aussitôt conscience de leur trahison et des conséquences redoutables pouvant découler de celle-ci, les Qouraychites se dépêchèrent-ils de tenir un conseil consultatif à l’issue duquel ils prirent la décision d’envoyer leur général et représentant Abou Soufyân renouveler le pacte de réconciliation.

Abou Soufyân arriva à Médine et alla parler au Messager d’Allah . Celui-ci ne lui répondant rien, il alla voir Abou Bakr , lui demandant, après lui avoir parlé, de communiquer ses propos au Messager d’Allah , cependant ce dernier dit : « Je ne le ferai pas ».

Ce étant, Abou Soufyân alla s’adresser à ‘Omar ibn Al-Khattab qui, pour sa part ; dit : « Est-ce moi qui vais vous servir d’interprète. Par Allah! Même si je ne trouvais que les atomes, je les utiliserais pour vous combattre ». Abou Soufyân alla ensuite voir ‘Ali qui refusa à son tour.

Anxieux, inquiet, désespéré et las, il enfourcha son chameau et s’en alla. Arrivé chez les Qouraychites, ceux-ci dirent : « Qu’as-tu fait », il répondit : « J’ai été allé voir Mouhammad à qui j’ai parlé mais, je jure qu’il ne m’a répondu mot »


Préparation de la Ghazwa et le départ en direction vers la Mecque:

Le Messager d’Allah donna l’ordre de se préparer, faisant connaître son intention de se rendre à la Mecque. A cet égard il dit :
« Seigneur! Que les nouvelles de mon départ ne parviennent point aux Qouraychites, de manière à ce que je puisse les surprendre». Pour accroître la discrétion, le Messager d’Allah envoya une Sariyya de 18 hommes dirigée par Qatâda ibn Rib’i et orientée vers Batn Idm. Elle était destinée à faire croire que le prophète allait prendre cette direction et, par ce biais à flouer les espions. Ainsi aucune information ne fut transmise aux Qouraychites au sujet de la préparation des musulmans au combat.

Le 10ème jour du mois béni de Ramadhân de l’an 8 de l’hégire, le Messager d’Allah quitta Médine et se dirigea vers la Mecque, à la tête de 10 000 de ses compagnons. Arrivé à Jouhfa, il croisa son oncle Al ‘Abbâs ibn ‘Abdil-Mouttalib qui, devenu musulman émigrait avec sa famille.

Ensuite, à Al Abwâ, il croisa son cousin Abou Soufyân ibn Al Hârith et le fils de sa tante ‘Abdoullah ibn Abi Oumayya et alors leur tourna le dos, en raison des comportements pervers et satiriques qu’ils avaient à son égard. ‘Ali dit à Abi Soufyân ibn Al-Hârith : « Aborde le Messager d’Allah en lui faisant face et dis lui ce que les frères de Yousouf (Joseph) avaient dit à celui-ci :
« Par Allah! Dirent-ils, Allah t’a élu parmi nous. Nous avons été bien coupables » (12 :91) car il ne supporte pas que quelqu’un tienne un langage plus beau que le sien » Le Messager d’Allah répondit par le verset :

« Yousouf leur dit alors : Soyez sans craintes. Vous n’aurez plus à encourir des reproches de ma part. Qu’Allah vous pardonne. Sa miséricorde n’a pas d’égale » (12 : 92)

Sur ce, Abou Soufyân lui récita quelques vers en ces termes :

« Je jure que lorsque je porte un drapeau, pour que les cavaliers d’Al-Lât triomphent de ceux de Mouhammad. Je suis comme quelqu’un de désemparé voyageant dans les ténèbres de la nuit. Voilà ma situation au moment où un guide différent de moi-même me mène sur le chemin de la droiture. Ainsi, Allah me montre celui que j’ai traqué en tout lieu »

Le Messager d’Allah le tapa alors à la poitrine et lui dit :
« Oui! Tu m’as traqué en tout lieu »


L’armée islamique se dirige vers la Mecque :

Le Messager d’Allah qui a fait une escale à Marr Ad-Dhahrân, se rendit à la Mecque et cela au 17 du mois de Ramadhân. Il donna à Al ‘Abbâs l’ordre de retenir Abi Soufyân à l’étranglement de la vallée, à la partie saillante de la montagne, de manière à lui permettre de voir défiler les soldats d’Allah . Al ‘Abbâs fit exactement ce qu’on lui avait demandé de faire. Alors les tribus passèrent brandissant leurs étendards.

Puis, passant prés de lui, le Messager d’Allah en compagnie de son bataillon d’élite composé des Mouhâjirîn et des Ansârs. Au vu de cela, Abou Soufyân dit : « Ceux-ci sont imbattables ». Ensuite, il ajouta : « Abal-Fadhl! A présent le pouvoir de ton neveu est considérable » Al ‘Abbâs dit : « Aba Soufyân! Il s’agit du prophéte ». « Oui, en effet », reprit Abou Soufyân. Le drapeau des Ansârs était entre les mains de Sa’d ibn ‘Obâda. Passant devant Abi Soufyân, celui-ci lui dit : « Aujourd’hui c’est le jour des échauffourées. Aujourd’hui on blessera la pudicité, aujourd’hui Allah humiliera Qouraych ».

Le Messager d’Allah dit :
« Au contraire aujourd’hui est un jour de gloire pour la Ka’ba. Aujourd’hui est un jour où Allah honore Qouraych »

Le Messager d’Allah progressa jusqu’à Dhi-Touwa. En constatant la victoire d’ont Allah l’honorait, il posa la tête sur sa scelle, en signe d’humilité, les cheveux de sa barbe frôlant le milieu de celle-ci. Là, il répartit son armée. Khâlid ibn Al Walîd se positionna à l’aile droite. Le prophète lui donna l’ordre d’accéder à la Mecque par le bas et dit :
« Si quelqu’un de Qouraych s’oppose à vous, fauchez-le, pour venir nous rejoindre à As-Safa ».

Az-Zoubayr ibn Al ‘Awwâm se positionnait à l’aile gauche. Il détenait le drapeau du prophète . Celui-ci donna l’ordre d’accéder à la Mecque par le haut, par Koudâ, de planter son drapeau à Al Houjoun et de ne pas quitter cet endroit avant son arrivée. Abou ‘Obayda , conduisait les fantassins et les dénués d’équipements de protection, comme les cuirasses et les boucliers. Le Messager d’Allah lui donna l’ordre de passer par l’intérieur de la vallée pour le rejoindre à la Mecque.


Les musulmans entrent à la Mecque :

Chacun des bataillons emprunta le chemin qui lui avait été indiqué. S’agissant de Khâlid et de ses compagnons, ils mirent hors d’état de nuire la résistance Qouraychite.

Az-Zoubayr alla planter son drapeau à Al Houjoun, à la mosquée de la victoire, où il lui trouva une coupole et ensuite resta sur les lieux, jusqu’à l’arrivée du Messager d’Allah .

Après avoir fait la circumambulation, il fit venir ‘Othmân ibn Talha , lui retira la clé de la Ka’ba qu’ensuite il fait ouvrir, il y vit des images dont celle d’Ibrâhîm et d’Ismâ’îl en train de consulter les Zalam (flèches). Alors il dit :
« Qu’Allah les combatte! Par Allah! Ils n’ont jamais consulté les flèches » Il vit aussi dans la Ka’ba un pigeon en bois qu’il cassa de sa main et ensuite donna l’ordre d’effacer les images.

Après cela, il accomplit deux génuflexions (Raka’) puis s’adressa aux Qouraychites qui en rangs avaient rempli la mosquée, attendant de voir ce qu’il allait faire. Le prophète s’agrippant aux deux appuis de la porte et surplombant toute la foule dit :
« Il n’y a de divinité qu’Allah, Lui Seul, en dehors de tout associé. Vraie a été Sa promesse car il a secouru Son serviteur et, Seul, a mis en déroute les coalisés. N’est-ce pas que toute action, tout bien ou tout sang dépend de moi à l’exception de la garde du temple et du ravitaillement en eau des pèlerins ? N’est-ce pas que quelqu’un tué par erreur est presque comme quelqu’un tué avec préméditation : il faut à cet égard un sévère prix du sang : 100 chameaux dont 40 chamelles en état de grossesse. Qouraych! Allah vous a débarrassé de l’orgueil et du culte des ancêtres de l’époque préislamique. Les hommes viennent d’Adam et Adam vient de la poussière » Puis récita le verset :
« Ô hommes! Nous vous avons créé d’un mâle et d’une femelle et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre connaissiez. Le plus noble d’entre vous auprés d’Allah est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur » (49 : 13)

Leur faisant face, il leur dit :
« Qouraych! Que pensez vous que je vais vous faire aujourd’hui » Ils répondirent : « Du bien, car tu es un frère généreux. Fils d’un frère généreux ». Le prophète reprit : « Je vais vous dire ce que Yousouf avait dit à ses frères « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui » Allez vous en, vous êtes libres »


Bilâl appelle à la prière du haut de la Ka’ba :

A l’heure de la prière, le Messager d’Allah ordonna à Bilâl d’appeler à la prière du haut de la Ka’ba à un moment où Abou Soufyân ibn Harb, ‘Itâb ibn Ousayd Al Hârith ibn Hichâm étaient assis à la cour de la Ka’ba. ‘Itâb dit : « Allah a fait à Ousayd l’honneur de ne pas entendre cet appel qui l’aurait surement vexé ».

Al Hâritha dit : « Quant à moi, Par Allah ! Si j’avais su que c’était la vérité, je l’aurais suivi ». Abou Soufyân dit : « Moi Par Allah ! Je ne dis rien. Si je parle, ces gravillons renseignerons à mon sujet ». Sur ces entrefaites, le Messager d’Allah sortit et leur dit : « Je sais ce que vous avez dit ». Là-dessus, il leur rapporta tous leurs propos. Alors Al Hârith et ‘Itâb dirent : « Nous attestons que tu es le Messager d’Allah. Par Allah ! Personne n’était au courant du contenu de nos propos ».

Plusieurs des criminels Qouraychites se convertirent à l’Islam à l’image de : ‘Ikrima ibn Abi Jahl, Habbâr ibn Al Aswad qui a fait tomber la fille du prophète Zaynab sur un rocher au point de la faire avorter ; Safwân ibn Omayya, Foudhâla ibn ‘Amir.

Après qu’Allah eût permis à Son messager de conquérir le Mecque, sa ville natale, les Ansârs se dirent entre eux, alors que le prophète avait les mains tendues vers le ciel, invoquant son Seigneur au dessus d’As-Safâ : « Pensez vous que le Messager d’Allah quittera la Mecque ? » A la fin de son invocation, il dit :
« A Allah ne plaise ! Je vivrai parmi vous et mourrai parmi vous »


L’acceptation de serments et reconnaissance et de fidélité :

Avec la conquête, la vérité apparut aux Mecquois qui se rendirent à l’évidence qu’il n’y avait pas moyen de réussir sans passer par l’Islam. Alors les Qouraychites se laissèrent faire, se regroupant pour prêter serment de reconnaissance et de fidelité.

Installé à As-Safâ, le Messager d’Allah recevait le serment des gens alors que ‘Omar ibn AL-Khattab s’occupait en bas du protocole. Les Mecquois assurèrent le Messager d’Allah de leur fidélité et de leur obéissance, dans toute la mesure du possible.

Après avoir reçu le serment des hommes, il commença à recevoir celui des femmes. Le Messager d’Allah leur dit :
« Ne volez point ». A cela, Hind répondit : « Abou Soufyân est un homme avare. Alors y a-t-il du mal à ce que je prenne de son argent ? » Abou Soufyân répondit : « Ce que tu as pris t’est licite ». Sur ce, le Messager d’Allah éclata de rire, reconnut Hind et dit : « C’est toi Hind ? » Celle-ci répondit « Oui, pardonne-moi ce que j’ai fait dans le passé » le Messager d’Allah lui dit : « Qu’Allah te pardonne » Puis ajouta parlant des femmes : « Elles ne doivent pas pratiquer la fornication » Hind dit : « Une femme noble et libre pratique t’elle la fornication » ? Le Messager d’Allah poursuivit : « Elles ne doivent pas tuer leurs enfants » Hind dit : « Nous les avons éduqués mais ils étaient tués lorsqu’ils sont devenus grands, mais vous savez mieux que quiconque » (Allusion à son fils Handhala tué à Badr). Sur ces mots, ‘Omar éclata de rire au point de s’allonger au sol, le Messager d’Allah lui afficha un sourire et poursuivit : « Elles ne doivent pas calomnier » Hind dit : « Par Allah! La calomnie est une vilaine chose. Tu ne nous ordonnes que la droiture et la noblesse de caractère », Le prophète continua et dit : « Elles ne doivent pas désobéir au regard du bien ». Hind dit « Par Allah! Nous ne sommes pas ici, assises, devant toi, avec l’intention de te désobéir »


Séjour et activités du prophète à la Mecque :

Le Messager d’Allah passa 19 jours à la Mecque, rappelant les enseignements de l’Islam, orientant les gens vers la droiture et la crainte d’Allah . Au cours de cette période, il ordonna à Abi Qousa’îd de renouveler les pierres du Haram. Il envoya des expéditions chargées d’appeler à l’Islam et de détruire toutes les idoles à l’image de la mission de Khâlid ibn Al Walîd pour détruire Al ‘Ouzza à Nakhla ; ‘Amr ibn Al ‘As détruire Souwâ’ à Rahât ; Sa’d ibn Zayd Al Ach-hali pour détruire Manât à Qadîd. De même le prophète s’adressa aux Qouraychites :
« Quiconque croit en Allah et au jour du jugement dernier doit détruire ses idoles au lieu de les laisser chez soi »


Voilà donc la Ghazwa de la Mecque, la plus grande conquête ayant définitivement mis fin à l’existence du paganisme dans la Péninsule Arabe. La plupart des tribus observaient attentivement pour voir quelles allaient être les conséquences de la lutte entre les musulmans et les païens. Ces tribus savaient pertinemment que seuls les détenteurs de la vérité pouvaient être maîtres du Haram. Elles avaient déjà eu illustration de cette croyance fondamentale 50 ans auparavant, lorsque les gens de l’éléphant s’étaient dirigés vers le temple pour se voir exterminer.

Les musulmans qui, à la Mecque dissimulaient leur appartenance à l’Islam purent enfin proclamer leur religion, y appeler et polémiquer. A ce sujet, grâce à une telle victoire, une marée humaine embrassa l’Islam. Grâce à elle les musulmans contrôlèrent à la fois la situation politique et religieuse, partout dans la Péninsule Arabe. L’hégémonie spirituelle et temporelle leur avait été transférée.

L’étape ouverte après la réconciliation d’Al-Houdaybiyya en faveur des musulmans toucha à sa fin avec l’avènement de cette grande conquête. Une autre étape allait s’ouvrir qui était totalement favorable aux musulmans, étape au cours de laquelle ceux-ci allaient contrôler l’ensemble de la situation.

Toutes les tribus, sans exception, allaient défiler vers le prophète pour embrasser l’Islam et ensuite y appeler le monde. Les deux années à venir allaient les préparer à cette mission.


LA TROISIEME ETAPE
C’est la dernière des étapes de la vie du Messager d’Allah . Elle représente les résultats atteints par l’appel islamique, au terme de longs efforts faits de peines, de difficultés, de troubles, de tourments, d’agitations, de batailles et de guerres sanglantes étalés sur une période de plus de 20 ans.

La conquête de la Mecque fut le plus importante des acquis réalisés par les musulmans. Cette conquête était une nette ligne de démarcation entre la période antérieure et celle en perspective.

Les Qouraychites constituaient aux yeux des arabes qui, du reste, leur étaient dépendants, les protecteurs et aussi les partisants de la religion. En conséquence de cela, leur soumission était considérée comme une suppression définitive de la religion polythéiste, dans toute la péninsule arabe.


Nous pouvons diviser cette étape en deux périodes :

La période de Jihâd et de combat
La période au cours de laquelle, des nations et tribus rivalisèrent de vitesse pour se convertir à l’Islâm.


Il s’agit là de périodes successives que nous avons choisi de présenter séparément. Aussi, commencerons-nous par la période des combats dans la mesure où celle-ci reste plus rattachée aux étapes antérieures.


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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:25

L’expédition (Ghazwa) de Hounayn



A la suite de la conquête de la Mecque, plusieurs tribus de Hawâzin et de Thaqîf auxquelles s’ajoutaient Nasr, Jachm, Sa’d ibn Bakr et des gens faisant partie de Bani Hilâl. Toutes ces tribus qui se réclamaient de Qays ‘Aylân, considèrent devoir refuser de se soumettre sur la base de la conquête de la Mecque réussie par les musulmans. En conséquence de ce refus, elles se joignirent à Mâlik ibn ‘Awf An-Nasri et décidèrent d’aller faire la guerre aux musulmans.


La marche de l’ennemi et son campement à Awtâs :

Descendu à Awtâs, le général commandant en chef Mâlik ibn ‘Awf se réunit avec ses hommes en compagnie de leurs femmes, enfants et biens, parmi lesquels se trouvait, Dourayd ibn As-Soumma, un vieillard décrépit dont la présence ne s’expliquait que par son expertise en matière de guerre. Il se distinguait à la fois par son courage et son expérience.

Ce dernier dit Mâlik : « Mâlik, Tu ne gagnes rien à exposer les familles des Hawâzin à la poitrine des chevaux. Amène-les en lieu sûr dans leur pays où ils seront en sécurité, puis, continue avec les autres. Ainsi, si vous triomphez ceux laissés derrière vous rejoindront. Si vous êtes mis en déroute, tu auras déjà préservé les familles et les biens »

Toutefois, Mâlik le commandant en chef refusa une telle requête disant : « Tu es vieux et ton esprit aussi. Hawazân m’obéiront ou bien je m’appuierai sur cette épée jusqu’à ce qu’elle me sorte par le dos ». Il se refusa à laisser Dourayd l’emporter sur lui. Au vu de cette situation, les gens dirent : « Nous t’obéissons ». Alors Dourayd dit : « Ceci est un jour dont je ne suis pas témoin et qui pourtant ne m’échappe pas, Ah ! Si seulement j’avais un poulain trottant avec moi au moment où les larmes couleront à flots »


Le Messager d’Allah quitte le Mecque pour Hounayn :

Informé de la marche de l’ennemi, le Messager d’Allah quitta le Mecque, et cela le samedi 6 du mois de Chawwâl de l’an 8 de l’hégire c'est-à-dire au 19ème jour de son entrée dans la ville sainte. Il partit à la tête de 12 000 hommes.

Dans la nuit du 10 du mois de Chawwâl, les musulmans arrivaient à Hounayn. Mâlik ibn ‘Awf devançant l’armée islamique s’était introduit avec son armée dans la vallée, pendant la nuit. De même, il avait dispersé ses soldats et embuscade sur les chemins, aux entrées, dans les passes, les tentes et les détroits, leur donnant l’ordre d’arroser de flèches les musulmans aussitôt qu’ils les voyaient apparaître et ensuite de charger comme un seul homme.

A l’aube, le Messager d’Allah préparant son armée, répartit entre les gens les drapeaux et les étendards. Au matin, les musulmans firent face à la vallée de Hounayn et se mirent à y descendre, non avertis de la présence de soldats ennemis en embuscade dans les divers étranglements de celle-ci. A un moment de leur descente, les flêches, brusquement se mirent à pleuvoir sur eux. Des bataillons de l’ennemi les chargèrent comme un seul homme. Sur ce, ils battirent en retraite et ce fut le sauve qui peut, une déroute sanglante.


Retour des musulmans et paroxysme de la bataille :

Le Messager d’Allah donna à son oncle Al ‘Abbâs qui avait une grosse voix, l’ordre d’appeler les compagnons. Alors, celui-ci cria du plus fort de sa voix : « Où sont les compagnons d’hier soir », à ce moment tous les compagnons arrivèrent comme un seul homme.

Des bataillons de musulmans se succédèrent pour revenir de la même manière qu’ils étaient partis. Les deux armées se battirent de manière acharnée. Observant le champ de bataille où la violence des combats avait atteint son paroxysme, le Messager d’Allah dit
« A présent, les combats font rage ». Ensuite, il prit une poignée de sable qu’il jeta au visage des ennemis disant : « Soyez défigurés ». Aussitôt, la poignée de sable imprégna les yeux des ennemis, sans la moindre exception, ce qui leur fit perdre leur élan et provoqua leur déroute.

Peu de temps après, l’ennemi fut mis en fuite dans une déroute abominable. 70 personnes furent tués du seul côté de Thaqîf. Les musulmans s’emparèrent de tout ce que possédait l’ennemi : biens, armes et caravanes. C’est à ce développement que fait allusion le Très Haut en ces termes :

« A la bataille de Hounayn où vous fûtes séduits par votre grand nombre qui ne vous servait à rien. La terre, toute vaste qu’elle est, vous paraissait étroite et vous avez tourné le dos en débandade. Allah, alors, apaisa, par un effet de sa grâce, l’émoi du prophète et des croyants. Il envoya du ciel, en renfort, une armée invisible, il fit sentir ses rigueurs aux infidèles. Tel fut le châtiment des mécréants » (9 : 25-26 )

Mis en déroute, certains des ennemis se rendirent à At-Tâif, d’autres à Nakhla et d’autres encore à Awtâs. Le Messager d’Allah envoya à Awtâs un groupe de poursuivants. Les deux factions s’affrontèrent tant soit peu, puis l’armée ennemie prit la fuite. Au cours des affrontements, le général Abou ‘Amir Al Ach’âri fut tué.

Un autre groupe constitué de cavaliers musulmans se lança à la poursuite des débris de l’ennemi ayant mis le cap sur Nakhla. Un tel groupe rattrapa Dourayd ibn As-Soumma qui fut tué par Rabî’a ibn Rafi’a.

S’agissant du plus grand nombre de l’ennemi mis en déroute, ils s’étaient réfugiés à At-Tâif.


La Ghazwa d’At-Tâif :

Cette Ghazwa fut en réalité une extension de celle de Hounayn. En effet, la plupart des débris de l’armée de Hawâzin et des Thaqîf entrèrent à At-Tâif, avec le commandant en chef, Mâlik ibn ‘Awf An-Nasri et s’y retranchèrent. Le Messager d’Allah les poursuivit après en avoir fini avec Hounayn.

Khâlid ibn Al Walîd à la tête d’un peloton de 1000 hommes se mit en route vers At-Tâif, suivi par le Messager d’Allah . Une fois sur place, il descendit non loin de la forteresse de Mâlik. Là, il campa et imposa le siège aux occupants.

De violents heurts entre les 2 armées on eu lieu avant que le prophète fit utiliser une machine de guerre pour jeter des projectiles à l’ennemi qui finirent par briser le mur de la forteresse ; après quoi, des musulmans installés dans une sorte de char s’introduisirent par la brèche ouverte, pour incendier la forteresse.

Au vu de cela, les ennemis leur envoyèrent des socs de charrue incandescents. Ils leur jetèrent plusieurs flèches, en tuant quelques uns.

Voyant que le siège prenait du temps, que la forteresse restait imprenable et que les musulmans avaient subi des pertes du fait des coups de flèches et des socs de charrue incandescents (les occupants de la forteresse s’étaient ravitaillés pour résister à un siège d’une année) le Messager d’Allah consulta Nawfâl ibn Mou’âwiya Ad-Dayli et prit la résolution de lever le siège et de partir.


Le partage du butin :

A son retour d’At-Tâif, après la levée du siège, le Messager d’Allah passa dix jours et quelques à Al Jou’râna où il commença à partager les biens pour taire les impatients parmi les chefs de tribus et les notables de la Mecque. Les nouveaux convertis furent les premiers à se tailler la part du lion.

Le Messager d’Allah donna à Abou Soufyân 40 onces d’argent et 100 chameaux. Ensuite celui-ci en demanda pour son fils Yazîd qui reçut la même part et pour son fils Mou’âwiya qui eut aussi la même part.

Hâkim ibn Khouzâm reçut 100 chameaux et ensuite en réclama 100 autres et obtint satisfaction. Safwân ibn Oumayya reçut trois fois cent chameaux selon ce qu’on rapporte dans Ach-Chifa. Al Hârith ibn Kinda reçut 100 chameaux.

Le prophète donna aussi selon les cas, 100, 50 et 40 chameaux à certains hommes se réclamant de Qouraych ou d’autres tribus à tel point qu’autour de lui, les gens se mirent à murmurer que Mouhammad en donnant, ne songe pas à la pauvreté. Se bousculant devant lui, les bédouins, en quête d’argent finirent par se quereller et par lui arracher son manteau. Alors il dit :
« Croyants ! Rendez-moi mon manteau ! Je jure par celui Qui détient mon âme que si j’avais autant de biens que les arbres de Touhama, je vous les partagerais et, pour autant, vous ne me trouveriez ni avare, ni lâche, ni menteur. »

Ensuite, se mettant à côté de son chameau, il prit un poil de sa bosse, poil qu’il se plaça entre les doigts et leva en disant :
« Croyants ! Je n’ai pas eu de butin l’équivalent de ce poil, mis à part le cinquième or ce cinquième vous est rendu »

Après avoir servi les nouveaux convertis, le Messager d’Allah donna à Zayd ibn Thâbit l’ordre d’apporter le butin et de faire venir les gens. A ce niveau, les parts furent limitées car chaque homme reçut soit 4 chameaux ou 40 moutons. La part réservée à chaque cavalier fut de 10 chameaux, 20 ou 100 moutons.

Après avoir partagé le butin, Le Messager d’Allah alla effectuer la ‘Oumra et ensuite rentra à Médine après avoir nommé à la Mecque ‘Itâb ibn Ousayd. Son retour et son arrivée à Médine se firent dans les 6 dernières nuits du mois de Dhil-Qi’da.


Missions et Sarayas :

Au retour de son long voyage couronné de succès, le Messager d’Allah resta à Médine accueillant les délégations, envoyant des missions, diffusant l’appel, réprimant ceux qui, toujours montraient de l’hostilité et éprouvaient de l’orgueil d’embrasser l’Islam. Dés le début du mois de Mouharram de l’an 9 de l’Hégire, le Messager d’Allah envoya les authentificateurs à plusieurs tribus.

Ces missionnaires ne furent pas tous envoyés dans le courant du mois de Mouharram de l’an 9 de l’Hégire. Au contraire, plusieurs d’entre eux ne furent envoyés que plus tard. Cela montre le degré de réussite de l’appel islamique après la trêve d’Al Houdaybiyya. Pour ce qui est de l’après conquête de la Mecque, ce fut une période au cours de laquelle, les gens, en foule, entrèrent dans l’Islam.

De même qu’il envoya les authentificateurs aux tribus, le Messager d’Allah éprouva le besoin pressant d’envoyer des Sarayas même s’il régnait la sécurité dans toutes les régions de la Péninsule.
La Ghazwa de Tabouk


L’expédition pour la conquête de la Mecque avait été une bataille décisive entre la vérité et le mensonge. A son terme, il ne subsistait chez les arabes ni doutes, ni suspicions quant à la véracité de la mission de Mouhammad .

En raison de ce fait il y eut à cet égard, un total retournement de la situation et les gens, en foule embrassèrent l’Islam, ce qu’illustre clairement le chapitre des délégations ainsi que le nombre de musulmans présents au pèlerinage d’adieu. En effet, les difficultés internes prirent fin et les musulmans, en répit, trouvèrent du temps à consacrer à l’enseignement des lois d’Allah et à la diffusion de l’appel islamique.


Cause de la Ghazwa :

Malgré l’évolution de la situation, une certaine force, sans raison, s’opposait aux musulmans, à savoir la force romaine, la plus grande force militaire de la terre, à l’époque. Nous savons d’après ce qui précède qui l’opposition remontait au meurtre de l’ambassadeur du Messager d’Allah Al Hârith ibn ‘Amir Al Azdi , meurtre effectué par Chourahbil ibn ‘Amr Al Ghassani, à un moment où ledit ambassadeur portait la lettre du prophète au roi de Bosra et que le prophète envoya après cela l’expédition-Sariyya de Zayd ibn Hâritha qui s’accrocha violement avec les byzantins à Mouatta, sans arriver à se venger de ces tyrans-là.

Quant à César, il n’eut jamais pu être indifférent au sujet de l’énorme effet qu’eut laissé la bataille de Mouatta en faveur des musulmans, ni être indifférent aux expectations d’indépendance des tribus arabes sous le protectorat romain, pour s’aliéner aux musulmans ; cela fut un danger se dirigeant vers ses frontières pas après pas, et menaçant les confins Châmites en voisinage des arabes, il vit alors que l’extermination de la force des musulmans était nécessaire avant qu’elle se manifeste en un invincible danger et avant qu’elle diffuse la zizanie et les révoltes dans les régions arabes confins aux byzantins.

Vu ces stratégies, une seule année n’eut été achevée pour qu’il commençât à préparer une armée groupant les byzantins et les arabes alliés des tribus de Bani Ghassân et d’autres. Il équipa donc ses troupes pour une bataille sanglante et décisive.


Nouvelles sur la préparation de l’ennemi :

Les nouvelles se diffusaient à Médine au sujet de la préparation des byzantins pour une bataille écrasante contre les musulmans. Alors, la peur s’introduisait parmi eux à tel point que quand ils entendirent un bruit anormal, ils crurent que s’était le rampement des byzantins.

Des rumeurs faisant état d’une armée très nombreuse atteignant 40 000 combattants, et qu’il en eut donné la commande à un des illustres byzantins et qu’il eut amené les tribus de Lakhm et Jouthâm et les chrétiens arabes et que leurs premiers rangs atteignirent Al Balqâ.


Le prophète décida d’avancer sans hésitation :

Le prophète regardait à ces circonstances d’une vue plus profonde et plus sage. Il décida, malgré toutes les circonstances défavorables, de recourir une razzia décisive contre les byzantins dans leurs confins sans leur céder l’occasion pour que ceux-ci rampent vers la Maison de l’Islam.

Lorsque le Messager d’Allah décida, il demanda à ses compagnons de se préparer à la bataille, et il envoya aux tribus arabes et aux mecquois invoquant leur assistance. Toutefois qu’il voulait faire une razzia, il la dissimulait d’une autre, mais vu cette situation dangereuse et vu les difficultés, il annonça qu’il voulait faire face aux byzantins. La situation devint claire aux gens pour qu’ils se préparent totalement. Il incita les gens pour le Jihâd. Une partie de la sourate « Le Repentir » fut révélée leur stimulant pour qu’ils soient patients, les encourageant pour qu’ils combattent et qu’ils s’acquittent d’aumônes et leur exhortant de payer de leurs meilleures possessions pour la cause d’Allah .

Dés que les musulmans entendirent la voix du Messager d’Allah les appelant pour combattre, ils se hâtèrent pour lui obéir, et commencèrent la préparation très hâtivement. Les tribus et les factions commencèrent à se diriger vers Médine de toutes les directions et les régions.

Aucun musulman n’accepta de s’absenter à cette razzia à l’exception de ceux dont le cœur était malade, à tel point que même les nécessiteux et les démunis vinrent assister le Messager d’Allah et demandèrent pour sortir à la rencontre des byzantins, quand il leur dit :

« … Je ne trouve pas de monture pour vous, ils retournèrent les yeux débordant de larmes tristes de ne pas trouver de quoi dépenser » (9 : 92)

Les musulmans se précipitèrent aussi à dépenser de leurs possessions et de s’acquitter d’aumônes. En effet, Abou Bakr s’acquitta de tout ce qu’il possédait sans laisser à sa famille qu’Allah et Son messager (ses possessions étaient de 4000 Dirhams). Il était le premier à s’acquitter de son aumône, puis arriva ‘Omar ibn Al Khattab pour s’acquitter de la moitié de ses possessions. Quant à ‘Othmân ibn ‘Affân , il avait préparé une caravane vers le Châm de 200 chameaux sellés de marchandises avec 200 onces d’argent ; vu cette circonstance, il s’acquitta de 100 chameaux sellés de marchandises, ainsi qu’il apporta 1000 dinars et les mit dans le giron du prophète qui les remuait en disait :
« Nul péché que commet ‘Othmân après aujourd’hui ne le nuira » Ainsi il donna et donna jusqu’à ce que ces aumônes atteignirent 900 chameaux et 100 chevaux sans compter l’argent.

Puis arriva ‘Abdour-Rahmân ibn ‘Awf pour s’acquitter de 200 onces d’argent, et puis Al ‘Abbâs d’une grande somme. Ensuite, les gens se suivirent pour s’acquitter chacun de ce qu’il pouvait. Il y avait même celui qui s’acquitta d’un ou de deux moudds ne pouvant point donner plus, même les femmes envoyèrent ce qu’elles purent donner de musc, de bracelets, d’anneaux, de boucles d’oreilles et de bagues.

Personne ne lésina ni se montra avare sauf les hypocrites :

« Ceux-là qui dirigent leurs calomnies contre les croyants qui font des aumônes volontaires et contre ceux qui ne trouvent que leurs faibles moyens (à offrir), et ils se moquent alors d’eux » (9 : 79)

L’armée fut ainsi préparée. Le jeudi, le Messager d’Allah se dirigea vers le nord visant Tabouk en une armée de 30 000 combattants, un nombre qui était difficile à équiper malgré tout ce que les musulmans avaient acquitté de leurs donations. Au contraire l’armée manquait trop de montures et de nourriture.

Des gens mangeaient même les feuilles d’arbres à tel point d’avoir les lèvres gonflés et d’autres furent obligés d’égorger leur chameau afin de boire ce que contenait son ventre d’eau ; à cause de ces difficultés, cette armée fut nommée Jaychoul ‘Ousra (l’armée de détresse).

En route, la nécessité à l’eau augmentait à tel point que les gens se plainèrent au Messager d’Allah qui invoqua Allah. Allah envoya une pluie qui permit aux gens d’assouvir leur soif et emportèrent de l’eau avec eux.

Ensuite, arrivés à la source de Tabouk qui n’avait que très très peu d’eau, alors le prophète puisa un peu d’eau mélangée de boue, se lava le visage et les mains puis il remit le tout dans la source qui explosa d’eau, les gens se sont alors apaisés.

Tout au long de la route, le Messager d’Allah joignit entre les deux prières de Dhohr et du ‘Asr et entre les deux prières du Maghrib et du ‘Icha, tantôt pendant leur premier temps et tantôt pendant leur dernier temps.


Les musulmans à Tabouk :

L’armée islamique descendit à Tabouk ou elle campa toute prête à rencontrer l’ennemi. Le Messager d’Allah se leva et fut un sermon éloquent, amassa de diverses paroles, exhortant pour le bonheur d’ici-bas et celui de l’au-delà, avertissant et mettant en garde, annonçant de bonnes nouvelles au bout de soutenir leur morale et de raffermir le dérèglement causé par le manque de nourriture et de matériel.

Quant aux byzantins et leurs alliés, dés qu’ils entendirent les nouvelles du rampement du Messager d’Allah , ils furent tenus par la terreur et n’osèrent plus s’acharner et songer à avancer. Alors, ils se dispersèrent dans les confins de leur contrée. Ceci vénéra la réputation militaire des musulmans partout dans la Péninsule Arabe et dans ses régions lointaines.
Ainsi, les musulmans obtinrent d’énormes avantages politiques, ce qu’il ne se pourrait point s’obtenir en cas d’affrontements.

En conséquence, Yahna ibn Rouba le leader d’Aylah, vint alors soumis à la réconciliation et au paiement de la Jizya (impôt), ainsi que les gens de Jarbâ, d’Adhroh et de Mayna qui se proposait de payer le quart de leurs fruits.

Les tribus qui craignaient les byzantins, devinrent certaines que leur aliénation à leurs maîtres arriva à sa fin, et la maîtrise changea en faveur des musulmans, et ainsi les frontières de l’état islamique se dilatèrent pour toucher directement les frontières des byzantins, leurs traitres atteignirent leur fin.
L’armée islamique retourna victorieuse de Tabouk, sans aucune goute de sang versée, Allah leur avait suffi le combat.

En retour prés d’un obstacle, douze hommes hypocrites tentèrent l’assassinat du prophète ; cependant Houdhayfa ibn Al Yamân qui guidait sa chamelle arrive à les maitriser.

En cela Allah le Très Haut dit :

« Ils entreprenaient ce qu’ils ne purent obtenir »

Lorsque les repères de Médine apparurent au prophète , il dit : « Ceci est Tallah, et cela est Ohod, la montagne qui nous aime et que nous aimons. S’entendant de son arrivée, les femmes, les enfants et les esclaves sortirent accueillir l’armée d’une énorme amabilité.


Le Pèlerinage d’Abi Bakr :

Au mois de Dhil-Qi’da ou Dhil-Hijja de la même année (9 de l’hégire). Le Messager d’Allah envoya Abou Bakr As-Siddiq comme commandeur du pèlerinage, chargé d’aider les musulmans à accomplir leurs rites. Par la suite les premiers versets de la sourate « Le Repentir » furent révélés dans le sens d’annuler et de rendre caducs les pactes déjà conclus.
Alors, le Messager d’Allah envoya ‘Ali ibn Abi Tâlib pour rendre effectifs les actes d’annulation et cela, conformément à l’habitude des arabes, au sujet des pactes de sang et de biens.

‘Ali ibn Abi Tâlib fit connaître à tout le monde l’ordre qu’il avait reçu du Messager d’Allah . Il signifia à tous ceux qui étaient intéressés, le rejet de leurs pactes et ensuite leur fixa un délai de quatre mois à ceux qui n’avaient rien fait aux musulmans et qui n’avaient pactisé avec personne contre eux, il laissa leurs pactes en vigueur jusqu’au moment légitime de leur fin de validité.

Abou Bakr envoya des hommes publier à l’intention de tout le monde que nul polythéiste, désormais n’accomplirait le pèlerinage et que nul n’effectuerait la circumambulation le corps nu. Ce cri public était, pour ainsi dire, déclaration de la fin du paganisme dans la Péninsule Arabe, une déclaration selon laquelle, le paganisme, désormais, ne saurait ni appairer, ni continuer d’exister.
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chrisredfeild

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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 14:29

Observations sur les Ghazwas

En étudiant les Ghazwas, les missions et les Sarayas du prophète , nous ne pouvons nous empêcher de souligner les effets et les perspectives propres aux guerres, que le prophète était le pus grand général du monde, au regard de la pertinence, de sa perspicacité et de sa vigilance. Sous ces aspects, c’était un génie unique en son genre, tout autant qu’il était le guide des messagers qu’il dépassait en matière de prophètie et de mission.

Jamais il ne lui arrivait d’engager une bataille sans s’y prendre au bon moment et dans la bonne direction marquée par la fermeté, le courage et le discernement. Pour ces raisons il n’échoua dans aucune des guerres qu’il eut à mener par manque de sagesse, de préparation de l’armée, de choisir les points stratégiques, d’occuper les meilleures places et les plus fiables pour la confrontation, de choisir le meilleur plan pour diriger les combats.

Ce qui s’est produit à Ohod et Hounayn n’était dû qu’à une certaine forme de faiblesse imputable à l’armée (à Ohod notamment) ou à un manque d’obéissance à l’égard de ses ordres : abandon des instructions et de la stratégie mises en œuvre et jugées nécessaires d’un point de vue militaire. Son génie se manifesta au cours de ces deux guerres, lors de la déroute des musulmans. A ces niveaux il opposa une résistance ferme aux ennemis et put par sa sagesse unique faire échouer leurs objectifs ou changer le cours de la guerre au point de transformer la défaite en victoire (comme il le fit à Hounayn)

Voilà pour ce qui concerne l’aspect purement militaire.

S’agissant des autres aspects, le Messager d’Allah put imposer la sécurité, élargir le cadre de l’Islam, enrayer les troubles, maitriser les ennemis et les contraindre à la réconciliation, à libérer les perspectives de dissémination de l’appel.

De même il put reconnaître les sincères et les dévoués parmi ses compagnons de ceux qui dissimulaient l’hypocrisie, prêts à la lâcheté et à la trahison. Il créa un grand groupe de généraux qui, après lui, rencontrèrent les persans et les romains sur les champs de bataille de l’Iraq et de la Syrie et s’avérèrent supérieurs à eux sur le plan stratégique. Ces généraux réussirent même à les expulser de leurs terres et de leurs demeures. Grâce à de telles Ghazwa, le Messager d’Allah put aussi assurer aux musulmans : logements, terres, métiers.

Il apporta des modifications aux raisons et aux objectifs qui d’habitude menaient à la guerre à l’époque préislamique. Alors que la guerre telle que pratiquée à une telle époque prenait la forme de spoliation, de rapine, de meurtre, de raid, de tyrannie, d’outrage, d’agression et de vengeance. L’Islam lui, faisait un Jihâd destiné à la réalisation de nobles objectifs mis au service de finalités sublimes et louables, faisant la gloire de l’ensemble de la communauté en tout lieu et en tout temps.

La guerre était devenue un Jihâd ayant pour but de libérer l’homme du régime de contrainte et d’agression pour le mener vers celui de la justice et de l’équité.

Elle était devenue un Jihâd visant à purifier la terre d’Allah de la lâcheté, de la trahison, du péché et de l’agression de manière à y répondre la sécurité, la paix, la compassion, la clémence ainsi que la préservation des droits.

Le Messager d’Allah définit aussi en matière de guerre de nobles règles qu’il imposa aux soldats et aux généraux que ceux-ci en aucun cas, n’avaient le droit de violer. A chaque fois que le prophète désignait un commandant pour l’armée ou pour quelconque Sariyya, il lui recommandait particulièrement de craindre Allah le Tout Puissant et de bien traiter ses compagnons, ensuite il disait : « Attaquez au nom d’Allah et au service d’Allah! Combattez les non-croyants ! Attaquez mais, ne dépassez pas les bornes! Ne trahissez pas! Ne multipliez pas ! Ne tuez pas des enfants »

Il avait l’habitude, en arrivant chez l’ennemi la nuit de n’attaquer qu’au matin. Il interdisait formellement de jeter l’ennemi au feu, de s’en prendre aux petits, de tuer et d’abuser des femmes et de saccager leurs demeures. Il interdisait de détruire les récoltes, et les progénitures, mais aussi de couper les arbres, sauf si en cela s’avérait nécessaire, à défaut d’autres alternatives. Dans ce sens il eut à dire lors de la conquête de la Mecque : « N’achève pas les blessés! Ne poursuis pas les fuyards! Ne tue pas les prisonniers »

Il instaura une loi interdisant de tuer les ambassadeurs et interdit formellement de tuer des alliés non-musulmans avec lesquelles il avait conclu des pactes. A ce sujet, il dit : « Quiconque tue un allié ne flaira même pas l’odeur du paradis et son odeur se trouvera alors à quarante ans de marche. »

Les gens en foule, embrassent la religion d’Allah :

La conquête de la Mecque était, comme nous l’avons dit, une bataille décisive qui mit totalement fin à la pratique du paganisme. Grâce à elle, les arabes purent faire la distinction entre la vérité et le [......], se débarrasser de leurs doutes et rivaliser de diligence pour se reconvertir à l’Islam.

Cette conquête avait fait évoluer la situation, renforcé l’Islam, fixé les arabes en les versant dans la religion d’Allah. Cela fut encore plus clair après la Ghazwa de Tabouk, pour cela les délégations commencèrent à se succéder vers Médine pendant ces deux années (9 et 10 de l’hégire) et les gens commencèrent à se convertir à l’Islam groupe après groupe, à tel point que l’armée musulmane qui se constituait de 10 000 combattants pendant la razzia de Tabouk, avant même qu’une année entière ne soit achevée.

Pour mieux, on constate que pendant le pèlerinage d’Adieu une marée de musulmans d’un nombre entre 100 et 400 mille personnes onduler autour du Messager d’Allah .

Les délégations :

Soixante-dix délégations ont été mentionnées, il est important que le lecteur sache que la plupart des délégations des tribus arrivèrent après la conquète de la Mecque sans négliger qu’il y avait des délégations qui furent arrivées aussi avant ladite conquête :

La délégation de ‘Abdil-Qays

La délégation de la tribu de Dous

L’envoyé de Farwah de Bani ‘Amr Al-Jouthami

La délégation de Sadâ

La visite de Ka’b ibn Zouhayr ibn Abi Salama

La délégation de ‘Othra

La délégation de Bali

La délégation de Thaqîf

La délégation de Hamadan

La délégation de Bani Fizâra

La délégation de Najrân

La délégation de Banî Hanîfa

La délégation de Bani ‘Amir ibn Sa’sa’a

La délégation de Toujîb

La délégation de Tay

La succession de ces délégations illustre la pleine accréditation dont jouissait l’appel islamique ainsi que l’étendue de l’autorité de l’Islam dans la Péninsule Arabe. Elle montre aussi que les arabes regardaient Médine avec considération et estime, allant jusqu’à constater l’impossibilité de lui résister. Médine était devenue la capitale de la Péninsule Arabe. Elle était désormais incontournable.

Toutefois nous ne pouvons pas dire que la religion avait imprégné la totalité de ces âmes car, il y avait une multitude de bédouins brutaux et durs qui ne s’étaient convertis à l’Islam que pour imiter leurs maîtres. Ceux-ci n’avaient pas encore perdu leurs propensions aux razzias. Les enseignements de l’Islam ne leur avaient pas encore purifié l’âme.

Impacte du succès de l’appel :

Avant de continuer pour aborder la fin de la vie du Messager d’Allah . Il convient que nous jetions un regard globalisant sur l’œuvre illustre réalisée au cours de sa vie, œuvre par laquelle le Messager d’Allah se distingue des autres prophètes et messagers au point de recevoir sur la tête la couronne faisant de lui, le guide des premiers et des derniers.

Il resta debout durant plus de 20 ans portant sur lui-même la plus grande responsabilité sur cette terre, le fardeau de toute l’humanité, le fardeau de tout le culte.

Il ne se reposait presque pas du fait des guerres qu’il livrait dans le Péninsule Arabe. Même les romains se préparaient à attaquer cette nouvelle Oumma, guettant l’occasion de l’affaiblir. Dans tout cela, le premier type de bataille, celui visant les conscients, était loin d’être achevé. Bataille éternelle, elle était livrée à Satan qui profite de toute occasion pour agir en profondeur dans la conscience humaine.

Au cours de cette période, rien ne le détourna de son objectif. Il en fut ainsi jusqu’au moment où l’appel islamique fut largement et de manière étonnante, couronné de succès. L’époque pré-islamique disparut totalement et les esprits malades retrouvèrent la santé. Ce qui aboutit non seulement à l’abandon des idoles, mais aussi à leur disparition. L’atmosphère commença à vibrer grâce aux voix expressives de l’unicité d’Allah. Les appels à la prière retentirent à travers le désert ravivé par la nouvelle foi. L’homme passa de l’adoration des créatures à celle du Créateur.

Les rapports établis n’étaient plus des types dominateur et dominé, maître et esclave, supérieur et subalterne, offenseur et offensé. Au contraire les gens étaient tous identifiés comme serviteurs d’Allah , frères unis par l’amour, représentants des lois d’Allah ; le Très Haut qui avait fait disparaître les clivages, l’arrogance et le culte des ancêtres.

Grâce à une telle évolution, la Péninsule Arabe put connaître une renaissance bénie et sans précédent dans toute l’histoire de sa civilisation.

Le Pèlerinage d’Adieu


Les démarches de l’appel, la communication du message, la construction d’une nouvelle société sur la base de la reconnaissance d’Allah comme seule et unique divinité ainsi que du message confié à Mouhammad , toutes ces préoccupations avaient atteint leur objectif.

On eût dit ensuite qu’un appel secret disait au Messager d’Allah que son séjour ici-bas était sur le point de s’achever. En effet celui-ci dit à Mou’âdh qu’il envoyait au Yémen de l’an 10 de l’hégire :
« Mou’âdh! Il se peut qu’après cette année tu ne me reverras plus, et peut-être visiteras tu ma mosquée et ma tombe » Alors Mou’âdh pleura dans la crainte de se voir séparer du Messager d’Allah .

Le prophète rendit publique son intention d’aller effectuer ce pèlerinage béni : cela réjouit les Médinois dont tous voulurent l’accompagner.

Le lendemain matin il dit à ses compagnons :

« La nuit, quelqu’un m’est venu de mon Seigneur et m’a dit : « Prie dans cette vallée bénie et dis : je fais la ‘Oumra et le Pèlerinage »

Plus tard ‘Aicha le parfuma de sa main à l’aide d’un cosmétique, lui parfumant aussi la bouche avec du musc qu’elle répandit sur son corps et sa tête, de telle sorte qu’on constatait les traces du parfum sur les raies de ses cheveux et également sur sa barbe.

Le prophète passa par Al Baydâ, Dhi-Touwa et par la suite entra à la Mecque après la prière de l’aube. Dés son entrée dans la sainte mosquée, il fit la circumambulation de la Ka’ba ainsi que le parcours entre As-Safa et Al Marwa.

Au huitième jour de Dhil-Hijja, il se dirigea vers Mina. Ensuite il attendit un peu jusqu’au lever du soleil pour aller jusqu’à ‘Arafât où l’on avait monté pour lui une tente. Il atteignit le fond de la vallée que déjà entouraient 124 000 ou 144 00 hommes.

Alors debout au milieu de la foule il prononça un discours éminemment exhaustif :

« Ô croyants! Ecoutez mes paroles! Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine, en ce même lieu. Votre sang et vos biens sont des choses aussi inviolables que ce jour, que ce mois et que cette ville. Toutefois tout ce qui se réclame de l’époque pré-islamique est à présent enterré, aboli. Les vendettas excitant à l’époque pré-islamique sont à présent abolies. A cet égard, le premier cas qui nous concerne et que je décide d’abolir est celui d’Ibn Rabî’a ibn Al Hârith, tué par Houthayl alors qu’il était en allaitement chez Banî Sa’d. L’usure de l’époque pré-islamique est à présent abolie. Dans ce cadre, la première que j’abolis est celle de ‘Abbâs ibn ‘Abd Al-Mouttalib, en totale caducité. Craignez Allah à propos des femmes. Vous les avez épousées sur la base de la sécurité d’Allah et vous avez des rapports avec elles parcequ’Allah, par sa parole vous a autorisé à le faire. En revanche, vous avez sur elles, le droit selon lequel, elles ne doivent permettre à personne que vous tenez en aversion, de s’asseoir sur votre lit. Toutefois si elles le font vous pouvez alors les punir sans trop de sévérité. Les droits qu’elles ont sur vous se ramènent à ceci que vous devez les nourrir et les habiller de manière convenable. Je laisse avec vous le livre d’Allah et si vous savez vous y accrocher, vous ne serez jamais égarés. Il n’y aura nul prophète après moi et nulle Oumma après vous. Toutefois, adorez votre Seigneur, effectuez vos cinq prières, observez le jeûne du mois de Ramadhân, acquittez vous de la Zakât en purification de vos biens et de vos âmes, accomplissez le pèlerinage du temple de votre Seigneur, et obéissez à vos responsables. Ce faisant, vous accéderez au paradis de votre Seigneur. Au jour de la résurrection, on vous interrogera sur moi. Que diriez-vous le moment venu ? : Les gens autour de lui répondirent : « Nous dirons que tu as communiqué le message, réalisé ta prophètie et prodigué les meilleurs conseils. » Il leva ensuite son index au ciel puis le pointa vers la foule disant : « Seigneur sois témoin ! (trois fois) »

Après que le prophète eût fini de prononcer son discours, Allah lui révéla le verset ci-après :

« … Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous mon bienfait et j’agrée l’Islam comme religion pour vous » (5 :3)

Après la révélation du verset ‘Omar pleura et le prophète lui dit :
« Qu’est ce qui te fait pleurer » ? Il répondit : « Ce qui me fait pleurer c’est que nous étions en train d’accroître notre religion mais celle-ci est à présent parachevée or, jamais rien ne s’achève sans s’exposer à la diminution ». « Tu as dit vrai » lui répondit le prophète .

Le Messager d’Allah prononça aussi un discours le jour du sacrifice, 10ème jour de Dhil-Hijja, juste après Dhouha, le discours était en ces termes :
« Les temps est redevenu ce qu’il était lors de la création des cieux et de la terre. L’année compte douze mois saints, trois de ces mois saints se succèdent, à savoir Dhil-Qi’da, Dhil-Hijja, Mouharram. Rajab s’intercale entre Joumâda et Cha’bân. » Puis rajouta: « Votre sang, vos biens et vos caractéristiques ont un caractère aussi inviolables que ce jour, que cette ville et que ce moi qui sont les vôtres. Vous rencontrerez votre Seigneur qui alors vous interrogera au sujet de vos actes. Non! Ne retournez point, après moi, dans les ténèbres de l’égarement vous massacrant les uns les autres. Ai-ja communiqué le message ? »

Les gens répondirent :
« Oui », alors il reprit : « Seigneur, sois témoin ! Que ceux ici présents transmettent mes paroles aux absents car ceux à qui on les transmet peuvent être plus attentionnés que ceux qui les ont écoutés »

Dans un certain rapport, le prophète dit dans le discours en question :
« Le criminel ne commet son forfait que contre lui-même. Le père criminel ne commet pas son forfait contre son fils. Non plus le fils criminel ne commet pas son forfait contre son père, Satan a perdu tout espoir d’être adoré dans ce pays qui est le vôtre, toutefois, vous lui obéirez par vos mauvais actes et il en sera ravi »

Il passa les jours de Tachrîk à Mina effectuant les rites, enseignant les lois de l’Islam. Il prononça également un discours ce jour là qui était semblable à celui du jour du sacrifice. Un tel discours se situe après la révélation de la sourate An-Nasr (la victoire) au 10ème jour du départ, 14ème jour Dhil-Hijja, le Messager d’Allah , parti de Mina, descendit chez Banî Kinâna en passant par la vallée et y passa le reste de la journée et
toute la nuit. Il y effectua les prières du Dhohr, ‘Asr, Maghrib et ‘Ichâ.

Ensuit en enfourchant sa monture, il se rendit à la Ka’ba où il effectua la circumambulation d’adieu.

Les dernières missions :

L’état romain, poussé par son orgueil, refusait le droit de vie à quiconque croyait en Allah et en Son Messager. Il tuait tous ses sujets qui se convertissaient à l’Islam comme se fût le cas de Farwa ibn ‘Amr Al-Jouthami, gouverneur de M’ân mis en place par les romains. Du fait d’une telle arrogance, le prophète commença à lever une armée gigantesque. Au mois de Safar de l’an 11 de l’hégire, armée dont il confia le commandement à Osâma ibn Zayd ibn Hâritha qui reçut de sa part, l’ordre d’aller jusqu’aux frontières d’Al Balqâ et d’ad-Dâroum, en terre palestinienne. L’objectif en cela était de terroriser les romains et de faire regagner confiance aux arabes errant sur les frontières, de manière à ce que personne ne fût amené à penser que les attaques des chrétiens resteraient impunies et que la conversion à l’Islam ne faisait qu’entraîner les intéressés vers la mort.

Toutefois les nouvelles inquiétantes au sujet de la maladie du prophète les obligèrent à temporiser de manière à se rendre compte de ce qu’Allah allait décider. A cet égard, Allah décida que la mission préparée serait la première à être exécutée pendant le califat d’Abi Bakr As-Siddiq .



Le Décès du Messager d’Allah .

Après le parachèvement de la religion et le contrôle par l’Islam de toute la situation, des signes d’adieu à la vie et aux vivants commencèrent à apparaître chez le prophète , des signes que l’on pouvait lire dans ses paroles et dans ses actes.

Au mois de Ramadhân de l’an 10 de l’hégire, il fit retraite pendant 20 jours alors que d’habitude il ne se retirait que 10 jours. Jibrîl, par deux fois, étudia avec lui Al Qor-ân. Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :
« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine, en ce même lieu ». Il dit aussi : « Apprenez de moi vos rites. Ceci est mon dernier pèlerinage ». La sourate « An-Nasr » (la victoire) lui fut révélée au milieu de la période de Tachrîq. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu.

Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’hégire, le prophète se rendit à Ohod et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite il s’en alla au Mimbar et dit :
« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah j’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au paganisme après moi, toutefois je crains que vous en vous remettiez à rivaliser sur les biens éphémères de ce bas-monde.

La maladie de la Meilleure des Créatures :

Un lundi du mois de Safar de l’an 11 de l’hégire, le Messager d’Allah assista à un enterrement à Al Baqî’. Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au dessus du bandeau qu’il portait à la tête. Malade depuis 11 jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières. Au total la maladie a duré 13 ou 14 jours.

Cette maladie devint plus intense, le prophète se mit à interroger au sujet de ses femmes. A cet égard, il disait :
« Où dois-je aller demain » ? Celles-ci comprirent alors son propos et l’autorisèrent à aller où il souhaite. Il se dirigea chez ‘Aicha, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie. ‘Aicha récitait les versets ainsi que les invocations qu’elle avait mémorisé grâce au prophète . Après quoi, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.

Un mercredi, cinq jours avant le décès, la maladie s’accentua ; le prophète eut de la fièvre dans tout le corps. Les maux de tête s’accentuèrent et alors évanoui, il dit :
« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que j’aille vers les gens leur faire des recommandations ». Après cela il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse.

Il s’assit sur le Mimbar (la chaire) et, entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :
« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ; ils ont adopté comme mosquées les tombes de leurs prophètes », « N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer ». Puis fit des recommandations au sujet des Ansars en ces termes : « Je vous recommande les Ansârs, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs, à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions. » Et cela avant de faire l’éloge d’Abou Bakr As-Siddîq en ces termes : « L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie est Abou Bakr. Si je devais choisir un ami autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami ».

Le lendemain, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalât » comme à l’accoutumée. Au ‘Ichâ, la maladie devint plus grave, l’empêchant même de sortir pour aller à la mosquée. A cet égard, ‘Aicha raconte : « Le prophète dit :
Les gens ont-ils prié ? » Nous répondîmes : « Non! Messager d’Allah. Ils sont en train de t’attendre » Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient. » Nous mîmes de l’eau dans celui-ci. Alors il se lava et ensuite allait marcher lorsqu’il s’évanouit. Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié »? Sur ces mots il tomba une deuxième fois puis une troisième fois avant de s’évanouir à nouveau. Après cela, il envoya quelqu’un auprés d’Abou Bakr lui ordonnant de diriger la prière. En ces jours, celui-ci dirigea 17 prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant auparavant.

Le dimanche, à un jour du décés, le Messager d’Allah affranchit ses serviteurs, fit une aumône de six ou de sept dinars qu’il avait avec lui et donna ses armes aux musulmans. La nuit, ‘Aicha envoya sa lampe chez une femme, lui disant : « Mets nous de l’huile de graisse dans notre lampe ». La cuirasse du prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 Sâ’ d’orge.

Le jour de son décès, les musulmans qui accomplissaient la prière de Sobh furent surpris de voir le Messager d’Allah lever le voile séparant la chambre de ‘Aicha pour leur jeter un regard, à un moment où ils étaient en rangs. Ce faisant, il sourit. Alors, Abou Bakr recula et voulut regagner les rangs pensant que le prophète allait prendre part à la prière. Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie. Toutefois, par un signe de la main, le Messager d’Allah leur donna l’ordre de terminer leur prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière, le prophète ne vécut pas jusqu’à une autre. Peu après le milieu de la matinée il appela sa fille Fâtima et lui souffla quelque chose à l’oreille. Alors, en pleurant, celle-ci s’en alla. Il l’appela une deuxième fois et lui souffla autre chose, cette fois-ci éclata de rire. A ce sujet ‘Aicha dit : «Après cela nous avons interrogé Fâtima, cherchant à être informés et celle-ci dit : « Le prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré. Ensuite il m’a informé que de toute sa famille, je serai la première à le rejoindre et j’ai éclaté de rire ».

Constatant le chagrin intense qui envahissait le Messager d’Allah celle-ci dit : « Je plains mon père ». Toutefois le prophète dit :
« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour ». Il appela Al-Hasan et Al-Housayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels. Sa douleur s’intensifiait, mêlée de l’effet du poison qu’il avait consommé à Khaybar. A cet égard il disait : « ‘Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison. »

Il s’était couvert le visage à l’aide d’un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il s’en sentait gêné, disant :
« Il en est ainsi ». Ses dernières paroles et ses dernières recommandations aux gens furent : « Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme mosquées les tombes de leurs prophètes (avertissant contre les pratiques de ceux-ci). Ne confinez pas ma religion en Arabie ». Il fit aux gens une autre recommandation en ces termes : « La prière, la prière et la bienfaisance ». Cela, il le répéta plusieurs fois.

L’agonie :

L’agonie commença. ‘Aicha l’appuya sur elle tout en disant : « Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées le fait que le Messager d’Allah meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne. »

A ce moment précis, entra ‘Abdour-Rahmân ibn Abi Bakr tenant dans sa main un Siwâk (cure-dents) alors que ‘Aicha tenait le prophète appuyé contre elle. A cet égard elle dit : « Je vis le prophète regarder ‘Abdour-Rahmân et sus qu’il voulait le Siwâk. Alors je lui dis : « Je te donne » ? Il opina la tête. Alors je ramollis le Siwâk, après quoi, il le réclama. Un certain rapport précise que le prophète s’est bel et bien curé les dents. Alors que devant lui se trouvait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire les mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité qu’Allah. Certes la mort comporte un état comateux ».

Dés qu’il eut fini avec le Siwâk, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond. Ses lèvres bougèrent. Alors ‘Aicha lui prêta l’oreille et l’entendit dire :
« Avec ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur! Pardonne-moi! Sois Clément avec moi! Fais-moi rejoindre l’éternel! Seigneur! L’éternel ». Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’éternel. Certes nous appartenons à Allah et c’est à lui que nous retournerons.

Cet événement eut lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rajab Al Awwal de l’an 11 de l’hégire, alors que le Messager d’Allah avait 63 ans et 4 mois.

La grande tristesse des compagnons :

La douloureuse nouvelle se répandit. Médine s’obscurcit dans ses compartiments et ses horizons. A cet égard, Anas dit : « Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et aussi lumineux que celui où nous avons été en contact avec le Messager d’Allah. Je n’ai jamais vu un jour aussi laid et aussi obscur que celui où celui-ci nous a quittés ».

Après la mort du prophète , Fâtima dit : « Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibrîl »

‘Omar ibn Al Khattâb , debout se mit à dire : « Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, Non! Le Messager d’Allah n’est pas mort mais il est allé auprés de son Seigneur de la même manière que l’avait fait Mousâ ibn ‘Imrân qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple, pour ensuite les rejoindre, celui-ci, après qu’on eût confirmé sa mort dit : Par Allah! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »

Quant à Abou Bakr , il entra à la mosquée sans rien dire à personne. Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant ‘Omar là où il était. Alors, Abou Bakr dit : « A présent, ceux d’entre vous qui adoraient Mouhammad qu’ils sachent que Mouhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet, Allah dit :
« Mouhammad n’est qu’un messager, des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, où s’il était tué, retourniez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ces talons ne nuira en rien à Allah, et Allah récompensera bientôt les reconnaissants ». (3 : 144)

Préparatifs et modalités de l’enterrement :

La divergence au sujet de la succession alla bon train avant les préparatifs. Il y eut des discussions des dialogues et des polémiques entre les Mouhâjirîns et les Ansars à Saqifat Banî Sâ’ida. Finalement, ils s’entendirent sur Abi Bakr comme successeur (Calife).

Après avoir fait la toilette du Messager d’Allah , on l’enveloppa dans trois vêtements blancs en coton ne comportant ni chemise, ni turban. La place où l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.

A cet égard, Abou Bakr dit :
« Moi, j’ai entendu le prophète dire : « Tout Envoyé d’Allah qui décède est enterré au lieu même du décès ». Sur ce, Abou Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.

Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vagues de dix et prièrent sur le Messager d’Allah individuellement, sans nul besoin d’un imâm. D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhâjirîns et des Ansârs ; les femmes et les enfants aussi prièrent sur lui, après les hommes.



Fin
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 20:39

Sans vouloir te commander, cher Rachid, pourquoi ne parles-tu pas de ton Prophète en ces termes , dans le topic "personnalité de Mouhammad " ???

Même PERLA n'a pas compris votre silence !!!
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 21:20

mario-franc_lazur a écrit:
Sans vouloir te commander, cher Rachid, pourquoi ne parles-tu pas de ton Prophète en ces termes , dans le topic "personnalité de Mouhammad " ???

Même PERLA n'a pas compris votre silence !!!

tu croi que je peut résumer cette histoire?

pourquoi MOHAMAD a fait la guerre contre les mécquois et contre les juifs et contre les romains?

et pourquoi c'était dabord eux qui ont commencé les hostilité?

mais non, des gens tel que PETERO masquent cette partie, et ne montre que lorsque MOHAMAD contre attaque, puis, ils alterent ceci en éssayant de vous montrer que c'est lui qui a toujours commencé.

je ne pense pas que je peut donner plus de commentaire dans le sujet  de PETERO, car on doit dabord lire la biographie de MOHAMAD, et enfin nous comprenons que ce qu'il a fait est totalement légitime.


cette section est crée uniquement pour etre lu et non pour débattre.
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MessageSujet: Re: BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui)   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyMer 28 Avr 2010, 22:20

chrisredfeild a écrit:
cette section est crée uniquement pour etre lu et non pour débattre.

Demande recevable !!!

Les forumeurs voulant discuter de tels ou tels aspects de la vie de Mouhammad , à partir de cette biographe présentée par Rachid, pourront s'exprimer ici dans la section "Forum islamo-chrétien" :

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MessageSujet: La biographie sainte de Muhammed (SAWS): un miracle   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyVen 10 Sep 2021, 10:37

Pourquoi Allah entoure exclusivement cet homme illettré de sa providence , est-ce par hasard?



Depuis la création d'Adam on n'a connu une biographie aussi complète que précise et avec les moindres détails (même le nombre de cheveux blancs dans sa barbe) sinon celle de Muhammed (SAWS).

D'un homme illettré il y a plus de 1400 ans on connait les plus petites détails que ma propre famille et la tienne n'en connait de moi ou toi.

Sa naissance: le jour , le mois , l'an ( de l'éléphant).
Sa vie tout entière: son enfance , son adolescence , sa jeunesse , son age mur et sa mort.
Sa famille: son père , son grand père, ses oncles paternels et maternel , sa mère ; sa mère nourricière , ses tantes , ses cousins, ses gendres , ses fils et filles . ses amis est-ce par hasard? et meme les noms de sa chamelle (Al-quasoi) et sa mule ( Daldoul)

Ses dires et ses actes: tous ses dires et ses actes durant toute sa vie .sans en omettre la moindre minute de sa vie. on sait comment il priait , jeûnait , accomplissait la zakat , et le pélerinage , il mangeait , buvait , dormait , se réveillait , se baignait meme son sourir et rire sa colère , sa satisfaction ect..


Les musées surtout en Turkey nous réservent ces choses les plus intimes à savoir : son épée , sa bague , son cachet , ses lettres , ses sandales , ses cheveux , sa robe , et même l'empreinte de la plante de ses pieds.

et en fin on ne connait la tombe d'aucun prophète sauf Muhammed (SAWS) est-ce par hasard ?

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MessageSujet: Muhammad   BIOGRAPHIE ; l'HISTOIRE DU PROPHETE MOHAMAD (paix et salut sur lui) EmptyLun 18 Oct 2021, 08:12

18.10.2021

. Mohamed, Muhammad ou Mohammed est le dernier des prophètes et le messager de Dieu à l'humanité avec la dernière des religions monothéistes, l'Islam. Son plus grand miracle est le Coran, le livre saint de la religion musulmane. Et c'est d'après les actes et paroles du prophète (SWS) que les musulmans tiennent la Sunna Nabawiya.

Naissance et enfance

Mohamed naquit le 12 Rabi' al-awwal de l'an dit de l'éléphant ('Am Al Fil), qui correspond à l'an 571 à peu près du calendrier grégorien, à la Mecque. (C'est cette date qui est commémorée pendant le Mawlid Annabaoui).

Son père Abdullah Bnou 'Abd al-Muttalib faisait partie de Banou Hachim l'une des tribus de Quraych, il épousa Amina Bint Wahab et mourut jeune avant même qu'elle ne donne naissance au prophète.
A sa naissance, Mohammed fut confié à Halima Saadia qui lui servit de nourrice comme l'était la coutume en Arabie de confier les nouveaux nés aux nourrices des villages avoisinants.
Sa mère mourut alors qu'il avait à peine 6 ans, il fut alors confié à son grand père 'Abd al-Muttalib et à la mort de ce dernier à son oncle Abou Talib.
Jeunesse

L'oncle de Mohamed (SWS) était pauvre, il dut alors travailler dès sa jeunesse pour l'aider à subvenir aux besoins de la famille, il fut d'abord berger avant de travailler dans le commerce. Dès sa jeunesse, Mohamed (SWS) fut connu auprès de la tribu de Quraych par sa grande sincérité, ils le surnommaient "Al Amine" (celui à qui l'on peut faire confiance).

Khadija, une riche dame de Quraych, lui confia ses caravanes de commerce pour qu'il lui gère ses affaires, elle fut impressionnée par son honnêteté et son intégrité, et ce fut elle qui lui proposa de l'épouser. Mohammed avait alors 25 ans, alors qu'elle en avait 40. Leur mariage dura 25 ans jusqu'à la mort de Khadija, le prophète n'épousa guère d'autre femme jusqu'à la mort de cette dernière. Khadija fut non seulement la première femme mais aussi la première personne à se convertir à l'Islam.
Période de la da'wa

Le prophète Mohamed avait pour habitude d'aller se recueillir dans une grotte appelée Ghar Hiraa non loin de la Mecque. C'est là qu'un jour qu'il avait 40 ans, l'ange Jibril (Gabriel) lui rendit visite avec le message de Dieu. Les premiers versets du Coran qui furent dévoilés au prophète furent ceux de Sourate Al-Alaq: "Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé, qui a créé l’homme d’une adhérence ! Lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie ! C’est Lui qui a fait de la plume un moyen du savoir et qui a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait."

La révélation du Coran (parole d’Allah) au prophète par l'intermédiaire de Jibril dura 23 ans.





Mohammed était très religieux et pendant longtemps, il détesta la décadence et l'idolâtrie de la société dans laquelle il vivait.




À l'âge de quarante ans, Mohammed reçut sa première révélation de Dieu par l'intermédiaire de l'ange Gabriel.  Les révélations se poursuivirent pendant vingt-trois ans, et ensemble elles formèrent ce que nous connaissons comme le Coran.

Dès qu'il commença à réciter le Coran et à prêcher la vérité que Dieu lui avait révélée, il souffrit, avec son petit groupe de disciples, de persécutions de la part des mécréants.  Les persécutions devinrent si acharnées qu'en l'an 622, Dieu leur ordonna d'émigrer.  Cette émigration de la Mecque à la ville de Médine, située à environ 260 milles (418 km) au nord, marque le début du calendrier musulman.

Après plusieurs années, Mohammed et ses disciples purent enfin retourner à la Mecque, où ils pardonnèrent à leurs ennemis.  Avant que Mohammed ne meure, à l'âge de soixante-trois ans, la majeure partie de la Péninsule Arabe était devenue musulmane, et moins d'un siècle après sa mort, l'islam s'était propagé jusqu'en Espagne à l'ouest, et aussi loin qu'en Chine à l'est.  Parmi les raisons qui expliquent la propagation rapide et pacifique de l'islam, il y a la vérité et la clarté de sa doctrine.  L'islam appelle les gens à ne croire qu'en un seul Dieu, qui est le Seul qui mérite d'être adoré.

Le prophète Mohammed était un parfait exemple d'un homme honnête, juste, clément, compatissant, véridique et brave.  Bien qu'il fût un homme, il était très loin d'en avoir les mauvaises caractéristiques, et il luttait et faisait tous ses efforts par amour pour Dieu et pour Sa récompense dans l'au-delà.  De plus, dans toutes ses actions et ses relations avec les gens, il avait toujours la crainte de Dieu et le souci de Lui plaire

Rachid Eljay : Fêter la Naissance du Prophète, Paix et Bénédictions sur lui (Mawlid)
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le Prophète Mohamed est cité dans la Bible ! prophet Mohamed in Bible.flv

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