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Simon





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MessageSujet: Quelle économie pour demain?   Quelle économie pour demain? EmptyLun 07 Nov 2022, 15:31

La Vendée, eldorado du savoir-faire français
Par Hadrien Mathoux
2/11/2019


Une catastrophe en trompe-l'œil ? Ces dernières semaines, l'actualité économique en Vendée a été dominée par une désastreuse nouvelle : l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon, et ses 600 salariés, fermera ses portes d'ici à la fin de l'année 2020. En cause, d'après le nouveau patron du célèbre pneumaticien, Florent Menegaux, des coûts de production trop élevés dans un contexte de concurrence chinoise exacerbée. Le signe d'un exode inéluctable de l'industrie française vers des horizons plus favorables au profit ? Pas vraiment.

Il suffit de parcourir les routes du bocage vendéen pour s'en apercevoir : le département est jalonné de zones industrielles et d'usines, qui, pour beaucoup, fondent l'intégralité de leur production en France. On fabrique de tout en Vendée : les fenêtres K-Line équipent les tours de la Défense, les chaudières Atlantic préservent les foyers du froid, les voiliers Beneteau voguent dans le monde entier, les matelas et sommiers Duvivier équipent les maisons, bien souvent meublées par l'entreprise Gautier, elle aussi sise dans le département. On peut ajouter à ce tableau les entreprises alimentaires (Fleury Michon, Sodebo), l'ameublement (cuisines Arthur Bonnet, matelas Mafta, vérandas Akena) ou encore les vêtements (chaussures de course Veets, boutique Bernard Solfin).

UN CERCLE VERTUEUX

Cette vitalité est, pour beaucoup, liée aux caractéristiques économiques de la Vendée, une terre en bonne santé, qui accorde une large part à l'industrie. L'Insee y mesure un taux de chômage de 6,5 % au deuxième trimestre 2019, l'un des plus bas de France. Aux Herbiers, commune atteignant à peine 20 000 habitants, et qui concentre une trentaine de zones industrielles, moins de 5 % de la population active est au chômage, à tel point que les employeurs peinent à trouver de la main-d'œuvre. Cette effervescence crée un maillage d'entreprises donnant naissance à un cercle vertueux : « C'est de l'économie circulaire avant l'heure », s'anime David Soulard, directeur général de l'entreprise de meubles Gautier, qui emploie ses 800 salariés en Vendée. « Il y a un tissu d'entraide entrepreneuriale très prononcé. Les patrons vendéens se connaissent tous, on passe des commandes aux uns et aux autres. »

Si beaucoup de chefs d'entreprise vendéens sont natifs de la région, et à la tête de firmes familiales, les nouveaux venus sont également accueillis comme il se doit, notamment par les pouvoirs publics. C'est le cas d'Olivier Kimmerling, entrepreneur parisien qui a repris une usine de La Roche-sur-Yon ayant fermé cet été, pour fonder 20D, une entreprise de petits appareils électroménagers. « Le vendredi, j'ai marqué mon intérêt à reprendre l'usine, raconte-t-il. Le lundi, j'avais un coup de téléphone de la communauté de communes pour m'aider à trouver un local, suivi d'une prise de contact du Pôle emploi local. Ici, tout l'écosystème vous accueille. » Son entreprise, qui a repris 27 salariés de son prédécesseur, profite du tissu industriel local pour « sourcer sa production en Vendée » .

Plastique, carton, tôlerie, décolletage, faisceaux : les matériaux servant à fabriquer les produits de 20D sont commandés aux sociétés du coin. Gautier fait venir le bois qui sert à élaborer ses meubles dans un rayon de 300 km autour de ses trois usines vendéennes.

UN VIVIER DE TALENTS

Le made in France est aussi adapté aux exigences des entreprises vendéennes : des firmes de taille modeste, aux petites chaînes de production, qui misent sur la qualité et l'adaptation aux attentes des consommateurs pour exister face à la concurrence. En témoigne la société Bodet, située près de Cholet, dans l'aire culturelle de la Vendée, spécialisée depuis 1868 dans « le temps » : restauration des grandes horloges (comme les cadrans de la gare de Lyon) et des cloches dans les églises, fabrication de pendules pour les entreprises, élaboration de logiciels de gestion de calendriers…


Le made in France est-il plus qu'une mode ?
« Localiser toute sa fabrication sur place permet une grande flexibilité , expose Sylvain Bodet, directeur de la communication et du marketing de la marque. On ne produit pas à la chaîne mais en petites séries, ce qui permet de maîtriser des étapes de production qui demandent du savoir-faire. » Et, dans ces conditions, la réduction des distances dans le processus de fabrication vaut de l'or. Dany Rabiller, directeur général de l'entreprise de vérandas Soko du groupe Akena, estime que son activité ne pourrait pas exister sans une production française : « Dans notre métier, la valeur ajoutée est liée aux hommes : sur 5 000 vérandas par an, il n'y en a pas une pareille, entre la prise de mesures sur le terrain, le conseil et la pose. Délocaliser ces savoir-faire-là me paraît compliqué. » D'autant que la Vendée, particulièrement bien pourvue en menuisiers, constitue un vivier de talents idéal pour les entreprises du bâtiment et de l'ameublement. 20D est spécialisée dans le petit électroménager : elle fabrique un mini lave-vaisselle français pour Bob, un robot cuisinier pour Béaba, et la nouvelle machine à café de Malengo. Pour son patron, la France « ne peut pas rivaliser avec les Allemands sur le gros volume, car ils ont les outils industriels et la reconnaissance internationale. Mais sur le petit et le moyen, il y a un marché de la conception et de la fabrication pour les Français ».

A ces considérations industrielles s'ajoutent des facteurs culturels : bien sûr, il y a la langue commune, bien utile pour éviter des malentendus si courants dans les secteurs techniques et industriels. Mais également une forme de certitude commerciale, de confiance dans la « parole donnée » à rebours du climat instable généré par les interférences entre l'Amérique de Trump et la Chine de Xi Jinping

Chez le consommateur, notamment le « citoyen vendéen », le made in France est aussi à la mode. « Il y a vingt ans, le label fabriqué en France avait presque une image ringarde, à tel point qu'on avait hésité à l'enlever et qu'on ne le mettait pas en avant, confesse David Soulard, des meubles Gautier. Jusqu'à récemment, on craignait également d'être associés à une démarche identitaire, puisque l'extrême droite avait monopolisé le drapeau français. On a décidé d'intégrer vraiment le made in France dans notre storytelling il y a quatre ans. » L'époque où les responsables de l'entreprise « jalousaient la capacité d'investissement des concurrents qui ouvraient des ateliers en Pologne ou en Roumanie » est révolue : désormais, Gautier affiche fièrement son label Origine France garantie. « Le made in France est associé à une qualité de produit mais également de service, renchérit Dany Rabiller, d'Akena. Les clients sont rassurés d'avoir à traiter avec un service après-vente français. » Sans compter l'aspiration croissante à « donner du sens » à sa consommation, et à faire vivre les salariés du cru en privilégiant les circuits courts.

Mais, force est de le constater, le made in France est largement un made in Vendée. Ce territoire, coincé entre Bretagne et Charente, peu doté en richesses naturelles, a façonné un microclimat qui lui est propre, favorable à l'entreprise. Ici, les marques sont souvent des affaires de famille, ou reprises par des salariés autodidactes.

UN "CHRISTIANISME SOCIAL"

En témoigne l'histoire peu commune des « événements Gautier », en 1999, lorsque les salariés de l'entreprise de meubles se mettent en grève pour réclamer le retour aux manettes… de leur patron, Dominique Soulard, dont les quatre enfants dirigent aujourd'hui la firme. « Le christianisme social imprègne la Vendée, juge David, le fils aîné. Aujourd'hui, il correspond plus à des valeurs qu'à la religion proprement dite. » En l'occurrence, le département paraît marqué par la non-ostentation, la solidarité entre habitants et l'effacement des antagonismes par le compromis. « Les Vendéens sont discrets, ils n'aiment pas l'exhibition de richesse et respectent la valeur travail », analyse Olivier Kimmerling. Salariés et patrons se retrouvent fréquemment dans les très nombreuses associations ; Le Boupère, siège de l'entreprise Gautier, en compte une trentaine pour environ 3 000 habitants. Les écarts salariaux sont limités, de même que les échelons hiérarchiques.

« Les entrepreneurs vendéens réinvestissent dans le département, ce ne sont pas des financiers parachutés qui ne cherchent qu'à créer une holding ailleurs, à la première occasion », souffle Dany Rabiller. Son entreprise, Akena, a mis en place un système de participation, où les salariés reçoivent un intéressement unique, quel que soit le niveau des salaires. Quant aux relations entre les syndicats et le patronat, elles apparaissent davantage marquées par le dialogue que par la défiance ; plusieurs chefs d'entreprise interrogés confient entretenir des rapports cordiaux avec la CGT vendéenne. De quoi transformer le pays des chouans et du royalisme persistant en modèle miniature de patriotisme économique.

En conclusion ce qui semble pertinent et inspirant dans ce modèle:
négociation salariale pacifique, bonne ambiance patrons et syndicat, pas de grosse différence de salaires entre patron et salariés, made in France, localisme, petites entreprises et... christianisme social

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